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 (rafael) ≡ no light in your eyes.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeDim 21 Fév 2016 - 1:08

cant wait for the day that you're never around.
— rafael demaggio & isolde saddler —
Theres a look on your face I would like to knock out, See the sin in your grin and the shape of your mouth. All I want is to see you in terrible pain Though we won't ever meet I remember your name. Can't believe you were once just like anyone else, Then you grew and became like the devil himself. Pray to god I can think of a kind thing to say, But I don't think I can, so fuck you anyway.  — fuck you.

DeMaggio, toujours DeMaggio, fallait que ce nom se répète encore et toujours dans sa vie. Si ça n’avait été que Cesare, elle n’aurait pas eu à se plaindre, s’il n’y avait toujours eu que lui pour apporter ce nom maudit dans son existence, ça aurait été parfait. Mais au-delà de Cesare, y avait une famille, de celles qui étaient tellement pourrie que c’était à se demander comment ils pouvaient en être arrivés si bas. Cette fois c’était probablement plus qu’elle n’était capable d’en supporter et Cesare, ou qu’il soit, quoi qu’il soit en train de faire, il pouvait bien avoir la situation en mains, avec sa volonté de débarrasser la menace DeMaggio de sa vie ; elle ne pouvait pas rester à attendre des semaines, des mois, des années, pour aller coller son poing dans la figure de son paternel. C’était devenu personnel là. Ça l’avait peut-être toujours été, entre elle et les parents de Cesare, sans qu’elle ne sache ce qu’elle avait pu leur faire. Peut-être que c’était simplement parce qu’elle était une transmutante, mais y en avait plein en ville, alors pourquoi elle hein ? Qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire, pour qu’un jour, tout lui tombe sa tronche à elle ? Si ça ne devait être que Cesare le problème, ça n’avait aucun sens, après tout, ils avaient d’avoir autant de considération pour leurs fils que pour le clochard du bout de la rue. Faisant les cent pas dans son appartement, plus nerveuse que jamais, toujours énervée, même après avoir démoli une partie de son mobilier, déversant sa rage sur tout ce qui lui passait par la main. Heureusement que Léda avait pris Clara avec elle quelques heures plus tôt, sans quoi le pauvre bébé aurait été terrorisé par le bruit provoqué par sa mère aux quatre coins de l’appartement. Rageusement, elle avait attrapé son téléphone, fallait qu’elle lui parle à Cesare. Ou pas, elle n’en savait rien. Il ne pouvait pas l’aider, pas cette fois, il pourrait bien dire ce qu’il voulait, venir jusqu’à elle en courant si ça lui faisait plaisir, ça ne suffirait pas à la calmer, ce serait peut-être pire, parce qu’il la retiendrait et elle n’avait pas envie qu’on la retienne. Si Cesare devait rappliquer ici y avait des chances pour qu’il se prenne les coups qu’elle avait réservés à son père. Cesare n’avait rien à lui dire de toute façon, ce n’était pas comme si y avait une chance pour qu’il sache, pourquoi est-ce que son père, s’amusait à lui envoyer un doigt. Pas n’importe quel doigt, elle n’était pas stupide et elle avait reconnu la bague encore accroché à ce dernier. Anthea. Ce doigt, il appartenait à Anthea.

Non, y avait vraiment intérêt que Cesare n’ait absolument aucune idée de pourquoi et comment le doigt d’Anthea  s’était retrouvé en la possession de Rafael DeMaggio, sans quoi, lui aussi il risquait de passer un sale quart d’heure. Elle lui faisait confiance, elle lui avait dit, alors, il ne savait rien, c’était certain. Son téléphone entre les mains, elle fixait l’écran nerveusement, elle n’avait qu’à taper sur un coin de l’écran pour l’appeler. Un simple geste et elle pouvait l’appeler et il viendrait, elle le savait bien. C’était peut-être ça le problème. Y avait eu tellement de fois, depuis la nuit passée dans son appartement, où elle avait voulu l’appeler, lui demander de venir, sans raison, juste parce qu’elle en avait envie, mais elle s’était fait violence, elle avait repoussé le téléphone et avait fait de son mieux pour se concentrer sur autre chose. Là, c’était probablement l’occasion de l’appeler pour une bonne raison, pas simplement parce qu’elle plongeait en plein caprice et qu’il lui manquait. Là ce serait justifié, elle ne passerait pas simplement pour la fille amoureuse et stupide qui avait besoin de venir se lover dans les bras de celui qu’elle aimait, simplement pour trouver le sommeil. Elle avait toute les raisons du monde de l’appeler et pourtant, elle laissa tomber son téléphone sur le canapé. Qu’il y reste. Elle n’en avait pas besoin. Au pire, peut-être qu’ils auraient l’occasion de se croiser, chez ses parents. Sans plus réfléchir à la question, elle avait attrapé une des armes qu’elle possédait, pour la glisser à sa ceinture, avant de quitter l’appartement, claquant la porte avec plus de force qu’elle ne l’aurait voulu. Tant pis pour Cesare et il pourrait bien lui dire ce qu’il voulait, elle s’en fichait d’avance. Un doigt, ça voulait dire qu’Anthea était peut-être encore en vie quelque part, entre les mains malsaines de DeMaggio. Il fallait qu’Anthea soit encore vivante et il fallait qu’elle la sauve, elle n’avait pas le temps d’appeler Cesare, ni d’écouter tout ce qu’il pourrait avoir à lui raconter. Le laisser faire, et blablabla. Pas question de le laisser faire quoi que ce soit. Cette fois, c’était définitivement entre son père et elle, et y avait rien de ce qu’il pourrait raconter qui la convaincrait du contraire. Elle allait aller régler ses comptes avec le patriarche DeMaggio et si quelqu’un devait se mettre en travers de son chemin – même Cesare – elle se débrouillerait pour l’en faire sortir et vite.

Elle avait pris le chemin du manoir DeMaggio, il faisait nuit, c’était plus simple pour passer inaperçue. Tant pis pour le couvre-feu, elle n’était plus à ça près de toute façon. La dernière fois, elle avait été trop inattentive, c’était pour ça qu’elle s’était pris un coup de couteau. Trop occupée à penser à sa fille pour être vraiment concentrée sur ce qu’elle faisait. Mais là c’était différent. Clara avait beau être la chose la plus importante de toute sa vie, l’idée de sauver Anthea était plus forte que tout le reste et elle savait que ce n’était pas en se faisant attraper par un hunter au beau milieu de la ville qu’elle y parviendrait. Alors, c’était avec prudence qu’elle s’était rendue jusqu’au manoir de cette fichue famille. Encore des hunters qui avaient du fric apparemment, à croire que buter des innocents ça rapportait pas mal de fric. Quelle sacrée bande de connards. Elle était presque sûre qu’y avait aussi pas mal de types armés jusqu’aux dents dans le coin, ça semblait bien être le style de la famille, ou l’image qu’elle s’en faisait, un peu à l’image des grandes familles de mafieux qu’on pouvait voir dans les films. Elle ne regardait pas tant que ça la télé, mais y avait des moments où ça venait influencer son esprit. Tant pis, si y avait des mecs pour lui barrer la route, elle s’en chargerait. Glissée avec discrétion à l’intérieur de la maison, elle avait réussi à se frayer un chemin là-dedans. Maintenant, encore trouver l’autre con et dans une baraque pareille, ça risquait d’être compliqué. Sérieusement une seule pièce chez eux, ça représentait presque la totalité de son appartement. Elle avait eu raison de penser qu’y aurait des types armés, y en avait un juste dans le couloir, sérieux, c’était une baraque à Radcliff, pas la maison blanche. Tant pis pour ce type, personne ne l’empêcherait d’atteindre sa cible. Toujours avec autant de discrétion, elle était arrivée derrière le type, pour lui briser la nuque comme on aurait pu briser une brindille. Pas de coup de feu, pas de bruit, pas de problème. Y avait eu encore deux types, qui avaient fini dans le même état, avant qu’elle ne le voie, l’autre abruti avec sa gueule de con. Elle sentait sa rage bouillonner dans ses veines. Il avait fait du mal à Anthea. Il fallait qu’elle la retrouve, encore en vie. Elle était presque réduite à prier. Elle l’avait vu rentrer dans une pièce, dans laquelle elle s’était glissée, son arme dans les mains, prête à lui tirer dessus, t’façon, ce serait pas une grande perte. «  Où est-ce qu’elle est ? » Il saurait bien vite de qui elle voulait parler, il lui avait envoyé un doigt après tout et y avait peu de chance pour qui lui ait envoyé le doigt de sa meilleure amie sans savoir de qui il s’agissait pour elle, à part si ça devenait un passe-temps chez lui de lui envoyer des morceaux d’humains, mais dans ce cas-là, faudrait vraiment qu’ils se fassent interner, parce qu’y aurait plus rien de logique chez lui ; déjà qu’aux yeux d’Isolde, y avait plus rien à sauver dans ce type.
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Rafael DeMaggio
Rafael DeMaggio

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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeSam 27 Fév 2016 - 22:11

No light in your eyes...
Rafael & Isolde



Ça avait été plus facile qu'il ne l'aurait cru. Presque trop pour qu'il ne soit pas déçu de la tournure que prenait les événements. Il s'était attendu à plus de résistance et de challenge, mais il semblait avoir une fois de plus surestimé les dégénérés et leurs précieux alliés. Ou peut-être était-il si bien rodé à la tâche qu'il ne sentait plus l'adrénaline lui chatouiller les entrailles ni l'inquiétude le faire tressaillir. C'était comme si tuer ou capturer était devenu aussi simple que d'aller acheter son pain le matin. Il n'avait pourtant pas fait les choses à la légère, il avait sortit le grand jeu, mis les petits plats dans les grands... Et il l'attendait. Il sentait presque l'impatience pointer le bout de son nez tandis qu'il se demandait combien de temps elle mettrait avant de rappliquer l'arme au poing pour exiger qu'on lui rende sa précieuse amie. Si elle savait... Songeant à cette idée, un sourire mauvais se peignit sur ses lèvres. Oh c'était de la cruauté gratuite, ça c'était certain ! Mais il en fallait bien plus pour le faire culpabiliser ! Elle allait venir, c'était certain... Il n'avait rien laissé au hasard.

Il espérait que la mise en scène serait appréciée à sa juste valeur, étant donné le temps qu'il avait passé à traquer la Martell. Tout était devenu bien plus facile à partir du moment où elle avait quitté Radcliff. Plus personne pour veiller sur elle, et pas le moindre gène mutant dans ses veines qui soit susceptible de miraculeusement lui sauver la peau. Il avait un temps songé à la laisser en vie, à offrir sa vie en échange de celle de Saddler... Mais c'était trop facile. Bien trop facile de lui promettre qu'il garderait sa précieuse amie en vie à quelques conditions près... C'était trop facile car elle aurait vu ses espoirs se concrétiser, aurait peut-être eu le sentiment que Rafael savait faire preuve de clémence... Il ne pouvait se permettre de lui faire croire de pareilles idioties. Seulement, il se plaisait à l'imaginer pleine d'espoir, pensant Anthea en vie... Et il y avait de quoi. Etant parfaitement humaine, il n'avait aucune raison de la tuer, si ce n'est celle d'appâter Saddler. Et puis il avait pris soin de lui couper un doigt alors qu'elle respirait encore, pour maintenir l'illusion qu'elle était encore en vie. Si elle avait dans ses petits papiers un légiste capable de lui dire « ohlala mais oui ! Elle était en vie quand il lui a coupé un doigt ! Elle n'est peut-être pas morte ! », peut-être viendrait-elle le trouver chargée d'espoir... Pathétique. Cela faisait déjà plusieurs jours que la Martell croupissait sous terre, à la merci des asticots et autres nuisibles.

