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| (parrish) make your own kind of music | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (parrish) make your own kind of music Dim 22 Mai 2016 - 10:59 | |
| Quand Roman a tapé dans cette porte d’un coup de pied massif, il a décidé de laisser derrière lui toute trace d’humanité. Il a fait le choix de se mettre à la hauteur de chacun des monstres qu’il allait croiser sur sa route, armes aux poings, et s’est avancé à l’intérieur de la planque à mutants sur laquelle lui et Parrish étaient tombés. Enfin, surtout Parrish. L’ex-russe n’a fait qu’écouter avec admiration sa découverte avant d’accepter tout simplement de le suivre dans cette nouvelle aventure. Une fois que la poignée de la porte a cédé, dès que le premier cri de panique est parvenu jusqu’à ses oreilles, le quinquagénaire a compris qu’il allait pouvoir perdre quelques années au compteur, s’amuser et se défouler. Surtout se défouler. Une situation comme celle-là est quotidienne pour lui, et ce depuis des années maintenant, mais après avoir frôlé la Mort et avoir vécu plusieurs choses assez impensables ces derniers mois, chaque nouvelle opportunité de renouer avec son passé et son présent de chasseur est une aubaine qu'il ne refuse jamais. D'habitude, la chasse est un plaisir qu'il préfère solitaire. Roman est un indépendant, ou un chef, lorsqu'il est obligé de travailler en équipe, mais les choses sont différentes avec Parrish : ce dernier s'est vite imposé comme un égal, ses réactions et pensées étant en miroir avec les siennes, ce qui a suffi au Norvégien pour le considérer à un niveau différent de tous les autres. La seule personne dans ce pays que Roman avait réussi à estimer de la sorte était King, mais vu le sort subi par ce dernier, le chasseur espère sincèrement ne pas porter malheur à ses coéquipiers.
Dans tous les cas, quand il voit la détermination dans les gestes précis de Parrish, Griske ne se fait aucun souci. Ce nid de mutants, hors de Radcliff, avait bien besoin d'une nettoyage et pouvoir se débarrasser d'autant de spécimens d'un coup, c'est une chance qui ne se reproduira pas une seconde avant longtemps, très longtemps. Les premières mutants sont surpris d'une arrivée si soudaine. Ils ont à peine le temps de réaliser que la balle traverse leur front. Ils tombent sur l'épaule d'un camarade, au sol, Roman continue sans plus ressentir la moindre pitié. Il poursuit sa route, dans ce qui semble être le salon de l'endroit, tandis qu'il entend les cris au loin ; Parrish s'est peut-être avancé vers la cuisine ou les chambres. Loin de s'en faire pour lui, Roman braque ses deux armes de pointe droit devant lui en visant deux mutants côte à côté. Il attend d'être assez proche pour tirer, mais les silhouettes disparaissent d'un seul coup, laissant ses balles atterrir dans le mur et un meuble à la vitre en verre qui explose sous le choc. Poussant un grognement agacé, Griske se retourne sans attendre et la guette du regard. Si ces mutants sont attachés au personne qui restent encore dans cette pièce, qu'il blessera une à une pour les faire revenir s'il le faut, alors ils vont réapparaître d'une seconde à l'autre... Et jackpot. A l'extrémité droite de son champ de vision, les deux mutants réapparaissent brusquement dans un bruit sourd. Un sourire mauvais étire les lèvres du chasseur, avant que son visage ne penche sur le côté, au même moment où son bras droit remonte lentement à la perpendiculaire de son corps. Pour les viser pile dans le mile. C'est un peu comme un jeu à la fête foraine – enfin le suppose-t-il, il n'y est jamais allé, il a peut-être juste aperçu ça à la télévision – qu'il faut à tout prix remporter pour offrir la plus belle peluche à sa petite-amie et l'impressionner avant toute chose... sauf que lui n'a rien à gagner, si ce n'est l'assurance que chacun de ces mutants ne feront plus aucun mal à qui que ce soit après son passage.
Roman en dégage une certaine fierté. Même si dans un tel moment, il devient la figure du monstre pour beaucoup, lui n'en démord pas : ce sont eux, les monstres. Ce sont eux qui tuent, ce sont eux qui blessent, ce sont eux qui effraient. En témoignent les marques sur sa peau, les brûlures, les cicatrices, son épiderme mâché et malmené par les moindres désir et le manque de contrôle de ces sauvages. Si Roman n'est pas là pour garantir un peu de paix dans ce monde, avec un camarade comme Parrish, qui le fera ? Qui aura le courage de s'affirmer face à eux pour le meilleur comme pour le pire ? Radcliff est déjà contrôlé par une mutante, laisser les autres villes, un pays tout entier, subir le même sort au quotidien, ce n'est même pas imaginable. Avant de tirer, Griske revoit pourtant la photographie de Scarlett dans le salon de la sœur d'Evelyn Blackwood. Les traits fins de son visage le hantent soudain, dans un moment aussi particulier qu'est celui de tuer ses possibles congénères, ce qui oblige l'ex-russe à resserrer sa prise sur son arme. Il n'en est pas certain, ou alors il est certain qu'il se fait des idées. Ce n'est pas parce qu'elle est amie ou il ne sait quoi avec cette Evelyn, son mari ou la sœur de la mutante que cela signifie qu'elle est exactement pareille. Elle n'est pas mutante. Si elle avait été mutante, elle ne l'aurait pas soigné. Si elle avait été mutante, elle n'aurait pas été gentille, attentionné. Si elle avait été mutante, elle ne l'aurait pas sauvé.
Roman presse soudain la détente, et dans le temps où la balle touche mortellement le premier mutant face à lui, son autre bras s'élève et vient abattre froidement le second monstre accroché au bras du premier. Cela met fin à toute pensée divergente dans un tel instant. Roman ne peut pas se permettre de se laisser distraire. Scarlett Faust est normale. Pas d'autre possibilité envisageable. “T'as fini Parrish ?!”, que Roman s'écrit soudain, alors qu'il admire le spectacle autour de lui. Des mutants morts, d'autres encore vivants et tremblants. Après avoir fini de tourner sur lui-même, il remarque dans un coin de la pièce un mutant plus jeune, adolescent peut-être, dont la main vient de s'illuminer d'une flamme bleutée. Le sourire fou du chasseur s'accentue alors, tandis que le gamin se relève du sol pour s'avancer d'une démarche fébrile vers lui. S'il veut mourir en martyre devant ses petits camarades : pourquoi pas ? |
| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Mer 25 Mai 2016 - 18:53 | |
