this road is finally standing up to the sky (priley)
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Sujet: this road is finally standing up to the sky (priley) Dim 4 Oct 2015 - 13:24
8 mars - Roulée en boule sous une couverture épaisse, Riley regardait un programme de télévision stupide. La télécommande était beaucoup trop loin et elle n'avait pas envie de bouger pour aller la chercher. Résultat? Elle était obligée de se taper une de ces télé réalités stupides. Le teint cireux, elle poussa un soupir agacé; bon sang elle détestait être malade! Enfin, il fallait avoir de sérieux problèmes pour aimer avoir de la fièvre, un mal de crâne horrible et le nez tellement bouché qu'il fallait respirer par la bouche! Heureusement, la lycéenne était en fin de maladie; d'ici demain elle serait certainement remise sur pied. Un matin, il y a de cela trois jours, la jeune fille s'était trouvée dans l'incapacité totale de faire deux pas sans trembler. Ses parents avaient donc convenus qu'elle resterait à la maison le temps de se sentir mieux; un coup de fil au lycée de Radcliff et le tour était joué! D'un côté, Riley était rassurée de ne pas avoir à aller en cours; elle avait l'impression que quand elle était malade elle contrôlait encore moins son pouvoir! Après sa récente discussion avec le professeur Malachi, elle n'avait pas eu d'autre mésaventure au lycée avec son pouvoir; elle comptait continuer comme ça encore longtemps! Surtout avec les récents évènements, elle n'avait vraiment pas envie de se retrouver face à cette nouvelle équipe de hunters que Thaddeus avait montée. Et c'était sans parler de cette soirée où elle s'était retrouvée coincée dans le hangar et qu'elle avait crue sa dernière heure venue! La blessure à son bras n'avait pas encore complètement cicatrisé, sa chaire meurtrie était toujours bien visible. Ses parents avaient failli avoir une attaque quand ils avaient vu l'état dans lequel elle était rentrée, et la jeune étudiante s'était haïe de leur avoir causé autant de soucis.
Attrapant le paquet de mouchoir qui traînait sur la table basse où étaient posés tous ses médicaments, la petite brune sortit un mouchoir et se moucha en toute élégance avant de le jeter dans le sac qui lui servait de poubelle à mouchoirs usagés. Un petit aménagement le temps de sa convalescence. Entre nous, l'adolescente avait passé tellement de temps sur ce canapé qu'elle pensait qu'il garderait la forme de son corps une fois qu'elle se serait levée. La lycéenne, s'ennuyant à mourir, décida finalement d'accorder un peu d'attention à la télé, même si le programme était à chier. Il lui aurait suffi de se bouger le derrière pour prendre la télécommande, mais elle était tellement bien là sous sa couverture enroulée comme un asticot qu'elle n'avait vraiment pas envie de changer de position. Genre pas du tout.
La lycéenne glissa un regard à la fenêtre du salon qui était restée ouverte; elle donnait sur la rue, et lui permettait de voir tout ce qu'il se passait sans même bouger de son canapé si ça n'était pas beau! Frissonnant violemment, la malade se roula un peu plus dans sa couverture en se disant qu'elle aurait peut-être mieux fait de fermer la fenêtre. Enfin bon tant pis, ce n'était pas comme si ça allait y changer grand chose non plus. Un soupir de dépit s'échappa de ses lèvres quand elle entendit un des candidats de la télé réalité sortir une de ces phrases idiotes; ce genre de programme ne faisait que lui faire perdre sa foi (déjà fragile) en l'humanité. Quel genre de personne pouvait vouloir se ridiculiser ainsi? Le pire, c'était que les gens regardaient cette daube que les médias leur donnait. Ils mangeaient la merde qu'on leur balançait à la figure sans même se poser des questions; c'était ça le plus triste. Parce que si tout le monde arrêtait de regarder, il n'y aurait plus de ce genre de choses. Qu'à cela ne tienne; de toute façon, Riley n'en avait rien à faire. Ce n'était pas son problème.
Finalement, elle se saisit de la télécommande pour changer de chaîne; elle eut la chance de tomber sur un épisode d'une série qu'elle aimait bien, ce qui faisait remonter le niveau face à la stupide télé réalité qu'elle venait juste de regarder. La jeune fille replaça correctement ses coussins et, enroulée dans sa couverture, elle se laissa happer par l'intrigue de son épisode sans vraiment faire attention au reste. De toute façon, qu'est-ce qui pouvait lui arriver de si grave hein? Elle était chez elle et malade, elle n'avait rien à craindre du monde extérieur. Du moins en principe.
