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 with his ultraviolence (edith).

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Celeste Trager
Celeste Trager

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SUR TH DEPUIS : 13/09/2015
MessageSujet: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:06

Edith Gill Holloway
 I'm only human


time for telling tales on me
NOM : L'idée d'un nom de famille composé n'a pas été mise sur le tapis lors du mariage des géniteurs d'Edith, celui de sa mère, Abbott, n'est donc pas raccroché à celui de son paternel, Holloway, et c'est ce dernier seul qui succède à ses deux prénoms. PRÉNOMS : A la base, Gill devait être le seul et unique prénom de la demoiselle. Cependant, une fois arrivés à la clinique, ses parents ont aperçu dans le couloir de l'hôpital une petite fille tout aussi souriante que resplendissante répondant au doux prénom de Edith et qui fit voler en éclat toutes les certitudes et décisions prises quant au futur prénom de leur second bambin. Les origines des deux prénoms divergent : Gill est évidemment d'origine anglaise, tandis qu'Edith peut ici aisément faire référence aux lointaines origines françaises de sa mère, même si anglophone à la toute base. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Edith est venue au monde le neuf décembre mille neuf cent quatre-vingt-huit à Radcliff, en plein cœur de l'apparition et du développement du mouvement hunter des nineties. ÂGE : La belle est au cœur de sa vingt-septième année. ORIGINES : Comme évoquées précédemment, la blonde possèdent des origines anglaises proches de part sa mère, ainsi que des racines françaises bien plus lointaines, toujours grâce à sa génitrice (qui a d'ailleurs toujours mis un point d'honneur à faire étudier cette langue non-maternelle à sa fille de son vivant). Néanmoins, ses origines américaines ajoutées à l'équation par son paternel n'ont jamais facilité l'apprentissage de cet héritage familial.  NATIONALITÉ : Edith est américaine depuis le début. STATUT CIVIL : Amoureuse, la jeune femme est en couple depuis maintenant plusieurs années.  MÉTIER : Son compagnon Anton étant l'un des gérants du stand de tir en ville, Edith y fait parfois quelques permanences pour le dépanner lui, ou d'autres membres de sa famille de chasseurs (bien qu'elle déteste ce rôle, ne parvenant pas à se familiariser avec le bruit des détonations). Sinon, la jeune femme est officiellement serveuse et s'épanouit dans ce métier qui lui permet de décompresser du reste.  ORIENTATION SEXUELLE : Edith est hétérosexuelle. TRAITS DE CARACTÈRE : douce, souriante, provocatrice, distante, calme, casse-cou, impulsive, courageuse, fière, rêveuse, sensible, patiente, charmeuse, curieuse, gourmande, bornée, attentive, hyperactive, mélancolique, menteuse au sale caractère, tout dépend de la personne qui se trouve en face, en somme. AVATAR : Brit Marling. GROUPE : Hope in Humanity. CRÉDITS : soibaremyskin.tumblr
nothing left to say
001. Edith, elle n'a jamais été capable d'utiliser ce don qui lui a été donné à la naissance, ou presque. Ce dernier a tardé à se montrer, et elle ne l'a jamais aimé. Tout d'abord à cause des mots de son père, lui conseillant de tout faire pour faire disparaître cette mutation qui la mettrait en danger. Ensuite à cause de sa rencontre avec Anton, un chasseur à peine plus âgé qu'elle, devenu bien vite important pour elle, et dont l'une des principales ambitions était de permettre à la femme qu'il aime de vivre normalement, sans plus se soucier de faire du mal ou de faire peur aux autres. Le sujet a toujours été très difficile à aborder avec son frère, ce dernier ne pouvant supporter l'idée que sa cadette puisse haïr ce qu'il considère comme un « don ». Si vous lui demandez son avis aujourd'hui, Edith vous répondra sûrement qu'elle ne veut pas en parler, pour éviter de se souvenir de ce passé qu'elle désirerait effacer à tout jamais. 002. Tout au long de sa courte vie, Edith a été qualifié de beaucoup de choses, plus ou moins sympathiques. D'incapable, en premier lieu, à cause de ce don mort-né qu'elle n'a jamais pu montrer aux autres quand elle l'aurait voulu. De honte, de la famille, de l'entourage, des amis, même, ceux qui, durant l'adolescence d'Edith, apprennent à gérer leurs nouvelles capacités et s'en réjouissent jour après jour. Jamais dans cette optique, souvent à l'écart, la jeune femme est aperçue avec la tête dans les nuages, des envies d'ailleurs plein la tête. Une insouciance qui la fait passer pour rêveuse à ses heures perdues et qui empêche beaucoup de personnes de la prendre au sérieux. Edith n'est pas vraiment importante aux yeux des autres, elle passe facilement inaperçu. Et ce n'est pas ce qui la dérange le plus. D'influençable, car c'est ainsi qu'on la reconnaît, durant un temps. Celle qui est passée du mauvais côté, celle qui marche dorénavant du côté des chasseurs. C'est elle, Edith, la faible, la maudite et l'inapte à tenir tête aux 'méchants' de l'histoire. D'amoureuse, par son frère, sur un ton plus négatif qu'autre chose. Il n'y a qu'à cela qu'elle a pu se raccrocher quand elle a manqué tomber au fond du gouffre. De nerveuse, par quelques médecins, principalement à cause de la peur que son frère cherche à interférer à nouveau dans sa vie, ou qu'elle se retrouve à tuer prochainement quelqu'un sous les ordres d'Anton. Dintrépide, par Anton, lorsqu'elle accepte le NH25 (presque) sans broncher. Et, enfin, les deux derniers, c'est Edith elle-même qui se les attribue : la négative, ou la pessimiste, ces fameux jours où elle sent que son corps lui en veut de s'être séparé de ce qui la rendait possiblement différente. Puis, la menteuse : ces mensonges qu'elle continue à balancer au visage d'Anton ou des autres sans qu'elle ne puisse encore en mesurer toutes les conséquences. 003. Edith est une hyperactive. Depuis toute jeune, les activités se sont succédées dans son quotidien pour parer à un besoin toujours croissant de nouvelles distractions. La peinture, le dessin, l'écriture, la photographie, le yoga... Tant de choses aussi variées que farfelues parfois qui ont forcé à demoiselle à toujours chercher plus loin, jusqu'à ce que l'évidence se présente à elle : le jardinage. Activité calme, bien plus sereine que toutes les autres, elle permet à Edith de rester concentrer un long moment sur la même chose, jusqu'à même oublier tout ce qui se passe autour d'elle. Apaisant, le jardinage est pour elle une sorte d'échappatoire dans lequel elle s'adore à se réfugier autant de fois qu'il lui est permis. Ses fleurs favorites sont les Androsaces. Peut-être que cette activité est une façon détournée pour elle de renouer avec la terre, cet élément auquel son être était tant lié auparavant, mais elle préfère étouffer tout ça. 004. Edith n'a jamais été fan des médicaments, mais n'a plus d'autre choix que d'en prendre depuis que les effets secondaires du NH25 sont apparus. 005. Edith aime travailler en musique. Si des musiciens viennent jouer un petit air au bar où elle officie, ou si la radio est allumée, il n'est pas rare de l'entendre marmonner en rythme.   006. Gill s'est mise à la boxe il y a peu. A l'inverse du jardinage où elle cherche à canaliser ses idées, ce sport de combat lui fait un bien fou, lui offrant la possibilité de surprendre par sa témérité et sa capacité à ne jamais perdre de vue ses objectifs, car toujours en constante recherche de progrès. 007. La couleur préférée d'Edith est le vert. 008. Depuis toute petite, Edith possède l'avantage de pouvoir se servir aussi bien de sa main droite que de sa main gauche. Ce cas d'ambidextrie est le seul recensé dans la famille Holloway et la jeune femme n'est pas peu fière de ce petit plus que lui a offert la nature (et qui, pour le coup, ne risque de blesser personne). 009. Le corps d'Edith fut autrefois secoué par une addiction dont elle est parvenue à se défaire au prix de nombreux efforts : le tabac. Ayant débuté au lycée comme la plupart de ses amies, elle fait partie de ceux qui ont mis un certain temps avant de réussir à passer au-dessus de cette erreur de jeunesse. 010. Edith préférerait ne jamais tomber enceinte plutôt que d'infliger ce qu'elle vit au quotidien à un enfant. N'ayant jamais abordé le sujet avec Anton, elle préfère éviter toute allusion qui pourrait les y mener et se tient aussi loin que possible de toute personne âgée de moins de seize ans. On peut dire que c'est là l'un de ses comportements les plus étranges ; elle qui est d'habitude reconnue pour ses sourires et sa délicatesse, semble se renfermer instinctivement lorsque des enfants se trouvent dans les parages.


