they all got the same heartbeat, but hers is falling behind + rose

SUR TH DEPUIS : 24/09/2015

Nothing in this world could ever bring them down.
They're invincible, and she's just in the background.

Une expiration nacrée s’échappa des lèvres du dégénéré alors que les yeux de ce dernier se posaient sur la rue marchande dans laquelle il se trouvait. Coinçant le tube de nicotine entre ses doigts, il ne pouvait détourner le regard de cette vision pourtant banal de la vie. Quelque chose clochait dans cette de normalité factice. A croire que le disque était rayé, l’image brouillée. Plus Priam s’y attardait, plus ce dernier se trouvait dérangé par l’idée de la vie continuant à avancer alors que tout dans cette ville semblait avoir déraillé. Après avoir goûté aux répercussions d’une infraction, le brun n’avait plus tenté sa chance après le couvre-feu. Quitte à dormir n’importe où. L’idée de croiser à nouveau la mort, frôler ses doigts décharnés afin de goûter à ses poings, le gardait sur le droit chemin. Aussi droit celui-ci puisse être pour un gamin n’ayant jamais connu que l’illégalité. Le brun se savait pris au piège de cette ville, pareil à un animal chassé se retrouvant dans un cul de sac. Il n’y avait pas, pour un mutant, d’échappatoire autre que quatre planches en bois et le Mikaelson se refusait à envisager cette possibilité. Trop de choses le poussaient à avancer, lutter contre cette bile lui remontant dans la gorge et lui nouant l’estomac. Tout ce qu’il avait à faire, c’était penser à autre chose, ignorer le fait qu’il était pris au piège de cette ville, du maire de celle-ci, mais plus encore des hunters la peuplant. En s’installant à Radcliff, poursuivant une chimère sans laquelle il ne pouvait aller de l’avant, il ne s’était pas imaginé quitter une prison pour en rejoindre une autre. Il croyait idiotement avoir la possibilité de prendre son envol, enfin aller de l’avant. Le regard amer, la mâchoire serrée, il passa une main lassée dans ses cheveux. Jetant son mégot au sol, le brun l’écrasa de son talon avant de fourrer ses mains dans ses poches et se diriger vers le café face auquel il se trouvait depuis quelques minutes déjà. La tête haute, le regard droit, il entra dans la bâtisse comme s’il possédait ces lieux. Sans un regard à personne, il s’installa dans un coin avant de sortir son téléphone de sa poche. Le gamin des rues avait gardé ses habitudes d’enfant toujours en tort. S’installer dans les coins, donner l’impression d’être à sa place tout en s’effaçant autant que possible. Des petits détails auxquels personnes ne portaient attention et qui pourtant avaient gouverné sa vie. Naviguant sur son téléphone sans but aucun, Priam cherchait juste une raison de ne pas rentrer chez lui. Cette ville lui donnait le cafard, comme si cette dernière était recouverte d’un linceul étouffant ses habitants. Des habitants en deuil, deuil d’une liberté qu’ils n’avaient pas eu conscience de se faire voler. Le mutant n’avait pas envie de faire face à ses pensées moroses, préférant les noyer dans les bruits rassurants des conversations sans sens d’inconnus. Se laissant apaiser par l’ambiance chaleureuse d’un café aux teintes chocolatés et à l’ambiance feutrée. Les minutes s’égrainèrent dans une lenteur désolante alors que le Mikaelson attendait que la serveuse qu’il avait repérée en rentrant ne vienne lui demander ce qu’il désirait consommer. Cette dernière semblait pourtant prendre son temps à deux tables de là en parlant à un homme légèrement plus âgé que le mutant. Intrigué par l’échange se déroulant devant ses yeux, particulièrement par le malaise qui semblait s’échapper de la serveuse, Priam se retrouva spectateur intrusif dans une scène qui ne le concernait certainement pas. Néanmoins intrigué, il ne put s’empêcher d’observer la chose de loin jusqu’à ce qui ne se rende compte des doigts de l’homme se crispant autour du poignet de la trop jeune femme. Dans le café, personne ne semblait s’offusquer de la scène, ou bien du ton un peu trop agressif du client mécontent. N’étant pas de ceux capables de détourner les yeux en faisant comme si rien n’était en train de se passer à deux mètres de là, Priam ne put s’empêcher de se lever avant de se diriger vers les inconnus. Le mutant n’avait rien d’un preux chevalier, ni la verve sans faille, ni le courage rutilant. Néanmoins, ce dernier était incapable de voir une femme se faire maltraiter. Peut-être ce ressentiment profond qu’il éprouvait face à tous les hommes capables de s’abaisser à malmener un membre du sexe opposé venait des événements ayant mené à la mort au suicide. Peut-être était-ce dû au milieu dans lequel il était né, les choses se déroulant dans l’appartement d’à côté. Priam ne savait pas, il n’avait jamais su. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était incapable de rester à sa place dans ce genre de moments. Posant ses doigts crispés sur le poignet de l’inconnu, le brun vrilla un regard glacé dans celui de son interlocuteur. Ce dernier lâcha prise, prit sur le fait alors que le Mikaelson posa ses prunelles tièdes vers la très jeune demoiselle que l’homme avait importuné : « Je me permets d’intervenir, cet homme semblait vous importuner. » Ignorant entièrement l’homme dont il tenait toujours le poignet dans une prise de fer, il ne se souciait guère des plaintes de ce dernier quant à son poignet endoloris. Tout ce dont il se souciait c’était de cette pauvre serveuse obligée de faire face à des presque hommes se croyant tout permis. Lorsque les plaintes de l’inconnu se firent trop éreintante, Priam se tourna vers ce dernier, l’océan tempétueux de ses yeux menaçant ce moins que rien.

