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 i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll

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MessageSujet: i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll   i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll Icon_minitimeMar 29 Mar 2016 - 23:17

fire burns my back
I'm ashamed I ever thought you were mine
Jekyll ✧ Orin
Dans le vestiaire homme de la salle de sport de Radcliff, l’ambiance était tranquille, tout juste assez bavarde pour que le faible cri de surprise d’un de ses occupants ne passe presque entièrement inaperçu. « Oh, oh mon Dieu… Je suis désolé, vraiment ! » balbutia Orin, trop gêné pour regarder l’inconnu dans les yeux. Celui-ci repoussa un peu trop fortement l’homme qui venait accidentellement de trébucher et lui rentrer dedans, l’envoyant contre les casiers du vestiaire. Le choc ne fut pas violent, mais dans l’état où la victime se trouvait, elle eut l’impression de s’être trouvé dans un film sur les harcèlements de lycée, dans le rôle du pauvre petit nerd intimidé par le joueur de football. Avec sa carrure décharnée et les lunettes qu’il venait de remettre sur son nez, ce n’était pas une image trop déplacée ; Orin se redressa avec une légère grimace, et rajusta ses lunettes avant de continuer son chemin dans le vague espoir que personne n’ait remarquée l’interaction. Il était venu à la salle de sport comme tous les mercredis faire une séance d’exercice doux, un rituel qui tentait de rappeler à ses muscles qu’ils pouvaient s’exercer sans forcément trembler de fatigue au bout de dix minutes. Il avait presque réussi à en faire quinze, aujourd’hui, un record navrant pour la majorité des bodybuilders présents, mais qui pour lui représentaient une nette amélioration. Sa physiothérapeute serait fière de lui, même si lui-même restait toujours aussi frustré avec la lenteur de ses progrès. Il n’avait jamais eues des ambitions d’athlètes, mais depuis sa vaccination forcé, ne pas pouvoir même faire cinq longueurs sans devoir prévenir le maitre-nageur qu’il risquait de s’évanouir était chaque fois une humiliation fraîche.

Sentant que ses jambes avaient cessées de flageoler, Orin se releva du banc sur lequel il s’était assis le temps de respirer et se dirigea vers le casier où il avait rangées ses affaires. Habituellement il serait un peu moins avachi après sa tentative de sport, mais il avait commis l’erreur de sortir danser avec Theodora la veille. Cette fille avait une capacité incroyable à lui faire faire tout ce qu’elle voulait, et ce depuis leur rencontre. Bon, admettons-le, faire le robot sur la piste avec la brune avait été beaucoup, beaucoup plus amusant que son plan originel de se rouler sous la couette et regarder un mauvais policier jusqu’à ce que ses yeux se ferment.  Seulement maintenant il se retrouvait épuisé, sans d’autres ambitions que de rentrer chez lui et somnoler devant un vieux film. C’était frustrant, bien plus qu’il ne l’admettait à son entourage, que de se retrouver avec des réserves d’énergies aussi limitées ; il avait beau avoir souffert d’effets secondaires beaucoup plus extrêmes les premiers mois, celui-ci lui déplaisait le plus. Avec un soupir le vacciné referma son casier, tenant son sac d’une main pour trouver son portable et commander un Uber. A New York, il avait eu son propre chauffeur, mais ce genre de luxe semblait absurde à Radcliff. Ce n’est qu’en relevant la tête qu’il aperçut la figure d’une personne qui occupait ses pensées jusqu’à si récemment. « Jekyll ? » Le nom glissa de ses lèvres avant qu’il n’ait eu le temps de réfléchir à s’il voulait vraiment attirer l’attention de l’homme. Il était déjà trop tard, l’interpellé se tournait vers lui avec une expression surprise sur son visage qui devait faire écho à la sienne. Intérieurement, l’irlandais paniqua – ils étaient trop proches pour pouvoir se contente d’un simple signe de la tête, surtout maintenant qu’il avait si clairement prononcé le nom du psychologue.

« Je, euh… Je ne savais pas que tu venais ici. » lança-t-il, remarque aussi anodine qu’inintéressante. Il avait envie de se taper la tête contre le casier, dans l’espoir que les coups remettraient de l’ordre dans ses pensées et qu’il pourrait sortir une phrase un peu plus intelligente la prochaine fois. Il renfila prestement ton T-shirt, pudique même devant un homme qui l’avait vu dans des états nettement plus débraillés. Seulement, il savait parfaitement que ses rougissements s’étiraient de ses joues jusqu’au début de son torse, et s’il pouvait masquer ne serait-ce qu’un peu l’embarras qu’il ressentait debout comme un idiot devant Jekyll, il le ferait. Il sentait déjà la chaleur lui monter aux joues, et il lui fallut un effort surhumain pour regarder l’homme dans les yeux, plutôt que de fixer obstinément un point à sa droite. Des yeux de chiots, adorables et insolents à la fois, le fixaient en toute tranquillité. C’était normal après tout : d’eux deux, Jekyll avait toujours été le plus confiant, le moins sensible, le moins attaché. Il avait été très clair sur ce point-là, après tout ; Orin n’avait pas à s’attendre de le voir trahir une émotion semblable à la sienne. S’imaginer qu’ils se jetteraient dans les bras l’un de l’autre en professant leur amour à la première réunion était tout à fait absurde, et malgré sa réputation d’irrémédiable naïf, il n’avait jamais été s’imaginer un tel scénario. Tout juste avait-il espéré que l’autre homme ne partirait pas en courant à la première approche, ce qui semblait être le cas ici. « Je… Ça va ? » demanda Orin après quelques instants, un intérêt sincère luisant dans son regard. Ils ne s’étaient pas vus pendant des semaines, ne s’étaient pas même croisés depuis cette fameuse conversation. Il avait envie de lui prouver qu’il allait bien lui, qu’il était passé à autre chose – même si en cet instant, il n’était plus aussi sûr d’avoir réussi.
© Starseed