Quel était votre ancien pouvoir ? Possédiez-vous un bon contrôle sur ce don ?
Edith était capable de provoquer des vibrations dans le sol. Il suffisait généralement que ses pensées soient concentrées sur une chose ou une personne la plaçant dans un état soit nerveux, soit triste ou mélancolique, pour que son gêne mutant ne lui fasse émettre des ondes plus ou moins puissantes/violentes sur une distance pouvant se cantonner à une simple pièce, jusqu'à une surface bien plus étalée. La mutation d'Edith s'est déclarée tardivement, tout comme celle de son père, vers l'âge de vingt-et-un ans. Bien vite préoccupant pour la frêle personne qu'elle était, la jeune Holloway eut beaucoup de mal à maîtriser son pouvoir, cherchant à le cacher plutôt qu'à s'en accommoder ou s'en servir. De ce fait, elle en a toujours possédé un contrôle partiel et incertain ; les vibrations émanant d'elle prenant généralement de l'ampleur lorsque le moral d'Edith était au plus bas.

 Dans quelles circonstances avez-vous été vacciné avec le NH25 ? 
Edith n'a jamais caché à son frère son désir de voir disparaître sa mutation. Dès lors que son père lui a révélé son propre pouvoir, vers ses dix-sept ans, il a émis le souhait de la voir tenter par tous les moyens de se débarrasser de cette partie d'elle, sous-entendant le côté dangereux d'une telle capacité surhumaine au cœur d'un mouvement hunter qui prenait alors de plus en plus d'ampleur. Ainsi, lorsqu'une dizaine d'années plus tard, son petit-ami chasseur a rapporté sur un plateau d'argent invisible la solution ultime à son problème, Edith n'a pas hésité longtemps.

Quels sont les effets secondaires dont vous avez été victime ?
Edith a tout d'abord fait une crise d'asthme particulièrement violente, qui s'est soldée par une hospitalisation. Ce premier effet secondaire important s'est produit quelques jours après l'injection, sans plus jamais réapparaître par la suite. Depuis, le corps de la jeune femme est éprouvé par une nouvelle forme de crises, qui se manifestent par une paralysie temporaire de ses membres inférieurs, ceux-là même qui étaient auparavant en contact premier avec le sol et la terre qu'elle faisait vibrer à sa convenance ; comme si ses jambes, voire même son corps tout entier, criaient l'absence d'un membre invisible. Sorte de symptôme du membre fantôme dont elle cherche à se débarrasser sans relâche (même si plus elle cherche à l'oublier, plus cet effet secondaire dévastateur revient à la charge sans prévenir). Généralement, pour que les choses passent plus vite, il est important qu'elle puisse détendre ses muscles. C'est idiot, elle se sent humiliée en permanence de cet état incontrôlable et soudain, mais elle n'a pas le choix. La prise de médicaments pour endiguer ce phénomène préoccupant lui a été proposé, et elle n'a pas hésité une seule seconde avant d'accepter.

Comment gérez vous ce retour à la normale ?
Plutôt bien, si l'on oublie les quelques effets secondaires qui surviennent quand bon leur chante. Sinon, Edith est heureuse. Elle n'éprouve plus le besoin de se soucier de comment agir ou non par peur de voir les murs, le sol et tous les objets qui l'entourent trembler à l'unisson sous ses ondes négatives et savoure chaque instant de cette nouvelle vie libérée, avec toute la curiosité et l'émerveillement sans faille qui peuvent la caractériser. Désormais, la jeune femme se met à suivre les pas de son petit-ami, fils de hunters, qui a pour malheureuse ambition de la faire devenir aussi redoutable que lui... Même si c'est loin d'être gagné.


