(001), Depuis le décès d’Aisling, sa femme, il a partagé son temps entre son travail mais, surtout son but, sa recherche la plus importante. Le gène mutant, à ses yeux, devrait être possédé et surtout éveillé. Hors de question, bien entendu, de laisser quiconque en jouir et c’est pour cette raison qu’il cherche à mettre au point un moyen de rendre cela possible même si dans un premier temps, l’idée lui est venue quand il s’est avéré qu’Artur ne possédait pas de don, contrairement à sa sœur. Il n’est pas encore parvenu à ses fins mais, rien ne le découragera. (002), Parfaitement conscient que Moira risquait de faire face à quelques difficultés dans la vie, il s’est rapidement mis en tête de l’aider à contrôler son aptitude. De toute façon, il ne pouvait pas laisser sa propre fille user à moitié de ce dont elle était capable. La chose était tout bonnement impensable. Il l’a aussi poussé à apprendre à se défendre, il en a lui-même récolté quelques courbatures et bleus pour l’avoir accompagné à plusieurs reprises à l’époque. (003), La notion de partage, d’amour et de concessions pour l’autre s’est évanouie depuis qu’il a perdu Aisling il y a quelques mois. Il voit désormais sa vie sentimentale comme un véritable désert, un enfer, conscient qu’il est responsable de ce qui est arrivé. Il en est à tel point qu’il est devenu incapable de repérer l’intérêt qu’on peut lui porter et même l’intérêt des autres envers la personne de leur cœur. Il comprend mais, la plaie est à vif, douloureuse. Il porte toujours son alliance et ne compte pas la retirer. (004), Les hunters sont des ordures et il les met tous dans le même panier, sans distinctions, comme eux le font avec les transmutants. Avec lui, les chasseurs sont chassés à leur tour. Il sait qu’il commet là un crime aux yeux de la loi mais, il n’arrive pas pour autant à se dire qu’il n’agit pas pour la bonne cause. Parfois, il s’effraie de sa propre capacité à relativiser ses actes. (005), L’écologie peut bien être une préoccupation secondaire pour beaucoup de gens, elle figure parmi ses priorités. Possédant une mutation influençant la nature, il l’a respecte et il aimerait léguer autre chose qu’un tas de ruines au monde. Après tout, cette même nature est responsable de ce qu’il est. (006), S’il y a bien un style de musique qui le caractérise, c’est le hard rock, le heavy metal. Ces vieux groupes précurseurs qui sont de son temps à lui. Il est bien entendu capable d’écouter d’autres choses mais, ce style l’aide à travailler et paradoxalement, à se détendre. S’il a besoin de concentration, il n’est d’ailleurs pas rare qu’il enfonce des écouteurs dans ses oreilles pour se couper du monde à l’aide de cette musique. (007), S’entretenir est pour lui une nécessité. Sa mutation requiert une condition physique élevée, de l’endurance et une certaine discipline. Il s’astreint donc -en plus d’une bonne hygiène de vie- à quelques longueurs par semaine, la natation étant aussi relaxante que bénéfique pour ses muscles et son souffle. (008), Nager est certes relaxant mais, ça ne suffit pas toujours. Mordu de musique, il ne se cantonne pas à son écoute, il en joue. Il joue également du piano et de la guitare. Qu’elle soit électrique, sèche ou acoustique, il aime l’instrument pour la multitude de sons qu’il est capable d’en sortir. (009), Au premier abord, il est le genre d’homme que l’on croit sérieux, impossible à dérider. En vérité, il est doté d’un solide sens de l’humour même s’il cache bien son jeu mais, c’est comme pour tout, il y a un temps pour rire et un autre pour ce qui est important. Malheureusement, il rit de moins en moins souvent et il ne s’en rend qu’à peine compte, trop absorbé par tout ce qui se trame autour de lui. (010), L’homme est un roc, le genre qui semble inébranlable en toute circonstance ou presque mais, il y a une chose qu’il redoute par-dessus tout, c’est la foule, la surabondance de gens au même endroit. Il n’a presque jamais dû faire face à ce problème bien qu’il soit conscient qu’il est là. Fort heureusement, donner un cours à un auditoire plein ne l’effraie pas, ce serait plutôt la bêtise ambiante, en l’occurrence, qui l’effraierait dans le cas présent.

