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 (alexander) – well it's a jungle out there.

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MessageSujet: (alexander) – well it's a jungle out there.   (alexander) – well it's a jungle out there. Icon_minitimeMar 13 Oct 2015 - 2:28


– last man standing –


Le taxi l’avait déposé à plus de cinq cents mètres du manoir, après qu’il avait expressément insisté pour parcourir le reste du chemin à pied. Tout le long du trajet, l’homme lui avait parlé, tentant de nouer une simple et bête conversation ; monotone, et pour le moins ennuyeuse. Le genre de paroles bateau, le genre de phrases pour parler de la pluie ou du beau temps — et en l’occurrence, du vent froid et des jours secs. Le genre de monologue sur lequel le patriarche Lecter fermait bien facilement les oreilles, pour peu qu’on ne lui demande pas d’y participer et de le tourner en dialogue. Lorsque cela se produisait, le supplice ne pouvait que rarement être évité, et il finissait bien généralement par asséner quelque sentence peu amène à son interlocuteur, pour lui faire comprendre rapidement et simplement de lui foutre la paix. Mais celui-là avait continué. « Vous vexez pas, mon p’tit monsieur », qu’il lui avait dit. « C’était juste pour passer le temps. » Sans plus demander son reste, et reconnaissant les lieux, l’homme l’avait fait arrêter la course, lui avait donné l’exact montant que le compteur affichait, et était sorti de l’habitacle, malgré les protestations et les excuses du conducteur. Mon p’tit monsieur. Et puis quoi encore. Mieux valait encore mettre fin au trajet que de l’égorger pour lui apprendre les bonnes manières. Il n’avait pas envie de retourner derrière les barreaux aussi vite. Et surtout pas pour ça.

Ce n’était qu’un épisode irritant de plus dans une journée déjà bien usante. Cahin-caha, appuyé sur sa canne, il s’efforçait d’avancer silencieusement et de ne pas pester contre ce stupide arriéré qui l’avait amené jusque là. Depuis sa blessure au genou, conduire était devenu beaucoup plus compliqué, et nécessitait en général la prise de quelques calmants. Les médecins lui avaient recommandé de ne pas trop se prêter à l’exercice, les médicaments ayant tendance à diminuer les facultés au volant. Alors, il prenait le taxi, ou il se faisait conduire. Avant son incarcération, il avait pris de nombreuses petites habitudes, et s’était toujours débrouillé pour se faire déposer un peu partout où il allait. Mais, comme tout le reste, ces repères-là avaient disparu. Et aujourd’hui, maintenant qu’il était sorti, il était condamné à faire la moitié du chemin dans la cabine d’un chauffeur de taxi bavard et un peu trop familier, et l’autre moitié à pied. Rien de tel pour achever d’installer une mauvaise humeur bien trempée, et lui faire voûter davantage les épaules à mesure que la distance entre ses pas boiteux et le manoirs se réduisait.

Il arriva finalement devant les grilles, et sonna. Lorsque l’interphone s’enclencha, il lâcha quelques mots d’une voix atone, à peine plus poli et enthousiaste que s’il avait été rendre visite à son contrôleur judiciaire. Fait étrange, là, il s’agissait de son avocat. « Monsieur Lecter, pour Alexander Callahan. » Magne-toi de m’ouvrir, parce qu’on s’les gèle et que j’ai mal à la jambe. Lorsque les grilles s’écartèrent pour lui laisser le passage, il reprit sa marche douloureuse. Au sortir du taxi, les premiers mètres de sa promenade improvisée avaient été sans douleur, et il avait alors été agité d’un maigre espoir de trouver un peu de réconfort dans cette journée de merde. Jusqu’à ce que le supplice n’arrive, et qu’après avoir tâté la poche de sa veste, il ne se rende compte qu’il n’avait oublié ses cachets chez lui. Saleté de vie.

