≈ 001. une boule d'énergie, un oxgène, électron libre de ce monde. siobhan c'est la beauté naturelle, cette petite fleur qui se révèle être un ouragan. elle arrive dans votre vie, calme et triste. et elle dérobe tout, avec la puissance de ses mots, la gestuelle tonique. siobhan n'est pas un être à part. elle ne se calme que devant la beauté d'un bambin, elle qui a perdu sa mère. l'orpheline voit en l'enfant, l'avenir insouciant et heureux qu'elle rêve de partager. faut-il déjà qu'elle ouvre son coeur. ≈ 002. passionnée des années folles, siobhan rêve de voyager dans le temps et d'y vivre. danser dans des cabarets toute la nuit sur des mouvements de charleston, rencontrer charlie chaplin et luter contre la dictature par la joie et une danse échancrée pour des années comme celle-ci. oh, siobhan a tout le portrait d'une américaine des années 50 et elle l'assume totalement. ≈ 003. la caféine, ça drogue. avec tant d'énergie à revendre, elle en absorbe encore plus chaque matin, 10h, midi,  14h, 18h, et même la nuit s'il faut. il n'y a pas d'heure pour déguster ce nectar qui réveille ses fibres et lui donne le courage de continuer à vivre malgré l'horreur qui se déroule autour d'elle. ≈ 004. elle aime les hommes murs, contraire de la cougar. elle assume ce côté peu séductrice qui lui donne cet air gauche. elle trouve simplement que les hommes plus vieux ont plus de maturité réussissent à percer cette carapace de gamine énergétique qu'elle se donne. c'est un tout et un rien, siobhan. elle n'aime pas qu'on lui brise le coeur, alors elle ne l'ouvre pas. et même ses cuisses sont encore fragiles pour être un simple petit open bar tous les deux samedis du mois. ≈ 005. siobhan est une juive qui a perdu la foie. il faut dire qu'avec ce qui lui arrive, peu de chose lui sont fiables. mais cette foie disparue date depuis son adolescence. l'enfant a perdu sa mère dans un accident de voiture, tout à fait banal. depuis ce jour, siobhan n'a plus osé croire en un "dieu" qui a laissé une femme aussi dévote que sa mère mourir. centrée sur son petit monde, siobhan a laissé sa haine et sa tristesse rongée. ≈ 006. siobhan est une jeune femme assez égoïste et lâche, il faut le dire. ce n'est encore qu'une enfant dans le corps d'une femme et elle avoue voir que par son petit monde, ne poussant pas son regard plus loin que le bout de son nez. si elle a mal, on doit le savoir. oh, rien de bien grave, mais la gamine émotive a besoin de soutient, de support.  elle ne dira rien à propos de ses réels sentiments, ses longues peines et ses silences. de même de sa lâcheté qui lui empêche de soutenir les mutants. elle assume pas la gamine, d'avoir ce gène en elle. et depuis qu'elle l'a découvert, c'est une horreur morbide qui dévore son ventre. ≈ 007. siobhan, elle a quand même une grande gueule et faut pas lui en vouloir. disons qu'elle la ferme quand elle rencontre plus fort qu'elle. elle ose tout  la gamine, elle hésite pas à sortir ses tripes quand ça lui plait pas. siobhan c'est un mélange entre l'enfance dans le regard, les nerfs des adolescents et les gestes d'une jeune-femme pas habile. son sourire carnassier, ses yeux en amandes et ses mains qui dévorent. une bête sauvage indomptable. ≈ 008. siobhan, elle est pas à l'aise avec ces pouvoirs. la première fois qu'elle a eu affaire à ça, c'était lors d'un petit jogging quotidien face à un chien blessé, sûrement une bagarre de rue. elle a pas pu s'empêcher face à ces couinements et elle a attrapé sa patte, blessé. le  regard du chien a traversé son esprit et elle a compris que la douleur s'estompait. oh, il avait toujours cette blessure, il boitait bien comme il faut, mais la douleur était affaiblit. la prise de conscience de la deuxième facette de son pouvoir est un peu plus ... cocasse. siobhan était avec un homme, pour une fois. les deux amants entraient dans sa demeure dans un baiser charnel et passionnée. et puis un déclic, l'homme qui se tord de douleur, qui tombe à terre le temps d'un instant. il a pu se relever, cinq minutes après, mais n'a plus jamais revu siobhan. elle m'aime à compris qu'elle était un danger publique. depuis, elle ne rentre plus en contact avec l'être humain par le biais de gant. elle se protège, protège ses patients et tente d'oublier ce maléfice qui fait parti d'elle. ≈ 009. siobhan, elle a de la fierté. à part ses plaintes régulières pour un simple besoin d'attention, personne ne voit vraiment en elle, la peur. la peur qu'on la trouve, qu'on la tue. la peur de faire mal, de blesser. elle vie avec cette peur constante de faire le mal, propager, l'être. siobhan, elle rêve d'être forte comme maman. elle rêve de sourire, de toucher avec ses mains, d'aimer. mais elle en est incapable.  ≈ 010. siobhan elle a malheureusement pas pu grandir comme il faut. parce que maman aurait pu la guider, faire d'elle une femme forte, courageuse, qui brave les dangers et protègent les plus faibles. qui n'a pas peur du danger et qui sait réfléchir avant d'agir. mais non, dans sa mort elle a enlevé tous les bons côtés de siobhan, ne lui laissant que son énergie morbide, et son envie de vivre et de mourir à la fois. elle lui a enlevé, une partie de son âme que même ses pouvoirs, ses proches ou n'importe qui sont incapable de lui redonner. siobhan, elle a besoin de quelqu'un, elle a besoin de maman. ou d'une simple mère.

