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 (aspen) ≡ the long way home.

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeDim 22 Nov 2015 - 20:27

Never knowing where to go
— aspen wolstenholme & calista wolstenholme —
Even though the world is dark Try to light a little part Don't go run and hide. Give a little of my heart Only then the beat will start Keeping me in time. Life, doesn't wait for long. Oh, oh, it's a winding road, Oh, oh, take the long way home, Oh, oh, when you're there. You'll know, You can find yourself on the long way home — the long way home.

Le printemps s’était installé dans la petite ville de Radcliff et les dernières traces de l’hiver avaient déjà disparues, effacées par un soleil déjà chaud. La journée était belle, le ciel bleu et enfin, rien pour rendre les petites choses agréables de la vie courante plus compliquées qu’elle ne devraient l’être. Ces derniers temps, Calista avait l’impression d’avoir tout vu. Y compris des zombies. Des vrais zombies, pas juste des images dans sin écran de télévision. Maintenant, elle avait besoin d’un après midi loin de tout ça. En vu du silence total d’Alec, fallait bien qu’elle trouve un moyen de s’occuper l’esprit avant de devenir complètement folle. Il lui semblait qu’il avait complètement disparu de la surface de la Terre. Pourtant, y avait pas grand monde qui pouvait échapper à son radar. Mais apparemment, son téléphone portable était éteint puisqu’elle n’arrivait pas à le traquer. Peut-être qu’il avait oublié comment on l’allumait. Il avait vraiment besoin d’une remise à niveau technologique si c’était le cas. Mais, non content de ne pas être fichu d’allumer son téléphone, son compte en banque était complètement figé. Carrément mieux fourni qu’elle ne l’aurait pensé avant d’oser le lui pirater. Merde, il le tirait d’où tout ce fric ? Dans le fond, elle s’en fichait, mais l’envie de faire un petit virement sur son compte à elle l’avait démangée en voyant cette somme d’argent complètement folle pour un simple policier de la ville. Evidemment, elle n’avait pas touché à son argent, elle s’était contenté de vérifier s’il avait fait des retraits, des paiements n’importe quoi qui puisse prouver qu’il était encore en vie. Il était forcément encore en vie cela dit. Mais elle voulait savoir où et pourquoi il n’était pas fichu de donner signe de vie. Elle l’avait prévenu pour les nouveaux gadgets du gunpowder squad, histoire qu’il ne se fasse pas repérer trop rapidement par ses autres collègues, mais il y avait une différence entre prendre la fuite et disparaitre complètement de la carte. Est-ce qu’il avait pris ses économies planquées sous son matelas avant de quitter la ville ? C’était possible, mais l’idée ne lui plaisait pas du tout. Ça lui aurait couté quoi de lui dire au revoir quand même ? De la prévenir histoire qu’elle ne s’inquiète pas trop. C’était ça son plan, faire en sorte qu’elle lui en veuille pour qu’elle arrête de le coller et qu’il puisse aller finir sa vie en solitaire quelque part en Alaska là où le réseau passait mal et où ses seuls amis seraient des ours ? Et bien non monsieur ! S’il fallait qu’elle aille jusqu’en Alaska pour le retrouver, elle irait. C’est qu’elle était têtue la Calista et il le savait mieux que personne. Alors à quoi bon essayer de lui échapper.

Y avait une partie d’elle qui aurait préféré qu’il se contente de lui échapper. Parce qu’il n’aurait pas réussi bien longtemps. Elle était capable de presque tout depuis son ordinateur et c’était tellement abstrait pour lui qu’il n’aurait jamais pu complètement lui échapper, parce qu’il n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle pouvait faire devant son ordinateur. Tout au plus, il savait qu’elle regardait des vidéos de petits chats, mais il était clair qu’elle ne faisait pas que ça. C’était plus stressant qu’autre chose de ne pas le trouver. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ? Demander de l’aide à ses amis hunters ? Elle n’était pas sûre que ce soit la meilleure solution. Est-ce que ça ne mettrait pas Alec encore plus dans le pétrin ? Parce qu’il était transmutant et que ces fichus bracelets semblaient rendre la situation vraiment trop compliquée. Il y avait personne à qui elle pouvait vraiment faire confiance concernant Alec. Elle n’avait pas envie de le trahir. Elle avait bien pensé à Felix, mais là encore c’était compliqué. Sans doute qu’elle était la seule à savoir ce qu’il était et elle n’avait aucune idée de comment son cousin pourrait réagir s’il devait apprendre qu’Alec était un transmutant. Mais, elle était inquiète et impuissante. Toute seule, il n’y avait rien qu’elle puisse faire. Parce qu’au delà de son écran d’ordinateur, elle était vraiment bonne à rien. Pour une fois elle s’en voulait. Puis, si elle prenait des risques pour l’aider, il trouverait encore le moyen de l’engueuler. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire alors ? Faire du shopping avec Aspen, ça semblait être la solution miracle. C’était peut-être débile, horriblement égoïste de partir faire du shopping avec sa sœur cadette alors qu’Alec avait disparu de la circulation, mais clairement elle en avait besoin. Fallait bien qu’elle se vide l’esprit, qu’elle se concentre sur quelque chose d’autre pendant un après midi, sinon, c’était certain qu’elle allait péter un câble et faire quelque chose de complètement irréfléchi et qu’elle finirait par regretter tôt ou tard. Alors le shopping c’était bien. Loin de son ordinateur, elle ne se sentait pas obligée d’aller pirater tout et n’importe quoi qui pourrait lui offrir une piste sur Alec et puis avec Aspen, elle pouvait parler d’autre chose. Tout et n’importe quoi. Des trucs de filles, des histoires de bouffe, des histoires de n’importe quoi. Juste pas de garçon pour le moment. Aucun garçon apparemment parce qu’Aspen n’avait même pas évoqué Lorcan de tout l’après midi qu’elles avaient passé ensemble. C’était pas normal. Parce qu’elle la connaissait Aspen et qu’il semblait qu’il n’y avait pas d’Aspen sans Lorcan ni de Lorcan sans Aspen. Ça avait toujours été comme ça chez les jumeaux Wolstenholme et c’est qu’elle les connaissait ses frangins mine de rien.

Elle finirait par en parler elle de Lorcan. C’était qu’elle voulait comprendre pourquoi Aspen évitait soigneusement le sujet. Et ça tombait bien, parce qu’après leur après midi shopping elles avaient prévu de passer la soirée chez Calista. Rester entre filles, regarder un film à la télé, bref, une soirée tranquille entre frangine. Y avait rien de mieux pour se détendre. Puis Calista allait pouvoir se venter de son nouvel écran plat, nouvelle génération, de super qualité, incurvé et tout le blabla qu’elle avait acheté à une fortune. C’est pas qu’elle avait l’argent, c’était qu’elle aimait le dépenser. Et cet après midi en était une preuve. Elle les avait dévalisées les boutiques. Tant pis, c’était pour la bonne cause. Pour arrêter de péter un câble jour et nuit – parce qu’évidemment, elle ne dormait plus beaucoup la nuit ces derniers temps – à cause d’Alec, ou de n’importe qui d’autre qui serait responsable de son silence. Arrivée chez elle en compagnie de sa sœur cadette, elle laissa trainer ses trop nombreux sacs dans un coin, tant pis, elle rangerait ça plus tard. Elle avait déjà fait l’effort de faire le ménage avant que sa sœur n’arrive, fallait pas non plus trop lui en demander. « Tu noteras l’effort hein, regardes comme mon appartement est propre. » C’était qu’elle en était fière en plus de son appartement propre. Pour une fois qu’y avait pas du courrier qui trainait partout, des boites de pizza et autres conneries. « Fait comme chez toi. » Qu’elle signala à sa cadette avant de retirer sa veste pour la balancer sur la table de la salle à manger, comme quoi avec Calista, ça ne restait jamais rangé bien longtemps.
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 22:34

Sister's time
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Les poignets d’Aspen étaient rougis du poids des nombreux sacs qu’elle transportait à bout de bras. Il fallait dire qu’après près de quatre de shopping entre sœurs, les choses sérieuses avaient commencé : les frangines Wolstenholme avaient dépensé à elle deux l’équivalent du PIB d’un pays en voie de développement en robes et en chaussures sans même sourciller, et ramenaient dans l’appartement de l’ainé de quoi se vêtir toute la saison, mais pour dix saisons. Il fallait dire que la mode et le dames de la famille, c’était une affaire sérieuse : Maman Wolstenholme était une femme simple, mais toujours très bien habillée et soignée. Elle avait transmis le virus de la mode à ses filles, à défaut de son gêne transmutant, ce qui convenait bien, bien mieux à Aspen. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas pris autant de temps pour elle, et surtout, partager du temps avec Calista : elle s’en était un peu voulue, en y réfléchissant bien, d’avoir délaissé ainsi sa grande sœur. Ce n’était cependant pas une nouveauté : malgré le peu d’années qui les séparaient, Aspen avait toujours passé bien plus de temps avec son jumeau qu’avec Calista. Ce n’était pas tant qu’elles ne s’entendaient pas, bien au contraire, cependant elle n’avait pas ce besoin Viscéral d’être auprès d’elle comme elle pouvait le ressentir avec Lorcan. Elle pouvait rester une bonne semaine sans nouvelles de Cali sans trop s’en inquiéter, mais si Lorcan manquait de lui répondre dans les 2 heures, elle était capable de le harceler jusqu’à ce qu’il lui réponde. Enfin, ça c’était avant. Avant qu’ils ne se disputent. Avant qu’il ne s’éloigne d’elle, définitivement, pour son bien parait il. Aspen chassa rapidement cette pensée de son esprit alors que sa sœur se contorsionnait pour glisser la clé dans la serrure de la porte d’entrée de son appartement : Mince, cela faisait au moins six mois qu’elle n’était pas montée chez elle, alors qu’elles habitaient à moins de dix minutes l’une de chez l’autre. C’était risible quand on y réfléchissait deux secondes.

Heureusement, rien n’avait changé depuis la dernière fois où elle était venue, enfin si, une chose : le rangement. Aspen était légèrement maniaque, ou à tout le monde assez regardante sur l’ordre dans son lieu de vie. Cali, pas du tout, et d’ailleurs elle avait tiré parti du caractère très ordonné et discipliné de sa cadette quand elles étaient plus jeunes : La petite Aspen était prête à ranger la chambre de sa sœur de bonne grâce si cette dernière lui promettait de jouer avec elle et Lorcan après. C’était gagnant gagnant, en tout cas dans la tête de la petite fille. La rouquine s’avança jusqu’au salon, posant ses sacs tout en contemplant la pièce, ne pouvant s’empêcher de taquiner sa sœur au passage :

- Wouah … tu t’es enfin décidée à engager une aide à domicile, ou alors tu me mens et tu habites plus vraiment ici ? J’avais jamais vu que le plan de travail était de cette couleur, c’est vraiment joli en fait !

Elle se délesta de ses paquets près du canapé, avant d’ôter ses escarpins rouge vif : ils étaient magnifiques, mais après des heures à piétiner, elle était à peu près sure qu’ils étaient l’engin de torture ultime pour ses petits pieds délicats. Elle soupira de soulagement tout en remuant ses orteils enfin libres sur le parquet. Elle ne resta pas longtemps assise, l’estomac sur les talons, à la recherche d’un truc à se mettre sous la dent : le shopping, ça creuse, et elles ne s’étaient même pas arrêtées au Starbuck s’acheter un latte : une hérésie, si on y réfléchissait :

- Si je faisais comme chez moi, jserais déjà en culotte et en chaussettes en pilou en train de remplir un bol de fraises et de chantilly … Mais comme on est chez toi je me contenterai de …

Pizza, songea t’elle en ouvrant le frigo. Sauf que voila, pas la trace d’un bout de pizza froide, rien de trop gras, trops sucré ou trop salé. Aspen referma lentement la porte du frigo pour se tourner vers sa frangine, avant de joindre ses deux mains en tendant les index et majeurs en forme de pistolet pointé sur Calista :

- … Pizza. Ya même pas un bout de bacon dans ce frigo. Qui êtes vous et qu’avez-vous fait de ma sœur, rendez là moi ! et rendez moi la pizza aussi !

