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| Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town | |
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| Sujet: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 21:01 | |
| Caleb Isaac Munroe Living like we're renegades NOM : Munroe PRÉNOMS : Caleb, le prénom de son arrière-grand-père, cher aux yeux de sa mère. Isaac est le prénom de son grand-père. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : il est né le quatrième jour de mars de l'année 1980 dans la ville de Glasgow en Ecosse. ÂGE : il a donc entamé sa trente-cinquième année. ORIGINES : c'est un écossais pure souche, il paraît qu'il aurait un peu de sang irlandais mais il en a jamais eu la preuve. NATIONALITÉ : Ecossaise. STATUT CIVIL : Célibataire malgré lui. MÉTIER : Directeur financier au sein d'une grosse boîte de communication. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle. TRAITS DE CARACTÈRE : Indulgent ◊ Jovial ◊ Loyal ◊ Optimiste ◊ Patient ◊ Protecteur ◊ Rancunier ◊ Tête brûlée ◊ Têtu ◊ Vif AVATAR : Henry Cavill. GROUPE : Hope In Humanity. CRÉDITS : Henry Cavill Edits. | (001), Depuis sa plus tendre enfance, bien avant la découverte de son don, Caleb possède une véritable fascination pour le feu. Il peut resté captivé de longues minutes devant des flammes de toutes sortes, fort heureusement sans être jamais tombé dans la pyromanie. Depuis sa vaccination, une simple flamme de briquet réveille en lui une nostalgie douloureuse qu'il semble apprécier malgré lui. (002), Il est issu d'une vieille et grande famille écossaise. Quatrième et dernier né de sa fratrie, il a toujours été couvé par les siens. Une situation qu'il avoue et assume bien difficilement mais qui ne lui déplaisait pas tant que cela finalement. Il recherche d'ailleurs un modèle familial proche de ce qu'on lui a offert, une famille unie et tolérante. (003), Il est le troisième « mutant » de sa famille après sa grand-mère, elle aussi pyrokinésiste, et sa sœur aînée, capable quant à elle de maîtriser la glace. La découverte de son don l'a d'ailleurs beaucoup rapproché de son unique sœur dont il est particulièrement proche. (004), Bien qu'il ait quitté son Ecosse natale depuis plus de dix ans, Caleb a conservé un accent écossais très prononcé. (005), Depuis sa vaccination sauvage, Caleb a tendance à se couper du monde. Il ne supporte plus la lumière qui provoque chez lui de violentes migraines mais il craint surtout de créer une catastrophe sans le vouloir. (006), S'il n'appréciait pas vraiment cela dans le passé, Caleb possède à présent une arme à feu dont il se sépare rarement. De là à dire qu'il sait s'en servir, il n'a jamais vraiment eu l'occasion de l'essayer en situation réelle. (007), Depuis l'apparition de son don, alors qu'il était encore un jeune adolescent, Caleb n'apprécie que très moyennement l'eau. Au début il la considérait même comme un véritable poison et refusait catégoriquement de prendre la moindre douche. A présent il a bien compris qu'une bonne hygiène était primordiale dans cette société mais ne comptez pas sur lui pour prendre d'assaut la salle-de-bain durant des heures. (008), l ne supporte plus la vue d'un enfant ou d'une famille unie. Ces visions d'horreur sont autant de lames dans son cœur agonisant. La simple présence d'un enfant à ses côtés le ferme complètement. (009), Contre toute attente il n'a jamais déménagé depuis un an. Masochisme avéré ou simple déni, il ne voit en tout cas pas l'intérêt de quitter son appartement pourtant imprégné de souvenirs douloureux. (010), Malgré toutes ses grandes qualités de cœur, on ne peut pas dire que Caleb soit quelqu'un de très réfléchi. Ces derniers mois particulièrement, il a une fâcheuse tendance à dire tout haut des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à dire et de façon bien peu diplomate. Sans pour autant se montrer irascible ou cruel, il est devenu un homme bien plus dur que dans le passé. |
Votre ancien don et votre vaccination en quelques mots Le feu. Un élément puissant et difficilement maîtrisable, le feu. Un élément aussi fascinant que terrifiant. La peur, c'était précisément ce qu'il avait ressenti lorsqu'il mit involontairement le feu à la cuisine familiale alors qu'il n'avait que douze ans. Les premiers temps peur et fascination avaient longtemps cohabité. Il ne pouvait s'empêcher d'admirer ces nouvelles facultés mais il avait conscience de représenter une menace pour lui mais surtout pour le reste du monde. A cette époque, l'idée d'un vaccin, loin d'être totalement séduisante, aurait pu cependant l'intéresser. Mais plutôt que la fuite, Caleb avait choisi depuis longtemps l'acceptation. Son don il l'avait accepté et avait fini par le maîtriser. Un travail éreintant et de longue haleine lui avait finalement permis d'arriver à une maîtrise quasi-parfaite de son don. Avec ces dons puissants et potentiellement dangereux, la perfection n'existait pas s'évertuait-il à dire. Le jour où l'on se croyait invincible était précisément le jour où l'on deviendrait une menace pensait-il. Mais il était justement parvenu à une maîtrise suffisant pour ne plus être une menace. D'un simple regard, il pouvait produire une flamme dont il parvenait à maîtriser la puissance. Le feu n'avait alors aucun secret pour lui. Ce don, cette particularité qui faisait de lui cet être unique était voilà quelques mois encore la seule chose qu'il lui restait.