Il remonta l’allée qui menait jusqu’à l’entrée du manoir des Callahan, de son pas traînant. Boitant toujours, de plus en plus appuyé sur sa canne, comme un vieillard impotent. Il ne grognait pas, l’humeur de plus en plus noire, mais encore bien incapable de laisser exploser la vague de contrariété qui somnolait en lui depuis qu’il s’était réveillé ce matin-là. Alors qu’il s’avançait vers la porte d’entrée du manoir, une neige pluvieuse se mit à tomber ; pour ne rien arranger. Il n’accéléra pas le pas, souffrant trop de son genou pour cela. Et c’est à demi mouillé qu’il grimpa les dernières marches du perron. Alexander l’attendait dans le cadre de la porte d’entrée, sans qu’il n’eut à frapper. La mauvaise humeur l’étouffait bien trop pour manifester une quelconque joie de revoir son vieil ami, et il se contenta de quelques mots à la volée, maugréant. « J’espère que t’as à boire. » Quelle question. Il apparaissait comme une évidence qu’il y aurait, à l’intérieur, de quoi satisfaire tant son gosier que ses papilles. Mais c’était un moyen comme un autre d’exprimer sa mauvaise humeur et le calvaire de ce début de journée ; un moyen comme un autre de lui dire « me demande pas comment ça va, où j’fais demi-tour. » « Melissa est là ? » Simple courtoisie, simple prise de nouvelles. Il fait tomber sa veste de ses épaules, appuyant sa canne sur le mur quelques instants, laissant la majeure partie de son poids peser sur sa jambe valide. Dehors, l’espèce de crachin givré tombait toujours. Il était bien content d’être à l’abri ; bien content d’être arrivé. Et d’être enfin face à quelqu’un qui n’allait pas le prendre pour le dernier des ratés, ou l’appeler mon p’tit monsieur.

Sérieusement. Mon p’tit monsieur. Y en avait qui n’avaient vraiment pas froid aux yeux.


(c) elephant song.
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Alexander Callahan
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MessageSujet: Re: (alexander) – well it's a jungle out there.   (alexander) – well it's a jungle out there. Icon_minitimeDim 18 Oct 2015 - 20:04

we are the warriors that built this town
— carlisle lecter & alexander callahan —
As a child, you would wait and watch from far away. But you always knew that you'll be the one that work while they all play. And you, you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change but it was just a dream ! Here we are, don't turn away now we are the warriors that built this town. — warrior.

Alexander était agacé. Agacé de voir que les travaux dans son manoir n’avançaient pas aussi vite qu’il l’aurait voulu. Agacé par le bruit continu qu’ils entrainaient. Et surtout, il était agacé par cette petite impertinente de transmutante qui avait osé se pointer chez lui pour faire exploser une partie de sa demeure. Il avait des ennemis, il le savait très bien, ça finissait forcément par arriver quand on faisait ce qu’il faisait, mais il ne supportait pas l’idée que ces monstres puissent venir chez lui pour le provoquer de la sorte. Ça le rendait fou de rage, alors, il s’était promis qu’il allait la retrouver cette saloperie de mutante et qu’il allait lui faire payer son affront. Alexander était un homme d’apparence calme et posée, parce qu’il avait apprit que s’énerver, ça ne servait à rien. La colère était un problème, pas une solution et se laisser entrainé par la rage, ça n’apportait jamais rien de bon. Ça lui était déjà arrivé quelques fois, quand il avait été plus jeune, qu’il avait manqué d’expérience ou quand son épouse était morte. Mais c’était fini maintenant. Il était père de famille et il devait montrer l’exemple comme son père à lui le faisait. Il fallait qu’il reste calme. C’était difficile tant il sentait la rage s’emparer de toutes les cellules de son corps. Mais il avait appris à se maitriser. Alors, il faisait les cent pas dans son bureau, un verre à la main, cherchant à calmer toute cette fureur qui pourtant, ne demandait qu’à s’exprimer. Mais à quoi bon la relâcher ? Qu’est-ce qu’il ferait ? Il pourrait bien balancer avec force son verre contre le mur, pousser violemment ce qui se trouvait sur le mur d’en face ou même aller hurler sur les ouvriers qui bossaient d’arrache pied pour remettre le manoir en état. Il pourrait, c’était un fait. Mais concrètement, qu’est-ce que ça changerait ? Peut-être qu’il se sentirait mieux, libéré même, mais cette putain de mutante, elle, elle serait toujours dehors et elle aurait gagné, elle aurait réussi à l’énerver. C’était sûrement ce qu’elle était venue chercher jusqu’ici. Elle avait voulu le provoquer, c’était comme ça qu’il interprétait son geste, parce que, si elle avait voulu se venger pour Dieu seul savait quelle raison, elle aurait cherché à le tuer, alors que là, elle n’avait fait que démolir une partie de son manoir. Alors à moins qu’elle ait une dent uniquement contre cette baraque, ça n’avait été que de la provocation. Il ne devait pas tomber dans son petit jeu stupide. Il valait mieux que ça. Il était un Callahan, pas un chasseur de bas étage qui péter un plomb à la première occasion. Non, lui, il était méthodique. Il allait la retrouver cette fille et il allait lui faire payer ce qu’elle avait fait, c’était certain. Il ne la laisserait pas causer plus de tort à sa famille, elle pouvait en être certaine. Mais il n’allait pas la retrouver en mettant la ville à feu et à sang. Il n’allait pas le retrouver en tirant sur tout ce qui bougeait comme le faisait trop d’imbéciles, rongés par une vengeance sans nom. Il allait être méthodique et rusé. Il allait la traquer, la piéger et l’exterminer proprement, parce que c’était comme ça qu’il faisait lui. Alors franchement, s’énerver, à quoi est-ce que ça pouvait bien servir ? Maintenant qu’il avait bien fait le point sur la question, il laissa échapper un long soupire, expirant lentement pour évacuer cette rage qui avait menacé de s’emparer de lui. S’énerver, bêtement, ce n’était pas la solution. Il valait mieux que ça. Cette idée bien installée au fond de son crâne, il se sentait déjà beaucoup plus paisible. Agacé toujours, mais pas complètement énervé.