Elle sourit, avant de se rabattre sur une pomme qui trainait dans un plateau de fruits. Bon, ça manquait de chocolat, mais c’était déjà ça. Elle s’assit sur une des chaises de la cuisine en tailleur après s’être servie un verre d’eau au robinet, attendant que sa sœur s’installe à son tour :

- T’es quand même super bien installée ici, tu es à quoi ? 5 minutes du boulot non, un peu plus ? ça doit être tellement bien de pouvoir y aller à pied en se levant quand même à la dernière minute, moi je dois traverser toute la ville …


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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeLun 30 Nov 2015 - 19:57

Never knowing where to go
— aspen wolstenholme & calista wolstenholme —
Even though the world is dark Try to light a little part Don't go run and hide. Give a little of my heart Only then the beat will start Keeping me in time. Life, doesn't wait for long. Oh, oh, it's a winding road, Oh, oh, take the long way home, Oh, oh, when you're there. You'll know, You can find yourself on the long way home — the long way home.

Calista était arrivée à un point où elle était prête à tout pour s’occuper l’esprit avec autre chose que tous les problèmes qui s’abattaient sur elle en ce moment. Elle avait même été prête à astiquer son appartement de fond en comble, quand bien même il s’agissait en réalité d’une chose qu’elle détestait faire. La blonde n’était pas réputée pour son gout prononcé de l’ordre. En général, quand on entrait chez elle, on constatait rapidement que son mode de vie ne laissait pas la place au ménage régulier. Paradoxalement, si on regardait sa collection de dvd, c’était toujours parfaitement bien rangé. Une grande étagère sur plusieurs étages, de dvds rangés dans l’ordre alphabétique et il n’y en avait pas un seul qui était à la mauvaise place. Mais à côté de ça, y avait des fringues qui trainaient partout, des cartons de pizza qui s’entassaient et de la vaisselle sale un peu partout. Calista n’était pas une grande maniaque, bien au contraire. Pourtant là, son appartement il était propre. Ça avait été l’heure du grand ménage de printemps. Parce qu’elle avait appelé Alec et qu’il n’avait pas répondu, parce qu’elle était allée toquer à la porte et il n’avait pas ouvert. Parce qu’il était introuvable et que face à ses échecs, il avait fallu qu’elle laisse son ordinateur de côté pour faire autre chose. Le ménage s’était imposé à elle, pas par état de conscience, simplement parce qu’à force de trop penser à Alec, elle était clairement en train de devenir folle. Le shopping avec Aspen, ça avait été un bon moyen de s’occuper l’esprit aussi. Même si elle avait dépensé plus d’argent qu’elle n’en avait et qu’elle allait sans doute se faire engueuler par son banquier. Tant pis, il ne comprenait rien à rien celui là et puis ça irait mieux dès qu’elle aurait reçu sa prochaine paye. Si Alec n’était plus aux abonnés absents. Y avait aucune raison d’imaginer que ce serait encore le cas le mois prochain. Elle allait le retrouver, c’était certain. Là, elle faisait juste une petite pose, le temps de reprendre un peu ses esprits. Mais, sans doute que dès qu’Aspen aurait quitté son appartement, elle allait recommencer ses recherches jusqu’à trouver ce qui l’intéressait. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait, parce qu’elle avait bien comprit qu’elle ne retrouverait pas Alec en restant devant son écran d’ordinateur, alors elle prenait certainement des risques dont elle n’avait même pas conscience, mais tant pis, pour Alec, ça en valait la peine.

Un léger rire s’échappa des lèvres de la blonde suite à la réplique de sa cadette. Il fallait toujours qu’elle exagère celle là. Le ménage, ce n’était quand même pas si exceptionnel que ça. Elle le faisait quand même de temps en temps, à sa façon. Elle poussait tout dans un coin pour passer un coup d’aspirateur et de serpillère régulièrement et c’était très bien comme ça. Oui elle avait une notion du ménage qui n’appartenait probablement qu’à elle, mais tant pis. « Arrête, c’est pas la première fois de ma vie que je fais le ménage quand même. Puis t’es venue quand j’ai emménagé, alors tu l’avais déjà vu ce plan de travail. » Quand y avait rien dessus parce qu’elle avait encore que dalle dans son appartement, à part des tonnes de cartons qui trainaient sur le sol. Ça remontait à des années, mieux valait qu’elle évite d’y penser parce que ça ne la rajeunissait pas cette histoire. Elle était arrivée depuis un moment dans cet appartement, mais il était bien, alors pas question de bouger de là avant encore un long moment sans doute. Elle fila dans sa chambre pour se débarrasser de ses chaussures, les laissant trainer en plein milieu de la pièce avant de revenir dans le salon, ses chaussons tardis dans les pieds. Elle avait une collection impressionnante d’objets tirés de films ou de séries, si bien qu’à peu près tout dans sa vie était en rapport avec les trucs qu’elle préférait, les chaussons n’étaient qu’un exemple parmi tant d’autres. « Si t’as envie de te balader en culotte, tu fais bien ce que tu veux. Pas de jugement ici. » Elle était bien la première à le faire de toute façon. Et encore, il lui arrivait même de se balader complètement nue parce qu’elle était chez elle et qu’elle faisait bien ce qu’elle voulait. Au pire, elle était au septième étage de son bâtiment, y avait peu de chance pour que quelqu’un puisse voir l’intérieur de son appartement. « Oups, j’ai oublié de faire les courses. » Fallait bien que ça arrive à force d’avoir la tête complètement ailleurs. « Mais cherche dans le placard au dessus de l’évier, doit y avoir des bonbons, du pop-corn et du chocolat. » Parce que ça constituait la majeure partie de son alimentation, alors ça y en avait toujours dans un coin, il lui arrivait de faire les courses pour ne ramener que ça parfois. « Mais t’inquiète pas, pour le reste de la soirée, je vais nous commander quelques pizzas. » Parce que ça aussi elle savait très bien faire, tellement qu’elle devait connaitre à peu près tous les livreurs de la pizzeria vu qu’ils venaient sonner à sa porte presque tous les jours, quoi qu’elle alternait avec le chinois au bas de la rue, ou elle se débrouillait pour se faire invitée chez Lorcan. Vu son niveau en cuisine, c’était beaucoup mieux comme ça.

Calista se dépêcha de rejoindre sa sœur cadette dans la cuisine, après avoir attrapé son téléphone dans son sac à mains, parce qu’elle ne pouvait pas en rester à moins de dix centimètres trop longtemps. Elle s’installa en face d’Aspen, son téléphone toujours entre les mains, vérifiant les messages, les mails, dans l’espoir d’avoir un signe de vie de la part d’Alec, mais rien du tout. Elle soupira avant de déposer son portable devant elle. « Ouais, ça dépend, je mets cinq minutes pour aller au commissariat et à peine dix pour aller à la mairie. » Elle jonglait entre son job d’informaticienne au commissariat et celui de secrétaire à la mairie, mais en gros, elle était assez bien placée entre les deux, alors elle n’avait pas trop à se plaindre. « Comme je suis toujours du genre à me lever à la dernière minute, c’est plutôt cool. » Calista le matin, c’était la fille qui était obligée de se préparer rapidement pour ne pas arriver en retard au boulot et elle arrivait quand même souvent en retard. Pas de beaucoup, mais y avait toujours des emmerdeurs pour le lui faire remarquer. Surtout au poste de police, parce qu’à la mairie, Lancaster n’était pas du genre à râler pour cinq minutes de retard. Et puis y avait pas mort d’homme, à côté de ça, elle faisait très bien son boulot. Y avait personne – d’après elle – de mieux qualifié à Radcliff pour faire ce qu’elle faisait. Parce que secrétaire, c’était l’intitulé officiel de son poste, en vérité elle était surtout hackeuse pour Thaddeus. « T’as jamais envisagé de déménager pour te rapprocher de ton lieu de boulot ? » C’était comme ça qu’elle avait choisi son appartement après les études elle. Elle avait choisi le plus pratique et puis le centre ville c’était l’idéal, même si Radcliff était une petite ville, y avait pas mal de trucs à porté de main. Sur la table son portable vibra et elle s’en empara à une rapidité qui aurait presque pu rentrer dans le livre des records. Elle ouvrit rapidement le message, mais rien d’intéressant. Juste une promotion à la con, toujours pas d’Alec. Elle soupira avant de reposer le portable sur la table. « Désolée. » Elle sourit légèrement, avant de repousser le portable. Fallait qu’elle arrête de se jeter dessus comme une folle dès qu’il se mettait à vibrer, ça trahissait son angoisse et ça ne changeait rien à la situation, de toute façon, ce n’était jamais Alec.
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeSam 5 Déc 2015 - 23:22

Sister's time
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La jeune femme croqua dans le fruit rouge tout en haussant les épaules alors qu’elle battait des pieds dans le vide sur la chaise haute de la cuisine de sa sœur. Elle adorait se percher comme ça, un vieux réflexe de petite fille casse cou surement. Elle pointa à nouveau le doigt vers sa sœur d’un air faussement menaçant :

- Ne me le redis pas deux fois ou je te pique une paire de chaussons honteux et j’enlève ma robe. Dans le placard tu dis ?

Elle ne doutait pas que sa sœur devait avoir des chaussons pikachu dans un coin, ou une toute autre créature imaginaire. Sa frangine avait essayé, plus jeune, de l’attirer du coté obscure de l’univers geek, mais la cadette avait toujours été assez … hermétique à ce genre de chose. A part les films, pour lesquels elle était globalement bon public. La demoiselle sauta de son perchoir pour partir à la recherche des sacro saintes sucreries. Elle sortit le chocolat, les chamalows et autres cochonneries pour les poser devant sa sœur, avant d’aller faire réchauffer le pop corn au micro onde, non sans les avoir mis dans un grand saladier avant. Une fois tout ce beau petit monde en place, elle reprit la sienne en face de Calista, puis se mit à piocher méthodiquement dans le bol pour choisir les popcorns les plus caramélisés. Quand on est gourmande, on ne se refait pas.

- Nom, tu préfères pas qu’on se commande Chinois ? Celui en bas de chez toi est trop bon, ça fait un bail que j’ai rien commandé chez lui, depuis … Longtemps.

Depuis la dernière fois qu’elle avait mangé chinois avec Lorcan, il y a plus de six mois. Rhaena n’aimait pas trop manger asiat’ aussi c’était avec lui qu’elle se pétait le bide à coup d’accra de morue, de riz cantonais et de porc au caramel, non sans une petite bataille de baguettes entre deux plats, pour aider à la digestion. En général, ça finissait avec du jus collant à moitié sur le sol, des cris, une ou deux bleus, puis une réconciliation tacite devant un film plus ou moins aléatoire, qu’ils pouvaient regarder s’ils étaient fatigués, ou qui servait de fond sonore à leurs conversations. Elle secoua la tête pour chasser cette pensée de son esprit, alors qu’elle levait les yeux vers sa sœur qui lui répondait sans la regarder, le nez sur son portable. Elle était pas possible avec ça Calista, elle avait toujours le nez sur son fichu engin. Certes, à l’époque, Aspen le gardait toujours dans sa poche au cas où Lorcan l’appelait, mais depuis qu’ils ne se parlaient plus, elle avait préféré arrêter de se faire du mal à guetter un improbable texto, et avait relégué son portable au fond de son sac hors de prix.  Elle se mit à secouer sa main devant les yeux de sa sœur qui continuait à marmonner des bribes de phrases incompréhensible, et Aspen avait une sainte horreur des gens qui marmonnaient : combien de fois avait elle repris Lorcan, qui avait la mauvaise manie. Sans réaction de la part de la grande perche, elle décida d’utiliser la manière forte, et se mit à lancer des popcorns dans les cheveux de Calista, jusqu’à ce qu’elle lève enfin la tête et s’en reçoive un sur le bout du nez, au plus grand plaisir de sa frangine. Sale gamine va.

- Pour répondre à ta première question, évidemment j’y ai pensé, mais deux choses l’une : déjà, j’adore mon appart et ma colloc est top, et ensuite c’est juste à coté de chez papa, je me vois mal lui dire que je m’en vais de l’autre coté de la ville sans bonne raison… Pis à défaut, marcher jusqu’au boulot ça entretient.

Elle visa la poubelle pour y lancer avec succès son trognon de pomme, avant de reconcentrer son attention sur sa sœur et son cellulaire démoniaque. Elle posa son menton sur ses mains avec un air de petite sœur un peu peste :
-
Bon, à quel moment tu me dis de qui tu attends avec tant d’attention un message ? Non parce que tu peux faire genre c’est pour le boulot, ou pour les hunters, mais je ne ferais pas semblant de te croire pour te faire plaisir, désolée, pas désolée.

Si elle avait toujours essayé de se tenir loin des affaires de cœur de son frangin, Aspen ne laisserait pas Calista se défiler sur ce coup là : sa propre vie sentimentale était un tel désert que la moindre goutte de romantisme, de mignonnerie ou de quoi que ce soit d’autre de chou était bon à prendre. Alors elle restait là, avec sa bouille avide de confessions de petite fouine rousse, espérant avoir le dossier du siècle à raconter à … à personne. Mais bon, un dossier quand même. Et puis si ça se trouvait, c’était quelqu’un qu’elle connaissait, et ce serait encore mieux. Le monde des hunters était petit après tout :

- Aloooooooors ?

