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 (marius) ≡ show him how to love the earth.

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Elizabeth Barnes
Elizabeth Barnes

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SUR TH DEPUIS : 13/07/2014
MessageSujet: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeSam 3 Oct 2015 - 19:35

'Cause he's speaking with the angel
— marius caesar & crescentia spiegelman —
He don't know how to lie or undermine you. He don't know how to steal, how to deal or deceive. So leave him alone, set him free 'Cause he's speaking with the angel, Speaking with the angel that only he can see. You'd say he's so helpless, but what about you ? You don't pull the string, don't you know anything ? Leave him alone, let him be. — speaking with the angel.

Ce matin encore, le réveil avait été difficile pour Crescentia. Les nuits étaient courtes et faites de trop d'angoisse depuis qu'elle était arrivée à l'hôpital. Quand elle s'endormait le soir, c'était avec tellement de questions qu'elle avait l'impression que son cerveau allait exploser, elle aurait aimé être capable d'arrêter de penser, ça aurait été tellement plus simple. Mais c'était impossible. Ça ne faisait que deux jours et elle avait déjà l'impression d'être sur le point de devenir folle. Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça. Il fallait croire qu'elle était tellement incapable de faire quelque chose correctement – au delà des recherches scientifiques et apprentissages intensifs – que, même sa grossesse elle n'avait pas été fichue de la mener à terme. Ce n'était pas faute d'avoir fait énormément d'efforts pour que tout se passe bien. Crescentia n'était pas – ou n'était plus – une femme particulièrement imprudente. Elle ne touchait plus à la drogue depuis plus d'un an, elle était trop trouillarde pour prendre des risques inconsidérés, elle ne fumait pas, elle n'avait pas bu ne serait-ce qu'une goutte d'alcool pendant toute sa grossesse et elle avait suivit à la règle chacune des règles imposées par son médecin. Elle avait passé les huit derniers mois à faire en sorte que cette grossesse se déroule à la perfection et pourtant, elle avait échoué. Dans le fond, ce n'était pas vraiment de sa faute, elle n'avait pas demandé de se retrouvée entre les mains d'une Meredith complètement folle voulant à tout prix retrouver Selwyn. Elle aurait donné cher pour pouvoir éviter cette situation. Mais la vie avait tendance à se jouer d'elle et il fallait toujours qu'elle se retrouve dans les pires situations sans rien demander à personne. Elle était arrivée aux urgences dans la soirée, deux jours plus tôt après que Meredith en ait eu fini avec elle, elle avait été dans un sale état et pour sauver le bébé, il avait fallu déclencher l'accouchement plus tôt que prévu, plus d'un mois plus tôt, elle savait déjà que c'était mauvais signe pour le bébé. Pas besoin d'avoir fait des grandes études pour savoir ça. Ça avait été une dizaine d'heures de souffrance avant que son fils ne vienne finalement au monde et la douleur ne s'arrêtait toujours pas. Il était en couveuse, un tout petit bébé enfermé dans une boite pendant encore quelques semaines pour qu'il puisse finir son développement. C'était affreux, il n'y avait pas une seule seconde pendant laquelle elle était parfaitement sereine. Elle avait déjà l'impression d'être une mauvaise mère puisqu'elle n'avait pas été fichue de porter ce bébé jusqu'au bout et maintenant, il était en couveuse, avec des poumons encore trop faibles pour qu'il puisse respirer tout seul. Les médecins avaient l'air de dire que tout devrait bien se passer, elle ne pouvait pas s'empêcher de stresser comme une folle. C'était son bébé et il était en danger tout ça parce qu'une cinglée n'avait pas eu de meilleure idée que de s'en prendre à elle pour retrouver son frère. Un frère sont elle ignorait la localisation en plus. Elle n'avait pas vu Selwyn depuis la mort de leur mère, ça remontait déjà à plusieurs moi maintenant. Elle lui en voulait maintenant, de l'avoir laissée dans une situation pareille et puis elle en voulait à Meredith bien sûr, mais aussi à elle-même pour avoir été aussi nulle.

Un soupire passa le seuil de ses lèvres alors qu'elle laissait retomber sur ses genoux le livre qu'elle était en train de lire. Un livre scientifique, le genre de truc qui ne détendait probablement qu'elle. Chacun ses goûts de toute évidence et les siens étaient souvent assez bizarres. Ça faisait des heures déjà qu'elle était installée dans un fauteuil dans la nurserie de l'hôpital de Radcliff à côté de la couveuse dans lequel dormait son fils. Elle ne pouvait ni le toucher, ni le prendre dans ses bras pour le moment, parce qu'il était encore trop petit, trop fragile, alors il fallait attendre encore un peu. Un peu. Pour elle ça semblait déjà une éternité et pourtant ça ne faisait que deux jours. Elle avait l'impression d'être déjà sur le point de devenir complètement cinglée. Elle faisait confiance aux médecins et ne doutait pas de leurs paroles rassurantes, mais il restait toujours une part d’inquiétude en elle dont elle n'arrivait pas à se défaire. C'était ce faible pourcentage de risque de perdre don enfant qui, malgré son aspect ridicule avait quand même son importance à ses yeux. S'il n'était pas égal à zéro, c'était parce qu'il était possible ce risque, que ça avait été calculé parce que c'était déjà arrivé à quelqu'un quelque part, alors pourquoi pas elle ? Elle avait la poisse après tout, alors, elle avait toutes les raisons du monde de s'inquiéter. Et puis c'était sans doute ça être parent, s'inquiéter à tout bout de champ pour sa progéniture. Maintenant, elle pouvait comprendre la peine qu'elle avait dû faire à ses parents quand elle avait sombré dans la drogue avant de tenter de se suicider pour finalement finir au fond d'un asile psychiatrique pendant un an. Elle regrettait son geste parce qu'elle savait à présent que savoir son enfant en danger était l'une des pires sensations du monde. Venait avec elle, cette fichue impression de ne servir à rien. Son bébé était faible et il n'y avait rien au monde qu'elle puisse faire pour l'aider. Elle se sentait tellement impuissante qu'elle se demandait si elle n'allait pas se mettre à prier ou une connerie de ce genre tellement elle était désespérée. Elle n'était pas croyante du tout, elle n'avait jamais été élevée comme ça. Elle ne savait plus du tout quoi faire pour surmonter cette fichue situation. Elle se releva de sa chaise pour se rapprocher de la petite couveuse et observer le bébé, son bébé en train de dormir. Elle aurait pu rester comme ça à l'observer pendant des heures. Elle n'était pas sûre que les infirmières arriveraient à la renvoyer dans sa chambre quand le soir viendrait. Elle avait tellement hâte de pouvoir rentrer chez elle avec son enfant et de pouvoir laisser derrière elle ses soucis, une partie de ses soucis en tout cas. Elle sursauta légèrement en entendant la porte de la nurserie s'ouvrir. Elle lâcha enfin du regard le bébé pour relever la tête pour voir Marius apparaître dans son champs de vision. Un léger sourire se dessina sur ses traits fatigués. « Salut toi. » Elle était contente de le voir débarquer ici, c'était le père de cet enfant et bien qu'ils ne soient pas en couple, c'était toujours rassurant d'avoir quelqu'un sur qui compter dans ce genre de situation. Ils étaient dans la même galère, alors au moins, ils pouvaient se serrer les coudes.
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Marius Caesar
Marius Caesar

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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeDim 4 Oct 2015 - 0:59

Show him how to love the earth
Crescentia & Marius



Je n’arrive pas à ne pas sourire comme un débile. Vraiment. Pourtant, ces derniers temps, même moi j’avais du mal à sourire. Entre Martial, mon père, Astrid, ma jambe, les Hunters… même moi j’avais du mal à sourire. Et là, depuis deux jours, deux longs, très longs jours, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Je suis papa. Moi, Marius. Je suis papa. Putain. J’en ai les larmes aux yeux, j’ai envie de sautiller de partout, j’ai envie de hurler au monde que c’est mon fils que je viens voir, que c’est… non, c’est pas ma femme, c’est vaguement une amie, mais c’est la mère de mon fils que je viens voir. Je n’arrive toujours pas à réaliser l’enchaînement des derniers événements. Trop de feels, trop de trop, trop d’inquiétude, de joie, de stress, de bonheur. Le seul hic, vraiment le seul hic… c’est que mon petiot n’est pas celui d’Astrid aussi. Le taxi me depose devant l’hôpital, je paye sans y penser avant de grimper plus vite que l’éclair les marches qui me conduisent à l’accueil. Ca aussi, ça redonne le sourire : je ne me téléporte plus. Bon, dis comme ça, c’est plutôt le bad, mais bon sans, bon sang que ça fait du bien de se sentir soi-même jusque dans sa mutation. Ma densité est réduite au minimum lorsque je me déplace, ça vaut toutes les téléportations du monde que de pouvoir contrôler aussi aisément mon poids, ma masse, pouvoir sentir mes doigts se densifier chacun à leur tour comme je le souhaite… J’ai encore ce sourire totalement niais lorsque je m’arrête à l’accueil et faire un grand sourire à l’infirmière. Charmeur, dragueur le sourire, je me reprends de justesse en pensant à Astrid. Il faut que j’arrête. Tout de suite. « Je viens voir mon fils, je peux monter ? » Mon fils. Mon fils. Mon tout petit garçon. Cette petite chose si frêle et si fragile que je ne peux pas encore totalement la prendre dans mes bras, mais si magnifique que ce n’est pas grave.

J’ai encore en tête la sonnerie de mon portable, l’appel d’urgences, ma panique brûlante. Je me suis excusé auprès d’Astrid et j’ai filé aussi vite que possible à l’hôpital, terre haïe par excellence, pour être là et pour Crescentia, et pour mon fils qu’ils étaient obligés de faire arriver beaucoup plus tôt que prévu. Les trucs de l’accouchement, des mois de grossesse, la couveuse, tout ça, je n’y connais rien, je n’y connaissais rien. La seule chose que j’ai comprise, en fait, sur le coup, c’était qu’il y avait quelque chose qui clochait et que j’allais être père un mois trop tôt. Et d’un coup, il a été là. Dans mes bras. En couveuse. Petits poumons non terminés, petit nez retroussé, petite bouche ouverte dans un cri si strident que je me suis demandé s’il était vraiment humain. Mais là. Entièrement là. Et des larmes qui dégringolaient mes joues, aussi. Un sourire stupide. Un nom, complet, complexe, qui raconte son histoire.

