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 golden age (maley)

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MessageSujet: golden age (maley)   golden age (maley) Icon_minitimeSam 19 Sep 2015 - 16:26

10 février 2015 - Le coude appuyé sur sa table, Riley écoutait la voix du professeur Porter tout en tapotant silencieusement la feuille de son cahier, à l'aide de son stylo quatre couleur. C'était la fin de la journée, et son dernier cours; toute la classe était pressée d'être en week-end, cela se voyait à la façon dont tous les élèves observaient leur montre, l'horloge de la salle ou leur téléphone pour les plus chanceux. Riley, elle, se fichait bien d'être à son dernier cours ou non; être en histoire ne la dérangeait pas, et puis, elle aimait bien le professeur Porter; il était gentil et savait capter son auditoire. Et puis, il devait bien être un des seuls professeurs à s'inquiéter pour elle; il avait été le seul à voir à quel point elle plaçait un mur entre elle et les autres, et le seul à lui demander si elle allait bien. Bien sûr, Riley n'avait jamais dit la vérité à son professeur, la raison pour laquelle elle évitait de trop attirer l'attention sur elle mais elle avait apprécié le geste en soi; ça lui avait donné l'impression de ne pas tellement être un fantôme. Du moins, pas complètement.

La jeune fille se redressa sur sa chaise, histoire de voir ce que le professeur avait noté au tableau. Le cours du jour portait sur l'immigration en masse des Mexicains sur les terres américaines. Ce sujet revenait souvent au fil des années, mais l'adolescente l'avait toujours trouvé intéressant; elle avait même vu un film à ce sujet, dont elle avait malheureusement oublié le nom. Il racontait le périple d'une jeune fille (se faisant passer pour un garçon durant son voyage) avec deux amis à elle pour passer la frontière du Mexique et atteindre les état-unis. Un très beau film. La scène finale avait même réussi à arracher une larme à la montagne de muscles qu'était son père; cela valait tous les oscars du point de vue de la jeune fille. La sonnerie retentit soudain, coupant le professeur Porter dans sa phrase; poliment, Riley se retint de ranger ses affaires en attendant qu'il aie terminé sa phrase, tandis que la plupart des autres élèves se hâtaient déjà de quitter la salle. Après quelques secondes d'attente, Riley rangea son cahier et sa trousse dans son sac à dos Eastpack noir, puis elle alla se joindre à la mêlée d'élèves qui se bousculaient pour sortir en premier.

La brune, une fois son sac sur l'épaule, se dirigea en direction de la porte afin de sortir de la classe; c'était sans compter sur l'apparition d'un autre groupe d'élève beaucoup plus pressés de sortir qu'elle. Alors qu'elle lançait à son professeur d'histoire; « Bonne fin de journée monsieur Port- » elle fut coupée dans sa phrase, bousculée violemment. A peine se fut-elle cognée contre le mur qu'elle pâlit, sentant que son pouvoir s'était enclenché. Devenue pâle comme la mort, elle leva la tête et regarda autour d'elle; quelle ne fut sa détresse quand elle vit la fine couche translucide qui l'entourait! Incapable de la faire disparaître tout de suite, elle décida de reculer un peu et d'attendre que tout le monde sorte, en priant pour que personne ne remarque rien. Intérieurement, elle faisait tout son possible pour faire disparaître toute trace d'angoisse; plus elle stressait, et plus son pouvoir continuerait de faire effet. C'était comme un mécanisme de défense naturel, il fallait juste qu'elle fasse le vide. En attendant, elle priait pour que le professeur continue de ranger ses affaires et ne remarque rien; en attendant, ses camarades continuaient de sortir, et elle, elle les regardait sur le côté en attendant qu'il n'y ait plus personne avant de pouvoir à son tour quitter la salle. Et fuir pour aller s'enfermer dans sa chambre en priant toute la journée en espérant que ce petit débordement soit passé inaperçu.