| No mercy for the doomed. Parrish était sur la piste de cette famille de mutants depuis plusieurs semaines. Une traque de longue haleine, qui l’avait emmené en dehors de Kentucky, mais le jeu en valait largement la chandelle : au cours de ses recherches, il s’était rendu compte que la famille Hemlock n’était pas des plus fréquentable : la totalité de la fratrie avait été dépistée positive au génome mutant, toute une génération englobant des frères, sœurs, cousins, cousines et leurs descendants respectifs. C’était assez exceptionnel d’avoir autant de mutants dans une même famille. Plutôt inquiétant également. Pire encore, ils semblaient être de mèches avec d’autres familles de transmutants, et se livraient à toutes sortes de petits délits, utilisant parfois leur mutation pour accomplir leurs méfaits : Des monstres doublés de délinquants, il n’en fallait pas plus pour que Parrish se décide à sortir la grosse artillerie. Il avait surveillé leurs faits et gestes, leurs petites habitudes, afin de pouvoir déterminer le meilleur moment pour frapper, fort. D’ailleurs, sa propre force de frappe ne suffirait probablement pas à éradiquer la totalité de cette vermine, et il aurait besoin d’un bon backup pour éviter d’avoir de mauvaises surprises. Et en termes de chasse, il y avait une seule personne à qui il pouvait faire totalement confiance : Roman Griske, l’homme du froid, un chasseur aussi implacable que méthodique. C’était Roman qui l’avait initié au monde de la traque et la lutte contre les dégénérés, et il n’avait pas hésité une seule seconde à parfaire sa formation, pour faire de l’ancien soldat un chasseur d’homme hors pair. Enfin si, en l’occurrence, son seul pair était Roman. D’ailleurs, ce dernier n’avait pas caché son admiration pour la découverte de Parrish, mais ce dernier n’en avait tiré aucune fierté : il ne faisait que son job, c’est tout. Toute l’après midi, ils avaient causé stratégie et plans d’attaque pour prendre d’assaut la maison qui semblait être le QG de la petite bande. Il était tout à fait raisonnable d’envisager de les prendre à deux. Simplement, il leur fallait être précis et organisés. Quand il entendit Roman défoncer la porte d’entrée de la maison, il fit craquer le cadenas qui fermait le garage, et y pénétra sans bruit : dans un premier temps, il devait s’assurer que les dégénérés n’auraient aucun moyen de s’enfuir et pour cela, il creva les pneus des deux voitures garés à l’intérieur, avant de rentrer à son tour dans la maison, faisant sauter la sécurité de son desert eagle au passage. Il avait garni son arme d’un silencieux pour ne pas faire paniquer les habitant de la maison, préférant la discrétion à une confrontation frontale : il ne savait pas quelles étaient les capacités de chacun des individus dans la maison, et il ne préférait pas tenter le diable en enfer. Il se contenterait de faire les chambres à l’étage, une par une, et de tirer sur toutes âmes qui vivent. Il s’en était assuré, il n’y avait pas un seul humain dans la baraque. La bavure était techniquement impossible. Il n’eut pas de chance avec la première pièce, totalement vide. Il grogna, puis approcha la main de la poignée de la seconde chambre, quand un « Hey ! » lui fit tourner la tête et braquer son arme sur un homme qui le fixait d’un air abasourdi : c’était l’un des oncles, un cinquantenaire bedonnant au cheveu rare, qui n’attirait que le mépris du chasseur, qui tira une unique balle mortelle dans le front du mutant, qui tomba sur le sol dans un bruit mat. Il plissa le nez, puis ouvrit finalement cette fichue porte. Il se baissa juste à temps pour éviter un jet de plasma qui troua la porte dans un grésillement : face à lui, un adolescent rouquin, à l’embonpoint bien avancé, le fixait en tremblant, les mains rougeoyantes d’une lumière toute sauf naturelle. Le chasseur n’attendit pas une seconde de plus que l’adolescent ait un second essai, et lui tira dans la jambe, juste assez pour dévier un second jet de plasma brulant. L’adolescent gémit, avant que Parrish ne l’achève d’une seconde balle, dont le tir retentit dans tout l’étage. Merde. Il avait du péter le silencieux en se jetant au sol. C’était malin ça. Il se redressa en époussetant prestement son pantalon, puis se dirigea vers la dernière porte. Close, normal. Fermée à clé. Ça, c’était étrange, et ça ne faisait qu’exciter la curiosité du chasseur. Ce dernier asséna un premier coup de pied terrible sur la porte, avant de relever la tête en entendant la voix de Roman au rez de chaussée : - Il me reste une chambre et la salle de bain. Y a du bruit derrière la porte !
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| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Lun 30 Mai 2016 - 12:17 | |
| La réponse de Parrish lui parvient de l'étage. En l'attendant, Roman n'a pas quitté des yeux le jeune mutant qui s'est avancé. Son regard n'a eu de cesse de passer de sa main entourée d'une étrange couleur bleuté à son visage mortifié. “Très bien !”, que réplique l'ex-russe dans plus en demander. Trop concentré à réfléchir à la façon dont il va pouvoir se débarrasser de cet énième monstruosité. Il le dévisage, avare de lire la peur dans son regard, alors que sa tête penche sur le côté. Il sait que ses amis derrière ne vont pas bouger ; pas s'il agit vite et bien. Vu la main tremblante du garçon devant lui, il se doute que le reste de la bande n'est pas mieux. Les mutants l'étonneront toujours sur ce point : pourquoi ne pas apprendre aux jeunes à se défendre ? Pourquoi attendre de les voir subir moult malheurs pour réaliser qu'il est temps de faire quelque chose ? Une logique que Roman n'arrive vraiment pas à comprendre, et qu'il ne prendra pas le temps de chercher à comprendre aujourd'hui. Brusquement, il droit sur l'adolescent avant de venir enserrer sa gorge de son bras. Le quinquagénaire garde un œil attentif sur sa main de dégénéré, avant d'approcher sa bouche de son oreille. “Alors à nous deux”, qu'il y murmure dans un petit ricanement, alors que les trois autres mutants ont les prunelles rivées sur eux. A leur place, Roman aurait déjà pris la fuite. Le gêne mutant leur bouffe le gêne de l'instinct de survie, sans doute. Raffermissant sa prise autour de son cou, le Norvégien commence à entendre le souffle du jeune mutant se faire plus fort. Bon signe.
Il remarque aussi la lumière flamboyante qui s'évade de sa main s'intensifier soudain. Secouant la tête, il vient coincer l'arme de sa main droite dans la poche de son manteau, avant de venir se saisir violemment de son bras. Sa poigne se crispe, encore plus quand il sent que le mutant commence à vouloir se dégager. C'est pas trop tôt. “Je connais la chanson...”, qu'il sourit méchamment, tandis qu'il dénote du mouvement en face d'eux. Tiens, les autres se réveillent aussi. Il entend une menace proférée comme ça, qui s'envole dans l'air sans même atteindre le Norvégien. Agacé de cette marque frontale d'insolence et de connerie, il lâche l'arme que tient encore sa main gauche en même temps que ce même bras compresse la trachée de l'adolescent, avant que ses doigts ne viennent, comme les pattes rapides d'une araignée, agripper sa mâchoire pour la vriller brutalement. Les os s'entrechoquent, le bruit est sec, sourd, mais moins que celui du corps qui s'étale au sol avec mollesse. Roman fait ce constat avec peu d’effrois mais surtout beaucoup de fatalité : même dans la mort, ils sont répugnants. Sans perdre plus de temps, il relève la tête vers les trois autres témoins. Rattrapant son arme dans la poche de son manteau, il tire une balle dans la tête du plus éloigné. Le cri de la dernière gamine restante fend l'air, tandis qu'elle se bouche les oreilles et se tétanise sur place. Parfait ; idéal même. S'accroupissant au sol, Roman récupère l'autre arme coincée sous le corps du mutant qui vient de tomber de sa main. Il le fait sans quitter les deux autres des yeux. Une fois de nouveau debout, il abat le dernier mutant. Les prunelles clairsemés de la petite mutante s'élèvent dans les siennes. Elle tremble. Beaucoup. On dirait qu'elle a choppé un gros coup de froid. Mais l'ex-russe sans que ce n'est pas ça. Elle a peur. De ce qui va arriver, de ce qu'il va faire, de tout ce qu'il peut faire – et ça, juste pour s'amuser. “бегай”, qu'il lui conseille finalement. Même si elle ne peut pas comprendre, il la soupçonne télépathe pour n'avoir rien tenté jusque là et pour avoir le regard aussi perçant. Seulement, à peine fait-elle un mouvement vers la sortie qu'une première balle de l'une des armes du chasseur vient se loger dans sa cuisse.