J’arrive à la porte, je frappe trois petits coups et n’attends même pas la réponse de Crescentia pour rentrer : je sais qu’elle est là et qu’elle est seule pour avoir demandé – avec un sourire comme je sais si bien en faire – à la première infirmière venue. « Hey ! Coucou ? » Seule avec des bébés en couveuse, mais seule quand même. Comme je m’y attends, elle est là, à le regarder dormir. Mon sourire s’élargit, timide, spontané, naturel. « Salut toi. » En quelques pas et quelques sauts de béquille – ça commence vraiment à me peser cette histoire – j’atterris sur une chaise à côté d’elle et je lui tends un bouquin maladroitement empaqueté – c’est pas de ma faute, c’est le premier paquet cadeau que je fais de toute ma vie : « Tiens, je me suis dis que tu devais t’emmerder grave quand tu ne peux pas voir Sammy, donc… » Bon, d’accord, ce n’est pas le cadeau du siècle surtout que je ne la connais pas non plus des masses malgré les mois qui nous séparent de la conception un peu alcoolisée de Samuel, mais voilà, c’est déjà ça j’imagine. Et j’ai adoré le lire. Une biographie d’Evariste Galois illustrée par toutes ses théories d’algèbre. Le même que celui que mon père m'a offert en cadeau, d’ailleurs. J’hausse les épaules un peu mal à l’aise, avant d’ouvrir le sac que j’avais sur les épaules en arrivant : « Alors ! J’ai apporté deux trois trucs pour le petiot, parce que je me suis dis que s’il doit rester là quelques temps, autant qu’il ne soit pas tout seul et qu’il soit bien habillé ! Tiens. » Je mets d’autorité dans les mains de Crescentia un tas de body que j’ai reçu hier soir de mon tailleur, avec une note plutôt salée me faisant comprendre que ce genre de demandes, ce n’est pas ce qu’il a en général et que si je peux m’en abstenir à l’avenir, c’est mieux. « J’sais pas ce que c’est comme matière, j’ai demandé à mon tailleur de prendre ce qui était le moins agressif pour un petiot, j’lui fais confiance, j’espère que ça te va. T’as vu, y’en a même un avec un pikachu. Il est cool celui là. » J’ai un sourire niais au visage. Je sors enfin du sac une petite peluche que je pose sur la couveuse. Un lapin, bien sûr. Avec de grandes oreilles, bien sûr encore. Et je ferme mon sac. « Voilà. Toi, ça va ? Et lui, ça va ? Raconte moi tout. »

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Elizabeth Barnes
Elizabeth Barnes

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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeDim 18 Oct 2015 - 20:21

'Cause he's speaking with the angel
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Etre maman, c’était presque une chose inattendue aux yeux de Crescentia. Elle n’avait jamais mit ça dans sa top liste des choses qu’elle voulait accomplir au cours de sa vie. Elle avait toujours été trop focalisée sur ses réussites et sa carrière pour vraiment penser au reste. Et puis, quand Soren était parti, elle n’avait trouvé aucune raison de se mettre à penser à ce genre de choses. Elle n’avait pas envisagé de devenir mère si tôt, elle n’était clairement pas de ceux qui pensaient que c’était l’étape la plus importante dans la vie d’une femme, qu’on ne pouvait pas être vraiment femme sans être mère. Non, si on lui avait demandé une dizaine de mois plus tôt si elle envisageait un jour de devenir mère, elle aurait certainement répondu que non. Pourtant, il avait fallu d’une rencontre un soir trop arrosé pour que tout change. Elle était tombée enceinte et concrètement, cette histoire avec Marius avait été une erreur dans le parcours de vie de Crescentia. Mais, c’était la plus belle de toutes les erreurs. Elle l’avait su au moment où elle avait vu cette petite tâche incertaine sur l’écographie et maintenant qu’elle voyait ce petit bout de bébé, elle en avait la confirmation. Il était encore petit, trop petit et elle aurait tellement voulu que sa naissance se déroule autrement, mais il fallait croire qu’elle avait la poisse. Qu’importait. Dès qu’elle posait son regard sur son fils, elle pouvait facilement oublier Meredith et sa folie tout autant que Selwyn et sa lâcheté. Car c’était comme ça qu’elle le voyait à présent son frère. Il s’était caché comme un rat, Dieu seul savait où et parce qu’il l’avait abandonnée à son sort, elle en avait payé les conséquences. Ce n’était pas elle que Meredith avait voulu. Ça avait été lui. Elle n’était qu’une victime dans cette histoire, le dommage collatéral dont tout le monde se fichait. Elle aurait pu mourir ce jour là entre les mains d’une Meredith qui avait clairement péter un câble, elle aurait pu mourir et Samuel avec elle, alors il lui était difficile de pardonner à son frère de l’avoir laissé payer elle ne savait pas vraiment quoi, à sa place, elle en voulait à Meredith pour ce qu’elle lui avait fait évidemment. Elle avait cette rancœur qui bouillonnait au fond d’elle, une rage silencieuse qui commençait à s’accroitre petit à petit. Mais, dès qu’elle posait les yeux sur son enfant, elle se sentait bien plus sereine. Elle ne pardonnait rien, mais elle oubliait, au moins le deux de quelques minutes, quelques heures des fois. Ces instants ou plus rien au monde ne comptait, si ce n’était son fils. Il allait plus ou moins bien, il restait des inquiétudes contre lesquelles elle avait du mal à lutter, mais techniquement il allait bien, elle allait bien et elle avait parfois l’impression d’être dans une bulle de bien-être et de bonheur dès qu’elle était avec son fils. Un petit coin de paradis, loin de tous les problèmes de Radcliff. Une illusion sans doute qui finirait par être briser tôt ou tard, parce que la réalité reprenait toujours le pas sur le reste.

Pour l’instant, tant qu’elle était dans la nurserie en compagnie de son fils, le reste du monde n’avait absolument plus d’importance. Il pouvait bien s’effondrer à l’extérieur de cet hôpital, que ça ne serait absolument pas son problème. Plus rien ne semblait la concerner à présent, si ce n’était son enfant. Il était, et de loin, la plus belle chose du monde à ses yeux. Un petit bout de bébé déjà parfait et qu’elle aimait plus que tout au monde. Elle était tellement peu concentrée sur le monde extérieur qu’elle sursauta quand Marius passa la porte, elle se reprit assez vite, lui adressa un large sourire, contrastant avec l’expression épuisée de son visage dont elle n’arrivait pas à se débarrasser, peut-être sous une couche de maquillage, mais elle n’avait clairement pas l’envie ou la motivation nécessaire pour s’embêter avec ça. Elle attrapa le cadeau qu’il lui tendait, le sourire toujours accroché aux lèvres. « Sympa le papier cadeau. » Répliqua-t-elle d’un air moqueur, avant de retirer le dit paquet qui entourait le livre qu’il venait de lui offrir. Après son bouquin traitant de la biologie, elle pourrait s’attaquer aux mathématiques, pour elle s’était parfait. « Merci, c’est vraiment gentil. En plus j’avais presque fini le mien. » Elle déposa le livre par-dessus celui qu’elle avait délaissé quelques minutes plus tôt. Vu qu’elle passait la plupart de son temps à lire quand elle était dans sa chambre, puisqu’à la télévision il n’y avait rien d’intéressant, comme toujours, ce livre la sauverait des longues heures d’ennuis qui s’imposaient déjà à elle alors qu’elle n’était là que depuis un jour, deux si on comptait celle qu’elle avait passé à dormir après l’accouchement. Marius déposa ensuite dans ses bras tout un tas de body qui venaient directement de chez le tailleur apparemment. « Okay. C’est mignon. » Un peu bizarre aussi d’après elle de demander des bodys pour bébé à un tailleur, elle aurait clairement adoré voir la tête du tailleur suite à cette commande. « Je pense qu’il va être le bébé le mieux habillé de toute la planète. » Marius devait bien être le seul type à commander ce genre de trucs directement chez le tailleur. Quoi que. Elle avait déjà vu dans une émission que certains le faisaient pour leurs animaux, alors pour un bébé, ça ne devait pas être si exceptionnel que ça. Elle déposa les bodys sur la chaise avant de se retourner vers la couveuse, observant le bébé puis le lapin en peluche que Marius venait de déposer sur la couveuse. « Mon doudou quand j’étais petite, c’était un petit lapin. » Elle tendit le bras pour attraper la peluche, l’observant, toujours souriante. « Je l’aime beaucoup. » Elle redéposa la petite peluche sur la couveuse avant de croiser les bras contre sa poitrine, resserrant au passage son gilet contre elle, avant de hausser les épaules. « Moi ça va. Juste très fatiguée et inquiète. Mais ça va. » Elle oubliait facilement les blessures qu’elle portait sur elle et qui témoignaient de son affrontement avec Meredith. Ce n’était pas grand-chose comparé à la douleur de l’accouchement de toute façon. « Et lui, ils ont dit que ça allait. Il ne peut pas encore respirer tout seul parce que ses poumons sont encore trop petits, mais ils disent que ça devrait vite s’arranger. » Et il fallait que ce soit vrai. Elle voulait vraiment faire confiance aux médecins, histoire d’être un peu plus sereine, mais ce n’était pas si simple. Elle était toujours inquiète et probablement qu’elle le serait jusqu’à la fin de sa vie à présent.
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeVen 30 Oct 2015 - 10:46

Show him how to love the earth
Crescentia & Marius



Devenir père, au final, c’est tout de même une sacrée aventure. Déjà, il faut devenir un peu responsable. Ensuite, il faut apprendre à se repérer dans une maternité. Enfin, il ne faut pas avoir peur de mettre les pieds dans un hôpital plus de trois fois dans la semaine. Devenir père, c’est un peu comme commencer une partie d’un jeu vidéo : au début, tu te demandes pourquoi tu as acheté la boite. Parce que l’emballage était joli, peut être, ou parce que tu avais trop bu ? Ou les deux ? Ensuite, bah… autant commencer à jouer. Et tu galères. Parce que tu ne comprends rien aux commandes – quand il pleure, c’est qu’il a faim ou qu’il trouve que tu as une sale tronche ? – et en plus, les PNJ sont sacrément relous avec leur quête du trouver des bodys à la bonne taille, annoncer à tes parents que tu vas être père. Puis tu commences à mieux comprendre le fonctionnement du jeu et tu t’éclates. Ca devient additif, tu repousses tes limites, t’en viens même à envoyer un SMS à ton père et à débarquer volontairement dans un hôpital aseptisé. Et à la fin de chaque niveau, tu te retrouves face au boss, face à ton gosse à te demander pourquoi t’as autant flippé. Et à te demander ce que ça va donner, le deuxième épisode, lorsque tu vas le prendre dans tes bras.

Devenir père, c’est cool. Mais je ne pensais pas que ça m’arriverait à moi en premier dans la famille, à la base j’avais quand même mon frère qui était supposé me montrer l’exemple. Raté : c’est moi qui innove. Et qui me retrouve à avoir un peu de stress sur les épaules parce que je n’ai pas intérêt à merder. Pas de filet de sécurité, pas de seconde chance. Mais je n’en ai pas besoin parce que je vais gérer : c’est en tout cas ce que je me dis depuis deux jours. C’est ce que je me dis lorsque je grimpe les escaliers en béquille, poids légèrement augmenté pour me muscler les bras, légèrement diminué lorsque mon cœur commence à hurler de détresse. Je suis à peine essoufflé pourtant lorsque je frappe à la porte et entre dans la pièce sans même attendre de réponse. Devenir père, c’est cool, mais c’est aussi devoir mettre de côté ma connerie et mon immaturité. Et ça, c’est très bizarre. Toc toc toc, t’es là Cressy ? Je lui offre un large sourire lorsqu’elle relève la tête dans ma direction, avant de me faufiler entre les couveuses le plus silencieusement possible. Je m’écrase sur une chaise et lui tends un cadeau que j’ai passé la nuit à tenter de faire convenablement. Bon, d’accord, cinq minutes à la va-vite ce matin parce que je ne trouvais plus de sac plastique. « Sympa le papier cadeau. » Je lui tire la langue, très mature, dans un « J’y ai mis tout mon amour » tout aussi moqueur que sa propre réplique. Je me désintéresse rapidement du livre échoué dans ses mains pour ouvrir mon sac à dos. « Merci, c’est vraiment gentil. En plus j’avais presque fini le mien. » Un petit rire discret, je n’arrive pas à savoir si elle est ironique ou réellement contente. Et je ne sais même pas ce qui serait la plus désespérante des deux possibilités, qu’elle soit réellement intéressée par la biographique d’Evariste Galois ou qu’on soit tous les deux des cas désespérés lorsqu’on parle de maths. Ou de physique. Au moins, moi ça s’arrête là vu qu’elle doit aussi avoir les yeux qui pétillent devant tout bouquin monstrueusement intellectuel. Je me mords la lèvre, continue mon exploration de mon sac et pose avec autorité dans les mains de Cressy un tas de bodys que j’ai reçu de justesse. « Okay. C’est mignon. Je pense qu’il va être le bébé le mieux habillé de toute la planète. »