Et puis il y eut la vaccination. Sauvage. Inattendue. Brutale. Un traumatisme dans l'existence de Caleb d'autant plus qu'il n'a jamais réussi à mettre la main sur celui qui lui avait infligé ce supplice. Depuis quatre mois, il est victime de violents maux de tête, une douleur lancinante qui peut conduire jusqu'à l'évanouissement. Il ne compte plus le nombre de fois où il a perdu connaissance sans aucune raison apparente. Il ne compte plus le nombre de fois où il s'est rendu aux toilettes, plié en deux sous le poids de la douleur, pour apaiser ses violentes nausées. Depuis quatre mois sa vie est un enfer qui ne semble pas vouloir prendre fin. Pire que les migraines, les nausées et les pertes de connaissance, un nouveau symptôme semble faire son apparition. Bien plus inquiétant celui-ci. Le corps de Caleb résiste à ce traumatisme violent qu'on lui a infligé et son don ne semble pas décidé à s'envoler. Il réapparaît parfois, sans prévenir. Ce n'est pour l'instant pas grand chose mais Caleb connaît la puissance dont il était autrefois capable et il craint le jour où ses facultés reviendront plus violentes qu'autrefois. Ce jour où il n'aura finalement aucune maîtrise de la situation. Ce jour où les Hunters auront fait de lui une menace bien pire que celle qu'il représentait autrefois. Que pensez vous des hunters et du gunpowder squad ? Pendant longtemps, Caleb a été parfaitement aveugle et sourd aux agissements des hunters. Son avis a depuis bien changé. S'il ne met pas tous les chasseurs dans le même panier, il ne peut s'empêcher de les juger avec sévérité. Qui sont-ils pour décider du droit de vie ou de mort sur un individu sous prétexte que celui-ci est « différent » ? Qui sont-ils pour décider de faire de la vie d'un honnête citoyen un véritable cauchemar ? Des individus paumés et apeurés lui soufflerait sa conscience. Mais la peur n'excuse pas tout. A bien y réfléchir son brusque changement d'avis pourrait s'apparenter à de l'égoïsme. Tant qu'il n'était pas atteint il ne se mêlait pas ou peu de toutes ces histoires et il a à présent un avis bien tranché. On lui a violemment et injustement arraché tout ce qui faisait qu'il était lui. Alors oui, il est égoïste mais son opinion est-elle pour cela moins légitime que les autres ? Les Hunters sont dangereux, ils le sont autant si ce n'est plus que les transmutants qu'ils s'obstinent à chasser. Certains n'en ont même pas conscience. Ils pensent naïvement embrasser une quelconque mission divine, ils pensent simplement sauver le monde alors qu'ils ne font que le rendre plus sombre et dangereux encore.