Le bruit de l’interphone se fit entendre, le coupant dans toutes ses réflexions. Dieu merci. Il avait bien besoin d’une distraction, n’importe quoi, ça n’avait pas d’importance, même une tonne de boulot supplémentaire, ça lui irait parfaitement. Tout ce qu’il voulait, c’était pouvoir s’éloigner de tout ce qui n’allait pas en ce moment. Un léger sourire se dessina sur le coin de ses lèvres en entendant le nom de Lecter, la politesse n’était pas de mise dans le ton de sa voix, mais ça par contre, ça ne l’agaçait pas. Parce que c’était Carlisle et qu’il pourrait bien le traiter de con, ça ne suffirait pas à l’agacer, pas venant de lui. Ils se connaissaient depuis trop longtemps maintenant pour que ce genre de réflexion puisse avoir de l’importance. Il s’empressa d’ouvrir les grilles de l’imposant portail du manoir Callahan avant de quitter son bureau pour rejoindre son ami, l’attendant juste devant la porte d’entrée, bien au sec alors que son ami prenait la pluie. Il voyait bien qu’il boitait, appuyé sur sa canne, mais il n’avait pas esquissé le moindre pas vers lui pour lui venir en aide. Il le fixait simplement de loin, il s’en sortait très bien. Malgré la longue allée, malgré les quelques marches, il était arriva jusqu’à lui. Ce n’était pas parce qu’il était incroyablement égoïste qu’il n’était pas allé vers lui pour lui filer un coup de main. C’était qu’il le connaissait très bien et que venir vers lui pour l’aider, c’était le meilleur moyen de l’entendre lui dire qu’il pouvait bien aller se faire foutre. Parce que Carlisle Lecter allait bien, malgré son genou en vrac. Alors, le Callahan ne prit pas le temps de lui poser la question, c’était tout simplement inutile. Il ne pu s’empêcher de ricaner suite à la question de son ami. « Evidemment, tu me prends pour qui ? » Il y avait toujours à boire dans le manoir Callahan. Ce n’était pas qu’ils étaient des alcooliques chroniques dans la famille, mais c’était que c’était presque essentiel d’avoir toujours une bouteille sous la main, ce serait-ce que lorsqu’il y avait des invités. « Non, Melissa s’est absentée. Les gamins ne sont pas là non plus. » Tout le monde était occupé, par le boulot, par les études. Sauf lui apparemment. Il était le patron de son entreprise, alors il faisait bien ce qu’il voulait, ce n’était pas rare qu’il reste chez lui, enfermé dans son bureau à travailler. Ici où au cabinet, il faisait le même boulot après tout. « Y a que nous et ces emmerdeurs d’ouvriers qui font tellement de bruit que j’ai l’impression de devenir dingue. » Ils faisaient leur boulot, ce n’était pas la peine de les insulter ou même de râler après le bruit sans doute. Mais c’était chiant, on ne pouvait pas le nier. Il commença à avancer à travers le manoir, sachant pertinemment dans quelle pièce aller pour être le plus loin possible du bruit des travaux. Arrivé dans un petit salon, il tira deux verres d’un placard ainsi qu’une bouteille de whisky. Il posa les verres sur la table avant de les remplir, puis, il en tendit un vers Carlisle. « Alors, qu’est-ce qui t’amène dans le coin ? » Ce n’était certainement pas pour voir sa nouvelle cuisine qu’il était venu jusqu’ici, sans quoi il arrivait trop tôt, les travaux étaient encore en cours et puis franchement, il se doutait bien que les rénovations du manoir Callahan ne l’intéressaient pas. L’histoire derrière les travaux, peut-être. Les histoires de transmutants à abattre, c’était toujours plus intéressant que celles concernant la nouvelle faïence de sa cuisine.
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MessageSujet: Re: (alexander) – well it's a jungle out there.   (alexander) – well it's a jungle out there. Icon_minitimeMer 28 Oct 2015 - 2:39

