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| no I won't sleep tonight (wade) | |
| Auteur | Message |
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Celeste Trager MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 547
SUR TH DEPUIS : 13/09/2015
| Sujet: no I won't sleep tonight (wade) Ven 15 Avr 2016 - 10:38 | |
| “Je peux avoir mon portable ?” La voix plaintive de Celeste s’élève depuis une petite cellule du poste de police de Radcliff. Elle a le regard perdu dans le vague, la tête qui penche d'un côté puis de l'autre, adolescente pensive en carton qu'elle est. D’abord, elle n’obtient aucune réponse. Agacée, elle se lève de son banc de fortune pour se rapprocher des barreaux métalliques qui l’empêchent de mettre un pied dehors. Son mouvement a dû alerter l’officier en charge de son cas aujourd'hui car ce dernier daigne enfin élever la voix. “Non”, qu’il tranche. Levant les yeux au ciel, l’adolescente pousse un soupir mauvais tout en reprenant le chemin vers le banc. Wade est pas prêt d’arriver. Elle a juste pu l’appeler alors que les policiers venaient de la mettre dans leur jolie voiture et qu’ils la conduisaient tout droit jusqu’ici. Celeste croise les bras avec une moue boudeuse et son célèbre regard noir, avant de se mettre à attendre. Attendre et attendre. Il fait quoi, Wade ? Le tour du pâté de maison ? Il sait plus où se trouve le commissariat ? Il est super nul. Un vrai boulet quand il s’y met. Déjà qu’elle voulait appeler personne à la base, surtout pas son père, il a été le seul qu’elle a bien voulu prévenir de cette nouvelle arrestation. Et il fait même pas l’effort de se presser. La jeune Trager sait que c’est pour la faire réfléchir. Comme s’il était le mieux placer pour lui faire la leçon ; oui, Celeste n’a pas besoin d’être devin pour savoir à l’avance qu’il ne va pas se gêner pour balancer des sermons qui ne lui vont pas. Et, déjà, ça l’énerve... ce qui fait qu’elle fait deux fois plus la tête.
Enfin, du mouvement s'opère dans son champ de vision. Revigorée à cette simple idée, les prunelles alertes de Celeste rencontrent au loin celles de Wade. Une mine soulagée passe sur ses traits enfantins, avant qu’elle n’accueille sa présence d’un sourire. Changement de plan soudain : s’il voit qu’elle fait pas la tête, mais plutôt une trougne désolée (fausse et digne des plus beaux mensonges), il la laissera tranquille. Ça marche avec son père en temps normal, pourquoi ça fonctionnerait pas avec Wade ? Sortant enfin de sa cellule, Celeste baisse le regard au sol, croise les bras, avant de venir cogner son bras de sa petite épaule – son objectif premier était son épaule à lui, mais elle a toujours pas fini de grandir, alors... “Salut”, qu’elle chougne. Relevant les yeux vers les siens, toujours dans l’objectif de l’attendrir tel un marshmallow dans les flammes d’un feu de camp, l’attention de l’adolescente est soudain détournée par la réapparition de son téléphone portable dans les mains du policier qui revient vers eux. Ni une, ni deux, elle s’approche de ce dernier et se saisit de son bien. Le collant contre sa joue, elle murmure un petit “tu m’as manqué” avant de river son regard sur l’écran, de l’allumer et de checker le moindre signe suspect sur instagram et facebook. Le tout en repassant près de Wade comme si de rien n’était, le chemin vers la sortie étant connu depuis bien longtemps par Celeste – même à l’aveugle comme maintenant. Elle n’a pas été connectée à Aily et le reste du monde depuis plusieurs heures, ce qui revient à l’impensable en temps normal. Si seulement l’adolescente avait le réflexe de se dire que, pour éviter d’être séparée de son portable, il suffirait juste d’arrêter de commettre les pires idioties qui terminent toujours par un passage par le poste de police, ce serait merveilleux. Cependant, Celeste semble pas avoir encore atteint ce stade-là de cogitation. Tout ça va commencer à faire moche dans le petit casier judiciaire qui lui traîne déjà aux basques... sauf qu’elle n’a pas envie de se stopper là. Quand elle a bousculé les clients dans le petit magasin de la rue principale en ville plus tôt, en volant de façon peu discrète des artefacts dans les différents sacs présents sur son chemin, Celeste a ressenti ce truc. Au bout des doigts, les fourmis, les petits picotements, les mêmes qu’elle pouvait ressentir lors d’une utilisation trop poussée de sa mutation... Puis les flics sont arrivés et l’agréable sensation a disparu. Mais elle était là, encore présente, étouffée sous sa peau, cette impression de pouvoir contrôler le temps quand cela lui disait ! Elle était là le temps d’un instant, avant qu’on ne lui arrache de nouveau. Un déchirement douloureux qui la fait souffrir chaque fois un peu plus mais qu’elle s’acharne à vouloir regoûter à l’aide de n’importe quelle folie. Malheureusement, Celeste ne peut pas expliquer ça à Wade. Il n’est pas au courant de la disparition de son don, comme beaucoup de personnes trop précieuses à ses yeux pour qu’elle arrive à formuler l’aveu bouleversant à haute voix.