La seconde balle atterrit derrière son genoux. Ses jambes deviennent alors trop faibles pour lui permettre de tenir debout, et la chute est inévitable. Roman contemple ce spectacle désolant avec un petit air satisfait peint sur les traits. Lentement, il range ses armes à leur place. Il décale avec minutie son manteau, cale le premier calibre dans la poche intérieure de ce dernier, le seconde au niveau de sa ceinture, avant de pousser un soupir. S'il avait un jour fumé dans sa vie, peut-être qu'il se serait allumé une cigarette à cet instant précis. A la place, il admire le travail fini. D'un regard circulaire, ses prunelles admiratives et fières caresse l'horizon quelque peu désastreux, digne d'un bon film d'horreur saignant à souhait, avant de s'avancer vers la dernière mutante qui continue d'agoniser à deux pas de là. Une fois près d'elle, le quinquagénaire la siffle pour qu'elle tourne le regard dans sa direction, du moins autant qu'elle le peut avec le ventre à terre. Au lieu de l'enjamber comme toute personne le ferait face à une autre sur le point de rendre l'arme à gauche, Roman prend soin de marcher sur ses blessures de guerre. Il enfonce un peu plus la balle qu'elle a reçue derrière le genoux, il se délecte de ce nouveau cri de douleur qui passe ses lèvres et il prend tout son temps pour que son pas suivant récupère tout le poids de son corps juste après, une fois le parquet du couloir retrouvé. Avant de tracer sa route jusqu'à la cuisine en face de lui, le Norvégien jette un coup d'oeil dans ce dernier. Il remarque un bras qui dépasse de la seconde pièce où il est allé juste avant, gonflant à un degré encore supérieur son égo. Puis il continue sa route. Peu de dégâts par ici, un peu de sang impur ici ou là, rien de bien méchant. Rien qui n'empêche Griske de vouloir célébrer sa victoire – leur victoire – comme il se doit. S'approchant du frigo, il manque ouvrir ce dernier avant de repérer du coin de l'oeil une bouteille d'alcool fort dans un placard en hauteur, sur la gauche. Ni une, ni deux, Roman abandonne sa première idée pour aller s'en saisir. Du bruit se fait entendre dans les escaliers, ce qui laisse supposer au quinquagénaire qu'il s'agit de son acolyte. “Cuisine !”, qu'il indique d'une voix forte. Parrish n'a plus qu'à faire abstraction de la mutante mourante dans l'entrée et venir le rejoindre pour boire à leur bonne action de la journée. |
| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Jeu 2 Juin 2016 - 22:15 | |
| No mercy for the doomed. Une bête porte ne pourrait jamais arrêter un type aussi déterminé que Parrish, surtout s’il avait une cible planquée juste derrière. Ou deux, ou trois. Il n’avait pas sur lui de quoi voir à travers la porte, alors bon, ce serait la surprise. Il ne comptait de toute façon pas leur laisser l’occasion de comprendre ce qui leur arrivait, réarmant son flingue avant de terminer de défoncer la porte d’un coup de pied magistrale qui finit de briser le bois vermoulu. Les balles volèrent les corps s’effondrèrent avant même qu’il y ait ne serait ce qu’un échange de regard. Parrish avait tiré avec la précision et la rapidité du soldat d’interventions spéciales qu’il était. Il ne faisait pas de quartier, et pas de sentiment non plus. Il avait toujours un peu de mal avec certains aspects de ce job, mais en l’occurrence, il s’était assuré qu’aucun enfant ne serait dans les parages pendant l’intervention. A partir de là, plus rien ne pouvait l’arrêter. Par vigilance, il fit quand même le tour de la pièce et des placards pour s’assurer qu’il n’y avait aucun petit malin de planqué, puis se décida à descendre rejoindre son acolyte. Il descendit les escaliers quatre à quatre d’un pas militaire, sans un regard pour les corps qui jonchaient le sol et les éclaboussures sur les murs : ce qui était fait était fait, pas besoin d’épiloguer là-dessus pendant quinze ans. Dieu aurait leur âme, si tant est que ce genre de conneries existait vraiment. Il s’avança en direction de la voix de Roman, enjambant le presque cadavre d’une demoiselle agonisante sans plus de cérémonie pour découvrir un Griske les mains déjà pleines d’une bouteille de Jack, un air satisfait peint sur la figure. Il avait du faire un carton au rez de chaussée, pour avoir l’air aussi content de lui. - C’est du beau ça, si on commence déjà à picoler alors qu’on est en service…Il sourit, puis sortit deux verres pour les tendre à Roman : il avait beau être un rustre, il n’était pas du genre à boire à la bouteille, encore moins de l’alcool fort comme ça. Il trinqua avec le russe avant de s’envoyer un premier verre cul sec, tranquillement, avant de reprendre sur un ton parfaitement détendu : - Est-ce que tu as trouvé une nana brune, les cheveux courts, avec un tatouage sur le bras ? C’est une mutante qui peut devenir invisible, ou faire la passe muraille, j’sais pas précisément. En tout cas ce serait con qu’elle soit planquée dans un coin et qu’on la laisse filer. C’est un coup à subir une vendetta à la con derrière juste parce qu’on a pas fait les choses à fond.Et faire les choses à la légère, ce n’était pas franchement le genre de Griske ni du Kane. Il y avait quelque chose de naturel pour Parrish de bosser avec le norvégien : Roman n’était pas dans la réflexion et le bavardage permanent en mission, mais savait quand même profiter des bons moments qui survenaient souvent peu après. Ils n’étaient pas rares, quand ils étaient juste tous les deux, qu’ils se posent quelques instants après une intervention pour discuter un peu autour d’un verre ou d’un cigare, dans un bar ou sur le lieu du nettoyage. Bien sur, avec le recul, il y avait quelque chose de glauque et malsain à deviser tranquillement au milieu des corps encore chauds, et il n’avait encore pas osé en parler à Gabriella, ni à qui que ce soit vivant hors de son cercle de hunters proches. Pour autant, le sang chargé d’adrénaline de la chasse, ce genre de moment lui paraissait tout à fait opportun, alors qu’il ouvrait quant à lui le frigo pour trouver quelque à l’intérieur : il y découvrit un carton de pizza à peine entamé, et fit signe à Roman de le suivre dans le salon. Ils n’allaient quand même pas se fatiguer à rester debout pour boire un coup, et surtout, il avait vu un des dégénérés se craquer un cigare pendant une planque, et il avait bon espoir de trouver l’un des precieux cubains dans un des tiroirs des meubles qui ornaient le salon qui ressemblait à présent à un champ de bataille… - Et beh … Ils étaient tous devant America’s got talent ou quoi ?
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| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Jeu 9 Juin 2016 - 14:36 | |
| Fier de ce qu'il vient d'accomplir, fier de ce que vient aussi de faire Parrish, Roman se saisit avec enthousiasme des deux verres que ce dernier lui tend. Il s'affaire à ouvrir la bouteille d'alcool, de les servir avec une main peu légère, avant qu'ils ne trinquent tous deux à leur victoire du jour. Toutes les menaces qui se trouvaient dans cet endroit ont été éliminées. La crainte de continuer à voir ce nid se développer et devenir un repère privilégié pour toujours plus de mutants n'était pas une situation envisageable, pour eux, comme pour toute personne avec un minimum de réflexion. Les laisser entre eux, laisser fermenter leurs idées de rébellion et leur prétendu besoin d'être l'égal des braves gens, c'est une chose que chaque chasseur se doit d'endiguer au plus vite. C'est dorénavant chose faite, avec un succès si retentissant que même Griske a du mal à cacher l'étincelle de joie qui a percé dans son regard. La question de Parrish fait relever un regard étonné de Roman dans sa direction. Oui, il a dû apercevoir une mutante correspondant à cette description. Une fois son camarade armé d'une pizza et leurs verres à la main, les prunelles du Norvégien se balade sur les corps étendus dans le salon. Il cherche à savoir s'il ne s'est pas trompé en pensant avoir eu la mutante dont parle Kane et, dès qu'il pense reconnaître la personne, dont le dos est venu cogné contre le mur derrière, il s'avance pour s'abaisser à sa hauteur. Penchant la tête sur le côté, son verre d'alcool toujours à la main, Roman repousse doucement les mèches de cheveux qui parent le visage de la mutante. Un tatouage sur le bras.
Quand il l'aperçoit, un certain soulagement se diffuse dans tout le corps du chasseur. Il pousse un infime soupir, à peine perceptible si on ne se trouve pas à proximité, avant de se relever. Le dernier problème potentiel vient d'être évité – de justesse ? Dans le feu de l'action, Roman ne sait pas si c'est une balle perdue qui a pu révéler la présence de la mutante dans la pièce ou si elle n'avait pas disparu assez tôt pour s'enfuir ou se cacher. Dans tous les cas, tous les nuisibles qui se trouvaient dans cette maison ne sont dorénavant plus. Des familles, des liens, des affinités, il n'en reste plus. Seul le silence perdure, troublé par la présence des deux chasseurs qui s'apprêtent à célébrer ce moment de gloire. “Faut croire.” Roman ne sait pas très bien ce qu'est America's got talent, peut-être a-t-il aperçu quelque chose dans ce style l'une des rares fois où il a allumé sa télévision, mais pas plus. A en juger par l'âge moyen des personnes dont il s'est chargé dans ce salon, il en déduit que c'est un programme privilégié par les adolescents ou jeunes adultes. Une chose de plus qui lui échappe, dans un pays auquel il a toujours du mal à s’acclimater. “Au moins cette ville-là sera débarrassée de quelques problèmes”, qu'il déclare, en prenant place sur un fauteuil où la proximité avec l'un des jeunes monstres vidé de vie n'existe pas. Observant Parrish qui fait un rapide tour des lieux pour trouver il ne sait quoi, le quinquagénaire siffle une nouvelle gorgée de sa boisson. Ses traits se tordent un peu quand le liquide vient brûler sa gorge.