– remember me for centuries –


S’il avait été en route pour n’importe où ailleurs, sûrement aurait-il fait demi-tour. Mais pas là. Là, il se rendait chez la seule personne au monde qui n’allait pas lui manifester une condescendance tout ce qu’il y avait de plus énervante. La seule personne au monde qui était capable de le supporter dans ses pires accès de mauvaise humeur, et de ne pas lui en tenir rigueur. Ils se connaissaient depuis trop longtemps pour ça. Prévoir les réactions l’un de l’autre n’était même plus un divertissement passager ; c’était comme une seconde peau, un réflexe. Et Alexander ne s’était pas avancé pour aider le Lecter à remonter l’allée du manoir, sachant pertinemment qu’il s’agissait là du meilleur moyen pour se faire envoyer chier dans les grandeurs. N’importe qui d’autre aurait eu pitié, et aurait tendu la main à l’homme voûté et mal isolé qui boitait sur le gravier, jusqu’aux escaliers du perron. Mais pas le Callahan. Lui s’était contenté d’attendre, connaissant la fierté légendaire de son ami, et son aversion toute particulière pour les gestes de charité. Il était parfaitement capable de se démerder seul. Et une fois encore, il l’avait montré.

Sa jambe le lançait. Il en aurait râlé pendant de longues heures, si seulement sa tendance naturelle avait été à se plaindre. Au lieu de ça, il faisait ce qu’il savait faire le mieux : se renfermer, se renfrogner, envoyer sympathiquement chier le monde, et passer ses nerfs sur autre chose. Mais là, y avait rien sur quoi passer sa colère et sa mauvaise humeur. Rien, à part cracher sur le reste de cette vie qui le pompait sérieusement, depuis qu’il avait eu le malheur de foutre un pied hors de prison. Il en venait parfois à se dire qu’il aurait été mieux à rester enfermé là-bas. Loin de toutes ces conneries qui agitaient Radcliff, et qui lui prenaient sérieusement la tête. Y avait des valeurs qui se perdaient, et il l’avait constaté dès que la grille s’était ouverte pour le laisser passer. C’était le bordel dans sa ville, même ceux qu’il considérait comme les plus estimables s’étaient mis à faire n’importe quoi. Et après, c’était lui qu’on accusait d’avoir fait perdre la face aux chasseurs. Bullshits. Lui avait été piégé. Ce qui piégeait les têtes pensantes de Radcliff, ces derniers temps, c’était la connerie et l’aveuglement du sang. Rien de plus, rien de moins.

« Pour un type bien, qui n’oserait pas me laisser crever de soif. » Il attendait avec impatience le moment où l’alcool l’anesthésierait légèrement. La douleur de sa jambe se faisait de plus en plus fulgurante, et il n’avait pas l’intention de s’abaisser à demander des calmants à Alexander. Plutôt crever la gueule ouverte que d’admettre encore souffrir de cette putain de connerie. Il laissa les quelques phrases de son ami le distraire de cette foutue douleur, accrochant sa veste au porte-manteau à proximité. Ç’aurait presque mérité un rictus en coin, cette histoire d’ouvrier ; si seulement il avait été d’humeur à sourire. « C’est pas la saison des travaux. Qu’est-ce qu’il lui est arrivé, à ta baraque ? » Il voyait mal le patriarche Callahan être pris d’une subite envie de refaire la cuisine, en plein hiver. Il y avait anguille sous roche, et certaines rumeurs remontaient à la surface de sa pensée, possiblement liées à ces petits travaux improvisés.