À présent, elle va juste devoir se débrouiller pour qu’il ne cafte rien à son père. Ce qui n'est pas une mince affaire. Wade est parfois trop curieux, trop protecteur, trop têtu, trop comme elle, pourtant il est le seul sur qui elle peut compter dans ce genre de moments. Elle sait qu'elle le déçoit peut-être, quand il vient la chercher jusqu'ici tous les quatre matins (ou presque), sauf qu'elle joue avec malice de son côté « papa poule » qu'il peut avoir développé avec elle après toutes ces années passées côte à côte. Celeste a grandi aux côtés de Wade, comme aux côtés de ceux de la majorité des enfants du foyer de son père, mais avec Wade et Daria, la complicité a été immédiate : ils sont arrivés dans les parages dès le début, avant de devenir de véritables repères solides pour l'adolescente téméraire qu'elle est aujourd'hui. Parfois, elle se dit qu'elle doit les fatiguer... Puis, la seconde suivante, elle est déjà sur un nouveau coup, une énième bêtise, une multiple remontrance contre l'injustice d'avoir perdu sa mutation. “Tu me ramènes à la maison ?”, que Celeste l'interroge d'une petite fluette, à la limite de l'innocence, avant de relever son regard de son téléphone portable. Ce dernier atterrit dans la pochette qui borde le devant de sa robe ample, histoire que la jeune fille puisse croiser les mains et parfaire son rôle de la petite fille parfaite. |
| | | | Sujet: Re: no I won't sleep tonight (wade) Ven 29 Avr 2016 - 1:51 | |
| ni i won't sleep tonight - We're never done with killing time. Can I kill it with you, 'Til the veins run red and blue? We come around here all the time Got a lot to not do, Let me kill it with you. you pick me up and take me home again, Head out the window again. We're hollow like the bottles that we drain. You drape your wrists over the steering wheel, Pulses can drive from here. We might be hollow, but we're brave. / CELESTE TRAGER & WADE ROSENBACH ★ « J’avais demandé du lait de soja, pas d’amande. » souffla désagréablement l’homme en face de lui, portant sur lui ce regard hautain qui donnait envie à Wade de lui couper ce stupide chignon en haut de son crâne aux côtés rasés et de lui faire manger. Le jeune homme ouvra la bouche, brûlant d’insulter le client mécontent, pour il se ravisa face au regard désapprobateur de son supérieur. Le Rosenbach n’avait plus le loisir de n’en faire qu’à sa tête, pas avec les nombreux avertissement qu’il avait reçu. Ce job, il le détestait ; il détestait l’endroit, les gens, les machines et les quarante sortes de lait différentes. Il le détestait, mais il en avait besoin. La pension qu’il touchait suite à sa blessure n’était pas suffisante à le faire vivre, et il ne pouvait pas continuer de compter sur Daria pour payer le loyer. Le garçon avait déjà été renvoyé de plusieurs postes avant celui-ci, il ne resterait bientôt plus assez de jobs pourris pour l’aider à gagner sa vie. Alors Wade tâchait de faire des efforts, retenait ses commentaires acerbes et servait son plus beau -et plus faux- sourire. Il attrapa la tasse du foutu hipster, et s’attela à recommencer sa commande, avec du lait de soja cette fois. Une fois le dos tourné pourtant, il ne put s’empêcher de moquer les mimiques absurdes de cette homme trop vieux pour ce rôle qu’il endossait ; son assortiment