Dernière édition par Riley Silverwood le Dim 4 Oct 2015 - 13:31, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: golden age (maley)   golden age (maley) Icon_minitimeDim 20 Sep 2015 - 23:28

Not really a casual talk ...
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[justify]Le dernier cours de la semaine était toujours quelque chose d’assez particulier : les étudiants étaient souvent dans un état tanguant entre la fatigue et l’excitation des perspectives du week end, et les professeurs sont las, partagés entre l’envie d’une bonne grasse mat et le devoir écrasant de corriger un bon tas de copies avant le lundi suivant. Malachi, en plus de tout ça, savait que son week end ne serait pas de tout repos : une grosse mission s’organisait pour plusieurs membres d’Uprising, ce qui impliquait qu’il soit alerte et totalement dévoué à la cause tout le week end, et que ses copies attendraient probablement dimanche tard dans la nuit. Mais ça, ses adorables adolescents pré pubères ne s’en doutaient pas.
Il allait attaquer l’influence de la culture mexicaine sur l’art américain du début du vingtième siècle quand la sonnerie de la dernière heure retentit dans la classe, faisant se relever toutes les têtes, même celle d’Andrew qui roupillait au fond de la salle. Malachi sourit, secouant la tête : West Side Story, attendrait, maintenant que la cloche avait sonné, leurs cerveaux s’étaient mis en veille, et il ne tirerait absolument plus rien d’eux.

- … Ok, allez-y et profitez de votre week end, je vous veux en forme lundi.

Pas de devoir pour ce coup-ci : il était suffisamment à la bourre sur ses corrections pour rajouter des feuilles sur sa pile. Promis, il leur donnerait un truc à faire la semaine prochaine, quand il aurait plus de temps à consacrer à ce genre de chose. Il salua les lycéens d’un sourire et d’un signe de la tête en regroupant ses notes, concentré sur son programme du week end. Il ne releva la tête qu’en entendant le contact de deux épaules qui s’entrechoquent, fronçant les sourcils : n’étaient-ils pas capables de sortir de classe autrement qu’en imitant le troupeau de gnous dans le Roi Lion ? Il vit le fameux Andrew bousculer Riley, une jeune fille discrète qui se retrouva projetée contre le mur. A cet instant, Malachi jura avoir vu une sorte de champ translucide enrober la demoiselle, rebondissant pour que la tête de cette dernière ne touche pas l’encadrement de la porte. Il s’approcha d’un pas pour venir l’aider à se relever, mais celle-ci s’enfuie après lui avoir lancé un regard paniqué : décidément, ce n’était pas normal. Le motiopathe attrapa son sac à la volée et parti à la suite de Riley, qui se mêlait déjà à ses camarades, espérant probablement lui fausser compagnie.

A cet instant, il avait un avantage, et un handicap pour la rattraper : l’avantage, c’était qu’elle était probablement la seule étudiante du lycée dont l’aura ne brillait pas de joie d’être en week end, mais plutôt de panique. Ces deux types d’auras étaient de couleurs diamétralement opposés, aussi elle était facilement repérable dans la foule, malgré son petit gabarit. Le handicap, c’était son handicap justement. Ne pouvant pas vraiment courir pour rattraper Riley, il se contentait de marcher du pas le plus rapide que sa prothèse lui permettait d’utiliser. Il réussit, non sans mal, à rattraper son retard sur la jeune fille, remerciant muettement les joueurs de l’équipe de Basket de bloquer la sortie avec leurs bourrades amicales et leurs rodomontades d’avant match. Une fois dans le dos de la jeune fille, il voulut avancer sa main vers elle pour lui toucher l’épaule, mais cette dernière s’arrêta à une dizaine de centimètres de cette dernière, dans un petit grésillement. Ça ne faisait pas mal, en revanche c’était froid comme du verre, et à nouveau il avait vu cette espère de paroi qu’il avait effleuré et l’avait empêché d’atteindre la jeune femme. C’était fascinant.

- Riley …

Il avait parlé suffisamment fort pour qu’elle l’entende malgré les chants des basketteurs, mais pas trop pour ne pas l’effrayer.

- Riley il faut qu’on parle … Est-ce que tu veux bien me suivre, s’il te plait ?

Quand elle se retourna, il lui adressa un sourire bienveillant, doux, alors qu’il lui envoyait une onde d’apaisement. Il ne voulait pas la forcer et, si elle décidait de prendre la fuite, il ne la poursuivrait pas une seconde fois : elle était suffisamment paniquée comme ça, il ne voulait pas la stresser encore plus. Mais ce qu’il avait vu, d’autres personnes pouvaient le voir aussi, et il avait besoin de savoir si elle était en sécurité ou non …
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MessageSujet: Re: golden age (maley)   golden age (maley) Icon_minitimeVen 25 Sep 2015 - 20:25

