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 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...

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MessageSujet: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 16:59

Åron  Nikolaj Ulfstörm
Raise your rifles to the sky boys, fire that volley loud …

NOM : Ulfstörm ; un patronyme suédois, ou scandinave, sans que le principal intéressé ne sache trop réellement lui-même en faire l’étymologie ou la généalogie … De toute façon, à l’état civil polonais, il y a eu inversion du « ö » et du « r », alors, techniquement, avec ses frères et sœurs, il est parmi les seuls à porter ce nom de famille. PRÉNOMS : Åron ; encore aujourd’hui, il ne sait pas trop ce qui est passé par la tête de ses parents … Peut-être ont-ils voulu créer une double référence aux origines métissées de son père, entre Scandinave et Hébreu. Quoi qu’il en soit, il passe son temps à corriger l’orthographe de son prénom, que l’on martyrise et massacre allégrement, et, oui, cela se prononce quand même plus ou moins comme cela s’écrit ! Nikolaj ;  un prénom bien plus courant, et encore … Là encore, il ne sait pas trop s’il y a une signification particulière, et personnellement, il lui arrive fréquemment de le raccourcir en un simple « Niko ».  DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Né le 11 novembre 1977 à Cracovie, Pologne, son lieu de naissance est aussi l’endroit où il a vécu durant ses premières années, jusqu’à ses 6 ans. ÂGE : Il est sans doute encore bien conservé pour ses 37 ans, mais il se dirige quand même vers une année de plus, doucement mais sûrement. ORIGINES : C’est un sacré fatras et une bonne source de migraines et de prises de tête que ces histoires d’origine. Parmi les siens, on semble incapable de rester en place, et on a tendance à se reproduire avec des êtres issus de cultures et d’ethnies différentes. Et puisqu’on a aussi tendance à mourir jeune, niveau transmission générationnelle et possibilité d’avoir des précisions et des réponses à nos questions, et bien, c’est pas top … Du côté paternel, Åron pense savoir qu’il descend de Scandinaves, mais la seule chose dont il est sûr, c’est que sa grand-mère paternelle est issue d’ancêtres Polonais et Arméniens. Quant à son côté maternel, il croit se connaître des origines une fois de plus Polonaises, mais également des ancêtres Tchécoslovaques et Croates. NATIONALITÉ : Né en Pologne d’une citoyenne en partie polonaise, Åron a conservé sa nationalité natale, et après y avoir adjointe la nationalité suédoise, il a dû se séparer de cette dernière en devenant américain, la triple nationalité étant impossible. Dans les faits, à l’heure actuelle, il est donc polono-américain, ce qui, en soit, n’est en rien une situation exceptionnelle. STATUT CIVIL : Le mariage, ça ne semble pas être fait pour lui. Il l’a déjà été, une fois, au sein d’un mariage d’honneur, et ça s’est fini en divorce dans les larmes. Alors, depuis lors, il est célibataire, et c’est sans doute mieux comme ça. Et puis, cela n’empêche en rien ses enfants de porter son nom, alors … Et puis, qui dit célibataire ne dit pas chaste ou castré ! MÉTIER : Multiplier les jobs, ça l’a connu. Il a un peu touché à tout, pour découvrir, pour essayer, pour se cerner, aussi. Au final, au jour d’aujourd’hui, il est résident en médecine urgentiste, ayant tout juste fini son internat, et il s’occupe aussi des cinq chevaux qui vivent sur sa propriété. ORIENTATION SEXUELLE : Indéterminé. Il n’a jamais essayé les hommes, mais il lui est déjà arrivé d’éprouver quelque attirance pour la gente masculine. Mais comme il considère que, tant qu’on n’a pas essayé, on ne peut pas se fixer sur la question … Peut-être est-il bisexuel, parce qu’après tout, quand les gens ne peuvent pas vous ranger dans des cases, ça les effraie, alors autant éviter de leur donner de quoi parler sur lui, a minima. TRAITS DE CARACTÈRE : Cynique, torturé, tortueux, mystérieux, courageux, honorable, loyal, généreux, instinctif, tactile, protecteur, tolérant, surdoué, hanté, possessif, dévoué, tête brûlée, déraisonnable, débrouillard, charmeur, charismatique, sanguin, réfléchi, sportif, paternel, amical, parfois trop sur la défensive, méfiant, brusque et doux à la fois. AVATAR : Alexander Skarsgård. GROUPE : Hope in humanity. CRÉDITS : CelticAddiction & Tumblr.