Dernière édition par Orin Macallan le Sam 2 Avr 2016 - 14:18, édité 1 fois
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll   i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll Icon_minitimeMer 30 Mar 2016 - 16:46

i'm ashamed i ever thought you were mine
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



Attachement, avait bien des sens. L'attache, la vraie, celle qui arrachait le coeur, cette valeur dont trop de gens avaient à donner le nom d'amour « le vrai », tandis que Jek' misait bien plus sur l’attachement à ses amis et à son entourage proche qui avait plus de valeur que ce fantasme absurde de l'amour unique. Se faire attacher, avait un sens métaphorique plutôt imaginé tandis qu'il pouvait sincèrement évoquer le fait de se faire attacher – Jek' ne jugeait pas les plaisirs de ses patients, il se contentait d'orienter ces derniers vers un professionnel sur la question. Le brun n'avait jamais éprouvé la moindre dépendance à ses proches, il en fut toujours dispensable, même si cela pouvait sembler fort triste et méprisable : Jek' était d'une nature solitaire, né comme ça et ayant vécu toute son enfance dans une seule et même tour. Jek' n'avait jamais perçu sa condition comme une prison dorée, loin de là : sa position était bien meilleure désormais, et s'il était resté dans les bras de sa catin de mère, sans nul doute qu'il serait mort ou en train de se droguer au fond d'une rue. Il fallait choisir son destin, et celui du psychologue n'était pas de se morfondre sur une famille qu'il n'avait pas, et une relation stable dont il n'avait rien à foutre. La vie vendait des rêves faux, tout le monde après un prince charmant qui finirait par se montrer infernal et tuerait les espoirs sur son triste chemin. Jekyll pourrait se glisser dans ce rôle, afficher son plus beau sourire et chercher le prince charmant comme jouer ce dernier s'il avait envie d'une présence féminine. Ce n'était qu'une illusion, pardon, mais le monde était trop con.


Deux heures qu'il était là. Courir sur un tapis, soulever des poids, abdominaux, et vélos. Jekyll fut toujours un habitué des sports d'intérieur, sans doute cela expliquait que le seul sport qu'il pratiquait en dehors de cette salle était le jogging. Il était un fin adepte des sports de combat, par la force des choses, mais cette salle était également un juste milieu entre les envies du psychologue et son besoin d'auto-protection – même s'il était toujours incapable de tenir une arme à feu correctement. La respiration haletante, le regard perdu droit devant, tandis qu'il en vint à presser le bouton stop de la machine pour descendre en sueur sans aucune motivation de poursuite. Attrapant sa bouteille d'eau et sa serviette pour la passer sur son visage laissant échapper un léger souffle de douleur sous les courbatures et l'épuisement qui se ferait sentir d'autant plus fortement dans quelques heures. Le brun ne traîna pas particulièrement, il n'était pas là pour mater et clairement il avait plus important à penser : son cul avant celui des autres – une douche donc. Les écouteurs dans les oreilles, il en retira un une fois face à son casier de vestiaire, cherchant les clés dans sa poche pour finalement entendre son prénom. Même avec un fond musical, cette voix frêle semblait se distinguer des autres. Le brun détourna le regard l'air surpris : Orin. Dans l'immédiat, il n'était pas le pire dans le répertoire de l'ancien mutant, mais certainement pas le favori. Le brun laissa planer un blanc dans la pièce, laissant ceux qui avaient entendu le prénom se détourner à nouveau, comme pour exclure ces derniers de la conversation. L'homme trentenaire préféra lancer un nouveau… sujet de conversation ? Cela ressemblait plus à des formalités gênantes donc Jek' n'avait aucune envie de faire preuve. Cela eut le mérite de faire sourire l'ancien mutant, au moins. Le brun avait une carrure, qui ne se gagnait pas dans un kinder surprise – malheureusement. L'ancien rêveur laissa paraître un sourire en coin face à la gêne qui pouvait se lire dans les gestes brusques et sa manière vive de remettre son t-shirt. « J'ai l'air d'avoir plus l'habitude que toi de venir, Orin. » Ce n'était nullement méchant, de la moquerie gratuite habituelle qu'il fallait supporter avec un mec comme Jekyll. D'autant que non seulement se lisait dans le comportement, mais également dans le physique : Orin ne pouvait pas prétendre être un petit maigre, il avait du muscle et de la carrure, mais Jek' était sans doute plus habitué à cet univers brutal de sportivité que celui à lunettes.