Priam Mikaelson
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Sujet: Re: this road is finally standing up to the sky (priley) Lun 5 Oct 2015 - 10:02
And I run from wolves breathing heavily at my feet. And I run from wolves tearing into me without teeth.
Priam avait l’impression que c’était hier qu’il avait vendu son premier gramme. Enfant des rues forcé de dealer pour ramener de l’argent à un père que rien ne pouvait rassasier, le gamin avait appris à être le meilleur dans les pires de ses combines. Il ne donnait jamais de nom, se bornait à des relations professionnelles pour ne pas avoir de remords à voir un de ses camés tomber. Aux yeux du mutant, il ne s’agissait que d’un type de commerce comme les autres. Les paquets de cigarettes étaient bien affichés en vue dans tous les magasins, en quoi était-ce différent de ce qu’il faisait ? Il ne faisait que se borner à vendre des paradis artificiels. Envoyer en vacances imaginaires des cœurs délavés par cette grisaille existant entre leurs côtes glacées. C’était surement pour cela qu’il ne se sentait pas coupable. Pour ça qu’il n’avait aucune honte ou regret à faire le métier qu’il faisait. Il s’agissait d’une branche où les gens faisaient rarement de vieux os, le presque homme l’avait vu à de nombreuses reprises en voyant les descentes de flics sur Lexington. Il savait que son père avait toujours su gérer les problèmes à coup de coke offerte et de billets verts subtilement échangés. Contrairement à son géniteur, le Mikaelson avait toujours préféré la discrétion. Les échanges brefs réalisés à l’abri des regards indiscrets. La subtilité de l’habitude et des messages qu’on s’échange sans rien dire, rien laisser échapper. Récupérant son argent, le brun s’apprêtait à revenir sur ses pas lorsqu’il remarqua le flic se trouvant au mauvais moment au mauvais endroit. Habitué à cette course poursuite qu’était sa vie, Priam démarra au quart de tour sans hésiter. S’enfonçant dans la maigre foule présente sur cette route annexe, il n’espérait même pas pouvoir s’y cacher. Au lieu de cela, il s’enfonça dans un dédale de tournant, de palissades à traverser et de jardins à arpenter. Courant comme si sa vie en dépendant, sa liberté en tout cas, il ne put s’empêcher de lancer une flopée de juron à la pensée de ce père de famille l’ayant trainé de ce côté de la ville. Le flic sur les talons, l’esprit à l’affut du moindre échappatoire, ce gamin de la débauche pris un tournant sec pour ce cacher dans le jardin de parfaits inconnus. Cherchant le couvert des buissons, il resta de longues minutes recroquevillé dans sa cachette de fortune. Contre toutes attentes, le policier ne se rendit pas compte de sa présence et continua à courir après une chimère qu’il espérait coffrer. Attendant encore cinq minutes pour la bonne mesure, lorsqu’il se releva, il dû se rendre à l’évidence : il ne pourrait pas quitter les lieux avant au moins une bonne heure. A coup sûr, le poulet armé avait appelé des renforts et allait attendre de le voir faire une erreur. Trop habitué à ce genre de situations précaires, le brun décida de s’installer en attendant le moment approprié. Observant la bâtisse, il imagina sans mal le genre de couple y vivant. A voir la manière dont l’intérieur était arrangé, il supputait aisément sur la teneur de leur vie et la présence d’un enfant dans leur foyer. Habitué à entrer dans la tête des gens afin de s’infiltrer au meilleur moment, Priam sorti de sa poche le canif qu’il portait en permanence sur lui avant de se diriger vers la fenêtre qui semblait être la plus fragile. Bien que cela faisait longtemps qu’il n’avait plus eu besoin d’entrer par effraction chez quelqu’un, il avait l’impression de ne pas s’en sortir trop mal. Avec quelques difficultés, il entendit néanmoins le déclic sonore témoignant de l’ouverture de la vitre. Dans un léger sourire, le brun fit glisser sur ses gonds cette dernière avant de passer la tête la première dans la maison. Se faufilant, avec plus de difficultés que dans son souvenir, à travers l’ouverture désormais béante, le voleur de formation ne s’attendit pas à ce que la fenêtre ne le piège entre