Sujet: Re: goodbye my friend I don't need you (quatuor) Dim 8 Mai 2016 - 0:30
keep your head up.
the twins.
I spent my time watchin' the spaces that have grown between us. ✻✻✻ Les fraises s'étaient mises à voler dans le coin de son champ de vision et la brune n'avait pu s'empêcher d'écarquiller les yeux, croisant le regard d'Aspen en sentant la honte l'envahir. C'était quand même pas elle qui avait donné naissance à un tel monstre, si ? Parce que si c'était vraiment l'idée qu'elle soit mutante qui le rendait aussi con, elle s'en voulait franchement, mais elle avait quand même du mal à y croire. Un coup d'oeil vers Lorcan avant de se retrouver happée par son regard, la brune hocha vaguement la tête pour le remercier de son self-control avant de reporter son attention sur son frère. Le pire restait à venir, et son petit manège avec le gâteau n'était qu'une mise en bouche de ce qui allait suivre.
La première phrase annonçait la couleur, semblait-il, et elle aurait sûrement levé les yeux au ciel en d'autres circonstances, à l'entendre faire son... son Noeh, comme ça. Mais le contexte était bien trop particulier, elle avait bien trop de remords et de responsabilité là-dedans pour pouvoir se foutre de lui délibérément, en le sommant de redescendre sur terre et d'arrêter son mélodrame. C'était sûrement ce qu'elle lui aurait dit, en temps normal, le connaissant trop bien pour se laisser duper par ces répliques mordantes auxquelles elle n'aurait pas cru, pas même une seconde. Pourtant, elle avait du mal à prendre du recul, recevant chaque remarque comme un nouveau coup de semonce, l'échine tendue et les mâchoires crispées. La remarque qu'il lui adressa directement la contraint à détourner le regard, de peur qu'on n'y voit trop de choses, cette plaie qu'il venait de réouvrir en signalant qu'ils ne se parlaient plus comme s'il s'agissait d'une simple banalité, par exemple. A cet instant précis, elle ne savait plus vraiment, Salomé. Si les mots qui sortiraient de sa bouche seraient les plus importants, comme cela avait toujours été le cas depuis leur naissance et jusqu'à ce jour maudit d'avril, ou les plus insignifiants, puisque c'était cette sale impression que lui renvoyait son frère depuis le début de la soirée. Ou elle n'existait plus, invisible et facile à ignorer, ou elle ne semblait bonne qu'à recevoir regard noir sur regard noir et à être la cible principale de ses foudres. Alors, elle s'était d'abord dit qu'il valait mieux se taire, un peu à l'image d'Aspen qui ne lâchait que le strict nécessaire, dans un faux calme olympien qui ne trompait sans doute aucun des trois autres. Un silence qui suintait l'indifférence, et de tout ce que la brune avait craint elle-même de devoir affronter lorsque le contact s'était renoué avec la belle Wolstenholme. Et puis, tandis que ses nerfs ne cessaient de se distendre le long de ses muscles, crispant ses mains sur ses genoux à lui en blanchir les phalanges, la brune avait tourné son regard vers Lorcan qui prenait la parole à son tour. Et à le contempler qui exprimait si bien ce que Noeh peinait tant à comprendre depuis son réveil, elle s'était dit que c'était peut-être plutôt finalement cette option qu'il fallait choisir. S'imposer fermement face à son frère, parce que la moindre faille serait retournée contre eux, exprimer les non-dits et les excuses, lui poser les bonnes questions. C'était sur cette idée que la Callahan essayait de rester fixée, les mots de Lorcan l'atteignant en plein coeur parce qu'elle les savait vrais, tous, sauf peut-être les derniers qui résonnaient bien plus d'amertume que d'indifférence.