Et puis il y a les autres. Le Gunpowder Squad. Si Caleb peut encore trouver quelques excuses aux chasseurs isolés il ne parvient à en trouver aucune à ces tueurs sanguinaires, totalement conscients du mal qu'ils engendrent. Il les méprise , c'est aussi simple que cela. Il ne peut ressentir aucune haine à leur égard, Caleb est de ceux qui estiment qu'on ne peut haïr que ceux qu'on a aimé tout autant et ces salopards ne méritent aucun semblant d'affection. Mais il ne peut s'empêcher de les craindre également. Ils possèdent tant de pouvoir dans cette ville, ils peuvent intervenir en toute impunité, cela les rend plus dangereux encore. Et Caleb ne peut s'empêcher d'avoir peur pour ce monde si des monstres pareils finissent par le diriger. L'ancien mutant n'a jamais apprécié la violence mais au contact de ces chasseurs il révise quelque peu sa position. Malgré son caractère jovial et optimiste, il le sait s'il devait un beau jour faire face à l'homme qui l'a rendu tel qu'il est aujourd'hui, il n'hésiterait à pas à le faire souffrir au centuple. Avec ou sans pouvoir. Mais cette envie est aussi primitive qu'illusoire, il en a bien conscience. Jamais il ne pourra faire face à cet individu dont il ne sait finalement rien. Que pensez vous d'uprising et d'insurgency ? De même que pour les hunters, Caleb n'a jamais vraiment prêté attention aux groupes rebelles qui commençaient à naître en ville. Voilà de cela deux mois il a pourtant décidé de rejoindre le groupe Insurgency. Rongé par des démons dont il n'avait jusqu'alors aucune conscience, il est bien décidé à faire entendre sa voix. Il est encore un jeune membre destiné à faire ses preuves mais il est bien décidé à prouver sa valeur au sein de l'organisation. Plein de bonne volonté, il ignore encore tout de ce qu'on pourrait un jour lui demander. Il sait que les rebelles n'ont rien d'enfants de chœur, il les a rejoint en toute connaissance de cause. Il sait qu'il vaut mieux que les chasseurs qu'ils doivent combattre, il est persuadé que leur combat est juste et n'hésitera donc pas à y participer activement. Au sein d'Insurgency il espère également donner un nouveau sens à sa vie, balayer le tas de cendres qu'est devenu son existence. Mais la toute petite voix au fond de sa tête parvient parfois à se faire entendre. Il ne perçoit alors rien d'autre qu'un faible « Vengeance... » avant de la faire taire immédiatement. La justice voilà tout ce qu'il recherche et accessoirement sauver le monde du chaos engendré par le Gunpowder Squad.
Concernant Uprising, Caleb trouve leurs intentions louables mais il regrette de ne pas les voir plus engagés. Le destin de ce monde ne peut pas se jouer sur de belles paroles. Les Hunters sont armés pour la guerre, ils sont prêts à tout pour mettre un terme à l'existence des mutants. La guerre, voilà ce qui profile. Et on ne peut décemment pas partir en guerre seulement armé de bonnes intentions. QueenSigyn - Marion - vingt-trois ans ft. Henry Cavill - scénario de sexy Scarlett fréquence de connexion : très régulière, je devrais traîner dans le coin quasiment tous les jours Pour le RP tout dépend de mon emploi du temps pays : France. avis sur le forum : Superbe et original En plus on ne m'en a dit que du bien donc j'ai hâte d'en voir plus avez vous des suggestions : Aucune. comment l'avez vous connu : C'est la reine des tentatrices qui m'a ramené là avec son scenario de malade mental dernier mot : Je vous aime déjà
Dernière édition par Caleb Munroe le Mer 13 Jan 2016 - 22:27, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 21:02 | |
| Stories are where memories go when they´re forgotten. Glasgow - Juillet 1992 « Dana, il faut que tu me promettes que tu ne diras rien à personne, surtout pas à Maman. » Le regard paniqué de son jeune frère en disait plus long que n'importe quel discours. Dana Munroe avait grandi entourée de trois frères et avait fini par voir venir les bêtises à des lieues à la ronde. D'autant que le petit dernier n'avait jamais été très doué pour le mensonge. Du haut de ses dix-sept ans l'adolescente était comme une seconde mère pour lui, c'était elle qu'il venait voir quand il devait cacher une mauvaise note ou quand il devait résoudre un épineux problème de maths. Mais cette fois-ci les ennuis de Caleb semblaient être bien plus importants qu'une simple colle à annoncer aux parents. « Toi, tu as fait une bêtise. » lança simplement sa sœur en levant un sourcil inquisiteur. « Je n'ai rien fait ! Je te le jure ! C'est pas moi !! Enfin, si. Mais c'est pas d'ma faute ! Faut me croire ! » « Hé ! Relax, respire un peu. » Elle ne pouvait s'empêcher de sourire, Caleb était un enfant tellement adorable, le voir tétanisé à l'idée