ses crocs. Une moitié du corps à l’intérieur de la maison, l’autre moitié à l’extérieur, il ne put s’empêcher de lancer quelques jurons en maugréant contre son idiotie. Après quelques instants d’une jeune intense, le Mikaelson arriva à débloquer son corps et s’extirper de la prison que formait cette vitre avant de venir s’écraser sur le sol de ce qui semblait être la cuisine dans un fracas important. Récupérant ses affaires dispersées sur le sol, il referma bien sagement la fenêtre tout en poussant un soupir de soulagement. Il ne lui restait plus qu’à attendre quelques heures avant de passer son chemin. C’est alors qu’il entendit le bruit provenant du salon. Quelqu’un devait être en train de regarder a télévision au lieu d’être au travail où à l’école. Pour toute réponse à cette découverte, le mutant raffermit sa prise sur son couteau avant de découvrir la silhouette fluette se distinguant de l’encadrement de la porte. Pris sur le fait par une gamine pas plus haute que trois pommes, il se sentit terriblement stupide sur le coup. « Je te veux aucun mal. » Souffla-t-il de sa voix la plus rassurante possible. Toutefois, en suivant le regard de l’adolescente, Priam remarqua son arme bien en évidence entre ses doigts. Tendant les mains pour montrer qu’il était sincère, le brun referma le canif avant de le ranger dans sa poche en signe de bonne foi. Il n’avait jamais eu aucun mal à s’en prendre aux gens. Aux enfoirés en tout cas. Le genre de personnes qui gardaient des corps dans le placard et n’hésitaient pas à étaler leur draps sales devant le monde. Ici, il s’agissait d’une adolescente, encore presque une gamine. Face à cette réflexion de sa personne à une époque où la vie était encore douce amer, le brun était désarmé. « J’aurais besoin de me cacher quelques temps. Est-ce que je peux rester avec toi ou tu préfèrerais que je m’en ailles ? » Loin d’être con, Priam savait ce que ça signifiait de s’en aller. Il allait devoir trouver une autre maison, arriver à s’y infiltrer sans se faire remarquer, le tout alors qu’il était certain que les flics le collaient au cul. Sauf qu’il avait un bon fond, sous ses manières rustres et l’accent des rues qui saignent.
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Sujet: Re: this road is finally standing up to the sky (priley) Lun 5 Oct 2015 - 18:19
Les yeux mi-clos, l'adolescente et préparait à sombrer dans un sommeil profond. Réprimant une quinte de toux, elle se lova un peut plus dans sa couverture de sorte à pouvoir regard la télévision sans avoir mal au cou. Juste à côté d'elle, la jeune fille avait un peu plus approché son paquet de mouchoir histoire de ne pas avoir à se tordre dans tous les sens pour l'atteindre si elle voulait se moucher. Elle avait en quelque sorte aménagé son petit coin de maladie de sorte à ce qu'elle aie un minimum de confort, malade comme elle l'était. Enfin, heureusement qu'elle était presque guérie; de sa grippe elle ne gardait actuellement que le nez bouché et la baisse de température conséquente l'obligeant à se balader partout dans la maison avec une couverture sur les épaules. Il y avait mieux comme style vestimentaire que de se trimballer partout avec une couverture ornée de fleurs de grand-mère. Honnêtement, si ses camarades l'avaient vue elle serait très rapidement devenue la risée du lycée. A supposer bien évidemment que les autres sache qui était cette Riley Silverwood, car elle doutait que plus d'une dizaine de personne soit au courant de son existence. Après tout, n'était-elle pas sensée être un fantôme? Sa vie sociale se résumait à ses parents, quelques amis et des connaissances mutantes . Et également sa récente crainte des hunters qui avaient bien failli avoir sa peau en février dernier. Un frisson de terreur lui saisit la colonne vertébrale quand elle repensa à cette horrible soirée; elle avait bien cru sa dernière heure arrivée. La brune était bien contente que la mort aie finalement retardé son arrivée pour elle. Mourir à quinze ans n'était certainement pas dans les plans de la jeune transmutante, qui, malgré tout, espérait bien pouvoir avoir une vie tranquille un jour.