Andreas connaît Theodora depuis qu’il est arrivé à Radcliff, à quelques semaines près. Les universités ont toutes le même défaut, les soirées pour réunir des fonds, avec du beau monde. Détestant particulièrement ce genre d’événements mais s’y pliant par principe, c’est comme ça qu’il a rencontré cette femme. Il venait de perdre sa femme et malgré le masque qu’il était capable de revêtir, elle avait vu dans ses yeux l’étendue de sa perte. Comme à son habitude, il avait contourné le sujet mais, quand on avait commencé à lui donner du professeur Kovalainen, Theodora avait fait le lien entre Moira et lui, ce genre de nom ne courant pas les rues. Il a fini par lui demander de ne rien dire de sa présence à sa fille et lui a expliqué pourquoi dans les grandes lignes. Elle a accepté de ne rien dire. Depuis, ils se sont croisés quelques fois, discutant de choses et d’autres. Elle rend ce genre de soirées moins insupportables. Il sait qu’elle cache elle-même un mal être mais, discret, il n’a jamais abordé le sujet, la chose ne le regardant pas.

La découvrant d’abord dans la liste de ses étudiants, Nerea n’était qu’un nom parmi tant d’autre jusqu’à ce qu’il se penche un peu plus sur son cas. En avance pour son âge pour finir par devoir rallonger ses études, elle était, à son sens, du potentiel gâché. Elle peut faire mieux, donner plus que ce qu’elle fait, elle en est clairement capable, il l’a vu à ses anciens résultats. C’est cependant en la croisant chez Insurgency qu’il a commencé à y prêter réellement attention à elle et à la pousser d’avantage en cours, car c’est ce que fait Andreas, il pousse ceux qui peuvent réussir et être plus que simplement bon dans leur domaine. Il enjoint donc Nerea à réfléchir à ses choix d’études et de vie sans la juger, lui offrant un avis impartial et parfois même dur. Tout ça ne l’empêchant de veiller sur elle, parfaitement conscient qu’elle est enceinte. Il sait par expérience ce qu’elle risque de traverser pour l’avoir vécu avec sa femme. Il se montre donc attentif sans pour autant se faire trop présent. Il est et restera son professeur et ne se mêlera jamais de sa vie à moins qu’elle ne vienne le voir expressément pour ça.

Alana est la fille dont Andreas ignorait tout jusqu’à ce qu’il y a encore quelques semaines. Les choses ne se sont évidemment pas passées simplement puisqu’il lui était impossible d’y croire. Il a fallu une longue discussion des preuves qu’il ne pouvait pas contester pour qu’il accepte la vérité. Il doit à présent découvrir cette fille dont il ne sait rien, lui faire découvrir une famille dont elle n’avait même pas conscience. Le tout en la protégeant de son frère, en vivant un deuil difficile et des situations de plus en plus hasardeuses. Il ne sait pas encore comment il fera mais, il est en tout cas décider à la protéger autant que Moira et même Artur.

Andreas respecte Pietra de par son caractère mais aussi la force de ses convictions et ce qu’elle est prête à faire Il l’a découverte lors de l’interrogatoire d’Alec Lynch pour le compte d’Insurgency et il est persuadé qu’elle ira loin tout comme il est persuadé que son fort caractère n’est pas une mince à supporter. Avec ce qui est arrivé à Moira et aussi le fait qu’elle n’a pas pu rester à l’écart de ses amis, il a demandé sans détour à la jeune femme de veiller sur sa fille quand il a appris qu’elle la connaissait. Pietra, malgré tout son respect pour lui, a mis les choses au clair, elle veillera, elle n’espionnera pas.