d'avoir fait quelque chose de travers était aussi rare qu'amusant. Le connaissant ça ne pouvait pas être bien grave, une vitre cassée après un malencontreux tir, rien de plus. « Caleb...pourquoi ça sent le brûlé ?... » Le teint devenu blême du garçon parlait pour lui. Alarmée, sa sœur se précipita jusqu'à la cuisine pour découvrir l'ampleur des dégâts. Le four était totalement carbonisé et l'incendie commençait à présent à attaquer le plan de travail qui se trouvait juste à côté. D'un geste qu'elle voulut assuré (et qui ne l'était pas du tout), Dana se chargea d'éteindre le charnier qui commençait à naître. La mine sévère, elle se tourna vers son cadet. « Tu as une bonne explication, j'espère. » « J'ai bien une explication mais de là à savoir si elle est bonne... » « Ne joue pas avec les mots Caleb ! Tu aurais pu mettre le feu à la maison ! Maman va te tuer ! A ton âge tu devrais être capable de savoir qu'on ne joue pas avec un briquet ! » « Mais je ne jouais pas ! » se défendit le garçon avec véhémence. Il commençait à se dandiner sur ses pieds, en vérité il n'avait aucune explication plausible. « Dana, faut vraiment que tu me crois. T'es la seule qui peut comprendre sans me prendre pour un fou. Je faisais sagement mes devoirs dans la cuisine, je demandais rien à personne. » expliquait-il en pointant du doigt l'amas de feuille qui se trouvait sur la table de la cuisine. « Je me prenais la tête sur les maths, comme d'habitude. J'ai du traiter Mrs. Cavendish de vieille pie azimutée et le feu s'est allumé tout seul. C'était comme si...je sais pas...comme si le four avait décidé de fonctionner sans l'aide de personne. Comme si Dieu m'avait entendu et qu'il avait voulu me lancer un avertissement... » Dana devint soudain très pensive avant qu'un sourire ne vienne illuminer son doux visage. « Dieu n'y est pour rien, patate ! Et le four non plus. Comme la cheminée ne s'est pas embrasée toute seule l'autre soir. » Énigmatique, elle se dirigea simplement vers la flaque d'eau qui s'était formée en lieu et place des flammes. Elle l'effleura à peine et celle-ci se changea en un véritable patinoire. « Bienvenue dans mon monde petit frère. »
Caleb resta figé sur place. Ses pensées en ébullition s'arrêtèrent bientôt sur le souvenir de Nana, sa grand-mère qui les avait quittés l'an passé et dont il était très proche. Enfant il l'observait avec les yeux brillants d'admiration surtout lorsqu'elle lui préparait son fameux chocolat chaud sans se servir de la moindre allumette. Pour son petit-fils, Hannah « Nana » McAddams avait toujours été une sorte de magicienne quand elle allumait la cheminée ou quand elle « s'en grillait une » comme elle disait si bien. Après la moindre cigarette allumée du bout des doigts, elle adressait systématiquement un clin d’œil au petit garçon qui la fixait alors bouche-bée. Il avait beau connaître le truc jusqu'au dernier jour il n'avait cessé d'en être ébahi. Lorsque les dons de sa sœur s'étaient finalement manifestés alors qu'elle n'était âgée que de neuf ans, Caleb avait ressenti une pointe de jalousie. Il était resté le préféré de Nana qui estimait « qu'une gamine qui éteint un incendie en faisant tomber la neige n'était qu'une rabat-joie. » (c'était évidemment totalement faux, Caleb le savait, elle adorait Dana et sans l'aide de leur grand-mère sa sœur n'aurait certainement pas obtenu une maîtrise aussi rapide de son don). Sa sœur était finalement la seule des quatre enfants Munroe à avoir hérité des pouvoirs de leur grand-mère maternelle et cela avait longtemps frustré Caleb qui était cependant plein d'espoir à l'idée d'en faire autant. Mais son dixième anniversaire arriva et toujours pas la moindre petite aptitude à l'horizon. Et à onze ans il dut affronter la perte tragique de sa grand-mère et accepter en même temps l'idée qu'il serait finalement aussi dramatiquement « normal » que ses parents ou que ses deux frères. Il en avait pris son parti et avait totalement abandonné cette lubie. Lubie qui venait de réapparaître de façon tellement inattendue qu'il en était presque effrayé. Finalement l'idée de pouvoir mettre le feu à n'importe quoi n'importe quand n'avait rien de très rassurant, surtout que sa grand-mère n'était plus de ce monde pour lui venir en aide. Comme si elle avait lu dans les pensées de son petit frère, Dana s'approcha de lui, un large sourire toujours accroché aux lèvres. « T'inquiète pas, je vais t'aider ! On va former une sacrée équipe de choc toi et moi ! » A cette idée, une pointe d'excitation s'éveilla dans le cœur de Caleb qui ne put s'empêcher finalement de répondre au sourire de sa sœur. Du haut de ses douze ans, son existence prenait finalement tout son sens.