Si elle tentait de s’esquiver, elle la torturerait jusqu’à ce qu’elle crache le morceau. Ou elle bouderait. Elle n’avait pas choisit encore.


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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeVen 1 Jan 2016 - 20:20

Never knowing where to go
— aspen wolstenholme & calista wolstenholme —
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Calista c’était un peu la fille bizarre de la famille, mais elle s’assumait totalement. Très jeune elle avait été attirée vers tout ce qui était informatique et elle avait presque tout appris toute seule. Les années qu’elle avait passées à étudier l’informatique à la fac, ce n’était presque qu’histoire d’avoir un diplôme. Son père n’avait jamais compris sa passion pour les machines, parce que lui, il avait du mal à vivre avec son époque. Il avait souvent l’impression qu’elle faisait juste tout et n’importe quoi, ce qui était loin d’être le cas. Elle avait un véritable don pour l’informatique et y avait pas beaucoup de monde autour d’elle pour s’en rendre compte. Certes, elle avait dépassé le stade accroc de l’informatique pour se diriger vers un monde encore plus incompréhensible et pour le coup, y avait vraiment très peu de monde pour comprendre pourquoi est-ce qu’elle possédait des bouquins pour apprendre à parler l’elfique, le klingon ou encore le dohtraki, et personne pour supporter son explication pendant plus de cinq minutes. Mais heureusement, Lorcan et Aspen l’acceptait parfaitement pour ça et ils avaient fini de critiquer la déco de son appart, composée de figurines tout droit sorties de films, séries ou jeux vidéos divers et variés. Ou cette grande étagère pleine de dvds qui recouvrait toute une partie de son mur, ni même le fait que ses économies partait souvent dans des nouveaux gadgets informatiques. Elle avait récemment dépensé une fortune pour s’acheter un écran plat incurvé alors qu’elle en avait un très bien qu’elle n’avait que depuis deux ans grand max. Aspen et Lorcan n’étaient pas du genre à commenter ce genre de folie et fort heureusement, elle avait déjà bien assez de leur père pour se demander pourquoi elle balançait plusieurs mois de salaire dans quelque chose qu’elle avait déjà. Et forcément, lui expliquer à lui que la qualité de l’image était bien meilleur, le rendu tellement plus beau, c’était peine perdue. Pour son père, une télévision, c’était une télévision et point final. Calista était la reine des bizarreries, mais elle assumait totalement. Alors, Aspen pouvait bien lui piquer n’importe laquelle de ses paires de chaussons loufoques, Calista aurait juste tendance à trouver ça adorable. Parce qu’ils l’étaient adorables. Tout comme sa grenouillère licorne, bien entendu. Elle était certaine que ces gros chaussons en forme de pieds de maitre Yoda seraient parfaits aux pieds de sa sœur cadette.

« Yep, dans le placard. Tu peux bien me piquer ce que tu veux. Mes chaussons ne sont pas honteux, ils sont adorables. » Personne ne parviendrait jamais à la convaincre du contraire. « Tout est mignon chez moi. » Ajouta-t-elle en ouvrant un autre placard pour en tirer une boite en forme de R2D2 pleine de cookies (achetés en magasins, certainement pas faits par ses soins), qu’elle déposa au milieu de tout ce que ça sœur avait déjà sorti. La boite à cookie, c’était un exemple parmi tant d’autre, y en avait plein son appartement des trucs comme ça. Mieux valait éviter d’ouvrir le placard des tasses, parce qu’il n’y en avait pas une seule qui ne représentait pas un truc sortit d’un de ses univers préférés. Elle attrapa quelques pop-corn entre ses doigts avant de hausser les épaules. « Chinois ce sera alors. » On la connaissait tellement bien dans ce restaurant chinois qu’on lui faisait des prix à chaque fois qu’elle venait et elle venait vraiment souvent. Il était tellement proche de chez elle et vraiment très bon et quand on cuisine aussi bien que Calista, le restaurant chinois, en bas de la rue, c’est vraiment l’idéal. « C’est à cause d’eux que mon frigo est vide. Ça sert à quoi de faire les courses quand on peut se faire livrer de la nourriture hein ? » La logique de Calista, c’était un peu ça. Elle les faisait les courses, mais pas souvent et la plupart du temps, elle se contentait de remplir ses placards de sucreries en tout genre et le congélateur de plats à réchauffer. Parce qu’elle savait très bien qu’elle n’allait jamais se mettre à vraiment cuisiner. Ce n’était vraiment pas son truc. Elle laissait volontiers ça à son frère cadet, il pouvait venir quand il voulait pour faire à manger et elle lui laissait sa carte bleue pour qu’il achète tout ce qu’il voulait pour préparer un bon petit plat. Mais elle et la cuisine, ce n’était clairement pas une grande histoire d’amour. « En plus leur nouveau livreur est carrément beau gosse. » Elle haussa de nouveau les épaules en attrapant de nouveau des pop-corn. La tronche du livreur, c’était bien un détail auquel elle faisait attention. Y avait pas de raison après tout. Il devait bien y en avoir dans la rue qui matait son cul ou son décolleté, alors elle ne s’était jamais gênée pour en faire autant.

Le nez au dessus de son téléphone portable, Calista vérifiait à l’infini ses messages, ses mails, ses appels, comme si elle avait pu en louper un. Elle était même allée vérifier le messenger de facebook et skype, alors qu’elle savait très bien qu’Alec ne se servait pas de ce genre de choses. « Aie. » Répliqua-t-elle bêtement après avoir senti un pop-corn atterrir sur son cuir chevelu. Elle adressa un large sourire à sa cadette avant de pousser un peu le portable sur le côté de la table. Toujours à porté de main, mais pas non plus collé à son nez. « C’est sûr, il est cool ton appart et si la coloc est bien, ce serait con de lâcher ça. C’est pas facile de tomber sur le coloc idéal. » Elle soupira. Elle avait déjà essayé à la fac, ça n’avait jamais très bien marché. « Mais papa, il est grand, il s’n remettra si tu t’éloignes un peu. C’est pas comme si tu partais t’installer en Chine non plus. » Elle, c’était plutôt le contraire, plus elle pouvait s’éloigner de son père, plus elle le faisait. Elle avait l’impression qu’il la détestait des fois, alors c’était probablement mieux qu’ils restent à une certaine distance l’un de l’autre. Elle grimaça légèrement avant de reprendre « Ça doit être fatigant quand même de marcher autant. Surtout si tu mets des escarpins. » Calista elle était aussi du genre à prendre sa voiture pour les plus courts trajets, désolée pour la planète, mais ouais, elle était bien faignante la Calista et toujours grimpée sur des escarpins, alors pour elle, pas question d’aller au boulot à pieds, même si après, une fois assise à son bureau, elle ne bougeait plus beaucoup de la journée, quoi qu’elle devait faire des allés-retours entre les différents ordinateurs que ses collègues au poste de police avait réussi à planter par Dieu seul savait quel miracle. Sans même sans rendre compte, elle avait de nouveau attrapé son téléphone, pour vérifier encore et toujours la même chose. Elle soupira avant de poser encore une fois l’engin, c’était vraiment plus fort qu’elle. C’était assez difficile d’expliquer la situation. Il fallait qu’elle passe sous silence, le passage d’Alec chez elle en mode ‘tue-moi je suis un transmutant’ et puis toute cette histoire d’enquête sur l’incendie des Hodgins. Compliqué pour une fille comme Calista qui racontait toujours les histoires avec un nombre fou de détails dont personne n’avait cure. « Eum … » Elle passa ses mains sur ses cuisses, cherchant nerveusement ses mots, faisant le tri dans les nombreuses choses qu’il fallait qu’elle laisse de côté, tout en essayant de meubler pour ne pas donner l’impression à sa sœur qu’elle laissait volontairement des détails de côté. « Y a ce type avec qui je bosse. Tu vois genre, grand, bien foutu, carrément nul avec la technologie, y a un moment je me suis demandé s’il vivait pas dans une grotte. » Elle s’était vraiment posé la question, cette fois où elle avait été obligée de signaler à Alec que l’ordinateur marcherait beaucoup mieux s’il était branché. « On a passé un peu de temps ensemble, en chasse beaucoup, j’étais à l’ordinateur, lui sur le terrain et ça marchait plutôt pas mal. Et on a commencé à se voir un peu en dehors de ça. » La fois où il l’avait invitée à un rencard pourri en mode chasse de transmutant, cette fois où il était venu chez elle pour la supplié de le tuer. Génial quoi. « Et j’étais à la marie le soir de l’explosion et il m’a sauvé la vie. Tu imagines un peu, le mec baraqué, sexy et tout, qui te sauve la vie Aspen ? » C’était le rêve de toutes les filles sûrement. « Enfin, c’était plutôt cool, mais j’ai faillis mourir cramer et j’ai une putain de citatrice moche sur la jambe, alors c’était cool, mais en même temps c’était pas si cool. » Elle soupira de nouveau avant d’attraper un cookie pour croquer dedans. « Puis, un soir, je suis allée chez lui, pour … » Elle hésita avant de lever les yeux au ciel. « On s’en fiche de pourquoi j’y étais, comme si j’avais besoin d’une raison pour venir cogner aux portes des gens. » Le fait était qu’elle pouvait aller voir n’importe qui sans raison, juste pour le plaisir de voir quelqu’un. Là, il y avait eu plus que ça mais ça n’avait pas d’importance. « Puis, on a fini la soirée … Tu vois quoi. Je vais pas te faire un dessin. Mais tu peux toujours regarder un exemplaire du kamasoutra, ça te donnera une idée et ce sera mieux dessiné que si c’est moi qui m’y colle. » Elle continua de croquer dans son cookie comme si elle était en train de lui parler de la pluie et du beau temps. « Bref, depuis plus de nouvelles. Alors d’abord je me suis dis que c’était un beau salaud tu vois. Puis après j’ai commencé à me dire que c’était pas normal. » Parce qu’il avait disparu de la surface de la terre après qu’elle l’ait prévenu pour les bracelets de détection que Lancaster lui avait demandé de commander. « Du coup, je suis allée chez lui, personne. J’ai traqué son portable, il est éteint et ça dur depuis des jours. Alors, j’ai piraté son compte en banque et putain, je pensais pas qu’il avait autant de fric en banque. Mais surtout, aucune dépense depuis des jours. Il est introuvable. Alors j’espère encore un message, un appel, n’importe quoi qui me dise qu’il est encore en vie. » Et plus ça allait, plus elle commençait à désespéré. Mais en même temps, s’il était mort, quelqu’un aurait bien retrouvé son corps quelque part. Ça n’avait tout simplement pas de sens cette histoire.
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeDim 10 Jan 2016 - 12:27

Sister's time
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Il n’en fallut pas plus pour décider la jeune femme à partir à la recherche de ses chaussons préférés dans le placard de sa sœur : elle savait que cette derniere adorait ses chaussons Yoda, mais elle ne se sentait pas le courage d’affronter une Calista parlant à l’envers façon maitre Jedi pendant une demi heure. Aussi, elle se tourna plutôt vers des pattes de dinosaure bleu pétrole aux griffes molles, délicieusement chaudes et douces à l’intérieur. En plus, ça allait très bien avec la couleur de son collant, alors pourquoi lutter ? En plus, ils étaient tellement mignons qu’elle ne pouvait pas résister. Un jour, elle finirait par les lui piquer, d’ailleurs. Une fois de retour de la chambre, elle grimpa a nouveau sur sa chaise pour retrouver sa position initiale, attrapant un cookie à la volée, tout en hochant la tête tranquillement :

- Cool, les nouilles c’est la vie. Et les chips aux crevettes. Et, parfois, une soupe maison ou une jardinière de légumes, c’est bon aussi. Je te ferais gouter ma salade Caesar maison à l’occasion, c’est juste une pure tuerie.

Contrairement à Cali, elle avait hérité d’un certain gout pour la cuisine : Rhaena n’étant pas franchement un cordon bleu, si elle ne voulait pas avoir du cholestérol avant ses trente ans, elle était bien obligée de cuisiner elle-même pour mettre un peu de verdure et de fruits dans la cuisine de la collocation. Heureusement, ça ne la dérangeait pas tant que ça. Et puis le drive, ça existait aussi à Radcliff, et se faire livrer ses courgettes et ses tomates bio, ça avait un petit coté rétro et plutôt cool non ?