JOHNSON - Sonia - 19 ans

PAYS : France. DISPONIBILITÉ : Je passe tous les jours ! with his ultraviolence (edith). 2976688543 VOTRE AVIS SUR TH : je l'aime toujours autant et ne regrette pas de m'être inscrire, de m'être réinscrite sous une seconde identité et de pouvoir me réréinscrire sous une troisième. with his ultraviolence (edith). 3865114578  COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Bazzart. I love you PERSONNAGE : Mon premier personnage inventé, la pression.  VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Nope ! UN DERNIER MOT ? : C'est la première fois que j'écris officiellement 19 ans dans une fiche de présentation, j'ai mal. with his ultraviolence (edith). 488574395


Dernière édition par Edith Holloway le Dim 13 Sep 2015 - 16:45, édité 4 fois
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Celeste Trager
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SUR TH DEPUIS : 13/09/2015
MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:07

we're all stories in the end
just make it a good one


→  printemps 2005 (17 ans)
Edith croise les bras. Si son père continue à rester silencieux, et surtout si elle continue à le suivre, elle va définitivement être en retard pour rejoindre les filles, ce qui compromet tous les projets qu'elles ont pu mettre en place depuis plusieurs jours. Poussant un soupir, l'adolescente relève le regard du sol, cherchant à capter l'attention de son géniteur. « Papa, où est-ce qu'on va ? Je dois retrouver des copines en ville et je- Papa ? » Son père vient de se retourner dans sa direction, le visage grave. Fronçant les sourcils, la jeune femme reste silencieuse un instant. Elle sent que quelque chose ne va pas, que son père n'est pas dans son état normal. Bien que peu démonstratif ou souriant en temps normal, cette fois-ci, les choses semblent bien différentes. Edith exerce un dernier pas vers lui, avant de s'immobiliser. C'est au tour de son aîné de laisser un soupir passer ses lèvres, peut-être pour détendre les traits préoccupés de son visage marqué par les années. « Je dois te montrer quelque chose », lui dit-il alors d'une voix étouffée. Son ton est bien trop sourd pour être rassurant. Laissant ses mains remonter le long de ses bras, Edith penche légèrement la tête sur le côté, alors qu'une brise légère vient de se lever au milieu de la petite parcelle de forêt où père et fille se trouvent. Ses cheveux se mettent à bouger, mouvement qu'Edith cherche à maîtriser rapidement. Elle ne comprend pas ce qu'attend son père pour lui montrer ce qu'il a à lui... Une bourrasque de vent frappe son visage d'ange, de même que celui de son père face à elle. Ses paupières protègent brièvement son regard de biche, avant qu'elle ne parvienne, malgré le vent qui s'est levé, à retrouver le regard noir de son paternel. Jusqu'à ce qu'elle comprenne : ce vent, ces bourrasques, cette brise croissante devenant tempête, tout ça vient de lui. « Qu'est-ce que tu fais ?! Arrête ! Arrête ça ! », crie-t-elle alors à travers le souffle frais, au creux d'un nouveau tourbillon d'air bouleversant. Et tout s'arrête. Le vent disparaît pour laisser place à un vide et un silence salvateurs. Secouée, la jeune Holloway a du mal à reprendre une respiration normale. « Je- Comment est-ce que tu fais ça ? Je croyais que... » Elle avait les yeux pétillants, Edith, d'une curiosité nouvelle, d'une soif d'apprendre et de comprendre ce qui vient d'être placé sous son regard encore un peu enfantin. Pourtant, elle ne parvient pas à savoir si elle doit désormais avoir peur de lui ou si elle doit sourire, le rassurer, lui promettre qu'elle le considère toujours comme son papa chéri, qu'elle se fiche de ce qu'il peut faire, même si c'est impressionnant et effrayant à la fois, et qu'il lui a menti en prétendant ne pas pouvoir se servir de sa mutation, comme le fait son frère. Son père s'avance jusqu'à elle, approchant son visage de son cœur, déposant une main apaisante sur le haut de son crâne. Un geste affectueux qu'Edith a plus pour habitude de partager avec sa mère qu'avec lui. Un sourire doux naît sur ses traits. Là, au creux des bras de son père, elle oublie tout et retombe dans cette innocence qu'elle n'a peut-être jamais perdue, ou juste pas pour le moment. Les battements de cœur de son paternel se calment. Ils ralentissent lentement, laissant place à une respiration plus modérée, comme après un effort physique important. Néanmoins, Edith sent que quelque chose cloche toujours. Et elle n'a pas tort. « Edith, je veux que, si un jour tu découvres que tu possèdes une mutation, tu fasses tout pour la cacher. Tout, tu m'entends ? » L'adolescente veut reculer pour regarder son père droit dans les yeux, pour savoir si ce ton sincère qu'elle perçoit peut cacher autre chose, mais les bras de son père restent accrochés à elle, désespérément. « Et si un jour tu en as la possibilité, fais-la disparaître. Débarrasse-t’en. » La jeune Holloway aurait aimé pouvoir répondre quelque chose, lui jurer qu'elle le ferait, mais elle s'en sent incapable. Pourquoi lui demande-il une telle chose ? N'aime-t-il pas maîtriser le vent, l'air, un élément aussi vivant ? Et, après toutes ces années à être moquée par certains, pourquoi n'aurait-elle pas le droit de prouver à tout le monde qu'elle est comme son frère, ou presque ? L'incompréhension règne dans l'esprit de la jeune femme, jusqu'à ce que des bruits de pas derrière eux ne la sortent de sa torpeur. « Papa ! » Son frère. Serrant ses lèvres un instant, Edith s'éloigne avec délicatesse de son père, jusqu'à apercevoir son aîné se rapprochant d'un pas déterminé, presque enragé. Les relations entre son père et son frère ont toujours été compliquées, d'aussi loin qu'elle s'en souvient. « Qu'est-ce que tu lui racontes encore comme conneries ?!  », crache-t-il alors, une fois arrivé près d'eux, ses prunelles vengeresses balayant brièvement le visage de sa cadette, avant de se concentrer sur leur père. Puis, très vite, un premier coup pénètre l'atmosphère pesante, s'échouant sur le visage du plus âgé des deux hommes. Edith recule de quelques pas, manquant soudainement d'air. « Arrêtez ! Arrêtez, pitié, arrêtez ! » Sa voix cristalline brise l'air, fend la légère brise qui commence à refaire surface malgré le fait que les pensées de son père soient occupées ailleurs. Seules quelques phrases parviennent jusqu'à elle. Je lui ai dit la vérité, je fais ce que vous n'êtes pas capables de faire, ta mère et toi, je la protège ! Des mots, des cris, des menaces, des promesses, jusqu'au moment où Edith reprend assez ses esprits pour s'interposer entre les deux hommes les plus importants de sa vie, à cette époque.