“Tu trouves ton bonheur ?”, qu'il l'interroge. Fini la grimace, à présent Roman veut juste manger un morceau de cette pizza que Kane a trouvé et savourer cet instant de plénitude intense comme il se doit. “A ton remarquable travail !”, qu'il s'écrit en venant cogner une nouvelle fois son verre à celui de l'autre chasseur. Parce qu'après tout, c'est lui qui les a menés ici, tous les deux. C'est grâce à Parrish que tous ces mutants sont à terre aujourd'hui et qu'ils ne le seront plus jamais. Attrapant une part de pizza, l'ex-russe en prend une bouchée avant de jeter un dernier coup d'oeil au paysage particulier qui les entoure. Il laisse ensuite son dos trouver le dossier agréable du fauteuil, avant de reporter son attention sur Kane. “Ah, je devais te montrer quelque chose...”, qu'il souffle, avant de sortir son porte-feuille de la poche intérieure de son manteau. Avec agilité, il parvient à l'ouvrir d'une main, avant de le déposer sur sa jambe et d'en sortir une photographie. Sur cette dernière, le visage ravissant d'une jeune blonde aux yeux fait du même acier que les siens. “Je te présente ma fille.” C'est fou, à chaque fois qu'il dit ça, il a envie de rire. Il n'y croit toujours pas. Il n'est pas supposé y croire, même. L'annonce l'a choqué une fois, la délivrer à son tour rend les choses toujours plus étranges. “Celle qui s'est présentée comme telle en tout cas.” Cessant de détailler les traits de sa « fille », Roman tend enfin le morceau de papier glacé à Parrish. “Anastasia Shostakova.” |
| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Dim 12 Juin 2016 - 15:06 | |
| No mercy for the doomed. Parrish s’affala dans un des canapés du salon, canapé autrefois occupé par l’un des corps étendu à ses pieds, qu’il écarta comme s’il n’était pas moins insignifiant qu’une mouton de poussière. Enfin, un mouton de poussière de 75 kilos, un gros mouton quoi. Il attrapa un part de pizza – pas sa préférée, mais quand c’est gratuit, on ne se permet pas d’être difficile- et la dévora avant que Roman ne vienne prendre place sur le fauteuil en face de lui. Il trinqua à nouveau pour s’envoyer un peu plus d’alcool cul sec au fond du gosier, et reprendre un peu de nourriture. C’était que ça creusait, ce genre de mission. - Pfff, remarquable, j’sais pas, trinquons plutôt à leur bêtise crasse et leur manque de discrétion. Même un junior avec encore du lait sur la moustache aurait pu les trouver et les buter. Sauf que bon, vu que c’est nous, ça s’est fait en 9 minutes 45. Je pense que ça, on peut en être pas mal fiers.Dans les mêmes circonstances, à l’armée, une telle mission les aurait couvert de gloire et de reconnaissance, et y z’aurait ptêtre même eux une médaille du courage, ou du mérite. Sauf que voilà, être chasseur, c’était protégé sa patrie dans l’ombre, avoir l’air parfois d’avoir le mauvais rôle pour le bien commun. Jamais personne ne les remercierait pour le servie rendu, et c’était bien dommage. Parrish balaya la pièce du regard, songeant qu’ils seraient avisés de foutre le feu à la baraque, une fois la pizza finie : s’ils faisaient démarrer l’incendie dans le garage, la bonbonne de gaz exploserait rapidement, et les corps seraient calcinés avant même que les pompiers ne débarquent. L’incendie serait classé comme accident domestique, et voilà, rideau, fin de l’histoire, pas de flic sur le coup, rien. Le nettoyage parfait. Parrish mâchonnait une troisième part de quatre fromages quand Roman capta à nouveau son attention, cherchant quelque chose dans sa poche de manteau pour lui poser devant les yeux. Il ne comprit pas tout de suite qui était cette toute jeune fille blonde aux grands yeux gris, qui ne souriait pas sur la photographie. Etait ce une prochaine proie, une ennemie à traquer, ou bien … - Fille ? Biologique ?L’idée que Roman puisse avoir donné la vie, après avoir offert la mort à tant de personnes, sonnait comme quelque chose de terriblement cynique dans l’esprit de l’ancien Marine. Il hausse un sourcil devant la précision donnée par son camarade : ainsi, il n’avait appris l’existence de cette progéniture que très récemment ? C’était tout à … inédit. Enfin non, pas tant que ça au final, cela sonnait même étrangement redondant dans les oreilles de Parrish : le gamin caché de Bianca, la gamine kidnappée de Blake, et maintenant celle découverte de Roman… Les gens de nos jours semblaient décidément avoir un problème avec le concept de parentalité, de tout évidence. Parrish jeta un nouveau regard sur la photo d’Anastasia, et maintenant qu’il savait qui elle était, il remarquait en effet quelques points communs entre celle-ci et le russe. Dans les iris et cet air dur, probablement. Il déglutit son bout de pizza, avant de sourire à son ami d’un air goguenard : - J’sais qu’on s’entend bien tous les deux Griske, mais quand on commence à montrer des photos de sa gamine comme ça, c’est jamais bon signe. J’suis peut être bon à marier, mais mon célibat me convient totalement hein. Pas besoin de se la jouer marieuse des kolkhozes hein, j’peux me débrouiller tout seul comme un grand. Mais elle a l’air chou quand même. J’suppose.Chou … C’était bien un mot qu’il n’utilisait, genre, jamais, et qui ne faisait qu’accentuer le coté un peu moqueur de sa remarque. Il resservit Roman en alcool, avant de poursuivre : - Bon, et du coup, pourquoi elle est là ? elle vient d’apprendre qui t’étais, besoin de se refaire une petite relation père-fille ? Y a un piège quelq’part ?
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| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Mer 15 Juin 2016 - 23:15 | |
| La description de leur travail par Parrish aurait presque pu faire sourire le Norvégien. Penchant la tête sur le côté, une certaine fierté ancrée sur les traits, il avale une nouvelle gorgée d'alcool, après s'être resservi. “Tout à fait.” C'est vrai qu'ils peuvent être fiers de ce qu'ils viennent d'accomplir avec brio. Malgré le temps qui passe, leur travail de chasseur ne faiblit pas et les réflexes n'ont pas le temps de se perdre. D'où l'envie de faire une pause, parfois, de prendre le temps de se poser et de prendre un peu de recul, avec une pizza et un peu d'alcool pour aider. Exactement comme maintenant, même si ça ne leur arrive pas souvent. Alors qu'une nouvelle part de pizza passe entre ses dents, Griske observe la réaction de son camarade par rapport à la photo qu'il vient de lui donner. Sa première question ne le surprend pas. “Oui, biologique.” Vu qu'il n'en a jamais parlé, ignorant totalement l'existence d'Anya jusqu'à récemment, Roman comprend que la surprise soit de mise. Enfin, surprise, c'est peut-être une bien grand mot. Vu l'air amusé qui s'élève sur le visage de Parrish la seconde suivante, avant qu'il ne commence à déblatérer des énormités plus grosses que lui, Roman se dit que l'effet de surprise s'est sans doute vite évanoui. “Très drôle, Parrish.” Son accent à couper au couteau ressort plus qu'en temps normal, dès que quelque chose ne lui plaît pas. Entendre son acolyte s'imaginer des choses alors qu'il est en train d'évoquer une affaire sérieuse fait partie de ces choses. C'est une sorte de mise en garde naturelle, une habitude qu'il faut prendre avec lui mais dont Kane peut avoir la chance de ne pas se formaliser, parce qu'ils se connaissent bien, tous les deux. Il doit juste faire attention à ne pas pousser le bouchon trop loin, sous peine de faire regretter à l'ex-Russe son choix de considérer l'homme assis sur le fauteuil d'à côté comme un « ami ».
