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 (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward

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MessageSujet: Re: (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward   (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward - Page 2 Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 21:27

You watch the world
exploding every single night
Le but d’Andreas n’avait pas été de froisser Nerea mais, c’était le cas. Que ce soit de son fait ou de celui de Pietra, ça n’y changeait rien. Il pouvait le voir à la tension qui l’habitait désormais, son silence, son attitude, son recul. Il commençait à la connaître un minimum pour savoir qu’il lui faudrait lui parler à un moment ou un autre et, le plus tôt serait le mieux. Le temps n’était sans doute pas à ce genre de choses mais, Lynch serait toujours là quand il aurait fini de glisser quelques mots à l’oreille de son étudiante. Cependant, il laissa la persuasive faire son office un moment, écoutant la réponse du chasseur sans broncher. Il aurait tout aussi bien pu porter un masque tant il ne laissait rien filtrer. Même la petite tirade révoltée et insultantes de leur captif ne le décrispa. Il ne faisait qu’écouter sans prêter une réelle attention pour le moment. Celui-là était un bavard dont il allait falloir décortiquer chaque déclaration après coup. C’était presque dommage de ne pas avoir pu trouver mieux. Anja leur avait pourtant rendu service en le leur laissant gracieusement pour des raisons qui ne regardaient qu’elle.
La suite fut plus intéressante cependant. Certes, il était connu que la Gunpowder Squad avait les coudées franches mais, pas à ce point. Cela voulait tout simplement dire qu’ils avaient tous les droits, en toutes circonstances, n’importe où et n’importe quand. C’était une chose à retenir, cruciale. Il ne s’en montrerait que davantage méfiant désormais, non pas qu’il laissait n’importe qui se balader dans son environnement immédiat. En réalité, Andreas ne laissait personne l’approcher, le suivre ou obtenir des informations à son sujet. Rien de véritablement significatif en tout cas. Le danger existait aussi et surtout pour ceux qui étaient connu comme étant des mutants et ça n’était pas son cas. Résident de nationalité étrangère en contact permanent avec son ambassade à cause du meurtre de sa femme, personne n’avait osé piétiner les plates bandes du Royaume-Unis ou de la Finlande. Il était passé au travers, humain jusqu’à preuve du contraire et voilà pourquoi, entre autre, il utilisait si peu sa mutation en dehors du fait qu’elle était trop visible et dangereuse. Pour vivre tranquillement, il avait été obligé depuis de longues années de se tenir à carreaux, auquel cas sa vie serait devenue un enfer il y a bien longtemps.

Quoi qu’il en soit, ce que Lynch était en train de déballer à présent n’avait plus le moindre intérêt puisqu’il essayait à nouveau de jouer au plus malin. L’histoire de chacun ne le concernait pas. Tous, ils avaient leurs raisons. C’était une chose qu’ils avaient sans doute en commun avec les hunters, que ça plaise ou non. Il en profita donc pour se décaler à son tour et rejoindre Nerea, se mettant derrière elle mais, tout proche. Il fit abstraction du chasseur et d’une voix dosée et maîtrisée, il s’adressa à Nerea de sorte à ce qu’elle seule puisse les entendre. Cette conversation, ou plutôt, ce qu’il avait à dire, ne regardait que son étudiante et lui. Pietra pouvait gérer la diatribe de leur invité le temps qu’il fasse ce qu’il avait à faire.

- « Nous avons besoin de toi pour ce travail Nerea. J’ai conscience que ma remarque a pu te mettre en porte-à-faux et j’en suis navré. Vois tout ceci comme un entraînement, un moyen d’affiner ton savoir, de perfectionner ton don comme tu vois en mes cours un moyen de comprendre les choses plus profondément. Nous apprenons tous Nerea et je veux te voir apprendre et évoluer. Maintenant, c’est de vous deux, ensemble, dont on a besoin pour extraire les informations de ses babillages révoltés. »

Il espérait que ses mots seraient pris pour ce qu’ils étaient, des encouragements et de la foi en elle car oui, il avait confiance en ses capacités et son jugement, même impulsif à cause de la vie qu’elle portait. Il lui avait bien souvent prouvé qu’il était derrière elle, sans émettre de jugement, la poussant sans cesse à s’améliorer en cours, à aller plus loin. Aujourd’hui n’était que la poursuite de ce qu’il faisait avec elle durant leurs heures de cours.
Il se remit à sa place, en retrait, patientant, ne pouvant savoir à l’avance quel impact aurait ses paroles sur sa jeune étudiante. C’était généralement quitte ou double. Il devait à présent attendre le résultat. Comme il le lui avait dit, il apprenait également, encore et toujours, y compris maintenant.