« Ah ben ça… il mérite le mieux du monde, ce p’tit bonhomme. » Je lui tire à nouveau la langue, me rendant compte que faire faire les bodys de son fils par son tailleur ne doit pas être totalement habituel chez les jeunes papas. Mais je ne suis pas comme les autres, et quitte à ne pas être le père de l’année pour les décennies à venir, autant tenter de sauver les meubles comme je peux. Un soupir, je sors enfin une petite peluche que je pose sur la couveuse, avant de moi-même couver du regard la petite chose qui dort. Il n’a pas beaucoup de cheveux, il n’a même pas beaucoup de fonctionnalités – apparemment on ne nous l’a livré qu’avec l’option manger et pleurer, même pas respirer tout seul – mais il reste quand même le plus beau bébé du monde. Je sais, je n’ai pas beaucoup d’éléments de comparaison mais voilà. C’est mon fils. Distraitement, je vois Crescentia attraper le doudou et faire une remarque. « Mon doudou quand j’étais petite, c’était un petit lapin. Je l’aime beaucoup. » Ce n’est plus un sourire fier ou un sourire niais que je lui offre, juste un petit sourire soulagé. Pour le moment, je n’ai pas trop fait de faux pas. Donc c’est cool. Je plie ma jambe valide, pose le talon sur la chaise et mon menton sur mon genou. « J’avais un hibou, moi. Avec de graaaaandes ailes que je mordillais dès que je faisais un cauchemar. » Merlin qu’il s’appelait, le bougre. Puis je l’ai totalement délaissé lorsque j’ai eu Chester. Mon lapin. Que j’ai encore, avec lequel je dors encore même. Mais ça, elle n’est pas obligée de le savoir.

Puis ma question, presque soufflée, totalement intéressée. Je n’ose même pas la regarder, trop concentré que je suis à détailler les moindres détails de la crevette qui ronfle dans son sarcophage. Hum. Mauvaise comparaison. Comment allez vous, tous les deux ? Du coin de l’œil, je l’observe hausser les épaules. « Moi ça va. Juste très fatiguée et inquiète. Mais ça va. Et lui, ils ont dit que ça allait. Il ne peut pas encore respirer tout seul parce que ses poumons sont encore trop petits, mais ils disent que ça devrait vite s’arranger. » Je déglutis, laissant mes doigts jouer distraitement sur ma jambe, comme si c’est un piano ou une guitare : bref, je suis incapable de rester complètement immobile. Je fronce les sourcils en prenant conscience de notre situation à tous les trois. Moi, agressé par Moren à cause de ma mutation. Elle… agressée aussi et son accouchement provoqué. Lui, qui a besoin qu’on l’aide à respirer. Un soupir. « Ca la fout mal d’être un mutant, à notre époque. » Je ne la regarde pas mais je surveille du coin de l’œil ses réactions. Et je craque : mes yeux cherchent les siens. « Qu’est ce qui s’est passé exactement ? Qu’est ce qui t’est arrivé ? Enfin… si tu veux en parler, hein. » Je serre davantage mon genou contre ma poitrine, attrapant du bout des doigts le lapin en peluche pour commencer à jouer avec : de toute façon, Sam dort donc il ne sera pas vexé. En total contraste avec son ton désinvolte et nonchalant, ma voix continue de s’élever. « Tu sais, j’ai pas vraiment eu un accident de moto. » Je fais comme si je n’étais pas parfaitement sérieux et grave, comme si j’étais en train de lui dire qu’il faisait beau dehors et juste assez froid pour qu’on se les gèle. « Mais je veux pas que les gens le sachent, alors t’as le droit aussi d’avoir eu un accident de patins à glace ou une connerie dans le genre. »

Je libère le pauvre lapin, si jeune et déjà torturé, pour mieux regarder le plafond. Dans un sens, je m’en fiche presque qu’elle me réponde que rien ne s’est passé, qu’elle a juste mangé trop de M&M’s ou une connerie dans le genre. L’important, en fin de compte, c’est qu’ils aillent bien tous les deux. « Tu sais s’il est comme nous, ils le savent ? Faudra faire des examens pour son cœur, aussi. » Mes deux plus grosses angoisses. Que je lui ai refilé non pas une mais deux tares. Que ce gosse soit aussi mal foutu que moi. Prions pour qu’il ait hérité des capacités intellectuelles de sa mère, sinon il est franchement mal barré le pauvre gosse. « T’as annoncé la naissance à ta famille, toi ? »

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Elizabeth Barnes
Elizabeth Barnes

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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeLun 16 Nov 2015 - 20:19

'Cause he's speaking with the angel
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He don't know how to lie or undermine you. He don't know how to steal, how to deal or deceive. So leave him alone, set him free 'Cause he's speaking with the angel, Speaking with the angel that only he can see. You'd say he's so helpless, but what about you ? You don't pull the string, don't you know anything ? Leave him alone, let him be. — speaking with the angel.

Cette situation était compliquée, loin de tout ce que Crescentia aurait pu imaginer ces derniers mois. Evidemment, elle avait imaginé que tout irait bien, qu’elle n’allait pas se retrouver aux urgences avant la date à laquelle elle devait accoucher normalement et que son fils ne serait pas condamné à passer Dieu seul savait combien de temps dans cette petite couveuse. Mais le destin ou n’importe quelle connerie du même genre en avait décidé autrement. Fichu destin qui se foutait de la gueule du monde et devait apparemment se complaire dans le malheur. Samuel était né beaucoup trop tôt. Il avait fallu qu’on s’en prenne à elle et la voilà à l’hôpital alors qu’elle aurait dû avoir beaucoup plus de temps devant elle. Elle n’avait même pas fini de tout préparer dans la chambre du petit, elle ne savait pas comment elle allait s’en sortir quand elle pourrait rentrer chez elle avec son fils. Elle avait l’impression d’avoir encore trop de choses à faire et elle avait cru que ce n’était pas encore trop pressé. Elle avait une liste accrochée sur son réfrigérateur, une liste précise de toutes les choses à avoir fait avant l’arrivée du bébé et cette liste, elle le savait très bien, il y avait encore de nombreuses choses à rayer dessus. Elle s’en voulait de ne pas avoir été plus rapide, qu’elle idiote elle était parfois. Elle qui avait pourtant l’habitude d’être si bien organisée, il y avait des tas de choses qu’elle avait repoussé au lendemain, puis au surlendemain et voilà que maintenant, elle était à court de temps. Cette ville pleine de malheurs dans laquelle sortir dans la rue représentait déjà un danger. Rester chez soi aussi, parfois ce n’était pas recommandé. Sa mère, elle était morte chez elle et puis, Crescentia, elle s’était déjà faite agressée par un type qui était entré chez elle. C’était difficile de savoir ce qu’il fallait faire pour pouvoir être en sécurité dans cette ville de fous. Le fait était qu’elle ne l’avait pas été elle, puisqu’on lui était tombée dessus au beau milieu des rues de Radcliff. Il y avait eu des moments, depuis qu’elle avait appris sa grossesse, pendant lesquels elle s’était dit que peut-être que déménager pourrait être une bonne idée, quitter cette maudite ville pour aller faire sa vie ailleurs. Elle ne l’avait pas fait et voilà où elle en était à présent.

Au moins ici à Radcliff, il y avait Marius. Ce n’était pas évident à deviner comme ça tant ils étaient différents, mais il aidait à rendre les choses moins difficiles. Parce qu’il était là, alors qu’il aurait pu, tout simplement, l’envoyer balader et la laisser se débrouiller toute seule. Mais il était resté, il l’avait soutenue et il aidait beaucoup. Au moins, elle n’était pas toute seule et c’était bon à savoir. C’était rassurant aussi. Peut-être que dans le fond, ça ne faisait pas grand-chose. Pour Samuel en tout cas, ça ne devait pas changer grand-chose pour le moment, mais pour Crescentia, c’était beaucoup et puis ce serait important pour leur bébé quand il pourrait enfin sortir de sa couveuse. Son cadeau, lui arracha un sourire. C’était sympa de sa part et elle avait bien besoin d’un bon bouquin pour occuper ses trop longues journées d’attente. « C’est vraiment gentil de ta part. » Si en plus il avait mit tout son amour dans ce magnifique paquet cadeau, c’était vraiment un beau geste. Cela dit, elle savait d’avance que ce serait mieux si elle s’occupait des emballages des cadeaux de noël de Samuel. Mais apparemment, Marius lui, il pourrait mettre le porte-monnaie dans les cadeaux de noël. Elle, il était clair qu’elle n’avait pas les moyens de lui offrir des bodies sur-mesure. Comme quoi être diplômée de plusieurs doctorat ça n’aidait pas son compte en banque à être plein à craquer. Elle n’était pas à plaindre, au contraire, mais il était clair que Marius avait beaucoup plus d’argent qu’elle. Elle rigola légèrement suite à la réplique du jeune homme. Oui, leur fils méritait le meilleur du monde, elle n’en doutait pas une seule seconde. Sa vie commençait déjà avec des problèmes, alors sans doute qu’il les méritait ces petits bodies taillés sur-mesure. « Oui c’est sûr. » Qu’elle répliqua dans un léger soupire en regardant la couveuse, le sourire aux lèvres. ce bébé était peut-être trop petit, trop fragile parce qu’il était né trop tôt, mais il n’en restait pas moins le plus beau bébé de l’univers alors, bien entendu, il méritait ce qu’il y avait de mieux et il pouvait déjà être certain qu’elle ferait toujours tout ce qui était en son pouvoir pour le lui offrir et Marius aussi, sans aucun doute. Elle sourit de nouveau alors qu’il parfait de son propre doudou. « C’est adorable ça. » Elle, elle ne s’en souvenait plus beaucoup du petit lapin qui lui servait de doudou. Il avait été trop vite remplacé dans son cœur par tout un tas de machins scientifiques.