que dire, que dire. on peut le raconter avec milles mots, synonymes, élégances ou frayeurs. son don, c'est un fardeau. une peur. et pourtant, elle refuse le vaccin. peut-être parce qu'elle a cette curiosité qui ronge son estomac. parce qu'elle sait que parfois, il soulage, adoucit et pense comme elle aurait aimé qu'on lui enlève la douleur d'un deuil. alors elle sourit, quand on lui dit qu'elle peut faire des tas de chose. elle y croit, dans le plus lointain de ses rêves. mais ce n'est qu'éphémère. elle absorbe la douleur. la peine. oh, ce n'est que le temps d'un instant, sa maîtrise est encore faible. mais tel un électron libre, elle peut rejeter celle-ci sur quelqu'un d'autre. et depuis cet inconnu d'une nuit, elle n'a pas été capable de retoucher la peau de quelqu'un réellement, sans être muni de gant. elle déguise ce don par des jolies mensonges, les gants de médecine surtout. et puis sinon, de simple gant noir. et si elle n'en a pas, elle se tient à l'écart. elle ne se contrôle pas et s'auto détruit, solitaire et incapable de toucher.

jamais. personne n'a jamais su que siobhan était une mutante. à part ceux qui peuvent eux même lire dans ses pensées, aucun hunter n'a encore frôlé le bout de sa porte. il faut dire que l'étoile juive accrochée pousse à penser qu'elle est une petite jeune-femme humaine et dévote qui ne prête guère sens à ce qui se passe autour d'elle. elle sait jouer sur les apparences siobhan, mentir pour se protéger. mentir pour se cacher et pour e pas affronter la peur qui la brûle. dans le fond, ce n'est qu'une gamine au coeur abîmée et essoufflée par les fréquentes frayeurs.

elle voudrait vous dire oui. tous les jours. que ça l'aide à enlever la peine des bambins. la douleur qui fait de leurs hurlements, un supplice auditif. mais non, tout ça n'est que faux, et la gamine garde ça pour elle. dans un sens, elle a un raison. elle ne sait pas se contrôler et elle pourrait causer du mal, de la douleur, en leur la donnant. mais elle pourrait aussi faire des miracles. les soigner avec plus d'aisance. alors elle subit sa lâcheté en les observant hurler, et en entendant la voix de sage qu'arrête pas de lui répéter que tout ce qu'elle fait, c'est un crime, et qu'elle est fautive.

du fond de son canapé, de sa blouse blanche et de son regard insolent, elle les admire. eux, ils ont du courages. ils ont fait de leurs dons, des armes. ils sont capables de prouver au monde qu'ils peuvent changer, évoluer. dans le fond, elle les admire la petite. parce qu'elle, elle est incapable de se joindre à eux, de munir et de prendre les armes. elle veut pas se débarrasser de son don. mais elle veut pas avancer non plus. elle veut simplement voir la bataille avoir lieux et savoir où se ranger. se libérer ou étouffer.