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MessageSujet: Re: (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward   (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward - Page 2 Icon_minitimeSam 6 Fév 2016 - 21:36

survivor of turmoil

Alec Lynch, Nerea Castellanos, Andreas Kovalainen & Pietra Nelson-Byrd


Malgré sa tentative de tact, Pietra vit tout de suite qu’elle avait offusquée Nerea. Merde. Elle avait pourtant voulu être aussi délicate que possible, consciente que donner des conseils sur la manière de procéder à un interrogatoire pourrait rapidement vexer la fille du bras droit d’Isolde. La mutation était toujours un sujet sensible, et chacun développait la sienne comme il pensait le mieux – ce n’était pas comme si une école du Professeur Xavier leur envoyait une lettre à la Poudlard à leurs onze ans. Ou peut-être mélangeait-elle les fandoms ; Pietra n’avait jamais été très portée sur le fantastique et la science-fiction, cela avait toujours plutôt été du domaine de Giulia. Elle jeta un coup d’œil implorant en direction d’Andreas, qui avait également perçu le malaise. Avec soulagement, elle le vit se diriger vers la jeune femme et la prendre à part, sans doute pour la réconforter. Elle-même irait s’excuser dès que l’occasion s’en présenterait. Pour l’heure, elle servait d’unique public pour le dernier discours d’Alec. « Y’a rien à savoir, espèce d’idiote. Ce sont des hunters, juste des hunters. Triés sur le volet, ceux qui sont l’plus prêts à faire croire à Lancaster qu’ils sont là pour le servir et l’aider. A partir de là, ils ont tous les droits, ils disposent de toutes les ressources possibles et imaginables. » Dans les limites du possible, n’abusons pas. Thaddeus demeurait – comme Alec aimait d’ailleurs le leur rabâcher – le maire d’une minuscule ville perdue dans le Kentucky, pas le président des Etats-Unis. Il y avait des limites à ce qu’il pouvait faire. « J’veux dire, avant ça, Lancaster a eu besoin de foutre le feu à une maison pour faire croire à une enquête et afficher les dégénérés comme les pires dangers d’la ville. Maintenant, vous faites le boulot pour lui en faisant exploser tous les lieux publics du coin – et en plus, ils disposent de la capacité matérielle de n’plus avoir de compte à rendre à personne. » De nouveau, Alec exagérait un peu. Thaddeus n’avait pas – encore – déclaré Radcliff un état indépendant, et elle ne doutait pas que d’autres autorités que la sienne prêtaient un minimum attention à ce qui se passait ici. Seulement elles n’interviendraient que trop tard, une fois que les zones plus ‘importantes’ auraient été pacifiées. Mais Pietra n’était pas prête à attendre sagement que l’on vienne la sauver, et si elle devait faire exploser quelques bâtiments pour rappeler aux Hunters qu’ils n’étaient pas les maîtres incontestés de la ville, elle le ferait sans la moindre hésitation.