Orin avait sans doute un problème intérieur : se cherchant nouvellement sans pour autant se trouver, ou alors il fut le grand timide toute sa vie. Il paraissait difficile d'émettre un jugement aussi facilement, et Jek' n'avait pas l'objectivité pour affirmer que celui face à lui était quelqu'un de réellement timide, ou s'il jouait le timide. Ce fut pourtant lui qui continua la conversation. Jek' n'était jamais mauvais, il n'envoyait jamais chier et parvenait toujours à garder son calme sauf lorsqu'il était question d'une personne dans son lit, mais sinon : il savait toujours prendre sur lui. Cela pouvait aussi passer pour un manque de conviction vis-à-vis des autres, sans doute. La question avait une connotation agréable, après tout, aucune dispute ne décida vraiment de ce pseudo coupage de pont, cela s'imposa par la seule force du rejet dont Jek' était l'auteur. Il ne fallait pas s'imaginer un froid : il n'y avait aucune tension, rien de bon rien de mauvais, une relation neutre qui fut précédemment physique. Jekyll afficha alors un sourire en coin en ouvrant le casier pour en sortir son sac de sport. Retirant son t-shirt imbibé de sueur – le fantasme de la sueur est un mensonge – pour le laisser tomber par-dessus son sac avant de détourner à nouveau son visage vers Orin. « J'ai chaud et je suis en sueur, mais je dirais que si je retire ce léger détail d'ordre physique, psychologiquement je vais à merveille. » Le plus pudique des deux ne fut jamais Jek' et il n'aurait jamais ce rôle de toute évidence. « Et toi ? Tu vas bien ? En dehors de tes joues cramoisies ? Le sport, je présume. » Jek' n'était pas méchant, mais il avait toujours été un fin joueur, et il ne s'en était jamais caché. Orin était quelqu'un de bien, il méritait donc d'avoir un peu de répit dans sa vie.





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MessageSujet: Re: i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll   i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll Icon_minitimeSam 2 Avr 2016 - 14:16

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A l’appel de son nom, Jekyll s’était retourné, et Orin fut soulagé de savoir qu’il avait l’air plus surpris qu’hostile. Leur rupture – si l’on pouvait parler de rupture, quand l’argument principal avait été la non-existence de la relation – n’avait pas été violente, pleine de cris et de récriminations. Orin était plus du genre à se renfermer dans sa douleur et emmagasiner le choc, plutôt que de déverser son trop plein d’émotions sur son entourage, et Jekyll avait mis un point d’honneur à se montrer aussi délicat que possible. Seulement, le vacciné n’avait pas vu le coup venir, trop heureux dans ce qu’il croyait sincèrement être un amour naissant. Découvrir qu’il s’était tout imaginé, qu’il n’y avait jamais rien eu de plus qu’une liaison physique aux yeux du psychologue, l’avait affecté bien plus qu’il ne souhaitait l’admettre. Il mourrait de honte si Jekyll venait à découvrir combien de ses soirées il avait passées à pleurer sa déception, Theodora à ses côtés avec un pot de glace de rechange. Il ne se souvenait que trop bien combien l’aspect le plus douloureux avait été de réaliser que l’autre était probablement parfaitement tranquille en cet instant, vadrouillant les bars en quête de sa prochaine conquête. Pire encore avait été de se demander si Jekyll n’était pas heureux de s’être débarrassé de lui, ne se souvenant de lui qu’avec un mélange de dédain et de pitié pour cet attachement affectif que lui semblait obstinément éviter. Non pas qu’il soit prêt à admettre ces pensées à l’homme devant lui, un écouteur toujours dans l’oreille – cela aurait trop sonné comme une tentative de culpabilisation, un désir de rendre l’homme responsable d’une souffrance qu’Orin s’était infligé lui-même, en oubliant que tous ne cherchaient pas la même chose de leurs rencontres. Il aurait dû être clair quant à ses propres intentions tout autant que Jekyll ; cela lui aurait évité bien des soirées perdues.

Toujours était-il qu’en cet instant, il était tout simplement heureux de voir que sa pire crainte ne s’était pas matérialisée, et Jekyll n’avait pas réagi à son apparition avec une mimique d’écœurement. « J'ai l'air d'avoir plus l'habitude que toi de venir, Orin. » dit-il même, un sourire aux lèvres qui fit bondir le cœur de l’interpellé bien plus qu’il n’aurait dû. « Que veux-tu, on ne peut pas tous garder un physique de rêve envers et contre tout. » répondit ce dernier, avant de se rendre compte que sa réplique équivalait à admettre qu’il n’avait pas pu s’empêcher de détailler Jekyll dès qu’il l’avait aperçu. D’un autre côté, comment le vacciné avait-il fait pour s’en tirer aussi aisément de son injection forcée ? La question hantait Orin depuis que l’homme lui avait admis son passé de mutant, et ce seulement puisque lui-même avait eu l’air tellement décontenancé de s’être fait griller sur l’origine de sa cicatrice au cou que Jekyll avait dû se sentir obligé de dire quelque chose avant qu’il ne fasse un arrêt cardiaque. Lui avait toujours été plus fin que monté comme un camion, mais les derniers mois lui avaient vu naitre un physique plus digne d’un activiste après une grève de la faim qu’autre chose. La douleur perpétuelle qui avait élu domicile dans sa moelle osseuse le lança à cet instant, comme décidée à lui rappeler combien le psychologue avait eu plus de chance que lui. Autant par désir de l’ignorer et résister encore quelques minutes à l’envie de sortir un ibuprofène de son sac que par sincère intérêt, Orin s’empressa de demander à Jekyll comment il se portait. « J'ai chaud et je suis en sueur, mais je dirais que si je retire ce léger détail d'ordre physique, psychologiquement je vais à merveille. » lui répondit ce dernier, visiblement déterminé à empêcher l’esprit d’Orin de fonctionner correctement. Ce dernier avait senties ses joues s’enflammer dès qu’il avait vues les mains de l’homme venir tirer sur son T-shirt, révélant un torse qu’il avait presque l’habitude de voir en sueur – dans un autre contexte.