Quoi qu'il se passe, Isolde arriverait trop tard. Et c'était bien ça qui motivait le chasseur.
Il avait juré de faire de sa vie un enfer depuis qu'elle avait retourné Cesare contre lui – c'était plus facile de l'accuser elle que d'imaginer que le gamin puisse réfléchir deux secondes et se dire que son père était vraiment le roi des connards. C'est sans le moindre état d'âme qu'il avait coupé le doigt de la jeune femme, ignorant son hurlement de douleur et les injures qui jaillissaient en flots continus. Puis il avait précieusement emballé son petit cadeau et l'avait expédié à Saddler sans un mot ni une carte de visite. Elle n'était pas sotte au point d'ignorer qui pouvait être assez cinglé pour lui envoyer ça. Il lui avait même préparé un comité d'accueil ! Des hommes de main qui ne feraient probablement pas long feu, mais Rafael n'avait pas encore abattu toutes ses cartes. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle vienne seule, sans son petit toutou pour la protéger. Avec Cesare dans l'équation, il n'aurait probablement pas été aussi détendu... Et ce même si son fils semblait prêt à tout pour venger sa sœur. Ce que le sentimentalisme pouvait faire faire comme conneries...

Finalement, Saddler se pointa plus tôt que prévu. A croire que voler au secours de ses amis, ça prévalait sur tout le reste. Alors qu'il entrait dans le salon d'un pas tranquille, un verre à la main, il jeta un regard au cadavre étalé sur le parquet. Dommage... Il était presque contrarié d'avoir versé un acompte à ce type qui n'avait finalement pas tenu trente secondes face à la mutante. Relevant les yeux, il esquissa un sourire en se retrouvant nez à nez avec le canon d'un revolver. S'il n'aimait pas particulièrement être menacé de la sorte, il restait calme et presque trop impassible pour avoir l'air naturel.

« En général, les gens polis disent bonjour, pour commencer une conversation... De même que ces gens polis frappent à la porte avant d'entrer et ne menacent pas leur hôte avec un flingue... Pose ça, tu vas te blesser. »

Il avait beau avoir l'air parfaitement détendu, il était sur le qui-vive. Un geste de la mutante et il était prêt à tirer son propre revolver de sa ceinture. Les hostilités étaient lancées avant même que le dialogue ne soit entamé.

« Tu veux boire quelque chose ? Ce serait dommage d'avoir la gorge sèche alors que tu t'apprêtes à me traiter de tous les noms... »

De l'ironie et une pointe d'humour noir, il savait qu'à sa prochaine réplique, elle ne lui sauterait pas dans les bras en riant aux éclats.

« Si tu cherches ton amie, il me semble qu'elle doit être quelque part dans le bois derrière le manoir. Où exactement je ne sais pas, je n'ai pas pour habitude de marquer l'emplacement des tombes de tes alliés... »

S'il avait eu une quelconque raison de marchander avec elle, peut-être aurait-il cherché à lui cacher la mort d'Anthea... Ce n'était pas le cas. Il la voulait morte et rien d'autre, alors autant mettre les pieds dans le plat d'entrée de jeu.
© Grey WIND.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeDim 28 Fév 2016 - 14:32

cant wait for the day that you're never around.
— rafael demaggio & isolde saddler —
Theres a look on your face I would like to knock out, See the sin in your grin and the shape of your mouth. All I want is to see you in terrible pain Though we won't ever meet I remember your name. Can't believe you were once just like anyone else, Then you grew and became like the devil himself. Pray to god I can think of a kind thing to say, But I don't think I can, so fuck you anyway.  — fuck you.

Sauver Anthea. C’était cette idée qui était gravée dans son esprit et qui avait guidé chacun des pas d’Isolde jusqu’à la demeure DeMaggio. Y avait toujours une partie d’elle qui lui disait qu’elle aurait mieux fait d’appeler Cesare, de chercher une solution avec lui, mais ça aurait été long, trop long. Il aurait probablement essayé de la convaincre de rester bien sagement dans son coin et de le laisser faire, alors qu’elle, elle aurait voulu le convaincre de la nécessité vitale, que ça pouvait représenter pour elle, d’aller coller son poing dans la figure de son père. Ils auraient perdu un temps fou, un temps qu’ils n’avaient pas. Alors tant pis pour Cesare, pour ce qu’il pourrait penser de tout ça et tant pis aussi pour les conséquences. Si y avait une chance qu’Anthea soit encore en vie, elle n’avait pas le luxe de pouvoir perdre son temps à discuter avec Cesare de la meilleure façon de régler tout ça. Son père, il lui avait envoyé un doigt et la rage qui fulminait en elle, justifiait à elle toute seule, qu’elle n’avait aucune raison d’attendre Cesare, aucune raison de l’appeler et lui laisser gérer la situation. C’était personnel comme attaque et elle avait bien l’intention d’y répondre. Rafael DeMaggio avait définitivement trop d’influence sur sa vie pour qu’elle le laisse faire ce qu’il voulait d’Anthea en restant tranquillement dans un coin de son appartement à faire sa vie comme si de rien n’était. Comme si elle n’avait pas reçu un doigt en guise de provocation. Et ce n’était peut-être que ça, de la provocation à laquelle il s’attendait qu’elle réplique, un piège mis en place pour se débarrasser d’elle et dans lequel elle fonçait sans réfléchir. Elle avait beau avoir promis à Cesare de faire attention à sa vie, en cet instant, ça n’avait plus d’importance. Elle voulait juste avoir une chance de sauver Anthea et malgré toutes les choses qu’elle avait pu dire à Cesare, sa vie, elle s’en fichait complètement en cet instant. S’il avait fallu qu’elle marchande avec le patriarche DeMaggio, qu’elle échange sa vie contre celle d’Anthea, elle l’aurait fait sans la moindre hésitation. Parce que c’était d’Anthea dont il s’agissait. Sa meilleure amie, celle qui était déjà morte une fois par sa faute, celle qu’elle avait envoyé en dehors de la ville dans le seul but de la protéger. Elle lui devait bien ça, parce que c’était toujours de sa faute si elle se retrouvait blesser et si, à présent elle était morte, ce serait encore de sa faute à elle.

Elle n’avait pas eu trop de difficulté à tracer son chemin à travers les couloirs de la maison. Qu’importaient les gardes, armés jusqu’aux dents qu’on avait pu placer sur sa route, elle avait réussi à passer. Aux dépends de quelques vies, mais ce n’était pas comme si voir quelques chasseurs morts sur le tapis de la baraque de Rafael DeMaggio pouvait représenter un quelconque problème. Ça ferait toujours quelques pourritures de moins sur la planète et ce n’était ni les premiers, ni les derniers dont elle brisait la nuque sans le moindre état d’âme. Mais ce n’était pas eux qu’elle visait. C’était le propriétaire des lieux. Le père de Cesare, celui dont elle avait vraiment envie d’entendre la nuque se briser et regarder le corps tomber contre le sol. Il ne méritait pas mieux. Déjà dans la même pièce que lui, elle pouvait ressentir toute la rage s’emparer d’elle. Son arme pointée vers lui, elle se demandait encore ce qui retenait son doigt. Appuyer sur cette détente, en finir avec la vie de ce monstre, ça aurait été si simple en cet instant, libérateur sans doute. « En général les gens polis envoient des cartes postales. Pas des doigts coupés. » Et elle ne poserait pas son arme, il pouvait oublier l’idée. Il pouvait aller se faire foutre. Tant qu’elle avait cette arme entre les mains, elle avait l’occasion de lui faire exploser la cervelle et la voir se répandre sur le beau tapis qui décorait la pièce, ce serait probablement la chose la plus belle de sa journée. Ça l’agaçait tellement de le voir là, parfaitement détendu, comme s’il avait tout le contrôle de la situation. Il n’avait rien en mains à première vue, à moins qu’il soit résistant aux balles, mais elle en doutait. Un chasseur immortel, elle en avait déjà croisé un, ça lui suffisait largement. Non, y avait beaucoup à parier que malgré son air détendu, si elle pressait la gâchette et venait lui tirer une balle dans la tête, il ne se relèverait pas. Ce serait un soulagement pour elle, sans aucun doute, mais aussi pour le reste du monde. Un monde sans cette ordure de Rafael DeMaggio, ça ne pouvait être qu’un monde meilleur. C’était ce à quoi elle aspirait après tout, c’était pour cette raison qu’insurgency existait, alors elle pouvait tirer sans avoir le moindre remord.

« J’préfèrerai, encore boire d’la javel plutôt d’accepter quoi que ce soit venant d’un connard comme toi. » Elle était déjà partie pour l’insulter de tous les noms et elle doutait fortement que ça finisse par lui assécher la gorge, elle tenait la distance quand il s’agissait d’insulter les gens, encore plus ceux qu’elle détestait de tout son être. Et, les mots qui sortirent de la bouche du chasseur eurent l’effet d’un coup de poignard dans son cœur. Ses doigts se crispèrent encore plus fort autour de l’arme qu’elle tenait entre ses doigts. « Tu l’as … espèce de … » Soudainement incapable de finir ses phrases alors qu’elle avait l’impression qu’on était en train de briser son cœur à coup de burin. Il n’avait probablement aucune raison de lui mentir, s’il prétendait qu’Anthea était morte, elle devait certainement l’être. Lui faire croire qu’elle était encore en vie aurait été plus logique que de lui faire croire qu’elle était morte. Elle était arrivée trop tard. Sans doute qu’elle serait toujours arrivée trop tard. Est-ce qu’elle avait été vivante ne serait-ce qu’une seconde dans ce manoir ou bien est-ce qu’il l’avait tuée avant même de remettre les pieds ici. En dehors même de Radcliff. Elle sentait toute la haine du monde faire bouillonner son sang dans ses veines. « Tu l’as tuée, espèce de fils de pute. » Finalement elle était bien capable de les terminer ses phrases et la rage n’était pas difficile à percevoir dans le son de sa voix. Il l’avait tuée et il lui avait envoyé son doigt. Elle allait le tuer à son tour, y avait probablement plus rien pour la retenir et elle n’allait pas presser la détente pour en finir avec lui, ce serait trop simple, pas suffisant pour calmer cette rage qu’elle avait partout en elle. Ce qu’elle voulait, lui éclater la tête à mains nues et elle en avait le pouvoir. Alors d’un geste lent, elle la baissa son arme, baissant les yeux aussi, quelques fractions de seconde, avant d’envoyer l’arme plus loin, la laissant glisser contre le sol comme s’il ne s’agissait que d’une vulgaire babiole. Elle n’avait définitivement pas besoin de ça. Le regard de nouveau posé sur le chasseur, elle ne perdit pas son temps avant de venir lui coller son poing dans la figure, avec toute la force dont elle était dotée, bien loin de celle qu’on pouvait imaginer venant de la petite blonde qu’elle était, assez fort pour le cloué sol, malgré la carrure qu’il pouvait avoir. « T’es qu’un putain de monstre ! » Et ce n’était que la troisième insulte qu’elle lui servait, le premier coup de poing, rien d’autre qu’une mise en bouche. Sans plus attendre, elle se pencha sur lui pour arracher l’arme qu’il avait à sa ceinture, retirant le chargeur pour l’envoyer dans un coin de la pièce et le flingue à l’autre bout. Il n’était pas question qu’elle lui laisse l’occasion de lui tirer une balle dans la tête.
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Rafael DeMaggio
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeLun 4 Avr 2016 - 1:14

No light in your eyes...
Rafael & Isolde



Ça le rendait dingue... Son obsession l'aurait presque fait passer pour un fou à enfermer, tant elle le rongeait et exsudait de chaque pore de sa peau. Cette fixation malsaine tenait en un nom, une jolie tête blonde... Isolde. Il n'avait qu'une envie, serrer lentement sa gorge et la voir s'éteindre sous ses doigts, ou encore vider le chargeur de son revolver dans son crâne pour s'assurer que plus jamais elle ne se mettrait en travers de son chemin. La jeune Saddler, c'était la mutante qui lui échappait depuis trop longtemps, celle qui avait fait tourner en bourrique son fils jusque là si obéissant, celle qui maintenant le tenait entre ses griffes... Et il savait, à son grand regret, que s'il l'a tuait, il perdait également toute son influence sur Cesare. Elle était là, devant lui, si proche et pourtant inaccessible, simplement parce que de sa survie dépendait bien trop de choses. Rafael aurait pu faire passer la mort de n'importe quel dégénéré pour un accident... Mais pas celle d'Isolde. Il était bien trop impliqué, et aurait été bien trop coupable aux yeux de ses semblables à elle. Alors à défaut, il prenait un plaisir sadique à lui arracher une à une ses jolies plumes d'ange. Il y avait eu son père, et ça elle l'ignorait toujours... Et puis maintenant Anthea. Restait à savoir qui serait le prochain sur la liste.