de grimaces fut pourtant dérangé par son téléphone dans la poche arrière de son jean. Bizarre. Il n’avait pas l’habitude de recevoir des appels, surtout en pleine journée. Il délaissa le mocha de son client pour répondre, quittant le comptoir sous le regard outré du client qui regardait le lait déborder de sa tasse fétiche. Wade sortit du café, découvrant la voix de Céleste ; elle lui expliqua rapidement sa situation, et sans grande surprise Wade lui assura qu’il arriverait bientôt. Ce n’était pas la première fois qu’il allait secourir l’adolescente de derrière les barreaux, et ça ne serait surement pas la dernière ; il connaissait la gamine. Ca l’amusait dans un sens, de la voir se rebeller de la sorte. Ca l’amusait, mais ça l’inquiétait un peu aussi, Céleste était après tout ce qui se rapprochait le plus de la famille pour lui. Le militaire tenait tellement à elle, l’ayant vu grandir à ses côtés, l’ayant traîné dans ses aventures lorsqu’il était encore au foyer. Il se faisait du soucis pour la brune, qui se retrouvait un peu trop souvent dans des situations semblables à celle-ci pour son propre bien. Elle était jeune, ses actions n’avaient pas grandes influences pour l’instant ; mais si elle continuait sur cette lancée, Wade ne pourrait plus venir la sortir aussi facilement du poste de police. Le garçon rangea rapidement son portable dans sa poche, commençant à se diriger vers la voiture quand il se rappela un détail qui lui avait échappé : il était en pleine journée de travail, techniquement. Le Rosenbach roula les yeux au ciel, faisant demi-tour avant de revenir au pas de course et de passer une tête dans le petit café où il travaillait. Il ne prit pas la peine de s’expliquer, annonçant juste à tous les clients -et à son supérieur si il l’entendait- qu’il prenait son après-midi ; ça lui vaudrait surement des ennuis, mais de toute manière il s’en serait attiré d’une manière ou d’une autre.
Un demi-heure plus tard, il gara sa voiture devant le commissariat de la ville et pénétra dans le petit bâtiment. Sourire charmeur sur le visage, il salua la réceptionniste qui roula les yeux au ciel, sans grande surprise. La belle commençait à la connaitre, ce n’étais pas la première fois qu’il se trouvait ici, que ce soit pour sortir quelqu’un, ou derrière les barreaux. « Je viens chercher Celeste Trager. » Le militaire signa les papiers, paya la caution et quelques minutes plus tard il aperçut la silhouette fluette de la jeune Trager se dessiner à travers la porte. Wade fit un effort pour cacher son amusement, et sortit une mine réprobatrice forcée, pas vraiment crédible. L’adolescente lui donna un petit coup d’épaule, l’air penaude. « Salut » souffla-t-elle, avec ces yeux brillant qui rendait impossible de rester fâcher. Elle le faisait exprès, Wade n’était pas dupe -Daria lui avait surement appris, elle le maîtrisait si bien ; pourtant, sans surprise, la technique était infaillible. Le regard faussement dur du garçon s’adoucit de suite, et un sourire amusé déforma ses traits encore enfantins. « Salut gamine. » souffla-t-il doucement, assistant en rigolant doucement aux chaleureuses retrouvailles de la brune et de son portable. Sans un mot, les deux jeunes sortirent du commissariat pour rejoindre la vieille voiture de Wade. « Tu