Andreas ignore qui est le responsable du meurtre de sa femme, ce qu’il sait en revanche, c’est qu’un hunter en est responsable. Ce hunter, c’est Alistair. Parfaitement au fait de la chasse menée par le mutant à l’encontre des chasseurs, il l’a traqué mais, sans succès. C’est sur Aisling qu’il s’est rabattu pour l’obliger à réfléchir. Loin d’en tirer la leçon qu’on aurait pu espérer, Andreas cherche vengeance et même s’il ne sait pas qui a assassiné la mère de ses enfants, il cherche la trace du hunter et si d’aventure ils se croisaient, la violence ferait sans doute partie intégrante du face à face qui les opposerait. Son but étant évidemment, la mort de l’homme responsable de la souffrance qui est la sienne depuis des mois mais, également, de la perte de sa capacité à faire preuve d’un peu de nuance, de mesure et d’humanisme.

Dans la recherche, l’éthique est bien souvent un problème et le projet Malaria lui a posé d’énormes problèmes en la matière. Hippolyte et Andreas se sont souvent opposés durant cette période et il n’était pas rare d’être spectateur des engueulades se réverbérant dans les couloirs et les bureaux. Ils n’ont jamais pu se voir en peinture mais, hélas, il en était tout autre pour leurs enfants. Ces derniers s’entendant comme larrons en foire, les Kovalainen et les Caesar se voyaient souvent pour réunir leurs rejetons, un des rares moments où les deux hommes tâchaient de ne pas débattre de leurs différents. En effet, s’ils s’opposaient dans le travail, c’était également le cas en matière d’éducation. Pas le père du siècle sans être le pire, Andreas voyait d’un très mauvais œil la manière dont les Caesar traitaient Marius. Plus d’une fois, il a plus ou moins encouragé Moira à prendre le blâme de leurs bêtises pour laisser souffler le gamin.

Andreas ignorait tout de Seth ou presque jusqu’à ce qu’il le croise un soir au détour d’une ruelle. Il savait que sa fille avait un ami de ce nom, qu’il l’avait aidée à s’en sortir avec sa cécité, qu’il l’avait soutenue mais, les explications s’étaient arrêtées là. Seth est celui qui a fini par lui dévoiler une vérité qu’Andreas n’était peut-être pas près à entendre. Non seulement Artur lui avait caché quelque chose de crucial -ce qui n’avait rien d’étonnant- mais, Moira en avait fait autant. Déçu mais surtout en colère d’apprendre de la bouche d’un étranger que sa fille avait été vaccinée par son propre fils, il ne sait plus quoi penser. Toujours est-il qu’il sait que Moira n’est pas seule, qu’elle a au minimum un ami sur qui elle peut compter réellement. Sans compter sur le fait qu’il est probable qu’un jour, Andreas fasse appel à lui. Cet homme semble plein de ressources.

Andreas ignore le nom de ce jeune homme mais, il n’est pas prêt d’oublier son existence. C’est lui qu’il a trouvé en train de torturer ses enfants. C’est lui qui a presque tué sa fille, qui a poignardé son fils, qui l’a obligé à se dévoiler à un chasseur -deux même-, à le libérer. Ce même homme qu’il n’a pas pu tuer parce que Moira l’en a empêché. Pourtant, il hésite à présent sur la marche à suivre depuis qu’il a appris qu’Artur, son propre fils était responsable de la mort de la sœur de l’agresseur de sa fille. Il comprend, cautionne la vengeance mais, il s’agit de ses enfants. Andreas ne sait pas quoi faire, alors il cherche... il cherche son nom sans savoir ce qu’il fera ensuite.

Pas particulièrement féru d’histoire et encore moins de généalogie, Andreas n’ignore pas ses ancêtres mutants mais, ignore la majeure partie de noms composants le passé des Kovalainen. Inutile donc de préciser qu’en ce qui concerne sa femme, les choses ne sont pas différentes. Seulement, quelque part à plusieurs générations de là, il y a un homme de ce passé qui se trouve désormais dans le présent. Il ignore encore précisément qui est ce Finn mais, le dénommé Finn n’ignore pas qui est le chercheur. Curieux de connaître le père de ses descendants, le pirate est loin d’être déçu, détestant le patriarche Kovalainen autant qu’il l’apprécie. En lui se retrouvent autant de qualité que Taggart estime et autant de défaut qu’il exècre. De quoi promettre des discussions aussi houleuses que particulièrement étranges.