Comment est-ce qu’ils allaient ? C’était une question difficile. Elle aurait aimé que ça puisse aller bien mieux. Qu’il soit encore dans son ventre pour un petit moment et qu’elle, elle n’ait pas été la cible d’un hunter. Mais c’était Radcliff, alors elle ne pouvait qu’approuver les propos de Marius. Etre un mutant ces derniers temps, ce n’était pas une partie de plaisir. Il avait décidé ce qui s’était passé sans qu’elle n’ait besoin d’en parler, comme quoi, les agressions comme ça, c’était tellement courant à Radcliff que ça ne surprenait plus. Elle détourna bien vite le regard quand il demanda des précisions. Elle n’avait pas envie de parler de ça. Meredith avait été une amie à une époque et voilà qu’elle n’avait pas hésité à la torturer, tout ça pour retrouver son frère. Et qu’est-ce qu’elle ferait à Selwyn si elle le retrouvait hein ? Elle ne voulait même pas l’imaginer. Finalement, elle reposa le regard sur Marius alors qu’il lui annonça qu’il n’avait pas vraiment eu un accident de moto. « Je ne sais pas si ce serait crédible l’accident de patin, je crois que je ne serais vraiment pas douée là-dessus. » Elle haussa les épaules. Elle avait compris où il voulait en venir bien entendu. Elle pouvait se trouver une excuse pour expliquer ce qui lui était arrivé. N’importe quoi qui puisse lui éviter d’avoir à raconter qu’elle s’était faite agressée par une chasseuse. « Les hunters finiront par avoir notre peau. » Et comment ils étaient censés protéger leur fils dans ce monde qui devenait complètement fou ? Il n’était pas rare qu’elle se pose la question, mais elle ne voulait pas vraiment réfléchir à la réponse. Tant qu’elle serait en vie, personne ne ferait du mal à son fils, fin de l’histoire. « J’la connaissais. Elle cherchait mon frère … il est aussi comme moi. » Un mutant, mais prononcer le mot à haute voix ça lui semblait parfois trop risqué, alors elle évitait de le dire. « Mais j’sais pas où il est alors elle a essayé de me faire parler, mais j’avais rien à dire. » Et elle s’était retrouvée à l’hôpital, un accouchement provoqué par le stress et les coups qu’elle avait pu se prendre. Fin de l’histoire, y avait pas grand-chose à dire dans le fond. « Le dépistage est obligatoire maintenant, mais ils l’ont pas encore fait. Puis logiquement, les fichiers sont censés rester confidentiels. » Alors, mutant ou non, ça devrait aller. Et puis d’après les théories de Soren, il y avait de fortes chances pour qu’il mutant et que son pouvoir ait été réveillé prématurément par le NH24. « Ils feront des examens pour le cœur quand il sera plus en forme. » Elle leur en avait parlé, ça avait été leur réponse et elle lui convenait parfaitement. Les examens pouvaient attendre encore un peu. « Mon père le sait oui. » C’était à peu près la seule famille qu’il lui restait, sa mère était morte, son frère introuvable. « Et toi ? » Elle ne savait pas grand-chose de la famille de Marius, mais y avait sans doute plus de monde à prévenir chez lui que chez elle.
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeMer 25 Nov 2015 - 11:03

Show him how to love the earth
Crescentia & Marius



Ce qui est bien avec Crescentia, c’est qu’avec elle, je n’ai pas à me prendre la tête. Ce doit être l’une des seules personnes au monde à savoir presque tout de moi. De mes capacités sportives à ma carrière de handballeur déchu en passant par mon cœur, de mon conflit avec mes parents à mon amour pour les mathématiques en passant par mon humour remarquablement pourri. Ce qui est bien avec Crescentia aussi, c’est qu’il est parfaitement clair qu’il n’y a rien entre nous et qu’il n’y aura jamais rien. Et que du coup, ca simplifie nettement la vie quant à ce petit bonhomme endormi face à nous. C’est vraiment gentil de ta part, c’est adorable ça. En moins d’une poignée de minutes elle vient de me faire davantage de compliments que ma mère en vingt ans, c’est assez perturbant. Je me contente de sourire et de soupirer en jouant un peu avec la peluche de mon fils, qui sera, je viens de le décider, son doudou pour la vie. La peluche sera le doudou de mon fils, hein, pas le contraire. Enfin… je crois. Je n’ai jamais demandé à Chester comment il me considérait… Mais là n’est pas l’important.

Toi, ça va ? Lui, ça va ? La question doit être posée. La réponse qu’elle m’offre… Ca la fout mal d’être un mutant, à notre époque. Je résume tout en une phrase. D’ordinaire, je préfère me faire passer pour un imbécile parce que, honnêtement, ça simplifie bien des choses. Mais là, je laisse mon esprit mathématique additionner ce qui doit être sommé et déboucher sur la conclusion qui s’impose sans tenter une seule seconde de le brider et de transformer le tout en vaste ânerie. Dans tous les cas, si la vérité s’impose à mes méninges, je ne veux pas l’imposer à Crescentia à mon tour et je lui concède que je n’ai pas vraiment eu un accident de moto et que si elle veut, elle peut avoir eu, elle, un accident de ce qu’elle veut pour justifier son arrivée à l’hôpital. Je sais être effroyablement chiant, demandez le à toutes mes connaissances, mais parfois, exceptionnellement, je peux aussi savoir fermer ma gueule. Dans ces cas là, faut en profiter hein, parce que ça ne dure pas des masses. « Je ne sais pas si ce serait crédible l’accident de patin, je crois que je ne serais vraiment pas douée là-dessus. » Elle hausse les épaules, je lui souris naturellement. « Justement, si t’es pas douée, ça rend la thèse de l’accident encore plus probable ! Et stupide, oui, c’est vrai… mais bon… » Je suis incapable de rester sérieux plus de deux minutes. Je vous l’avais bien dit qu’il fallait en profiter ! « Les hunters finiront par avoir notre peau. » Un frisson dégringole ma colonne vertébrale. Ce ne sont pas les Hunters qui auront ma peau, je suis sûr que mon cœur m’achèvera bien avant ça. Mais vu le sadisme de Moren que je croyais connaître… J’avoue que la phrase de Crescentia sonne comme une putain de prophétie à la con. « J’la connaissais. Elle cherchait mon frère … il est aussi comme moi. Mais j’sais pas où il est alors elle a essayé de me faire parler, mais j’avais rien à dire. » Je ferme les yeux. J’ai du mal, j’ai vraiment du mal à imaginer à quel point ça peut faire mal ce genre de situation. Déjà parce que Martial n’est pas comme moi, loin de là : mon frère est tout simplement parfait ; mais aussi parce que… Non, en fait, j’imagine très bien la situation. Parce que Martial a beau être de retour, il a disparu pendant un mois sans me donner la moindre nouvelle et que depuis son retour, j’ai l’impression de ne plus le reconnaître. Et que Moren étant son meilleur ami, je l’imagine très bien venir me voir pour m’extirper des informations sur mon jumeau. Ce ne serait pas le premier : mon père aussi a tenté cette technique et on voit ce que ça a donné… Je soupire. « J’sais pas qui est cette salope, mais c’est totalement dégueulasse de s’en prendre à une femme enceinte et encore plus à toi et à mon fils. Mais je te jure que moi vivant, personne ne touchera Sam. » Oui, c’est une promesse mais c’est une promesse que je compte bien tenir, je le sens au fond de mes tripes. Je libère le lapin, le repose sur la couveuse où la petite chose s’agite légèrement dans son sommeil. Putain, il est bien trop chou pour son propre bien, ce gosse.

Tu sais s’il est comme nous ? La question effleure mes lèvres. Je suis incapable de le quitter du regard. Il ne semble pas bizarre, comme ça, mais avec les deux parents qu’il se tape, il va avoir un physique de malade, un intellect de folie (s’il tient de sa mère). Mais avec les deux parents qu’il se tape, il risque aussi de récupérer leurs tares. Je ne sais pas trop quelles sont celles de Crescentia, si elle en a, mais entre mon cœur, les Caesar et mes gènes chelous… « Le dépistage est obligatoire maintenant, mais ils l’ont pas encore fait. Puis logiquement, les fichiers sont censés rester confidentiels. » Confidentiels ? J’ai un petit sourire, avant de me rendre compte que j’ai beau fouiller mes dossiers médicaux, il n’y a nulle trace de ma mutation. Elle n’y est pas indiquée alors que j’imagine qu’ils l’ont cherchée. Sauf si le médecin qui s’occupe de mon cas à trafiquer les dossiers, il faudra que je pense à demander à Siward. « Au pire, si tu veux, j’imagine qu’on peut toujours payer pour faire disparaître ça de la banque de données, non ? Enfin, c’est pas que la confidentialité du dépistage me laisse sceptique mais… quand tu vois à quel point ces gens sont des tarés… » Ouais, je suis carrément méfiant. Et j’ai un compte en banque fourni, donc… autant en profiter, non ? Je n’ai jamais vraiment abusé dans mes dépenses, sans jamais faire spécialement attention. Je veux quelque chose, je l’achète, c’est tout. Mais si la question de la mutation est réglée… celle du cœur… « Ils feront des examens pour le cœur quand il sera plus en forme. » J’hoche la tête en me mordillant la lèvre. « J’espère qu’il n’aura rien, putain. Ce serait con qu’il hérite de mes deux tares, n’empêche. Mais j’imagine que c’est bon signe si pour le moment rien n’a déconné, non ? » Je suis un incorrigible optimiste, parfois. Totalement désabusé et amer quant à mes parents, blasé quant à mon cœur, mais pour le reste… je reste un optimiste. Et je préfère me dire que Samuel va parfaitement bien, aussi parfaitement que peut aller un grand prémat, plutôt que le contraire.

Et en parlant de mes parents, ma dernière question échoue, aussi naturellement que le fil de mes pensées. Est-ce qu’elle a annoncé à sa famille la naissance de son fils ? Je sais que sa mère est décédée il y a peu et elle vient de me dire qu’elle n’a pas de contacts avec son frère, mais peut être qu’il y a d’autres Spiegelman sur Terre. « Mon père le sait oui. Et toi ? » J’hoche la tête une nouvelle fois, avant de répondre. Comme s’il faut nécessaire que je réponde en deux fois, merci Marius. « A mon père et mon frère, ouais. Et du coup, j’imagine que si mon père le sait, ma mère le sait aussi. Mais ne t’inquiète pas, ils ne devraient pas accourir à l’hôpital. Martial si, bien sûr, mais les deux autres… » Les deux autres… tout est dit. « Je leur ai interdit de le voir pour le moment. Peut être que mon père pourra quand Sam sera plus costaud, mais jusque là, je ne préfère pas qu’il se pointe… » J’hausse les épaules pour terminer ma phrase. Et j’insuffle un peu plus d’enthousiasme dans ma voix pour la suite. « Et du coup ! Question importante, comment veux-tu qu’on s’organise pour la suite ? Y’a des cours pour apprendre à changer une couche ? Ca tient toujours pour que j’achète pas loin de chez toi ? Ca te gêne si je viens le voir tous les jours ? Martial est le parrain, on est bien d’accord ! » Trop de questions, trop de choses à voir. Pas assez de temps. Mon hyperactivité reprend le dessus, je me tortille sur la chaise pour me repositionner et libère mon énergie bridée par mon plâtre dans ma voix et mes mots. Désolé Crescentia, mais j’ai besoin d’évacuer donc si tu ne m’arrêtes pas, je vais parler jusqu’à ce soir.