« Les cartes postales c'est démodé, je savais que mon petit cadeau serait bien plus parlant que quelques mots au dos d'une photo quelconque... »

Pour qui le prenait-elle ? Un enfant de chœur ? L'ennui avec Rafael, c'est qu'on pouvait difficilement connaître ses limites. Lui-même ignorait finalement jusqu'où il pouvait aller, puisqu'il n'avait jamais atteint son propre paroxysme. Alors il se poussait dans ses retranchements, testait sa propre résistance à l'horreur... Mais le fait était le suivant : En tuant Anthea il n'avait eu aucun remord, et la seule émotion qui l'avait saisi au moment de lui couper un doigt pour l'envoyer à Isolde avait été l'amusement... A aucun moment les hurlements de la jeune femme n'avaient éveillé en lui de l'effroi ou des regrets. Aussi, les espoirs d'Isolde lui semblait bien risibles et futiles.

« De la javel, j'en ai, si tu y tiens tant... J'ai même du détergent, mais je n'osais pas te le proposer... », railla-t-il avec un sourire de requin.

Aucun sarcasme n'égalait la stupeur qui se peignit sur le visage d'Isolde. Ses traits se crispèrent, la douleur passa furtivement avant qu'elle se pare d'un masque de colère et de haine. Rafael avait finalement bien fait de ne pas garder le secret plus longtemps... La faire mariner n'aurait servi à rien, et s'il avait pu, il aurait immortalisé cette expression sur le visage de la Saddler. C'était quelque part une petite victoire pour lui, et il entendait bien la savourer encore quelques instants. Penchant la tête sur le côté lorsqu'elle commença à réaliser, il fit mine d'avoir l'air outré.

« Oh je t'en prie, tu peux sûrement faire mieux que ça... J'ai mis toute ma créativité à l'épreuve avec Anthea, tu pourrais faire l'effort de me rendre la pareille... »

Il n'avait pas bougé, pas esquissé le moindre mouvement ni cherché à dégainer son arme. Tout ce qu'il faisait, c'était la provoquer pour l'amener à se mesurer à lui au corps à corps. Les coups, il était près à les encaisser, mais sa haine était si viscérale qu'il la cherchait, cette confrontation directe.
Ce poing qui vint cueillir sa mâchoire en la faisant craquer dans un bruit sinistre, il ne l'avait pas volé. Il en méritait même dix du même acabit. Et si la douleur fut aussi cuisante que soudaine, elle ne fit que renforcer ses convictions. Le monstre, c'était elle... Depuis quand un petit gabarit comme le sien était-il capable d'une telle violence et d'une telle force ? Comment une frêle jeune fille pouvait mettre si facilement à terre un ancien militaire sur-entraîné, sinon avec l'aide d'une mutation ? Retombant lourdement sur le parquet, Rafael se redressa assez pour cracher le sang qui lui maculait les lèvres et le menton. Si la douleur était lancinante, elle lui permettait au moins de garder les idées claires. Un ricanement lui secoua l'échine tandis qu'Isolde se débarrassait de son arme.

« Si je suis un monstre, alors qu'est ce que tu es ? L'abomination dans cette pièce c'est toi, pas moi... Pauvre Anthea... Si elle ne t'avait pas aveuglément suivi, il ne lui serait jamais rien arrivé... Finalement, tout ça c'est de ta faute, tu ne crois pas ? »

D'un geste brusque, Rafael attrapa Isolde par les épaules, lui asséna un coup de genou dans l'estomac, et la fit rouler au sol pour inverser les positions. Il n'avait peut-être plus son flingue, mais il n'était pas désarmé pour autour. D'un geste toujours aussi vif, il tira son couteau de chasse de sa botte et le planta dans l'épaule de la jeune femme, la clouant au parquet. Parquet qui, à défaut d'être nourrit à la cire, finirait un jour par prendre la couleur du sang, étant le nombre de combat sanglant qui avait eu lieu dans ce salon.

« Il n'y a pas grand chose qui me retient de planter cette lame dans ta gorge, Isolde... Mais je me dis qu'avant ça, tu aimerais peut-être savoir ce qui est arrivé à Anthea... Où elle a rendu son dernier soupir... Qu'en dis-tu ? Si nous ajoutions un peu de pathos à toute cette histoire ? »

Ce n'était un euphémisme, la lame de son couteau le démangeait réellement. Il n'était qu'à quelques centimètres de sa gorge, ç'aurait été si facile, finalement...

« Elle ne t'en a pas voulu, si c'est ce que tu te demandes... Elle ne cessait de répéter qu'il valait mieux que ça soit elle et pas toi... Un refrain classique et un peu éculé, tu ne trouves pas ? »

Quelque part, il trouvait cela à la fois risible et pathétique. Anthea aurait dû se douter que son sacrifice ne suffirait pas à détourner Rafael d'Isolde, bien au contraire.
© Grey WIND.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 20:15

cant wait for the day that you're never around.
— rafael demaggio & isolde saddler —
Theres a look on your face I would like to knock out, See the sin in your grin and the shape of your mouth. All I want is to see you in terrible pain Though we won't ever meet I remember your name. Can't believe you were once just like anyone else, Then you grew and became like the devil himself. Pray to god I can think of a kind thing to say, But I don't think I can, so fuck you anyway.  — fuck you.

Isolde, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle avait pu faire pour qu’un beau jour dans sa vie Rafael DeMaggio décide de faire d’elle sa victime. Elle ne comprenait pas pourquoi il était allée s’en prendre à Anthea, plutôt que de venir jusqu’à chez elle pour simplement la tuer. Ça aurait été plus logique, plus simple pour lui comme pour elle. Mais au lieu de ça, il avait pris son temps, il avait été retrouvé Anthea, alors même qu’elle n’était plus à Radcliff et elle ne savait pas pendant combien de temps, sa meilleure amie avait pu être entre les mains du DeMaggio avant qu’il ne se décide à lui couper un doigt pour le lui envoyer. Ce type était complètement cinglé. A chaque fois qu’elle entendait Cesare en parler, elle finissait par arriver à cette conclusion. Peut-être que c’était la seule chose à savoir concernant cet homme. Il était complètement fou et y avait rien à comprendre dans sa façon d’agir, parce qu’il s’agissait simplement de la logique d’un malade mental. Elle avait tendance à penser que tous les hunters, ils en tenaient une sacrée couche niveau folie, mais alors lui, il fallait croire qu’il avait – au moins du point de vue d’Isolde – battu tous les records. Elle ne lui avait rien fait et dans le fond, elle n’était pas bien différente des autres transmutants, alors elle ne comprenait pas pourquoi il ne se contentait pas de lui tirer une balle dans la tête, comme il avait dû le faire avec tant d’autres. Est-ce que c’était parce qu’il y avait eu Cesare ? Qu’elle avait su l’écarter du droit chemin que lui, il avait cherché à lui imposer toute sa vie ? Il était censé penser que son fils était de retour dans les rangs et quand bien même ça n’aurait pas été le cas, il aurait peut-être dû se douter que l’explosion qui avait tué ses amis avaient dû considérablement les séparer – ce qui avait vraiment été le cas. Pendant des mois et des mois. Le fait qu’ils aient pu se réconcilier, l’autre fois à l’hôpital où qu’ils étaient pu passer la nuit ensemble quelques jours plus tôt, ce n’était de toute évidence pas écrit sur le front de son fils – peut-être dans son cou cela-dit alors qu’elle y avait laissé une marque de son passage – alors même Cesare, ça ne suffisait pas à expliquer pourquoi, Rafael DeMaggio avait décidé de se comporter comme ça avec elle, comme si elle avait été complètement différente d’une autre de ses proies.

Elle ne savait vraiment pas c’était quoi son problème à ce type, mais l’idée qu’il ait pu s’en prendre à Anthea, ça l’avait rapidement rendue complètement folle. Assez, pour qu’elle décide de se rendre jusqu’au manoir DeMaggio sans chercher à comprendre ; peut-être qu’elle pouvait encore sauver sa meilleure amie. Mais Anthea, était morte. C’était ce qu’il avait dit. Difficile de ne pas le croire, il n’avait aucune raison de la ménager et il n’avait aucune raison d’avoir laissé Anthea en vie. A part le fait qu’elle était parfaitement humaine, mais ça les hunters, ça semblait leur passer au-dessus de la tête. A croire que la protection de l’humanité, c’était l’excuse qui marchait quand ça les arrangeait et le reste du temps, ils n’en n’avaient pas grand-chose à faire. Il avait tué Anthea et il lui avait envoyé l’un de ses doigts, comme le plus gros connard de la planète. Peut-être bien qu’une carte postale ça aurait été plus appréciable. M’enfin, de lui, elle ne voulait rien de toute façon. Pour l’heure, elle voulait juste lui écraser la mâchoire. Lui faire payer la mort d’Anthea. Se venger. La belle ironie. C’était elle qui avait dit à Cesare que la vengeance, ça ne servait à rien, que quoi qu’il fasse, sa sœur, elle ne reviendrait pas. Il aurait été avisé de sa part de suivre ses propres conseils. Mais elle en était incapable. Tant pis pour l’hypocrisie. Son poing s’écrasant contre sa sale tronche, ça lui avait franchement fait du bien. Il voulait de la créativité, il allait finir par en avoir, mais nan, elle, elle ne faisait pas dans la torture et l’arrachage de doigt, ça c’était réservé aux types qu’il fallait clairement enfermer derrière les barreaux ou au fin fond d’un hôpital psychiatrique. Elle n’avait pas tardé à balancer son arme plus loin, histoire qu’il ne lui balance pas tout de suite une balle ; ce serait dommage d’en arriver là, après tout le mal qu’il s’était donné non ? « Je suis un monstre ? Est-ce que tu t’entends parler sérieusement ? » Si elle avait déjà tué dans sa vie, ça n’avait été que de la légitime défense, ou l’ultime moyen d’aller sauver quelqu’un. Lui, il avait tué pour quoi ? Un but qui n’avait pas de sens ? Une responsabilité qui tombait du ciel, ou bien simplement le plaisir ? Fallait arrêter de se voiler la face, y avait pas de but, pas de responsabilité dans le fait de tuer des transmutants, et de toute évidence, y avait pas que les transmutants qui y passaient. « Anthea, elle était pas à Radcliff. Ça veut dire que t’es allé la chercher, que tu l’as traquée. Laisse-moi deviner, tu l’as torturée un peu avant de lui couper un doigt et enfin lassé, t’as du la tuer. Elle était humaine. Elle est passée où l’excuse du ‘on est les gentils défenseurs de l’humanité’ hein ? Regarde-toi dans un miroir, c’est toi le seul monstre ici. » Celui qui tuait sans raison, c’était lui, pas elle. Avoir un pouvoir, ça n’avait jamais fait d’elle une personne dangereuse, qu’il ait un putain de flingue entre les doigts, lui ça le rendait dangereux. Il avait tué Anthea, pas elle, alors qu’il n’essaie pas de la faire culpabiliser ; pour l’instant, emportée par la rage, ça ne marcherait pas.