(001), Peut-on réellement parler de dérapage incontrôlé quand, à la base, on ne file jamais bien droit ? La nature aventurière et combattive de sa famille ne s’est pas toujours bien accordée avec les aléas sanglants de l’histoire. Åron est le fruit de ce que l’humanité a pu faire de meilleur en l’espèce humaine, et de ce que cette même humanité a fait subir à ces âmes indépendantes, impétueuses et courageuses. (002), Second d’une fratrie de 5 enfants, Åron était également le 2e fils. Paradoxalement, s’il est bel et bien né en Pologne, tout comme sa mère, d’elle et de la famille de cette dernière, il ne sait pratiquement rien. Sans doute parce qu’Izolda est morte en couches alors que lui n’avait que 3 ans. Le jeune homme n’a jamais su comment ses parents s’étaient rencontrés exactement. Ce qu’il sait, en revanche, c’est que son père, Ander, avait fini par débarquer en Pologne avec des idéaux plein la tête, et des rêves d’amours héroïques et romantico-tragiques. La Pologne, après tout, c’était la terre natale de sa propre mère, Ethel, survivante de la Shoah. Lui, le fils illégitime d’un aristocrate scandinave, élevée à bout de bras par sa mère, et reconnu par un père qui n’était pas le sien, il avait voulu rendre hommage à celle qui l’avait enfantée, en prenant fait et cause pour son pays de naissance. Las … Il aurait sans doute dû s’abstenir. (003), Lorsqu’il ferme les yeux,  ou qu’il repense à son enfance, à son adolescence, Åron est encore envahi de ténèbres et de cauchemar. Il s’agit sans nul doute là de la période la plus douloureuse et la plus horrible de sa vie, lorsqu’après avoir connu l’enfer en son pays natal, et perdu son petit frère en hiver 1982, mort de faim et de froid, il a cru avoir trouvé la paix pour toujours, en étant rapatrié en Suède. Tout ça pour voir ses espoirs réduits à néant, tout ça pour être replongé dans l’horreur quelques années après, dans un pays qui n’était pas le sien, au sein d’une guerre qui n’était pas la sienne, pas la leur. Au sein d’une guerre et d’un conflit qui lui ont coûté son dernier frère, son aîné, son double, Håkan, ainsi que leur petite sœur, Darya. Oui, clairement, il aimerait oublier tout ça, mais il ne peut pas faire comme si de rien n’était. Il en est profondément marqué, et il est inutile de lui demander d’en parler. Rares sont ceux qui se trouvent dans la confidence, et, à n’en pas douter, une partie de lui-même a succombé à ces années européennes. Une partie de lui-même qu’il ne recouvrera jamais, des cicatrices qui resteront éternellement présentes en lui. (004), Åron n’a jamais été de ces personnes ambitieuses au possible, avec des rêves irréalisables et démesurés plein la tête. Sans doute parce qu’il a appris à garder les pieds sur terre, à rester terriblement rationnel, durant ses premières années de vie. Bien sûr, il a des rêves et des espoirs, mais tirer de grands plans sur la comète, cela ne lui ressemble pas. Il n’a rien d’un idéaliste, ni d’un optimiste dans l’âme. L’espèce humaine est revancharde, meurtrière, sanglante, et il est loin de l’oublier. Seulement, voilà, quand même, il ne peut pas s’empêcher de vouloir panser les bobos et les plaies, de vouloir prendre sur lui au maximum pour que nul autre ne souffre. Il estime qu’il ne peut plus être à 100% heureux, alors il se dit qu’il peut bien faire cet effort-là, de se sacrifier pour les autres. Cela a été compliqué, pour lui, à bien des égards, de continuer d’avancer dans la vie alors qu’on lui a coupé les ailes si jeunes. (005), Sa carrure est des plus impressionnantes, et il le sait. Sous la toise, il frôle presque les 2 mètres. Mais c’est un truc de famille, alors cela ne l’a jamais surpris ni jamais embarrassé. Il sait se mouvoir dans ce corps de géant, il n’a rien d’un être gauche ou empoté, qui ne sait jamais quoi faire de lui. Cependant, cette carrure et cette prestance n’ont pas toujours été des avantages pour lui. Souvent, les gens pensent qu’il va les manger tout cru, un truc du genre. Il sent qu’on n’ose pas toujours aller vers lui, ou qu’on doute fortement de sa capacité à gérer les trucs fragiles : mais, non, heureusement, il n’a jamais encore brisé aucun bébé qu’il tenait dans ses bras, et quand il tient un œuf dans ses mains, il ne l’éclate pas sans le vouloir. Mais, bon, ces a priori l’arrangent bien, parfois. Et il sait qu’il a un caractère en certaine adéquation avec son physique, même s’il sait être minutieux, doux, attentionné et tactile. (006), Åron, il cache bien des secrets. Outre de son enfance et son adolescence, il ne parle jamais non plus de son mariage. C’était une erreur, à ses yeux, mais c’était aussi le truc à faire. La fille était la fiancée de Håkan. Elle était enceinte, et il venait de mourir. Alors, le petit frère s’est fiancé à l’ex future femme de son grand frère. Pour que le bébé porte son nom, qu’il ait un père, et tout le reste. Il avait tout juste 17 ans, elle en avait deux de plus, et s’ils sont venus ensembles s’installer aux Etats-Unis après la guerre, et qu’ils se sont mariés ici, leur mariage n’a jamais été heureux. Elle avait des tendances mélancoliques extrêmes, pas du tout la fibre maternelle face à un bout de chou qui ressemblait tant à son père, et lui, lui, Åron, il se sentait piégé entre son devoir et ses envies. Elle lui a demandé de ne pas l’abandonner, de leur laisser une chance. Elle l’a supplié de lui faire un autre enfant, puis un autre, lui jurant qu’elle saurait réveiller son instinct de mère. Las : un beau matin, elle est partie, les laissant seuls, tous les quatre. Avant de rappliquer, quelques années après, mariée à un autre, et obtenant devant le tribunal la garde exclusive des gosses ... Il ne s’est jamais remarié, et n’a jamais été très fort dans les histoires d’amour, en plus d’être incapable d’être un réel père pour ses enfants. (007), Il est très doué de ses mains. Et en plus de ça, il a une petite fibre artistique. Chez lui, il aime bricoler et recycler. Il aime créer des trucs nouveaux, faire des expériences, redécorer, bouger les meubles, pourvu qu’il y ait de l’espace, et que ça respire. Pourvu qu’on respire. Il n’aime pas être cloitré, ou enfermé. Il le supporte, quand il le faut, et qu’il n’y a pas d’autre choix, mais quand ce n’est pas nécessaire, il s’en passe. D’une certaine façon, il apprécie l’art pour ça, pour le fait qu’il n’y a pas de bords, pas de limites. Qu’un simple bouquin peut vous faire voyager, qu’une toile peut vous faire réfléchir et vous interroger sur tout un tas de choses. Il en a sous le crâne, bien plus qu’on ne pourrait le croire aux vues de son physique. Il n’a rien d’une brute épaisse, en fait, Åron, mais s’il y en a à qui ça fait plaisir de penser ça, et bien, soit. Dans le fond, il s’en fout. Il sait ce qu’il en est, lui, et c’est l’essentiel, à ses yeux. (008), Son don s’est réveillé alors qu’il était encore très jeune, et cela l’a longtemps effrayé. Pas qu’il se soit pensé être devenu un monstre, ou qu’il n’y ait rin compris. Sa grand-mère maternelle était comme ça, son père aussi, ainsi que tous ses frères et sœurs. Enfin, pour Pawel, il n’en sait rien, il est mort trop jeune pour que son don puisse avoir le temps de se réveiller et de se manifester. Non, en fait, s’il a eu peur, c’était de par la nature de sa mutation, à lui. Avouez que la radioactivité, ça a de quoi foutre la trouille ! Mais, avec le temps, il a su maîtriser, et saisir l’étendue de ses capacités. Aller au-delà de l’appréhension initiale, aussi. Il sait qu’il aurait pu créer le chaos, mais il n’en n’a jamais rien fait, de façon volontaire, par principe. Sans nul doute, parmi les transmutés de Radcliff, il aurait pu être un bon modèle de communication pour la cause, sauf qu’il a été vacciné, et que, du coup, de don, il n’en a plus … (009), Il n’hésite pas à prendre le large quand le besoin s’en fait ressentir. A changer d’avis, à s’orienter vers ailleurs quand il pense en avoir besoin, ce qui explique le temps qu’il a mis avant de valider ses années de médecine, entrecoupées de changements de boulot, de déménagement, aussi. Il sait ce qu’il veut, contrairement à ce que cela pourrait laisser penser. Et il est simplement à l’écoute de son corps et de son mental, en fait. Quand il ne se sent ni heureux ni épanoui, il estime que cela ne vaut pas le coup de continuer, alors il change d’horizon, ou il met ça en pause. Après tout, faire des expériences, ça expose à s’enrichir, à apprendre de ses erreurs et à se réjouir de ses réussites. Et ça amène aussi à mieux se connaître. Ainsi, il sait qu’il a besoin d’un juste milieu entre espace et peuplement. Vivre dans une métropole ne lui convient pas, pas plus qu’en pleine cambrousse, pourtant, il a expérimenté les deux cas de figure, à plusieurs reprises. Il vit au jour le jour, ou presque. Disons qu’il se fixe des objectifs, comme tout un chacun, mais seulement à court ou moyen terme, parce que, d’ici là, bien des choses ont le temps de changer, ou de partir en vrille. (010), Des montages russes que sont sa vie, Åron a tout à la fois conservé des cicatrices psychiques et physiques. Une explosion, quand il était plus jeune, a manqué de lui emporter un œil, lui laissant une balafre lui descendant en biais du front jusque sur la joue gauche. Il possède également des cicatrices sur le bras et le torse, alors que le dernier usage de son don lui a littéralement cramé le dos. Son corps est également peuplé de nombreux tatouages, une façon comme une autre de marquer sa peau d’une autre façon … (011), Il a toujours eu une facilité pour les langues, mais, malheureusement pour lui, la plupart des langues qu’il pratique ne sont parler que dans leur pays d’origine. Parmi le serbo-croate, le polonais, le suédois, le français et un brin de yiddish, seul l’anglais échappe à la règle. (012), Grand sportif, il n’a toutefois pas réellement à se soucier de garder la ligne, puisque son métabolisme lui permet de manger à peu près tout et n’importe quoi sans s’empâter ! Cela ne l’empêche cependant pas de faire attention à ce qu’il mange en terme de qualités nutritives et environnementales. (013), Il ne boit ni café ni thé, sauf quand on ne lui propose rien d’autre, parce que c’est pas son truc. Il préfère de loin le chocolat chaud, et tant pis si ça appartient aux boissons pour enfants. De la même façon, il aime plutôt bien les bonbons, même si, écolo’ dans l’âme, il évite le surplus de produits chimiques et de colorants.