Tétanisée. L'adolescente était complètement tétanisée, effrayée à la simple idée que quelqu'un se rendre compte de ce qui était en train de se produire. Son coeur battit la chamade, si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait sortit de sa poitrine et se jeter sur le sol. La jeune fille était devenue pâle d'un coup, mais tous étaient trop plongés dans leur envie de quitter la salle de cours pour s'en rendre compte. Riley resta donc dans le coin à attendre sagement que le chemin se dégage avant de prendre la fuite, glissant un regard en direction du professeur Polter; il avait tout vu. Elle pouvait le lire dans son regard. Quand finalement tout le monde eut quitté la salle, l'adolescente prit littéralement ses jambes à son coup, se glissant telle une anguille parmi les corps dix fois plus massifs qu'elle de ses camarades. Intérieurement, elle priait pour qu'aucun des élèves ne remarque cette enveloppe translucide qui l'entourait; son vœu fut exaucé car aucun lycéen ne vit rien, et elle put continuer tranquillement à prendre la fuite. Alors que la brune allait quitter le couloir, les membres de l'équipe de basket se mirent en plein milieu de sa route, la forçant à s'arrêter. Là, ils se mirent à se saluer les uns des autres sans voir qu'ils gênaient le passage; ne voulant pas attirer l'attention sur elle, la jeune fille attendit, fébrile, le coeur battant avec tellement de force dans sa poitrine qu'elle en chancelait presque.

Soudain, l'adolescente entendit des pas derrière elle, suivit d'un bruit sourd qu'elle reconnut; quelque chose avait touché le champ de force qui l'entourait. Le petit grésillement bien trop connu se fit entendre, et l'étudiante fit volte-face en entendant une voix souffler doucement à son intention; « Riley … » Son regard se posa dans celui du professeur Polter, une fois qu'elle l'eut reconnut. Si elle se détendit en reconnaissant son professeur d'histoire, Riley ne le montra pas; ses yeux étaient toujours aussi effrayés, et sa posture méfiante. Elle était prête à prendre une nouvelle fois ses jambes à son cou, elle avait toujours été prête à fuir. C'était ce que ses parents lui avaient toujours dit de faire, faute de moyens plus concluants. Derrière eux, les basketteurs se mirent à chanter entre eux avec force, attirant l'attention sur eux de ce fait. Bien, personne ne ferait attention à elle. « Riley il faut qu’on parle … Est-ce que tu veux bien me suivre, s’il te plait ? » Non non non non non. Pâle comme la mort, l'adolescente secoua d'abord la tête d'un air mortifié. Non. Elle ne le suivrait pas. Ses parents lui avaient dit de ne croire personne. Riley n'avait que trop entendu de ce qui arrivait aux mutants ces temps-ci pour ne pas être effrayée de ce qui pourrait lui arriver; elle avait peur. Terriblement peur.

La jeune fille brune serra les poings et contracta sa mâchoire, se forçant à se calmer. Si elle ne reprenait pas le dessus de ses émotions, son espèce de bouclier ne disparaîtrait pas et elle serait forcée de se trimballer avec jusqu'à chez elle. Le tout en priant pour que tout passe inaperçu et que personne ne se mette à hurler "UNE MUTANTE" dans la rue, ce qui était préférable. Finalement, le brouhaha dans les couloirs perdit un peu d'ampleur, suffisamment pour que la brune puisse murmurer et n'être entendue que de son professeur; « Ne le dites à personne. » Une simple supplication soufflée sur un ton effrayé. Riley avait vu des articles, elle savait ce qu'elle risquait si son secret était découvert; tout les jours, elle avait peur de tomber sur ces personnes qui les chassaient. Elle ne voulait pas rentrer chez elle un soir et découvrir ses parents morts et deux inconnus l'attendant avec une seringue dans les mains; elle avait peur, elle était morte de trouille et une voix lui soufflait qu'elle avait bien raison.

Ses pupilles se dilatèrent un peu plus tandis qu'elle faisait mine de reculer d'un pas. Elle l'avait sentie, cette vague positive d'émotions calmes et sereines qui l'avait ensevelie; elle ne savait pas d'où venaient toutes ces émotions, mais elles étaient la bienvenue. Désormais un peu plus calme, mais néanmoins méfiante et pétrifiée au milieu de la masse d'élèves, la brune murmura une nouvelle fois; « S'il vous plaît ne le dites à personne. » Riley plongea ses yeux humides dans ceux de son professeur, n'ayant aucune idée de ce qu'il pensait de tout ça. Les poings serrées avec force, elle se faisait violence pour ne pas éclater en sanglots au beau milieu du couloir. C'était un miracle si, jusqu'à aujourd'hui, personne n'avait remarqué ce qu'elle était.