Primrose

They all got the same heartbeat, but hers is falling behind

C'était le début d'une journée comme une autre, Rose venait de commencer son service dans le petit café qui l'employait. Le matin était toujours l'instant où il y avait le plus de monde. Les employés de bureau venaient prendre leur café avant d'entamer leur journée de travail avec un croissant ou d'autres viennoiseries. La jeune femme adorait les débuts de journée, la plupart du temps elle retrouvait des habitués et échangeait avec eux un sourire ou une brève discussion, c'était peu mais elle appréciait ses petits moments, sa tâche en devenait plus « humaine » et c'était ce qui manquait cruellement à ce monde, des sourires, des petites attentions. Car la jeune femme en était persuadée, il y avait du bon en chacun, il suffisait juste de creuser un peu.
Tout se déroulait comme d'habitude et bien que ses jambes lui faisaient mal à cause des fréquents allers-retours pour amener un café ou un journal elle s'encourageait en se disant que sa pause approchait à grands pas. Mais aujourd'hui, sa routine matinale allait être bouleversée. Un homme d'une trentaine d'années attablé l'appela, elle vint donc à sa rencontre. Il commença alors à lui faire des avances, peu habituée à ce genre de comportement, Rose fut prise de court. Elle ne su comment réagir. L'homme lui agrippa le poignet tout en l'insultant, la menaçant. La jeune femme commença à paniquer, balayant la salle du regard en recherchant quelqu'un susceptible de lui venir en aide, mais personne ne réagit, tous se contentaient de fuir son regard ou alors de se cacher derrière leur journal. Elle tenta de se défaire de l'étreinte de l'homme, tentant de le raisonner, lui disant qu'elle allait appeler la police quand tout à coup un homme à peine plus jeune que lui lui vint en aide. Il attrapa le poignet de l'homme avant de le serrer. Celui-ci lâcha l'étreinte qu'il exerçait sur celui de Rose. La belle fut surprise et à la fois soulagée. Toute penaude, elle ouvrit de grands yeux, le coeur encore battant de son aventure.