Chicago – Novembre 1998 « Il n'y a pas grand chose à dire, tu sais. Je suis un mec tout ce qu'il y a de plus...normal. Presque ennuyeux à mourir. » Machinalement il passa une main dans ses cheveux avant d'adresser à la jeune femme qui lui faisait face un large sourire. Sourire qu'elle lui rendit, amusée. « Je demande à voir. C'est vrai que tu ne fais pas beaucoup de bruit l'écossais depuis ton arrivée. Mais ça cache forcément quelque chose, non ? » Cette fois-ci son sourire se fit plus gêné. A dix-huit ans seulement il était tout à fait conscient de son charme mais se trouvait souvent gauche et maladroit quand il fallait en user. D'autant plus dans cette nouvelle ville, ce nouveau pays où il faisait tout son possible pour entrer dans le moule sans faire de vagues. Il était simplement Caleb, ce petit étudiant en économie parfaitement insignifiant qui partageait sa minuscule chambre avec un jeune canadien qui ne devait absolument rien savoir de ses « particularités ». Comme le reste du monde. En six ans le jeune écossais était parvenu à maîtriser suffisamment son don pour que celui-ci ne cause de tort à personne. Sûr de lui et des ses aptitudes dès qu'il eut atteint la majorité, il fit donc le choix de quitter son Ecosse natal pour débuter un cursus universitaire aux États-Unis qu'il considérait depuis longtemps comme un véritable El Dorado. Mais en trois mois seulement Caleb avait rapidement déchanté. L'opinion sur les mutants différait grandement de ce à quoi il était habitué et loin des siens il avait la sensation d'être plus vulnérable que jamais. Dans cette grande ville qu'était Chicago, il se sentait parfaitement isolé et pourtant il ne parvenait pas à se trouver seul un seul instant. Et il cachait son secret du mieux qu'il pouvait. Il faisait son possible pour mener une vie parfaitement normale malgré le danger auquel il s'exposait constamment. L'idée de rentrer à Glasgow lui traversait parfois l'esprit mais il ne pouvait plus reculer maintenant qu'il avait choisi sa voie. Il devait apprendre à se débrouiller seul, il ne pourrait pas éternellement compter sur ses parents ou sur sa sœur pour s'en sortir. « Alors, quel terrible secret cachez-vous, Mr. Munroe ? » Bordel, il devait faire son possible pour abréger ce rendez-vous qui ne lui inspirait pas du tout confiance. Cela avait été une nouvelle étape dans sa volonté de commencer une vie « normale ». Mais finalement il commençait à se dire que c'était une très mauvaise idée. La demoiselle ne ressemblait en rien à la femme de sa vie celle qui pourrait un jour partager son secret, celle avec qui il pourrait être lui-même. Car en seulement quelques mois dans cette nouvelle vie, Caleb Munroe avait bien conscience d'une chose, ici jamais il ne pourrait être tout à fait lui-même. Il était condamné à mentir et à tricher, chose qu'on ne lui avait jamais vraiment appris à faire. On l'avait éduqué pour être un homme droit et honnête, fier de ce qu'il était et de ce dont il était capable. Mais loin des terres écossaises, il devait de toute évidence laisser ce pan de sa personnalité derrière lui. Du moins en partie.
Radcliff – Mai 2012 « Toi, tu me caches quelque chose. » La remarque venait d'être lancée sur un ton tellement détaché qu'elle fit perdre tout ses moyens au bel écossais qui manqua de renverser la vaisselle qu'il avait entre les mains. « Qu...quoi ? Je ne vois absolument pas ce qui te laisse penser ça. » « Je ne t'ai pas vu depuis bientôt un an mais tu restes mon frère. Je sais quand tu me caches quelque chose. Alors ? Comment elle s'appelle ? » Et la question abrupte le laissa aussi amusé que perplexe. Le connaissait-elle donc mieux qu'il ne se connaissait lui-même ? Ou sa mine d'amoureux béat qui s'ignore se voyait à des kilomètres à la ronde. « Il n'y a personne, je t'assure. » C'était ce dont il essayait de se persuader en tout cas mais le souvenir de cette jolie rouquine ne cessait de le hanter. Presque à l'effrayer parfois. Pendant un temps certain il ne la vit qu'avec les yeux d'un simple ami, elle était belle, drôle, irrésistible. Et de toutes les personnes qu'il avait eu l'occasion de rencontrer dans ce pays, elle était l'une des rares à laquelle il pouvait se confier. Et soudain l'amie devint bien plus. Il ne savait même plus comment cela avait fini par se produire. Mais cela s'était produit. Depuis douze ans qu'il vivait ici il avait connu bien des déboires, il avait fallu se cacher et mentir sans cesse, ne jamais s'attacher au risque de devoir fuir du jour au lendemain. Ne jamais prendre le risque de se montrer tel qu'il était réellement. Non, l'homme jovial et optimiste que tous connaissaient n'avait rien d'un personnage. Mais face aux autres une partie importante de lui-même se terrait et il lui arrivait souvent de le regretter. Espérant éloigner sa sœur de ce nouveau sujet de conversation, le jeune trentenaire s'affairait à préparer le thé qu'elle lui avait réclamé. « Caleb, tu ne peux pas te servir d'allumettes, comme tout le monde ? » le taquina gentiment Dana lorsqu'elle vit le feu s'allumer sans que personne ne s'en soit approché. « Jalouse. » se contenta de lui rétorquer son cadet avec un large sourire de satisfaction. Voilà ce qu'il attendait, être lui-même sans aucun compromis, sans aucun artifice. Il maîtrisait à présent son don à la quasi-perfection et pourtant il devait attendre d'être entre ces quatre murs pour pouvoir en user. C'était regrettable. Alors forcément, une fois seul, il en usait et en abusait. Retrouver les siens était une véritable bouffée d'air frais pour le jeune homme qui n'avait plus besoin de tricher. Il repensa alors à sa jolie voisine. Étrangement avec elle aussi il ne se sentait pas obligé de tricher. Cela paraissait parfois tellement simple que c'en était presque déconcertant. Et il commençait alors à se demander si finalement il n'avait pas trouvé celle avec laquelle il pourrait enfin être lui-même. « Scarlett. » finit-il enfin par lâcher sans rien ajouter d'autre. Il n'y avait finalement rien d'autre à ajouter malgré ce que pouvait laisser entendre le large sourire de sa sœur.