Votre ancien don et votre vaccination en quelques mots
On parlait pas vraiment de ces trucs-là, en famille. Pourtant, ce n’était pas un sujet tabou, loin de là. C’est juste qu’il y avait des choses plus importantes à gérer et avec lesquelles jongler. Comme le contexte géopolitique et sanitaire. Cependant, il existait bel et bien une petite attente, un peu du même genre de celle que l’on éprouve quand on sent sa première dent de lait commencer à bouger et à se déchausser. Parce que c’était un truc de famille. Le genre de truc qui appartenait aux légendes familiales, entourant d’une aura de mystère ces ancêtres qu’on n’avait pas connu, mais qui, eux aussi, avaient possédé le gène. Plus jeune, et une fois arrivé en Suède, auprès de sa grand-mère paternelle, Åron avait apprécié écouter les histoires d’Ethel, qui leur parlait des siens, sans toutefois entrer dans les détails trop macabres. Il l’écoutait, et s’émerveillait quelque peu d’appartenir à ces rares êtres génétiquement différents. Il s’est toujours senti héritier d’une tradition familiale, porteur d’une certaine responsabilité, celle de survivre et de perpétrer la lignée pour que jamais celle-ci ne s’éteigne. Pour que tous les sacrifices consentis ne se révèlent pas vains. Pour pouvoir protéger et défendre les siens, pour faire le bien, aussi, autour de lui. N’était-ce pas, après tout, dans un contexte similaire, alors que tout son être et que la moindre parcelle de ce qui faisait de lui celui qu’il était, étaient tendus en avant, dans l’unique but de secourir et de protéger ? Il fermait les yeux et se souvenait encore, aujourd’hui, de la première manifestation de son don. La frêle silhouette de son petit frère était emmitouflée dans des couvertures miteuses et trouées, rassemblées en collectant toutes celles sur lesquels ils avaient pu mettre la main. Eux, les quatre autres enfants de la fratrie Ulfstörm. Pawel ne bougeait plus, il ne frissonnait plus, et pourtant, son petit corps était glacé. De ses mains, puis de son corps tout entier, cette chaleur avait commencé à émaner cette chaleur, de plus en plus fort, mais rien n’y avait fait, et Håkan avait dû l’arracher de là, le balancer dans une autre des autres pièces du taudis dans lequel ils vivaient, s’en brûlant les mains au passage. Ce jour-là, tous deux perdaient leur petit frère, et Åron manqua lui aussi d’y laisser la vie. Se pensant initialement pyrurgiste, le petit garçon se découvrit le don de radioactivité. Peut-être est-ce pour cela que son frère et ses deux petites sœurs virent eux aussi se révéler très tôt leur don, quasi dans la foulée. De par leur proximité, sans doute son don à lui agita-t-il leurs cellules à eux, ainsi que leur gène ? …

Son don, il était si complexe et si pluriel. Au-delà de l’irradiation de chaleur, de force ou d’énergie, il y avait l’agitation des molécules constituant un corps, vivant ou non, une agitation pouvant aller jusqu’à la désintégration de ces molécules, ce qui conduisait alors à l’explosion. Bien que conscient de l’énorme potentiel qui se trouvait placé entre ses mains, Åron a toujours refusé de faire usage du volet létal auquel il avait accès. Irradier de rayons ionisants, c’est avoir le potentiel de provoquer la mort. Et lui a toujours refusé d’être un meurtrier, un assassin. Certains diront que, pourtant, cela aurait pu régler bien de ses problèmes, mais il avait déjà côtoyé de trop près la mort avant même que son gène se réveille pour accepter d’endosser ce rôle-là, et de passer, en quelque sorte, de l’autre côté de la barrière. Il a toujours voulu montrer l’exemple, faire les choses bien, prouver que la différence, elle se situe au niveau des choix que l’on décide de faire, des voies que l’on choisit d’emprunter. On ne nait jamais mauvais, on le devient. Quelque chose comme ça … C’est entre autre ça qui le différenciait de Håkan, ce frère dont il était si proche, de par leurs 10 mois de différence. Il parait qu’il y a un nom, pour ça, pour désigner deux enfants nés la même année des deux mêmes parents, mais issus de deux grossesses différentes. Håkan, il avait la rage explosive, du genre à se manifester sans cesse, alors que lui, il était plus réfléchi, plus cérébral, aussi, mais non moins volontaire pour changer et faire bouger les choses. Peut-être qu’il a su insuffler le bon exemple chez des transmutants un peu paumés, ou en pleine interrogation. Mais tout ça, c’est fini, maintenant. C’est fini, parce qu’il a été vacciné. Contre son grès. Largement contre son grès, d’ailleurs. On lui est tombé dessus, sans qu’il s’y attende, et sans qu’il ne comprenne encore aujourd’hui comment on a fait pour le retrouver. Peut-être était-ce parce que ce n’est pas lui que l’on traquait … Il a cru à une seringue tranquillisante, à une balle de snipper bien placée. Il n’en était rien : il s’agissait plutôt du NH25. Une vraie plaie, si vous voulez connaître son avis. Sur lui, ça a échoué. Du moins, partiellement. Il y avait ces phases durant lesquelles il était aussi « inoffensif » qu’un agneau, et d’autres où sa radioactivité battait tous les records, menaçant d’une réelle catastrophe tout ce et ceux qui se trouvaient près de lui dans un rayon de 100 mètres. C’est pour ça qu’il a disparu les heures ayant précédées l’attaque de Reese et d’Evey, pour ça, aussi, qu’il n’a pas pu les protéger, ou les avertir. Il a tué l’un des chasseurs s’en était pris à lui, réduisant son corps en bouillie. Et il a refusé de faire de même avec elles, de prendre ne serait-ce que le risque. Et quand il est rentré chez lui, elles n’étaient plus là … Elles n’étaient plus là, et lui était une bombe à retardement. Pourtant, pour elles, pour les retrouver plutôt que de les abandonner, il a pris le risque. Le risque de les chercher, de se ramener à Radcliff et de risquer de faire tout péter.