- Si le livreur est chou, je te propose qu’on l’invite à manger avec nous. Si ça se trouve il nous fera une ristourne rien que pour nous remercier d’être de si bonne compagnie.

Si vous êtes un homme entre 20 et 35 ans, n’acceptez jamais un diner avec deux Wolstenholme d’un coup. C’est probablement un piège. Aspen gloussa en voyant l’air mi effaré mi gêné de sa sœur alors qu’elle réussit à faire atterrir l’un des popcorn dans le soutien gorge de cette dernière. 10 points de plus que la tête ça, à coup sur. Elle plissa le nez, alors que son ainée lui faisait gentiment la morale : leur père pouvait très bien vivre sans elle juste à coté. Peut être, mais est ce qu’elle-même était prête à s’éloigner d’Alistair ? Elle avait toujours eu une relation différente de celles de Cali et Lorcan vis-à-vis de leur paternel. Il y avait quelque chose de plus … Fusionnel entre la cadette et son géniteur. Un truc en plus, peut être parce qu’elle était l’image parfaite ou presque de ce qu’il aurait voulu que ses trois enfants soient. Peut être parce qu’elle était celle qui ressemblait le plus à son épouse décédée, elle ne savait pas trop. Toujours était il que lorsqu’elle avait du mal à penser, c’était son père qu’elle allait voir, et personne d’autre. Une fille à papa, dans tous les sens du terme, et cela ne la gênait pas plus que ça.

- Mouais, pour l’instant, jsuis pas pressée. Pis mes escarpins, je les acchète en double : une paire pour la maison, une paire pour le boulot. Comme ça je vais au taff en basket, et je me transforme en working girl sexy une fois mes rollers dans le vestiaire. Fastoche.

Si elle avait fait 5 ans d’étude dans une des meilleures facs des Etats Unis, c’était en partie pour ça : avoir un job lui permettant d’acheter autant de chaussures qu’elle voulait. Et pas que des chaussures. La rouquine en était à son troisième cookies – promis, elle ira courir demain matin avant d’aller au boulot – alors qu’enfin Calista passait aux aveux. Au fur et à mesure que la grande blonde déballait son histoire, Aspen enfonçait un peu plus sa joue sur son poing, le coude posé sur la table, à tellement point que son visage n’était plus qu’une grimace tordue à la bouche bée : Une seconde, pouce, stop. Combien de temps était elle sortie de la vie de sa sœur, volontairement ou non, pour passer à coté de TANT de chose ? non parce que c’était assez effrayant quand même cette histoire, Déjà que Cali se trouve un mec qui ne parlait pas qu’en 0 et en 1, bon, c’était improbable, mais une bonne nouvelle. Mais tout le reste … Elle était partie en CHASSE, sans Elle ?! Mais c’était quoi cette fraternité à deux balles où on n’emmène pas sa cadette en promenade dans les bois pour casser du mutant ? Bon, c’était censé être un rendez vous romantique, mais même. Et maintenant, le bonhomme était parti ? Mais où, quand, comment, Pourquoi ? Elle devait avoir une toute petite idée, non, rien rien du tout ?
La rouquine attendit d’être certaine que la blonde avait fini pour se redresser un peu, la marque du poing sur sa joue rougie, l’air un peu hébété :

- Waah … J’ai l’impression d’être au boulot, quand mon collègue essaye de me convaincre d’attaquer une série qui en est déjà à sa quatrième saison … J’y comprends presque rien, mais ça à l’air épique !

Elle secoua la tête, agitant ses boucles rousses avant de se pencher un peu plus en direction de sa sœur, les yeux brillants :

- Bon … Déjà, si c’est un chasseur, on a forcément des infos sur lui dans des bases de données, non ? Avec son nom et son prénom, tu peux pas cracker les bases FBI ou interpol ? Si ils ont des trucs sur lui, ça peut te donner des pistes, non ? Ou voir à quand remonte sa dernière traque … avec toutes les caméras qu’il y a en ville, tu trouveras FORCEMENT par où il est passé … Il s’appelle comment, d’ailleurs ?

La dernière question avait été posée d’un ton malicieux, bien plus léger que celui très posé qu’elle avait employé auparavant. Des hunters dans le coin, elle en connaissait des tas…. Et elle était curieuse de savoir sur qui sa chère aînée avait pu jeter son dévolu….


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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeLun 25 Jan 2016 - 21:05

Never knowing where to go
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Even though the world is dark Try to light a little part Don't go run and hide. Give a little of my heart Only then the beat will start Keeping me in time. Life, doesn't wait for long. Oh, oh, it's a winding road, Oh, oh, take the long way home, Oh, oh, when you're there. You'll know, You can find yourself on the long way home — the long way home.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Calista au moment de voir sa sœur s’éloigner vers la chambre. Cette dernière était revenue avec une paire de chausson tout simplement adorable, comme toutes les paires de chaussons qu’elle avait en sa possession, ce qui fit d’autant plus sourire l’ainée Wolstenholme. Aussi étrange que ça puisse paraitre, elle avait presque autant de paires de chaussons que de paires de chaussures, quand bien même la plupart des gens normaux se contentait largement d’une seule paire de chaussons. Après tout, c’était ce qu’on mettait aux pieds quand on restait chez soi, ce n’était pas la peine d’en avoir plein de différents. Mais Calista, elle ne faisait pas grand-chose comme tout le monde, alors elle adorait avoir différentes paires, c’était un peu comme une collection. Dès qu’elle voyait une paire qui la faisait craquer, elle achetait, tant pis si elle en avait déjà plein d’autres. C’était un peu comme un pêché mignon dont elle ne saurait pas se défaire. Chacun son truc. Les trucs de Calista, c’était souvent plus bizarre que les trucs des autres personnes. C’était Calista tout simplement. Toujours hors-normes, mais elle assumait parfaitement et elle se plaisait à croire que c’était comme ça qu’on l’aimait. Et puis dans le fond, si on n’aimait pas ces fantaisies, c’était un peu le cadet de ses soucis. Elle n’était pas du tout, mais alors pas du tout, le genre de fille à tout faire pour se faire apprécier des autres. Bien habillée, mais probablement pas à la pointe de la mode, elle n’avait jamais été le genre de fille à rentrer dans le moule, sans doute la dernière qui aurait fait des courbettes à tout va pour rentrer dans le lot des filles populaires du lycée. Elle avait toujours été mieux loin de ce genre de personnes de toute façon. « Les chips et les nouilles ouais. La soupe et les légumes, un peu moins pour toi. Elle a intérêts d’être bonne ta salade si tu veux que je la mange. » Calista elle était plutôt du genre à manger n’importe quoi plutôt que des légumes et franchement, rien ne valait un bon steak. Les légumes, c’était pour les lapins, pas pour elle. Quoi qu’elle supportait très bien la salade et les tomates dans les hamburgers. Son régime alimentaire était loin d’être idéal. Heureusement, elle gardait quand même la ligne et puis elle faisait un peu de sport. De temps en temps. Genre une fois par mois, c’était déjà bien et ça lui suffisait pour se rassurer quant à son régime alimentaire. Fallait bien se contenter de ce qu’on a.

« Tu parles, si on invite le livreur à manger, jvais passer sur la liste noir du resto, plus personne voudra me livrer. » Le pauvre, il risquait d’être traumatisé s’il restait vraiment manger avec les deux sœur Wolstenholme et puis sans doute qu’il avait mieux à faire que de rester manger avec les deux cinglés du coin. Calista ne voulait pas qu’on se mette à fuir son appartement. Si plus aucun livreur de lui apportait à manger, elle risquait de mourir de faim dans son coin, parce que le frigo était quand même très souvent vide tellement elle ne se donnait pas franchement la peine de cuisiner. Après s’être pris quelques pop-corn sur la tête, la blonde avait laissé de côté son portable. Pour se concentrer de nouveau sur la conversation qu’elle avait avec Aspen. Cette dernière n’avait de toute évidence pas envie de s’éloigner du domicile parental, même si ça pouvait lui permettre de se rapprocher de son lieu de travail. Un sourire se dessina aux coins des lèvres de Calista. « Fais gaffe, ça sent le daddy-issue ça. » Elle se moquait évidemment, quoi que. Au bout d’un moment, faudrait bien qu’elle se décide à couper le cordon. Leur père s’en sortirait très bien même si elle s’éloignait un peu de lui. Il était grand et indépendant. Il n’avait pas besoin qu’elle soit à proximité et elle n’avait pas non plus besoin qu’il soit proche d’elle. Elle était grande, il était grand, y avait un moment où faudrait se séparer. Calista elle, elle était vraiment mieux maintenant qu’elle était loin de son père. « Tant que ça te convient, c’est le principal. Mais crois-moi, c’est vraiment cool d’habiter à côté du boulot. Je peux même rentrer quand j’ai des pauses. » et elle ne s’en privait pas. Elle préférait souvent prendre son repas chez elle devant la télévision que quelque part avec ses collègues, pas qu’elle soit asociale, c’était juste qu’elle aimait vraiment être chez elle et que souvent elle travaillait la matinée à la mairie et l’après-midi au poste, ou vice-versa. Elle, elle était définitivement contente d’avoir cet appartement. Elle avait trouvé la perle rare quand elle s’était installée ici et en plus son propriétaire était plutôt sympa, alors elle avait tout gagné. Elle l’aimait son appartement, y avait peu de chance pour qu’elle décide un jour de déménager sans raison apparente et tant qu’elle était célibataire, sans enfant et qu’elle gardait le même job, y avait aucune raison pour qu’elle décide de déménager.

Calista avait replongé sur son téléphone, presque sans s’en rendre compte. Elle avait du mal à le laisser de côté plus de deux minutes d’habitude, mais là elle était vraiment incontrôlable. Elle attendait des nouvelles d’Alec, même si concrètement elle avait du mal à s’imaginer qu’il puisse attraper son téléphone pour écrire quelque chose. Où qu’il soit, son téléphone, il ne devait même pas l’avoir sur lui. Prise la main dans le sac, elle n’avait pas eu d’autre choix que celui de tout raconter à sa sœur cadette. Tout ou presque. Parce qu’il y avait dans le lot des choses qu’elle ne pouvait pas dire. Elle fronça légèrement les sourcils suite à sa réplique. « Tu devrais vraiment le faire taire ton collègue. Ça s’fait pas de raconter la saison 4 d’une série sans laisser la personne voir le début. » Ce n’était pas le sujet, mais elle avait tendance à trouver ça presque révoltant qu’on puisse spoiler comme ça une série. C’était clairement une chose qu’elle ne supportait pas. Mais pour l’instant, ce qui comptait, c’était Alec. « Je vais avouer que je n’avais pas pensé au FBI ou Interpol. » Y avait des chances pour qu’elle arrive à les pirater. Elle avait tendance à penser qu’il n’y avait rien au monde qui pouvait résister à ses capacités en informatique. « Mais je pense pas que le FBI ou Interpol puisse avoir des infos sur lui. » Ce serait un peu flippant si c’était le cas. « Mais les caméras, faudra que je vois, j’y ai facilement accès au poste. » Elle le ferait dans les jours qui suivront. Aspen avait raison, il devait bien apparaitre quelque part sur une des caméras de la ville, il ne s’était pas complètement volatilisé. Bien qu’il soit un transmutant, Alec n’avait pas le don de téléportation. « Alec Lynch. » Elle laissé échapper un léger soupire avant d’attaquer un nouveau cookie. « Quelque chose comme 1m85, facilement 80 kilos de muscles, des abdos de fou, un fessier comme on en voit pas assez. Disparu juste après avoir passé la nuit avec moi. J’dois être maudite. » Elle soupira de nouveau, le regard perdu dans le vide d’un air rêveur, avant de réaliser qu’à part vanter la plastique parfaite d’Alec, elle n’évoquait pas grand-chose d’autre. Elle secoua la tête légèrement comme pour se forcer à revenir sur terre. « Vraiment très gentil aussi hein. Attentionné et tout. » Fallait pas croire qu’il n’y avait que le physique d’Alec qui intéressait Calista, mais fallait avouer qu’à l’époque où ils n’avaient été que de lointains collègues au poste, elle avait passé pas mal de temps à le mater de loin.
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeVen 29 Jan 2016 - 14:54

Sister's time
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Calista faisait partie de ces filles assez agaçantes qui pouvaient s’empiffrer comme … Comme des truies, pour parler franchement, tout en gardant une ligne parfaite et sans le moindre bouton sur le visage. Bon, Aspen n’avait pas trop à se plaindre non plus de ce coté, mais elle, elle allait courir tous les dimanches et allait au boulot en roller, elle ne passait pas non plus ses soirées à se gaver de cookies et de sucreries en jouant en ligne avec des ados chinois de l’autre bout du monde. Enfin, bon, le monde était ainsi fait, elle était aussi petite et rousse que son aînée était élancée et blonde, elle s’était faite une raison.