Glasgow – Mars 2014 D'abord il y eut le choc. Terrible. Brutal. Jamais il ne pourrait la serrer dans ses bras. Jamais il ne ressentirait la fierté de l'accompagner pour son premier jour d'école ou de retirer les petites roues de son vélo. Jamais il ne la verrait faire ses premiers pas ou l'appeler « Papa » pour la première fois. Simplement parce qu'elle ne verrait jamais le jour. Ensuite après le déni vint la colère destructrice qui laissa finalement sa place à la tristesse salvatrice. Et puis ce fut au tour de la résignation. Il fallait avancer, se reconstruire. Tout cela avait finalement été très vite. Pour lui tout du moins. Car alors qu'il venait tout juste d'accepter la perte de sa petite fille, Scarlett, elle venait à peine d'entrer dans cette douloureuse phase qu'était celle de la colère. Il faisait son possible pour l'épauler, il faisait preuve de tendresse et de patience face aux scènes de sa compagne. Dévastés, il l'était tout les deux mais pour le bien de leur couple il se devait de rester le pilier qui empêcherait le tout de s'effondrer. Il se devait de soutenir et de sauver ce qui pouvait encore l'être. Optimiste, comme toujours, il s'était persuadé qu'ils ne ressortiraient de cette épreuve que plus forts et plus soudés.
Et puis ce fut à nouveau le choc. Plus terrible et douloureux que le précédent. Une lame meurtrière qui vint faire saigner son cœur qu'il avait cru à tort cicatrisé. Et puis le choc laissa de nouveau la place au déni, à cette certitude que rien de tout cela n'était vrai et que tout finirait par s'arranger. Et comme si de rien n'était Caleb Munroe faisait donc son retour en Ecosse. Il ne savait même pas pourquoi il avait fait le déplacement. Évidemment c'était le mariage de son frère aîné. Évidemment il n'avait pas revu Glasgow depuis dix-huit mois et certains membres de sa famille depuis plus longtemps encore. Mais franchement pourquoi s'infliger une telle torture ? Pendant de longues semaines il avait gardé ça pour lui, il n'avait pas voulu inquiéter. Et puis, c'était facile de mentir par combiné interposé. C'était tellement plus simple de fermer les yeux plutôt que de devoir affronter l'odieuse vérité. Mais depuis une semaine qu'il était rentré, mentir avait été plus difficile. Il s'était rendu lamentablement compte que l'excuse du séminaire en Floride n'avait finalement rien d'une bonne idée. Dès son débarquement de l'avion on l'avait assené de cette fameuse question à laquelle on répond toujours par l'affirmative pour ne pas avoir à s'épancher. « Ça va ? » Comme tout le monde, il avait répondu machinalement. Tout le monde savait qu'il n'allait pas bien et personne ne cherchait donc à creuser davantage pour éviter les conversations trop gênantes. Vint alors la seconde question, tout aussi banale mais tellement destructrice cette fois-ci. « Et Scarlett ? Comment elle s'en sort ? Dommage qu'elle n'ait pas pu annuler son séminaire, ça lui aurait sans doute fait du bien d'être avec nous, de changer d'air. En tout cas on aurait été drôlement content de vous avoir tous les deux. » Et voilà comment son beau mensonge avait fini par voler en éclats. Voilà comment, sous le fameux regard inquisiteur de sa sœur auquel on ne pouvait échapper, il s'était retrouvé contraint de révéler toute la vérité. Il n'y avait jamais eu de séminaire en Floride. Et il n'y aurait jamais plus de Scarlett. Elle était partie. Du jour au lendemain, sans prévenir, elle l'avait laissé avec l'impuissance et l'incompréhension comme seules compagnes. Elle était partie et comme si cela avait pu la faire revenir il avait fait l'erreur de ne rien en dire aux siens. L'annonce de la perte tragique de leur bébé avait déjà été suffisamment difficile à accepter, le départ de la femme de sa vie n'avait fait qu'ouvrir davantage la plaie béante qui lui servait désormais de cœur. Mais en ces jours de liesse, il fallait faire comme si tout allait pour le mieux. Il fallait éviter les vieilles tantes et les cousins éloignés qui cherchaient sans cesse à prendre de vos nouvelles, il fallait se forcer à sourire sur tous les clichés, il fallait supporter sans broncher les sourires compatissants de ceux qui ne comprenaient rien de ce que vous traversiez. Faire semblant, tricher, encore et toujours. Il n'y avait pas si longtemps encore, Glasgow était pourtant le seul endroit au monde où tricher n'était pas nécessaire.