Personne ne l’avait jamais informé combien de temps passer en face d’une personne avec qui l’ont avait été… intime consistait à se remémorer diverses occasions favorites. Il avait l’impression que l’on venait de lancer un film adulte dans sa tête, le volume si élevé qu’il étranglait toute autre pensée. Il n’y avait pas si longtemps, voir le brun en plein déshabillage aurait été l’annonce d’heures d’étreintes, de lèvres baladeuses et de mains crispées sur la peau comme les draps. Il avait l’impression d’entendre à nouveau les gémissements et soupirs qui tombaient de leurs lèvres entre deux baisers, les murmures incohérents que le psychologue réussissait à chaque fois à tirer de lui. Le souvenir de la paume de Jekyll contre son dos qui s’arquait lui brûlait l’échine, si fort qu’il n’aurait pas été étonné si on l’avait informé que son T-shirt venait de prendre feu. « Et toi ? Tu vas bien ? En dehors de tes joues cramoisies ? Le sport, je présume. » La moquerie presque amicale de Jekyll rappela brutalement Orin à la réalité, ne faisant au passage qu’empirer son nouveau fard cramoisi. Il se passa une main sur la nuque, détournant son regard de l’homme « Je vais… bien, dans les circonstances. » tenta-t-il, jamais sûr d’à quel point cette réponse était un mensonge. On lui ressassait bien trop souvent combien sa vie avait été dure ces deux dernières années, qu’il avait vécu un martyre – comme s’il pouvait comparer ses expériences aux supplices des saints. Lui était irrémédiablement optimiste, et ces derniers temps le simple fait de pouvoir marcher à l’air frais sans aide lui suffisait. « J’ai pu ranger ma canne de façon permanente. » rajouta-t-il d’ailleurs, un sourire timide aux lèvres. Jekyll ne l’avait connu qu’en fin de réhabilitation, lorsqu’il se servait encore de l’objet parfois, les jours où ses jambes se sentaient un peu paresseuses ; mais il avait bien dû voir à quel point cette dépendance frustrait l’irlandais, et combien sa petite victoire lui était importante.
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MessageSujet: Re: i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll   i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll Icon_minitimeSam 2 Avr 2016 - 21:45

i'm ashamed i ever thought you were mine
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



Être méchant ne fut jamais dans sa nature. La sincérité, n'était pas toujours bonne. Le psychologue n'était ni méchant, mais il ne pouvait pas se vanter d'être nécessairement toujours sincère non plus. Il fallait bien l'avouer que c'était toujours pour s'en sortir, ne pas souffrir en retour et toujours s'enfuir avec une jolie petite pirouette. Le brun se montrait toujours honnête, mais son incapacité à regarder la souffrance lorsqu'il en était la cause le faisait devenir, nécessairement, un peu hypocrite. En effet, il n'avait jamais pris l'initiative directe de venir stopper Orin dans ses élans de romantisme. Cela pouvait se sentir, à la façon d'embrasser quelqu'un, de la toucher et même de la regarder qu'il y ait plus que de l'affection physique. Jekyll était formé à déchiffrer les comportements, et sans doute, que pour son pur plaisir physique et par facilité : il avait tardé à mettre fin à cette non-histoire. Cela n'avait rien de grandiose, mais en effet, Jek' n'était pas nécessairement un adepte de la recherche du plan cul H24. Il pouvait prendre plaisir à séduire, cela en était presque devenu vital pour sa petite personne, mais parfois : le simple plaisir de débarquer chez un plan cul et de s'envoyer un l'air sur un canapé avait ses avantages. Le gosse fut toujours un adepte des défis, mais oui, son besoin maladif d'avoir un corps à disposition lui avait ouvert la porte de la facilité. Il pouvait se vanter de s'être rattrapé, et d'avoir cessé tous les contacts avec Orin, mais l’égoïsme du gamin avait parlé bien avant d'être sincère. Cela n'avait, pour autant, rien de méchant. Il était parfois difficile de faire la différence entre le cerveau et la verge, malheureusement. Cela se ressentait dans un jeu de regards, parce que le psychologue avait toujours adoré jouer avec les nerfs de ceux qui prenaient du plaisir en le voyant – le touchant dans le meilleur des cas. Orin n'aurait sans doute jamais l'oscar pour la meilleure prestation du mec qui allait bien, mais cela pouvait aussi bien être naturel qu'une journée difficile. Le vocabulaire du « croque-mitaine » - surnom affectueux envers Orin quand on avait conscience du plaisir malsain que Jekyll avait entreprit à jouer avec les cauchemars des autres – démontrait qu'il était le plus intimidé des deux, mais qu'il persistait à parler. La remarque d'Orin laissait supposer le drame de la mutation, qui sans aucun doute, représentait parfaitement la différence de caractère entre les deux hommes : l'un né dans la facilité profonde s'écroulant pour une perte tandis que l'autre continuait son chemin même avec une mutation en moins.   « Plaît-il ?  » Au premier sens, cela signifiait une incompréhension, mais Orin avait parfaite conscience qu'il n'était nullement question du premier degré de la phrase. Le corps de Jek', lui plaisait, ce n'était qu'une question rhétorique, moqueuse, bercée dans un sourire moqueur.