Que pensez-vous des hunters et du gunpowder squad ?
Il n’en pense pas que du bien, loin de là, même. En fait, pour être honnête, le danger quant à sa condition, il n’a commencé à le ressentir qu’en s’établissant ici, aux Etats-Unis, et encore, ça n’a pas été immédiat. A croire que ce qu’on raconte en Europe est vrai, que les Etats Uniens ont une case en moins, et un gros souci quant à se souvenir d’où ils viennent. Ils vous pointent du doigt en jurant leurs grands dieux que vous venez d’ailleurs, que vous n’avez rien à foutre ici, alors que, dans le fond, eux aussi ne sont à la base pas ici chez eux ! Enfin bref … En bref, en fait, le réel danger, pendant longtemps, pour lui, ça a été tout le monde, n’importe qui et personne à la fois, ainsi que la faim, le froid, et l’isolement, à partir du moment où il vivait au sein de situations merdiques et catastrophiques. Parce qu’en plus, sa condition de transmutant n’était pas un souci pour les siens, et qu’ils ne l’étalaient pas partout, ouais, le souci des Hunters, il n’est arrivé qu’assez récemment dans sa vie, pour ainsi dire. Mais dès que ça a débuté, pour lui, il a tout de suite pas aimé. Pas aimé du tout, même. Avec son passif, et celui de sa famille, clairement que ça pouvait pas être acceptable, à ses yeux, que de telles personnes puissent se permettre de tenir des discours de ce genre. Il se disait cependant qu’il ne craignait pas grand-chose, étant donné qu’il savait ne pas jouer aux superhéros, et que sa vie ne se résumait pas qu’à sa condition de transmutant. Il pouvait s’écouler des jours sans qu’il n’ait recours à son don, tout simplement parce qu’il savait se débrouiller par lui-même et qu’il avait plus d’un tour dans son sac. Sans parler du fait que d’avoir recours à la radioactivité, ce n’était pas une opportunité journalière pour lui.

Seulement, assez rapidement, il a appris à avoir peur pour les siens, qu’ils soient de sa famille, ou qu’ils appartiennent au cercle de ses proches. Il n’a donc pas pris les choses à la légère, et il s’est renseigné au maximum pour que rien ne leur tombe sur le coin du nez sans prévenir. Seulement, il y a récemment eu recrudescence de ce genre de pratiques, de traques et de discriminations. On ne leur voulait clairement pas du bien, et ça, il l’a vite compris. Il n’adhère pas à cette doctrine, mais il l’a subit, et rien que pour ça, il est de son devoir de s’en préoccuper et de ne pas fermer les yeux. Encore moins maintenant, parce que, voyez-vous, Radcliff est peuplé de bien des tordus, sans parler de la Gunpowder Squad. Et ce truc, là, ça a plus que de simples allures de milice, à ses yeux. La milice, c’est un truc qu’il connait, depuis déjà longtemps, sauf que, là, sans doute que ça rappellerait bien plus de trucs à sa grand-mère Ethel qu’à lui. On a mis des armes dans les mains de simples citoyens, on leur a octroyé des droits qu’ils ne devraient pas avoir, et on les récompense pour leurs « bons et loyaux services », alors qu’en vérité, ils mériteraient d’être en tôle. Après avoir eu un procès équitable, quand même. N’infliges pas aux autres ce que tu refuses qu’on t’inflige, quelque chose comme ça … Il doit bien y avoir un paquet de jeunes gens paumés, dans le lot. Des jeunes gens qui veulent se faire un nom, qui ont besoin de se sentir « utiles », d’éprouver des sensations fortes. Des jeunes gens qui n’ont pas assez de recul, et qui se laissent embrigader par de belles paroles. Mais y a aussi ceux qui savent très bien ce qu’ils font, et qui sont tout autant dangereux, et encore plus pernicieux. Et même si Lancaster et sa clique viennent tout juste de publiquement se casser la gueule, cela n’enlève rien au fait qu’il faille rester prudent. Sans doute pourrait-on penser que, maintenant, étant vacciné, il ne devrait plus avoir à se préoccuper de tout ça, seulement, non. Non, parce qu’il y a encore bien des transmutants qui sont parvenus à passer entre les mailles du filet, et ceux-là, il faut les aider, les soutenir, faire en sorte qu’ils s’en sortent en pleine possession de leur intégrité physique.

Que pensez vous d'uprising et d'insurgency ?
Rester sur la touche, ce n’est pas dans ses veines. Il n’a tout simplement pas été élevé comme ça, et puis, cela le démange toujours, quelque part, que d’intervenir et de ne pas rester inactif. Peut-être qu’il n’aime pas qu’on décide pour lui, ou qu’on lui impose des choses qu’il repousserait, en temps normal. En tout cas, même s’il n’adhère pas forcément à tous les idéaux des deux groupes pro-transmutants, il reconnait que leur existence est nécessaire, à l’un comme à l’autre. Il faut que chacun puisse s’y retrouver, parce que cela évite, en quelque sorte, que ne se multiplient les mouvements parallèles, déstructurés, incontrôlés et potentiellement déviants. Tout ceci reste cependant nouveau pour lui, dans le sens où sa présence à Radcliff reste encore assez récente. Ou pas. Ou pas parce qu’il y avait quand même déjà mis les pieds, avant. Mais il a besoin de prendre du recul afin de se décider à rejoindre l’un ou l’autre. Parce que faire les choses à la hâte, quand on peut se permettre de prendre le temps de la réflexion, ce n’est vraiment pas un truc malin à faire. Alors, en attendant, il observe, il se renseigne, et il surveille. Il se fait sa propre opinion, parce qu’il n’y a que ça de vrai, selon lui, quand on doit faire un choix personnel, un choix qui n’implique que soi. Il faut rester en accord et en harmonie avec son soi profond, dirons-nous.


L’Armoire Suédoise - Eric Northman - 2500 ans au moins !
ft. Alexander Skarsgård - inventario

fréquence de connexion : absolument jamais, voyons ! pays : Francie occidentale. avis sur le forum : Il me fait des propositions salaces même la nuit ! avez-vous des suggestions : Créer un complot mondial pour éliminer Donald Trump ? comment l'avez-vous connu : Il me susurre des mots d’amour cochons quand on n’est que tous les deux :hihi : dernier mot : Arglll !


Dernière édition par Åron Ulfstörm le Lun 14 Mar 2016 - 0:31, édité 2 fois
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Invité