Elle aurait dû penser au couteau, elle avait pourtant bien remarqué que ces connards ne se contentaient pas d’un flingue à la ceinture. Elle avait encore la trace bien visible d’un coup de couteau contre son abdomen, cette plaie que Cesare avait recousue, alors elle aurait dû y penser. Trop tard, le coup dans l’estomac l’avait pliée et il avait pu l’immobiliser au sol, lui plantant un couteau dans l’épaule, lui arrachant un cri entre la douleur et la rage. Elle le fixait d’un regard noir, elle sentait tellement de rage dans ses veines que la douleur contre son épaule n’était que secondaire, c’était à peine si elle pouvait la ressentir. L’entendre parler d’Anthea ça la rendait malade. Il l’avait tuée et cette idée, à présent bien gravée dans sa tête, ça faisait ça faisait pulser la haine, la colère et la folie à travers ses veines. Elle voulait le tuer, lui exploser la boite crânienne entre les doigts et répandre sa cervelle contre le sol. Finalement, elle pouvait bien devenir très vite pleine d’imagination là, alors qu’elle avait envie de l’assassiner de toutes les façons possibles et imaginables. « Tu devrais la planter dans ma gorge, ça m’éviterait d’avoir à t’écouter parler. » Parce que rien que le son de sa voix, c’était un véritable calvaire. Qu’il se la ferme, ça ne pourrait vraiment pas être une mauvaise chose. Même pour lui sans doute. A trop causer, il en oublier peut-être le monstre en face de lui. Elle avait encore un bras de libre après tout et su sa force, ça suffisait bien. Elle avait attrapé son poignet juste au-dessus du manche du couteau, pour le tordre jusqu’au craquement. L’obligeant à lâcher son arme, qu’elle puisse retirer rapidement la lame de sa chaire pour esquisser un mouvement vers Rafael, peut-être bien que c’était elle qui allait lui trancher la gorge. Mais il avait été plus rapide, le couteau n’avait fait que passer contre sa joue avant qu’elle ne le lâche, avec élan et force pour qu’il vienne se planter dans le mur. Il en faudrait aussi de la force pour le retirer de là. « En plus, ça t’éviterai ce genre de situation de fermer un peu ta gueule. » Et peut-être bien qu’elle aussi elle ferait mieux de se taire et d’en finir de suite avec lui. Mais se jeter littéralement sur lui comme une sauvage, c’était clairement pas la solution, alors elle s’était contenté d’attraper une chaise pour venir l’abattre sur lui, la cassant au passage, si fallait qu’elle démolisse le mobilier de cette fichue baraque au passage, c’était bien le cadet de ses soucis, tant pis pour l’héritage de Cesare.
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Rafael DeMaggio
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeMer 18 Mai 2016 - 0:32

No light in your eyes...
Rafael & Isolde



Isolde Saddler, c'était un peu l'épine douloureuse fichée dans le talon de Rafael DeMaggio. Et avec le temps, elle était passée de la simple écharde à la boule de pointes acérées, tant elle le mettait hors de lui. Où qu'il aille, quoi qu'il fasse, le nom de la Saddler revenait, inlassablement. Le messie des dégénérés, voilà ce qu'elle donnait l'impression d'être ! Le chasseur entendait bien être celui qui la clouerait sur la croix à titre d'exemple, pour défier toutes ces bêtes de foire de reprendre son combat.

« Ce n'est pas moi qui porte un gêne défaillant, jusqu'à preuve du contraire... »

On l'avait traité de monstre bien des fois, à raison la plupart du temps. C'est qu'il en avait abattu, des dégénérés ! Il s'était mesuré à des télépathes, des hydrokinésistes, des télékinésistes, des métamorphes... Il aurait sans conteste pu tenir un journal de toutes les mutations qu'il avait pu croiser avec leurs faiblesses, s'il n'avait pas été asse paranoïaque pour craindre que l'on puisse lui subtiliser ledit journal. Et voir la jolie blonde aboyer comme un vulgaire roquet le fit sourire. Qu'espérait-elle ? Eveiller en lui un élan de culpabilité qui le pousserait à se repentir en implorant son pardon ? Il préférait encore périr écartelé que d'accord un quelconque mot d'excuse à la jeune femme.

« Oh je t'en prie, tu vas finir par me faire rougir... Pour tout te dire, dès que j'ai su qu'Anthea était susceptible d'avoir tous les renseignements qu'il me fallait à ton sujet, je me suis lancé à sa recherche. Et j'ignore de qui et où elle a apprit ça, mais elle sait remarquablement bien se cacher... Mais je ne l'ai pas torturée. Du moins... Pas autant que je l'aurais pu. J'ai vite compris qu'elle ne dirait rien, peu importe le supplice, alors je lui ai coupé un doigt pour te l'offrir et l'ai abattue. Sois donc satisfaite, elle n'a pas souffert trop longtemps, finalement... »

La plupart du temps, Rafael ne torturait pas ses victimes. C'était un monstre sans cœur, mais c'était avant tout un chasseur. S'amuser avec un dégénéré ou qui que ce soit le laissait profondément de marbre, et Anthea n'avait eu droit à une petite folie de sa part que parce qu'elle était proche d'Isolde. La torture, il la mettait à profit pour obtenir des informations, et là seulement, sa créativité s'exprimait. En revanche... Il entendait bien laisser la Saddler en vie un long moment. Il voulait prendre son temps, savourer chaque instant qu'elle passerait entre ses griffes avant de l'achever, pour voir s'éteindre tout espoir dans son regard... Si elle le rendait dingue ? A peu de choses près, oui. Qu'une gamine leur mette à tous des bâtons dans les roues, c'était à peu près aussi agaçant que de savoir ladite blondinette faisait tourner en bourrique la cervelle de moineau de son fils.

La lame de son couteau plantée dans l'épaule de la jeune fille, il se délectait de cet instant, qui serait sûrement de courte durée, où elle était à sa merci. Ce moment faisait partie de ce qu'il aimait tant dans la chasse aux mutants : l'instant fatidique, celui qui précédait la mise à mort, ces quelques secondes où l'espoir quittait leur regard... Seulement avec Isolde, c'était différent. Elle était déterminée à ce battre et lui ne voulait pas la tuer aussi vite.

« La planter dans ta gorge, c'est une idée intéressante... Tu veux tenter l'expérience, peut-être ? »

Mais il n'en fit rien. Car même s'il se doutait que le combat serait rude et déloyal, du fait de la mutation de la demoiselle, il était hors de question qu'il l'achève aussi vite. Pas avant de lui avoir dit qu'Anthea n'était pas sa seule victime, loin de là. Isolde devait probablement mourir d'envie de savoir ce qui était arrivé à son cher paternel... Quoi que ça ne la rendrait que plus virulente encore, et Rafael tenait suffisamment à sa peau pour ne pas trop presser les choses. Elle était déjà suffisamment remontée et le lui prouva en lui saisissant le poignet avec une force inhumaine, le retournant jusqu'à lui briser le radius dans un craquement sinistre. Le chasseur en lâcha son arme et se redressa en grognant de douleur, juste à temps pour esquiver la lame qui lui aurait tranché la carotide dans le cas contraire. Des fractures, il en avait essuyé plus d'une. Mais l'habitude ne suffisait pas à faire taire le signal d'alarme que ses nerfs envoyaient à son cerveau. Elle ne suffisait pas à lui faire oublier à quel point un os cassé pouvait être douloureux. Jetant un œil au poignard fiché dans le mur, il pesta en se tournant à nouveau vers la jeune femme... Qui lui fracassa une chaise dans le dos. Projeté au sol par la violence du geste, Rafael en eut le souffle coupé et hurla de douleur lorsque, par réflexe, il voulu se réceptionner sur ses deux mains.

« Tu ferais mieux de fermer la tienne, Saddler... »

D'un revers du talon, il crocheta sa jambe et la fit à nouveau basculer au sol. De sa main valide, il lui asséna un coup de poing avant de s'emparer d'un pied de la chaise qu'il s'était pris dans le dos. Essuya un geste vif le sang qui coulait sur ses lèvres, il la fixa avec tout le mépris du monde dans le regard.

« Tout aurait été plus simple si Cesare s'était contenté de te tuer... S'il n'avait pas été faible et ne s'était pas laissé manipuler par tes paroles de vipère... Tu as autant de sang que moi sur les mains, Isolde... Peut-être même plus... Celui de tous ceux qui t'ont suivi à tort et en ont payé le prix fort... Il n'y a pas qu'Anthea, dans cette histoire. »

Il y avait tous les autres, qui avaient péris de sa main ou de celle d'un autre, peu lui importait finalement.

« Alors qu'est ce que tu vas faire, maintenant ? Me tuer ? Dire que j'espérais que nous pourrions discuter comme deux personnes civilisées... »

Haussant les épaules comme si la situation était banale, il leva le bras, prêt à l'assommer d'un coup de pied de chaise.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeSam 18 Juin 2016 - 17:43

cant wait for the day that you're never around.
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Pourquoi est-ce que le gène mutant était une chose si monstrueuse aux yeux de nombreuses personnes hein ? Elle avait du mal à comprendre ça Isolde. Elle en avait eu peur au début elle aussi. Parce que ça lui était tombé dessus sans qu’elle comprenne ce qui était en train de lui arriver, à une période de sa vie où, toutes les choses compliquées avaient décidé de lui tomber sur le coin du nez. Mais, elle avait fini par l’accepter cette mutation, par en faire une fierté même. Elle n’était peut-être pas tout à fait comme tout le monde, et puis quoi ? L’originalité, ça avait du bon aussi. Elle n’était pas plus dangereuse qu’un type armé jusqu’aux dents, qu’un hunter déterminé à éliminer une cible et tout ce qui se mettrait en travers de leur route. Elle n’était pas la seule comme ça. La plupart des transmutants ne demandaient qu’à vivre paisiblement loin des emmerdes du monde. Ils voulaient se fondre dans la masse et non pas utiliser leurs dons pour tuer un maximum de personnes et conduire le monde vers une révolution. Elle ne disait pas que tous les mutants étaient des gens bien, non, il y avait aussi des connards chez les transmutants. Mais, peut-être que ce serait une bonne chose de chercher à les arrêter eux, plutôt que ceux qui n’avaient rien fait de mal. Elle n’avait eu que dix-huit ans elle, quand on l’avait prise en chasse pour la première fois et elle n’avait jamais fait de mal à personne, elle se contentait juste de vivre sa vie comme n’importe qui d’autre et elle y arrivait plutôt bien. Jusqu’au jour où elle avait fait confiance à la mauvaise personne, cette fille qui avait mené les hunters à sa porte. Elle n’avait jamais rien fait de mal et on avait voulu la tuer. L’ironie du sort, c’était que ce jour-là, c’était son père qui avait été tué. Son père qui lui était parfaitement humain. Tout comme Anthea. Alors franchement, elle n’arrivait pas à comprendre le point de vue des hunters. Ils tuaient des gens gratuitement ou atteindre d’autres personnes qui ne demandaient rien à tout le monde, mais c’était eux les gentils de l’histoire. La bonne blague.

Là, en face de Rafael, elle avait la certitude qu’il valait mieux pour qu’elle arrête complètement d’essayer de comprendre, parce qu’y avait rien à comprendre, les gens comme lui, ils étaient juste incroyablement cons. Y avait plus rien à faire pour eux. Un gène défaillant hein ? L’idée la fit lever les yeux au ciel d’un air exaspéré. Elle l’était complètement. Ça la rendait folle cette façon de penser et elle entendait trop de monde partout autour balancer des conneries pareille comme si ça avait un sens, ça lui donnerait presque envie de vomir. C’était à se demander ce que ce genre de personne pouvait penser des handicapés ou des homosexuels et tiens, qu’est-ce qu’il pensait d’un type qui n’avait pas la même religion que lui ? Les hunters, y avait pas à dire, ils étaient tellement étroit d’esprit que la moindre différence devait être absolument inacceptable. En plus d’être transmutante, elle était bisexuelle, manquerait plus qu’elle soit juive et ce serait la fin du monde. « La connerie c’est peut-être un gène défaillant aussi et celui-là c’est certain que tu l’as. » Con, il l’était c’était certain. Trop con en plus pour s’en rendre compte. Trop con probablement pour un jour comprendre à quel point il faisait fausse route. Ce qu’elle savait de ce type, c’était ce que Cesare avait pu en raconter et ça n’avait rien de très glorieux pour Rafael. C’était un cas désespéré ce type. Elle n’était de toute façon pas venue jusqu’ici pour le faire changer d’avis sur les transmutants, elle aurait plus vite fait d’essayer d’apprendre à parler à une otarie de toute façon. Ses propos concernant Anthea, ils lui rappelleraient bien ce qui l’avait menée jusqu’ici. « Ouais c’est ça, t’es vraiment un chouette type. Tu veux pas que je t’applaudisse non plus ? » Parce qu’il avait été vraiment intelligent pour aller retrouver Anthea, ou pas. C’était pas comme si elles avaient toutes les deux habité dans cette ville depuis leur naissance. Qu’elles se connaissaient depuis toujours et qu’il suffisait de pas grand-chose pour faire le lien entre elles deux. Elle n’allait pas non plus lui offrir des applaudissements parce qu’il avait plus ou moins abattu sa meilleure amie rapidement. Il l’avait tuée juste parce qu’elles étaient liées, c’était plus ou moins ce qu’il venait de dire. Il avait tué une humaine, comme ça, pratiquement sans raison – ou pour une raison qu’y avait bien que lui pour comprendre – et  c’était et ce serait toujours elle le monstre, à cause d’un gène ‘défaillant’.