Une inspiration crispa un peu plus son thorax, alourdissant encore un peu cette appréhension de prendre la parole, de se risquer à parler à son frère, comme si elle s'apprêtait à commettre le pire des affronts. Elle voulait l'adoucir, vraiment, au moins lui demander s'il pouvait rester, pour eux et pour lui au moins, si ce n'était pas pour elle. Pourtant, à se rendre compte qu'elle n'avait eu de cesse de s'abaisser encore et encore sans que jamais son regard ne change à son égard, la donne changea du tout au tout. Elle le revoyait balancer les fraises une à une, saboter cette soirée sous le prétexte de leur idée stupide, et ça commençait à être un peu trop à gérer, pour faire taire la colère qui ronronnait au fond de son ventre. Et puis, il y avait ces phrases qu'il lui avait adressé directement, qui s'étaient entassées une à une dans sa tête sans qu'elle ne puisse les digérer, rejoignant soigneusement le coin réservé aux paroles blessantes de Noeh. A force, ç'aurait presque pu être le nom attitré de cette zone de son cerveau qui ne cessait de laisser rejaillir chaque souvenir douloureux passé en sa compagnie ces derniers temps, parce qu'il avait fini par lui faire plus de mal en trois mois qu'il ne lui en avait causé en vingt-six putains d'année. Et sûrement que la réciproque était vraie aussi, qu'elle l'avait sacrément blessé avec cette nouvelle impossible qu'il avait appris dans le mensonge et les larmes. L'une des raisons pour laquelle elle n'avait pu s'empêcher de tiquer lorsque Lorcan avait affirmé qu'aucun d'entre eux n'était responsable de son état physique, parce que malgré tout, même si elle n'avait rien à se reprocher quant à son accident, elle avait pas mal de tort par rapport à tout le reste. Mais elle ne pouvait pas en parler, pas à haute voix, pas sans se dévoiler devant Aspen et sans révéler que Lorcan était au courant pour sa mutation. Mais ça ne changeait rien, finalement. Des excuses, les excuses pour cet état de merde dans lequel elle évoluait sans ne pouvoir rien contrôler de la présence de cette dégénérescence dans ses cellules, elle les avait déjà données, à deux reprises, elle avait tout mis en oeuvre pour qu'il accepte de la pardonner pour un mal sur lequel elle n'avait aucune influence. Elle avait merdé, le jour de leur anniversaire, mais ce n'était pas volontaire. Ne la connaissait-il vraiment pas, pour croire qu'elle serait capable de lui causer du tort de son plein gré ? Visiblement, la réciproque était vraie. Parce que jamais elle n'aurait pu s'imaginer recevoir tant de mépris de la part de sa moitié. Alors, qu'ils se trouvent seuls ou à quatre, l'issue semblait fatalement identique, parce que jamais Noeh ne l'écouterait, que c'était bel et bien clair désormais. Mais qu'elle ne le laisserait plus s'adresser à elle de la sorte, pas sans protester, c'était terminé. L'esprit échauffé par le punch, la brune se leva brusquement, tirant vaguement sur sa robe pour se donner une contenance, avant de braquer son regard dans celui de son frère et de parcourir les deux pas qui les séparaient. « Tu vas pas défaillir si je m'approche, ça va ? » Les mots étaient cinglants, incontrôlables, tandis que ses doigts ne cessaient de se crisper dans le vide. « Qu'est-ce-que t'attends au juste ? T'as envie que je me casse ? Dis-le, si c'est ce qui te ferait plaisir pour ton anniversaire, que j'dégage de ta vue ? Va pas me faire croire que tu te fous d'eux, tu me la fais pas à moi. Mais t'as raison sur un point Noeh. J'aime pas qu'on m'en foute plein la gueule, et t'as largement dépassé ton quota. Pousse-moi encore un peu et t'auras tout ce que tu attends depuis que t'es monté sur ce toit et que j'ai osé te saluer. T'as qu'à forcer encore un peu, crois-moi que t'y es presque. J'te ferai pas l'honneur de chialer, j'espère que tu s'ras pas trop déçu, j'veux pas ruiner mon maquillage, Aspen s'est donnée trop de mal. » Ses prunelles ne scintillaient plus, tout s'était éteint dans son regard et cela ne laissait présager rien de bon. « T'as pas à jouer au con comme ça, ils t'ont rien fait, c'est quoi ton problème avec eux putain ? » Elle ne pouvait pas parler pour elle, pas du tout, elle ne comptait pas se risquer sur ce terrain-là. Par contre, ce comportement