Invité
MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 17:00

Nobody ever really wins a war
There are survivors but there's no winners


Death is a natural part of life


La Mort, c’est quelque chose de gigantesque, quelque chose de bien plus grand que nous. Quelque chose qui nous dépasse, aussi. La Mort, ça existe depuis la nuit des temps, et ça sera la dernière survivance de ce monde lorsque celui-ci s’éteindra. Ouais, la Mort, tout ça tout ça … Pour réussir à définir ce qu’est la Mort, encore faut-il être capable de la différencier de la Vie. De la Vie sans la Mort. Et il peut advenir que, parfois, cela se révèle être impossible, tant l’une et l’autre sont intriquées l’une avec l’autre. La Mort n’a jamais été un terme étranger aux oreilles d’Åron, du moins, d’aussi loin qu’il s’en souvienne. On ne lui a jamais caché ce qui était arrivé à sa mère, nul ne l’a, ou plutôt nul ne les a bercé d’illusions, son frère aîné, ses deux jeunes sœurs jumelles et son petit frère. Izolda est « morte en couches », comme ils disent, et « morte en couches », ça veut dire qu’elle est morte en accouchant de Pawel. Peut-être que s’ils avaient su ce qui allait arriver, ils auraient dit que, depuis le début, le bébé né ce jour-là était un nourrisson maudit, prédestiné depuis son premier souffle, son premier cri, à s’éteindre comme une flamme sur laquelle on aurait soufflé un gros coup, brusquement, sans prévenir, et sans avoir d’allumettes sous la main. Oui, ils auraient certainement dit ça, les présages, ça a encore la dent dure, chez certains, par ici. Ici, c’est la Pologne. Et, Eux, ce sont tous ces gens que le petit garçon et sa fratrie côtoient jour après jour, vivant certes à leurs côtés, mais passant la plupart de leur temps à les frôler, à les esquiver, à ne percevoir d’eux que des contours floutés, pas réellement précis, pas réellement définis non plus. Pas par choix, ou par dédain, mais par obligation. S’attacher aux gens, ici, en cette contrée, ce n’est pas la chose à faire. Pas la chose à faire du tout, d’ailleurs. S’attacher, c’est s’exposer à la souffrance. Elle est là, déjà présente. Elle est là, et elle viendra, à coup sûr, c’est certain. Et ça, oui, ça appartient au domaine d’influence de la Vie. La Vie et ses leçons à la con. Des leçons apprises à la dure, parce qu’ici, c’est comme ça que ça marche. Des leçons qu’on daigne parfois vous expliquer, avant que vous n’ayez à en faire l’amère expérience, soit parce qu’on a pitié de vous, soit parce qu’on vous considère simplement comme étant en âge de les comprendre, de les assimiler. Parce qu’on ne peut pas toujours compter sur ses parents pour vous apprendre les choses de la Vie. Pour vous apprendre à marcher et à vous relever quand vous tombez. Pour vous apprendre à rester fort et à ne pas trop pleurer, tout en restant capable d’avoir des sentiments et des émotions sans en avoir honte. Izolda est morte, et maintenant, c’est le tour de Pawel. Pawel … Pawel, dont le tout petit corps est descendu, doucement, au fond de la tombe. Pawel, pas si grand que ça, parce qu’il a tout juste 3 ans, et qu’ici, les conditions de vie sont précaires. Pawel, le petit dernier, celui pour qui sa mère, leur mère, a donné sa vie. Pawel, né dans la souffrance. Pawel, leur tout petit frère, qu’ils ont essayé de préserver jusqu’au bout, parce qu’il n’y était pour rien, qu’il n’avait pas à payer les pots cassés. Mais la Vie ne fait pas de cadeau, et c’est alors qu’intervient la Mort, lancinante. La Mort, elle a rodé, des jours et des jours, alors que la fratrie Ulfstörm s’est accrochée, jusqu’au bout, et a combattu, pour qu’il vive, qu’il survive. Il a fait froid, ces derniers jours, et avec l’Etat de Siège, le régime affame la population. Les plus jeunes, les plus âgés et les femmes enceintes sont les plus fragiles. Darya et Freyja ne comprennent sans doute pas encore très bien la raison de tout ceci. Elles n’ont que quelques mois de plus que Pawel, après tout, et puis, y-a-t-il réellement quelque chose à y comprendre ? En quoi sont-ils responsables, eux, de la situation politique en Pologne, et des dissensions et autres tensions et revendications qui s’élèvent, encore et encore ?

Ils ne sont que des gamins, des gamins qui contemplent ce triste spectacle qu’est l’enterrement de Pawel. Ils se soutiennent, restent collés les uns aux autres, en ordre d’âge et de taille, aussi, parce qu’à ces âges-là, une seule petite année peut faire la différence. Est-ce que c’est pour ça que Pawel est tombé malade, et pas les jumelles ? Est-ce que c’est pour ça que, même avec le sacrifice d’une portion de nourriture de chacun de ses deux frères aînés, il n’a quand même pas survécu ? Est-ce que c’est pour ça que, malgré la chaleur corporelle de leurs cinq petits corps, il est quand même mort ? Il y a tant de questions qui tournent dans la tête d’Åron, tant de questions, et pas du tout de vraies réponses. Il n’a que Håkan vers qui réellement se tourner. Håkan, de trois ans son aîné, seulement … Mais encore une fois, trois ans, à leurs âges, c’est beaucoup. Surtout les concernant, tous les cinq. Les gens disent que leurs parents se sont aimés malgré tout, mais que, malgré tout, la Vie les a séparés. La Vie, encore elle … Les gens disent aussi qu’ils n’auraient pas dû avoir des enfants ensembles, qu’on ne leur en a pas donné le droit, mais qu’ils l’ont fait quand même, malgré tout. Qu’ils ont dû se cacher, se fuir l’un l’autre, pour mieux se retrouver ensuite. Les gens disent aussi que leur histoire était vouée à l’échec, parce qu’Ander n’était pas d’ici, et qu’Izolda était de nulle part. Et qu’en plus de ça, elle était fiancée au fils d’un cadre du parti, ce qui n’arrangeait rien. Les gens disent aussi que c’est pour ça qu’il y a près de 3 ans de différence, tous les deux. Parce qu’Ander et Izolda ont conçu Håkan, que ça n’a pas plu au fiancé, qui a brisé ses fiançailles mais a placé la jeune fille de 18 ans en résidence surveillée, et qu’Ander, lui, a été expulsé. Jusqu’à ce qu’il réussisse à revenir, et que, rebelote, ils se retrouvent et conçoivent un autre enfant, Åkon. Tout ça avant qu’Ander ne doive jouer au jeu du chat et de la souris. Et que, finalement, l’ex-fiancé laisse Izolda tranquille. Enfin, tranquille … Mais, à son tour devenu cadre du parti, il a fait expulser Ander de Pologne à la mort d’Izolda. Le parti les a privés de nourriture, eux et tous les autres Polonais, de nourriture et de conditions de vie décente. Et en plus de ça, il les a aussi privés du dernier parent qu’ils leur restaient. Alors, Håkan, Åron, Darya et Freyja, ils n’ont pas de papa pour les consoler alors que Pawel est enterré. Ils n’ont pas de papa pour prendre soin d’eux, leur offrir un toit, tout ça, quoi. Ils comptent sur la solidarité des gens, vont d’un immeuble délabré à un autre, là où il y a de la place, là où on veut bien d’eux. Et Pawel, lui, il s’est endormi pour toujours. Åron a bien essayé de lui faire rouvrir les yeux, de le réchauffer, aussi, cette très étrange chaleur sortant de tout son corps, brusquement, sans qu’il ne saisisse pourquoi. Avant de comprendre. Ça allait sans doute être ça, son truc à lui, produire de la chaleur, c’est ça ? Son père leur avait parlé de ça, de ce « pouvoir magique » qu’il y avait dans sa famille à lui, du côté de sa mère. Mais cela ne lui a servi à rien, d’être différent des autres, d’avoir ce truc en plus. Parce que Pawel est mort, et qu’on est en train de l’enterrer …