→  automne 2009 (21 ans)
« Viens-là. » Les bras de son frère se referment autour de Edith. Les larmes continuent de rouler sur ses joues, comme depuis des jours, abîmant son visage de porcelaine, mordant ses traits doux, encore et encore. Ses yeux embués ne se détachent pas des tombes face à eux. C'est injuste, c'est dur, de ne plus les voir. Tout est arrivé tellement vite, bien trop tôt. Edith n'a même pas eu le temps de leur dire au revoir. Elle revoie leurs visages partout : sur les photos, dans les différentes pièces de la maison, au cœur des cauchemars qu'elle a commencés à faire dès la première nuit en leur absence. La jeune femme a parfois l'impression de sentir leur présence, près d'elle, l'accompagnant dans ce quotidien douloureux, tel un encouragement à ne pas baisser les bras. Si ça tenait qu'à elle, elle aurait déjà tout abandonné. Elle se serait laissée tomber au sol, aurait arrêté de vivre, n'aurait plus cherché à poursuivre son chemin après avoir aperçu leurs visages sans vie. Mais son frère ne l'a pas laissée faire. Comme toujours, comme souvent. Il est le seul être cher qui lui reste. Le seul qui partage encore des souvenirs complices et communs avec elle, celui qui n'a plus aucun droit de l'abandonner. Malgré toutes les disputes, que ce soit avec elle ou avec ses parents, son frère a continué à se montrer présent, jamais bien loin. « Ils me manquent tellement », souffle-t-elle, un nouveau sanglot obstruant sa voix. La jeune Holloway comprend, maintenant. Les mots de son père résonnent d'une façon nouvelle dans son esprit, prenant sens comme jamais auparavant. Voilà pourquoi ses parents devaient se cacher, voilà pourquoi son frère était rarement sur la même longueur d'onde, voilà pourquoi sa famille se déchirait depuis des années. Par peur de la Mort. Par peur d'être retrouvée par des chasseurs sans foi ni loi qui ne supportent pas l'idée de les voir vivre. Ses parents ont pourtant tout fait pour ne pas être découverts. La main de Edith vient agripper le t-shirt de son frère. Ses jambes commence à trembler. Et, alors qu'un nouveau torrent de larmes brouillent sa vision, que tout son être quémande l'aide de son aîné en se tournant vers lui, le sol se met à trembler brusquement. Surprise, la poigne de la jeune femme se resserre sur sa prise, tandis qu'un bruit sourd se fait entendre près d'eux. Inspirant frénétiquement, Edith se retourne vers les tombes de ses parents, son regard s'accrochant à une fissure qui vient de se former sur celle de son père. De nouvelles larmes s'échappent de ses paupières fatiguées. « C'est- c'est moi qui ai fait ça ?! », crie-t-elle dans un désespoir nouveau, ses genoux coulant au sol pour de bon. Déposant une main tremblante sur le marbre froid, brisé, abîmé, la blonde secoue la tête de gauche à droite. Le bout de ses doigts caresse dans une douceur infinie la pierre, comme si de ce simple geste tout serait réparé. « Je suis désolée, papa, je suis désolée... » Un sanglot la fait pencher en avant, alors que la présence de son frère derrière elle se rapproche, sa main frôlant son épaule fébrile. « Ed- », a-t-il à peine le temps de dire. « LAISSE-MOI ! » Le geste de rejet qu'elle exerce dans sa direction est d'une violence que l'aîné n'a jamais décelé chez sa cadette. Restant en retrait quelques secondes, il s'avance de nouveau, glissant ses bras sous les genoux et sous les épaules de sa sœur, avant de la soulever doucement. « Je te ramène à la maison », souffle-t-il à son oreille, avant de déposer un baiser sur son front brûlant.

→  automne 2011 (23 ans)
« Tu n'es qu'un monstre » est la première phrase qui passe les lèvres d'Edith, alors que la tombe de son père repose à ses pieds. La fissure du marbre est toujours présente, évidente, indélébile. Elle marque de la pire des façons un acte qu'elle a commis il y a de cela deux ans. Un geste dépourvu de toute intention et hors de sa volonté qu'elle haït au quotidien. Sa mutation fait d'elle une personne détestable. Qui peut faire une chose pareille à ses parents ? Serrant les lèvres un instant, elle relève son visage vers les nuages grisonnants au-dessus d'elle. A cause de toutes ces choses qui se sont passées deux ans auparavant, l'automne n'est plus sa saison préférée. Elle n'en a plus, d'ailleurs, de saison préférée. Edith a perdu l'envie de profiter de cette période de l'année où elle admirait autrefois les feuilles des arbres tomber et les couleurs du quotidien devenir rougeoyantes. Reposant ses iris aux multiples couleurs sur le prénom de son père, puis de sa mère à côté, elle s'abaisse doucement. « Je vais m'en débarrasser, papa, je te le promets. » Pour le moment, elle n'a juste pas trouvé comment. « Je fais tout pour essayer mais je ne trouve rien, je ne sais plus où... » Les graviers derrière elle se mettent à bouger. Se relevant brusquement, Edith pense croiser le regard de son frère, mais non. Devant elle se trouve un tout autre homme, de la même tranche d'âge qu'elle sans doute, le visage aussi triste et concerné que le sien. Méfiante, la jeune femme croise les bras dans le même temps que son expression étonnée disparaît pour laisse place à l'agacement. « Qu'est-ce que vous voulez ? » Sauvage, elle l'est, à cet instant précis. Elle opère un mouvement de recul ; il est bien trop proche, presque intime, trop intrusif. Elle ne le connaît pas, ne l'a jamais vu, mais devine qu'il n'est pas près de partir tout de suite. Sa posture crie  le contraire. Les pieds ancrés dans le sol, un sourire se dessinant sur ses lèvres, son regard se frayant un chemin jusqu'au sien, fuyant. « Je m'appelle Anton », se présente-t-il brièvement. « T'es pas un monstre. » Edith reste incrédule. Depuis combien de temps est-il là, à l'espionner ? A écouter les quelques mots qu'elle s'adresse à elle-même, ou bien à ses parents, et qu'elle ne dirige à personne d'autre ? « Je t'ai pas demandé ton avis », répond-elle de ce petit ton agressif qui semble fait pour tout le monde, sauf pour elle. « Je te le donne quand même. » Arquant un sourcil, la jeune femme ne le quitte pas des yeux. Au fond d'elle, elle se met à apprécier ce soudain répondant que lui offre cet inconnu, cette personne qui n'a pas peur de la froisser avec son ton légèrement acerbe et ce sourire avenant qui n'a rien à faire ici. Les lèvres d'Edith se courbent elles-mêmes en une mimique délicate, à la fois naturelle mais si oubliée depuis le temps qu'elle donne l'impression de déformer quelque peu ses traits. La main du fameux Anton vient s'échouer près de son front, avant de s'en éloigner à plat, dans un signe d'au revoir presque semblable à ceux des militaires, puis il s'éloigne. Quelques minutes s'écoulent, durant lesquelles la cadette Holloway pèse les pour et les contres de ce qu'elle a envie de faire, de cette idée fugace qui germe dans son esprit, de cet appel à l'inconnu que cet homme mystérieux semble lui offrir. « Edith ! », crie-t-elle alors, la voix teintée d'un certain enthousiasme, révélateur de la tempête intérieure qui se déroule en elle. « Je m'appelle Edith ! », développe-t-elle d'une voix plus douce, plus calme, alors qu'Anton se retourne une dernière fois, au loin, sans s'arrêter pour autant.