me ramènes à la maison ? » souffla finalement Celeste, qui avait enfin relevé le nez de son smartphone. Un sourire malin étira les traits de Wade alors qu’il s’adossa contre la voiture, les bras croisé contre la poitrine à l’instar de la mutante. « Ça dépend. » Il avait pleinement conscience de comment agacer Celeste, après tout, il avait été à sa place quelques années auparavant. C’était lui, qu’on venait chercher au commissariat il n’y avait pas si longtemps. Ce n’était surement pas très sympathique de la taquiner comme ça, pourtant il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était dans sa nature. Il savait très bien où elle voulait en venir, et il savait aussi qu’il ne cafterait surement pas à Aaron. Son père avait d’autres chats à fouetter, et la raison qui avait amené la jeune Trager ici ne valait probablement pas de prévenir son paternel. Pourtant, Wade commençait sérieusement à s’inquiéter, et même s’il ne mêlerait pas Aaron à cette histoire, il pouvait essayer de lui faire peur pour pas qu’elle ne recommence. Ou du moins, qu’elle se calme durant quelques temps. « Qu’est c'que t’as foutu cette fois ? Ca vaut l’coup que je prévienne Aaron ? » |
| | | Celeste Trager MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 547
SUR TH DEPUIS : 13/09/2015
| Sujet: Re: no I won't sleep tonight (wade) Dim 8 Mai 2016 - 20:14 | |
| Dès que Celeste a posé sa question, elle se dépêche de jeter un dernier coup d’œil à son téléphone. Elle vérifie juste que les messages, après avoir rallumé ce dernier, n'ont pas mis plus de temps que prévu à arriver jusqu'à elle. SMS, notifications Facebook ou Instagram, elle est certaine qu'elle aura louper beaucoup trop de choses après avoir passé autant de temps... derrière les barreaux. Note pour elle-même : ne jamais présenter les choses comme ça à son père. Ça lui plaira pas, mais alors pas du tout. Est-ce que ça plairait un peu plus à Wade ? L'adolescente a soudain un sérieux doute. Encore plus quand elle relève la tête pour le voir s'appuyer contre sa voiture, croiser les bras et lui sourire. Tout Wade. “Roooooh” est la seule réponse qu'elle accorde à ce qu'elle vient d'entendre. Ca témoigne à la fois de son agacement et de sa lassitude. Ca dépend. C'est plus une gamine. Elle a pas besoin de lui pour rentrer si elle veut, elle peut... Elle peut faire le chemin à pied. Voilà, exactement, et elle aurait très bien pu se débrouiller pour échapper aux policiers – elle aurait tout fait pour que plus personne dans ce poste de police ne la supporte à la fin de la journée et le tour aurait été joué. Sauf que Celeste se rend compte que tout ce qu'elle peut en dire ou en penser, ça revient à un gros n'importe quoi. Si Wade était pas venu la chercher, elle aurait eu des ennuis encore plus préoccupants. Du coup, elle va devoir lui répondre, pas vrai ? Pas vrai ? La mini-Trager penche la tête sur le côté, range son portable et croise les bras à son tour. Pourquoi est-ce qu'il ne peut pas simplement ouvrir cette voiture, blablater durant tout le trajet et la déposer devant chez elle à la fin ? Elle lui promettra qu'elle refera pas de connerie et elle sautera de la voiture avec un grand sourire rassurant. Ça se passe comme ça d'habitude, pourquoi il a besoin de jouer les rabats-joie aujourd'hui...