Chaos often breeds life


La Vie, c’est ce tsunami qui ravage tout, cette grosse vague, à marée montante, qui vous emporte et vous défait de votre point d’encrage au sol. La Vie, c’est ce tourbillon qui vous coupe le souffle, qui bouscule toutes vos certitudes et qui vous met la tête en bas, la tête à l’envers, sans que vous n’ayez forcément toujours tout vu venir à l’avance. La Vie, c’est gigantesque, colossal, ça bouleverse votre existence du jour au lendemain. Un instant, et, déjà, rien n’est plus pareil. Et, déjà, rien ne sera jamais plus comme avant. Parce qu’il y a un avant, et un après. Oui, sûrement. Mais l’après, on verra ça plus tard. On a tout le temps. L’essentiel, là, maintenant, c’est, juste le « maintenant ». Le « maintenant », c’est de tenir au creux de ses bras ce bout de chou, ce tout petit bout de chou. Son enfant. A lui et à lui seul. Enfin, presque. Pour concevoir un enfant, il n’y a pas de surprise, il faut être deux. Les circonstances varient, cependant, et c’est là qu’il faut chercher la différence, là et nulle part ailleurs. Ce n’était pas la première fois. Pas la première fois qu’Åron tient un tout petit être dans ses bras. Il a déjà assisté à plusieurs accouchements, du haut de ses 18 ans et quelques. Il a aidé plusieurs femmes à accoucher, dans des conditions laborieuses, le plus souvent. Pas parce qu’il est étudiant en obstétrique, ou qu’il a des dons particuliers de sage-homme. Non. C’est juste que quand une femme accouche à côté de vous, en pleine rue, ou dans un immeuble pourri, délabré, en zone de guerre et/ou dans une ville en état de siège, et bien vous ne la laissez pas seule. Vous lui donnez la main, littéralement, et vous l’aidez à mettre au monde son bébé, comme ça, sans rien attendre en retour, parce que l’entraide, ça devient vite un truc très naturel quand vous partagez la même existence sur le fil, en équilibre, et très précaire. Mais cet enfant là, ce petit bout de chou là, c’est le sien, pour la première fois. Pour la première fois aussi, il s’agit d’un bébé qui a vu le jour dans un pays en paix, dans une maternité, une vraie de vraie, digne de ce nom, et avec le personnel qualifié. Ce petit bout de chou là, c’est lui qui l’a fait. C’est son enfant, et il est son père. Natalija, elle, elle dort. Ou elle fait semblant de dormir. Avec elle, il faut s’attendre à tout, et ne pas trop chercher à comprendre. Ils ne sont pas amoureux, et s’il doit bien exister un peu de tendresse entre eux, celle-ci est des plus précaires, et pas des plus naturelles. Elle est sa femme, pourtant, son épouse. Ils se sont fiancés là-bas, en Croatie, alors qu’il n’avait encore que 17 ans et qu’elle, elle était déjà majeure, et ils ont par la suite célébrés leur mariage une fois arrivés aux Etats-Unis, à Los Angeles, pour être plus précis, il y a près d’un an de cela. Ils ont quitté la Croatie dès que cela leur a été possible. C’est-à-dire il y a peu, profitant du rapatriement sanitaire de Freyja. Novak est né là-bas, lui. Novak, son fils, légalement, mais son neveu, biologiquement. C’est pour lui qu’il s’est marié à Natalija, pour que son neveu naisse avec un père, un père qui l’aura reconnu, et un père qui sera légalement le sien, sans avoir à passer par une procédure d’adoption, ou il ne sait trop quoi encore. Parce que le vrai père de Novak est mort. Parce que Håkan est mort, tué en pleine rue d’une balle de snipper, laissant derrière lui sa fiancée, Natalija, enceinte de plusieurs semaines déjà. Epouser Natalija était la chose à faire, pour Åron. C’était son devoir. Son frère ne l’avait jamais laissé tomber, il avait fait bien des sacrifices pour lui, pour eux, du temps où il y avait encore 4 enfants survivants dans la fratrie Ulfstörm. Leur père les avait conduit droit dans la gueule du loup, sans doute sans le vouloir réellement, et sa mort, un peu plus d’un an après leur arrivée, les avait obligés à devoir se débrouiller seuls, aidés, cependant, de leur jeune belle-mère, originaire du pays. C’était pour elle qu’Ander était venu avec ses enfants jusqu’en Yougoslavie, parce qu’un vent de liberté et de renouveau soufflait en ces contrées, et que, récemment marié, il voulait rencontrer la famille de sa chère et tendre. Un voyage qui ne devait durer que quelques semaines, et qui durant plus de 5 ans. Le piège s’était refermé comme se serait refermé sur eux les dents aiguisées et perce-chair d’un piège à loup.

Ander était mort. Håkan était mort. Darya aussi avait été tuée … Il ignorait ce qu’il était advenu de son ex belle-mère et de la famille de cette dernière. A eux, et à tous les autres, simples connaissances, amis, ou purs étrangers, Åron pensait souvent. Il ne pouvait faire autrement, après tout, lorsque, tous, ils hantaient ses nuits, et peuplaient ses songes de cauchemar. Ce qu’il avait vu, vécu et enduré là-bas resterait encrer en lui à jamais. Il en portait quelques marques, tels des stigmates le contraignant à ne jamais oublier. Comme s’il pouvait oublier, de toute façon … S’exiler aux Etats-Unis leur avait été permis de par leur statut de réfugiés, et sans doute aussi parce qu’on comprenait qu’ils veuillent fuir. Ils n’avaient plus de famille. Les parents de Natalija étaient portés disparus depuis suffisamment longtemps pour qu’il n’y ait plus d’espoir de les retrouver en vie. Åron, lui, n’était pas du pays. En Pologne, il n’avait plus personne, et en Suède, Ethel, sa grand-mère, avait rendu son dernier souffle durant les années de guerre en Croatie. Il ne fallait pas compter sur son grand-père biologique, qui n’avait jamais reconnu son fils mais versait à Ethel de l’argent pour qu’elle se la ferme. Il n’avait rien, et personne. Rien et personne qui le retienne en Europe, alors, les Etats-Unis étaient sans doute la meilleure option. Pour s’éloigner de ces années de peines, de souffrances et de malheurs. Pour prendre un nouveau départ, en ce pays où tous les rêves sont permis et sont susceptibles de se réaliser si l’on y met du sien. Un cadre bien plus propice pour voir grandir ses enfants. Et bien plus propice pour Freyja, aussi. Il n’aurait jamais pu la laisser en arrière. Elle avait perdu sa sœur jumelle, lorsque l’immeuble dans lequel ils squattaient, comme bien d’autres, avait été bombardé, puis mitraillé, encore et encore. Un vrai gruyère, à ciel ouvert, avec des murs tenant encore debout on ne savait trop comment, plus de toit, et un pillage en règle des rares objets qui s’y trouvaient. Freyja avait été gravement blessée, mais elle s’en était sortie. On avait cependant dû lui couper une jambe … Relevant les yeux de ce poupon entre ses bras, Åron croisait le regard de sa sœur. Les deux survivants … Les deux survivants qui continuaient de s’entraider, même si une certaine distance s’était créé. Mentalement, ils ne pouvaient pas dire que tout allait bien. Ils avaient besoin de se découvrir, individuellement, mais restaient tout de même très proches. Il leur fallait juste prendre leur indépendance, apprendre à vivre pour soi et par soi, et plus uniquement pour les autres et à travers les autres. Freyja allait bientôt avoir 18 ans, et elle parlait de s’engager dans l’Armée, estimant que, la guerre, c’était tout ce qu’elle connaissait, et l’un des seuls domaines dans lequel elle estimait être douée … Åron voudrait bien la dissuader, mais il la connaissait suffisamment bien pour savoir que, quand elle avait quelque chose en tête, elle ne l’avait pas ailleurs. Et puis, il savait qu’il devait la laisser choisir, qu’elle n’était pas une petite fille. Elle était forte, sa sœur. On l’avait évacuée de Croatie, via les Forces de l’ONU, et ils avaient suivis, avec elle. Elle avait été réopérée, pour améliorer la mobilité de son membre amputé, et elle suivait de nombreuses séances de rééducation, en plus de se familiariser chaque jour un peu plus avec une vraie prothèse parfaitement adaptée. Freyja, elle était venue, bien sûr, pour assister à l’accouchement de Natalija. Et elle était folle de joie. La Vie reprenait ses droits, et illuminait quelque peu leurs cœurs à tous, bien que la jeune mère, elle, ne semble pas encore être parvenue à allumer en elle le feu de l’instinct maternel. Elle lui avait juré qu’elle sentait que, cette fois-ci, elle y arriverait. A être une mère. C’était pour ça qu’il avait accepté de lui faire un autre enfant. Mais, rien … L’essentiel n’était pas là, sans doute. L’essentiel, c’était Novak, qui, assit sur les genoux de sa tante, regardait le bébé avec admiration. De tout ce sang, de toute cette souffrance, il avait émergé. Et c’était sur ça qu’il fallait se centrer. Le passé était ce qu’il était, on ne pouvait rien y changer. Il fallait aller de l’avant, pour Novak, et pour le bébé. Il fallait vivre, relever la tête, et ne pas sombrer. Ne pas baisser les épaules, ne pas s’avouer vaincu. Parce que la Vie avait cette force qui vous transcende, parfois, et que la Vie, c’est comme une fleur qui repousse au milieu d’un champ de ruines : ça ramène l’espoir, ça reprend ses droits, encore et toujours. C’est persistent, la vie. C’est beau, aussi, la Vie …