« Allez, Caleb, juste un verre. Tu ne vas pas laisser ton vieux frangin trinquer tout seul ! » « Non, je t'assure, sans façons, je me rattraperai à table. » « P'tain, ça y est ! Les ricains l'ont rendu rabat-joie ! » Leur mère donna un petit coup de coude à son fils aîné qui comme à son habitude se sentait toujours obligé de mettre les pieds dans le plat quand il ne fallait pas. Ce n'était jamais méchant, les enfants Munroe s'adoraient et malgré leurs nombreuses différences il n'y avait jamais eu ni jalousie ni animosité entre eux. Simplement une grande maladresse quand certains avaient un verre de trop dans le nez. « Ce n'est pas être rabat-joie que de savoir quand s'arrêter ! Ça ne te ferait pas de mal de temps en temps Fergus ! Après deux divorces, j'sais pas, ça t'es jamais venu à l'esprit que le mariage c'était pas pour toi ? On lance les paris, ton troisième divorce est consommé avant ou après 2016 ? » « Caleb, chéri. Tu ne sais plus ce que tu dis ! » Horrifiée par ce qu'elle entendait, Mrs Munroe avait simplement voulu intervenir mais il était déjà trop tard. Alors qu'elle tentait vainement d'apaiser son dernier-né en l'attrapant par le bras, celui-ci se détacha vivement. « Je n'ai jamais eu les idées aussi claires ! Vous me faites tous chier ! Depuis une semaine, il faut que je supporte vos regards larmoyants et vos petites phrases toutes faites. Pauvre Caleb... C'est bon, je ne suis pas mort ! Occupe-toi donc du foutoir que celui-là est en train de faire de sa vie plutôt que de te demander si je vais bien, maman. Parce que je vais PARFAITEMENT bien. » Il avait encore tellement de choses à leur hurler à la figure mais il fut stoppé dans son élan par la tonnelle qui abritait le vin d'honneur et qui venait de s'embraser sous les yeux de tous les convives. Dana eut à peine le temps d'éloigner son cadet de la foule avant que Fergus n'ait l'idée de lui briser le nez. Mais même sa sœur ne pouvait rien pour lui.
La colère était enfin là. La douleur quant à elle ne se taisait jamais.
Radcliff – Février 2015 Il mit de longues minutes à émerger, il avait l'impression d'avoir dormi des jours et pourtant il se sentait encore exténué, une violente migraine lui sciait la tête en deux. Tout d'abord il se demanda comment il avait pu se retrouver dans cet état, comme ces lendemains de fête où on n'est plus très sûr de ce que l'on a fait la veille. Soudain, il prit conscience que l'alcool et la gueule de bois n'étaient en rien responsable de son état. D'un geste brusque, il se leva et se précipita dans la salle de bain. Le reflet que lui renvoyait le miroir était identique à celui des autres jours, à un détail près. Il ne la remarqua pas tout de suite mais quand il l'aperçut enfin il ne voyait plus qu'elle. Petite, insignifiante. Et pourtant...cette petite marque sur son épaule était lourde de sens. Elle était la preuve que tout ceci était bien réel, que ça n'avait rien d'un quelconque cauchemar. Ses souvenirs devinrent alors plus clairs que jamais. Il se revoyait flânant, profitant du pâle soleil de février. Il revoyait la foule, les visages connus qu'il saluait avec plaisir et les inconnus sur lesquels son attention s'arrêtait parfois. Il se revoyait revivre, renaître de ses cendres après un an à pleurer une relation morte depuis longtemps. Et puis il se souvint de la vive douleur, semblable à une piqûre d'insecte. Il revoyait la silhouette encapuchonnée qui se laissait happer par le flot de badauds tandis qu'il retirait l'aiguille qui s'était fiché dans son épaule. Avant qu'il ait eu le temps de comprendre ce qu'il venait de se produire, il était trop tard. Le NH25 avait fait son œuvre. Paniqué, Caleb ne voulait y croire. De toutes ses forces il essaya, encore et encore, jusqu'à l'épuisement. Mais il ne parvint pas à produire la moindre petite flamme. Lorsqu'enfin il se trouva à bout de forces, une douleur lancinante vint s'emparer de lui et il s'effondra.