“Chou ?” est répété par un Roman aux sourcils froncés. Il ne comprend pas bien le mot, même lorsque la photographie repasse entre ses doigts. Il détaille le visage de la jeune blonde, de ses yeux métalliques comme les siens à cette expression terne dont elle semble presque avoir pris le modèle sur lui, cherchant à associer ce terme chou à ce qu'il voit. Est-ce que Parrish sent, rien qu'en la découvrant, qu'elle est dangereuse ? C'est ce que veut dire ce terme étrange ? “Elle prétend vouloir apprendre à me connaître, mais je n'ai pas confiance. Je suis certain qu'elle cache quelque chose. Je me suis arrangé pour lui coller un mutant dans les pattes un de ces quatre, histoire de voir ce qui en ressort.” Des réponses, verbales, physiques, Roman s'en fiche au final : ce qu'il veut, ce sont des réponses tout court. Il veut la vérité sur un plateau d'argent, tendu gracieusement par un mutant naïf qui disparaîtra dans la foulée. Il désire apprendre à connaître Anya mieux qu'elle n'envisage de le laisser la découvrir doucement, pas à pas, au fil du temps. Roman est dans une appréhension constante de ce qui l'entoure, mais avant tout des gens qui l'entourent. Même Parrish n'a pas la chance de pouvoir dire que Griske lui a accordé toute sa confiance. Personne ne peut le dire car le Norvégien en est bien incapable. Seulement, à voir l'envie de cette jeune femme de dénicher cette partie inconnue de sa vie et de son passé, celle qu'il représente lui, les questions commencent à tant se bousculer dans son esprit qu'il s'en retrouve à ce stade : prévenir Parrish du pire.
L'alarmer contre un danger qui n'en est peut-être pas un mais qui peut se réveiller d'un instant à l'autre. Plutôt que de voir sa fille comme elle est, ou doit être, Roman la considère au même titre que toute nouvelle rencontre comme une potentielle menace. Une atteinte à sa vie qu'il ne doit pas permettre et surtout anticiper. En permanence. Ce cas précis lui donne juste l'illusion d'être plus complexe que les autres. Anya elle a ce... ce regard qui le désarçonne. Elle a dans son sang des souvenirs, le souvenir, d'une époque difficile de sa vie, qui aurait pu s'avérer décisive du reste de son existence s'il n'avait pas été expulsé de son pays natal. Anya a la capacité d'incarner une chose à laquelle il n'a jamais tendu, le Griske, à laquelle il n'avait même jamais songé jusqu'à la voir arriver sur le pas de sa porte. Son cœur a terminé de se façonner de pierre le jour où sa femme est morte. C'est ainsi et ce palpitant glacé le restera jusqu'à la fin de ses jours. Pourtant... Il a ce doute. Cette hésitation dans l'esprit qui pousse le chasseur à se sentir pris d'une insécurité dévorante, destructrice, qui lui fait l'effet d'un énième électrochoc quand il y pense. Son regard se relève dans celui de son camarade. Droit, glaçant, soudain si sérieux que les tentatives d'humour de Parrish juste avant sont déjà oubliées, loin de lui. “Je pense qu'elle me veut quelque chose. Je ne sais pas quoi, je ne sais même pas qui peut l'envoyer, d'où.” Cet aveu d'impuissance lui fait contracter les mâchoires. Ne pas connaître de détails aussi précieux et précis équivaut à une faute à ses yeux, un problème insolvable malgré le temps qui passe. Pour Roman, Anya représente un danger insaisissable et incompréhensible, même pour l'homme déterminé qu'il est. “Si je t'en parle, c'est que je pense qu'il peut m'arriver un truc à tout moment. Je ne sais pas quoi, je ne sais pas comment, mais je le sens.” Son regard se fait encore plus sombre que l'évocation de cette histoire ne l'a déjà rendu au fil des secondes. “Si je disparais, tu es dorénavant le seul en mesure d'avoir une piste sur ce qui a pu se passer.” |
| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Mar 21 Juin 2016 - 22:35 | |
| No mercy for the doomed. Au final, Parrish n’en avait pas grand-chose à dire, de la môme de Roman. Les histoires de famille, en général il essayait de s’en tenir loin, très loin même. Il avait déjà merdé avec la sienne, c’était pour ça, si il pouvait éviter de s’ingérer dans les embrouilles des autres, il ne s’en portait que mieux. Sans compter que les histoires de gosses… Non, vraiment, il était vacciné, il préférait s’abstenir, cordialement, merci bien. Aussi, quand Roman le fixa de son regard froid devant sa tentative d’alléger l’atmosphère, il roula des yeux au ciel, se resservant un verre au passage. - En réalité, c’était drôle, amigo, mais faire de l’ironie avec toi c’est comme pisser dans un putain de violon. La prochaine fois que je veux te faire faire risette, je ferais un spectacle de marionnette avec la main dans l’cul d’un mutant, j’suis sur que c’est plus ton genre. Il avait répondu ça avec un œil goguenard, mais pas d’agressivité. Roman était drole comme une porte de prison, mais il avait d’autres qualités, alors on pouvait lui passer ce petit défaut là. Il lui versa un peu de boisson en rab en offrande de paix, avant de se lever pour ouvrir les différents tiroirs du buffet, à la recherche de la planque à cigares de la bande de dégénérés. Il trouva les fameux cubains dans une belle boite d’ébène, qu’il adorerait avoir chez lui d’ailleurs. Très chic, de bon gout. Il en sortit un énorme cône de tabac brun, posant la boite sur le bras du fauteil de Roman, arracha le hout avec les dents avant de l’allumer en plusieurs inspirations exquises. - … Quel pied. Il écoute Roman digresser à nouveau sur cette petite blonde sur la photographie, et Parrish se dit que cette histoire travaille un peu plus qu’il veut bien l’avouer, sans quoi il ne prendrait même pas la peine de la lui mentionner. Parrish se gratta l’oreille, songeur devant les explications du russe : - C’pas con comme idée, sauf que si elle vraiment néophyte, si ton mutant il est un peu dégourdi, il va te la rendre en morceaux, et c’est chiant à retaper, un être humain. Et si elle lui pète la gueule, tu la laisses t’appeler Daddy, ou tu as quand même pensé à demander à un membre du réseau hunter d’aller fouiller p’t’être un peu sur le net si ya des traces d’elle quelque part ?Non parce que ça, ça pourrait être pas mal aussi, mais il était pas sur que Roman soit au fait des techniques d’espionnage technologique les plus avancés, alors que des ptits génies de l’informatique, ils en avaient un ou deux dans leur répertoire. Alors si il pouvait lui faire gagner un peu de temps, c’était toujours ça de pris. - T’as vraiment aucune aucune idée de qui peut l’envoyer ? ça peut pas être, j’en sais rien moi, le rej’ton d’un des dégénérés que tu gardais dans une cage en Russie ? Une gamine qu’on aurait conditionnée à se faire passer pour ta fille pour t’égorger dans ton sommeil ? Y a des gens assez tordus pour faire ça, j’imagine …Et en un sens, il avait l’impression que Roman avait raison de se méfier : il traquait et tuait des dégénérés depuis presque deux décennies maintenant, il y avait forcément quelques vengeances qui avaient eu le temps de murir à droite et à gauche dans l’ombre, prêtes à frapper le géant du froid au moindre signe de faiblesse. Une nouvelle bouffée de nicotine saveur vanille, une nouvelle gorgée de boisson, alors que les volutes de fumée troublait sa vision tout en douceur : - C’est noté, si il t’arrive quoi que ce soit, je serais par où commencer à chercher. Mais j’ai une question encore plus interessante en tête… Si c’est vraiment la tienne, sans piège, sans embrouille, tu comptes faire quoi, sérieusement ?