Live fully or die trying


Avancer, aller de l’avant, composer avec ce et ceux qu’on a perdu, et faire en sorte de profiter pleinement de ce et ceux que l’on possède encore. C’était une maxime comme une autre, pleine de bonnes intentions et de force de persuasion, seulement, voilà, comme certains autres dictons, s’y tenir, c’était bien plus facile à dire qu’à faire. Parce que la vie quotidienne vous met des bâtons dans les roues, parce que vous n’êtes jamais à l’abri, non plus, qu’on vienne vous reprendre une partie de ce que vous pensiez vous être inaliénable. Il y avait aussi le facteur humain, avec lequel il ne fallait jamais oublier de composer, et duquel il fallait toujours se méfier. Vous n’étiez jamais réellement seul, quoi que vous puissiez en dire, et quoi que les circonstances puissent vous faire penser. Vous évoluiez dans un monde peuplé d’autres êtres humains, avec leurs qualités et leurs défauts, et surtout, leur libre arbitre et leurs propres desseins personnels. Åron s’y était cassé les dents à plus d’une occasion. Il avait toujours voulu faire les choses bien ou, en tout cas, au mieux. Il s’employait à tenir ses promesses, à suivre ses convictions et sa propre ligne de conduite, mais cela foirait parfois, et en beauté. Il n’avait pas su protéger ses frères et l’une de ses sœurs, il n’avait pas su retenir Natalija, qui s’était enfuie une première fois, le laissant gérer seul leurs trois enfants. Il n’avait pas su la raisonner lorsqu’elle était revenue, fraîche et pimpante, au bras d’un autre homme et qu’elle lui avait foutu un procès au cul pour obtenir la garde quasi exclusif des enfants. Ils avaient divorcé, évidemment, parce que cela ne le faisait plus, entre eux, si jamais cela l’avait seulement déjà fait, d’ailleurs … Le jeune homme s’en était retrouvé tout déboussolé, mais il avait choisi d’accepter un arrangement à l’amiable, plutôt que de se battre pour une garde exclusive qui lui serait confiée à lui et non à elle. Il la savait fragile, savait qu’une bataille judiciaire ne pourrait que s’éterniser et faire souffrir les enfants, alors, pour leur bien, il avait accepté de partager la garde, avec bien plus de temps accordé à Natalija qu’à lui auprès de leurs enfants. Au moins ne tenterait-elle pas de se suicider, ou de fuir à nouveau … Il avait dû aller de l’avant, par la force des choses, et avait déménagé, à plusieurs reprises, fuyant cette vie citadine qui ne lui convenait pas entièrement. Trop de monde, cela voulait dire trop d’étrangers, trop de situations amicales et de voisinages superficielles et vides de sens. Mais dans le même temps, s’isoler en pleine campagne n’avait jamais entièrement été son truc. Le juste milieu, ça existait, le rurbain aussi, et puis, les villes de moyenne taille, finalement, ce n’était pas si mal … En tout cas, cela fut suffisant pour Reese. Toute une histoire, Reese … Ah, Reese … Reese, il l’avait rencontrée, un jour, comme ça, et elle s’était attardée auprès de lui, un peu. Au regard d’une vie, il s’agissait de trois fois rien, mais dans les faits, le courant était bien passé entre eux. Et pour cause … Pour cause, quelques années après, c’était vers lui qu’elle s’était tournée pour trouver refuge, alors que sa fille n’allait pas très très bien. C’était, il y avait quoi ? Quelques semaines à peine ? Entre temps, il avait déménagé, bien sûr, resté en place ne lui convenant pas, sans parler du fait qu’avec son passif, il n’était pas toujours évident pour lui de se trouver un hôpital acceptant de le faire bosser. Alors il bougeait, se fixait hors des grandes villes, préférant les villes plus modestes, en fait. Ce n’était pas si compliqué que ça, dans le fond, car en enchaînant de longues gardes, on parvenait à avoir plusieurs jours de repos d’affilé. Et dans ces moments-là, à nous l’air frais de la campagne. A nous aussi les mentalités plus étriquées, mais ça, c’était un autre problème. Mais il avait bel et bien déménagé, mais elle l’avait retrouvé. Ou, en tout cas, elle avait retrouvé son numéro de portable dans son répertoire, et il n’avait pas hésité une seule seconde avant d’accéder à sa requête. On ne laisse pas des amis dans la panade, encore moins quand il est question d’un enfant.