qu'il avait avec les jumeaux n'avait rien d'excusable, et elle ne comptait pas le laisser passer, quand bien même ses paroles à elle n'avaient plus aucun poids à ses yeux. « Tu le regretteras, j'peux te l'assurer, Noeh. Tu regretteras d'avoir rejeté des gens qui n'ont eu de cesse de revenir vers toi, même quand t'étais le pire des enfoirés. » Là, elle parlait pour Aspen et Lorcan, incapable de réaliser qu'elle parlait peut-être un peu pour elle, aussi. « En tout cas, tu pourras pas dire qu'ils t'ont laissé tout seul, si tu pars maintenant, c'est ton choix, assume et ne viens pas demander si quelqu'un y voit une objection. Assume, putain, mais n'accable pas les autres pour un choix que tu fais seul. »
Sujet: Re: goodbye my friend I don't need you (quatuor) Mar 17 Mai 2016 - 20:08
Noeh, il ne mesure pas encore l'étendue de son geste. Il ne mesure pas encore non plus la portée de ses paroles. Il les déballe sans prendre de pincette, comme un cadeau qu'il sait d'avance qu'il va détester, car le Callahan connaît la suite. Il va se retrouver parce qu'il l'a décidé et non parce qu'on l'y a obligé. Mais c'est ce qu'il veut. C'est ce qu'il désire depuis le début mais ce qu'on l'empêche d'atteindre aussi. Ce qu'on lui refuse et ce qu'on lui arrache à chaque nouvelle tentative. C'était pourtant pas compliqué, de le laisser respirer, de lui laisser assez de temps pour reprendre son souffle après son accident. C'était pas trop demandé, selon lui, c'était même le seul truc qu'il s'acharnait à réclamer. Mais paraît-il qu'il ne devait pas s'enfermer dans sa bulle, et que repousser les autres ne servait à rien. Pire, que ça ne faisait qu'aggraver les choses. Noeh a jamais vu les choses sous cet angle. Quand Noeh se retrouve dans une situation qu'il ne maîtrise pas, il préfère fuir, se planquer, s'échapper, plutôt que de s'y confronter. Il n'a aucune idée de comment gérer tout ce qu'il fait ou dit, comment en assumer toutes les conséquences et les répercutions, alors il choisit toujours de reculer plutôt que d'aller trop loin. Et, souvent, il n'a pas le temps de le faire qu'il se retrouve à déjà avoir dépassé les limites. Comme maintenant.
Dès qu'il a eu le livre d'Aspen entre les mains et qu'il a senti sa tête tourner, dès qu'il a été obligé de venir se rasseoir sur ce banc non loin de sa jumelle, dès qu'il s'est levé pour se mettre face à eux et leur faire comprendre, à tous les trois, à chacun des trois, que ça pouvait plus continuer. Que là-dedans, à l'intérieur, il ne supporte plus d'être confronté à leurs regards un coup inquiets, un coup en colère, un coup perturbés ou surpris, et que Noeh a juste besoin de ne plus les croiser pour un bon moment. C'est ce qui aurait dû arriver s'ils l'avaient laissé faire. L'ancien pianiste aurait pris du recul, il se serait guéri et il aurait peut-être réussi à revenir vers eux. Ou peut-être pas. Il n'en a pas la moindre idée car tous ses plans ont été foutus en l'air par cette bande de bras cassés qu'il aime beaucoup trop pour réellement les détester et, à présent, il est paumé sur cette pente descendante qui le pousse à toujours se montrer plus odieux que la fois précédente. Juste pour essayer de se dépatouiller de tout ça, d'eux, pour les laisser continuer une vie qui, pour lui, s'est arrêtée lorsqu'il est passé par cette fenêtre, à l'université. Et les réactions ne se font pas attendre. D'un certain côté, ça le rassure. De l'autre, ça lui sert le cœur. Noeh s'appuie un peu plus contre le bout de toit surélevé qui le maintient depuis, juste derrière lui, histoire de ne pas se laisser avoir par son corps qui encaisse les réponses plus que son esprit n'arrive à le faire, sur le moment. Celle qui l'étonne est celle d'Aspen, parce qu'elle réagit justement à peine. Callahan entend à peine les mots passer ses lèvres et il garde une seconde de trop ce regard mi-moqueur mi-glaçant rivé sur elle. Une partie de lui souffre de ce manque de réaction, l'autre cherche à peine à s'en formaliser. Il n'a jamais supporté de ne pas avoir de réponse d'Aspen. Au début, ce n'était qu'un jeu stupide entre eux, avant qu'ils ne deviennent plus que des amis, et qu'elle s'en serve pour le pousser parfois à bout... ou lui prouver qu'il était peut-être allé trop loin.