“Non.” Non, ça ne vaut pas le coup. Du tout même. Pourquoi il a ce besoin de toujours jouer cette carte ? Peut-être parce qu'il a compris que ça marche à tous les coups. Comprenant qu'elle na plus vraiment le choix d'avouer ses fautes ou non, Celeste lève les yeux au ciel, et elle cherche à choisir entre dire la vérité ou inventer un peu pour rendre les choses un peu moins... graves ? Peut-être ? L'adolescente ne se rend pas compte que tout ce qu'elle fait depuis quelques temps est répertorié. Que toutes ces « bêtises » commises sans forcément avoir l'âme d'une voyou se retournent sans cesse contre elle et qu'elle devrait peut-être s'inquiéter de savoir que c'est noté scrupuleusement dans un dossier... Mais non, Celeste ne réalise pas. Elle suit ses envies comme bon lui semble sans se douter de l'inquiétude de son père, de Wade et Daria, de Dhan et Clem quand ils sont au courant de certaines choses (même si c'est jamais elle qui les prévient, jamais jamais). Elle ne se rend pas compte que ça ne sert à rien de faire tout ça, que ça ne ramènera pas sa mutation, ni sa mère. Néanmoins, elle continue. Ça lui occupe l'esprit, ça accapare son attention. C'est la seule chose qui lui donne l'impression de pouvoir ressentir les mêmes effets positifs que pouvait avoir sa mutation sur elle : l'aventure, l'adrénaline. Mais ça n'a aucune utilité, par contre, d'embêter le monde. Aucune. Et c'est ce qui rend bien différent tout ce que vit Celeste depuis qu'elle n'est plus capable de contrôler le temps qu'il fait au-dessus de sa tête. C'est la seule façon qu'elle ait trouvée pour exprimer le manque, l'abandon de cette mutation, qui a filé doucement hors de ses veines une fois l'aiguille plantée dans son épaule, car incapable d'en toucher le moindre mot à son père. Il la console, des fois, après un cauchemar ou un crise de larmes incontrôlable, mais il ne sait même pas pourquoi. Il le fait sans hésiter parce que c'est son rôle, qu'elle se dit, mais sur le cœur de l'adolescente pèse de plus en plus le poids de cet aveu douloureux qu'elle ne parvient pas à lui faire. Papa, j'ai plus de mutation, je suis plus comme maman. Je le serai plus jamais.
Se raclant la gorge, Celeste fait apparaître l'une de ses mains fraîchement vernie de la veille dans son champ de vision et la contemple elle lorsqu'elle reprend la parole, plutôt que de croiser avec affront le regard de Wade. “J'ai juste piqué un ou deux trucs dans les sacs des clients la supérette en centre-ville. J'avais pas assez d'argent sur moi... et il est possible qu'en voulant éviter de me faire rattraper par le proprio j'ai renversé le minuscule rayon à l'entrée. ” Résultat : des clients qui se plaignaient, des cris outrés, des conserves et de l’essuie-tout éparpillés de tous les côtés, bref, un vrai champ de bataille qui n'a pas manqué de mettre un peu d'animation dans cette supérette où jamais rien ne se passe. Au lieu d'appeler les flics, le propriétaire aurait dû la remercier. Idiot. “C'est tout, tu vois, c'est rien, alors pas besoin de le dire à mon père.” Ses épaules se haussent mollement. Celeste relève ses yeux d'un noir de jais dans ceux de Wade en essayant de dédramatiser les choses – en d'autres termes, elle laisse pétiller ses pupilles d'un éclat de malice. Juste pour essayer d'éveiller en lui ces souvenirs d'adolescent qui étaient exactement les mêmes à l'époque, pour lui, et peut-être même pire. Ce qu'elle a fait, c'est vraiment rien... “S'il-te-plaît...”, qu'elle minaude en joignant les mains, geste qui lui donne l'air d'une toute petite fille. Manque plus que les couettes et la petite poupée dans les bras et Wade serait incapable de résister. In-ca-pa-ble. Complètement fichu parce qu'elle sait qu'elle peut être trop adorable quand elle veut. Le seul problème étant que Celeste n'a rien de tout ce qu'il lui faudrait pour atteindre son but sous la main... alors elle devra, une fois de plus, réussir à se dépatouiller de toute cette histoire sans. |
| | | | Sujet: Re: no I won't sleep tonight (wade) Sam 28 Mai 2016 - 4:41 | |