Quand, par dessus le bruit de la télé, elle entendit un fracas étourdissant, Riley se leva d'un bon. Serrant sa couverture à motif de grand-mère contre elle, la jeune fille fit quelques pas tremblants avant de jeter un regard autour d'elle, cherchant quoi que ce soit pouvant faire office d'objet de défense. Quoi? Après son tête à tête avec les hunters quelques jours plus tôt, elle était devenue méfiante - à la limité de le paranoïa! Le regard brillant, elle attrapa une statuette de Boudha - désolée mec - à laquelle sa mère tenait particulièrement. Prenant alors une grande inspiration, le lycéenne entra dans la cuisine..... et s'arrêta sur le pas de la porte. Un jeune homme était étalé sur le sol, en train de pousser des jurons qui lui aurait bien valu un coup de savon dans la bouche comme ses grand-parents l'auraient fait. Il mit quelques secondes avant de s'apercevoir que Riley l'observait; la jeune fille pâlit en voyant l'arme blanche pointée vers elle... et brandit devant elle la statuette de Boudha en guise de contrepartie. Elle se rendit ensuite compte du ridicule de la situation - elle, mesurant un mètre soixante, couverte d'une couverture à motifs fleuris, brandissant une statuette de Boudha en direction d'un inconnu faisant bien quarante fois sa taille. Pour peu, elle en aurait ri. « Je te veux aucun mal. » lui dit-il, rangeant prudemment son arme avant de lui montrer ses mains en signe de paix. A son tour, Riley posa son arme de fortune dans un coin, sans pour autant se départir de son air méfiant à l'attention de l'inconnu. Bon sang, on ne pouvait pas la laisser mourir de la grippe en paix non? Il fallait toujours qu'il lui arrive des malheurs.
Bon, et maintenant, ils faisaient quoi? Ils allaient passer combien de temps à se fixer dans le blanc des yeux? « J’aurais besoin de me cacher quelques temps. Est-ce que je peux rester avec toi ou tu préfèrerais que je m’en ailles ? » D'abord, la première réaction de l'adolescente fut de plisser les yeux, sceptique. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Puis elle réfléchit quelques secondes et tenta de peser le pour et le contre; il n'avait pas l'air plus menaçant que ça, et avec sa discrétion il risquait d'être très vite repéré par ce qu'il fuyait. Elle n'avait vraiment pas envie d'être en quelque sorte responsable de la mort de quelqu'un. « D'accord tu peux rester. » répondit-elle, poussant un petit soupir en espérant qu'elle ne le regretterait pas. Finalement, elle entra dans la cuisine et jetant un regard critique à la fenêtre toujours ouverte et à la pagaille qui avait été semée par où il était passé. Heureusement, il n'avait pas casser d'assiettes ou de verres. « Mais je pourrais savoir de quoi tu te caches? » lui lança-t-elle, après lui avoir jeté un regard. Une seconde plus tard, elle soufflait; « Enfin, de qui. » La panique apparut dans son regard alors qu'elle continuait d'un air tétanisé; « Les hunters? » Riley avait suffisamment frôlé la mort pour le restant des ses jours, elle n'avait vraiment pas envie de voir les hunters débarquer chez elle. Pas dans son petit cocon familial où elle était supposée être protégée de tout.
Le temps de quelques secondes, Riley se tut. Puis, quand une bourrasque glaciale s'insinua à l'intérieur de la cuisine, l'adolescente malade frissonna en resserrant un peu plus la couverture contre elle. Hésitant un instant, elle finit par demander à l'inconnu; « Et hm.... tu pourrais fermer la fenêtre? Il fait froid. » De toute façon s'il ne voulait pas, elle lui ferait du chantage en lui toussant à la figure. Personne ne voulait avoir la grippe. L'adolescente rajouta ensuite d'un ton malicieux, sans chercher à être méchante ou moqueuse; « Tu as fait un boucan infernal. » Ha ça pour faire du bruit il en avait fait. Il aurait pu réveiller les morts avec toutes les injures qu'il avait prononcées! La jeune fille prit un mouchoir dans le paquet qui était glissé dans sa poche, puis elle alla le jeter à la poubelle. « T'es pas discret pour un voleur. » dit la lycéenne à l'attention du jeune homme, qui ne semblait pas avoir envie de bouger de la cuisine. D'un signe de la tête, elle lui désigna une chaise signifiant que, si il avait envie, il pouvait s'asseoir. Autant être civilisés, ils n'avaient pas besoin de rester debout à se fixer en silence pendant des heures non plus.