→  printemps 2012 (24 ans)
Edith un souffle chaud naître au creux de son cou. Un sourire ne peut s'empêcher de parcourir son visage, tandis que le bras d'Anton se resserre autour de sa taille. S'éveillant peu à peu, la jeune femme ouvre ses yeux un instant, avant de les refermer tout aussi vite. Le soleil baigne la chambre d'un éclat bien trop scintillant pour que ses yeux soient prêts à s'y habituer. Penchant légèrement la tête en arrière, ses cheveux échouent contre le torse de son petit-ami. Les lèvres de ce dernier viennent déposer un premier baiser contre ces derniers, avant de descendre le long de sa joue. « Anton, arrête de... », murmure-t-elle d'une voix douce, jusqu'à ce que ses mots se perdent dans son esprit. La main d'Anton remonte lentement le long de son ventre, passant sur sa poitrine, avant de venir se déposer derrière son cou, son pouce caressant l'angle de sa mâchoire. Doucement, il l'oblige à tourner la tête dans sa direction, où Edith rencontre son éternel visage bienveillant, accompagné d'un sourire tendre. Si différent de l'homme qu'il peut être lorsqu'il occupe sa fonction de chasseur. Edith ne résiste pas longtemps avant d'approcher ses lèvres des siennes et d'y déposer un baiser. L’œil pétillant, elle laisse ses prunelles mémoriser une nouvelle fois ses traits, de peur d'avoir manqué le moindre changement opéré durant la nuit. Les deux amants peuvent rester des heures durant ainsi, dans un silence berçant, sans avoir besoin de se dire plus de choses que nécessaires. Au creux de ses bras, la jeune Holloway se sent protégée, comme elle ne l'est plus en présence de son frère. « Tu me crois quand je te dis que je vais te trouver un remède ? », prononce alors Anton d'un ton sérieux, préoccupé. Depuis leur rencontre au cimetière, quelques mois plus tôt, les choses sont allées très vite entre eux. Cependant, Edith a été surprise de l’honnêteté de l'homme auprès d'elle : il n'a jamais caché être un chasseur, et ce, dès le début. Lorsqu'elle l'a recroisé quelques temps plus tard, alors que ce dernier était venu lui rendre visite au bar où elle travaille, qu'elle a accepté un premier rendez-vous et qu'ils ont débuté de longues conversations, l'une des premières révélations qu'il avait faite était qu'il faisait partie des chasseurs de Radcliff. D'abord surprise, puis effrayée, Edith a appris à lui faire confiance, jusqu'à ce qu'elle lui avoue elle-même être dotée d'une mutation, dont elle lui avait déjà fait quelques démonstrations maladroites et non-intentionnelles. Toutefois, Anton s'en doutait bien avant qu'elle n'ose lui en parler. Elle pouvait avoir confiance en lui. C'est peut-être naïf, c'est peut-être inconscient, mais c'est tout ce que la jeune femme parvient à ressentir auprès de lui : une entière confiance et un attachement profond, qui commencent à se transformer en des sentiments bien plus forts que sa piètre volonté à les masquer. « Je te crois », qu'elle souffle du bout des lèvres. Un nouveau sourire ponctue sa réponse, tandis que sa tête s'échoue contre son torse, profitant de cet instant de complicité avant d'être obligée de faire comme s'ils ne se connaissaient pas aux yeux des autres. Une relation entre une mutante et un chasseur, ce n'est pas supposé se dérouler aussi bien.