| ni i won't sleep tonight - We're never done with killing time. Can I kill it with you, 'Til the veins run red and blue? We come around here all the time Got a lot to not do, Let me kill it with you. you pick me up and take me home again, Head out the window again. We're hollow like the bottles that we drain. You drape your wrists over the steering wheel, Pulses can drive from here. We might be hollow, but we're brave. / CELESTE TRAGER & WADE ROSENBACH ★ Ca lui faisait tout drôle, de voir Céleste emprunter le même chemin que lui. Wade la connaissait depuis des années maintenant, il l’avait vu grandir, il l’avait entraîné dans ses aventures, et dans ses bêtises aussi. Sous ses yeux, elle s’était muée en adolescente, découvrant la même rébellion par laquelle il était passé, il y avait de cela quelques années. Ca l’amusait dans le fond, mais ça l’inquiétait aussi, un peu. Le garçon était passé par là, il connaissait toutes les conséquences et les enjeux d’une telle conduite. Ca aurait hypocrite, de lui faire la leçon ; mais pouvait-il vraiment la laisser faire les même erreurs que lui ? C’était un choix difficile, pour le Rosenbach qui doutait de toute manière que la jeune Trager l’écoute. A son image, la belle était intrépide et forte tête, et peut-être même plus bornée qu’il avait été. Le chasseur aimait ce qu’était devenue Celeste, mais il craignait que son foutu caractère ne lui attire plus d’ennuis qu’elle ne s’était déjà attirée. Alors qu’il attendait qu’elle le retrouve dans l’accueil du commissariat de la ville, Wade n’était pas vraiment sur de comment gérer la chose. Il y a si peu, c’était lui qu’on venait chercher de la sorte ; il ne savait pas trop comment réagir maintenant que les rôles avaient été inversés. Le Rosenbach était encore bien trop immature pour endosser un rôle paternel tel qu’il le faisait, pour faire la morale à jeune adolescente. Ce n’était pas sa place, mais surtout il ne savait pas comment faire. Alors il endossa le seul rôle qu’il savait réellement jouer, celui du grand-frère. Un grand-frère qui avait le droit de fondre devant la moue adorable de celle qu’il venait délivrer. Il la raccompagna silencieusement vers sa voiture, suivant en boitillant le rythme cadencé de l’adolescente, en pleine retrouvailles avec son téléphone. Ca amusait Wade, avait toujours été proche de la technologie, mais jamais à ce point ; il avait facebook, instagram et même twitter, mais au final, il s’en servait peu. Ca l’amusait surtout de voir ce que tout ses amis d’enfances devenaient. Mais pour Céleste, c’était un tout autre rapport avec les réseaux sociaux ; il se serait presque sentit vieux avant l’âge. Finalement, elle releva le nez et confronta Wade à l’inévitable. Il était venu la secourir, oui, mais maintenant qu’allait-il faire ? C’était une bonne question, à laquelle le Rosenbach n’avait pas réellement de réponse. Il aurait pu -il aurait dû, surement- la ramener à Aaron pour qu’il gère la situation, c’était son père après tout. Pour qu’il la punisse, comme elle devait l’être. Mais si Wade avait été à la place de la jeune femme, quelques années auparavant, il n’aurait certainement pas voulu qu’on mette le Trager au courant. C’était encore pire pour Celeste, qui était sa fille. Aaron n’avait en plus pas besoin de ça en ce moment, le Rosenbach savait qu’il avait des problèmes plus important à gérer. Il imaginait que Celeste n’avait rien commis de trop grave, rien qui ne mériterait de déranger le patriarche Trager. Il ne pouvait pourtant pas la laisser partir aussi facilement, il devait lui faire peur pour qu’elle retienne la leçon. Alors il commença son petit jeu, faisant mine d’hésiter même si sa décision avait été prise. « Roooooh » souffla-t-elle, un réaction qui amusa le grand adolescent. Wade arqua un sourcil, attendant une réponse ; vu la facilité avec laquelle la police l’avait laissé filer, il imaginait bien qu’elle n’avait pas dû commettre quelque chose de trop important. Mais il voulait connaitre l’histoire, il voulait qu’elle avoue ses tords. Ca avait l’air d’énerver la gamine, sans grande surprise pour le militaire qui lui prenait un malin plaisir à la torturer de la sorte. Pas qu’il aimait la voir souffrir, la pauvre enfant ; mais si il pouvait essayer de lui ouvrir les yeux à sa manière, de lui faire comprendre que ça ne servait à rien, tout ce qu’elle faisait. Wade n’avait pas grand espoir quand à cela, il savait que ça ne marchait jamais. Tous les gens qui avaient essayé de le faire grandir s’en mordait encore les doigts. Il savait que lorsqu’on lui disait quelque chose, il prenait un malin plaisir à faire l’exact opposé. Alors faire la morale à Celeste, c’était perdu d’avance. Il pouvait juste se contenter de la faire enrager, en espérant qu’elle comprenne qu’elle n’était pas seule. Qu’il était là, toujours, pour elle.