Il suivit son vieil ami dans le salon. Whisky. Le verre se remplit rapidement, et atterrit bien naturellement dans la main du Lecter. À croire que c’était sa place naturelle et prédestinée. « J’venais dire bonjour. Et m’éloigner un peu de toutes ces conneries dont ils m’rabâchent les oreilles depuis que j’suis sorti. C'est moi ou tout va à vau-l’eau dans cette putain de ville ? Le nouveau shérif est pas foutu de faire son boulot correctement, ou quoi ? » C’était presque chaleureux et familier, de sentir ce verre là, avec cette compagnie à ses côtés. Ça le sortait d’un étrange malaise qui le travaillait depuis sa sortie de prison, et c’était loin d’être désagréable. Et il leva brièvement son verre vers son vis-à-vis, comme pour trinquer, avant de siffler d’un trait le liquide ambré. Voilà. « Ça va mieux. J'te remercie. » Et il n’allait pas s’en cacher. Il reprit la bouteille laissée sur la table par son ami, et se servit un nouveau verre. Celui-là, il allait prendre le temps de le savourer un peu plus. Inspectant l’étiquette quelques instants, il ne put s’empêcher d’éprouver une petite fierté. « C’est celui que je t’ai offert pour tes quarante ans, ça, non ? » Il avait bonne mémoire, le Lecter. Pas un sourire pour approuver la sympathie que lui inspirait la vue de cette bouteille, mais le cœur y était. Il fallait simplement un peu plus pour dégeler un cœur et un visage figés par autant de mauvaise humeur.  


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MessageSujet: Re: (alexander) – well it's a jungle out there.   (alexander) – well it's a jungle out there. Icon_minitimeJeu 12 Nov 2015 - 20:44

we are the warriors that built this town
— carlisle lecter & alexander callahan —
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Il y avait des visites comme celle de Carlisle qui suffisait à rendre les journées un peu moins compliquées. Ils étaient amis de longue date, ils se connaissaient bien maintenant. Si bien sans doute qu’Alexander savait très bien qu’il n’était pas nécessaire de descendre les quelques marches qui le séparaient de son ami pour venir lui porter main forte, malgré sa jambe boiteuse. Sans doute que si les rôles avaient été inversés, ça aurait été la même chose pour lui. Ils avaient tous les deux trop d’orgueil pour accepter ce genre d’aide. S’il avait descendu ces quelques marches, il aurait eu l’impression de rabaisser son ami, de le réduire à cet handicap comme si ça faisait de lui un être faible. Mais Lecter, il était loin d’être faible. C’était un hunter, droit et fier. Un homme en qui Alexander avait complètement confiance et il y en avait peu des comme ça. Une poignée de personne dont Carlisle faisait parti, sans  aucun doute. Leur amitié était précieuse aux yeux d’Alexander, assez pour qu’il se tue à la tâche dans un procès perdu d’avance. Il avait fait de son mieux pour éviter à Carlisle d’aller croupir en prison, mais ça avait été un échec cuisant, un procès qu’ils avaient tous les deux su perdus avant même qu’il ne commence. Il aurait pu se retirer de l’affaire, histoire de sauver sa réputation en tant qu’avocat, mais il n’en avait rien fait, il se fichait bien de l’échec ou de ce qu’on pourrait dire de lui après. Ce qui avait compté, c’était d’avoir essayé coute que coute d’aider un ami.