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| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Mer 29 Juin 2016 - 1:44 | |
| L'humour et Roman, c'est une histoire d'amour qui n'a jamais fonctionné – comme toutes ses autres histoires. Depuis toujours, l'humour passe au-dessus de sa tête, en bon insensible qu'il est. A côté de lui, même les dégénérés morts à leurs pieds semblent plus aptes à saisir les blagues de Parrish. Roman, lui, ne peut qu'hausser un sourcil quand son côté premier degré l'oblige à imaginer le chasseur s'amuser à faire des imitations, ou toute bêtise du genre, avec un mutant aux yeux écarquillés au bout de la main. Une vision débordante d'inventivité qui prouve à quel point, en dépit d'être doué d'humour, le quinquagénaire possède une imagination... débordante. “Sans aucun doute.” Il aurait bien aimé offrir un sourire amusé à son ami, mais c'est impossible. Roman ne sait peut-être qu'user de cette mimique rieuse pour se moquer d'un mutant faible au sol ou d'un mutant ayant succombé à ses coups. Plaisanter en retour aux idioties de Kane, c'est une autre histoire. De toute façon, Roman n'est pas là pour ça. Il a besoin de réponse, d'un peu d'aide aussi. S'amuser à confectionner de futurs numéros de cirque pour leur reconversion après une vie entière de chasse, ils auront tout le temps de le faire plus tard. Bien plus tard. C'est d'ailleurs tout ce que le regard grisant du Griske sous-entend quand il se plante dans celui de Parrish : arrête tes conneries et concentre-toi. Sa confidence n'est pas à prendre à la légère. Il la sent, la menace, Roman, depuis qu'il a écouté les mots d'Anastasia et qu'il n'arrive pas à choisir entre la croire ou la maudire, comme tous les autres. Il sait que chaque minute compte, surtout si pendant qu'il se trouve ici, à faire son devoir, sa « fille » met en place un plan pour le faire disparaître.
Par chance, la raison semble revenir à Parrish plus vite qu'il ne l'aurait pensé. Observant la boîte qu'il dépose sur le large accoudoir du fauteuil où il est installé, le chasseur hésite à en prendre un avant de secouer la tête. La vérité sort de la bouche de Kane : oui, elle pourrait finir en lambeaux, oui, elle pourrait être la fille d'un mutant comme en être une elle-même. L'entendre de la bouche d'un autre plutôt que d'être une idée simplement sortie de sa tête, ça rend les choses encore plus délicates aux yeux du Norvégien. “On verra bien comment elle s'en sort”, qu'il rétorque, la mine pensive. “S'il y a besoin de la retaper, comme tu dis, je m'en chargerais peut-être, car après tout je serais un peu fautif sans qu'elle ne le sache.” Comment assumer ses actes une fois le mal fait. Roman se surprend à imaginer Anastasia mal en point, abandonnée au fond d'une ruelle sombre comme il a pu lui-même le faire avec Evelyn Blackwood et... il ne sait pas ce que ça lui fait. Rien, vraisemblablement. Si ce n'est engendrer encore plus de questions qu'il n'aura alors que le choix de poser au mutant qui se sera chargé du travail à sa place. Au premier abord, sa « fille » ne semble pas idiote au point de se laisser faire, seulement il ne peut en être certain. Les suppositions vont bon train depuis qu'ils se sont parlés, ainsi que depuis qu'ils ont commencé à se connaître, si bien que l'esprit torturé de Griske ne cesse d'en souffrir. Il a besoin de réponses, encore. De la part de la Shostakova, de la part de Kane également, de la part de beaucoup trop de personnes ; ce qui ne fait que confirmer ses craintes : cette rencontre n'a rien apporté de bon.
Les dents serrées, Roman secoue la tête de gauche à droite. “Non, je préfère éviter les recherches trop approfondies à son sujet. Le dossier conséquent qu'elle a constitué sur moi prouve qu'elle est plutôt dégourdie dans le domaine, même s'il paraît qu'une partie vient de sa mère. Il ne manquerait plus que quelqu'un se fasse repérer...” Il aurait bien pu demander à Charlie, mais une telle nouvelle est déjà assez difficile à gérer, surtout lorsqu'elle-même lui donne du fil à retordre en commençant à se faire des « amis » à Radcliff. Inutile d'aggraver un peu plus le fossé qui commence à se creuser entre eux. “Après, si tu veux te lancer, libre à toi de le faire.” Néanmoins, c'est une suggestion qu'il ne lance pas avec beaucoup d'enthousiasme. L'ex-russe ne préfère pas perdre son allié le plus fidèle, surtout au profit d'une manipulatrice dont personne ne réalise encore la véritable menace. “Je sais que le moment où je n'aurais plus le choix de le faire va arriver. D'ici là, la distance, il n'y a rien de mieux.” Les simples conversations téléphoniques qu'il peut avoir avec Anastasia sonnent déjà comme critiques aux yeux du Norvégien, la distance physique ne peut que lui assurer une protection vitale.
“Ce que je compte faire ?”, que Roman répète bêtement. Qu'est-ce qu'il est supposé faire ? Quelque chose de spécial ? “Je n'y ai pas pensé.” Les faits sont là. Absorbé par l'idée qu'Anastasia ne puisse pas être celle qu'elle prétend depuis le début, Griske n'a pas envisagé la suite. Il est resté sur ses gardes, à l'affût de la moindre nouvelle suspecte, à l'écoute d “Elle est adulte, je n'ai peut-être pas grand chose à faire...”, qu'il suppose, avant de se passer une main lasse sur le visage. Il a besoin de se détendre, ou de respirer un grand coup. Il a besoin de quelque chose qui l'empêchera de paniquer pour la première fois de sa vie, peut-être. Sans hésiter, il se saisit d'une nouvelle part de pizza. Il mord dedans avec empressement, dans l'espoir que manger plutôt que de penser l'aidera à traverser cette étape délicate de sa vie. A cinquante ans, il pourrait être père. Non, impossible. Impensable. “Comme je te l'ai dit, elle désire me connaître alors elle apprendra à me connaître. J'éviterais de mentionner au départ que je suis un homme recherché dans plusieurs pays, mais le reste ne posera pas de problème.” Il secoue la tête pour nier ce qu'il vient de dire. Ses propres mots lui apparaissent soudain bien trop sérieux en comparaison de ce qu'il désire au fond penser de tout ça. Pour lui, ça n'est encore qu'un mensonge effronté et rien d'autre. Toutefois, les questions refont vite surface, si bien que le morceau de pizza dans sa main atterrit de nouveau dans le carton disposé sur la table basse. Tout comme le trait humour qu'il n'a pas pu comprendre plus tôt, Roman adopte un calme encore plus effrayant que le précédent. “Qu'est-ce que je suis supposé faire si c'est vrai ? L'entraîner ? En faire une digne descendante ?” Inutile de dire que le Norvégien est coincé dans une époque bien différente de celle de ses “Lui trouver un mari ?” |
| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Sam 2 Juil 2016 - 23:02 | |
| No mercy for the doomed. Parrish l’avait déjà remarqué, mais cette faculté qu’avait Roman à se créer de nouvelles obsessions et cette tendance à la paranoïa l’impressionnerait toujours. Roman avait tout pour avoir une vie tranquille, pour un chasseur : il avait sa propre petite bestiole bien dressée pour assurer ses arrières, il était parmi les hunters les plus respectés de la profession, et il était fort probable que tous les mutants à peu près malins savaient qu’il valait mieux l’éloigner … Et pourtant, il trouvait encore le moyen de s’attirer des emmerdes. Une gamine, majeure en plus, non mais qu’est ce qu’il allait se foutre dans un truc pareil ? Si la gosse avait aucune preuve de leur lien de filiation, il avait qu’à la foutre dans le premier charter en partance pour la Sibérie, et Basta. A bien y réfléchir, c’était surement le moins chiant à faire, et pourtant Roman ne semblait pas bien motiver à régler cette histoire de la manière la plus simple et définitive possible. Tant pis pour lui. - Un peu beaucoup ouais p’t’être. Mais bon ça tu te mettras d’accord avec ta conscience, en général elle t’emmerde pas trop sur ce genre de cas de figure.Il tira à nouveau sur son cigare, laissant le russe réfléchir à ce qu’il venait de lui dire. C’était tant pis pour lui si il ne voulait pas faire de recherches sur la môme non plus, preuve s’il en fallait encore qu’il aimait vraiment bien se compliquer la vie. A sa place, il serait allé fouiner mais bon … Dans son propre