Le Rosenbach ne dit rien, attendant des explications de la part de sa petite soeur. A défault de prévenir Aaron, il voulait au moins savoir ce qu’elle avait fait, si c’était réellement grave. Si elle était susceptible d’avoir des ennuis en dehors de la police. Après tout, personne n’était en sécurité dans cette foutu ville truffée de psychopathes. Mais les mots de la belle le rassurèrent. « J'ai juste piqué un ou deux trucs dans les sacs des clients la supérette en centre-ville. J'avais pas assez d'argent sur moi... et il est possible qu'en voulant éviter de me faire rattraper par le proprio j'ai renversé le minuscule rayon à l'entrée. » Wade lui lança un regard réprobateur, sans réellement convictions. Bien sur c’était mal, bien sur, elle n’aurait pas dû ; mais il avait fait pire, bien pire. Mais il devait bien avoir l’air mécontent, histoire de ne pas l’encourager. « C'est tout, tu vois, c'est rien, alors pas besoin de le dire à mon père. » lança-t-elle finalement, avec un haussement d’épaule qui traduisait toute l’apathie de l’adolescence. La belle releva un regard empli de malice, et Wade sentit son coeur fondre à l’intérieur de sa poitrine. Il ne valait pas grand chose, devant les grands yeux noisettes de celle qu’il considérait pas sa soeur. Il ne dit rien pourtant, ses bras toujours croisés sur sa poitrine, son regard faussement dur. « S'il-te-plaît... » Wade fit durer le suspens quelques secondes, avant de finalement craquer. Il laissa tomber ses bras contre ses jambes, et un sourire éclaira à nouveau ses traits amusés par le comportement de la jeune fille. « Qu’est ce qu’on va faire de toi, Céleste ? » souffla-t-il, un air désespéré surjoué, en roulant les yeux au ciel. « T’as de la chance qu’Aaron ait d’autres choses à s’occuper. Mais j’sais pas si je serais si gentil la prochaine fois que ça arrive. » Il s'approcha de la belle, boitillant, avant ébouriffer ses cheveux soigneusement coiffés ; il savait comment la faire enrager. |
| | | Celeste Trager MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 547
SUR TH DEPUIS : 13/09/2015
| Sujet: Re: no I won't sleep tonight (wade) Ven 3 Juin 2016 - 23:59 | |
| Allez, souris, Wade, moi je sais que ça te donne envie de te marrer. Le regard espiègle de la jeune Celeste diffuse ce message sans discontinuer. A force de le forcer à craquer par la pensée, elle est certaine qu'elle va enfin avoir droit à un minois amusé en face d'elle. Parce que c'est drôle, ce qu'elle a fait, pas vrai ? Faut pas jouer les rabats-joies alors que ce qui s'est passé, c'est genre le truc le moins dramatique qui peut se passer sur Terre ! L'adolescente peut même assurer que le propriétaire de la supérette se serait bien fendu la poire, lui aussi, si elle s'était pas faite embarquer par les flics la minute suivante pour cette broutille de rien du tout. Pour peu, au lieu de fuir la scène de crime, elle aurait pu proposer son aide pour ramasser le tout... Mais personne n'a voulu l'écouter, la criminelle du jour, alors elle s'est contentée d'hausser les épaules par pure provocation. Un geste tout bête, et surtout très malheureux. Alors Wade n'a vraiment pas besoin d'en rajouter une couche. Si elle l'a appelé lui, c'est qu'elle sait qu'il ne va pas tarder à dédramatiser la situation plutôt que d'y voir la pire journée au monde comme Daria peut le faire parfois... Il suffit juste, à présent, que le flot de pensées bazardée à l'attention de son grand frère soit capté par ce dernier. C'est juste pas gagné. Entre les bras croisés et l'air sérieux, Celeste commence vraiment à douter de ses capacités de persuasion. Elle est passée où, la petite fille capable d'amadouer le reste du monde ? Est-ce que tout le monde se serait mis d'accord pour ne plus la laisser gagner aussi facilement ?