Dernière édition par Riley Silverwood le Dim 4 Oct 2015 - 13:01, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: golden age (maley)   golden age (maley) Icon_minitimeSam 26 Sep 2015 - 23:17

Not really a casual talk ...
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[justify]Malachi n’avait pas de mal à comprendre la situation de stress que la pauvre lycéenne devait être en train de subir. De toute évidence, elle n’était ni en plein contrôle de son pouvoir, ni tout à fait consciente de lorsqu’elle l’utilisait ou non. Il n’était pas compliqué de deviner, pour le professeur averti, que le don de la petite Riley se déclenchait « à l’émotion », plus que par opportunisme : elle ne décidait probablement pas toujours de quand cette espèce d’orbe venait l’entourer, ni de la visibilité ou non de cette dernière. C’était assez prévisible, après tout quel âge avait elle ? Quinze, seize ans à tout casser ? Pas étonnant qu’elle ne contrôle encore pas tout ça. C’était même plutôt normal.
Il recula d’un pas en voyant l’air terrifié de la jeune femme, levant les mains en l’air, en signe de reddition. Il n’était pas dangereux, il ne le serait jamais pour elle. Il était là pour l’aider, et rien d’autre. Il acquiesça doucement, plusieurs fois, à ses suppliques. Evidemment qu’il ne le dirait à personne, mais en l’occurrence, c’était elle qui se mettait en danger en ce moment, à rester planter là, au milieu du couloir, avec son champ de force semi transparent autour d’elle. Il n’était pas très voyant, mais visible, oui, pour quiconque y prêtait attention. Or, il y avait de très jeunes hunters au lycée, ou des enfants de hunters, qui ne se priveraient pas de rapporter à papa et maman que la petite Silverwood avait un comportement très Etrange vendredi soir. Il devait absolument éviter ça.

- Je te promets Riley … S’il te plait, il faut qu’on se mette à l’écart, quelqu’un pourrait … nous voir …

Sa voix était calme, posée, d’abord pour ne pas affoler la jeune fille plus que de raison, et ensuite pour ne pas attirer l’attention d’oreilles indiscrètes. Dans ses yeux en revanche, Riley pourrait y lire l’urgence, et une franche détermination. Il passa prudemment sa main à travers le champ de force de la jeune femme, s’y heurtant d’abord, tout en continuant de parler à la jeune fille. Il ne voulait pas trop la bousculer émotionnellement, mais il se doutait qu’il fallait d’abord la calmer si il voulait l’atteindre :

- Tout va bien se passer, c’est juste le stress, tu ne risques rien avec moi … Je suis là pour t’aider, et uniquement pour t’aider…

A force de cajoleries émotionnelles, il vit le champ de force se faire de plus en plus transparent, de moins en moins visible. Au bout de quelques secondes qui lui parurent une éternité, il tenta à nouveau de passer l’armure de la lycéenne. Il sentit une vague résistance, mais qui s’évapora alors qu’il parvint à toucher l’épaule de la demoiselle, qui était toute petite, serrée contre lui. Ils remontèrent le couloir à contre courant, s’éloignant progressivement de l’effervescence de l’équipe de basket et de la fanfare pour retrouver la salle de classe qu’ils avaient quitté quelques minutes à peine auparavant. Il la fit passer en première, puis ferma la porte à clé, avant de poser son trousseau devant elle, sur son bureau :

- Je nous enferme pour que nous ne soyons pas interrompus, pas pour t’empêcher de partir. Tu peux partir à tout moment, je comprendrais et je ne t’en voudrais pas. Bon…


Par où commencer ? il n’était pas vraiment sur. Il avait beau avoir fait ça des dizaines de fois, trouver des jeunes un peu perdus comme elle, chaque découverte était différente, chaque réaction, insoupçonnée. Il devait peser ses mots, contrôler le son de sa voix, la direction de ses gestes, pour ne pas effrayer Riley plus que de raison, bien au contraire. Il soupira, se passant la main dans ses cheveux déjà bien décoiffés, avant de se décider à commencer par le début. C’est bien ça, le début :

- Sache que je ne suis pas fâché contre toi, ni horrifié, ni même surpris. Ce genre de choses arrive parfois, il ne fait pas s’y arrêter. Les gens comme toi … Comme nous Riley, mettes parfois un peu de temps à réussir à se fondre dans la masse…