Son gène soit disant défaillant au moins, il lui permettait d’être plus forte qu’elle en avait l’air. Ça, ajouté à la rage qui se déversait dans ses veines, ça faisait pulser l’adrénaline dans son corps, suffisamment pour qu’elle puisse lui tordre le poignet, attrapé le couteau, manqué de peu de l’égorger – dommage – avant de balancer le couteau contre un mur et de se relever. L’adrénaline, elle était toujours là pour l’empêcher de se focaliser sur la douleur dans son épaule, ça reviendrait plus tard, sans aucun doute, mais pour l’instant, la plaie sanguinolente était vraiment très bas dans la liste de ses problèmes. Elle était énervée, folle de rage et il méritait bien de payer pour ce qu’il avait fait à Anthea, ça c’était sa priorité. Elle voulait se venger, elle voulait apporter un semblant de justice à sa meilleure amie. Alors, c’était guidée par la rage qu’elle lui avait balancé cette chaise en pleine figure, avec suffisamment de force pour projeter le chasseur au sol. C’était dans ce genre de moment qu’elle était vraiment contente d’avoir hérité d’un tel pouvoir. Quoi qu’un truc genre pyrokinésie, ça aurait été bien là, pour foutre le feu à ce fichu manoir, en espérant que Cesare n’y soit pas. C’était tellement grand dans le coin que s’il était à l’autre bout de toute façon, il ne serait même pas alerté par le bruit se jouant dans cette pièce. Elle avait trop parlé, trop pensé à Cesare sans doute pour ne pas anticiper et reculer pour éviter le coup de Rafael, elle était tombée avant de se prendre un coup de poing en pleine figure. Sa réplique lui fit lever les yeux au ciel, elle n’avait certainement pas envie de parler de Cesare avec lui, surtout qu’il ne fallait pas trahir la nature de leur relation. Heureusement, elle était particulièrement douée quand il s’agissait d’insulter Cesare, avec le temps elle avait pris la main. « Va te faire foutre, et ton abruti de fils aussi. Vous êtes tous les deux les pauvres connards qui ont buté des innocents, essayez pas de me faire porter le chapeau. » Maintenant, elle avait plus tendance à penser que la faute ne revenait qu’à Rafael, c’était lui qui avait fait pression sur son fils pour qu’il fasse exploser ce bâtiment après tout et concernant Anthea, Isolde était certaine que Cesare n’avait rien à voir là-dedans. Elle roula sur le côté pour esquiver le coup de Rafael. Avant de se relever. « Ouais bien sûr, parce que tu meurs d’envie de discuter tranquillement avec une ‘dégénérée’ hein ? » Il avait probablement autant envie d’avoir une longue discussion avec elle qu’elle avait envie d’en avoir une avec lui. Il était tout ce qu’elle détestait et réciproquement alors pourquoi perdre leur temps en discussion ? Autant aller au bout des choses, il fallait bien qu’elle le fasse, pour Anthea.

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Rafael DeMaggio
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 20:29

No light in your eyes...
Rafael & Isolde



Aux yeux du DeMaggio, il n'y avait rien de plus rageant chez la Saddler que son insupportable dégénérescence. Si elle avait été télépathe ou capable de changer l'eau en vin, ça lui aurait bien suffit, quoi que ç'aurait été une hérésie des plus totale. Mais non, elle était dotée d'une force surhumaine, et le chasseur était bien obligé d'admettre que subir les coups de la jeune femme et ployer le genou devant elle lui coûtait. En apparence, elle n'était pas très grande et avait même l'air plutôt frêle, mais elle résumait à elle seule l'expression « l'habit ne fait pas le moine ». Tout ce qu'il fallait, c'était exploiter ses faiblesses, à savoir la colère et le chagrin qui l'animaient, l'amener à commettre une erreur alors il pourrait frapper. Tout ce qu'il souhaitait, c'était ajouter son nom à son tableau de chasse, et rien ni personne ne le détournerait de son objectif. Car à l'inverse des chasseurs qui faisant amende honorable et décidait de se repentir pour tout le prétendu mal qu'ils avaient fait, Rafael croyait dur comme fer à ses idéaux, à ses convictions, et il n'existait rien qui soit susceptible de le faire changer d'avis. Chaque fois qu'on lui avait reproché son tempérament extrême ou qu'on l'avait invité à se temporiser, il n'avait pu s'empêcher de voir à nouveau le visage de tous ces mutants assoiffés de sang qu'il avait pu croiser dans sa vie. Il en avait probablement tué des innocents, ou d'autres dont la mutation était en sommeil, mais il ne faisait pas de distinction entre les monstres et les pacifistes.

« De l'insolence, encore et toujours de l'insolence... C'est à se demander ce que ton défunt père t'a appris... »

Un sourire de requin se peignit sur ses lèvres face à l'ironie de la situation. Encore une victime collatérale de la folie du chasseur... Bien qu'humain, Rafael avait tué le père d'Isolde simplement parce qu'il avait eu le courroux de défendre sa fille. Pourtant, quel parent digne de ce nom ne l'aurait pas fait ? Quel père aurait préféré sauver sa peau plutôt que de permettre à sa progéniture de vivre ? C'était bien ça qui manquait au DeMaggio : un minimum d'amour pour ses enfants et un semblant d'humanité. Finalement, c'était à se demander qui des deux tenait le plus du monstre... La mutante cherchant à sauver sa vie et celle de ses proches, et le chasseur déterminé à tout détruire sur son passage. Car il fallait bien admettre que si on lui avait demandé des comptes, Rafael n'aurait eu aucune excuse valable pour le meurtre d'Anthea. Elle était morte pour avoir connu Isolde, c'était aussi simple et cruel que ça. Seulement un meurtre ne pouvait rester impuni, et en l'absence d'une autorité compétente... C'était Isolde qui serait seule juge de l'affaire.

Et c'est bien sûr un jugement musclé qu'elle rendit. Quelques coups et une fracture douloureuse du poignet plus tard, ils se retrouvaient à nouveau l'un au dessus de l'autre, toute la haine qu'ils se vouaient mutuellement transpirant dans chacun de leurs gestes.

« Mon abruti de fils ? Etonnant, tu n'avais pas l'air de le trouver si bête, quand tu roucoulais dans ses bras... »

Rafael restait persuadé que Cesare ne voyait plus Isolde, qu'il avait bel et bien tourné le dos à la jeune femme, et qu'il obéissait, bon gré, mal gré, à son père... Il voulait y croire, à tel point qu'il refusait de laisser son naturel méfiant prendre le dessus, naturel qui lui aurait pourtant mis la puce à l'oreille sur bon nombre de détails. Pour l'heure, tout ce qui l'intéressait, c'était de mettre en pièces la Saddler. Mais déjà, elle roulait sur le côté, esquivant le coup du chasseur qui sauta sur ses pieds pour se relever, prêt à en découdre. Seulement, la remarque de la jeune femme le fit tiquer. Il envoya valser le pied de chaise, jeta un regard à son poignet qui enflait à vue d'oeil, et pencha la tête sur le côté.

« C'est discuter, que tu veux ? D'accord. Très bien. Discutons. Ca ne changera de toute manière pas l'image que tu te fais de moi ni celle que je me fais de toi. Alors je t'écoute, puisque tu as tant de choses à dire... »

A vrai dire, c'était bien la première fois qu'il envisageait un certain dialogue avec une dégénérée... Et même si l'idée paraissait incongrue et ridicule, il pouvait toujours y trouver un avantage quelconque.

« Je l'admets, je n'ai jamais pris le temps d'écouter tes arguments, c'est l'occasion de le faire... Puisque tu es si douée pour haranguer les foules, étonne-moi ! »

En réalité, il ne cherchait pas vraiment à gagner du temps. Non il était plutôt... Curieux. Curieux de savoir ce qui se cachait dans le crâne dans la jolie blonde, mais aussi de comprendre un peu mieux ce qui avait pu tant faire tourner la tête de Cesare...
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeDim 2 Oct 2016 - 2:09

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Theres a look on your face I would like to knock out, See the sin in your grin and the shape of your mouth. All I want is to see you in terrible pain Though we won't ever meet I remember your name. Can't believe you were once just like anyone else, Then you grew and became like the devil himself. Pray to god I can think of a kind thing to say, But I don't think I can, so fuck you anyway.  — fuck you.

Isolde avait toujours été très proche de son père et pour cause, elle n’avait toujours eu que lui.  Sa mère était morte en la mettant au monde et le reste de sa famille était en Australie, si bien que les contacts qu’elle avait avec eux étaient vraiment limités. Ça avait toujours été elle et son père et tous les deux, ils avaient toujours été heureux. Isolde, elle avait eu ce genre de vie plutôt simple et idéale pendant les dix-huit premières années de sa vie. Elle avait eu quelques problèmes, comme tous les gamins et notamment quand elle avait été adolescente. Elle s’était révélé être une transmutante sans vraiment comprendre ce qui lui  arrivait. Son père, il avait toujours été là pour l’aider à gérer ça, à s’accepter comme elle était malgré ses différences. Ça avait été un type bien, un homme droit et très impliqué dans tout ce qu’il faisait. Il avait été son héros à Isolde, elle avait su qu’elle pouvait compter sur lui et il lui avait montré l’importance d’être là pour les autres, de leur venir en aide quand ils en avaient besoin. Il était encore aujourd’hui une source d’inspiration pour elle, la raison pour laquelle elle faisait tout ce qu’elle faisait. Elle n’avait peut-être pas été capable de venger sa mort, elle avait abandonné l’idée depuis longtemps, parce qu’au final, elle savait bien que se venger, ce n’était pas ce qui allait lui ramené son père, mais elle avait toujours fait en sorte de lui rendre honneur, de faire les choses bien comme lui il avait pu le faire de son vivant. Elle se battait pour ce qui lui semblait être juste. Arrêter des types comme Rafael DeMaggio, ça semblait être plus que juste. Combien de transmutants est-ce qu’il avait pu tuer dans sa vie ? Combien d’humains est-ce qu’il avait bien pu éliminer comme des dommages collatéraux qui n’avaient pas la moindre importance ? Anthea avait été une humaine, une fille parmi tant d’autres, sans le, moindre pouvoir et pourtant, il l’avait tuée et tout ça pourquoi ? Elle ne savait même pas Isolde. Est-ce qu’il avait juste tué Anthea à cause de son lit avec elle ? Pourquoi elle ? Elle n’était qu’une transmutante parmi tant d’autres, peut-être celle qui avait détourné son fils de ses si grands desseins, mais aujourd’hui il le pensait de retour dans les rangs, alors qu’est-ce que ça pouvait lui faire hein ?