Le psychologue aimait plaire, qu'importait la personne, mais lorsqu'un ancien se trouvait en face de lui il était question d'une porte ouverte vers la tension pour le plaisir et rien de plus. Le brun écouta alors la première réponse de l'ancien mutant : laissant échapper un roulement des yeux vers le ciel. Le brun retira alors ses chaussures délicatement tout en prenant soin de toujours garder un regard en coin face à Orin sans pour autant le fixer, après tout, ce dernier semblait fuir sans réellement oser le faire. Néanmoins, le psychologue esquissa un léger sourire face à la dernière remarque sur sa canne : Jek' avait conscience de l'importance de cet acte pour l'ancien mutant. Il était question de son indépendance, et il serait mal venu de parler à un psychologue de souffrance à la suite d'un handicape. Le brun déposa ses affaires en sueur dans le casier.   « Tu vois, à force de motivation on arrive toujours à avoir ce qu'on veut. Presque. » Jek' avait juste à déshabiller Orin dans un coin, qu'il céderait sans concessions aux avances de son ancien amant. Le brun qui d'ailleurs retirait son jogging en sueur pour se retrouver en boxer, chose qui ne dura bien évidemment pas puisqu'il glissa autour de sa taille une serviette – la pudeur n'était pas son rayon, il était plutôt question de frustration. Jek' avait sélectionné sa salle de sports principalement en fonction des douches individuelles, parce qu'il appréciait l'idée de prendre sa douche sans mater le premier mec musclé qui passait. Le psychologue laissa paraître un regard interrogateur légèrement mesquin en s'approchant d'un pas de son ancien amant. « Et tu sais, moi je n'ai pas souvenir que cette canne était vitale quand tu te promenais chez moi. » Les blagues de mauvais goût sur canne, n'étaient pas réellement dans le répertoire de l'ancien rêveur. Jekyll avait, au moins, le mérite de n'avoir jamais jugé quelqu'un à son handicape, et pour le brun, ce n'était sans doute qu'un détail puisque cela ne changeait rien pour lui.

Jekyll arriva finalement juste en face d'Orin, suffisamment près sans pour autant en être anormal, tirant le t-shirt du riche petit bourgeois pour faire disparaître les plis et autres imperfections. Cela changeait des costumes, il fallait bien le reconnaître. Le psychologue soupira alors en le regardant avec un sourire en coin. « Et c'est quoi les circonstances ? » Voix légèrement plus suave, jouant sans aucune honte avec les nerfs de celui qui avait plus l'habitude du bureau que de la salle de sport. « Je ne savais pas que rester dans des vestiaires à parler était une de tes passions, pourtant j'en connais quelques-unes. » Jek aimait se sentir attirant, trop sans doute, au point d'en oublier que cela pouvait engendrer de la souffrance. Le physique avant tout, il l'avait toujours dit.




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MessageSujet: Re: i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll   i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll Icon_minitimeDim 3 Avr 2016 - 0:20

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Evidemment, la remarque d’Orin sur l’apparence de Jekyll ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Le « Plaît-il ?  » faussement incompréhensif ne le trompa pas un seul instant, et il savait déjà qu’il risquait de le payer. Jekyll adorait se savoir attirant, séduisant et séducteur – et pendant longtemps Orin n’avait été que trop heureux de flatter son égo sur ce point-là, d’être présent à chaque fois que Jekyll désirait ou souhaitait se sentir désiré. Il avait été suffisamment naïf pour penser qu’il pourrait suffire à ce dernier, que ce besoin presque pathologique de se sentir en plein contrôle de soi et de l’autre finirait par s’estomper pour laisser place à une vraie confiance, que Jekyll apprendrait à apprécier tout autant, si ce n’était plus, que le plaisir de la conquête. Sauf que le psychologue n’avait pas joué le jeu, et se retrouvait désormais devant lui, à rouler des yeux sans qu’Orin ne comprenne pourquoi. Avait-il dit quelque chose de particulièrement stupide ou ennuyeux ? La réponse avait été donnée de façon aussi simple et sincère que possible, il avait beau chercher, la réaction de Jekyll le paniquait dans son incompréhension. Il était probablement en train de passer trop de temps à analyser un geste anodin, mais il ne pouvait pas s’en empêcher : ayant toujours été sensible aux émotions de son entourage, il avait la mauvaise tendance de prendre à cœur le moins signe de déplaisir chez ceux qui lui étaient chers. Une façon d’être qui ne l’aida en rien lorsque Jekyll lui sortit la phrase suivante : « Tu vois, à force de motivation on arrive toujours à avoir ce qu'on veut. Presque. » Ça, c’était bas. Une ombre passa immédiatement sur le visage du vacciné, qui ne s’était pas attendu à ce qu’on lui rappelle aussi violemment – même si indirectement –  que Jekyll l’avait refusé il n’y avait pas si longtemps de cela. Il avait cru que l’autre éviterait poliment le sujet, ou tout du moins ne ferait pas de tentative d’humour qui lui parut plus que douteuse.