Voilà, il avait lâché l’information qui déterminerait le reste de leur conversation, selon la réaction de Riley. « Comme Nous ». Il était comme elle, un mutant, un être différent, étrange. Cela ne se voyait pas sur lui, ni sur son visage, ni dans sa façon de se mouvoir. M^me son don était parfaitement invisible. Et pourtant il était là, présent. En lui.
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MessageSujet: Re: golden age (maley)   golden age (maley) Icon_minitimeJeu 1 Oct 2015 - 11:01

Le temps lui était compté, il ne lui restait pas beaucoup de répit avant que quelqu'un ne s'aperçoive de quelque chose; c'était ce qui l'effrayait le plus. La jeune fille prit une grande inspiration pour tenter de se calmer et donc de faire disparaître le champ de force; sans grand succès. Le bouclier invisible était toujours là, miroitant faiblement de temps à autres comme pour manifester sa présence. Comme pour la narguer. L'adolescente avait toujours su que ça lui arriverait à un moment ou à un autre; qu'elle se retrouverait piégée par son propre pouvoir. Si elle pouvait toujours se déplacer une fois entourée de son espèce de bouclier, cela ne voulait pas dire qu'elle était toujours apte à le faire disparaître; de temps à autres elle y arrivait, mais c'était rare. La plupart du temps elle devait s'isoler et attendre. Toujours attendre. « Je te promets Riley … S’il te plait, il faut qu’on se mette à l’écart, quelqu’un pourrait … nous voir …  » La jeune fille eu un moment d'espoir quand elle vit la main s'approcher du champ, mais elle sa mine se déconfit quand elle vit son professeur se heurter à un mur invisible. « Tout va bien se passer, c’est juste le stress, tu ne risques rien avec moi … Je suis là pour t’aider, et uniquement pour t’aider… » Lentement, Riley releva les yeux vers on professeur. D'un côté, elle le croyait; monsieur Porter était quelqu'un d'honnête et qui avait su obtenir sa confiance. Mais d'un autre côté, une petite voix au fond d'elle lui soufflait de rester méfiante, lui rappelant qu'elle ne pouvait pas faire confiance à tous ceux qui croisaient sa route. La brune se détendit finalement, et le champ de force disparut; le professeur put poser une main sur son épaule et l'entraîner avec lui. Pâle comme un linge, la jeune fille ne fit que le suivre sans rien dire, tel un automate.

Riley se fit toute petite durant leur voyage parmi le tumulte de autres élèves pour retourner à la salle de classe. Les chants des sportifs, les gloussement des filles qui jacassaient entre elle; toutes ces choses dont la brune n'avait jamais fait partie, et ce par un choix bien sage qui la poussait à ne pas se faire remarquer des autres. La jeune fille entra dans la salle et se crispa quand elle vit que le professeur Porter venait de fermer la porte à clé; ce dernier sembla remarquer son malaise car il posa la clé de la porte sur la table et expliqua rapidement; « Je nous enferme pour que nous ne soyons pas interrompus, pas pour t’empêcher de partir. Tu peux partir à tout moment, je comprendrais et je ne t’en voudrais pas. Bon… » La lycéenne ne dit rien, se contentant de fixer le trousseau de clé qui se trouvait juste devant elle. Dans d'autres circonstances, elle aurait déjà fichu le camp; mais là, elle était curieuse. Curieuse de savoir ce que son professeur avait à lui dire. Alors elle prenait sur elle et attendait. Il essayait de faire attention à ce qu'il disait; elle pouvait le deviner à la façon dont il semblait prendre son temps entre chaque geste, chaque mouvement, chaque parole.  

Finalement, son interlocuteur finit par lui dire d'une voix qui se voulait apaisante; « Sache que je ne suis pas fâché contre toi, ni horrifié, ni même surpris. Ce genre de choses arrive parfois, il ne fait pas s’y arrêter. Les gens comme toi … Comme nous Riley, mettent parfois un peu de temps à réussir à se fondre dans la masse… » La jeune fille mit du temps avant de tilter l'information qu'il venait de lui donner. Les yeux écarquillés, elle répéta d'une voix un peu hésitante; « Comme nous? » Incrédule, son regard était posé sur son professeur. Alors ça, elle ne l'aurait jamais deviné. Il était tellement... normal. Comme tout le monde. Jamais la jeune Riley n'aurait pu deviner que son professeur "préféré" était comme elle; un mutant, un paria. « Vous voulez dire que vous aussi vous...? » Non, elle n'y croyait pas. Même le ton de sa voix laissa paraître son incrédulité la plus totale. Poussant un petit soupir, elle demanda ensuite après un court silence; « Et vous n'avez jamais été... repéré? » Avait-il déjà à faire face à ceux que l'on appelait hunters? Est-ce qu'il avait déjà vu sa vie être menacée parce qu'il était différent?