« Vous devriez vérifier votre ordinateur, vous seriez surpris de c’que vous trouveriez dedans. » Une fois de plus, ce fut la phrase jetée comme une arrière-pensée qui retint l’attention de Pietra. Elle se souvint instantanément de Calista Wolstenholme, l’informaticienne du commissariat qui lui avait causé tant de retors avec sa clé USB piégée. Elle n’était pas sûre combien de données Insurgency avait pu récupérer – Calista n’était pas la seule geek de la ville, après tout – mais elle était sûre que c’était tout au plus la moitié. Elle n’était pas étonnée du tout d’apprendre que cette dernière travaillait encore plus près des Hunters que ce qu’elle avait cru jusqu’alors. « C’est quand même bizarre, que vous n’arriviez pas à saisir une idée si basique. Quoi ? Peu importe qui est votre leader, s’il devait mourir, quelqu’un d’autre prendrait sa place, hein ? C’est pas pour autant que Pietra Nelson-Byrd arrêterait d’chercher un moyen d’sauver sa chère sœur. Ou que le shérif arrêterait d’essayer d’faire une différence dans une ville où il n’a plus aucun contrôle- » Encore Thaddeus ? Alec était décidément plus obsédé par le maire de la ville qu’Insurgency. Elle qui lui avait demandé des informations sur la Gunpowder Squad – les membres qui le composaient, leur but principal, etc. – se retrouvait encore à écouter les plaintes du Hunter. Elle allait finir par se demander si Lynch n’était pas un soupirant rejeté, qui avait mal digéré un râteau de la part de son supérieur. Elle ne voyait pas pourquoi d’autre il s’obstinait à leur mettre des mots dans la bouche alors qu’elle et Andres avaient déjà admis savoir que Thaddeus n’était pas. Dans sa frustration, elle ne releva même pas le commentaire sur Gee’. Et Alec continuait, tentant d’énerver tour à tour Andreas et Nerea, avant de revenir se concentrer sur elle. Visiblement, le coup de poing qui avait suivit son entrée l’avait désignée comme cible la plus facile – ce qui n’était pas entièrement faux, mais elle savait tout de même se contrôler, surtout lorsqu’il était si évident que l’on cherchait à éviter de répondre à ses questions. Elle pourrait toujours lui glisser des laxatifs plus tard, lorsque l’interrogatoire serait fini. Même si ce ne serait pas très gentil pour le mutant qui aurait sa gardé… Bon, elle verrait.

« Nan, parce qu’au fond – j’la trouve pas très claire non plus, ta question, Pietra. C’que je sais, ça peut être vaste, mais aussi plutôt limité. » conclut Alec avec une bonne dose de sarcasme, visiblement très fier de son dernier discours. Pietra applaudit poliment, se disant qu’elle pouvait au moins le récompenser pour sa capacité incroyable à parler pour ne rien dire. « Visiblement je t’ai sous-estimé, mes excuses. Laisse-moi te faire réparation, j’insiste, vraiment… » dit-elle, s’approchant de lui avec un sourire malicieux. Posant ses mains sur le visage d’Alec elle planta son regard dans le « Qu’est-ce que Calista Wolstenholme fait pour Thaddeus ? Dis-moi. » Cette fois-ci l’ordre était clair, irrésistible. Elle avait appuyé chacun de ses mots, et le contact physique entre elle et Alec ne ferait qu’augmenter l’effet. Une migraine la ferait sans aucun doute souffrir plus tard, mais avec les palabres incessantes du Hunter, elle s’était déjà résignée à ce fait – au moins pourrait-elle tirer deux ou trois informations utiles de ce qu’il avait à raconter.




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MessageSujet: Re: (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward   (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Mar 2016 - 1:21