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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeLun 14 Déc 2015 - 13:15

'Cause he's speaking with the angel
— marius caesar & crescentia spiegelman —
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Ce qui s’était passé avec Meredith, Crescentia aurait voulu être capable de l’oublier. Ça lui filait des frissons dans le dos rien que de repenser à ce qui s’était passé. Elle était très loin d’être une fille particulièrement douée pour se défendre, elle aurait plutôt été du genre à fuir en courant, mais enceinte jusqu’au cou, ça n’avait pas été facile et puis, il y avait eu une époque où elle avait vraiment considéré Meredith comme une amie. Elle n’avait clairement pas pensé qu’elle serait capable d’agir de la sorte. Elle lui avait fait confiance et elle s’était plantée sur toute la ligne. Comme si le sale quart d’heure qu’elle avait passé en sa compagnie ne suffisait pas, elle avait en elle encore toute la rancune d’une douloureuse trahison. Qu’est-ce qu’elle allait faire si elle trouvait Selwyn ? Crescentia avait du mal à ne pas se poser cette question et pourtant, la réponse faisait partie des nombreuses choses qui la terrorisait. Elle n’avait pas envie que son frère soit le prochain corps que l’on trouverait au fin fond d’un fossé. Elle aurait eu envie de le prévenir que Meredith était complètement folle et qu’elle était après lui, mais, elle ignorait où était son frère et ça faisait une éternité qu’il n’avait pas répondu à ses appels ou à ses messages. De toute façon, elle n’avait clairement pas été en état de prévenir qui que ce soit une fois que Meredith en avait eu terminé avec elle. Elle avait bien cru qu’elle allait simplement mourir, elle avait eu l’impression qu’il s’était passé tellement de temps avant que les secours n’arrivent enfin. Elle avait sans doute eu beaucoup de chance et Samuel aussi. C’était un monde de fou dans lequel ils vivaient. Un petit sourire se dessina aux coins de ses lèvres. « Je dirais ça alors. Au pire, ça peut toujours passer pour une envie complètement folle de femme enceinte. » Elle avait eu l’occasion d’en expérimenter des envies folles au cours de sa grossesse. Elle avait longtemps cru que c’était une exagération ce qu’on racontait sur les femmes enceintes, mais pas du tout. Elle s’était déjà réveillée au beau milieu de la nuit avec des envies culinaires particulières la poussant à vider ses placards à trois heures du matin. Alors, une envie soudaine de faire du patin, est-ce que ce serait si bizarre venant d’une femme enceinte ? Sans doute pas. Imprudent, clairement. Mais ça restait mieux que de raconter ce qui s’était réellement passé. Elle avait quand même pris son courage à deux mains pour le raconter à Marius. Il méritait bien de savoir ce qui s’était passé, après tout, ça avait été la vie de son fils qui avait été mise en jeu. « Les hunters s’en fichent bien de s’en prendre à des femmes enceintes ou à des gamins. Au pire pour eux ça fait deux pierres d’un coup. » Ils pouvaient bien raconter à tout va que les transmutants étaient des monstres, c’était clairement l’hôpital qui se fichait de la charité. « Merci. » Elle sourit de nouveau. Ça faisait plaisir d’avoir quelqu’un pour lui dire que personne ne toucherait à Samuel. Quelqu’un à ses côtés pour protéger cet enfant, parce qu’elle avait bien besoin de ça, toute seule, elle ne s’en serait probablement jamais sortie.

Y avait des chances pour qu’ils soient comme eux. C’était une histoire de génétique et ils étaient ses parents. Ils étaient ses parents. Et puis y avait cette hypothèse formulée par Soren qui restait gravée dans sa mémoire. Comme tout le reste de leur discussion d’ailleurs. C’était que cette soirée était compliquée à oublier. Entre ce malade qui lui avait tiré dessus, sa guérison spontanée et Soren qui avait été très agréable avant de se montrer horrible avec elle, ça avait été une soirée haute en couleur. Est-ce que le fait que sa blessure ce soit refermée d’elle-même en quelques fractions de secondes ça lui venait de son enfant ? Ce n’était pas impossible, elle avait peut-être dit le contraire à Soren ce soir là, mais plus elle y réfléchissait, plus il lui semblait que ses arguments avaient du sens. Quoi que ce soit qui ait déclenché ça, c’était terminé à présent. « Tu pourrais faire ça ? » Payer quelqu’un pour faire disparaitre les résultats du dépistage, ou au moins les trafiquer, ce serait vraiment bien. Elle n’avait pas non plus confiance en leur soit disant confidentialité. Y avait trop de mutants qui continuaient de se faire tuer sans raison. Elle-même, elle n’abusait pas de son don, bien au contraire et pourtant, elle s’était déjà retrouvée avec des chasseurs sur le dos. Si y avait un moyen d’éviter ça à son fils, elle voulait essayer, même si ça devait les pousser à être quelque peu hors la loi. Les lois à Radcliff, elle n’était pas sûre qu’elles existaient encore de toute façon. En ce qui concernait son cœur, il ne leur restait plus qu’à prier pour que tout aille bien. Y avait pas grand-chose de mieux à faire de toute façon. Mais elle était optimiste, jamais à l’échographie on avait relevé un battement de cœur anormal, alors y avait pas de raison. « Je pense que ça va aller. Il a déjà connu assez de merde comme ça, tout ne va pas lui tomber sur le coin du nez quand même. » Il devait bien y avoir un équilibre dans les malheurs arrivant aux gens quand même. Ce gamin avait déjà failli mourir avant même de naitre, il était prématuré, alors une maladie cardiaque, ce serait quand même trop pour un minuscule petite bébé. « Et puis qu’importe. Il est parfait de toute façon. » Il pouvait bien avoir toutes les tares du monde, ça n’aurait pas d’importance. Ce bébé était parfait aux yeux de Crescentia et y avait rien ni personne qui pourrait lui faire penser le contraire. C’était son fils après tout. Ça sonnait presque bizarre de dire ça. Mais c’était bien son bébé à elle. Un imprévu dans son parcours qu’elle ne regrettait absolument pas.

Concernant sa famille, elle n’avait bien que son père à qui annoncer la nouvelle. Parce que son frère était aux abonnés absents et que sa mère était morte quelques mois plus tôt. Pour l’instant les Spiegelman c’était juste elle et son père. Ses oncles et ses tantes en Allemagne, que son père avait dû prévenir, mais ce n’était pas comme si elle s’attendait à les voir débarquer ici du jour au lendemain. Il y en avait des kilomètres entre Radcliff et l’Allemagne. « C’est pas la joie non plus dans sa famille à ce pauvre petit bonhomme. Mais au moins dans le lot, il aura au moins un grand-père et un oncle présent. » C’était mieux que rien. Y aurait son père à elle et le frère de Marius. Pour les autres, c’était plus compliqué. Ça avait clairement l’air d’être la merde dans la famille de Marius et dans la sienne, c’était juste difficile en ce moment. Ça finirait par aller mieux. C’était en tout cas e qu’elle espérait. Selwyn lui manquait énormément, même si elle lui en voulait de l’avoir abandonnée comme ça, de l’avoir laissée affronter Meredith à sa place. Bien sûr, elle ne voulait pas qu’elle fasse du mal à son frère, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de lui en vouloir aussi à lui pour ce qui avait pu se passer avec Meredith. « Les infirmières devraient nous montrer ça quand il pourra sortir de la couveuse. Pareil pour le bain. » Elle avait hâte mine de rien, de donner le bain à son fils, un peu moins de changer les couches, mais bon, c’était inévitable. « Oui, on est d’accord pour que ton frère soit le parrain. Et ma meilleure amie la marraine. Elle m’a déjà envahie ma maison de cadeaux divers et variés, repeint la chambre, posé des sécurités aux placards et j’en passe. » Elle avait clairement pris les choses en mains, elle le méritait son rôle de marraine. Elle soupira légèrement avant de hausser les épaules et de reposer les yeux sur Marius. « Si tu veux le voir tous les jours, j’ai peut-être un truc à te proposer. » Y avait eu pas mal de changement dans sa vie ces derniers temps, alors c’était peut-être le moment d’en profiter. « Ma meilleure amie justement, elle a déménagé. Du coup, je cherche un colocataire. On pourrait peut-être essayer. » Ce serait certainement mieux pour Samuel, mais elle n’était pas sûre que ça puisse marcher. Quoi qu’elle avait cru ça aussi avec Anika et pourtant, ça avait été parfait. Ça pouvait valoir le coup d’essayer. Elle avait une chambre de libre et une maison bien trop grande juste pour elle et Samuel, alors la colocation, ça pouvait être le bon plan.
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeSam 2 Jan 2016 - 18:41

Show him how to love the earth
Crescentia & Marius



Pour la première fois depuis un bout de temps, je crois, je suis assez détendu. L’avantage dans notre relation, avec Cressy, c’est que je ne me mets pas de pression sur les épaules. Dans l’idée, c’est clair depuis le début. Je souris, naturellement, j’hausse les épaules, je plaisante sans en rire sur un sujet sérieux. Si je suis incapable de rester sérieux la plupart du temps, c’est surtout parce que je n’aime pas me faire du souci, que je préfère croquer la vie à pleine dent et voir du bon côté les poisses qui peuvent m’arriver. Et lorsque c’est impossible d’en tirer des trucs intéressants, alors ces poisses, je les piétine et je leur dis merde. Dans tous les cas… ou plutôt dans le cas présent, je cherche une excuse à Crescentia pour qu’elle sache quoi répondre à ceux qui lui demanderont ce qu’il lui est arrivé. « Je dirais ça alors. Au pire, ça peut toujours passer pour une envie complètement folle de femme enceinte. » Son sourire et le mien sont complices, je me fais la remarque qu’on a de la chance de s’entendre aussi bien. Bon, d’accord, elle n’a pas à me supporter très longtemps à chaque fois qu’on se voie dont elle ne peut pas se douter qu’elle risquerait d’avoir envie de m’étrangler la première heure passée mais… au moins, nous ne sommes pas ennemis. Et c’est ce qu’il y a de mieux pour le petit bonhomme qui roupille sous nos yeux. Qui roupille calmement sans même avoir conscience de ce dont on parle, de sa sécurité menacée par des psychopathes. « Les hunters s’en fichent bien de s’en prendre à des femmes enceintes ou à des gamins. Au pire pour eux ça fait deux pierres d’un coup. » Je frissonne à cette simple pensée. Dire qu’il y a quelques mois, ils n’étaient à mes yeux qu’un mythe aussi crédible que le dahu ou le loup du Gévaudan… Je me revois demander à Martial s’ils existent réellement, si toute cette histoire de chasseurs de mutants n’est pas juste une mascarade pour faire peur aux gosses. J’ai l’impression que c’était il y a des années et pas seulement il y a quelques mois à peine. Un soupir, je m’entends faire la promesse autant à moi-même, qu’à Crescentia et à Samuel que je ne laisserai jamais personne toucher au moindre de leurs cheveux aussi longtemps que je vivrais. Ca ne vient certainement pas de mes parents donc je ne sais pas de qui je tiens ça mais je suis protecteur, je le sais. Aussi protecteur que jaloux, ce qui n’est pas peu dire. Et si le « Merci. » de la mère de mon gosse me conforte dans ma promesse, il n’était même pas indispensable pour ça. Je repose la petite peluche sur la couveuse, la rendant à mon fils, avant de laisser filer mes penser.