Avant qu’il n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche pour objecter, cependant, il remarqua que Jekyll continuait tranquillement à se dénuder, jusqu’à ne plus avoir sur lui qu’un boxer qui laissait peu de choses à l’imagination. Consciente qu’il n’arrangeait pas les choses en fixant l’entrejambe de l’autre, Orin détourna le visage, croisant les bras sur son torse. Lorsqu’il osa un nouveau coup d’œil Jekyll avait enroulée une serviette autour de sa taille, geste qui réussit à la faire à rassurer et décevoir l’irlandais. Son ancien amant ne lui laissa pas l’occasion de s’interroger davantage sur le sujet qu’il s’avançait légèrement, pas assez pour que cela puisse paraître indécent, mais suffisamment pour être sûr de tirer une réaction de la part d’Orin. « Et tu sais, moi je n'ai pas souvenir que cette canne était vitale quand tu te promenais chez moi. » Une personne qu’autre que le vacciné aurait peut-être cédée à l’envie de rappeler à Jekyll que, chez lui, il n’avait que rarement l’occasion de se promener plus de vingt mètres avant de se retrouver plaqué sur un mur, un lit, un meuble ou un sol quelconque, et n’avait donc pas vraiment eu besoin de sa canne. Il n’était peut-être pas un expert dans ce qui était les relations amoureuses ou charnelles – surtout qu’il avait passé plus de temps à fuir les caresses de son ex-femme que les chercher – mais même lui s’était aperçu que l’homme avait une libido bien supérieure à la norme. C’était à se demander s’il prenait le temps de faire autre chose dans sa vie. Mais le plus surprenant avait été la facilité avec laquelle il avait tenu le rythme, venant même parfois chercher Jekyll en premier. Il ne s’était jamais perçu comme une personne très sexuelle, mais ces dernières années lui avaient fait comprendre combien refouler ses pulsions se distinguait de ne pas en avoir. Et le brun en face de lui était particulièrement doué pour lui faire comprendre pourquoi la luxure était considérée comme l’un des sept péchés capitaux, bien qu’il n’ait pas encore trouvé comment lui résister très longtemps.

A cet instant, ledit brun s’amusait à tirer sur le T-shirt d’Orin sous le prétexte d’en faire disparaître les plis. Ce dernier posa ses mains sur les poignets de l’autre, avec la ferme intention de le repousser gentiment – jusqu’à ce que son cerveau lui rappelle que cette poigne était aussi idéale pour l’attirer davantage contre lui, si bien qu’il se retrouva paralysé entre les deux comme un idiot. « Et c'est quoi les circonstances ? » demanda une voix soudainement beaucoup plus proche de lui. Orin déglutit, forcé à regarder Jekyll droit dans les yeux par sa nouvelle proximité. « Je ne savais pas que rester dans des vestiaires à parler était une de tes passions, pourtant j'en connais quelques-unes. » « Si tu voulais bavarder ailleurs, tu n’avais qu’à m’appeler. » répondit-il d’un ton presque acerbe, avant que son cerveau n’ait pu museler son orgueil blessé. Pour ceux qui n’avaient l’habitude que de voir Orin se plier en quatre pour eux, ces élans presque venimeux pouvaient être choquants. Ils étaient le rappel que l’homme n’était pas doux ou conciliant par nature mais plutôt par choix, en accord avec les principes qui dictaient ses idéaux comme sa conduite. Ces mêmes idéaux qui ne tardaient jamais à reprendre le contrôle de la situation, et lui faire regretter ses écarts – comme ils n’allaient pas tarder à le faire ici. En effet, l’instant d’après avoir lâché ce petit commentaire, une expression d’horreur se peignit sur son visage, tandis qu’il réalisait ce qu’il venait de dire. Il relâcha son emprise sur les poignets de Jekyll, s’attendant à se prendre une remarque cassante en retour, et voir voler en éclats la tentative de conversation normale qu’ils avaient à peine esquissée. « Je suis désolé, c’est sorti tout seul. » murmura-t-il, passant une main dans sa nuque pour la énième fois dans cette conversation. « Je ne comptais pas te faire une scène. » rajouta-t-il, tête baissée.

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MessageSujet: Re: i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll   i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll Icon_minitimeDim 3 Avr 2016 - 1:32

i'm ashamed i ever thought you were mine
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