a persistant flame, a survivor of turmoil

Nerea étudiait la génétique. Parce que c'était un truc qui l'avait toujours intéressé, et qu'en plus, elle se sentait suffisamment concernée et touchée par ce domaine, personnellement, pour que cela ait une certaine résonance positive en elle. Peut-être que, d'une certaine façon, c'était une solution de facilité que d'emprunter cette voie là. On n'apprend pas à parler espagnol à un mexicain, et, de la même façon, on n'apprend pas le karaté à quelqu'un qui est déjà hachidan, soit 8e dan, par exemple. Bon, elle, clairement, elle n'était quand même pas experte née en génétique, mais elle avait suffisamment bien suivi les cours sur les échiquiers de croisement et les règles de l'ADN et de l'héritage génétique, pour avoir de bonnes bases, d'emblée. Sans parler du fait qu'elle savait toujours rapporter ce qu'elle voyait et étudiait en cours à sa propre situation personnelle, histoire de remplacer les faits par sa propre expérience. Tout de suite, ça lui facilitait la compréhension, et tout passait nettement plus crème. Il suffisait juste de ne pas s'emmêler les pinceaux le jour de l'examen, et de ne pas non plus tenter de tout copier/coller à chaque fois : il fallait savoir s'adapter, et comprendre que toutes les pièces du puzzle ne se glissent pas forcément dans les emplacements manquants. On aurait toujours beau forcé, quand ça ne passe pas, ça ne passe pas. Et puis, dans le fond, on ne pouvait être qu'un piètre généticien si on ne saisissait pas le concept de la variation, de l'évolution, de la mutation, aussi. Tout n'est jamais fixe et inébranlable, inaltérable et inaliénable. Cependant, non, elle ne s'était pas énormément creusée la tête lorsqu'il avait s'agit de choisir son orientation universitaire. Cela s'était presque joué entre la génétique et l'espagnol, alors que, finalement, elle s'était dit que de devenir traductrice ou prof, ça la ferait quand même bien trop chier, et qu'il y avait quand même une limite à la fainéantise et aux solutions d'ultra facilité. Certes, elle n'était pas née dans un pays hispanique, mais, oh, vous avez vu la tête de son père, de ses grands-parents paternels, et son nom de famille, aussi, sans parler de son prénom ? Il n'y en a vraiment pas beaucoup, des Nerea, à Radcliff, pas plus qu'il n'y en a une palanquée dans tout le Kentucky, d'ailleurs ! Ce genre de certitude, déjà vérifiable du temps où elle vivait encore à Washington DC itself, ça l'avait grandement aidée à comprendre qu'au final, on a beau tous être des êtres humains, on n'en demeurait pas moins éternellement unique. Il n'y avait jamais deux exemplaires absolument identiques. Il fallait être heureux de ses différences, et ne pas retourner celles des autres contre eux. Principe basique s'il en était, mais pas toujours si aisément facile d'application dans la vie de tous les jours. En tout cas, chaque mutation pouvait être perçue comme unique, dans le sens où elle ne se manifestait pas toujours de la même façon chez chacun, et dans le sens aussi où le déclencheur, et tout le reste, n'était pas toujours le même. Il fallait aussi prendre en compte le facteur humain, celui qui était sans doute le plus colossal pour créer ces variations et ces différences. On avait tous notre propre façon d'agir et de réagir, de réfléchir et de choisir son prochain mouvement, sa prochaine parole. Une mutation, c'était aussi ce qu'on en faisait, vers quoi on l'orientait, dans quelles conditions on y avait recours, tout ça tout ça, quoi ... Et peut-être que ce que Andreas et Pietra ne comprenaient pas, c'était que Nerea se sentait en phase de transition, mettant un pied hors de ces limites qui cloisonnaient une utilisation de son don qu'elle maîtrisait sur le bout des doigts. Elle s'était toujours abstenue de certaines variations de son don, ne s'étant ainsi jamais aventuré vers du réellement dangereux. Jamais encore, par exemple, elle n'avait persuadé qui que ce soit d'aller se jeter sous un train ... Mais la tentation était là, en plus du fait qu'elle voulait leur prouver des tas de choses, et qu'elle avait un peu beaucoup les nerfs, sans parler de ces traîtresses d'hormones qui bouleversaient tout.