→  décembre 2012 (25 ans)
« C'est un chasseur, Edith ! Tu comprends ce que ça signifie au moins ? Y'a quelque chose qui s'entrechoque dans ta tête quand t'entends ce p*tain de mot ou pas ?! », hurle son frère dans sa direction, alors que sa jeune soeur lève les yeux au ciel, telle une enfant prise sur le fait d'une bêtise. S'ils avaient été plus discrets, son frère n'aurait jamais eu l'idée de la suivre jusqu'au petit cabanon où elle et Anton se retrouvent la plupart du temps et l'affrontement violent qui a eu lieu entre les deux aurait été évité. « Je le sais ! Je sais ce qu'il est depuis le début », répond-elle les dents serrées, agacée par le comportement et les réactions de son aîné. Le visage de ce dernier commence à virer aussi rouge que le sang qui a ruisselé sur son front une heure plus tôt.  « Et tu ne t'es pas posée de questions ? Tu ne t'es pas dit qu'il allait s'en prendre à toi un de ces jours ? Que j'allais te retrouver la gorge tranchée un beau matin ?! » Toutes les questions de son frère rebondissent contre les parois du crâne de la blonde. Réalise-t-il ce qu'il est en train de dire ? Secouant la tête, Edith détourne le regard de ce frère qu'elle ne reconnaît plus, ou bien peut-être justement trop. « Anton ne me ferait jamais de mal. » Il n'est pas comme ça. Il a tout fait pour essayer de l'aider à gérer sa mutation, lui a enseigné quelques petites choses pour la contrer, voire l'oublier. Alors que la seule ambition de son frère a toujours été de lui faire prendre le même chemin que lui : aimer sa mutation, l'assumer et s'en servir. A quoi bon, en ce qui la concerne ? Edith n'a jamais eu pour dessein de détruire la ville entière dans un accès de colère ou de tristesse. « Pourquoi ? Parce qu'il t'aime, peut-être ? » Edith relève un regard furibond et corrosif en direction du dernier membre de sa famille lui restant. « T'as besoin de dire ça avec autant de dégoût ? », crache-t-elle, commençant à prendre le même chemin que lui concernant le niveau de nervosité qui flotte dans l'air de la maison familiale. Son frère lâche un rire mauvais. « J'aurais jamais pensé que tu puisses être à ce point naïve ou suicidaire, mais alors les deux à la fois, c'est le gros lot ! Il va te tuer, Edith, quand il en aura assez de toi. Parce que tu n'es pas comme lui, tu ne seras jamais comme lui. » Le coup de poignard vient d'être planté. Secouant la tête, la respiration de la jeune Holloway s'accélère alors que ses bras reprenennent leur liberté de chaque côté de son corps, ses poings se serrant un instant. « Qu'est-ce que tu en sais que je ne le serais jamais ?! », répond-elle, frustrée, accablée par le fait de se retrouver face à un tel mur d'incompréhension. Le sol est secoué d'une brusque secousse. Fermant les yeux un instant, Edith perçoit la réponse de son frère comme s'il se trouvait à des années lumières d'elle. « Tu ne peux pas te débarrasser de ta mutation, Edith ! C'est impossible... » Impossible ?! Pourquoi est-il aussi fermé à son désir de se libérer de ce fardeau ?! Un nouveau tremblement, plus long et plus puissant, émerge depuis l'endroit où se trouve la jeune femme, les ondes se propageant dans tout l'espace de la pièce, faisant tomber chaises et autres objets futiles et vides de toute âme à leur passage. Rouvrant les yeux, Edith cherche son frère du regard. Ce dernier s'est déplacé doucement vers la table proche de lui, cherchant à éviter une probable chute si Edith continuait d'insuffler des ondes toujours plus fortes. « Pourquoi ?! Pourquoi est-ce que ce serait impossible ?! Je suis sûre que je peux trouver quelque chose pour me défaire de- de ça ! Regarde, même toi tu as peur de moi ! Comment est-ce que tu veux que j'éprouve le moindre affect pour ce que ce gêne, ou cette- cette espèce de chose qui me coule dans les veines à cause de papa, ou même de maman, alors qu'il m'empêche de vivre ! » Ses mots sont douloureux à entendre, car ils trahissent la certaine rancœur que la cadette Holloway peut éprouver envers ses parents, même s'ils n'ont sans doute pas souhaité la faire hériter du gêne mutant. En particulier son père. Les ondes disparaissent progressivement. Le bruit assourdissant qu'elles ont provoqué s'évade, laissant place dans l'esprit d'Edith à des battements de cœur affolés et incontrôlables. Énervée, bouleversée, la mutante jète un dernier regard noir à son frère avant de se diriger vers sa chambre, au fond du couloir. Se saisissant d'un grand sac, elle s'affaire à rentrer un maximum de vêtements et autres affaires à l'intérieur, avant de faire le chemin inverse. Passant devant son frère, à qui elle n'adresse pas la moindre attention, elle laisse échapper un : « On trouvera un moyen. » La réponse de son frère ne se fait pas attendre, bien qu’essoufflée. « Jamais je t'aiderai à faire un truc pareil... » La blonde lui balance un sourire mauvais, avant de poursuivre le rassemblement de quelques biens à elle, essentiels à sa fuite. « Je parlais pas de toi. » Sa main droite attrape ses clés de voiture, avant de les fourrer dans son sac à main, et d'enfiler ce dernier sur son épaule. « Anton va m'aider. Il m'a promis qu'on trouverait une solution ensemble et, lui, je lui fais confiance. » Puis elle passe la porte d'entrée prestement, ses pas s'envolant presque du sol dans la précipitation, jusqu'à sa voiture. Son bagage en main, elle laisse la voix de son frère lutter contre le vent et la pénombre. « Tu vas le regretter, Edith, il va te faire du mal, tu peux pas le rejoindre ! » Le désespoir et la frustration, la jeune femme les perçoit au creux de son ton, mais elle ne s'arrête pas. C'est fini. « EDITH ! » est la dernière intonation qu'elle entend avant de démarrer en trombe et de quitter les lieux, abandonnant au bord de la route la dernière personne qui la reliait à la famille Holloway.