Bosser. Boire. Baiser. Cela pouvait presque résumer le quotidien du petit batard qu'était Jekyll Stevenson. Cela n'était pas glorieux, mais il fallait bien reconnaître que c'était une manière plutôt intelligente de résumer sa vie. Bosser, c'était la base de l'existence de l'ancien mutant : le désir d'ascension et de toujours atteindre des sommets sans jamais trop briller, mais simplement en dépassant les normes dont il fut trop longtemps la victime – son enfance fade et triste loin du pays de la liberté. Cette adrénaline, ce besoin perpétuel de toujours devenir meilleur lui provenant sans doute de son passé trouble, mais cela faisait de lui une personne complète qui était toujours au top pour toujours convaincre, plaire et grandir. Son boulot n'était pas toute sa vie, mais son besoin d'être actif dans le monde l'était, et ce n'était pas difficile de se rendre utile dans un monde où le degré d'obèse devenait de plus en plus important. Boire, était sans doute la base de tout son réseau d'amis. Il suffisait de prendre l'exemple de Salomé, qui était sans doute une de ses amies les plus proches qui était le fruit d'une nuit avec de l'alcool, et qui offrait donc de nombreuses vannes sur le sommeil facile de la demoiselle qui était capable de tomber comme un piquet. Boire c'était aussi un rapport à la réalité, se sentir humain dans un monde peuplé par des cons. Jeke n'avait pas le syndrome de l'alcool triste ou même du mec qui finissait toujours ivre mort, mais il avait toujours cette facilité à se laisser emporter avec quelques verres en direction de ses tares les plus idiotes : jaloux, possessivité, égoïsme et bien évidemment son taux de testostérone. Cela menait donc bien évidemment au troisième trait de caractère du jeune homme : baiser. Sans doute ce qui définissait le plus le psychologue lorsqu'il n'était pas au travail et qu'il cédait ouvertement à son désamour des relations sentimentales. Pas gentil ? Faux. Jek' ne vendait jamais d'illusions, il était franc et ne cachait jamais son jeu, préférant toujours être honnête et ne jamais promettre une relation tendre et aimante. Il était donc oui, envisageable de venir reprocher au jeune psychologue son terrible mode de vie qui ressemblait presque à une doctrine tellement cela semblait le définir dans sa chair tout entière. Néanmoins, il pouvait se vanter d'être certainement toujours fidèle à sa morale, et de ne jamais, perdre sa dignité selon cette dernière. Orin n'avait rien de méchant, mais il ferait mieux de relativiser ce que fut ce plan cul, et non pas l'évolution que fit son imagination par la suite.


Les mains sur les poignets de Jek'. Cela montrait qu'il avait un peu d'amour propre, ce n'était pas plus, il avait réagit. Ce fut néanmoins la réponse du petit bourgeois qui décocha un rictus en coin de la part de Jek'. Le ton d'Orin changeait, comme une certaine exaspération dans la voix. Cela pouvait presque en devenir drôle, comme quoi, il en fallait peu pour énerver quelqu'un lorsque cette personne était incapable de prendre sur elle. Jekyll fut formaté pour encaisser, toujours mimer ce même sourire et cela en devenait sincère, puisqu'il ne connaissait rien de plus dans sa vie. Jek' était devenu comme ça selon sa vie, après tout, il avait enflammé des rêves pour le plaisir d'une entreprise : sa morale n'avait rien de conventionnelle. Le brun plissa légèrement les sourcils, tellement cette accusation était mal venue. Il avait de la confiance, et Jek' était de ces gens qui avaient besoin de se sentir avec des gens qui avaient une confiance en eux, et même si Orin n'était pas un exemple : il avait confiance en lui, même s'il s'enfonçait dans son idée d'être timide. Il lâcha néanmoins le brun, tandis que le visage du petit bourgeois commençait à se fondre, et cela en devenait presque triste. Puis vint quelques arguments, dans le vent, des excuses minables en fait. Le brun plissa les yeux avec un regard interrogateur. Le brun retira brutalement la serviette la tournant sur elle même pour la passer brutalement derrière la nuque de l'ancien mutant et l'attirer promptement contre lui, portant son visage à son oreille. Les gestes étaient brusques, mais le gamin n'avait aucune colère dans ses attitudes.   « si tu. C'est facile de dire ça maintenant . N'est-il pas simple de venir des reproches après coup mon cher orin ? » Le brun se moquait foutrement qu'il fût fixé et à moitié nu dans une position fortement suspecte il fallait bien le reconnaître. Laissant alors vibrer un ton tendre et narquois à la voix, perdu dans des soufflements. « Si tu. Si tu m'avais écouté, on en serait pas là. Si tu me détestais tu ne me parlerais pas. Si tu étais en manque, tu serais venue me trouver. Si tu voulais me voir, par sympathie, pour un café, tu pouvais le faire. » Faisant un peu plus pression sur la serviette pour coller davantage son ex-amant contre lui. « Si je. Si je t'avais méprisé, j'aurais continué à baiser avec toi. Si je te détestais, je t'aurais snobé. Si j'étais en manque, je serais venue te trouver. Si je voulais te baiser, là de suite, je t'aurais embrassé et t'aurais trainé sous la douche avec moi, puis comme je suis insatiable après je t'aurais emmené chez moi. Si je veux jouer, Orin, je le fais. » Jekyll ne faisait preuve d'aucune violence dans ses gestes, ce n'avait été qu'une démonstration de force. Le gamin laissa échapper un léger rire. « Je ne suis pas désolé, parce que si j'ai agi comme il était bon de le faire pour toi. Rentre chez toi maintenant. » Le brun déposa une légère bise sur la joue du bourgeois. Cela n'avait rien d'intime, rien de méchant ni même de gentil, cela pouvait se comparer à une bise amicale avec un peu plus de tension sexuel. Le brun vint brutalement retirer la serviette d'Orin pour s'en retourner sans un au revoir, le laissant en plan, tandis qu'il avait vraiment besoin d'une douche.