Tout aurait été plus simple s’il s’était contenté de venir la trouver elle, de la tuer elle et de foutre la paix à Anthea. Ce n’était pas si dur de venir s’en prendre à elle après tout. Il devait bien savoir où est-ce qu’elle habitait, sans quoi il n’aurait pas pu lui transmettre le doigt de sa meilleure amie. Anthea elle, elle n’avait même pas été en ville, alors pourquoi se casser les fesses à quitter la ville à la poursuite d’une simple humaine alors qu’il aurait pu venir chercher la transmutante – cette erreur de la nature – directement à son appartement ? Elle avait du mal à penser qu’un type comme lui puisse flipper devant une fille comme elle. Elle était forte, mais quand même, y avait peu de chance pour que ça ait pu arrêter un type comme Rafael. Pourquoi il ne l’avait pas tuée elle hein ? Pourquoi est-ce qu’il parlait de son père maintenant ? C’était une phrase courte qui avait vite attiré son attention. S’il avait su pour Anthea et le lien qui avait pu les unir, il avait facilement pu savoir pour son père, mais ça semblait sortir de nulle part cette réplique sur son père et forcément, ça la fit tiquer. Elle fronça les sourcils, interloquée par cette simple remarque. Mieux valait qu’elle se reprenne. « T’avises pas de parler de mon père, tu sais rien de lui. » Non, il ne connaissait pas son père et comme c’était qu’un sale type, une pourriture de la pire espèce, il n’avait pas le droit de parler de lui. S’il pouvait juste fermer sa grande gueuler, ce serait pas mal. Elle n’avait pas forcément envie non plus de l’entendre parler de Cesare. Dans le fond, lui non plus il ne le connaissait pas vraiment. Comment le pourrait-il alors qu’il semblait bien qu’il en avait rien à faire de ses enfants. « Je suppose qu’il avait l’air moins débile quand il roucoulait dans mes bras, être loin des cons, ça aide. » Tant qu’il avait été avec elle, il avait été loin de sa famille, alors forcément, ça l’avait aidé, plus que Rafael ne pouvait le savoir. « Au final, peut-être qu’y a bien un truc dans les gènes qui fait que la pourriture ça se transmet de père en fils. » Elle haussa les épaules, évidemment, elle ne parlait pas du gène mutant là, mais de quelque chose qu’il aurait dans le sang lui, un gène de la connerie ou un truc dans le genre. Elle ne le pensait pas vraiment, loin d’elle l’envie d’insulter Cesare mais bon, fallait bien masquer les pistes, après tout ils n’étaient plus censés être ensemble.

Elle arqua un sourcil en le voyant balancer le pied de chaise. Il voulait vraiment parler avec elle ? Et elle qui pensait que les hunters étaient du genre à frapper  avant de parler. Dans le fond, qu’est-ce qu’il en avait à foutre Rafael de ce qu’elle avait à dire hein ? Est-ce qu’il essayait de la déconcentrer pour pouvoir prendre l’avantage ? Elle n’en savait rien, mais elle estimait qu’elle était assez méfiante pour que ça n’arrive pas. Pas question qu’elle soit une transmutante de plus qu’il avait abattu, elle avait Clara dont elle devait s’occuper et puis y avait Cesare et merde, elle n’était vraiment pas venue ici pour se faire buter par cet enfoiré, c’était plutôt le contraire. Elle était venue pour obtenir justice pour sa meilleure amie. Mais bon, il voulait qu’elle parle, alors elle allait lui parler, mais sans se déconcentrer, elle n’était pas complètement idiote et elle  n’avait pas l’intention de lui laisser l’avantage. « Peut-être que tu devrais apprendre à écouter un peu plus les gens, ça t’éviterais de faire de la merde. » Les hunters après tout, ils n’écoutaient que ce qu’ils  avaient envie d’écouter et le reste, ils s’en fichaient complètement. « Anthea, elle était humaine. Je croyais que le but suprême des hunters c’était de protéger les humains de la menace des transmutants. Alors à quoi ça a bien pu servir de la tuer hein ? Tu aurais pu juste venir chez moi et m’abattre, pourtant tu l’as tuée elle. Viens pas me dire que c’est pas de la cruauté gratuite ça. » C’était bien ça sans doute sui faisait de lui un monstre, un être bien plus monstrueux qu’elle ne pouvait l’être elle, avec son gène muté et sa superforce. « J’vois même pas pourquoi on devrait protéger les humains des transmutants, on est pas tous dangereux. Y en a même qui peuvent sauver des vies. » Alors pourquoi fallait les abattre hein ? Peut-être bien qu’il aurait un argument en béton qui pourrait l’aider à comprendre Isolde, mais dans le fond, là où il avait eu raison, c’était quand il avait dit que quoi qu’ils disent, y avait rien qui les ferait changer d’avis l’un sur l’autre.
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Rafael DeMaggio
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeDim 27 Nov 2016 - 20:15

No light in your eyes...
Rafael & Isolde



Des scrupules, Rafael en avait bien peu, pour ne pas dire aucun. Il estimait que le monde avait besoin de gens comme lui, tout comme il avait besoin de diplomates et de pantins pour suivre. Lorsqu'il fallait faire des sacrifices, il savait mettre son sens moral, déjà bien malmené, de côté pour mieux faire ce qui devait être fait, ce qui lui semblait juste. Mais parfois aussi, il faisait de tous ces problèmes, de toutes ces épines fichées dans son talon des affaires personnelles. Isolde en faisait partie, et la logique et le bon sens voulait qu'on lui attribue le rôle de la gentille et lui du vilain chasseur. Qui pouvait-on blâmer pour cela ? Qui avait-elle tué ou torturé pour s'attirer l'ire des chasseurs ? Qu'avait-elle fait sinon naître avec un gêne que l'on pouvait aussi bien qualifier de merveilleux ou de monstrueux ? Il était aisé d'attribuer au DeMaggio le titre de méchant du mois, tant il avait de sang sur les mains. Un sang innocent, un sang parfois mutant... Mais aussi humain. Il avait un jour juré de débarrasser le monde des mutants, mais force était de constater qu'il dérogeait à ses propres règles depuis peu. Le père d'Isolde, puis Anthéa et maintenant Isabela ? On pourrait dire n'importe quoi, que la petit Monroe était coupable, ou que c'était Griske le commanditaire... L'instigateur de toute cette mascarade, celui qui avait fait organiser le meurtre de son épouse, c'était Rafael. Finalement, il ne poursuivait pas Isolde dans le but sadique de lui arracher tout ce qu'elle aimait simplement pour le plaisir de la voir souffrir, ç'aurait été bien trop grossier ! Ce qu'il voulait, c'était réparer les multiples affronts qu'elle lui avait fait, et il considérait qu'elle ne lui avait pas donné d'autres choix. Car une fois qu'il serait sûr de pouvoir la toucher, il ne continuerait pas à la tourmenter, il en finirait avec toute cette histoire. C'était ça, son beau projet, son utopie, écraser cette figure emblématique de la rébellion mutante, pour ébranler un peu les convictions es dégénérés.

Mais pour l'heure, alors que la douleur pulsait à son poignet, il souriait, fier de son petit effet. En quelques mots, il avait su éveiller la curiosité et la méfiance de la jeune femme. Son père... Voilà bien un sujet sensible qu'il gardait sous le coude, bien au chaud, attendant le bon moment pour s'en servir. Savait-elle seulement comment se dernier était mort ? Après tout, des détails, il en avait à revendre alors tout compte fait, la tourmenter lui plaisait plus qu'il ne voulait bien l'admettre.

« Tu me blesses, Isolde, vraiment... Qu'en sais-tu, nous avons très bien nous croiser à l'occasion ? Les rencontres arrivent vite, dans ce coin perdu du pays... »

Mais rien de plus. Pas un mot supplémentaire à ce sujet ne franchirait ses lèvres, car il voulait tâter le terrain, attiser la curiosité, travailler les questions, susciter l'incertitude. Puis il serra les poings, les dents, tout son corps se tendit alors même que ses blessures lui hurlaient de se calmer. Cesare, son précieux Cesare, son fils unique, la chair de sa chair, son arme favorite... Arraché à ses mains de meurtrier pour mieux servir les desseins des mutants, voilà bien une chose qu'il avait eu du mal à accepter. Maintenant que le jeune homme semblait montrer patte blanche, revenu la tête basse se confronter à son père pour venger Aria, Rafael avait peine à le croire et à lui faire à nouveau confiance. Isolde n'était pas le genre de femme que l'on oubliait, il était bien placée pour le savoir, quand bien même sa relation avec elle était-elle diamétralement opposée à celle qu'elle entretenait avec Cesare.


« Méfie-toi donc que la pourriture ne te gangrène pas, dans ce cas... », cracha-t-il.

Alors il affirma vouloir parler et, quelque part, ce n'était en rien un mensonge. A quoi bon frapper s'il pouvait tirer plus d'elle en parlant ? Il ne cherchait pas une ouverture dans le défense de la jeune femme, rien que de la sincérité, et ce serait déjà pas mal.

« Et bien justement... Je t'écoute, je ne vois pas ce que je peux faire de plus, à moins que tu ne veuilles un thé en plus de ça ? Oh ! Suis-je bête... J'oubliais que je risquais de confondre un Earl Grey avec du cyanure, c'est totalement mon genre... »

Ironie et cynisme avait toujours fait bien plus partie du vocabulaire de Rafael qu'amour et bonté. Il n'était pas du genre à empoisonner, ça, c'était une arme fourbe, une arme de femme et certainement pas un procédé qui lui plaisait. En revanche, il ne comptait pas offrir quoi que ce soit à la demoiselle, du moins quoi que ce soit d'autre que son poing dans la figure et une balle dans la poitrine. Penchant la tête sur le côté en écoutant la Saddler parler, il esquissa un sourire.

« Je n'avais pas prévu de tuer Anthéa. Du coup pas au début. Ce que je voulais, c'était des renseignements, qu'elle a catégoriquement refusé de me donner par loyauté envers toi. C'est fou ce que la bêtise peut prendre le pas sur l'instinct de survie... Toujours est-il qu'elle en savait trop, et qu'il faut parfois faire des sacrifices, en temps de guerre... »

Il ne regrettait pas. Oh non il ne regrettait pas d'avoir tué Anthé. Fut un temps où il l'aurait éprouvée, cette culpabilité bien humaine dont il ne pouvait se prétendre dépourvu, mais il l'étouffait depuis des années tant et si bien qu'elle ne parvenait plus à se faire entendre sous le brouhaha de colère et de haine qui lui obscurcissait l'esprit.

« Tu te serais volontiers sacrifiée pour elle ? Quel dommage, si j'avais su, je l'aurais gardée en vie jusqu'à aujourd'hui... L'ennui, vois-tu, c'est qu'un mutant pyromane ou doté de ta force me préoccupera toujours bien plus que de savoir qu'une poignée d'entre vous peut soigner ou faire pousser des tulipes à volonté. Vous avez tous un potentiel dangereux, Isolde. J'ai vu à l'oeuvre des mutants plus cruels et inhumains que je ne le serai jamais, crois-moi... »

Avait-elle jamais vu un mutant faisant sauter un hôpital ou une école ? Un mutant dévorant ses congénères ? Avait-elle jamais vu l'enfer dans les yeux de ceux qu'elle défendait ?

« Le jour où on ne déplorera plus la moindre attaque de mutants, peut-être que je reverrais mon jugement. Mais explique-moi en quoi ta dég... Mutation peut apporter quoi que ce soit de bénéfique à la société ? »

D'un geste sec accompagné d'un grognement, il remit son poignet en place, frissonnant sous la douleur qui irradia jusqu'au bout de ses doigts. Jamais ils ne pourraient se comprendre, car jamais ils ne feraient partie du même camp. Changer une vie entière de meurtres et de convictions, c'était une chose que Rafael n'était même pas en mesure d'envisager.

« Je n'ai pas tué Anthéa pour le plaisir, mais par nécessité... Et parce qu'il fallait bien une mise en scène soignée pour te faire rappliquer ici au trot. Sois tranquille, Isolde, la seule que je veux, c'est la tienne. Les autres resteront sagement vissées sur les épaules de tes petits copains si tu te plies gentiment à cette loi qui veut que les gentils héros se sacrifient pour le bien de l'humanité... »

Promesse en l'air, promesse approximative... Pas sûr que la tête d'Isolde suffise à le calmer, mais elle aurait au moins le mériter d'étancher sa soif de sang et de flatter son ego. Si tant est que la jeune femme ne l'envoie pas joyeusement balader.

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeMer 21 Déc 2016 - 18:38

cant wait for the day that you're never around.
— rafael demaggio & isolde saddler —
Theres a look on your face I would like to knock out, See the sin in your grin and the shape of your mouth. All I want is to see you in terrible pain Though we won't ever meet I remember your name. Can't believe you were once just like anyone else, Then you grew and became like the devil himself. Pray to god I can think of a kind thing to say, But I don't think I can, so fuck you anyway.  — fuck you.