→  décembre 2013 (26 ans)
« Edith », souffle Anton à quelques pas d'elle. Assise près de la fenêtre, la jeune femme garde son regard rivé sur la rue plus bas, observant le peu d'agitation qui s'y déroule. Désormais, Edith vit auprès de son petit-ami, en ville, dans cet appartement dont il lui a tant parlé. L'accord des autres membres de la famille du hunter de la voir rester ici a été longue et compliquée à obtenir, mais Anton n'a laissé le choix à personne : si Edith ne pouvait pas rester chez lui, il partirait. Bien évidemment, c'est ainsi que le jeune homme a présenté la situation à la blonde, qui se doute bien que les bleus qu'elle a aperçus sur ses bras ou ses jambes le soir-même n'étaient pas arrivés là comme par enchantement. Cependant, la jeune femme se doit dorénavant d'être extrêmement prudente quant à sa mutation. Personne ne doit savoir à son sujet, personne. « Edith », prononce le hunter d'un ton plus assuré, pour la ramener à lui. Haussant brièvement les épaules, la cadette Holloway tourne son visage vers lui, un petit sourire triste aux lèvres. Presque enfermée dans cette tour d'ivoire, bien qu'autorisée à poursuivre son travail au bar et ses autres activités quotidiennes, on peut aisément deviner que quelque chose ne va pas depuis quelques temps. Le comportement d'Edith est étrange, perturbant, difficile à comprendre pour un Anton qui n'a jamais vraiment appris à soigner les peines du cœur. Ce dernier vient déposer une main sur son épaule, avant de s'asseoir face à elle, sur le large rebord. « Ça va faire un an que je ne l'ai pas vu... », souffle-t-elle doucement, presque par peur de le blesser ou de briser ce qu'ils ont construit tous les deux depuis toutes ces années. Est-ce qu'il comprend, Anton, ce qu'elle peut ressentir ? A-t-il déjà vécu ça ? Le manque d'un être cher, qui est pourtant encore présent, non loin ? Est-ce qu'il s'est déjà empêché de penser à un membre de sa famille pour ne pas souffrir, pour éviter de voir s'effondrer ses certitudes ? Car c'est ce qu'elle traverse, Edith, depuis une ou deux semaines. Des doutes permanents, des regrets croissants et un cœur oppressant. « Il te manque ? » Edith l'a remarqué, que sa mâchoire s'est légèrement contractée alors qu'il posait sa question. Elle sait qu'il est douloureux pour lui d'imaginer qu'elle puisse avoir envie de reprendre contact avec son frère, mais c'est plus fort qu'elle. Au moins pour savoir si tout va bien pour lui, si... Si elle lui manque aussi. S'il va toujours au cimetière comme avant, s'il pense toujours à eux comme elle, elle le fait si souvent. La blonde a tant de questions mais tout autant de freins à ces dernières : son frère n'a pas été présent pour elle, a blessé Anton, n'a pas respecté ses choix de vie ni même son existence tout court en admettant qu'elle puisse ne pas aimer sa mutation. « J'arrive pas à savoir », répond la serveuse en ne quittant pas Anton du regard. « Tu sais que je ne peux pas te dire de retourner le voir, je peux- je peux juste pas. Tu étais censée pouvoir compter sur lui. Et il t'a laissée tomber. » Ces mots, il les lui répéte souvent. Dès qu'elle éprouve le moindre doute quant à son comportement, quant à son départ ou ses choix, Anton n'est jamais loin pour lui rappeler qu'il y a des raisons à ses décisions. Que rien ne se fait sans rien. « Je sais. »

→  octobre 2014 (26 ans)
Affairée à ranger quelques affaires à l'étage, un sourire naît sur les lèvres d'Edith lorsqu'elle entend la porte d'entrée claquer en bas. Jetant un coup d’œil à sa montre, elle constate qu'Anton revient plus tôt que d'habitude. « Edith ! » La voix de son petit-ami est essoufflée, comme s'il venait de parcourir une distance infinie à un rythme effréné. A peine la jeune femme a-t-elle le temps d'ouvrir les lèvres que l'impatience du hunter lui coupe la parole. « Edith, t'es où ?! » Secouant la tête, la blonde referme le placard face à elle. « Dans la chambre ! », lui indique-t-elle d'une voix amusée, avant de s'avancer vers le lit à quelques pas et de se saisir du tas de vêtements qu'elle doit encore trier. Le visage d'Anton apparaît soudain dans son champ de vision. Ce dernier s'approche, dépose un preste baiser sur ses lèvres, la déleste de toutes les affaires qu'elle soutient de ses petits bras frêles et la fait asseoir sur le matelas derrière eux. « Qu'est-ce qui se passe ? » L'interrogation d'Edith est légitime : il est rare que le brun parle si peu, et encore plus qu'il se comporte aussi nerveusement. L'observant s'agenouiller devant elle, elle arque un sourcil, avant qu'il ne se saisisse délicatement de sa main gauche pour y déposer un petit flacon, à l'intérieur duquel se trouve un liquide transparent. Fronçant les sourcils, la jeune Holloway approche la curieuse chose de son regard inquisiteur, essayant tant bien que mal de déchiffrer les quelques petites indications qui se trouvent dessus. Au bout de quelques minutes silencieuses, Edith ancre son regard perdu dans celui d'Anton. « Ça s'appelle du NH25 », souffle-t-il avec tendresse, comme pour ne pas la blesser de ses mots, comme s'il s'adressait à une enfant. « Je- Je ne comprends pas... », avoue-t-elle simplement. Edith n'a jamais obtenu de maîtrise en science, qu'on se le dise. Elle possède quelques notions de base mais ça s'arrête là. Si Anton espérait qu'elle allait faire le lien avec un quelconque souvenir de collège ou de lycée, il allait être plus que déçu. Le hunter ne sourit pas. Quelque chose semble le priver de sourire, l'empêche de se montrer trop rassurant avec elle, car lui-même ne semble pas être apaisé. « C'est un sérum définitif contre le gêne mutant, Edith. » Les yeux de la cadette Holloway s'écarquillent. Elle manqua lâcher ce qu'elle a dans la main avant de le rattraper de justesse, comme si le petit flacon venait de devenir aussi brûlant qu'un four. Sa respiration s'accélère légèrement, alors qu'elle plonge son regard en direction du remède qu'Anton lui a promis depuis longtemps. Le hunter lui explique que ce dernier n'est pas mis sur le marché, seulement un substitut, le NH24, qui calme une mutation mais ne la fait pas disparaître totalement. Secouant la tête, Edith relève un regard désespéré dans celui de son petit-ami. « Je peux pas le faire toute seule... », murmure-t-elle, à peine audible. Se relevant de sa position, Anton vient déposer un baiser sur le haut de son crâne. « Je suis là. » Le flacon passe de la paume d'Edith à la sienne, avant qu'il n'intime d'un geste à cette dernière de s'allonger sur le lit. Les poumons de la blonde se vident et se remplissent d'air à un rythme de moins en moins contrôlé. Ce moment arrive trop vite, trop soudainement. Est-elle prête ? Est-elle certaine de son choix ? La voix de son père lui revient en mémoire. Elle ressent ses bras autour d'elle, les battements sereins de son palpitant, ses mots attentionnés et apaisants, protecteurs. Oui, c'est la meilleure chose à faire. Tournant son visage en direction d'Anton, Edith a tout de même du mal à ouvrir la bouche pour reprendre la parole. « Est-ce que- est-ce qu'il y a des effets secondaires ? », quémande-t-elle. « Pas à ma connaissance. » Elle acquiesce. Ses prunelles détaillent avec attention les moindres mouvements de l'homme auprès d'elle, occupé à défaire une seringue de son emballage unique et à la planter au sommet du petit flacon renfermant son futur. « Est-ce que ça va faire mal ? », fait Edith d'une voix étranglée, l'angoisse commençant à se frayer un chemin certain dans son esprit. « Pas longtemps. » La blonde doit prendre une grande bouffée d'air. Elle cherche à se détendre, déliant ses doigts, étirant ses jambes, balançant sa tête d'un côté puis de l'autre contre les draps du lit. Puis, son être ne quémande que la vision du visage d'Anton. « Reste avec moi. » Sa voix n'est plus qu'un murmure. « Je pars pas, Edith, je reste là. » Et, enfin, il s'avance doucement vers son cou, repoussant ses longs cheveux blonds, pour venir donner à son corps le baiser de l'aiguille, la morsure ultime avant la disparition d'une partie d'elle-même.