Mais c'est ce qu'il veut, Noeh, qu'ils en aient marre à en baisser les bras et qu'ils le laissent s'enfoncer tout seul dans son trou plutôt que de tendre la main pour l'en sortir. C'est fini, l'époque où ils étaient quatre contre le monde entier, c'est révolu depuis un bon moment déjà et il a le sentiment d'être le seul à le voir. Parce qu'il est le seul à avoir changé, sans doute, parce qu'il est l'unique con de la bande à n'avoir jamais réussi à être comme les autres. C'est sa différence qui l'a perdu, c'est sa différence qui l'a mené à la pire des rencontres, c'est sa différence qui a signé à sa place pour le reste de sa vie. S'il avait fait des choix différents, il n'en serait pas là. Et ces choix, il va réussir à les assumer, un jour, comme Sam lui ordonnera de le faire aujourd'hui, devant lui, après que Lorcan ait terminé de voler le flambeau à sa jumelle. Et son meilleur ami parle. Il parle et ne s'arrête plus, il lui parle encore plus franchement qu'à la fête des fondateurs, il semble même mettre sur la table des choses qui le blessent depuis longtemps mais que Noeh soupçonnait à peine. Plus les secondes défilent, plus il est difficile de ne pas lâcher, de ne pas secouer la tête pour détourner le regard de cette vision qui lui compresse les poumons et le cœur au passage, mais le cadet Callahan tient bon. Il soutient ce regard incisif qui lui parvient et il ne peut que reconnaître là le Lorcan déterminé et combatif qu'il a toujours connu. C'est pas pour rien qu'malgré les entraînements où il fichait rien, Noeh se disait toujours que son ami s'en sortirait comme un chef un jour. Il a toujours été plus calme que lui mais pas moins présent – au contraire. Et l'ancien pianiste sait qu'il aurait besoin de son soutien pour tenir le coup. Il sait qu'il en aurait eu besoin dès le début s'il avait pas joué au con et c'est pour ça qu'il est capable de se montrer si virulent avec lui : ils s'étaient jurés de se serrer les coudes quoi qu'il arrive, jusqu'au bout. Même si des sables mouvants envahissent Radcliff et que des extraterrestres tombent du ciel, qu'ils avaient l'habitude de dire quand ils étaient encore que des gamins, loin de tout ça. Noeh le repousse plus que tous les autres parce que si Lorcan a besoin de lui, et avait besoin de lui, il aurait été et est incapable de l'aider. Il ne peut plus, il ne peut pas. Alors il veut le voir se raccrocher à quelqu'un d'autre, comme il espère que Sam et Aspen vont le faire à force
Parce qu'il y en a marre de leur connerie d'amitié. C'est fini, c'est fini et encore fini, c'est fini depuis qu'il est passé par cette putain de fenêtre et qu'il a l'impression qu'il ne redeviendra jamais le même. Qui ferait ça ? Qui s'attendrait à le retrouver comme celui qu'il était avant ? Personne. Personne ferait ça, personne devrait faire ça. Mais eux, ils s'acharnent, s'écorchent, se brûlent, ils subissent les répercutions de tous les trucs qui passent par la tête de Noeh alors que ces trois personnes sont celles qu'il veut le moins faire souffrir. Malheureusement, c'est devenu plus fort que lui. Et c'est vrai que ce n'est pas Lorcan qui lui a fait ça. Ni Sam, ni Aspen. Il le sait. Il le sait très bien. Sauf qu'il garde ce regard noir qui lui va si mal au creux des prunelles et qu'il ne répond même pas au Wolstenholme pour le faire réagir un peu plus. Ça ne sert plus à rien, et il n'en a pas le temps. Il n'en a pas le temps car du mouvement à sa gauche attire son attention, l'obligeant à détacher son regard de celui de son ancien meilleur ami – il imagine qu'à présent c'est officiel et définitif – pour venir se percuter dans celui de Sam. Sam qui est debout, devant lui, qui le menace du regard et de ses mots. Et le cadet Callahan se remet à serrer les dents, un peu plus fort encore, car il sait qu'elle a toujours les mots qui font mouche. Les premiers sont même si surprenants que les pupilles de Noeh s'en dilatent sous l'étonnement. Ceux qui suivent ne font qu'accentuer les battements de cœur du géant blessé qui ne trouve pas d'autre issue que de sourire un peu plus frontalement à sa jumelle. Histoire qu'elle ne devine pas qu'à l'intérieur, il bouillonne de ne pas pouvoir réagir à tout ce qu'elle lui balance maintenant, devant les deux autres, alors que ça n'a rien à foutre ici ce qu'elle dit – ou alors si ?