- Meilleure salade de la vie. Promis. En plus, pour les invités de marque, je mets deux fois plus de filets de poulet panés.

Elle haussa les épaules devant les arguments de sa sœur : au pire, c’était Cali qui serait blacklistée, pas elle … Et elle n’aurait pas été contre un peu de chair fraiche. Ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas fricoté avec … qui que ce soit, d’ailleurs. Entre la chasse, le boulot, et tous ses soucis vis-à-vis de Lorcan, elle n’avait pas vraiment la tête à ramener quelqu’un chez elle. Chanceuse comme elle était, elle tomberait sur le seul bellâtre du coin avec des gênes mutants, elle s’attacherait à nouveau, et ce serait encore la merde. Alors pour l’instant, elle s’abrutissait au travail, et c’était bien mieux comme ça.

- Tant pis, on prend que les menus alors … Mais avec du soda. J’ai pas bu de coca depuis, genre, des mois. Rhae ne supporte pas ça, va savoir pourquoi.

La Wolstenholme junior tira la langue alors que Cali se moquait gentiment de sa relation légèrement … fusionnelle avec leur paternelle.  De toutes façons, elle était un peu comme ça, Aspen : excessive dans ses relations, toutes. Elle était excessive en amour, excessive en amitié, portait un amour et une admiration totalement démesurés pour sa famille. Alors oui, elle admirait surement plus leur père qu’il ne le méritait vraiment, mais elle l’admirait elle aussi, Cali, pour son indépendance, sa joie de vivre, sa détermination, tout comme elle admirait Lorcan pour … tout ce qu’il était, ou presque. Alors oui, elle avait du mal à couper le cordon, mais bon, elle avait toujours été comme ça, et cela faisait partie d’elle, et on ne pourrait pas la changer là-dessus. Elle s’y était plutôt bien faite, d’ailleurs.

- On sait bien l’une comme l’autre que les gens ne sont pas éternels, je m’en voudrais de me dire, plus tard, que je n’ai pas passé suffisamment de temps avec lui.

Elle avait eu si peu de temps avec leur mère, elle ne voulait pas faire la même erreur avec Alistair. C’était peut être un peu gnangnan, mais c’était comme ça qu’elle le ressentait, et le reste, elle s’en fichait un peu. Et puis pour le moment, c’était le seul homme de sa vie qui tenait la route, en comparaison avec Lorcan le mutant et Noeh le fantôme, alors bon, elle s’accrochait à ce qu’elle avait encore. Elle sourit à la remarque de sa sœur, ne pouvant s’empêcher de la taquiner un peu devant cet argument pas vraiment pertinent à ses yeux :

- Moui, fin moi je suis pas fonctionnaire, j’ai un vrai travail, ma pause repas elle dure pas deux heures et demi, entre la pause-café du matin et le gouter de l’après-midi…

Elle la laissa fixer son téléphone encore quelques minutes, songeant qu’elle se reconnaissait bien dans son comportement, bien que son propre portable soit dans son sac : si Lorcan, Sam ou Noeh l’appelaient, la, maintenant, tout de suite, elle se jetterait sur son smartphone comme un assoiffé sur un jerricane d’eau. Alors elle ne pouvait que compatir : si ce type était bel et bien porté disparu, elle ne doutait pas que cela devait mettre Cali dans tous ses états.

- Bah, on ne sait jamais, ils ont tellement d’infos sur tout le monde, des photos satellites, des enregistrements sur tout le monde … Les hunters sont encore des individus aux activités… controversées, alors ça m’étonnerait même pas qu’on soit autant surveillé que les … Les autres.

C’était une question de bon sens, il y avait encore des gens pour les prendre pour des extrémistes racistes et assoiffés de sang. Bon, certes chasseurs étaient un peu limites, mais que pouvait on dire de ceux d’en face, hein ? Quand on est face à des gens avec des griffes venimeuses ou qui peuvent cracher du feu, forcément, on est un peu sur la défensive. Surtout quand le gouvernement ne fait rien, à coté.
Aspen s’était resservie à boire, et manqua de cracher toute l’eau dans sa bouche en entendant le nom de l’objet de l’affection de sa frangine : Alec Lynch. Sérieusement ? Elle s’essuya la bouche d’un revers de manche, un large sourire lui barrant le visage :

- Lynch ? Ben dis donc cocotte, on s’embête pas en effet … Tu m’étonnes que ça t’embête qu’il se soit volatilisé, jsuis sure que si on faisait un calendrier des Dieux des Hunters, il pourrait facile occuper 8 mois sur douze. Facile.

Bon, ça c’était pour dédramatiser la situation, mais c’était en effet inquiétant. Alec et elle avaient chassé ensemble plus d’une fois, et il n’était pas du genre à faire de quartier. Si il avait fait une mauvaise rencontre … Il ne serait pas étonnant que quelques dégénérés aient une dent contre lui. La rouquine décala sa chaise à coté de sa sœur, lui posant la main sur son épaule :

- Alec est un super agent, sur le terrain comme dans la vie, je pense pas que l’on puisse se débarrasser de lui aussi facilement. Ou qu’il soit, il finira par soit s’en tirer, soit nous contacter, d’une manière ou d’une autre. Et là, on sortira l’artillerie lourde …


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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeMar 16 Fév 2016 - 13:07

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Even though the world is dark Try to light a little part Don't go run and hide. Give a little of my heart Only then the beat will start Keeping me in time. Life, doesn't wait for long. Oh, oh, it's a winding road, Oh, oh, take the long way home, Oh, oh, when you're there. You'll know, You can find yourself on the long way home — the long way home.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Calista au moment de voir sa sœur s’Le régime alimentaire de Calista était assez particulier et ça lui convenait très bien, elle prenait difficilement du poids, alors pourquoi se priver ? Elle s’obligeait quand même à faire un peu de sport de temps en temps, le minimum syndicale, souvent après les fêtes de noël et avant que l’été n’arrive, histoire d’être certaine de pouvoir sortir le bikini sans que rien n’en dépasse et comme elle considérait la wii sport comme un sport en soit, elle pouvait presque considérer qu’elle faisait vraiment du sport régulièrement. Après tout, une partie de just dance, souvent, ça épuise. Elle avait sa propre façon de garder la ligne, malgré les cochonneries qu’elle pouvait avaler et mine de rien, mère nature avait un grand rôle là-dedans. Heureusement sans doute, parce qu’y avait rien de mieux à ses yeux qu’une soirée passée avachie devant la télé, une pizza tout juste commandée pour commencer le repas, puis les bonbons divers et variés pour le finir. Ce n’était pas sain, c’était certain, mais c’était tellement bon, alors ce serait idiot de s’en priver. Calista c’était le genre de fille qui ne se privait jamais des choses qu’elle aimait le plus. La vie était courte après tout, alors pourquoi ne pas en profiter ? « Okay, si y a double ration de poulet pané, je prends. » Elle haussa légèrement les épaules. Mine de rien, Calista de la salade elle n’en mangeait pas beaucoup. De temps en temps à la limite, quand elle n’avait pas le temps de manger autre chose, elle en achetait une vite fait au supermarché du coin, mais au-delà de ça, ça ne faisait pas franchement partie de ses habitudes culinaires, à part si c’était Lorcan qui décidait de lui en préparer une. Quand c’était Lorcan en cuisine, de toute façon, il pouvait presque lui faire avaler n’importe quoi. Il avait un talent certain en cuisine et elle ne pouvait que l’encourager à se lancer là-dedans, puisqu’il lui avait confié son désir d’ouvrir un jour son propre restaurant. Si c’était Aspen qui se mettait en cuisine, elle avait confiance aussi. Si elle lui disait que sa salade était excellente, elle voulait bien la croire et vérifier elle-même un de ces quatre. Y avait pas à dire, ses cadets avaient hérité d’un don pour la cuisine, qui était passé complètement à côté de Calista. Elle était tout juste bonne à faire des pâtes et à les oublier sur le feu, laissant l’eau s’évaporer et les pâtes cramer dans le fond de la casserole. Conclusion, mieux valait tenir Calista loin de la cuisine.

Commander chinois, c’était le bon plan de la soirée. Inviter le livreur à manger avec elles, c’était déjà un peu moins bien comme idée. Ne serait-ce que parce qu’elle ne voulait pas passer pour la folle du coin chez qui plus personne ne voudrait venir faire des livraisons. Et puis de son point de vu à elle, même si le serveur était mignon, c’était clairement pas avec lui qu’elle avait envie de passer la soirée. C’était avec sa sœur, puisque tel avait été le plan. Puis s’il avait fallu qu’elle passe la soirée avec un mec, quitte à choisir, elle aurait voulu que ce soit Alec, et non pas le livreur de bouffe du coin. Mais bon, concernant Alec, ça allait être compliqué, puisqu’elle n’avait aucune idée d’où il pouvait être. Une soirée entre sœur, du coup, c’était très bien. Elles n’avaient pas besoin de mec pour profiter d’une soirée de toute façon. « Okay, va pour le coca. Joie de la colocation. Au pire si t’en achètes, elle est pas obligée d’en boire. » Elle haussa les épaules, y avait pas de raison après tout. Personne n’obligeait sa colocataire à boire ou à manger ce dont elle ne voulait pas. Un léger soupire passa le seuil des lèvres de Calista alors qu’elles parlaient de leur père. « Bha, perso, quand bien même j’aurai envie de passer du temps avec lui, j’crois bien que l’idée lui serait déplaisante au possible, alors bon. » Il n’y avait pas qu’elle qui se portait mieux loin de lui, le contraire était également vrai, elle était presque sûre que si elle lui proposait ne serait-ce qu’un diner rien que tous les deux, il se trouverait une bonne excuse. « J’suis presque sûre qu’il a aucune idée d’où j’habite, genre ça fait cinq ans que j’ai cet appartement et il a jamais rien demandé. Il a jamais mis les pieds dans cet appartement. Ni dans celui que j’avais à Louisville quand j’étais encore étudiante, alors c’est dire. » Quand elle avait été étudiante, ça avait sans doute été à peine s’il remarquait qu’elle rentrait quasiment tous les week-ends à la maison et pendant les vacances, est-ce qu’il avait seulement conscience qu’elle était partie faire ses études dans une autre ville ? C’était une question qu’elle s’était souvent posée. Tant pis, de toute façon, elle était bien tant qu’il se tenait loin de son univers. Elle était mieux loin de lui et de ses regards qui lui collait presque des frissons dans le dos.

Elle leva les yeux au ciel d’un air amusée suite à la réplique de la jeune femme. Elle n’était pas bien sûre de travailler moins qu’Aspen, elle n’avait pas idée du boulot en plus que les hunters lui rajoutait à chaque fois qu’ils avaient besoin de renseignements ou de faire disparaitre quelques évidences concernant leur culpabilité dans une affaires. Elle en passait du temps à fouiller le net et pirater un tas de trucs pour ceux qui étaient à la botte de Thaddeus, c’était sans parler du temps qu’elle perdait à passer derrière tous les chasseurs un peu trop imprudent de Radcliff. Elle en avait évité de procès à certains. « Je travaille plus que j’en ai l’air ma petite. » Un sourire sur les lèvres, elle ne tarda pas à se concentrer de nouveau sur son téléphone portable, cet appareil miraculeux auquel elle était un peu accroc sur les bords. Un soupire passa les lèvres suite aux paroles de sa sœur. « Ouais, t’façon, je suis tellement désespérée que je serais même prête à pirater la NASA si ça pouvait m’aider. » Quand bien même y avait peu de chance pour que la NASA ait quoi que ce soit sur Alec. Mais elle allait continuer de fouiller partout où elle pouvait fouiller, c’était certain. Pas question de baisser les bras avant d’avoir retrouvé Alec. Ce nom qui manqua de faire étouffer sa sœur. Elle arqua un sourcil en fixant la rouquine en face d’elle. « Tu le connais ? » Elle était loin d’imaginer qu’Alec ait pu croiser la route d’une autre Wolstenholme, il n’en avait pas parlé en tout cas. Ou elle n’en avait pas le souvenir. « Il est sexy hein ? » Un sourire presque rêveur se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle pouvait facilement voir avec précision le corps du jeune homme dans son esprit. « Moi je le veux sur les douze mois. Et sans rien pour cacher quoi que ce soit. » Parce que dans le calendrier des dieux du stade qu’Aspen avait détourné pour parler d’un calendrier des dieux des hunters, y avait toujours ce fichu ballon pour cacher des trucs intéressants. Elle s’avait bien après tout, ce calendrier elle l’achetait tous les ans. Elle avait beau aimer les petits chats, au moment de choisir le calendrier à acheter, son choix était vite fait. Tant pis pour les petits chats. Elle jeta un petit regard à sa sœur qui s’était décalée à ses côtés avant de lui adresser un sourire. « T’as sûrement raison. Il va revenir … » Elle n’avait pas idée d’à quel point elle avait raison, on ne pouvait pas se débarrasser de lui si facilement. Techniquement, on ne pouvait pas se débarrasser de lui tout court. Mais cette mutation, elle n’en parlerait pas à Aspen. « J’ai l’air d’une adolescente stupide qui est en manque de son copain. Et c’est même pas vraiment mon copain. Enfin je crois pas. J’en sais rien. » Ce n’était pas comme s’ils avaient eu l’occasion d’en parler de ce qu’ils pouvaient être l’un pour l’autre. Ils avaient été séparés avant d’avoir cette conversation, alors dans le fond, elle n’avait aucune idée de ce qu’ils étaient. Mais elle était sûre d’une chose, c’était qu’on ne laissait pas tomber ceux qu’on aimait. Elle le lui avait dit et elle avait pensé chacun de ses mots, alors elle ne laisserait pas tomber, parce qu’elle l’aimait.
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeDim 21 Fév 2016 - 13:52