C'est en tout cas ce qu'elle croit, jusqu'au bout. Jusqu'à la toute dernière minute de sérieux de Wade, la lycéenne s'imagine qu'elle va devoir trouver une autre stratégie. La fausse bagarre pour l'amuser, le tirage de joues pour le dérider, l'évocation d'une nouvelle bêtise à faire ensemble pour accaparer son attention. Ouais, Celeste en a sous le coude pour froisser en une seconde top chrono l'image trop lisse du Rosenbach appuyé contre sa voiture. Encore va-t-il falloir qu'elle redouble d'ingéniosité pour engager la moindre tentative... Enfin il rompt le contact. L'adolescent voit ses yeux s'élever au-dessus de sa tête, comme s'il quémandait l'aide du premier ange (ou démon ?) passant par là, avant que sa question n'arrache un petit sourire victorieux à Celeste. Ses joues se gonflent d'un soulagement peu commun, le temps que Wade ne la regarde pas. C'est qu'il lui a fait peur, cet idiot ! Qu'est-ce qui lui a pris de jouer les moralisateurs, comme ça ? Et rien que par ses yeux scrutateurs, en plus, de quoi donner des sueurs froides à l'adolescente qui aurait presque commencé à croire qu'elle venait de commettre sa véritable première erreur, même aux yeux de son Wade.
“Je-”, qu'elle n'a pas le temps de répliquer que, déjà, elle subit la bêtise de son aîné. Poussant un petit cri aigu, l'adolescente se dégagea de sa main agaçante venue se perdre sur le dessus de sa tête. On touche pas aux cheveux, c'est la règle. “Arrête, Wade, sérieux t'es chiant !”, qu'elle s'exclame lorsqu'elle se recule de plusieurs pas pour le fuir au plus vite. Déjà qu'elle a passé beaucoup trop de temps dans cette cellule pourrie, sans personne pour parler et sans aucun miroir pour s'assurer qu'elle ressemblerait à quelque chose en sortant, il est hors de question que Wade aggrave à présent son cas. Un soupir lui échappe, alors qu'elle revient vers la voiture pour pour s'assurer qu'elle remet bien ses longues mèches brunes, brouillées par la main de Wade, en place. Il ne perd rien pour attendre. “« Je sais pas si je serais si gentil »”, qu'elle répète d'une petite voix amusée. Ses prunelles rieuses viennent se perdre sur les traits du jeune homme. “Mais ouais, c'est ça, comme si t'étais le gros méchant.” Sa langue vient se coincer entre ses dents, Celeste se la jouant moqueuse pour appuyer sur le point sensible de son mentor, tandis qu'un immense sourire vient accompagner son petit jeu. Si Wade peut se montrer taquin, l'adolescente a appris en conséquence avec le meilleur des professeurs tout au long de ces dernières années. “Même Dada elle te bat question méchanceté !”, qu'elle chantonne à son attention. Sa tête penche sur le côté, au même moment où ses bras se croisent. Elle sait très bien qu'elle a raison ; la preuve, un sourire attristé et une bouille déconfite plus tard, Wade n'a pas pu résister à sa supplique. “Moi je sais que t'es une peluche déguisée en être humain Wade, pas besoin de te cacher avec moi tu sais...”, qu'elle s'amuse à murmurer par-dessus le toit de la voiture. C'est un peu son petit nounours à elle ; enfin, pas un peu, Wade est son nounours géant, en sucre qui plus est, qui cède à peu près à tout ce qu'elle peut bien demander. Et c'est un peu le rêve d'avoir un grand frère pareil. Sans compter que Celeste... adore en jouer. Alors pourquoi se priver ? “Vu que je te fais des compliments et touuuut... Pas un mot à mon père ?”, qu'elle insiste toutefois d'une petite voix doucereuse, quand sa main vient trouver la poignée de la porte, qu'elle cherche à ouvrir à plusieurs reprises pour le presser de l'emmener loin de ce poste de police pourri. |
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