Et Sam elle a toujours raison. Elle le connaît trop. Ça ne l'aide jamais, dans ce genre de moments, qu'elle reprenne son rôle clé pour le pousser à s'apaiser, pas du tout même. Pense-t-elle sincèrement qu'il ne sait pas qu'il va regretter ? Il s'en veut déjà à chaque mot. Il s'en veut aussi d'être venu aujourd'hui, même si au départ il ne devait voir qu'elle. S'ils n'avait été que tous les deux, il aurait été le même. Voire même pire, sachant qu'à peine quelques jours auparavant il avait déjà été le pire frère de tout l'univers. C'est même peu dire. Noeh continue de la regarder elle plutôt que de se concentrer sur les deux autres, et il commence à se demander si ça n'aggrave pas les choses, de voir que sa jumelle s'oppose enfin après tout ce qu'il a fait, tout ce qui s'est passé. Lorsqu'elle termine, toujours sur des mots qui ne font que trop écho dans l'esprit de l'ancien pianiste, il faut plusieurs secondes à ce dernier pour enfin réagir. Comme s'il se laissait le temps de réfléchir une dernière fois avant de faire la pire connerie de sa vie, celle de les laisser tomber pour de bon, avant que le sourire qui s'était effacé sans qu'il ne le veuille à l'intervention de sa jumelle ne reviennent hanter ses traits doucement. Une mimique moqueuse, écrasante, provocatrice, presque mauvaise, qui témoigne à la fois d'une lassitude qu'il n'a pas et d'un amusement qu'il ne ressent pas. En aucun cas. A l'intérieur, il leur hurle de ne pas s'arrêter à ça, de se lever demain sans même plus y penser et d'arrêter de croire qu'il pourra changer. Il leur crie aussi d'essayer de lui pardonner, dans un petit moment, quand ils seront prêts, quand ils le voudront aussi, parce que tout ce qu'il fait n'est que le reflet d'une réalité complètement déformée par le miroir qu'a laissé Adriel derrière lui. Le regard triste mais la mine détestable, Noeh se relève de son appui. Il tient encore debout. “C'est vrai ? J'l'ai dépassé ?”, qu'il insiste, reprenant les termes de sa jumelle en prétendant ignorer tout le reste. Gardant encore un peu le regard dans celui de Sam, le Callahan s'adresse ensuite à Lorcan. “Vous améliorez pas les choses”, qu'il annonce d'une voix aussi monotone que tranchante. Puis il penche la tête vers le Wolstenholme, toujours le même sourire peu malin aux lèvres. “Vous les rendez encore plus difficiles à encaisser.” Ils en voulaient un peu de vérité ? Ils en voulaient un peu de mal-être ? En voilà. Enfin, Noeh pousse un soupir et ne regarde plus Sam. Il n'accorde plus d'attention à Aspen non plus, qu'il évite du regard depuis tout à l'heure, avant que son épaule vienne percuter celle de sa jumelle lorsqu'il se remet à marcher en direction du banc pour aller récupérer sa béquille. “Dégage.” Sa dernière intervention tombe sur l'instant, le rend encore plus glacial qu'il ne l'est déjà devenu malgré la période réchauffée de l'année et vient assombrir la fin de ce mois de juin d'une ombre encore plus immense que celle qui s'est étendue dessus le jour du 20. Jour maudit, événement maudit, anniversaire maudit. D'une main nerveuse, l'ancien pianiste récupère sa béquille. Dès qu'il l'a en main, il peut aller plus vite, et il n'attend plus pour se retourner. Il tourne le dos aux trois autres pour qu'ils ne puissent pas apercevoir son visage qui arrêtent de sourire instantanément. Il a plus envie de sourire, Noeh, plus jamais.