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Aspen tordit un peu du nez en entendant Calista parler si mornement de leur père : Certes Alistair n’était pas parfait, il avait toujours été très sévère avec eux, parfois trop, mais … Il les avait quand même élevé tout seul, s’occupant de trois adolescents relativement énergiques et qui n’étaient pas les derniers quand il s’agissait de faire des bétises. La discipline qu’il leur avait inculqué, Aspen l’en remerciait quotidiennement dans son métier : sans lui, elle serait surement moins tenace, moins opiniâtre que ce qu’elle était aujourd’hui, et dans le monde professionnel où elle évoluait, c’était un luxe qu’elle ne pouvait pas se permettre. D’une certaine manière, ça l’aidait aussi dans sa vie perso, ou plutôt dans l’absence de cette dernière : apprendre à vivre en prenant soin d’elle-même, Aspen avait un peu de mal déjà, avide d’échange, de contact, de monde … Imaginez ce que ça aurait été avec une éducation ne lui apprenant pas la retenue, ça aurait probablement été pire. Elle regrettait juste que Lorcan et Calista ne s’en rendent pas compte, de tout ça, mais elle n’avait pas forcément non plus envie de servir de médiateur constamment entre sa fratrie et son paternel. Ils étaient tous suffisamment grands pour se débrouiller tout seul.

- Tu verras qu’une fois il va débarquer, tu vas même pas savoir pourquoi, et au fond de toi ça te fera même plaisir, j’en suis sure…

Ma petite. Aspen avait horreur qu’on l’appelle comme ça, parce qu’elle était au courant qu’elle était courte sur pattes, merci bien, surtout quand on s’appelait Calista Wolstenholme et qu’on faisait tout juste cinq centimètres de plus qu’elle, et qu’en plus, on trichait constamment avec des talons. Elle plissa le nez avant dans lui tirer la langue, avant de se reconcentrer sur le sujet qui l’intéressait le plus : Alec. Forcément, vu son absence de vie amoureuse, vivre celle de Calista par procuration lui irait bien. En plus, elle appréciait sincèrement Alec, ou du moins le peu qu’elle connaissait de lui. C’était un garçon plutôt sympa, posé, sérieux, mais pas trop non plus. En même temps, si il était trop sérieux, elle s’ennuierait Calista, elle en était à peu près sure, donc il devait bien y avoir un moyen de le dérider, le sexy hunter. Aspen tapota sur l’épaule de sa sœur avec un sourire réconfortant : il allait revenir le 6 packs sur pattes, c’était obligé. Il pouvait pas avoir disparu comme ça :

- Oui je le connais, on chasse ensemble des fois, parce qu’il est plutôt bon dans son genre, mais c’est pas un psychopathe assoiffé de sang, genre Morren ou Matthias Callahan, du coup je préfère. Et si on le retrouve, je te le fais tout calendrier, pour ton anniversaire même, c’est promis. Et à mon avis, du peu que tu m’en as parlé, et vu surtout les yeux que t’as quand tu m’en parles, si c’est pas ton copain, c’est un futur copain potentiel plus que potentiel. Genre ton finaliste de The Bachelorette à toi, parce que ya pas d’autres candidats que t’as sélectionné.

Elle ne pouvait que compatir avec sa sœur, puisqu’elle était passée par ce stade plus d’une fois avec Noeh, à l’époque où ils étaient ensembles il y a … un milliard d’années de ça. Maintenant elle avait tourné la page, ça allait mieux, mais … Mais maintenant, c’était les messages de Lorcan qu’elle guettait comme une femme de marin guette l’horizon, c’était un peu pitoyable, quand on y réfléchissait un peu. Depuis leur dispute le soir de leur anniversaire, pas un texto, pas un appel, rien. Pourtant, elle n’était pas mauvaise tête Aspen, encore moins avec Lorcan : après quinze jours à cogiter toute seule dans son coin, elle s’était remise à lui envoyer des messages, à lui laisser des ptits mots sur son répondeur, comme avant. Les réponses en moins. Pas une seule en près de trois mois. Elle avait même du faire une descente au restaurant où il travaillait pour s’assurer qu’il allait bien, c’était dire … La rouquine se resservit un verre, avant de demander, de l’air le plus naturel du monde, ou en tout cas elle fit tout pour :

- Sinon, euh, tu sais si Lorcan a réussi ses partiels ? Je crois qu’il a, euh, oublié de m’envoyer ses résultats, ou alors son téléphone doit bugger, parce que j’ai … Plus trop de nouvelles…

Voilà, c’était dit. Plus trop de nouvelles. Plus de nouvelles du tout. Et ça la rongeait comme une mite ronge sur une robe de couturier. Sans Lorcan, elle s’effritait lentement mais surement, d’abord à l’intérieur, mais elle ne doutait pas que ça finirait par se voir physiquement. Alors si Calista savait le moindre tout petit truc sur Lorcan, n’importe quoi qui pourrait satisfaire sa soif de son jumeau, elle prenait. Quitte à passer pour une folle, au point ou elle en était …


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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 20:46

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Pendant longtemps, trop longtemps sans doute, Calista avait accordé beaucoup d'importance à l'avis que son père pouvait avoir sur elle. Elle avait essayé d'être à la hauteur de ses attentes, sans jamais en être capable. Ça avait fait d'elle une grande déception aux yeux du patriarche de la famille. Cette déception, elle l'avait souvenue vue dans le regard qu'il posait sur elle. Elle l'avait sentie dans sa façon de s'adresser à elle. Elle avait toujours eu cette impression d'être une ratée aux yeux de son père. Elle en avait souffert pendant toute son adolescence et arrivée à l'âge adulte, elle s'était retrouvée face à l'indifférence de son père alors, elle avait choisi de jouer la même carte. Il n'en avait que faire d'elle, alors elle ne voyait pas pourquoi elle devrait lui accorder de l'importance. Rester indifférente, c'était ce qu'elle essayait de faire, quand bien même la plupart du temps elle n'y arrivait pas vraiment. Elle était blessée par l'indifférence de son père, par la façon qu'il avait de la rabaisser à chaque fois qu'ils étaient l'un en face de l'autre. Elle savait bien qu'elle avait un gros problème de confiance en elle-même et que c'était en grande partie dû à la façon dont son père s'était toujours comporté avec elle. Il n'était pas un homme plein d'affection, après la mort de leur mère, il n'avait pas fait grand-chose pour Lorcan et Aspen. Il les avait entraînés, il les avait formés et il leur avait appris tout ce qu'il y avait à savoir sur les transmutants et le la chasse, mais le reste, c'était elle qui s'en était occupée. Il avait laissé tomber l'éducation de ses enfants au profit de la chasse. Il n'avait rien d'un bon père, y avait pas grand-chose qui pourrait lui prouver le contraire aujourd'hui. Elle haussa les épaules suite à la réflexion de sa mère. « Peut-être bien ouais … » Mais elle n'y croyait pas. Si son père devait débarquer chez elle un jour, elle ne savait pas si elle aurait l'occasion d'être contente, tant elle serait surprise. Elle n'était même pas sûre qu'il sache où elle habitait. La dernière fois qu'elle l'avait vu en dehors du boulot, ça avait sans doute été à noël dernier. Parce qu'elle faisait quand même l'effort de venir aux repas de famille, mais certainement plus pour Aspen et Lorcan que pour leur père. Il était froid et distant avec elle alors mieux valait l'éviter.

La conversation avait commencée à tourner autour d'Alec et de son histoire avec lui. Le fait qu'il avait disparu juste après la nuit qu'ils avaient passé ensemble. Une nuit qu'elle n'oublierait pas de sitôt. Une nuit qui avait été trop courte de toute évidence et qui n'était pas prête de se reproduire puisqu'il avait disparu de la surface de la Terre et qu'il n'y avait rien à faire pour le retrouver. Pourtant, elle était douée quand il s'agissait de retrouver du monde. Du moment qu'elle était sur son ordinateur, et pas directement en train de chercher sur le terrain, y avait rien qui pouvait lui résisté et pourtant, Alec restait introuvable. Elle n'avait pas imaginé qu'il puisse connaître Aspen, il ne lui en avait jamais parlé et elle n'avait jamais posé la question. En même temps, c'était certainement pas la nuit dernière qu'elle avait eu envie de parler de ses frangins, quand bien même dans d'autres circonstances, elle pouvait parler d'eux avec autant de fierté dans la voix que pourrait le faire une mère. « Ouais il est doué. » Elle avait eu l’occasion de lui filer des coups de mains elle aussi en chasse, derrière son ordinateur, et ils avaient formé un duo plutôt efficace. Un sourire sur les lèvres, elle se pencha vers sa sœur, comme si elle s’apprêtait à lui dire un secret. « Et pas qu’en chasse si tu veux mon avis. » Pas besoin de préciser de quoi elle parlait sans doute. Aspen comprendrait d’elle-même, après tout elles parlaient bien du calendrier avec des photos de lui à poil, alors le sous-entendu n’était pas difficile à comprendre. « Mouais, si tu te rince l’œil en le faisant, je sais pas trop si ça me plaira. » Elle était le genre de fille jalouse, quand bien même elle ne pouvait pas affirmer qu’il s’agissait de son petit-ami parce qu’elle n’avait pas pu parler de ça avec lui. Elle n’avait pas envie de laisser quelqu’un d’autre profiter de sa plastique parfaite. Peut-être qu’il était au moins son potentiel futur copain comme disait Aspen. Elle l’espérait vraiment. « J’espère qu’on aura l’occasion d’en parler. » Rapidement si possible, parce qu’elle voulait qu’il revienne le plus rapidement possible parce qu’il lui manquait. Elle laissa échapper un léger soupire avant de venir déposer sa tête contre l’épaule de sa sœur. « Aspen. Je crois que je suis amoureuse. » Elle avait probablement dépassé le stade de la simple croyance. Elle aimait Alec, elle en était certaine.