    « Je pourrais le pousser à se suicider, si je le voulais ... C'est pas un truc que je découvre, mais c'est la première fois que ... Bref. Je pensais qu'y aller crescendo, c'était le mieux à faire. Mais visiblement, non ... »
Peut-être qu'elle l'a encore un peu mauvaise. Peut-être. Un peu. Mais elle finissait par hausser les épaules, non sans se départir d'une petite moue boudeuse, quand même. Il ne fallait tout de même pas espérer la voir se ranger entièrement à l'avis de la majorité sans sourciller un peu. Cela n'allait pas avec son caractère, et cela n'était pas dans ses habitudes. Mais elle n'était pas non plus Don Quichotte. Excluant Alec de l'addition, puisqu'il ne comptait pas, Nerea comprenait que, présentement, Andreas et Pietra se rangeaient au même avis, la laissant seule dans son camp à elle, alors ... Alors elle soupirait, et faisait quelques pas en direction d'Alec, toujours le cul sur sa chaise. Il ne risquait pas d'aller très loin, saucissonné comme il l'était. Mais la jeune femme ne se montrait jamais entièrement convaincue des mesures restrictives physiquement. Les gens étaient toujours trop sûrs d'eux, et dans les films, plein de fois, on voyait que cela cafouillait régulièrement. Sans parler du fait qu'elle avait de vagues souvenirs de son père l'ayant ligotée autour d'un arbre pour la pousser à se défaire de ses liens toute seule, si jamais un truc comme ça devait lui arriver. Ou alors il cherchait juste à avoir la paix. Ou à lui faire plaisir, parce que, clairement, ça l'amusait, elle avait alors l'impression d'être une super héroïne ou une fille capable de botter des culs et de faire des trucs de garçons. Y avait quand même nettement moins de femmes fortes dans les bouquins, les séries, les films et les jeux vidéos durant les années 90 et 2000, durant sa "jeunesse", quoi, que maintenant, et tant mieux si les choses avaient changé ! Non mais ! En tout cas, les palabres d'Alec la dérangeaient un peu. Parce qu'au milieu de toute irrationalité qui pourrait embuer son esprit, sous le coup de l'entêtement, de l'énervement, de l'agacement ou de l'impulsivité, Nerea ne pouvait pas s'empêcher de réaliser qu'il y avait du vrai là dedans. C'était encore une fois comme dans les films, ou les mythes : coupez une tête, et une autre repoussera, butez un mafieux, et un autre prendra sa place. La nature a horreur du vide, alors elle comble les trous, et, visiblement, l'être humain ne pouvait s'empêcher de la copier. En tout cas, elle tiquait clairement à l'évocation de son père, qu'elle préférerait hors des discussions, si possible, merci. Son père, elle était la seule en droit de le critiquer, un privilège qu'elle s'arrogeait, sans vergogne, et, mieux que ça, qu'elle revendiquait. Letha aussi avait le droit, mais nul autre. Bon, peut-être aussi Veera, mais personne d'autre !
    « Que te den ... » Oui, l'insulter en espagnol, c'était toujours mieux que d'aller le cogner au visage histoire d'essayer de lui briser les os des pommettes, non ? ... Et puis, même si le fond n'élèverait sûrement pas la discussion et ne permettrait en rien d'obtenir quoi que ce soit d'intéressant, la forme, elle, pouvait peut-être permettre de montrer qu'elle, elle n'avait rien d'une cul terreuse de Radcliff, casanière, repliée sur elle-même. Peut-être qu'il y avait de sacrés soucis de consanguinités entre Hunters, et que c'était pour ça que bon nombre d'entre eux étaient aussi cons ... A force de discriminer, de faire de l'entre soi, tout ça tout ça ... Ces histoires de vaccination forcée, en tout cas, lui rappelait étrangement des expériences similaires, de celles pratiquées dans ce qu'on appelait des camps de concentration et d'extermination. Pour faire avancer la science, paraît-il, ou guérir de dépravations inventées de toutes pièces ... Mais Pietra aussi, elle réagissait, donc, bon ... Cependant, cela permettait une nouvelle fois à Nerea d'éprouver son hypothèse, celle qui consistait à se dire que la persuasion, ça ne fonctionne pas pareil pour tout transmutant en étant doté ... « Tiens, une Wolstenholme, comme de par hasard ... Sous leurs airs angéliques, ils peuvent se révéler être de vrais fils de ... Enfin, vous avez compris. » Désolée Aspen, rien contre toi, personnellement, pour le coup !