Spoiler:
si vous avez besoin qu'il reste encore dites-le ou alors appelez-le eheh seule chose interdite : le lancer de tomates pourries
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Sujet: Re: goodbye my friend I don't need you (quatuor) Jeu 19 Mai 2016 - 22:21
And Now You gonna listen to me
|► Si Aspen n’avait pas décrocher un mot de toute cette altercation, ce n’était pas anodin : elle avait dit tout ce qu’elle avait à dire à Noeh, la discussion était close pour sa part. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui et son foutu caractère, et si il voulait partir, il n’avait plus qu’à le faire. Cela ne ferait que confirmer une fois pour toutes que c’était lui, le problème, et non un des trois autres. Et puis elle était consciente que la moindre de ses paroles risquaient de mettre de lui sur le feu, alors que le torchon brulait déjà entre Noeh et son frère. Un mot de sa part, et elle prenait le risque que cette soirée dérape exactement de la même manière que celle des fondateurs. Enfin non, techniquement, elle pouvait faire encore pire. Par exemple, elle aurait pu dévoiler à Lorcan et Salomé l’existence de la toute nouvelle copine de Noeh, cette fameuse mutante aux pouvoirs exactement similaires à ceux d’Adriel, le monstre qui avait fait du type en face d’elle un ersatz de son Noeh, une version détériorée et décevante. Pas sur que la grande brune apprécie les pauvres choix amoureux de son jumeau, en l’occurrence. Mais pourtant, elle ne dit rien. Elle se contentait d’observer la scène, collée contre Sam, coude à coude, dardant Noeh d’un regard chargé de rancœur et d’une déception muette. Elle ne lui ferait pas l’honneur de prendre la parole pour tenter, comme les deux autres, de lui faire reprendre ses esprits. Elle avait déjà essayé, plutôt deux fois qu’une, et ça n’avait rien donné de concret. Si ils avaient envie d’essayer une dernière fois, elle les laisserait faire. Pour sa part, elle en avait fini avec le Callahan.
Elle fronça les sourcils en voyant Sam se redresser dans un mouvement un peu floue, moins stable que prévue sur ses talons : elle avait un peu bu, suffisamment pour que sa langue se délie et qu’elle devienne aussi acide que Lorcan. Noeh n’allait pas apprécier, c’était une certitude. Le pire, c’était que ce que Sam disait faisait totalement sens aux oreilles de la Wol’ : Noeh avait dépassé les bornes, une fois de plus. Une fois de trop. Alors certes, tout ne s’était pas fait de sorte à ce que Noeh soit le roi de la soirée, ils ne s’étaient pas rués à ses pieds ventre à terre pour le remercier de leur faire l’honneur de sa gracieuse présence. Mais hé, quoi, ils étaient ses amis à la base, pas sa cour d’admirateurs. Et tout ce qu’il faisait, c’était les repousser, se faire le plus exécrable pour les écoeurer de sa présence. Et bien concernant Aspen, c’était gagné : elle n’avait plus envie qu’il reste. Qu’il rentre donc, qu’il aille chougner dans les bras de sa mutante lui dire que Oui Oui, ses anciens amis étaient vraiment trop de méchants qui ne le comprenaient pas, et que c’était vraiment bien trop injuste la vie quand même. Clairement, à cette heure ci, il ne les méritait. Il ne méritait pas qu’on se plie en quatre pour lui, ni même que l’on se fache pour lui. Il ne méritait pas plus que le mépris qui dégoulinait de la moue princière de la rouquine, qui s’était postée ensuite derrière son frère, sa main dans le dos de ce dernier. Elle voulait lui rappeler qu’elle était là, à ses cotés, et que, par pitié Lorcan, ne lui fait pas de mal. Te mets pas en danger juste parce que Noeh est un con. Elle jeta un regard désolé à Sam alors que son jumeau la bousculait pour récupérer sa canne, et leur tourner le dos en claudiquant. A cet instant, Aspen eut bien de la chance que la Callahan ne soit pas en mesure de lire ce qu’il y avait dans sa tête, tant la colère froide qui tempêtait sous son crâne lui faisait penser des choses odieuses sur son ex petit ami. Aspen serra les mâchoires quand Noeh passa devant eux, mais ne rajouta rien avant qu’il ne sorte de son champs de vision. Elle soupira ensuite bruyamment, comme si elle avait retenu sa respiration tout du long – ce qui était peut être le cas d’ailleurs- , puis retourna planter sa cuillere dans une fraise pour la gober presque sans la macher. Les fraises au moins, ça ne vous décevait jamais…
- Bon … Est-ce que quelqu’un est motivé à lui courir après, encore, ou on remballe tout et on va chez moi finir la soirée ?
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Sujet: Re: goodbye my friend I don't need you (quatuor)