Priam Mikaelson
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Sujet: Re: this road is finally standing up to the sky (priley) Jeu 8 Oct 2015 - 17:57
And I run from wolves breathing heavily at my feet. And I run from wolves tearing into me without teeth.
Priam ne s’était pas attendu à cet enchainement de galères lui étant tombé dessus ces derniers temps. Peut-être un peu trop innocemment, il avait cru que son arrivée à Radcliff se solderait par une remise à zéro de sa vie. Un nouveau départ, mais en mieux. Il espérait retrouver Octavia, se défaire des liens qu’on avait apposé à ses poignets, mais surtout reprendre sa vie en main. Plus que de sauver sa peau, l’ex-détenu avait cru qu’on lui offrait une seconde chance en lui donnant la possibilité de sortir. Il espérait faire mieux que la première fois, arriver à garder la tête hors de l’eau et aller de l’avant. Pas se retrouver au point zéro, obligé de ramer à contrecourant. Dans le fond, c’était sa vie, ça l’avait toujours été. Entre le noir et le gris, il avait appris à avancer sans jamais s’enfoncer trop profondément dans les ténèbres. C’était sa vie, une vie qu’on lui avait pressé entre les bras, une vie dont il n’avait jamais eu le choix. Comme s’il s’agissait de son destin, le brun retournait toujours vers des activités illégales. Dans le fond, il n’avait connu que ça. Connu que la rue et cette violence qui y faisait loi. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus les poings détendus, longtemps qu’il n’avait plus la carrure d’avoir une vie carrée. Il savait à quoi devait faire penser sa gueule, à quoi devait faire penser son passé. Tous les gamins du bitume le savent, une fois entré en taule on en sort jamais vraiment. Cela devait être la principale raison pour laquelle le Mikaelson s’était infiltré dans la première maison à sa portée. Pour ça que, les poches de poussière de rêve et d’argent, il tentait de trouver un abri. Un refuge dans lequel disparaître jusqu’à ce que la menace passe. L’homme aux traits juvénile se rappelait sa jeunesse. Il se souvenait les heures passées coincées dans une ou l’autre cachette trop étroite en attendant que les flics du quartier ne se lassent. Ils finissaient toujours par se lasser et Priam, de son côté, finissait toujours par s’échapper. Aujourd’hui encore le mutant comptait en réchapper sans trop de mal. Il ne connaissait pas aussi bien la ville qu’il aurait due, mais il se doutait que la police finissait toujours par se lasser. Qu’est-ce qu’était qu’un petit dealer comparé à cette vendetta armée prête à raser les mutants de la surface de la terre ? Il y avait trop de haine dans les cœurs de la région que pour que ces derniers trouvent la force de le courser jusqu’à la tombée de la nuit. Priam les connaissait. Ces moyens. Ces policiers qui faisaient mal leurs jobs. Il les connaissait ces moins que rien qui disaient défendre la justice alors que quelques grammes ou billets verts arrivaient à les faire taire à jamais. Il les connaissait et peut-être était-ce la raison pour laquelle il était si à l’aise à jurer sur le sol de cette maison lui étant inconnue. Dans le fond, il n’avait pas peur. Dans le fond, il ne craignait pas de voir quelqu’un et surtout de ce faire attraper par les molosses affamés à ses trousses. Pourtant, dans son arrogance, le brun se fit surprendre par une jeune fille. Rien de plus qu’une enfant. Une adolescente effrayée agitant lentement une statuette comme s’il allait s’en inquiéter. Le Mikaelson se serait bien mis à rire s’il n’avait vu cette lueur de peur dans l’inconnue. En rangeant son arme, il espéra que cette dernière s’en trouve rassurée. En la voyant posée la statuette de ce qu’il reconnut être Bouddha, le brun accepta ce premier signe de confiance de la petite. En d’autres temps, à la nuit tombée, il n’aurait certainement eu aucune honte à pilier les lieux par le passé. Même si ça semblait loin pour l’homme il se souvenait de cet arrière-gout amer que laissait la faim. Il se souvenait de toutes les choses qu’il avait été prêt à faire pour le faire disparaître. Mais il n’était plus comme cela, ça n’était plus lui. Il n’était de toute manière plus fait