En parlant de Hunter, en parlant de mutant, une question me taraude et je m’entends la poser dans un murmure. Le dépistage n’a pas encore été fait, nous ne sommes donc pas encore fixés. Mais pour être honnête… avec deux parents mutants, je ne le vois pas être autre chose qu’un mutant lui aussi. Je soupire. Pauvre gosse, il démarre super bien dans la vie, le bougre… La seule chose que je puisse faire, au final, pour l’aider, ce serait de lui épargner le dépistage si jamais il est comme nous. Et pour le coup… j’ai de l’argent. Même si en général, je ne l’étale pas, je n’en abuse pas, je ne le dilapide pas, je sais que j’ai de l’argent, beaucoup, et qu’avec je peux tout acheter, ou presque, même des dossiers falsifiés ou un nom en moins sur une liste. « Tu pourrais faire ça ? » J’hausse les épaules, l’air de dire que je n’en sais foutre rien mais que ça vaut toujours le coup d’essayer. Pour ma part… je ne suis pas recensé comme étant un mutant, je sais que Martial y a veillé… d’ailleurs… « Toi, tu t’es faite dépister ? Moi je sais que mon frère s’est arrangé pour que… ça reste entre lui et moi. Du coup, je peux toujours lui demander de faire quelque chose pour Sam dès qu’on sera fixé, d’ac ? » Ca me rassurerait pas mal, personnellement, et je me doute bien que ça la rassurerait elle aussi. J’ai l’impression qu’elle est comme moi, niveau opinion, qu’elle n’est pas aussi… engagée que Moira sur ce sujet là. Personnellement, ma mutation… je n’en ai rien à faire, elle est juste là au même titre que mes cheveux blonds et que mon grain de beauté sur l’épaule. Elle est là, et voilà. Je ne veux juste pas me prendre la tête à ce propos, je ne vois même pas en quoi ça fait de moi quelqu’un de particulièrement différent… Bon sang, je ne comprends tout simplement comment on peut en arriver à avoir peur pour la vie de son gosse à peine né pour une histoire de génétique, ça me dépasse… juste.

Déjà que de base, je stresse pour la transmission potentielle de ma pathologie cardiaque, alors si en plus je suis obligé de me soucier des autres tares que je me trimballe… C’est à se flinguer, toute cette histoire. Trop de choses à penser, trop de choses à considérer, trop de choses tout court pour un si petit cerveau. Je crois que mes trois neurones vont finir en surmenage et en surchauffe à ce rythme, entre toutes les complications de la naissance de Samuel, Samuel lui-même, ménager Astrid et Crescentia, la grossesse d’un côté, la naissance de l’autre… je m’efforce à être optimiste lorsque j’être optimiste lorsque j’argue presque sûr de moi que de toute manière, si on n’a rien détecté pour le moment chez Sam alors que j’ai explicitement demandé à ce qu’on cherche la moindre anomalie alors… alors c’est qu’il n’a rien. Je croise les doigts, je les croise bien fort. « Je pense que ça va aller. Il a déjà connu assez de merde comme ça, tout ne va pas lui tomber sur le coin du nez quand même. Et puis qu’importe. Il est parfait de toute façon. » Je jette un coup d’œil à Crescentia, un sourire aux lèvres. J’ai de la chance d’être tombé sur elle et pas sur une grognasse lambda. Aussi déséquilibrée que soit cette situation, aussi atypique que puisse être la famille de Samuel, on a de la chance l’un comme l’autre, d’être tombé sur Crescentia et pas sur quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’autre qui n’aurait pas eu confiance en moi, qui ne m’aurait pas averti pour la grossesse, qui ne m’aurait pas laissé m’immiscer dans la vie de mon fils. « Oui, il est parfait. Parfaitement parfait. »

Pas comme son père, pas comme son grand-père, juste vaguement comme son oncle et comme sa mère je présume. Et en parlant famille, c’est le sujet qu’on aborde juste après, comme il se doit. Samuel n’aura en théorie la visite que son oncle à l’avenir, je refuse toujours obstinément que mon père ou pire, que ma mère mettent les pieds dans cette maternité, c’est juste inconcevable. Même si mon père se comporte étrangement, même si… même si. Il y a un monde entre recommencer à se parler et lui faire une place qu’il ne mérite pas dans ma vie, et ce monde, je refuse de le franchir. En un mot comme en dix, Crescentia résume la situation le plus simplement possible. « C’est pas la joie non plus dans sa famille à ce pauvre petit bonhomme. Mais au moins dans le lot, il aura au moins un grand-père et un oncle présent. » Je me mords la lèvre. Un grand-père et un oncle, ça ne fait pas grand-chose. Mais bon, comme qui dirait, c’est déjà mieux que moi : je n’ai jamais vu mes grands-parents, je crois, et encore moins mes oncles et tantes. « C’est pas grave, ce sera amplement suffisant, tu verras. Et puis… ouais, c’pas si grave, non ? » Un soupir, cette discussion est définitivement trop sérieuse pour moi, je vais avoir mal à la tête dans les heures à venir. Je m’adosse au siège, me masse la nuque et résiste à l’envie de piquer une nouvelle fois la peluche de mon fils. Mon fils. J’ai un peu de mal à concevoir tout ce que ça implique. Des couches à son éducation en passant par le regard qu’il me portera plus tard., quand il aura fini de pioncer. Je m’avance, coudes appuyés sur mes genoux, mains jointes pour recevoir mon menton. « Les infirmières devraient nous montrer ça quand il pourra sortir de la couveuse. Pareil pour le bain. Oui, on est d’accord pour que ton frère soit le parrain. Et ma meilleure amie la marraine. Elle m’a déjà envahie ma maison de cadeaux divers et variés, repeint la chambre, posé des sécurités aux placards et j’en passe. » Je souris, un peu songeur quant à l’attitude de Martial ces derniers temps. Je préfère ne pas y songer, mais son absence comme son retour signent clairement un changement d’attitude et psychologique que j’ai peur de découvrir. Marraine, meilleure amie de Cressy – et illustre inconnue. Parrain : Martial, jusque là ça me va. « Faudra p’t’être s’organiser un repas à quatre un de ces soirs, histoire de tous faire connaissance, non ? » Je pose la question sans trop y penser, la tête ailleurs. « Si tu veux le voir tous les jours, j’ai peut-être un truc à te proposer. » Je tourne la tête dans sa direction, un sourcil interrogateur levé. Un truc à me proposer ? «  Ma meilleure amie justement, elle a déménagé. Du coup, je cherche un colocataire. On pourrait peut-être essayer. » Je me redresse par réflexe.

Colocation ? Avec moi ? L’offre me prend totalement au dépourvu, je me retrouve con à ouvrir la bouche et à la fermer comme un poisson hors de l’eau. On ne m’a jamais proposé de colocation. En même temps, si on prend en compte que j’ai tendance à exaspérer la plupart des gens qui me parlent plus d’une heure d’affilée, ce n’est pas étonnant. Et puis… ma dernière colocation en date, celle avec mes parents et mon frère, ça a donné ce qu’on sait. Donc la colocation. Oui mais… mais… l’idée est aussi tentante qu’effrayante, aussi surprenante que… Astrid. Voilà. « Je… » Bien Marius, c’est un bon début de phrase. La suite maintenant. « Je sais pas trop quoi dire… c’est… c’est gentil de… » C’est gentil, oui, mais encore. Je me mords la lèvre. « L’idée est super tentante, je t’avoue mais… t’sais la fille avec qui j’étais quand… » Quand on a couché ensemble. On va dire que je ne vais pas terminer ma phrase et qu’elle va comprendre comme une grande ce que je veux dire. « Bah… On est à nouveau ensemble et… je doute qu’elle soit totalement partante en fait… » Je lui offre un sourire gêné et désolé mais pas pour les raisons auxquelles on pourrait légitimement penser. Le problème, ce n’est pas Astrid, ce n’est pas qu’elle puisse m’en vouloir si j’acceptais, le problème c’est que… Je suis incapable de m’imaginer vivre en colocation avec qui que ce soit. Je suis même incapable de concevoir qu’on puisse vouloir vivre sous le même toit que moi. Déjà parce que je n’ai pas envie que Crescentia en ait ras le bol de moi et qu’elle finisse par m’interdire de voir Sam, mais surtout parce que… la seule personne avec qui j’ai pu partager mon espace vital, c’est mon frère. Et je doute que quelqu’un d’autre puisse un jour réussir cet exploit. Je rentre la tête entre mes épaules. « Désolé… Et toi, du coup, c’est quoi le plan dans les jours à venir, tu vas pouvoir sortir bientôt ? Tu vas rester un peu plus longtemps pour être avec lui et toi ? C’est fou comme… ça bouleverse tout d’un coup. Je pensais pas être père un jour et là pfiou il est devant moi. Ca fait quoi… cinq ? cinq mois et demi qu’on discute ? Tu penses que je peux être un père pas trop catastrophique, toi ? Je sais même pas comment je vais faire pour lui apprendre le français en parallèle de l’anglais tiens. Imagine je lui apprends des fautes en anglais sans le savoir, pour mon accent ridicule… »




Dernière édition par Marius Caesar le Sam 20 Fév 2016 - 17:56, édité 1 fois
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeLun 25 Jan 2016 - 17:24

'Cause he's speaking with the angel
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Les hunters seraient toujours un problème. Ils étaient partout et ils n’hésitaient pas à commettre les pires atrocités. Crescentia en avait bien conscience. Aujourd’hui encore plus qu’avant, même si dans le fond, elle n’en avait jamais douté. Elle savait bien que si on apprenait que son fils était un transmutant, sa vie serait en danger. Ça avait beau n’être qu’un bébé, haut comme trois pommes, encore en couveuse parce que trop faible pour affronter le monde extérieur, jamais ce ne serait un problème pour les hunters. Ils s’en fichaient bien eux, fallait bien éliminer les transmutants, parce que … Parce qu’elle ne savait même pas pourquoi dans le fond. Le fait qu’ils puissent être dangereux, ce n’était pas une excuse qui semblait pouvoir marcher. Pas avec un bébé. En quoi un bébé pouvait-il être dangereux franchement ? Même elle, les hunters devraient avoir conscience qu’elle était loin de représenté un danger pour la société. Elle ne demandait qu’à vivre sa vie tranquillement et qu’on la laisse tranquille. Elle n’était pas dangereuse, bien au contraire. Elle aurait voulu que son fils ne soit pas un transmutant, histoire de pouvoir échapper à cette peur qui lui tendait les entrailles à elle, à chaque fois qu’elle avait l’impression d’être suivie. Y avait des moments où elle avait l’impression d’être en train de virer complètement paranoïaque tellement elle avait peur de tout le monde. Ce serait certainement pire quand elle quitterait l’hôpital. Faudrait qu’elle apprenne à se défendre. Aussi bien pour elle que pour son enfant. Quoi qu’il en soit, s’il était un transmutant, elle préférait autant que ça ne se sache pas. Crescentia n’était pas une tricheuse, c’était plutôt une fille qui tâchait d’appliquer au mieux les règles. Disciplinée, trop droite, elle avait toujours été très à cheval sur les lois. Peut-être un peu moins quand elle avait plongé dans la drogue, mais ça, c’était une autre histoire. En tout cas, pour Samuel, elle était prête à tricher. Si on pouvait faire disparaitre son dossier de dépistage, alors qu’on le fasse disparaitre. « Ouais, je me suis faite dépistée … » Une erreur sans doute, mais elle n’avait pas vraiment eu le choix, c’était obligatoire, et y avait peu de personnes qui avaient réussi à passer à côté. « Ce serait vraiment super si ton frère pouvait faire ça pour Samuel. » Ce serait un bon moyen de le protéger. Personne n’avait à savoir qu’il s’agissait d’un transmutant, si jamais c’était le cas. Mais d’après elle, y avait peu de chance pour que ce ne soit pas le cas. Pas avec deux parents comme eux. Pas après ce que Soren avait pu lui dire. C’était lui le généticien après tout, difficile de ne pas le croire, même s’il avait eu une réaction assez étrange ce soir-là, à tel point qu’elle s’était demandé si elle ne devrait pas lui donner le numéro de son psy.