- « Oh… Hum… Oui. Mais ce n'est pas grave, merci beaucoup. »

Ce geste fit chaud au coeur de la jeune femme, elle s'en voulut presque de ne pas avoir remarqué l'homme plus tôt. Il semblait différent des autres personnes fréquentant ce lieu. Bien qu'il était propre sur lui et correct envers elle, il semblait sortir des bas quartiers de Radcliff, tout comme elle. Une fois qu'il eut relâché la pression qu'il exerçait sur le poignet de l'importun, celui-ci pris ses jambes à son cou sans même avoir commandé, la belle soupira alors de soulagement.
Après avoir repris ses esprits, Rose adressa un fin sourire au jeune homme en face d'elle avant de lui proposer un café.

- « Si vous voulez, je peux voir offrir un café, ce serait la moindre des choses après ce que vous avez fait pour moi. »

copyright acidbrain

SUR TH DEPUIS : 24/09/2015

Nothing in this world could ever bring them down.
They're invincible, and she's just in the background.

Ca n’était pas dans les habitudes du Mikaelson de voler au secours d’inconnus. Il avait appris dans sa ville natale qu’on n’obtenait que le bien qu’on se faisait. Qu’à fermer les yeux sur certains événements, on s’évitait des embrouilles encore plus grande. La prison avait un peu plus renforcé les vieilles convictions de l’ancien voleur. Toutefois, Priam n’avait jamais réussi à être entièrement froid, indifférent. Le brun n’avait rien d’un homme au cœur mécanique. Il avait dédié sa vie à une autre personne, s’était usé les poings pour d’autres, mais rarement pour lui. Sa vision du bien et du mal était biaisée, à la frontière de la morale. Voler ne le dérangeait pas, il ne pouvait néanmoins se résoudre à tuer. Aider n’était pas dans ses habitudes, mais fermer les yeux sur une injustice l’écœurait. Le mutant était fait de contradictions éclairées par la lumière de ses hésitations. Peu désireux de faire un esclandre dans le café à la tranquillité relative, l’ancien gamin des rues du se retenir de décocher une droite dans le nez de cet homme qui croyait que tout lui était dû. Il en avait croisé des centaines de mec comme lui. La médiocrité dans son plus bel apparat. Après des années passées écrasé par des hommes de son genre, de ceux qui prétendaient avoir le monde au creux des doigts alors qu’il n’avait rien de plus que les fragments décousus d’une vie sans éclat, Priam les méprisait. Néanmoins, il se retint de lui refaire le facies, peu désireux d’effrayer un peu plus la serveuse par la même occasion. Lorsque cette dernière lui répondit, légèrement penaude, il lui offrit un léger sourire éclatant avant de lâcher le poignet du malotru. Se tournant vers lui pour le fusiller du regard une nouvelle fois, l’importun fila à l’anglaise conscient qu’il n’était plus le bienvenu en ces lieux. « Si vous voulez, je peux voir offrir un café, ce serait la moindre des choses après ce que vous avez fait pour moi. » Hochant lentement la tête, Priam pointa du doigt la table à laquelle il était précédemment installé avant de dire : « Je suis installé juste là et un café crème serait parfait. » Retournant à sa table, le brun attendit que la serveuse revienne avec sa commande avant d’ajouter : « Je m’appelle Priam et j’espère que ce genre de scène ne se produit pas souvent sinon je ferais mieux de devenir habitué. » Le brun avait toujours eu cette espèce d’aisance avec les mots, avec les gens même. A Lexington les gamins de la bande le disaient charismatique, doué avec les mots. La vérité, c’était que malgré toutes les merdes ayant pu lui tomber dessus, le gamin des rues avait toujours gardé une lueur d’espoir, rien de plus qu’une braise pour éclairer la voie. Alors, au lieu de montrer les crocs, il s’était mis à lancer des mots. Des choses rassurantes, éclairantes. Rien de plus que quelques mots pouvant repeindre le ciel, de quoi les faire sortir des ruelles malfamées où ils se trouvaient. Priam avait toujours eu un bon fond, même dans les moments les plus sombres, même lorsqu’il en doutait.

» in the dark, I can hear your heartbeat + sam
» don't force me to cut off your head, because I can do it in a heartbeat ✘ zéphyr.
» (event, reese) ≡ we're falling as we grow.
» ☆ falling to pieces
» (calista) ≈ night is now falling.

they all got the same heartbeat, but hers is falling behind + rose

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