Son père, c’était toujours un sujet à prendre avec des pincettes. Elle pouvait facilement en parler elle pourtant, pour en faire les louanges, parce que c’était son père, l’homme qui l’avait élevée et aimée pendant une bonne partie de sa vie, pendant les dix-huit premières années de son existence. Son père, elle l’avait aimée de tout son cœur. Il avait été sa seul famille, son ancre dans la vie. Alors évidemment, quand elle parlait de son père, c’était toujours en bien qu’elle en parlait de son père. Il était son héros, son modèle et la personne qu’elle respectait le plus au monde. Alors entendre Rafael parlait de lui comme s’il pouvait prétendre connaitre ne serait-ce qu’un truc sur son père, ça la rendait folle. Rafael, c’était un sale type, le pire qu’elle n’ait jamais rencontré sans doute, parce qu’en plus d’avoir tué Anthea, il était celui qui avait fait connaitre un véritable enfer à Cesare. Elle avait de quoi le détester ce type. Niveau paternité, il était clair qu’il aurait eu beaucoup à apprendre d’un homme comme son père à Isolde. Parce que lui au moins, il n’avait jamais cherché à faire d’elle une machine à tuer et si jamais elle avait eu un frère ou une sœur, il n’aurait jamais menacé de le ou la tuer pour qu’elle fasse exploser un entrepôt avec plein de personnes à l’intérieur. Rafael, il avait carrément raté beaucoup de trucs en tant que père en tant qu’être humain aussi sans doute, après tout, avec le nombre de personnes qu’il avait tuées au cœur de sa vie, Rafael il faisait partie de ses types qui n’avaient plus la moindre lueur d’humanité. Pourtant, il faisait aussi partie de ceux qui prétendait si facilement défendre l’humanité parce qu’ils tuaient des transmutants à tour de bras. Une façon de penser qu’elle ne pourrait jamais comprendre, parce que pour elle, les transmutants faisaient définitivement partie des êtres humains.

La réplique de Rafael lui fit serrer les poings avec force. Qu’est-ce qu’il voulait dire hein ? Toute une partie d’elle-même se disait qu’il était juste en train d’essayer de la provoquer, s’il avait recherché quelques trucs sur la transmutante qu’elle était, ce n’était pas difficile de savoir que son père était mort, ça avait été un homme réputé en ville, puisqu’il en avait été le shérif à une époque. Alors ça semblait l’explication la plus plausible, qu’il soit là, en train de jouer avec ses nerfs. C’était bien le genre du personnage après tout. « Qu’est-ce que tu racontes ? » Qu’elle ne put s’empêcher de demander, alors que bizarrement son cœur commençait à s’emballer contre sa poitrine. Si ce n’était que de la provocation au moins, il pouvait se dire que c’était une réussite. De toute façon, elle devait bien avouer Isolde, que bien malgré elle, elle était le genre de personne qui s’énervait très facilement. Si ça n’avait pas été le cas, sans doute qu’elle ne serait pas là ce soir, mais au lieu de ça, elle s’était précipité jusqu’ici, après avoir reçu le doigt d’Anthea. « Heureusement que je me porte mieux tant que je reste loin des DeMaggio alors. » Ce n’était qu’à moitié vrai, bien évidemment, parce qu’elle était mieux loin de Rafael, c’était certain, mais concernant Cesare, c’était une autre histoire. Une histoire que Rafael n’avait vraiment pas besoin de connaitre. « Bha clairement, je ne ferai pas confiance à un psychopathe pour faire la différence entre le thé et le cyanure. » Et de toute façon, elle n’avait pas fait le chemin jusqu’ici pour boire un thé avec Rafael. Il était bien la dernière personne au monde avec qui elle pourrait avoir envie de boire un thé, ou n’importe quoi d’autre. De toute façon, qu’importait la discussion qu’ils pourraient avoir tous les deux, ce serait un discours de sourd. Elle n’était pas d’accord avec sa façon de voir le monde et l’inverse était tout aussi vrai, ça ne servait sans doute à rien de passer des heures à s’attarder là-dessus. « Qu’est-ce que tu voulais savoir sur moi qui puisse justifier de s’en prendre à elle ? » Si c’était sa loyauté pour elle qui l’avait tuée, c’était qu’il avait voulu quelque chose sur elle. « Puisque tu as mon adresse ça aurait pas été plus simple de venir à moi directement ? Ou peut-être bien que c’était juste plus simple de s’en prendre à elle, plutôt qu’à moi. Ça ressemble bien à de la lâcheté. » C’était bien plus simple de s’en prendre à une humaine plutôt qu’à la fille dotée d’une force surhumaine c’était certain et pourtant Isolde, elle aurait été plus facile à trouver qu’Anthea.

Elle leva les yeux au ciel à la suite de ses propos, franchement, ce qu’il racontait, ça n’avait aucun sens logique dans la tête d’Isolde. « On est pas plus dangereux que vous, avec vos entrainements de malade et vos armes à profusion. On est pas plus dangereux qu’un type parfaitement humain qui déciderait de tirer dans une foule de personne ou qu’un malade qui choisirait d’entrer dans une maison pour buter toute une famille. » Ou que des hunters qui en cramerait une de baraque, avec des gens dedans, pour faire accuser les transmutants. Fallait arrêter de penser que les transmutants étaient dangereux à cause de ce qu’ils pouvaient faire, certains humains, dont les hunters pouvaient faire pire. « On est tous humains, on devrait être jugé de la même façon, pas exécuté sans aucune forme de procès. » C’était ça qu’on appelait la justice après tout, mais ça échappait complètement aux hunters. Ils voulaient défendre l’humanité ? Qu’ils le fassent contre tous les éléments dangereux et qu’ils foutent la paix aux autres. « C’est pas une histoire d’être utile pour la société. Moi j’ai jamais emmerdé personne avant qu’on vienne s’en prendre à moi et qu’on m’a retiré mon père au passage. J’ai entendu des hunters venir se justifier parce qu’un transmutant leur avait pris un être cher, qu’est-ce que je devrais faire moi maintenant, alors que vous les hunters, vous m’avez pris mon père et ma meilleure amie ? » Ce n’était pas Cesare lui-même qui a un moment avait cherché à justifier les actions de sa famille à cause de ce qui leur était arrivé ? « Si personne n’emmerdait les mutants, y en aurait beaucoup moins qui se serviraient de leur pouvoir pour faire n’importe quoi. » Ils avaient créé les monstres dont ils avaient si peur. Parce que la vengeance entrainait la vengeance, comme un cercle vicieux qui ne s’arrêtait jamais. « Depuis quand le meurtre est devenu une nécessité ? » Est-ce qu’il s’entendait parler franchement ? Ses propos n’avaient aucune logique pour Isolde. Tuer Anthea, ce n’était pas une nécessité, c’était juste la preuve qu’il était un psychopathe, fin de l’histoire. « Bien-sûr, tu vas me tuer et laisser les autres tranquille. » Elle leva les yeux au ciel, elle n’était pas stupide après tout, elle n’était qu’une transmutante parmi tant d’autres pour lui. « J’suis pas un héros de toute façon, j’ai pas l’intention de me sacrifier, si tu veux me tuer, j’te faciliterai pas la tâche. » Elle était capable de lui briser tous les os du corps comme elle casserait des brindilles après tout, alors, il voulait la tuer ? Qu’il vienne et qu’il arrête de s’en prendre à n’importe qui d’autre à la place. « Ramasse tes couilles et viens donc me tuer. » Ou bien peut-être qu’il était définitivement trop lâche pour ça, à peine un hunter de toute évidence, plus doué pour tuer des humains que des transmutants.
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Rafael DeMaggio
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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeMar 24 Jan 2017 - 13:29

No light in your eyes...
Rafael & Isolde



Sa réplique avait fait mouche, comme il l'avait espéré. Les bras croisés, Rafael esquissa un sourire sans pour autant lever les interrogations qui dansaient telles des feu follets dans les yeux de la blonde. Après tout oui ! Que racontait-il ? Qu'il avait croisé le père d'Isolde ? C'était une bien faible représentation de la vérité, il avait fait bien plus que le rencontrer. Rafael restait même persuadé qu'il aurait pu ne pas le tuer, qu'il aurait pu simplement le menacer, si le paternel n'avait pas été aussi agrippé à sa dégénérée de fille. Après tout, il n'était pas dans les habitudes du chasseur de traquer les humains qu'il prétendait défendre, mais son absence totale de scrupules l'avait depuis bien longtemps convaincu que parfois, il valait mieux un humain tué pou dix mutants d'attrapés que de les laisser tous courir. Le Saddler avait joué la carte du risque et probablement imaginé que son statut d'humain le mettait à l'abri du courroux du DeMaggio, mais c'était bien mal connaître Rafael que de le croire suffisamment raisonné et raisonnable pour faire la différence. Il avait depuis longtemps fait le choix de renier tous ses remords, de les enterrer sous des monceaux de haine, et alors qu'il sentait l'impatience et la fébrilité d'Isolde grandir à l'évocation de son père, rien ne l'animait si ce n'est un amusement purement sadique. La première question, il la laissa en suspend, pour mieux faire mariner la blonde et surtout éviter qu'elle ne déchaîne à nouveau sa fureur sur lui immédiatement.

« Oh mais rassure-toi ! C'est réciproque. Un DeMaggio se porte bien mieux dès lors que la vermine n'est pas là pour l'importuner. »

C'était presque poli comme façon de parler... Poli à l'échelle de Rafael, évidemment. Et il avait l'air confiant, le chasseur, avec son sourire goguenard et son assurance, il était bien trop sûr de lui. Bien trop certain que Cesare avait rejoint son camp, malgré lui, et qu'il le tenait par la vengeance. Elle jouait son rôle à la perfection, la Saddler, en feignant n'avoir plus aucun contact avec Cesare, et Rafael se délectant tant de sa colère qu'il en oublia de se méfier. Levant les yeux au ciel, il laissa l'énième provocation de la mutante en suspend pour se concentrer sur ce qui importait vraiment : la raison de sa présence chez lui et du décès d'Anthea. Son sourire se crispa quand elle osa le traiter de lâche, mais il resta stoïque, et seul son regard noir trahissait son agacement.

« De la lâcheté, tout de suite les grands mots... Disons que si je m'étais pointé chez toi en apportant le dessert, je ne suis même pas certain que tu aurais laissé la porte ouverte suffisamment longtemps pour que je t'encastre le visage dans le plat, alors... »

En réalité, le premier plan de Rafael n'avait pas été de jouer avec les nerfs de la Saddler mais plutôt de la prendre par surprise. Si Anthea s'était montrée docile et coopérative, il aurait pu glaner toutes les informations qui lui manquaient et ainsi anticiper les actions de la jeune femme. Au lieu de ça, il s'était heurté à un mur de rébellion et de mutisme, et s'était vu contraint d'employer les grands moyens.

« Ce que j'avais besoin de savoir m'aurait servi si Anthea n'était pas restée muette comme une carpe. Si je te pose les mêmes questions, non seulement tu vas m'envoyer balader, mais en plus tu gâcheras ma jolie surprise. »

Les plans de la demoiselle, ses manigances, ce qu'elle avait fait miroiter à Cesare pour lui faire ainsi tourner la tête, tout était important. Mais Rafael n'était pas un super vilain de dessin animé, il n'allait pas se mettre à hurler « mouahaha ! Voici mon plan comme ça tu auras tout le loisir de me poignarder dans le dos et en plus tu auras un coup d'avance ! ». Non, ça c'était pour les débutants et les amateurs. Quand bien même cela le frustrait-il effroyablement, il savait qu'il ne pouvait tuer ou mortellement blesser Isolde pour le moment, pas tant qu'il n'aurait pas la certitude d'avoir Cesare de son côté. Si proche et pourtant si loin du but... S'il avait été un peu plus ouvert d'esprit, Rafael aurait été forcé d'admettre que les arguments de la jeune femme tenaient la route, et peut-être même y aurait-il réfléchi.