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MessageSujet: Re: golden age (maley)   golden age (maley) Icon_minitimeJeu 8 Oct 2015 - 23:24

Not really a casual talk ...
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[justify]C’était toujours un petit peu délicat pour Malachi de confronter un jeune mutant à sa condition. D’abord, parce que cette annonce était lourde de sens : certes, il était lui-même un transmutant expérimenté, et qu’il savait reconnaitre les signes involontaires d’appartenance à leur « race », mais si pouvait les débusquer, cela signifiait qu’un bon hunter ferait très, très vite de même. De même, certains jeunes mutants se pensent uniques, presque seuls avec leurs capacités : le fait de rencontrer un pair, qui plus est plus âgé et souvent en meilleur contrôle de son don avait de coin balayé quelques certitudes. Il ne doutait pas que sa déclaration ferait son petit effet sur la demoiselle : s’il ne pouvait pas voir directement son cœur battre, son aura elle pulsait comme un petit animal vivant, mu par sa propre identité. Elle passa de la couleur de la crainte à celle de la surprise, puis à la curiosité. Il hocha la tête avec un petit sourire :

- Oui, moi aussi, comme tu dis. Je suis motiopathe, je peux influencer les émotions des gens, de manière positive ou négative. C’est notamment pour ça que vous passez toujours vos examens d’histoire dans une certaine … sérénité. Ça favorise votre concentration et ça met tout le monde à égalité dans ma matière. Mais évite de le dire aux autres, c’est un peu de la triche de prof …

Un regard complice, alors que la lycéenne ne lui laissait aucun répit : déjà, la fameuse question des hunters. Question ô combien délicate dans cette ville de fous, et la réponse l’était tout autant : que taire, que dire ? Il ne voulait pas effrayer la petite qui, de toute évidence, n’avait pas besoin de ça, mais il n’était pas bon menteur. Aussi, il préféra répondre avec sincérité et prudence :

- J’ai la chance de ne pas être enregistré à la mairie, je ne me suis pas fait dépisté, par conséquent je suis dans une situation bien plus enviable que la plupart d’entre nous, c’est d’ailleurs pour ça que j’aide les plus jeunes, comme toi, à rester le plus discret possible, jusqu’à ce que vous soyez suffisamment… en contrôle pour pouvoir vous défendre seuls.

Il passa sous silence toute sa vie « avant Radcliff », l’attentat, la perte de sa jambe, la disparition de sa femme pendant 7 ans … Pas besoin de tout cela pour faire comprendre à la jeune fille qu’elle devait se montrer extrêmement prudente… Il fit craquer ses phalanges en inspirant profondément, avant d’interroger Riley à son tour :

- Ainsi donc tu es capable de créer des … champs de force autour de toi ? C’est absolument stupéfiant, j’ai eu l’impression de toucher , je ne sais pas, un miroir, ou une bulle de verre, quelque chose de très solide alors que de toute évidence, cela ne l’est pas vraiment… Sais tu si un de tes parents biologiques était un transmutant ? Et tu es « dotée » depuis enfant, ou est ce que ça t’es arrivée récemment ? L’apparition de nos capacités varie beaucoup d’un mutant à l’autre… Je connais un petit garçon de cinq ans capable d’animer ses jouets, et un homme qui s’est découvert des dons de clairvoyance à plus de quarante ans, c’est pour te dire.

Parler, tout, des autres, d’exemples, montrer qu’ils n’étaient pas seuls, qu’Elle ne serait jamais seule. C’est ainsi que Malachi fonctionnait en général, en se montrant à la fois ouvert et curieux, sans être intrusif. Il avait l’avantage cette fois ci de connaitre plutôt bien sa nouvelle « protégée », depuis le temps qu’il était son professeur. La petite avait en tout cas du potentielle, pour qu’il ne remarque son don qu’en milieu d’année. Dans d’autres cas de mutants lycéens, il se doutait souvent de quelque chose dès le premier trimestre…
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