Elle releva rapidement la tête alors que sa sœur lui parlait de Lorcan. C’était bizarre qu’elle lui demande à elle les résultats de leur frère. Ils étaient jumeaux. Y avait pas plus proches que ces deux-là, alors c’était bizarre que Lorcan ne lui donne pas de nouvelles, d’autant plus que quand elle, elle lui envoyait des messages, son téléphone marchait très bien. Il lui répondait. C’était bizarre cette affaire. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer entre eux deux pour qu’elle n’ait pas eu de ses nouvelles depuis un certain temps. Elle dévisagea sa sœur pendant quelques secondes, l’air suspect affiché sur le visage. « Qu’est-ce qu’il s’est passé entre vous deux ? » Parce que ce n’était pas juste un bug de téléphone, elle l’aurait rapidement su si le téléphone de Lorcan buguait. Vers qui est-ce qu’il se serait naturellement tourné si ça avait été le cas ? Sa sœur aînée qui lui aurait réglé le truc gratuitement plutôt que vers un réparateur qui lui aurait facilement fait payer une centaine de dollars pour un travail mal fait. « Le téléphone de Lorcan marche très bien. Moi il me répond et s’il avait été cassé il m’aurait demandé si je pouvais le réparer. » Alors qu’elle ne cherche pas à lui mentir. Il s’était passé quelque chose et elle voulait savoir quoi. Elle ne répondrait de toute façon pas à sa question tant qu’elle n’aurait pas eu une réponse à la sienne. Alors, si elle tenait vraiment à savoir comment s’étaient passés les examens de Lorcan, elle savait très bien ce qu’il lui restait à faire. Aspen connaissait sa grande sœur, assez pour savoir qu’elle n’était pas du genre à lâcher le morceau facilement, alors elle avait plutôt intérêt à parler et vite. Si elle, elle avait été capable de lui raconter son histoire avec Alec, elle espérait qu’Aspen pourrait en faire de même concernant ses problèmes avec Lorcan.
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeVen 11 Mar 2016 - 13:50

Sister's time
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Aspen espérait vraiment que cela s’arrangerait vite entre Alec et Calista. D’abord parce que sa sœur méritait tout le bonheur du monde, et parce qu’ensuite, Alec était un type bien, et elle ne l’imaginait pas faire volontairement du mal à sa sœur. Peut-être était-elle trop optimiste, mais elle la sentait bien, cette histoire : elle n’avait que rarement vu sa sœur aussi enthousiaste par rapport à un garçon, et celui qui faisait vibrer Cali était surement quelqu’un avec du potentiel, à la fois physique et intellectuel. Calista ne sortirait jamais avec un benêt… ni un mec qui ne s’entretenait pas. Alec semblait donc être taillé pour plaire à sa frangine, et cela ne déplaisait pas à la rouquine. Sur que si il fallait prêcher pour la paroisse de Calistalec auprès d’Alistair, elle le ferait avec enthousiasme : et puis un hunter compétent, il ne pouvait pas rêver mieux comme partie le paternel, non ? Elle ne put s’empêcher de sourire tendrement à sa sœur, la joue posée sur son poing :

- Franchement, c’est cool si tu es amoureuse. Y a plus qu’à le ramener par la peau des fesses ici, qu’il te confirme que la réciproque est vraie, et vous nous faites plein de bébés Lynch trop beaux. Motion adoptée !

Elle tapa de sa main libre sur la table, avant de reprendre une gorgée de boisson : elle s’y voyait déjà, à voir Alec et Calista constamment ensemble, qu’ils emménagent ensemble, qu’Alec devienne un presque membres de la famille… Pis Calista Lynch, ça passait quand même pas mal du tout. Bon, elle s’enflammait, comme toujours, mais elle avait si peu de bonnes nouvelles en ce moment qu’elle se raccrochait un peu à ce qu’elle pouvait … La rouquine se mit à jouer avec une de ses mèches de cheveux alors qu’elles abordaient enfin, ou déjà, le sujet Lorcan : tripoter une de ses boucles était un symptôme évident de la nervosité de la plus jeune des Wol’, une manie dont elle n’avait jamais vraiment réussi à se débarrasser, alors que Calista lui assurait que non, le portable de Lorcan n’était pas cassé. Elle s’en doutait bien un peu, mais c’était toujours plus facile de s’imaginer ça plus que d’être certaine que son jumeau refusait définitivement de lui adresser la parole. Elle soupira, peut être un peu plus fort que ce qu’elle avait prévu, son regard perdu dans sa mèche de cheveux entre ses doigts, la tête baissée comme une petite fille :

- On s’est … disputé … Le soir de notre anniversaire …

La rouquine était tiraillée entre le besoin de parler enfin à quelqu’un de la découverte de la mutation de Lorcan, de cette Trahison de la part de son jumeau et de tout ce que cela entrainait, et cette obligation de fidélité envers lui, qui la condamnait au silence. Après tout, même si elle se doutait bien de quel bord serait Cali, elle ne voulait pas la mettre en porta faux avec leur père, si par malheur il venait à l’apprendre un jour. Alors comme pour Alistair, elle devrait jouer la carte de la dispute de couple, encore … En espérant que la révélation choque suffisamment Cali pour qu’elle n’y voit que du feu…

- On s’est engueulé avec les Callahan l’été dernier, parce que Noeh est devenu insupportable depuis son accident avec le mutant contrôleur mental … Sauf qu’il a laché une bombe en plein milieu de la soirée, et que Lorcan a voulu qu’on revienne là-dessus la dernière fois et… ça c’est mal terminé, avec lui qui claque la porte de mon appart et qui me parle plus.

Plus elle avançait, plus elle doutait que son histoire ne suffirait pas à convaincre Calista. Cependant elle devait se montrer le plus convaincante possible, au moins aujourd’hui :

- Noeh et moi … On est sorti ensemble au lycée, pendant la fin de notre année de première jusqu’à la fin de la terminale, et on l’a dit à personne. C’était mon premier copain, enfin, mon premier copain sérieux, mais comme c’était le meilleur ami de Lorcan, on a préféré par le lui dire … Puis quand on a rompu … Je suis partie à Boston pour la fac, du coup j’ai jamais eu l’occasion d’en parler à Lorcan, puis comme on avait rompu, à quoi bon … Sauf que Noeh s’est amusé à lui balancé ça à la figure à la fête des fondateurs et .. .Bah s’est revenu dans la conversation en décembre, on s’est engueulé, il m’a dit qu’il voulait plus me voir, et voilà … Plus de nouvelles depuis.

Seigneur, faite que ça suffise à Calista. Elle se sentait déjà particulièrement honteuse d’étaler sa vie priver, ou plutôt ses déboires amoureux comme ça, si en plus elle ne la croyait pas, elle allait finir par tout avouer …



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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeSam 19 Mar 2016 - 17:59

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Son histoire avec Alec serait certainement plus simple s’il n’avait pas disparu du jour au lendemain. Il restait parfaitement introuvable depuis des semaines et des semaines, ça avait tendance à la rendre complètement folle. Mais ça finirait par s’arranger, elle ne pouvait pas penser autrement. Ce serait quand même bien la poisse s’ils étaient condamnés à ne plus jamais se revoir alors même qu’elle venait de lui déclarer sa flamme. Elle l’avait bien dit, avant qu’il ne disparaisse qu’elle l’aimait, qu’elle ne le laissait pas tomber. Qu’importait sa mutation et ce qu’il pouvait en penser. Elle ne l’abandonnait pas, c’était hors de question. Elle n’allait pas non plus l’abandonner à son sort là, alors qu’il était probablement en danger, sans doute pas mort, mais au moins retenu quelque part, parce que c’était la seule chose qui pouvait expliquer sa disparition soudaine et le fait qu’il ne réponde pas aux appels, aux messages et que son compte en banque soit complètement gelé. Elle allait le retrouver, parce qu’elle l’aimait. Contrairement à ce qu’elle avait pu dire à Aspen, elle ne croyait pas être amoureuse, elle savait qu’elle l’était. Elle le sentait dans chacune des cellules de son corps et dans les battements de son cœur, devenus douloureux depuis qu’Alec était aux abonnés absents. La réplique de sa sœur lui arracha un léger ricanement. Certes, Calista, elle voulait des enfants, mais elle avait conscience que l’idée ne devait pas être dans les plans d’Alec. Il était immortel, il était persuadé qu’il vivrait toute l’éternité, qu’il verrait ceux à qui il tient vieillir puis mourir, alors elle pouvait bien comprendre que l’idée d’avoir des enfants ne lui avait pas traversé l’esprit. Même sans ça, sans doute, elle le connaissait depuis pas mal de temps maintenant et quand bien même ils n’avaient pas franchement parlé de ça, Alec c’était pas le type qui avait l’air de vouloir des gosses. Peut-être que c’était le genre de trucs qui poseraient un jour problème entre eux. Mais ce n’était pas le moment d’y penser. « Ouais, on va d’abord se concentrer sur le plus important : le retrouver. » De toute façon, pour faire les bébés, il fallait qu’il soit là, alors fallait le retrouver et le reste, ils verraient plus tard, un jour, dans très longtemps, jamais peut-être, qu’importait. « Mais pour les bébés on verra plus tard. D’autant plus que plein, ça me semble un peu trop pour ma santé et bonjour les vergetures. » Mentale comme physique. Plein de gosses, ça devait rendre cinglé et plein de grossesse, ça devait être difficile à vivre. Deux, elle en voulait deux dans l’idéal, alors si on pouvait ne lui accorder que deux gamins, ça devrait lui aller, mais pas tout de suite. Si fallait un jour convaincre Alec d’avoir des enfants de toute façon, il fallait déjà faire en sorte qu’il ne soit plus immortel et ils s’étaient laissés six ans pour trouver ça, alors autant se laisser au moins six ans aussi pour ne serait-ce que commencer à parler de bébés.

Assez parlé d’elle et d’Alec pour le moment. L’évocation de Lorcan avait éveillé la curiosité de Calista. Qu’est-ce qui avait pu se passer entre eux deux pour qu’il ne réponde plus à ses messages, pour qu’elle soit obligée de demander de ses nouvelles en passant pour elle. Les jumeaux, elle les avait toujours connus très complices, toujours collés ensemble, à tel point que Lorcan avait flippé à l’idée d’annoncer à Aspen qu’il voulait quitter la chasse. Est-ce qu’il lui avait dit et que c’était pour cette raison qu’ils s’étaient engueulés ? Elle voulait les détails Calista. Alors elle écouta attentivement sa sœur cadette. Des tonnes de questions qui lui venaient à la tête. Déjà, est-ce qu’ils ne se parlaient plus depuis leur anniversaire ? Ça remontait déjà à plusieurs mois et elle n’était au courant de rien. Elle était vraiment à la masse. Mais y avait Alec qui avait disparu depuis un moment maintenant, alors, ces derniers temps, fallait quand même avouer qu’elle était pas mal concentrée là-dessus et le reste du monde avait tendance à passer après. Fallait qu’elle se reprenne. C’était de Lorcan et d’Aspen dont il était question. Ils étaient ses frangins et elle les aimait de tout son cœur, il méritait bien qu’elle essaie de se concentrer davantage sur eux. Là, de toute évidence, il fallait qu’elle fasse quelque chose. Pas question qu’ils restent en froid depuis très longtemps et tout ça pourquoi ? Une histoire de garçon ? Non, non, non. Y avait pas de garçon assez bien pour se mettre en travers de Lorcan et Aspen, c’était impossible. Qu’est-ce qu’il a pu dire de si grave le fameux Noeh pour que ça puisse exploser comme ça et que ça ait des répercussions sur la relation entre Lorcan et Aspen ? Merde, elle avait l’impression d’être en train de regarder un thriller avec mille et une questions qui venaient s’imposer à son esprit et qu’il allait falloir qu’elle attende la fin pour avoir des réponses. C’était insoutenable, elle avait envie de connaitre la fin avant le début, comme quand elle était devant la télé avec un fameux thriller.

Enfin, elle avait eu la fin de l’histoire. Elle resta bouche bée quelques secondes. Partagée entre plein de trucs qu’elle avait à dire sans savoir ce qui était le plus important dans l’histoire. Lorcan sans doute. Ou Noeh. Ou les histoires de cul. Merde, elle avait été au lycée quand même, ça remontait à un moment tout ça. « Attends. Alors c’est lui le fameux garçon dont tu n’as jamais voulu me révéler l’identité ? » C’était elle qui s’était occupée de la discussion avec ses frangins, quand bien même elle n’était probablement pas la personne la mieux placée au monde pour venir parler de sexe, surtout y a presque une dizaine d’années maintenant. Elle n’avait que deux ans et demi de plus qu’eux après tout, mais bon, elle, elle avait pu en parler avec leur père, eux, deux, fallait pas trop compter sur leur père pour ça, sans quoi, il leur aurait probablement dit d’attendre le mariage pour s’intéresser à ces histoires. Enfin, elle se souvenait bien d’avoir accompagné sa sœur chez le médecin pour la pilule et compagnie sans jamais qu’elle accepte de lui dire qui était le garçon pour qui elle se décidait prendre la pilule. Elle était passée par là aussi, alors elle savait qu’y avait forcément un garçon dans l’équation, y avait personne qui se décidait à aller chez le gynéco rien que pour le fun. C’était un peu comme le dentiste, moins on y va mieux on se porte dans le fond. « Bref, Lorcan. » Ouais c’était le plus important, même si elle venait elle de parler de ses histoires de garçon, alors elle aurait presque trouvé ça normal de s’attarder un peu sur celles de sa sœur à présent. « Il te fait la gueule juste parce que t’es sortie avec son meilleur ami y a genre sept ans ? » C’était pas logique. Quand même sept ans, c’était une histoire qui semblait appartenir au passé. C’était pas la peine de gâcher le lien qu’ils avaient pour une histoire aussi vieille que ça. « C’est pas si grave que ça. On se remet toujours des histoires de garçons qui datent du lycée. » Sérieusement, ça faisait une éternité, pas la peine de se faire la gueule autant de temps, à moins qu’il y ait autre chose. « T’es sûre qu’y a rien d’autre ? » Parce que ça paraissait gros cette histoire, pour un truc aussi petit et aussi vieux. Devait bien y avoir autre chose pour expliquer que Lorcan fasse la gueule. Dans tous les cas, elle allait trouver un truc pour les réconcilier tous les deux, quitte à les enfermer dans une pièce jusqu’à ce qu’ils aient réglé leurs problèmes et c’était vraiment le genre de trucs dont elle était capable.
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeJeu 24 Mar 2016 - 21:54

Sister's time
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Retrouver Alec… Elles finiraient par le retrouver, elle en était sur. Aspen passait plus d’une nuit dehors en ce moment, et chassait bien plus qu’on pouvait l’imaginer, malgré la boule dans son ventre qui pesait quand elle rodait dans le quartier où vivait Lorcan. Elle faisait souvent ses rondes là bas, histoire que si son …. Mutant de jumeau avait la mauvaise idée de sortir le bout de son nez dehors après le couvre feu, ce soit sur elle qu’il tombe, et pas sur un chasseur bien plus sensible de la gachette. Peut être que ça ne changerait rien, qu’il se ferait chopper ailleurs, mais ça la rassurait, en un sens. Enfin, tout ça pour dire que si Alec émergeait d’un recoin de la ville, en pleine nuit, elle le saurait, et elle l’enverrait à sa sœur avec un nœud en satin rouge autour du coup, promis.