« Nous nous entraînons pour survivre face à ce qui risque d'anéantir l'humanité si on ne fait rien. Un homme entraîné et armé peut faire des dégâts, mais dans le cas contraire, comment se défend-il ? N'importe lequel d'entre vous n'a nul besoin d'avoir suivi un entraînement militaire pour être capable de tuer, et peut-être ne fais-tu pas partie de ceux qui prônent la supériorité de ta race, mais si nous ne faisons, ce sont eux qui bientôt remporteront la victoire. »

Contrairement à certains chasseurs qui agissaient plus par jalousie qu'autre chose, Rafael n'avait jamais envié ceux qu'ils traquaient. Si lui-même s'était découvert une mutation, il se serait mis une balle dans la tête sans hésitation et, se faisant, aurait tout de même rendu service à un paquet de gens. Il savait que donner un trop grand pouvoir à certains leur faisait tourner la tête, et qu'un individu capable d'arracher une vie d'un claquement de doigts s'en servirait pour se hisser au sommet du monde. Il en était persuadé, tout comme il savait que dans un cas pareil, les gens comme lui, les humains, ceux ne disposant d'aucune mutation, devraient lutter pour survivre. C'était trop difficile pour ce chasseur aveuglé par la haine et un traumatisme encore trop présent d'accepter que les choses auraient pu se passer autrement. C'était trop compliqué de voir en Isolde une visionnaire qui voulait créer un monde d'équilibre et non le détruire. Le cerveau lessivé par tant de violence, Rafael était de toute manière un cas désespéré en matière d'ouverture d'esprit. Saisit par la question d'Isolde qu'il trouvait fichtrement ridicule, le chasseur éclata de rire.

« Depuis quand ? Mais depuis que votre nature nous a déclaré la guerre, voyons. C'est pourtant triste, tu sais. Au fond, vous n'êtes pas responsables du mal qui vous afflige... »

Voilà qu'il se mettait à en parler comme d'une épidémie... Mais n'était-ce pas ça, à ses yeux ? Appuyé contre une commode, il en ouvrit un tiroir et en tira un revolver avec autant de sérénité que s'il s'était emparé d'un livre. Avec un calme religieux, il en ouvrit le chargeur et se mit à compter les balles avec une minutie déconcertante.

« Aah, Isolde... Pendant un instant, j'ai cru que tu serais peut-être digne d'être l'héroïne d'un mauvais film. Mais en définitive, tu n'es qu'une pauvre fille incapable de savoir quoi faire de ce poids qui pèse sur tes épaules. Tu as brandis un étendard, tout le monde t'a suivi, mais tu ne sais plus où aller ni quoi faire, ça en devient franchement risible. »

Le pistolet chargé, il releva les yeux vers la jeune femme sans pour autant la menacer de son arme. Elle était là presque pour le décor... Et la dissuasion.

« Avant que nous ne recommencions à nous battre comme des chiffonniers, écoute donc ce que j'ai à te... Proposer. »

Il se redressa, fit trois pas et vint se planter devant la jeune femme.

« Je sais ce qui est arrivé à ton père, mais je doute que la réponse te satisfasse. Alors voilà ce que je te propose. Tout ça, toute cette mascarade, c'était simplement une mise en scène pour pouvoir t'avoir pour moi seul l'espace d'une heure. N'y vois là rien d'amical et encore moins de romantique, Anthea risquerait d'être très vexée de savoir à quoi ses jolis doigts ont servi. »

Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres, il pencha la tête sur le côté.

« Fiche le camp d'ici, et nous en resterons là. Sauf si tu veux vraiment savoir ce qui est arrivé à ton cher paternel et là... Il risque d'y avoir des larmes et des coups. »

C'était son petit plaisir sadique, cette façon de théâtraliser le morbide, alors qu'il n'y avait rien de glorieux ni d'élégant dans le fait d'avoir arracher à une jeune fille l'homme qui l'avait élevée.

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MessageSujet: Re: (rafael) ≡ no light in your eyes.   (rafael) ≡ no light in your eyes. Icon_minitimeVen 10 Fév 2017 - 14:24

cant wait for the day that you're never around.
— rafael demaggio & isolde saddler —
Theres a look on your face I would like to knock out, See the sin in your grin and the shape of your mouth. All I want is to see you in terrible pain Though we won't ever meet I remember your name. Can't believe you were once just like anyone else, Then you grew and became like the devil himself. Pray to god I can think of a kind thing to say, But I don't think I can, so fuck you anyway.  — fuck you.

Elle n’aimait pas entendre une pourriture comme Rafael parler de son père. Son père, ça avait été un héros, pour elle évidemment, parce qu’il l’avait élevé, protégée, éduquée pendant de nombreuses années, restant toujours courageux et fort pour elle. Elle ne l’avait jamais vu faiblir Isolde, alors même qu’il aurait pu, en se retrouvant seul à s’occuper d’un enfant, dont la naissance avait coûté la vie de son épouse. Elle connaissait l’histoire Isolde, et elle s’était demandé des fois, si y avait pas au moins, une petite part de son père qui lui en voulait, d’être plus ou moins responsable de la mort de la femme qu’il avait aimée. La réponse elle avait toujours été évidente pourtant. Il ne lui en voulait pas, il l’avait aimée de cet amour inconditionnel, sans limite qu’elle avait envie d’avoir elle pour Clara et pourtant, il lui semblait bien qu’elle ne serait jamais un parent aussi parfait que son père l’avait été. Elle l’avait toujours admiré son père et si elle se savait ne pas lui arriver à la cheville en tant que parent aussi bien qu’en tant que personne, alors qu’est-ce qu’on  pouvait dire de Rafael hein ? Il était pourri au plus profond de son âme, c’était une ordure qui n’aurait même pas dû avoir le droit d’évoquer son paternel. Peut-être bien qu’il le connaissait, après tout, pendant un temps le nom de Henry Saddler avait été associé au shérif de la ville. Mais qu’importait, Rafael ne pouvait pas lui parler de son père comme ça. Elle n’avait même pas envie de l’écouter parler de Cesare, comme s’il pouvait prétendre le connaitre. Il n’en avait rien à foutre de son fils, il n’avait jamais été là pour le protéger, pour lui donner l’amour qu’un gosse méritait. Tout ce qu’il lui avait appris, c’était la haine qui avait trop longtemps coulé dans ses veines comme un poison.

Mais elle ne pouvait pas lui dire à Rafael, que son fils, il n’était pas ce hunter parfait qu’il avait essayé de former pendant une vingtaine d’année. Qu’il était plus un type perdu, le cul entre deux chaises, qui ne voulait être ni un hunter, ni un transmutant. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle, elle aimait Cesare et qu’elle ferait de son mieux pour le sortir de l’enfer dans lequel lui, son propre père, l’avait plongé toute sa vie et qu’en plus, il avait commis l’affront de mêler son sang si pur de DeMaggio  à celui d’une transmutante et que le résultat était là, bien réel sous les traits d’une petite fille née quelques semaines plus tôt. Tout ça, c’était évidemment des secrets qu’elle devait garder, devant retrouver la froideur et la rancœur qu’elle avait si souvent adressée à Cesare. « Y a des mois de ça, Cesare il disait pas ça. J’crois même qu’il a passé des bons moments avec moi, dans mon lit. » Ça au moins, elle pouvait le dire, puisqu’il semblait bien qu’il était au moins au courant de la relation qu’ils avaient eu avant l’explosion de l’entrepôt. N’était-ce pas d’ailleurs ce lien entre elle et Cesare qui avait conduit à cette fichue explosion ? Encore un truc dont Rafael était responsable. Une poignée d’innocents, morts parce qu’il l’avait décidé. Anthea avait fait de nouveau les frais de sa folie ce soir. Anthea, l’humaine encore une fois, plutôt qu’elle la transmutante et les excuses de Rafael étaient assez pathétiques pour lui faire lever les yeux au ciel. « Evidemment, parce que défoncer ma porte pour t’imposer, c’est pas une option. Heureuse de constater que tu as plus de respect pour les morceaux de bois que pour les vies humaines. » Il aurait pu rentrer chez elle pour s’attaquer à elle directement, mais au lieu de ça, il s’en était pris à Anthea. C’était de la lâcheté d’après elle, il pouvait le nier autant qu’il voulait, mais ce soir, il avait tué une humaine au lieu de s’en prendre à la transmutante qu’il traquait. « Au moins un point sur lequel on est d’accord. Tu peux te les foutre dans le cul tes questions. » Il pouvait l’interroger autant qu’il le voudrait, elle n’avait pas l’intention de lui répondre et qu’est-ce qu’il voulait savoir de toute façon hein ? Elle n’avait rien à lui apporter comme réponse, alors au diable la politesse, il pouvait aller se faire foutre.

Il allait la rendre cinglée avec ses propos de toute évidence. Fallait le faire quand même pour être aussi con que ça. Elle leva de nouveau les yeux au ciel, de cet air qui exprimait bien le fond de ses pensées, tout ce qu’il racontait n’avait aucun putain de sens. « Tu sais ce qui risque d’anéantir l’humanité ? Les bombes nucléaires. La pollution, le réchauffement climatique. Un putain d’astéroïde, ou le soleil qui pourrait bien décider d’exploser. » Peu importait, y avait un tas de trucs qui pourraient réduire l’humanité au silence et dont il faudrait peut-être commencer à s’inquiéter avant d’accuser les transmutants d’être responsables de tous les malheurs du monde. « Ou j’en sais rien moi, par exemple, buter des humains à la pelle sans raison, à mon avis, c’est un bon début pour détruire l’humanité. » Et les transmutants ils étaient humains, Anthea, elle avait été humaine, son père à elle aussi et pourtant, ça n’avait pas empêché qu’on les tue. Elle était belle la protection de l’humanité. Y avait aucune parole sortant de sa bouche au DeMaggio qui faisait de sens dans l’esprit de la blonde. « On nage en plein délire là. Les transmutants n’ont jamais commencé la moindre guerre ! S’ils sont resté méconnu de beaucoup de personne jusqu’à récemment c’est bien parce qu’ils étaient décidé à faire leur vie dans leurs coins sans qu’on les emmerde ! » Sinon ils auraient été mis sur le devant de la scène bien avant 2012, mais non, ils ne s’étaient pas faits franchement remarqués avant ça. « Les hunters ont commencé à les massacré depuis des années et des années. » Bien avant cette fameuse révélation de 2012, elle en était la preuve, puisque c’était sa vie, qu’on avait voulue, l’année ou son père était mort et ça remontait à huit ans, soit 2007. Alors qu’on vienne pas lui dire que les transmutants avaient déclaré la guerre. Le regard de la blonde se posa rapidement sur l’arme qu’il avait en mains, avant de revenir se planter dans les yeux du hunter, fixer l’arme, ça aurait été montrer une certaine crainte, alors que non, elle n’avait pas peur de lui-même s’il avait un flingue entre les mains. « Au moins, mon combat reste plus logique que le tien. » Lui qui disait protéger l’humanité mais qui tuait des humains sans se poser de questions, y avait aucune logique là-dedans. Mais qu’est-ce qu’elle y pouvait elle, si au final, les hunters n’étaient définitivement qu’une bande de demeurés qui se contredisait avec une aisance déconcertante. Elle soupira alors qu’il lui disait d’écouter ce qu’il avait à proposer, comme si ça pouvait l’intéresser, ses propositions. Pourtant alors qu’elle pensait juste lui répondre d’aller se faire foutre, les propos du chasseur marquèrent son esprit. Elle sentait Isolde, qu’elle allait sauter à pieds joints dans le piège du chasseur, qu’elle allait répondre à ses attentes. Elle savait que le plus intelligent, ce serait de vraiment lui dire d’aller se faire foutre et de se barrer de là pour rejoindre Clara et pourtant, la rage bouillonnant dans ses tripes étaient trop forte pour qu’elle puisse y résister. « Qu’est-ce que tu sais à propos de mon père ? » Ça l’avait occupée des années Isolde, cette enquête, trouver celui qui avait tué son père, mais au bout du compte, elle avait fini par laisser tomber, se disant que c’était probablement mieux comme ça. Elle avait voulu faire entendre raison à Cesare, qu’il fasse pareil au lieu de perdre son temps à la recherche du meurtrier de sa sœur. Des paroles hypocrites, alors même qu’elle était venue ici avec l’envie de venger Anthea et que maintenant qu’il avait évoqué la mort de son père, elle ne pouvait plus reculer, le besoin de savoir, de comprendre, prenant le pas sur la raison et tout ce qui l’avait poussée à au moins essayer d’éloigner Cesare de ses envies de revanche.
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(rafael) ≡ no light in your eyes.

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