Pour ce qui était de la pathologie cardiaque, à première vue, ça ne devrait pas poser trop de problème. Elle avait tendance à penser qu’ils le sauraient déjà si son cœur avait un problème. Rien que quand ils avaient écouté son cœur, les médecins auraient trouvé quelque chose si ça n’allait pas. Elle l’espérait en tout cas. Elle ne voulait pas qu’on lui annonce une autre mauvaise nouvelle, elle avait eu son lot, maintenant, il fallait que ça s’arrête. Tout allait bien se passer. Il allait s’en sortir, il serait en bonne santé. Il fallait rester optimiste. Au bout d’un moment, il ne pouvait pas être victime de tous les malheurs du monde. Elle pensait vraiment que de ce côté-là, ça irait. Elle avait confiance. Pourtant y avait pas de maths, pas de statistiques ou de probabilité derrière cette certitude et y avait bien qu’en ça qu’elle avait confiance habituellement. Il fallait croire que tout ça l’avait poussée à voir le monde un peu différemment, ce qui était une bonne chose sans doute. Il serait heureux ce gamin, elle s’en faisait la promesse. Même s’il n’avait pas la meilleure famille du monde, tout irait bien. Même niveau parental, ce n’était probablement pas le top. Ses parents n’étaient pas ensemble, ils ne l’avaient jamais été et ils ne le seraient jamais. Mais ils allaient s’en sortir. Et puis, il n’avait pas besoin d’avoir une grande famille. Simplement quelques personnes tenant à lui, ça suffirait. La famille de Crescentia était encore en Allemagne, elle n’était venue ici qu’avec ses parents et son frère. Elle n’avait pas beaucoup vu le reste de la famille et elle n’avait pas l’impression que ça ait pu lui porter préjudice. Elle haussa les épaules suite à la question du jeune homme. « Non, ce n’est vraiment pas grave. » Y avait pas de raison de se faire du souci de ce côté-là. Elle était du genre angoissée pour pas grand-chose comme fille et pourtant là, en face de son fils, tout semblait aller bien dans le meilleur des mondes. Y aurait un moment où elle reviendrait sur terre et où les complications viendraient la terrifier. Mais pour le moment, elle ne voulait plus penser à tout ça. Tout irait bien. Point final. Ils étaient aussi d’accord sur le parrain et sur la marraine, alors franchement, qu’est-ce qui pouvait se passer de mal maintenant ? Plein de trucs, certainement, mais non, elle ne voulait vraiment pas y penser. Il proposa de faire un repas, eux deux, son frère et Anika. Ça lui semblait être une très bonne idée. « Oui ça pourrait être sympa. » Elle lui adressa un sourire. Elle pourrait cuisiner, elle s’en sortait assez bien dans ce domaine-là. Après tout, ce n’était pas bien différent de la chimie.

Habiter proche l’un de l’autre, c’était certainement une très bonne idée pour Samuel. Ce serait plus simple pour tout le monde. Mais elle avait une chambre de libre, alors elle se tenta à proposer la colocation. Après tout, si ça pouvait intéresser Marius, pourquoi ne pas essayer ? Et dans le pire des cas, si au bout de quelques jours ils avaient juste une envie folle de s’étrangler, ils trouveraient une autre solution. Y avait rien de mal à faire des expériences. Il répondit négativement à la proposition, lui expliquant pourquoi. Elle comprenait parfaitement. Elle n’avait pas envie de se mettre une nouvelle fois entre lui et sa petite amie. Elle avait déjà l’impression d’avoir causé assez de tort à cette fille. « Okay, y a pas de soucis. Si tu habites dans le coin, ce sera déjà bien. » Tellement plus pratique que s’il habitait à l’autre bout de la ville ou même carrément dans une ville complètement différente. Ce serait très bien, ça leur permettrait de se voir souvent et de gérer de façon plus efficace l’éducation de cet enfant. Qu’il ait ses deux parents près de lui, c’était ce qu’elle avait toujours voulu, sinon elle ne serait jamais allée retrouver Marius au fond de ce bar. « Je devrais pouvoir sortir bientôt, mais on ne me fera pas quitter cet hôpital sans mon fils. » Tant qu’il serait à l’hôpital, elle y serait aussi. Y avait pas moyen pour qu’elle retourne chez elle en laissant son bébé ici, même pour une nuit. Elle ne sortirait que lorsqu’il sortirait, même si elle allait déjà mieux. « Ouais … c’est surprenant. » Elle non plus elle ne s’était pas attendue à avoir un bébé de sitôt, elle pensait qu’elle avait bien le temps de penser à tout ça, et voilà maintenant c’était fait. « Je suis certaine que tu seras parfait comme père. » Le simple fait qu’il soit resté, malgré la façon dont il vivait sa vie, c’était la preuve qu’il ferait de son mieux pour cet enfant et c’était de loin le plus important. « Les bébés, ça commence à parler vers deux ans. Tu as laaaaaaargement le temps d’y penser. Et puis s’il apprend des fautes, y aura toujours l’école pour rectifier ça. » Ou elle. Parce qu’elle avait grandi aux États-Unis. Alors elle parlait d’abord l’anglais avant l’allemand. Elle haussa les épaules. « Et puis s’il prend ton accent, tant mieux. Les filles adorent l’accent français. » Ça en faisait craquer plus d’une en tout cas. Peut-être pas elle, parce qu’elle était à peu près certaine que ce n’était pas l’accent de Marius qui l’avait poussée dans ses bras, mais son taux d’alcoolémie beaucoup trop élevée. Enfin, il fallait bien l’admettre, ça avait son charme.
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeDim 21 Fév 2016 - 11:13

Show him how to love the earth
Crescentia & Marius



Les Hunters ne seront pas un problème, je m’en fais le serment. Je veux lui en faire le serment, aussi, malgré cette jambe immobilisée que je me traîne, malgré ce que mon frère m’a dit. Les Hunters ne seront pas son problème, mon cœur ne sera pas un problème non plus, comme elle le dit si bien, le pauvre a déjà suffisamment de merde comme ça dès la naissance, il est hors de question que la vie lui fasse des cadeaux empoisonnés supplémentaires. Si je peux faire en sorte que son nom disparaisse des listings de mutants si, quand plutôt le dépistage s’avèrera positif ? J’hausse les épaules. Je suis riche, honteusement riche, mon frère est avocat et l’héritier de nom, de la fortune et de la réputation des Caesar. Nous avons largement les moyens d’effacer mon fils des systèmes, tout comme on m’a effacé moi. En temps voulu. Non, les Hunters ne seront pas un problème, ma promesse est sans appel. Et s’il le faut, je me débrouillerai même pour l’effacer elle si jamais elle le désire. « Ouais, je me suis faite dépistée… Ce serait vraiment super si ton frère pouvait faire ça pour Samuel. » J’hoche la tête, certain de ce que j’avance. « Il le fera, t’inquiète. De toute manière, c’est son filleul, son neveu, et il est mon frère jumeau. Il peut pas refuser. » J’esquisse un sourire pour dérider nos visages un peu trop sérieux. Quelque part, même malgré ce qu’il m’a dit sur notre famille, même malgré ce qu’il m’a dit sur nos parents… je n’arrive pas à concevoir qu’il me refuse ce service. D’autant plus qu’à la base, c’est lui qui a tenu à ce que j’aille me faire dépister et qui a encore plus insisté pour qu’on efface tout après, en dehors de mon acte de présence.

Au moins un problème de régler, deux si on part du principe que les médecins de cet hôpital sont un peu moins baltringue que ceux qui m’ont réceptionné à la naissance et qu’ils n’ont pas loupé une malformation cardiaque. Un problème de moins, une raison de stresser de moins même si, tel que je me connais… je risque d’angoisser un paquet d’années quand même à ce sujet et je risque aussi d’être sur le dos de Samuel, à guetter les signes avant-coureurs des emmerdes qui ruineront sa vie. Vraiment, j’ai pas l’impression que mon gosse soit aidé. Père en carton, parents qui – heureusement parce que ce n’était pas gagné – s’entendent relativement bien mais ne sont pas ensemble, mutation en carton aussi, et il faut ajouter à ça mes parents, Hunter, la famille maternelle apparemment de l’autre côté du monde. Heureusement au final qu’il a au moins un oncle et un parrain parfait. Et si je fais confiance à Crescentia, il doit aussi avoir une marraine parfaite, même si je ne la connais pas. La tête ailleurs, je me laisse poser des questions en réfléchissant déjà à autre chose. Papa et Maman sont des Hunters. Et moi aussi. Mon frères est-il aussi parfait que ce que je peux le penser ? « Oui ça pourrait être sympa. » Je réponds à son sourire avec spontanéité, rangeant cette question douloureuse au placard et me reconcentrant sur l’important. Faire un dîner parents-parrain-marraine, personnellement je vote totalement pour. Bon, après, c’est mon idée à la base donc encore heureux que je sois partant.

Et là… la question. Qui me laisse les bras ballants, con comme une langouste qu’on viendrait de déguiser en ballerine. Je cherche un colocataire. On pourrait peut être essayer. Colocation. Avec moi. Oulah… Je reste silencieux une fraction de seconde, trop stupéfait pour réagir, le regard voltigeant entre mon petit Sam et sa mère. Je balbutie une réponse, tentant maladroitement de joindre deux pensées pour faire une réflexion, et une phrase, cohérente si possible. Non, c’est non bien sûr. Là n’est pas le problème. Le point épineux, c’est de justifier pourquoi c’est non. Je n’ai jamais fait de colocation, même avec la personne qui est la plus proche de moi au monde. Je n’ai jamais fait de colocation avec quiconque parce que personne ne serait capable de me supporter sur du long terme. Et j’imagine aussi que je ne suis pas capable non plus de supporter quelqu’un d’autre sur du long terme très longtemps. Je termine sur une explication aussi bancale que sincère, dans un sourire gêné. « Okay, y a pas de soucis. Si tu habites dans le coin, ce sera déjà bien. » Je rebondis immédiatement, pour retrouver mon énergie et mon bavardage habituel. Inutile de s'attarder sur la question, on fait tel qu’on a prévu, j’essaye de voir pour déménager à la rentrée, en septembre, le temps de voir avec mon banquier et de le laisser gérer les tonnes de paperasses que j’ai laissé de côté depuis mon séjour à l’hôpital.