cas, ça n’avait pas mené à grande chose, dans le cas présent, alors il n’allait pas se fatiguer à faire le moindre commentaire sur le sujet. Le regard perdu dans les volutes de fumée qui sortait d’entre ses lèvres, il se demandait si son chemin aurait croisé celui de Bianca, si il ne l’avait pas cherché avec tant d’insistance et de détermination. Est-ce qu’il aurait fini par l’oublier, ou l’obsession aurait elle pris une nouvelle dimension ? Impossible de savoir vraiment, maintenant qu’il savait où elle vivait, avec qui, et le moindre de ses horaires de travail. La réponse de Roman, Parrish la trouvait d’un pragmatisme glaçant, et pourtant, le militaire n’était pas du genre à faire dans l’émotion en général. Cette fille rêvait de trouver une figure paternelle, et si elle était à la hauteur des espérances de Roman, elle allait se retrouver avec un sergent instructeur, le couteau entre les deux, qui allait lui après les vingt huit façons d’éviscérer une personne. Elle risquait de ne pas être déçue du voyage, la ptite Ana. - Si jamais ça arrive, s’il te plait, prend des vidéos, ça pourra être vendu à prix d’or sur certains sites spécialisés…Bon, Roman ne comprendrait pas la référence non plus, mais c’était pas grave, au moins il se faisait marrer tout seul, c’était pas mal. - T’en feras bien ce que tu veux, ou plutôt ce qu’elle acceptera que tu lui fasses. Qui sait, t’auras peut être une ou deux bonnes surprises hein …Il lui souhaitait en tout cas. Il laissa la cendre tomber sur le tapis, puis écrasa le mégot presque éteint sur la table fixant le carton de pizza maintenant presque vide, la bouteille qui l’était presque tout autant. En général à ce moment là de la soirée, les premiers invités commençaient à prendre congé de la soirée, remerciaient l’hôte en prenant une dernière poignée de cacahuètes, entrainant les autres dans leur élan. La récré était surement terminée pour eux aussi, puisqu’ils avaient encore un feu de joie à organiser, et les bidons d’essence n’allaient pas se vider sur le parquet tout seuls. Néanmoins, si l’heure était aux confidences, lui aussi en avait une bien belle à faire à Roman et, qui sait, extérioriser à quelqu’un d’autre que sa psy lui donnerait une vision plus nette de sa situation, alors qu’il se redressait de son fauteuil en s’étirant, faisant craquer sa nuque bruyamment : - Avant d’aller rigoler un coup dans le garage, si jamais moi je meurs dans des circonstances étranges, c’est surement parce que mon ex aura engagé quelqu’un pour me descendre. On s’est retrouvé, par hasard, il y a quelques semaines et disons qu’elle n’a pas très bien pris que j’exerce ma liberté d’expression et de migration pour m’installer dans ce bled. Du coup … Toi aussi, tu sauras où chercher, au cas où.
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| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Jeu 28 Juil 2016 - 12:19 | |
| Les questions de Roman sont légitimes, normales. Elles ne sont aussi que le reflet de son dépassement, inévitable, face à toute cette situation qui lui échappe. Une fille, un enfant, une descendance, ce n'est pas possible. Ce n'est pas compatible avec cette vie qu'il mène depuis toutes ces années, ça ne correspond pas à la ligne de conduite qu'il s'est fixé depuis la mort de Slava. Toutes ces choses qu'il était peut-être en mesure de ressentir il y a vingt, trente ans de ça, il n'en est plus apte aujourd'hui. Cette attention que réclame Anastasia, il ne sait pas d'où elle pourrait venir. Roman ne sait surtout pas s'il pourra un jour lui donner. Ce qu'il sait, par contre, c'est que le doute persiste encore bien trop pour qu'il ne parvienne à y voir clair. Il perçoit l'arrivée de cette jeune femme dans son existence telle une surprise de taille, beaucoup trop impressionnante pour être logique. Elle cache quelque chose ; une chose qu'il n'a pas encore identifié mais qu'il sait capable de le mettre en danger. Un secret aussi grand qu'il peut être déstabilisant, un dessein qu'elle dissimule pour le moment mais qui va finir par exploser à la figure du Norvégien. Ce dernier ne voit qu'en la blonde une bombe à retardement, une menace certaine décidée à lui nuire. D'où son besoin de recueillir l'avis de Parrish sur la question. Une vision extérieure des choses, même si forcée de se forger sous le spectre du récit de Griske, ça ne peut être qu'utile. Même si bourrée d'un humour auquel Roman est peu réceptif.
D'ailleurs, le nouveau sourcil qu'il fronce face à la suggestion de son acolyte témoigne de cette ignorance qui est souvent sienne sur de nombreux sujets. Des vidéos ? Le chasseur ne comprend pas l'utilité que cela pourrait avoir, puisque lui ne les regarderait pas, mais soit. “Si tu le veux...” Que peut-il rétorquer d'autre ? Cela semble faire plaisir à Kane de l'entendre être sérieux, bien qu'il se doute du besoin irrépressible de ce dernier de rigoler de tous les sujets, y compris les plus graves, alors plutôt que de le froisser, Roman tente de saisir ce qu'il sous-entend, le fixant d'un air embêté, avant de détourner son attention ailleurs. La fin de sa pizza, les questions qui inondent son esprit déjà bien noyé d'embarras, les corps qu'il a presque commencé à oublier, éparpillés tout autour d'eux. Enfin, Kane illumine sa lanterne par des mots équivoques, une véritable réponse. Roman n'en demandait pas plus. Acquiesçant avec conviction, il souffle un “Très bien.” avant de suivre le mouvement et de se lever à son tour. Ils ne devaient plus tarder dans cette maison, mais surtout partir vite et bien. Néanmoins, la nouvelle boutade de Parrish a le don de faire retrouver à l'ex-russe son éternel visage froid et grisant. “Ça n'est pas drôle, Parrish.” Combien de fois va-t-il devoir le lui répéter ? Toute cette situation, ce problème grandeur nature, il n'a rien de drôle ni d'appréciable. Il est seulement facteur d'un stress qui n'est pas le bienvenu dans le quotidien du Griske – et il est bien décidé à le faire disparaître aussi vite que ce dernier est arrivé.
Cependant, la suite intrigue un peu plus Roman, alors que leurs pas les guident vers le garage par lequel Parrish est entré plus tôt. Son ex ? Tiens donc, des révélations. Kane étant un homme fort ressemblant à Roman – mis à part sur le plan de l'humour – il n'est pas étonnant que l'un comme l'autre ait du mal à confier certaines choses sur leur passé, ou même sur leur présent. Leurs vies ne sont qu'une succession de problèmes et de secrets à conserver, cela reste logique mais peut également s'avérer handicapant. Comme maintenant pour le Norvégien... et peut-être également pour Parrish ? “Comme c'est charmant.” C'est au tour de Roman de sourire, c'est à son tour de se moquer un peu. Il n'est pas doué dans l'exercice, mais son sourire goguenard dans le dos de son ami trahit à la perfection ce nouvel état d'esprit qui l'habite soudain. Alors, lui aussi, il peut disparaître du jour au lendemain ? Bon à savoir. “Si c'est ça, l'amour...”, que souffle le quinquagénaire. Roman ne sait plus ce que c'est, ni même s'il a véritablement ressenti ce sentiment étrange un jour. Il suppose que oui, quand il a connu Slava, mais son souvenir est devenu si flou dans son esprit qu'il le méprise à présent. Toute cette époque à ses côtés n'est qu'une vaste connerie à laquelle, il le réalise aujourd'hui, il n'aurait jamais pu consacrer une grande partie de sa vie. L'amour, la famille, les sentiments et toutes ces choses bien trop bienveillantes qui auraient soi-disant conduit son cœur à plus d'ouverture d'esprit et à un autre destin, une toute autre vie. Roman crache dorénavant sans plus de honte sur tout ça, préférant afficher un détachement feint lorsqu'on lui en parle plutôt que d'avouer que dans son porte-feuille se cache encore le visage de sa défunte femme sur papier glacé. Une fois armé d'un bidon d'essence récupéré à l'extérieur, le chasseur adresse un “Je vais vider ça à l'étage.” à son camarade avant de faire quelques pas... puis de s'arrêter. Roman se retourne, un petit sourire à peine perceptible aux lèvres, à cause de la nuit sombre qui les entoure, penchant la tête sur le côté. “Avant d'y aller... j'ai l'droit à un nom, peut-être ? Histoire de ne pas m'égarer si je dois te venger.”