Il l’avait laissé venir, avant de refermer l’épaisse porte du manoir derrière lui. Déjà dans le hall, on entendait le bruit incessant des travaux. Il avait hâte, tellement hâte que tout ça soit fini. Pas seulement les travaux, mais aussi cette histoire avec cette fichue transmutante. Il avait hâte de la retrouver pour pouvoir lui tirer une balle entre les deux yeux, mettre bien rapidement un terme à la vie de cette intrépide gamine qui l’avait ouvertement provoqué. « Évidemment que je ne te laisserais pas crever de soif, je trouvais toujours un fond de whisky pour toi. » Pas que ce soit la boisson la plus désaltérante sans doute. S’il avait vraiment été sur le point de mourir de soif, mieux aurait fallu lui offrir un verre d’eau, mais qu’importait. « Oh tu sais, y a des moments on se lève le matin et on a envie de tout changer. Crise de la cinquantaine peut-être. » Un léger sourire sur les lèvres, il haussa les épaules. C’était une blague, ou du moins quelque chose qui s’y apparentait. Si seulement ces travaux n’avaient pu être que le résultat d’une fichue crise de la cinquantaine, tout serait beaucoup moins compliqué et il ne pourrait s’en vouloir qu’à lui pour ce maudit bruit qui lui cassait les oreilles à longueur de journée. Mais ce n’était pas aussi simple. Rien n’était jamais aussi simple. Il soupira avant de se lancer pour raconter la brève histoire de ce qui s’était passé dans ce manoir. « Une transmutante est venue et à fait exploser une partie du manoir. » Sans doute qu’elle avait eu une raison de faire ça, la vengeance ou Dieu seul savait quoi, un prétexte à la con dont Alexander n’avait de toute façon rien à faire. Il allait la tuer cette gamine et on en parlerait plus. « Saloperie de monstre. » C’était vraiment nécessaire de les éliminer ces fichus transmutants, en plus d’être un danger pour le reste de l’humanité, ils allaient finir par leur couter cher à force de faire exploser des bâtiments à tout va. Après tout, le manoir Callahan n’était pas le premier bâtiment à subir une explosion. Fallait croire que ça devenait commun ce genre de choses à Radcliff. Il fallait les arrêter avant que d’un coup de folie, ils ne décident de rayer la ville de la carte. Ils en étaient capables après tout. Ils étaient capables de tout avec des dons pareils.

Il avait accompagné son ami jusque dans le salon, là où on entendait un peu moins le bruit. Il avait pris soin de fermer la porte derrière lui, s’assurant de réduire encore le bruit provoqué par ces fichus travaux. Il avait sorti les verres, puis le whisky avant de se poser dans l’un des fauteuils du salon. Son verre dans la main, il ne pu retenir un léger rictus suite aux paroles de son ami. Oui, c’était en train de devenir n’importe quoi à Radcliff, plus rien avait de sens. « Non, c’est pas toi malheureusement. Le shérif ne fait rien. Lancaster à la main mise sur tout et il fait n’importe quoi. Même chez les hunters ça commence à être le bordel. C’est sans parler des groupes de rebelles qui émergent de partout. » Il leva les yeux au ciel. Il n’y avait aucune coordination dans ces affaires, pas plus chez les hunters que chez  les transmutants, il n’y avait aucune organisation, alors oui, ça devait clairement n’importe quoi à Radcliff, un bordel sans nom. Alexander imita le geste de son ami, levant son verre pour trinquer. A quoi, il n’en savait rien et ça n’avait pas d’importance. Pas le temps de se poser la question qu’il porta le verre à ses lèvres pour en avaler une longue gorgée. Alors que son ami en face de lui avait carrément vidé son verre d’une traite. « Bha, tu sais, tu peux toujours compter sur moi quand il s’agit de whisky. » Il haussa légèrement les épaules un sourire amusé sur les lèvres alors que le Lecter se servait un nouveau verre. « Du moment que tu en abuses pas au point d’être saoul. » Franchement, il ne pensait pas que ça allait arriver. Ce n’était que quelques verres et il en fallait plus que ça pour coucher un type comme Carlisle. « Ouais, c’est celle là. La bouteille que je ne sors que pour les invités de prestiges. » Ils n’étaient pas nombreux mine de rien. Ce n’était pas pour rien que la bouteille était encore quasiment pleine alors que ça faisait déjà dix ans qu’elle était dans le placard. Les whiskys d’exception étaient réservés aux personnes d’exception. « Cela dit, ça me rajeuni pas de voir cette bouteille. » Dix ans déjà et tellement de choses qui avaient changées. Un soupire passa le seuil de ses lèvres avant qu’il n’avale une nouvelle gorgée de whisky. C’était que le temps filait parfois plus vite qu’il en avait l’air, à croire que ses soixante ans allaient arrivés plus vite qu’il ne l’imaginait. « Cela dit, on a pas beaucoup changé en dix ans non ? Toujours aussi beaux. » Il sourit de nouveau avant de terminer son verre et de le reposer sur la table pour le remplir une seconde fois à son tour. Aller, ils étaient encore bien jeunes, fallait en profiter.
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