Je rebondis, sur des questions pour changer de sujet de conversation. Enfin… changer, tout est relatif : la question est là, au cœur de la discussion. Comment est-ce qu’on va réussir à gérer Samuel ? Parce que je ne sais pas elle, j’ai beau avoir vingt-sept ans maintenant, je ne me sens absolument pas la carrure d’un père. Surtout vu l’exemple que j’ai eu. « Je devrais pouvoir sortir bientôt, mais on ne me fera pas quitter cet hôpital sans mon fils. Ouais … c’est surprenant. Je suis certaine que tu seras parfait comme père. Les bébés, ça commence à parler vers deux ans. Tu as laaaaaaargement le temps d’y penser. Et puis s’il apprend des fautes, y aura toujours l’école pour rectifier ça. Et puis s’il prend ton accent, tant mieux. Les filles adorent l’accent français. » Une nouvelle fois, mon sourire naît sur mes lèvres, dans une candeur enfantine qui, d’après Martial et Astrid, fait craquer toutes les filles. Je sais que je perds dix ans brutalement, lorsque je fais ce petit sourire rieur. Tu seras parfait comme père. Oui, je peux le faire… On y croit. « Deux ans ? Si tard ? ‘Tain, on a le temps de le voir venir en fait. L’accent français, ouais, il parait qu’il dépote… Tu vas t’éclater à corriger mes fautes de grammaire en tout cas… » Un petit rire, un regard complice. « Comment ça va se passer d’ailleurs ? Je lui parlerai en français, toi en allemand, à la crèche il parlera anglais ? Il va pas tout se mélanger ? » La question du bilinguisme, du trilinguisme dans le cas de Sam, me laisse franchement perplexe. J’ai appris l’anglais sur le tas à quatorze ans, plus ou moins forcé par mon père. « ‘Fin… perso, quand j’ai appris l’anglais, ‘fin vraiment hein, juste pas Hippopotapotamus et les autres chansons qu’on te fait baver au collège, j’avais quatorze ans. Et mon père m’a forcé à parler en m’ignorant dès que je disais un truc en français… » J’en frissonne à me rappeler mes premiers mois aux US, après l’affaire Malaria. C’était juste tellement la joie chez les Caesar, entre ma mère qui ne me voyait toujours pas et mon père qui rentrait dans une indifférence sadique dès que je voulais lui demander un truc et que j’employais un mot en français. Ah, ça, pour sûr… j’ai dû avoir un bon niveau en anglais à la vitesse de l’éclair à ce rythme, mais pour un gosse comme moi qui ne supporte pas de ne plus exister aux yeux des autres… c’était une torture. « M’enfin, comme tu dis, on va se débrouiller. Tu m’étonnes que tu ne veuilles pas quitter l’hôpital sans lui… si je le laisse deux minutes, c’est bien parce que je sais que tu es là et… » Je suis con. Je suis con de ne pas avoir pensé à ça plus tôt. Mes sourcils se froncent, ma tête de gamin se teinte d’inquiétude. « Crescentia… la fille qui… cherchait ton frère. Elle ne peut pas te retrouver, dis. Enfin… elle ne peut pas venir t’embêter ici, quand même ? Je… quand j’étais gosse, j’avais un garde du corps, je dois encore avoir son numéro, tu veux que je l’appelle et qu’il vienne veiller sur vous deux ? » Tailleur personnel, garde-du-corps, Moira m’a souvent dit que je vivais dans un autre monde quand j’étais gosse. Et que je n’en suis pas sorti, malgré mon indépendance, malgré bien des choses. Je ne sais pas trop, parce que tout ça me semble aussi logique que… coulant de source lorsqu’on considère la fortune de mes parents et leur influence dans le marché pharmaceutique. Et Michel… Michel, mon garde du corps, a longtemps fait office d’oncle pour moi. Incapable de remplacer mon père mais toujours présent, bien plus proche de la figure paternelle qu’Hippolyte Caesar. Je lui fais confiance. Vraiment.

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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (marius) ≡ show him how to love the earth.   (marius) ≡ show him how to love the earth. Icon_minitimeVen 18 Mar 2016 - 16:13

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Est-ce que le dépistage de Samuel serait positif ? Y avait des chances sans doute. Parce qu'elle était une transmutante et que Marius en était un également. La génétique faisait des trucs un peu bizarres des fois, mais là en l’occurrence, elle avait du mal à imaginer que Samuel puisse échapper à ça. Alors, y avait des chances pour qu'il se fasse traquer à son tour quand il serait plus grand, qu'on essaie de le tuer pour ce qu'il était, tout comme, on avait pu essayer de la tuer elle, ou Marius, à cause de cette mutation qu'ils portaient en eux. S'il pouvait éviter le dépistage ça lui laisserait au moins quelques années de répit, avant d'être soumis à la cruauté du monde. Crescentia n'était pas une fille particulièrement combative, mais elle savait que pour son fils, elle trouverait la force de faire tout ce qui pouvait être nécessaires pour le protéger. Ce petit bébé qui avait l'air tout fragile, et qui était tellement adorable, il le méritait. Il méritait absolument tout. Il lui avait fallu bien peu de temps pour tomber complètement amoureuse de cet enfant. Déjà quand il avait été dans son ventre, ça avait été facile de l'aimer de tout son cœur, alors maintenant qu'il était là, c'était impossible pour elle de ne pas se sentir prête à tout pour le protéger. Détourner un peu les lois, passer outre les règles un peu débiles, ça semblait pas être un sacrifice trop grand en plus, bien au contraire. Cette histoire de dépistage automatique, elle était absolument contre. Puisqu'on leur disait que c'était confidentiel, alors qu'en vérité, fallait croire que tous les hunters y avaient accès et en faisaient absolument tout ce qu'ils voulaient. Alors, elle était rassurée à l'idée que le frère de Marius puisse faire quelque chose contre ça. « C'est super, merci. » Elle lui adressa un sourire à son tour, au moins, ça leur ferait un problème de moins, ce serait forcément une bonne chose. Elle avait l'impression qu'il y avait déjà tellement de choses à gérer, que ça en moins, c'était forcément une bonne chose. Puis un jour, faudrait bien qu'elle le rencontre ce fameux frère. Alors ça pouvait être sympa de s'organiser un truc avec lui et Anika, que tout le monde puisse se rencontrer et puis, ça ne pouvait pas faire de mal de se retrouver entre adultes, alors qu'elle allait clairement passer les prochains jours, les prochaines semaines et au final les prochaines années de sa vie. Parce que sa vie sociale n'avait rien de très passionnant et rapidement, elle se résumerait presque qu'à Samuel.

Au moins, elle pouvait compter Marius dans ses relations sociales. Ça aurait facilement pu être compliqué entre eux deux vu comment ils étaient différents, mais finalement, les choses se passaient bien. Il était le père de son fils et comme ils n'avaient rien d'un couple, fallait dire que Samuel, même s'il était parfait, c'était quand même le fruit d'une erreur, un soir où elle avait été complètement bourrée. Marius, du coup, elle pouvait facilement le considérer comme un ami. Peut-être plus que ça même. Alors ça aurait pu être sympa d'au moins essayer une colocation avec lui et peut-être que ça n'aurait jamais marché, mais d'après Crescentia, y avait rien à perdre à essayer. Mais si ça pouvait poser problème dans sa vie à lui, elle comprenait et elle avait déjà posé trop de problèmes sans doute, entre lui et sa petite amie, alors mieux valait qu'elle évite d'en rajouter une couche. Qu'ils vivent pas trop loin l'un de l'autre, ce serait déjà bien pour Samuel. Il pourrait plus facilement être avec ses deux parents et eux deux, ils pourront s'entraider s'il devait y avoir des problèmes ou des difficultés. Ils allaient s'en sortir avec ce gamin. Y avait des moments où ça n'avait pas forcément été une évidence, pour elle comme pour lui, mais maintenant qu'elle le voyait juste devant ses yeux, elle en était certaine. En le fixant comme ça, elle ne voyait même plus les difficultés qui allaient s'imposer à eux pendant de nombreuses années, elle ne voyait que la chose la plus formidable du monde. Ce bébé était parfait, même s'il était tout petit, né beaucoup trop tôt. Il restait parfait. Et au fil des années qui allaient s'écouler, y en auraient des problèmes, c'était certain, le monde n'était jamais bien foutu, jamais idéal, alors y aurait forcément des complications, mais pour l'instant, ce n'était pas à ça qu'elle voulait penser, elle ne pouvait même pas y penser, alors qu'elle observait ce bébé avec toute l'admiration du monde. C'était peut-être le genre de regard que posait toutes les mères sur leurs enfants, ou du moins, celui qu'elles auraient dû poser sur leurs gamins, parce que c'était beau, c'était magique, et pour elle, la naissance de son fils – malgré les circonstances dans lesquelles il était venu au monde – c'était le plus beau jour de sa vie.

Ils s'en sortiraient. C'était certain et peut-être que Samuel pourrait parler trois langues et être un super mathématicien, ils verraient bien. Faudrait attendre encore plusieurs années pour se rendre compte de ses compétences. « On devrait avoir le droit à papa et maman beaucoup plus tôt. » Un an, un peu plus, un peu moins, ça dépendait des gamins, mais pour avoir une vraie conversation avec lui, faudrait attendre quelques années encore. Et puis s'il fallait qu'elle corrige les fautes de grammaires que Marius lui apprendrait, elle le ferait. Et puis y aurait l'école pour palier à ça aussi. « Un jour, p't'être que ce sera lui qui qui corrigera tes fautes. » Elle lui adressa un petit sourire. Il faudrait sans doute attendre de nombreuses années pour ça, mais ils auraient l'occasion de connaître ça, comme ils auraient l'occasion de connaître toutes les étapes de la vie de leur fils. « J'ai lu quelque part qu'avant un certain âge, c'est le moment idéal pour leur parler plusieurs langues et ça marche très bien. » Les premières années de vie, c'était là où les apprentissages étaient le plus efficace surtout pour le langage, puisqu'il était en plein développement, alors ils pouvaient facilement lui apprendre les trois langues à Samuel. Quatorze ans, c'était déjà trop tard, alors forcément ça avait dû être plus compliqué pour Marius que ça ne le serait pour leur fils et puis, si fallait qu’il ne parle que l'anglais et bien ce serait très bien aussi de toute façon. « T'en fais pas, je laisserais rien lui arriver. » Elle lui adressa un sourire, tant qu'il était à l'hôpital, elle pouvait tout à fait le protéger, ils étaient en sécurité là, après, on verrait bien. Elle arqua un sourcil suite à la proposition du jeune homme. « Un garde du corps sérieusement ? » Sans doute que ça pouvait être une bonne chose dans le fond, parce qu'elle était nulle elle. Mais avoir un bonhomme pour la suivre à longueur de journée, c’était pas forcément le truc qui pouvait lui faire le plus plaisir possible. « Je sais pas trop, j’crois pas que je sois capable de me défendre toute seule, mais j’ai pas envie d’avoir quelqu’un sur mon dos à longueur de journée. » Elle n’était pas douée pour la défense, pas franchement douée non plus avec son pouvoir, mais elle aimait sa liberté, alors c’était compliqué cette histoire de garde du corps. Et puis, ça aurait quelque chose de bizarre dans le fond. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre avant de soupirer. « Je vais devoir vous laisser tous les deux. J’suis censée voir le médecin dans dix minutes. » Parce qu’y avait pas que la santé du bébé qui avait été mise en jeu par Meredith, elle l’avait laissée dans un état assez pitoyable, elle avait encore des blessures un peu partout dont il fallait prendre soin, alors elle avait le droit à quelques consultations, régulièrement. « Je reviens après, si jamais t’es encore là. Sinon, on se voit plus tard. » Elle lui adressa un sourire, ils se reverraient plus tard de toute façon, c’était certain. « Ça m’a fait plaisir de te voir. » De parler à quelqu’un ne faisant pas partie du corps médical aussi, ça lui avait fait plaisir. Elle récupéra ses affaires, dont le livre qu’il lui avait offert. « Merci pour tout. » Elle se pencha sur la couveuse pour regarder son fils, ce petit bébé tout riquiqui et si mignon. « Maman revient vite mon cœur. » Elle se redressa avant de reposer son regard sur Marius. « Fait attention à toi. » C’était le genre de trucs qu’on ne disait peut-être pas assez dans une ville comme Radcliff. Elle commença à s’éloigner, même si c’était compliqué, si ça ne tenait qu’à elle, elle resterait vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans cette pièce. « A plus tard. » Un dernier sourire puis elle s’éloigna, histoire de rejoindre la salle de consultation où on lui avait dit de se rendre, en espérant que ce soit rapide, parce qu’elle n’aimait vraiment pas s’éloigner de son bébé.


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