- Spoiler:
j'espère que c'est pas trop nul
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| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Lun 1 Aoû 2016 - 22:51 | |
| No mercy for the doomed. Ce n’est pas drole, ce n’est pas drole, Rahhh, bien sur que si ça l’était, mais il y était totalement insensible, encore une fois. C’était désolant. Heureusement que Parrish n’avait pas que le russe comme ami, sans quoi il se serait probablement mis à déprimer sévère. Etonnement, même sa petite mutante de compagnie avait plus d’humour que lui. Un humour grinçant et noir, mais elle pouvait être marrante quand même. Alors Parrish hausse les épaules, et décide de laisser là cette conversation. Il ne tirera pas grand-chose de plus du grand chasseur de toute manière, et puis ils n’allaient pas épiloguer encore une heure sur l’histoire de sa môme : à part théoriser, ils n’en ressortiraient rien de concret. Le plus important à présent, c’était de nettoyer cet endroit du sol au plafond. Et par nettoyer, il voulait bien sur dire mettre le feu au garage pour que les flammes lèchent le sol préalablement mouillé d’essence, et finisse le travail déjà largement entamé par les deux hommes. Parrish avait lancé un jerrycan de gasoil à Roman pour qu’il fasse lui aussi son office, lui lançant un regard rogue devant sa propre réplique : Ce n’était pas de l’amour. C’était une obsession totalement malsaine dont il n’arrivait, pour l’instant, pas à se détacher, qui lui retournait le bide pendant ses nuits d’insomnie, qui pouvait le foutre en rogne à n’importe quel moment de la journée en une seule pensée parasite. Non, vraiment, ce n’était pas, ce n’était plus de l’amour, simplement il ne savait pas comment qualifier cette façon qu’il avait de la hair et de s’inquiéter pour Elle en même temps. Ça le rongeait à l’intérieur comme une saloperie de maladie, un foutue cancer au niveau du palpitant. Alors il se contenta de cracher sur le sol le bouchon de son propre bidon de fioul, alors qu’il vidait son contenu sur le sol sal du garage, s’éclaboussant les grolles au passage. Orf, les rangers, ça craignait pas grand-chose, et celles-ci avaient fait la guerre, littéralement, alors… - Fais donc ça, et gaffe au sang, yen à une qui s’est vidée comme une bouteille de vin, je sais même pas où elle rangeait autant d’hémoglobine…C’était terrible de parler aussi froidement d’une personne, d’un être vivant qui ne l’était plus par son unique faute. C’était pourtant ce qu’ils faisaient tous les deux, jusqu’à ce que la totalité du sol soit imbibé de kérozène et qu’ils se dirigent vers l’extérieur de ce squat que ces dégénérés osaient appeler « maison », et enfin Parrish se décida à répondre à la question de Roman - Bianca. Elle s’appelle Bianca. Je sais pas encore pour combien de temps, vu l’application qu’elle met à effacer tout ce qui faisait son identité passée. Enfin, je devrais m’en foutre, ce serait surement mieux pour moi. Et pour elle par la même occaz’. Il souffla, puis tira non pas une, mais deux cigarettes de leur étui en métal, vieux souvenir de l’armée, pour en tendre une à Roman, en même temps qu’un zippo un peu rayé : - A toi l’honneur, on l’a mérité not’beau feu de joie. Et après on se casse, j’ai trop la dale.
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| | | | Sujet: Re: (parrish) make your own kind of music Mer 17 Aoû 2016 - 11:27 | |
| La précision de Parrish arrache un - Erg. à Roman. Non pas qu'il n'a pas l'habitude de croiser des choses quelque peu ragoûtantes sur sa route, parfois, juste que la façon dont son camarade présente les choses au sujet d'une des mutantes de l'étage laisse peu de place à l'imagination. Malgré tout, cette description finit par lui arracher un léger rire amusé, avant que son attention ne soit accaparée par les révélations de Kane au sujet de cette ex qui engagera quelqu'un pour le descendre, un de ces jours. Il vaut mieux que le Norvégien place directement ça dans les possibilités réelles plutôt que simplement supposées, histoire de ne vraiment pas éprouver la moindre surprise quand il apprendra. - Bianca, qu'il répète, avant de se détourner. Est-ce que ce prénom sonne aussi bien chez Parrish, une fois prononcé avec son accent étranger ? Le chasseur espère que non. Lui livrer une information aussi minime garantit que le jour où quelque chose arrivera à son ami, il n'hésitera pas. Il ne doutera à aucun moment du sort qu'il devra réserver à cette jeune femme. La vengeance est une chose qui colle à la peau de l'ex-russe. C'est un état d'esprit qui ne l'a jamais quitté et qui ne le quittera jamais. Que ce soit pour lui ou pour les personnes auxquelles il croit, qu'il côtoie, également ; celles également en qui il est parvenu à placer un minimum de confiance, un exploit venant de lui. Parrish fait partie de ces personnes. Ainsi, l'imaginer périr à cause de cette femme n'est pas une option envisageable, et si cela arrive un jour, Roman sera là pour assurer ses arrières. N'est-ce pas ainsi que fonctionne un duo comme le leur ? - Je retiens !, qu'il ajoute même, d'une voix plus forte, pour être certain que son acolyte l'entende, alors qu'il fait un nouveau pas dans la maison.
A y revenir d'un seul coup, comme ça, l'odeur âpre du sang reprend place dans ses narines de façon si soudaine que cela en arrache une grimace à Roman. Sans attendre, il monte à l'étage par l'escalier au centre de la maison, celui par lequel l'a rejoint Parrish plus tôt, puis commence à déverser le feuil un peu partout. Le liquide à l'odeur atypique se répand sur le sol, les murs, les corps, dans chaque pièce comme dans le long couloir qui compose l'étage, sur les visages et se mêle avec aisance au sang. Roman ne se rend pas compte du spectacle désolant que cela laisse entrevoir ; tout ce qu'il voit, lui, ce sont les vies humaines qu'il a sauvées. Ce sont toutes les personnes qui n'auront pas à souffrir de la présence néfaste de ces parasites dans les rues, les magasins, dans leurs vies tout court même, c'est le temps qu'il a accordé en plus à toutes ces personnes qui n'ont rien demandé, comme lui, pour vivre une vie meilleure. Ce qu'ils viennent de faire avec Parrish n'est pas monstrueux, c'est le juste retour de bâton. Le besoin vital qu'ils ont à vouloir sauver des vies plutôt que de continuer à voir tomber les corps sous les coups assenés par ces monstres à longueur de temps. Ce qu'ils s'apprêtent à brûler, c'est l'image de ce qui détruit leur société au jour le jour. Ils vont brûler des monstres, les renvoyer en Enfer là où est leur place initiale. C'est avec cette unique pensée en tête que Griske retourne au rez-de-chaussée, vide les dernières gouttes de son bidon dans les escaliers et en bas, avant de rejoindre Kane dehors en passant par le garage. La culpabilité n'a toujours pas pointé le bout de son nez. Elle ne le pointera pas de si tôt.
- Avec plaisir, qu'il rétorque au chasseur en se saisissant d'une des cigarettes tendues. Après l'avoir allumée et avoir tiré une première, longue et unique latte, Roman la jette devant lui, dans un geste jumeau à celui de Parrish. Lorsque les premières flammes atteignent la porte au fond du garage, puis se propagent à l'intérieur, un léger sourire gagne son visage, avant qu'il ne détache pour de bon son regard de cette maison.
FIN |
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