Radcliff – Mai 2015 On lui avait tout arraché. En dix-huit mois on lui avait pris tout ce qui faisait de lui l'homme qu'il était. Son bébé, la femme de sa vie et à présent son âme toute entière. Il n'était plus qu'une coquille vide, privée de tout ce qui faisait de lui l'homme jovial, drôle et optimiste que tous connaissaient. Il était une ombre, l'ombre d'un passé qui ne serait jamais plus. Et la douleur, cette douleur avec laquelle il vivait depuis plus d'un an était toujours bien présente. Autrefois, elle était psychologique mais depuis ce terrible jour de février, elle était devenue bien plus réelle encore. Il souffrait au sens propre du terme. Migraines, nausées, évanouissements, le NH25 ne lui laissait aucun répit. Plus inquiétant encore, ces derniers jours il devait aussi affronter le retour de ses pouvoirs de façon totalement involontaire et immaîtrisée. Caleb vivait désormais dans l'angoisse, la crainte et le désespoir. Et ce désespoir éveillait en lui une bête terriblement dangereuse dont il ne soupçonnait pas l'existence. Une bête agonisant sous la douleur. C'était une douleur physique, violente, celle qui vous arrache un cri provenant du plus profond de votre être. Parfois il espérait mourir pour la faire taire cette horrible douleur mais elle disparaissait uniquement lorsqu'elle l'avait vidée de toute forme d'énergie. C'était alors que son cri inhumain se transformait en petite voix qui martelait dans son esprit un seul et même mot « Vengeance. » Il devait reconstruire sa vie mais la tâche lui semblait plus ardue que jamais. Pouvait-on réellement reconstruire quelque chose sur un tas de cendres ? Sa détresse l'avait finalement conduit à faire l'impensable. Le discret petit homme d'affaires devenait un homme d'action prêt à tout pour trouver un nouveau sens à sa vie. Insurgency deviendrait sa nouvelle famille. Il fallait tout recommencer de zéro. Mais la petite voix posait alors cette éternelle question « Comment se relever quand on a tout perdu ? » Et alors qu'elle martelait tout ceci dans son esprit, la sonnerie d'un téléphone venait couper sa rêverie morbide. Une lueur dans son ciel d'orage. L'identité de l'appelant apparut alors. Dana. Encore. Appel rejeté. Encore. Et le ciel restait finalement aussi noir qu'auparavant. Depuis trois mois Caleb avait coupé tous liens avec sa famille, il ne voulait pas les laisser entrevoir le champ de ruines qu'était devenue sa vie. Personne ne devait voir les ravages que le sort lui avait réservé.
La voilà, l'acide ironie. Du feu ne naît finalement que des cendres.
Dernière édition par Caleb Munroe le Ven 15 Jan 2016 - 22:35, édité 4 fois |
| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 21:08 | |
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| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 21:23 | |
| OOOOWWWWIIIII UN CALEB merci de prendre le petit scéna de ma bff on va pouvoir se plaindre du vaccin ensemble bienvenue parmi nous |
| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 21:26 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| | | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 21:51 | |
| Un petit vacciné!
Bienvenu chez nous ! Et bon courage pour ta fiche! |
| | | Kaisa Makinen MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 595
SUR TH DEPUIS : 06/12/2015
| Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 22:10 | |
| Bienvenue ! |
| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 22:14 | |
| Henry quel bon choix, bienvenue parmi nous |
| | | Seth Koraha MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 4656
SUR TH DEPUIS : 01/11/2014
| Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 22:44 | |
| Bonjour vous, z'êtes sexy Bienvenue parmi nous, excellent choix de scénario |
| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Dim 3 Jan 2016 - 22:49 | |
| très bon choix de scéna bienvenue parmi nous, si tu as des questions n'hésite pas |
| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Lun 4 Jan 2016 - 10:58 | |
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| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Lun 4 Jan 2016 - 12:55 | |
| Merci à tous Bordelou, c'est que vous êtes tous trop beaux dans le coin |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Lun 4 Jan 2016 - 13:42 | |
| BIENVENUUUE Bonne chance pour ta fiche monsieur sexy Si tu as des questions, n'hésite pas |
| | | Silas Barnes ADMIN - master of evolution MESSAGES : 1186
SUR TH DEPUIS : 05/11/2015
| Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town Lun 4 Jan 2016 - 18:45 | |
| Bienvenuuuuue ! Super choix de scéna (et d'avatar ) Bon courage pour ta fiche ! |
| | | | Sujet: Re: Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town | |
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| | | | Caleb ◊ We'll be two souls in a ghost town | |
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