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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward   (nerea, andreas, pietra) a persistant flame, a survivor of turmoil that seeks reward - Page 2 Icon_minitimeJeu 19 Mai 2016 - 5:36


Diviser pour mieux régner. Ou s’unir contre un ennemi. Ou tuer ou être tué. L’expérience avait appris à Alec que la vie, la guerre, elles étaient surtout basées sur ces trois valeurs, plus qu’une seule en particulier. Fallait savoir tirer son épingle du jeu, et faire avec ses forces et ses faiblesses : jusque-là, le chasseur s’en était toujours plutôt bien sorti, sans même avoir besoin de l’assistanat constant des Lecter. Il s’était progressivement détaché de leur protection, une fois que sa formation était pleinement terminée, et qu’il avait été envoyé aux trousses du tueur de ses parents : ça faisait bien longtemps désormais, qu’il n’y avait que grâce à lui et à ses capacités que le Lynch continuait de chasser sans devenir une cible lui-même. Il avait fallu que Radcliff soit différente, d’une façon ou d’une autre : qu’avait-il eu donc de particulier, Johan Lachlan, pour qu’on lui reproche encore et encore la mort de c’type au-delà de toutes celles qu’il avait déjà provoquées avant ? Ça n’avait certainement pas été le premier dégénéré qu’il avait buté – et ce n’serait pas le dernier, quand bien même depuis, sa liste de chasse avait surtout consisté en des moments comme ça. Un abruti, capturé et ficelé à une chaise, qui déblatérait des informations en l’échange de sa vie ; sauf que les fous furieux des groupes rebelles de la ville, ils étaient plutôt connus pour n’pas faire dans la dentelle. Alec se savait condamné dans une certaine mesure, parce que ces abrutis semblaient plus facilement faire dans le tout noir ou tout blanc, plutôt que d’voir tout ce qui pouvait être compliqué, et donner une quelconque dimension à la lutte que tous menaient aux quatre coins de la ville. Mais à voir les réactions de chacun, pourtant, Alec était prêt à jurer qu’ils n’étaient pas si différents, les uns des autres : peut-être bien que s’ils devaient se mettre à bavarder poliment, ils se trouveraient des points communs, au-delà de la haine mutuelle qu’ils se vouaient. Mais eux aussi, ils avaient du sang sur les mains. Eux aussi, ils avaient leurs bons prétextes, et si on devait gratter la surface, tous les quatre pourraient dire qu’ils avaient agi en légitime défense lorsqu’ils avaient décidé d’prendre les armes pour ne plus être des victimes. C’était ça l’problème, même ici, dans cette minuscule ville remplie de rats, il était difficile de voir où l’histoire avait commencé ; qui avait attaqué le premier, qui avait rétorqué au mauvais endroit et au mauvais moment pour mettre la gigantesque machine du destin en marche. Ils pourraient continuer de bavasser sur ça pendant des heures, tous titiller les cordes sensibles des uns et des autres avec un regard provocateur et un sourire ironique sur le visage : c’était une façon comme une autre de gagner du temps, et peut-être de semer quelques impressions qui surgiraient à nouveau tôt ou tard. Qui sait. De toute manière, le Lynch pouvait facilement dire qu’il avait l’éternité devant lui : attaché à cette chaise ou ailleurs, il n’était pas prêt de mourir, à moins que ses nouveaux camarades transmutants aient une réponse à cette préoccupation qui lui bouffait littéralement la vie depuis des mois. C’n’était pas pour rien, qu’ils avaient affaire à un chasseur plutôt patient, plutôt conciliant ; il aurait pu essayer de s’échapper, c’n’était pas comme s’il ne savait pas comment se défaire de simples liens faits avec une corde sur une vulgaire chaise- franchement, en treize ans de formation avec les hunters, c’était presque une des premières choses qu’on apprenait. Mais il savait bien qu’il n’irait pas bien loin, qu’il n’savait pas où il était au-delà des quatre murs qu’il avait eu pour seul paysage jusque-là, et qu’en plus d’avoir un dégénéré dont il ne connaissait pas les pleines capacités, il avait deux pétasses qui pouvaient manipuler n’importe qui à leur guise rien qu’avec leur voix.