acidbrain
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MessageSujet: Re: i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll   i'm ashamed i ever thought you were mine ft. jekyll Icon_minitimeDim 3 Avr 2016 - 21:59

fire burns my back
I'm ashamed I ever thought you were mine
orin ✧ jekyll
De toutes les réactions imaginables, Orin n’avait pas prévue celle de Jekyll à son dernier commentaire. Il s’était surtout attendu à ce que l’homme s’écarte de lui, vexé ou ennuyé qu’on lui rappelle que c’était lui qui avait mis fin à leur non-relation. Qu’il s’en aille, s’étant plus ou moins pris un râteau de la part de celui qu’il prenait très clairement pour une cible facile – et il n’avait pas entièrement tort, seulement Orin gardait tout de même un semblant de dignité auquel il tenait encore. Dans tous les cas, il s’était préparé à un barrage d’injures plus ou moins blessantes, pas à ce que Jekyll l’attire contre lui au moyen d’une serviette. Déséquilibré, il se rattrapa à la première chose qu’il trouva ; en cette instance, la taille de l’homme, tandis que ce dernier s’approchait de son oreille pour y souffler sa réponse. « ‘Si tu’. C'est facile de dire ça, maintenant. N'est-il pas simple de venir des reproches après coup, mon cher Orin ? » La réplique de Jekyll eut au moins le mérite d’effacer la sensation de culpabilité de l’esprit de l’interpellé. Il n’était même pas sûr de comprendre ce que le psychologue insinuait : que son reproche avait moins de mérite parce qu’il ne l’avait pas exprimé au moment de cette conversation fatidique ? Il n’en avait pas la moindre idée ; toutefois, la tendresse qui perçait sous la moquerie dans la voix de Jekyll le fit frissonner, empirée par leur proximité soudaine. « 'Si tu'. Si tu m'avais écouté, on n’en serait pas là. Si tu me détestais tu ne me parlerais pas. » Ce n’était pas ce qu’il avait dit ; cette fois-ci, les joues d’Orin s’empourprèrent de frustration et non d’embarras. Il n’avait jamais prétendu détester Jekyll, ne s’en imaginait d’ailleurs pas capable.

Avant qu’il n’ait pu ouvrir la bouche pour protester, l’autre continuait : « Si tu étais en manque, tu serais venue me trouver. Si tu voulais me voir, par sympathie, pour un café, tu pouvais le faire. » Comme s’il pouvait revenir comme une fleur demander un café à un homme qui lui avait très clairement demandé de couper les ponts. Le brun pouvait peut-être jouer le rôle de l’inébranlable narquois, le sourire toujours aux lèvres et le cœur en sécurité, ce n’était pas dans les cordes de l’irlandais. Il s’était entiché et il s’était fait mal, et tant pis s’il pouvait paraître immature ou ; ses émotions étaient sincères, et personne n’avait le droit de juger son prochain sur ce qu’il pouvait ressentir. Les émotions n’étaient ni bonnes ni mauvaises, elles étaient tout simplement ; c’était les actes auxquels elles menaient qui pouvaient être critiqués. « ‘Si je’. Si je t'avais méprisé, j'aurais continué à baiser avec toi. Si je te détestais, je t'aurais snobé. Si j'étais en manque, je serais venue te trouver. Si je voulais te baiser, là de suite, je t'aurais embrassé et t'aurais trainé sous la douche avec moi, puis comme je suis insatiable après je t'aurais emmené chez moi. Si je veux jouer, Orin, je le fais. » Furieux, il était furieux. Furieux contre Jekyll de le traiter comme ça, son corps pressé contre le sien sans pourtant avoir l’intention d’aller plus loin ; furieux qu’il se pense si incroyablement attirant qu’il puisse trainer Orin dans une cabine et faire de lui ce qu’il voulait, au point qu’il le suive sagement jusque chez lui, pour recommencer encore et encore. Mais au final il était plus furieux contre lui-même qu’autre chose, déjà d’avoir sortie cette fichue phrase, mais aussi de se retrouver incapable de repousser Jekyll, de lui exprimer clairement qu’il n’en avait rien à faire de son petit discours supérieur. Furieux qu’une partie de son esprit jubile de savoir que l’homme le trouvait encore quelque peu attirant, au point d’avoir pensé à le refaire tomber entre ses draps. Furieux aussi que l’idée de regoûter aux lèvres qui se mouvaient encore si près des siennes soit suffisante pour accélérer le rythme de son cœur déjà bien trop affolé.

Ce fut pire encore lorsqu’un rire moqueur s’échappa des dites lèvres, et Orin serra les poings pour ne pas simplement plaquer l’homme devant lui contre le casier et lui clouer le bec au moins temporairement. « Je ne suis pas désolé, parce que si j'ai agi comme il était bon de le faire pour toi. Rentre chez toi maintenant. » lâcha finalement Jekyll, avant de déposer un rapide baiser sur ses joues. Au contact de la barbe de trois jours du psychologue, Orin tressaillit, électrifié. Il ferma les yeux, prêt à réciter un ‘pater noster’ si quelqu’un pouvait le tirer d’affaire en cet instant, tant il ne trouvait rien et tout à répondre à la fois. Heureusement pour lui, l’instant d’après il sentit un courant d’air frais l’envelopper tandis que le poids de la serviette disparaissait de ses épaules et que Jekyll s’écartait. Orin rouvrit les yeux, clignant dans la lumière du vestiaire, juste à temps pour voir l’homme disparaître vers les douches sans un regard en arrière. Avec un soupir, il s’adossa contre les casiers et passa une main sur son visage, comme s’il pourrait ainsi essuyer les dernières dix minutes qu’il venait de vivre. Quelques secondes plus tard un message l’informait que son Uber, l’ayant attendu tout ce temps, avait décidé de partir sans lui. Retenant un juron, l’irlandais attrapa son sac et se précipita hors du vestiaire, désespérément prêt à rentrer chez lui et oublier sa journée à l’aide d’une tisane et d’un mauvais roman.

RP TERMINE

©️ Starseed


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