Dernière édition par Edith Holloway le Dim 13 Sep 2015 - 16:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:08

Une blonde de plus ! with his ultraviolence (edith). 3589615265
Welcome, bon courage pour ta fiche ! :super:
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:11

coucou jolie blonde with his ultraviolence (edith). 359046985
bonne chance avec le fifiche I love you
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:12

re-bienvenue et courage pour cet inventé with his ultraviolence (edith). 3991503307
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:15

haaaaan, j'connaissais pas ton vava, mais j'l'adore. with his ultraviolence (edith). 222075304 with his ultraviolence (edith). 222075304

rerebienvenue with his ultraviolence (edith). 422354165 bon courage pour cette fiche. with his ultraviolence (edith). 2765873474 with his ultraviolence (edith). 243543726
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:15

HANNNNN mon p'tit bout d'amouuuuuuuur, j'savais pas que tu allais nous sortir une bombe pareille. with his ultraviolence (edith). 2636227509 with his ultraviolence (edith). 1838896285
Teh, puis si ça te fait mal d'écrire 19 ans, t'imagine un peu ce que ça fait aux vraiment vieilles ? with his ultraviolence (edith). 803597887
C'est une petite merveille que tu nous as créé, comme d'hab, c'est con qu'elle soit amoureuse sinon Lys s'en serait occupé avec plaisir. with his ultraviolence (edith). 2798156964 with his ultraviolence (edith). 3107078471 Arrow

BREF, rerebienvenue, j'ai hâte de lire l'histoire maintenant. with his ultraviolence (edith). 422354165 with his ultraviolence (edith). 422354165
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Celeste Trager
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:22

@Bonnie - c'est cool les blondes. with his ultraviolence (edith). 3865114578 merci. with his ultraviolence (edith). 3753776951

@Camden - merci à toi. with his ultraviolence (edith). 243543726

@Faith - merci beaucoup. with his ultraviolence (edith). 3163460199

@Lolo - j'aime tellement Brit, elle est toute jolie. with his ultraviolence (edith). 292007208  
merci beaucoup. with his ultraviolence (edith). 243543726 with his ultraviolence (edith). 1838896285

@Manon - Salut, salut. with his ultraviolence (edith). 3163460199
Je préfère même pas imaginer ce que ça fait, je veux pas y penser, ça fait trop mal d'avance. with his ultraviolence (edith). 222075304
Comme par hasard. with his ultraviolence (edith). 3865114578 on trouvera un truc, t'inquiète. with his ultraviolence (edith). 1030106593
Merciiiiiiiii. with his ultraviolence (edith). 996374593 with his ultraviolence (edith). 3753776951 with his ultraviolence (edith). 3753776951
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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:25

Toiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii with his ultraviolence (edith). 921491218 with his ultraviolence (edith). 3167136188
J'suis trop contente de voir ta nouvelle madame, elle a l'air d'envoyer du pâté déjà with his ultraviolence (edith). 243543726
Bref, rebienvenue, va nous falloir des liens, tout ça tout ça with his ultraviolence (edith). 2765873474
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:34

T'as le swag en blonde mon fils with his ultraviolence (edith). 3163460199 (imagine que c'est alexander qui poste ça hein xD)
Rebienvenue sur le forum with his ultraviolence (edith). 921491218 Bonne chance pour cette nouvelle fiche, si tu as des questions, tu connais le chemin with his ultraviolence (edith). 4170729518
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Hippolyte Caesar
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:35

Rerebienvenuuuuuuue, demoiselle ! with his ultraviolence (edith). 921491218 En voilà une jolie demoiselle ! Et sa mutation était chouette, dis donc ! with his ultraviolence (edith). 243543726
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:39

une mutante vaccinée de plein gré, comme moi, j'aime with his ultraviolence (edith). 921491218with his ultraviolence (edith). 243543726with his ultraviolence (edith). 3753776951 il va nous falloir un lien, c'est obligé with his ultraviolence (edith). 2765873474 courage pour ce nouveau personnage, et rebienvenue ici with his ultraviolence (edith). 1838896285
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Celeste Trager
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 16:40

Et oui, encore ! with his ultraviolence (edith). 3865114578 mais cette fois-ci, promis, elle ne s'en prendra pas à Seth. with his ultraviolence (edith). 2765873474 (enfin, on verra with his ultraviolence (edith). 3460047885)
Merci beaucoup, et oui, on va se trouver plein de liens mon petit chou. with his ultraviolence (edith). 921491218 with his ultraviolence (edith). 3753776951

@DADDY - with his ultraviolence (edith). 243543726 with his ultraviolence (edith). 243543726 (j'imagine, j'imagine with his ultraviolence (edith). 3865114578)
j'avoue que le blond me va bien. with his ultraviolence (edith). 2798156964
merci ! et je n'hésiterais pas with his ultraviolence (edith). 1734149047 with his ultraviolence (edith). 1734149047

@Moirou - Merci à toi with his ultraviolence (edith). 243543726 ouais, elle était cool sa mutation with his ultraviolence (edith). 996374593 mais je suis encore en mode pas mutant je crois with his ultraviolence (edith). 3991503307

@Léa - Avec grand plaisir pour le lien ! with his ultraviolence (edith). 243543726 c'est plus simple d'être vaccinée de plein gré, tout de même with his ultraviolence (edith). 996374593 merci à toi with his ultraviolence (edith). 1734149047
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 17:58

Rebienvenue !
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitimeDim 13 Sep 2015 - 19:02

Mon chaton qui fait un TC, trop d'émotion with his ultraviolence (edith). 243543726
fini nous vite cette fiche qu'on se remette à RP with his ultraviolence (edith). 921491218
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MessageSujet: Re: with his ultraviolence (edith).   with his ultraviolence (edith). Icon_minitime

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