Et pourtant. Ils avaient assez joué, les préludes provocatrices arrivaient à leur fin- peut-être était-il temps : on pouvait difficilement blâmer le Lynch pour avoir glané de précieuses minutes, alors même que les trois autres n’étaient pas capables d’exprimer clairement ce qu’ils voulaient. Ne savaient-ils pas qu’il valait mieux poser des questions claires, courtes, et nettes à quelqu’un lors d’un interrogatoire ? Il était flic, il s’y connaissait plutôt bien dans le domaine – et au-delà de ça, dans cette petite guéguerre de dégénérés contre hunters, il avait aussi appris quelques trucs. Quand le supplicié se retrouve entre la vie et la mort, le cœur tambourinant à toute vitesse contre ses côtes à cause de la douleur, de l’inquiétude et du reste, mieux vaut ne pas s’attarder à lâcher des questions vagues. Pietra allait-elle retenir la leçon ? A la voir s’approcher comme elle le faisait, peut-être, et il en serait presque agréablement surpris. « Visiblement je t’ai sous-estimé, mes excuses. Laisse-moi te faire réparation, j’insiste, vraiment… » il se tendit, dans une nette et totalement irrespectueuse expression de dégoût plutôt que de réelle crainte, lorsqu’elle posa ses mains sur lui- sous ses paumes elle put sans doute sentir ses muscles rouler, alors qu’il crispait douloureusement ses mâchoires l’une contre l’autre, comme si ça allait pouvoir l’empêcher de dire quelque chose. Ou comme s’il se retenait de lui cracher dessus, ou de ruer comme un animal rien que parce que la dégénérée le provoquait trop impétueusement. « Qu’est-ce que Calista Wolstenholme fait pour Thaddeus ? Dis-moi. » et cette fois-ci, il manqua de s’étouffer sur la bouffée d’air qui se bloqua dans sa gorge, tout son corps, son être, répondant à des réactions contradictoires. Fallait croire qu’y’avait une part de sa tête, un murmure, murmure à peine audible et pourtant douloureux comme une pique qu’on lui enfoncerait dans le crâne, qui continuait de lutter. Mais c’était une sensation tellement faible, en comparaison de l’océan d’impression qui précipitait son cœur contre ses côtes, plus vite, plus vite à chaque seconde qui passait ; sous les doigts de Pietra, c’était comme s’il y avait une électricité qui passait entre ses doigts à elle et son visage à lui, sous son visage, sous sa peau, sous son crâne, dans son cerveau, à travers les nerfs qui circulaient de là jusque dans chaque parcelle de ses chairs. « Tiens, une Wolstenholme, comme de par hasard... Sous leurs airs angéliques, ils peuvent se révéler être de vrais fils de... Enfin, vous avez compris. » et pour une seconde, si les muscles du chasseur se tendirent, ce fut plus en direction de la fille du shérif que vers la dégénérée devant lui, Nerea devant son seul salut probablement, au fond qu’il était déchiré entre les sensations qui le submergeaient, et les cordes qui le retenaient en place. Le lut-il, le devina-t-elle dans le regard qu’il darda sur elle, électrique, assassin, comme s’il gravait son nom, son visage, le moindre souvenir d’elle dans un coin de son esprit, en un serment qu’il ne formulerait pas à haute voix.

Pas alors qu’il était irrésistiblement rappelé à Pietra, bien assez tôt, quand bien même chaque seconde lui paraissait être une éternité. « Je- j’sais pas c’que tu veux. » et dans ses mâchoires serrées, Alec se rendit compte, enfin, qu’il avait pincé sa langue, la mordant jusqu’au sang au moment de sentir l’arôme ferreux glisser dans sa gorge. « Elle fait-… des trucs. Elle est son assistante, quoi. » il ne put s’empêcher de ricaner, légèrement, ironiquement, comme s’il était pris d’une sensation apaisante- à croire qu’il avait bu assez de verres pour finir un peu bourré. « Elle change des dossiers, bidouille des trucs. T’es probablement tombée sur la seule personne qui la connaisse et n’comprenne rien à l’informatique. » et c’était un euphémisme, la première grande vérité indéniable qu’il lâchait ; « J’suppose qu’elle a une véritable mine d’informations dans son ordinateur. Mais quoiqu’vous essayez, elle sera toujours plus maline que vous. » et le Lynch la sentit grimper comme ça, d’elle-même, survivant à toutes les impressions provoquées par la mutante, une certaine fierté, brillant dans son regard à l’égard d’une Calista qui n’était pas là, mais demeurerait encore plus inébranlable que lui. Peut-être était-ce ça, la beauté des machines ; après, elle avait fait des choses pour lui, mais ça, ça n’devait pas beaucoup les intéresser. Pour le reste- « Mais si un d’vous la touche-... » il avait accroché son regard dans les yeux de Pietra, conciliant à rester droit fiché dans ses prunelles à elle, comme s’ils n’étaient plus que les deux seuls dans la pièce. « J’vous tuerai tous. » et pour concrétiser ces paroles, cette promesse, Alec rua d’une jambe, le lien étroit qui le retenait au pied de la chaise, tirant sur celui-ci pour briser le bois, et lui permettre de balancer une attaque dans les genoux de Pietra, la faisant basculer lourdement au sol, sur le côté. Avant qu’un des deux autres n’aient pu réagir – c’était une mauvaise idée de se poster si loin – le chasseur avait déjà agi, rabattant son pied sur la gorge de la brune pour lui couper la respiration – lentement, douloureusement, comme il l’étranglerait avec ses doigts si elle devait continuer de parler de Calista avec sa sale bouche de dégénérée. Peut-être aurait-elle dû commencer cet entretien en s’assurant qu’il n’lui bondirait pas dessus, plutôt que de s’mettre à faire voler les poings dans tous les sens.


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