Et le voilà maintenant à Radcliff. Toute une histoire, entre il y a quelques semaines et maintenant. Il était à la poursuite de Reese, ou plutôt était-il parti à sa recherche, pour la retrouver. Ils s’étaient retrouvés séparés par la force des choses, parce qu’elle était partie, avec sa gamine sous le bras, alors que lui n’avait pas exactement pu immédiatement leur emboîter le pas, et pour cause. Il avait senti que quelque chose n’allait pas, sans doute. Il avait tenté de joindre Reese, mais, trop tard. Trop tard parce qu’au même instant, une balle, emplie du NH25, était venue se loger dans l’une de ses épaules, manquant de briser l’omoplate sous la force du tir. Il avait lâché son portable, et Reese n’avait jamais eu le moindre message et n’avait pu décrocher. Les téléphones nouvelle génération, c’est top, mais c’est bien moins solide comparés à leurs aînés. Des Hunters, et … Bref, il n’avait en rien s’agit d’une excellente rencontre. Il n’avait pas tout de suite réalisé de quoi il retournait, parce qu’il y avait plaie, et que cela saignait abondamment. Dans les faits, il savait que ce genre de truc, les vaccins, commençait à circuler, mais il aurait plutôt pensé à une injection via seringue, en fait. Mais il n’en était rien, et assez rapidement, il avait compris son erreur. Cela avait été rapide, comme une infection à grande vitesse. Ils ne s’étaient pas foirés, mais le concernant, cela avait tout de suite été très grave. En temps normal, sa mutation était déjà très dangereuse, mais là, avec les effets secondaires du produit, cela avait été pire. Il avait déjà tué. Il avait déjà perdu des patients dans les hôpitaux où il travaillait, mais il ne s’agissait pas là d’une mort voulue. En revanche, pour survivre, dans ses années de jeunesse, il avait dû succomber à l’appel du « tuer ou être tué ». Mais, là … Là, cela n’avait pas été volontaire, tout de même. Il n’avait rien d’un meurtrier se gargarisant d’un quelconque tableau de chasse, rien, non plus, du cliché du vilain mutant se servant de sa mutation pour tout envoyer en l’air et pour menacer ceux qui étaient vierges de tout gène X dans leur patrimoine génétique. … La radioactivité, en soi, c’était quelque chose de très dangereux. Incontrôlé, c’était tout simplement mortel, et les Hunters qui lui étaient tombés sur le râble en avaient fait l’amère expérience. Mais concernant la suite, ce fut comme si, dans leur dernier souffle, ils l’avaient maudit, ou qu’ils avaient ricané de joie avec la certitude qu’au final, ils avaient plus ou moins le dernier mot. Le dernier mot parce qu’ils l’empêchaient d’aller porter secours à Reese et à Evey, qui étaient sûrement en danger ou qui n’allaient pas tarder à l’être. S’ils avaient réussi à le coincer sur la route du retour entre l’hôpital où il bossait et son chez lui, ils réussiraient à trouver son adresse et à s’en prendre aux filles, même s’ils devaient attendre pour cela. Il ignorait si c’était après lui qu’on en avait, ou après elles, ou après eux en général. Il était donc parti sur cette dernière probabilité parce que, de toute façon, s’en prendre à elles, c’était s’en prendre à lui aussi. Il les estimait être sous sa protection, et là … Là, il n’avait pas pu être là pour elle. Tout était bien trop instable, il avait dû attendre de s’en remettre, ou plutôt attendre que le vaccin finisse de se propager dans tout son organisme. Et quand il était rentré chez lui, évidemment, il n’y avait plus personne. Mais il y avait eu lutte, et pas la moindre trace de cadavre. Il avait refusé de croire qu’elles y étaient passées, d’une façon ou d’une autre. Quand il avait appelé, Reese lui avait directement raccroché au nez, en l’injuriant. Et ça, en soi, c’était très très rassurant. Elles étaient en vie, il en était assuré, mais où ? … La seule probabilité, selon lui, avait été que Reese était parvenue à fuir, à se téléporter, donc. Restait à savoir où … Pour le coup, il avait cherché, encore et encore. Ratissant auprès de toutes leurs connaissances communes et sûres, auprès de tous ceux qu’il pouvait savoir la connaître. Et finalement, miraculeusement, l’info était tombée : elles étaient bel et bien en vie, et à Radcliff. Radcliff, cette petite bourgade sans grande importance et nulle grande magnificence non plus. Ce n’était pas bien grand, comme ville. Cela avait été chez lui, durant environ 1 an, bien avant qu’il ne rencontre Reese. Freyja s’y était basée, en grande partie parce qu’elle y avait été affectée, en tant que militaire. Et après de multiples missions, d’autres affectations, aussi, elle y était revenue. Par hasard, elle avait reconnu Reese, au rayon fruits et légumes de l’épicerie du coin. Et elle était sûre qu’il s’agissait bien d’elle, pour avoir rendu visite à son frère quelques jours après qu’Evey et sa mère soient venues trouver refuge chez Åron. En plus de ça, elle était physionomiste, Freyja, et l’Armée ne s’y était pas trompée. Alors, il avait débarqué à Radcliff, et il comptait bien y rester. Enfin, disons qu’il n’avait pas trop le choix, de toute façon. Et qu’en plus de ça, il comptait recoller les morceaux avec Reese. Tout en refusant de lui expliquer ce qui s’était passé, réellement, pour lui : il avait quand même entièrement décomposés des êtres humains, les réduisant à absolument rien du tout. Il les avait atomisés, voilà le terme exact. Et, d’une certaine façon, qu’elle le prenne pour un connard fini, c’était mieux qu’elle ne le prenne pour un meurtrier sans scrupules. Au moins, un connard, elle pourrait plus aisément le laisser approcher sa fille … Ouais, mais, quand même, si les choses pouvaient s’arranger entre eux. Parce que c’était Reese, quoi … Reese …


Dernière édition par Åron Ulfstörm le Lun 14 Mar 2016 - 0:33, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 17:03

Alexander !!!!!! Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2497508888 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2976688543 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2497508888 super choix d'avatar et le personnage m'a l'air intéressant I love you bon courage pour le reste de ta fiche Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 3163460199
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 17:16

Bienvenue ! Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 921491218
Bon courage pour la suite de la fiche Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2675131757 !
Puis comme le dit si bien Auggie : Alexander ! Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2497508888 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1134108285
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 17:18

OMG CET HOMME Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 222075304 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 222075304 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 222075304 trop de perfection Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2636227509
rebienvenue, avec ce personnage qui m'a l'air tout aussi parfait que les autres Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 3163460199
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 17:43

le beau alexander Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1134108285 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1134108285 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1134108285 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1134108285
rebienvenue chez toi I love you j'ai bien hâte de le découvrir Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1838896285 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1838896285
si tu as des questions, tu sais où nous trouver Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 520337459
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 17:52

Eh ben, quel excellent choix pour ce QC Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1134108285
Rebienvenuuuue, bon courage pour ta fiche Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 921491218
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 18:05

Merci vous tous Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 3163460199
Par contre, il ne faut pas trop baver, après, ça glisse, et je serais obligé de vous réanimer :roll:
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 18:08

REBIENVENUUUUUE Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 921491218 Bonne chance pour cette nouvelle fiche Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 4170729518 t'es sexy Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2765873474
Si tu as des questions, n'hésite pas Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 243543726
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 18:26

On bave si on veut ! Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2497508888

Super choix de personnage. Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 243543726 J'ai tellement hâte de le voir en jeu. Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 921491218
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 23:20

Tu es beau Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 978894179
bon j'arrête de baver, bon courage avec ce nouveau personnages, les adeptes des doubles comptes Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 996374593
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 23:30

Je vous fais tous des massages cardiaques Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 3163460199
*sa façon à lui de vous rouler des patins en s'cret Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2765873474*
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 23:33

Cela s'appelle un viol, mais moi je dis rien et je m'en vais Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 235762262
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 0:02

rebienvenuuue Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 996374593 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 921491218 moi j'dis, nous faudra un lien avec Finn (qui squatte joyeusement chez Reesator Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 3865114578) En tous cas ton loustic promet déjà, bon courage pour le reste de ta fiche Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1838896285 Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 520337459
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 1:35

ALEXANDER, MIAM, quel magnifique choix Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 1134108285:love:Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 422354165Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 2636227509 rebienvenue chez toi, courage pour ce nouveau perso Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 3753776951Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 921491218Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... 243543726
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MessageSujet: Re: Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...   Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ... Icon_minitime

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Åron ⚔ Charlie boy, don't go to war ...

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