pour le vol, n’avait jamais eu le cœur de dérober, parfois, des gens aussi mal lotis que lui. En observant la gamine, Priam se sentit extrêmement stupide d’avoir fait autant de bruit. Il était pourtant certain qu’à cette heure-ci personne ne serait dans les parages. Il ne comptait certainement pas sur la gamine de la famille étant malade ou ayant un prétexte de rester à la maison. Tâchant de paraître aussi à l’aise et rassurant que possible, l’intrus tenta de faire comprendre à l’adolescente qu’elle était la maîtresse de la situation. Il était certain que dans le cas où elle le virerait dehors, il tenterait d’argumenter. Cependant, il savait qu’il était bon de lui laisser croire qu’elle avait la situation en main. C’est pour cela que, presque incapable de camoufler son étonnement, il fit face à la petite qui lui annonçait qu’il pouvait rester. Observant la gamine qui s’avança dans la pièce avant de se mettre à le cuisiner comme s’il s’agissait d’un interrogatoire, le mutant était dubitatif. Il se demandait quel genre d’éducation avait bien pu lui apprendre à laisser entrer n’importe qui chez elle. Quelque chose ne tournait pas rond avec cette ville et plus le brun faisait face à tant de charité, plus il en était profondément étonné. Tant et si bien que les questions de la petite le perturbèrent à peine. Si ce n’était pour cet air terrifié transfiguré sur le visage de la gamine. La question n’était pas innocente, c’était surement pour cela qu’il s’empressa de répondre : « Je n’ai pas de hunters aux trousses, heureusement. Juste des policiers un peu trop collant. Attends de faire ta crise d’adolescence, tu verras ce que ça fait. » Affichant le sourire le plus chaleureux et rassurant qu’il pouvait Priam se sentait un peu perdu face à la gamine. Il se demandait ce qu’elle avait bien pu vivre pour déjà craindre le fléau des hunters. Il était conscient que dans le coin, plus qu’ailleurs, tout le monde devait vivre dans la peur. Pourtant, il aimait à croire que les plus jeunes étaient épargnés. Que les cœurs les plus purs ne se voyaient pas corrompus par cette peur noir qui semblait tâcher tout être vivant dans cette petite ville où le sang coulait bien trop souvent. La remarque de l’adolescente arracha à nouveau le brun de ce fil ténu auquel se raccrochaient ses pensées. Sans répondre, il s’exécuta, avant de faire face à une nouvelle salve de remarque s’échappant des lèvres de la gamine comme des balles d’un fusil. Même s’il sentait idiot de s’être aussi aisément fait remarquer, Priam ne pouvait s’empêcher d’être amusé par ses remarques. Il s’imaginait sans mal la voix d’Octavia le railler en lui disant qu’il avait perdu la main et, même s’il ne pouvait se l’admettre, ça le réconfortait un peu. « Qui a dit que j’étais un voleur ? C’est une accusation rapide portée à l’égard d’un homme que tu ne connais pas. Si ça se trouve, je suis juste très bon à cache-cache. » Incapable de réprimer un sourire narquois, Priam s’installa sur la chaise que lui avait indiqué l’inconnue avant de passer une main dans ses cheveux déjà bien trop ébouriffé. L’adolescente ne devait pas être idiote, toutes les issues étaient fermées et pour rentrer l’intrus avait dû déployer des capacités que la majorité des personnes ne possédaient pas. Des capacités qu’il avait appris des années plus tôt à une époque où se faufiler par des lucarnes et autres ouvertures étroites ne le dérangeait pas. « De fait, je ne suis pas voleur. Tu penses qu’avec mes capacités actuelles je ferais long feu dans le métier ? » Même s’il n’en donnait pas l’impression, le Mikaelson avait un peu de mal à se mettre à l’aise. Malgré lui, ses yeux se posèrent consécutivement sur toutes les issues possibles avant de se reposer sur la fenêtre fermée donnant sur le jardin. Même s’il n’était pas prêt à l’admettre, surtout pas alors qu’une adolescente l’avait prise sur le fait, il était relativement en sécurité assis là. Plus en sécurité que caché à l’extérieur à attendre qu’on le trouve. « Je m’appelle Priam et j’ai d’autres talents que celui de voleur. Merci de m’avoir laissé rester. Je te revaudrais ça. »
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