- Rohhhh ça va, les mères porteuses ça se fait bien aussi, ou vous adoptez des petits enfants de partout dans le monde, ça fait très Brad et Angelina. Je veux être tata moi, et si c’est après Lorcan qu’on attend, on est pas rendu c’est moi qui te le dit…

Aspen grimaça en voyant l’air dépité de Calista : étonnement, leur père avait presque plus facilement gobé son histoire que Calista. Peut être parce que Calista connaissait mieux que quiconque la relation fusionnelle entre Lorcan et elle. Elle les avait vu grandir, et leur lien avec, elle était le principal témoin de tout ce qui faisait leur force. Alors forcément, l’excuse ne lui suffisait pas, et Aspen en était consciente : en d’autres circonstances, le cas « Noeh » se serait réglé à grand renfort de cris et de noms d’oiseau entre les jumeaux, il aurait peut être eu des bouderies d’enfants pendant quelques jours, et puis l’un ou l’autre serait revenu sur ses mots, et en une commande d’une pizza et un DVD, la querelle se serait apaisée. Si seulement ça s’était passé comme ça… Si seulement…

- Oui, bah oui, c’était lui. Mais ça a duré pendant juste quelques mois au lycée hein, pas de quoi en faire un drame …

Enfin, assez de mois pour avoir besoin des doigts des deux mains et des orteils des deux pieds pour les compter, mais quand même. Quand Calista se désintéressa, heureusement assez rapidement, de sa relation avec le jumeau Callahan, elle insista, à nouveau. Et Aspen se renfrogna, à nouveau : bien sur qu’elle aurait aimé pouvoir en parler à Calista, c’était sa grande sœur, et dans certaines circonstances, elle avait été la voix de la sagesse, enfin si on peut le dire comme ça. Calista réussissait à prendre un recul qu’elle-même était incapable de prendre, tant elle prenait les choses à cœur, tout le temps. Surtout quand il s’agissait de Lorcan, comme ici. Mais en même temps … Non, elle ne pouvait rien dire. Elle n’avait rien promis à Lorcan, mais ça lui semblait évident : s’il voulait le dire aux membres de leur famille, c’était à lui de choisir le lieu, le moment. Alors elle devait trouver mieux, et vite :

- Tu sais, on est dans une période un peu bizarre, Lo’ et moi … Je veux dire, j’ai fini la fac, je suis diplomée, j’ai un job dans ma branche … Lui suit ses cours en dilettante à coté de son boulot, sans vraiment faire pile ce qu’il veut … Je suppose que ça nous éloigne un peu, ce genre de décalage … J’espère juste que ça se résorbera vite … Parce qu’à moi il me manque, ce crétin …

Il lui manquait, terriblement même. Et puis, elle se sentait coupable. Coupable de lui avoir dit des choses horribles, le soir de leur anniversaire, de lui avoir dit de quitter son appartement, de ne jamais revenir, qu’il l’avait trahi… Au final, et ce que ce n’était pas elle, qui avait tout fait foiré en le faisant fuir comme ça… Elle soupira, avant de reposer son regard sur Calista :

- Bon, c’est pas tout, mais on le commande, cet Asiat’ ? Et tu sais quoi, si tu me laisses gagner au moins une fois, j’suis presque chaude pour jouer aux jeux vidéos...

Oui, pour qu’aspen dise ça, c’était qu’elle avait vraiment envie d’arrêter de parler et de juste être avec Cali, et ne plus penser à rien…




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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (aspen) ≡ the long way home.   (aspen) ≡ the long way home. Icon_minitimeSam 26 Mar 2016 - 20:52

Never knowing where to go
— aspen wolstenholme & calista wolstenholme —
Even though the world is dark Try to light a little part Don't go run and hide. Give a little of my heart Only then the beat will start Keeping me in time. Life, doesn't wait for long. Oh, oh, it's a winding road, Oh, oh, take the long way home, Oh, oh, when you're there. You'll know, You can find yourself on the long way home — the long way home.

Alec, c’était devenu son objectif ces derniers temps. Le seul qui comptait vraiment, celui qu’elle n’abandonnerait jamais. Quand bien même elle n’était pas la fille la plus douée du monde et qu’elle ne faisait pas grand-chose à part pianoter sur son ordinateur à la recherche de la moindre information qui pourrait être utile. Ce genre d’informations qu’elle n’arrivait pas franchement à dénicher. Elle avait eu le loisir de découvrir que son compte en banque était blindé, qu’il était le fils d’un milliardaire, qu’Alec, ce n’était même pas son vrai prénom et qu’il avait été du genre coureur de jupon, fêtard et avec ce genre de réputation qui l’aurait facilement fait lever les yeux au ciel quelques années plus tôt quand elle, elle avait été encore étudiante. Mais au-delà de ces détails dont elle se fichait – elle n’allait pas commencer à le juger sur sa vie passée ; quand bien même il avait pu se taper la moitié des filles du Kentucky avant de seulement poser son regard sur elle – elle n’avait rien trouvé de franchement intéressant. Elle ce qu’elle voulait, c’était un indice qui pourrait lui indiquer où est-ce qu’il pouvait être. Mais elle allait continuer, elle allait retourner internet pour avoir un petit indice et pirater les caméras de surveillances de la ville et comme Aspen l’avait suggérer, le FBI, le NAZA, la CIA s’il le fallait, ce n’était pas un problème pour elle, juste un challenge qu’elle serait absolument ravie de tenter. Alors, ouais elle allait le retrouver. Y avait pas de doute à se faire à ce niveau-là. Et peut-être que ce n’était pas demain la veille qu’ils feraient des bébés, mais au moins, ils seront plus proches d’en faire quand ils seront de nouveau ensemble, plutôt que là, loin l’un de l’autre, avec lui qui était absolument introuvable. « Bha après, juste deux bébés, je peux les faire, mais pas au-delà. » Et elle pouvait les gérer aussi, elle l’avait fait avec Lorcan et Aspen pendant des années. Deux bébés, ce serait très bien, pas la peine de faire appel à une mère porteuse ou d’adopter cinquante gamins. « Un jour, peut-être. Si ça doit se faire, tu seras la première au courant, promis. » Ouais d’ici dix ans, si ça devait se faire, elle la tiendrait au courant. Mais c’était vraiment pas au gout du jour, quand bien même ça faisait partie de ses rêves d’avoir des enfants, elle n’avait pas besoin de poser la question à Alec pour savoir que ça ne faisait pas partie des siens. Et de toute façon, ils n’en étaient clairement pas là dans leur relation, chaque chose en son temps.

Y avait plus important que de parler de ses hypothétiques futurs bébés. Y avait cette histoire entre Lorcan et Aspen, celle entre Noeh et Aspen et tant de potins sur lesquels Calista avait bien l’intention de s’arrêter, parce qu’y avait pas de raison pour que sa vie amoureuse soit passée au peigne fin et pas celle d’Aspen. En même temps, Calista, elle n’avait jamais eu de petit ami secret, elle n’était pas douée avec les secrets. C’était un miracle qu’elle n’ait pas déjà balancé à tout le monde qu’Alec était un transmurant. Sans doute parce qu’elle savait que c’était le genre de truc qui compliquerait pas mal les choses et qu’elle ne pouvait pas trahir sa confiance. Alors c’était bien l’un des rares secrets qu’elle arrivait à tenir. Un petit ami secret, manquerait plus que ça. Elle ne savait pas comme Aspen avait pu garder le secret pendant quelques mois, ou plutôt quelques années d’après Calista, parce que de la fin de la première année de lycée jusqu’à la dernière, bha ça faisait long quand même. C’était fou qu’elle ait pu garder ça secret face à Lorcan, d’autant plus si le gars en question c’était son meilleur ami. Enfin, y avait pas mort d’homme, sans doute aucune raison de se faire la gueule pendant une éternité. Ça fait des années, fallait bien passer à autre chose et avancer. « Quelques mois hein … » Qu’elle ne la prenne pas pour une bille, elle était très douée en mathématique, le calcul était vite fait, ça faisait bien plus que quelques mois, m’enfin, elle n’allait pas insister là-dessus. « C’est pas moi qui vais en faire un drame, t’en fais pas. » Elle, elle s’en fichait que sa sœur ait pu sortir avec le meilleur ami de leur frère et que ça ait pu la pousser à prendre la pilule. L’adolescence, c’était l’âge où ça devait arriver, y avait pas de drame, pas de soucis, d’autant plus que c’était une histoire qui appartenait au passé, alors il était où le problème de Lorcan dans tout ça ? Y avait forcément quelque chose en plus dans cette histoire, un élément passé sous silence qui pourrait expliquer ce que Lorcan avait vraiment à reprocher à sa sœur pour ne plus lui parler. Mais ça ne pouvait pas être juste ça.

Elle ne pensait pas non plus que ça pouvait être parce qu’ils étaient dans une période charnière de leurs vie, elle qui commençait à entrer dans la vie active, lui qui cherchait encore ses repères, jonglant entre la fac et son boulot. Là encore, y avait plus que ça. Elle les connaissait tous les deux, alors elle le savait très bien. Elle était leur grande sœur, celle qui s’était démenée pendant des années pour remplacer leur mère, là où pour leur père, la seule chose qui comptait, c’était d’en faire des petits chasseurs, alors elle savait très bien qu’ils ne s’embrouilleraient pas pour ça. Mais elle savait aussi que si Aspen ne voulait pas donner de vraie explication, c’était qu’y avait une raison. Elle était du genre à insister Calista, la chieuse de première qui ne lâchait pas le morceau et pourtant là, elle laissa échapper un léger soupire. Elle n’allait pas insister davantage, préférant respecter les choix de sa sœur cadette. « Je sais que ça va s’arranger. Y a rien qui vous séparera jamais tous les deux. Mais peut-être que vous avez juste besoin de prendre un peu de recul tous les deux. » Quel que soit le problème, ils en avaient sûrement besoin. « Mais prenez pas trop votre temps quand même, sinon je finirai par vous enfermer dans une pièce jusqu’à ce que vous discutiez et trouviez un moyen d’arranger les choses. » Parce qu’y aurait bien un moment où ils seraient obligés de parler pour arranger les choses et si fallait les forcer, ils pouvaient compter sur elle pour le faire et ce même si fallait leur tendre un piège. « Ça va s’arranger. » Elle lui adressa un sourire sincère, parce qu’elle le pensait, ça ne pouvait pas durer encore longtemps. Et elle irait peut-être en toucher quelques mots à Lorcan aussi s’il le fallait. « Ouais, je commence à avoir la dalle. » Elle se leva de son tabouret, avant d’attraper son téléphone pour vérifier une énième fois ses messages et se heurter encore au silence frustrant qu’elle connaissait depuis très longtemps. « Je te laisserai gagner au moins une fois alors, même si c’est carrément d’la triche. » Le sourire aux lèvres, elle commença à se diriger vers le salon, là où se trouvait son écran géant, ses consoles et sa collection de jeu, mais aussi son ordinateur portable avec le lien pour commander ce fameux chinois dont elles parlaient depuis un moment. Il était temps pour elles deux d’essayer de passer une bonne soirée entre frangines, loin des tracas qui faisaient leur quotidien.



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