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 (edith) - like real people do

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MessageSujet: (edith) - like real people do   (edith) - like real people do Icon_minitimeVen 12 Fév 2016 - 14:20

Ulysse & Edith₰ like real people do.

I will never ask you where you came from, I will never ask you, neither should you ▲ Hozier


Les deux amis s'étaient donné rendez-vous chez la demoiselle pour avoir encore une fois, cette sorte d'entraînement particulier qui les unissait. Ils s'étaient rencontrés, ils avaient parlés, longtemps parler et c'était peut-être aussi comme ça qu'Ulysse s'était confier à Edith, qu'elle s'était confié à lui. Comme s'il s'était déjà connus. C'était peut-être aussi parce qu'il a senti en elle, une sorte d'aura positive et cette confiance sans faille qu'il avait tenté l'expérience. Maintenant, son pouvoir tentait de reprendre une place dans sa vie, il le sentait. Ca bouillonnait la vie en lui. Le jeune étudiant avec qui il travaillait à la bibliothèque fut dépourvu de réactions lors qu'Ulysse quitta son poste en lui disant simplement de passer chez lui ce soir pour lui remettre les clés après avoir fermer l'endroit.

C'était lors de soirées étudiantes ou de sorties simples qu'il avait remarqué qu'avec de l'alcool, le don revenait, reprenait place dans sa vie. Vaguement, laissant peu de souvenir au jeune homme à chaque fois. Il avait pu entendre par bribes les pensées d'Ivory ou de Charlie, enfin, c'est ce qu'il pensait. Etait-ce réellement possible ? Le jeune homme avait bien tenté pendant des jours et des jours à entendre les pensées autour de lui à la bibliothèque, dans les magasins, dans la rue… Mais jamais rien ne venait vers lui. Après de nombreuses tentatives, il dût se rendre à l'évidence, il ne savait plus lire dans les pensées. A moins que l'alcool était son canalisateur de pensée et lui permettait d'être pleinement lui… Qu'en savait-il ?

Une cigarette au bec, son téléphone dans la main, il marchait pour aller chez Edith. Ces drôles de manies lui étaient venues tardivement. Il y avait eu cette rouquine dans sa vie. Cette journaliste. Avec un prénom de mec, un prénom de président. Elle avait irruption dans sa vie pour la laisser encore plus en bordel que lorsque c'était Fauve qui lui avait fait le coup. Ulysse était plein de bons sentiments, parfois trop, incapable de se rendre à l'évidence que l'amour n'était pas pour lui. Il s'était encore attaché à la mauvaise personne. A croire que la vie ne voulait pas qu'il puisse être calme, posé avec quelqu'un à ses côtés. Non. Impossible. Toujours être vigilent sur ses paroles, sur ses gestes. Alors, depuis elle était repartie aussi simplement qu'elle était arrivé, et lui... il guettait son téléphone dans l'attente d'avoir un signe de vie. Un appel ou un sms, quelque chose qui puisse lui prouver qu'il n'était pas le seul à avoir vu ces signes.  Vraiment pathétique pensait-il, mais il ne pouvait s'empêcher d'y penser et d'agir comme un ado. Comme si sa vie était encore si simple.

C'était pendant qu'il était dans ses pensées qu'il bouscula une personne. Un homme. Aussi rapidement, un « Désolé, gars » sortis de ses lèvres et les deux reprirent leurs chemins initiaux. Il poursuivit son chemin et arriva à l'heure prévue, il toqua à la porte d'Edith et attendit, les mains dans les poches de sa veste. Il se permit de jeter un coup d'oeil aux alentours. La peur d'avoir toujours des hunters qui débouleraient d'un instant à l'autre. Comme un animal traqué, il avait bien trop souvent les sens en éveil. Pis cette chasseuse qui l'avait dans le collimateur, ça n'annonçait rien de bon.

©clever love.
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Celeste Trager
Celeste Trager

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MessageSujet: Re: (edith) - like real people do   (edith) - like real people do Icon_minitimeMar 16 Fév 2016 - 0:39

Edith offre un dernier sourire à Anton. Elle l'observe préparer ses affaires pour le travail, elle tique lorsqu'il place une arme dans la poche avant de sa pochette, elle fait mine de ne rien avoir remarqué lorsque son regard croise le sien. Elle lui en parlera, un jour, de toutes ces angoisses qui la travaillent. Elle lui soufflera que c'est une mauvaise idée, de se balader ainsi dans les rues, qu'il pourrait se retrouver blesser par plus fort que lui, qu'elle a peur malgré le fait qu'il vienne d'une famille de chasseur renommée, qu'elle lui fait confiance à lui, mais pas aux autres. Elle craint la blessure inévitable par les temps qui courent et la jeune femme sait qu'elle ne peut penser une telle chose sans que cela soit un minimum fondé. Déposant un chaste baiser sur sa joue, elle prend soin de bien refermer la porte derrière lui. Ce n'est pas qu'elle craint de ce qui pourrait se trouver derrière, juste qu'elle appréhende depuis ce qui s'est passé la dernière fois dans les bois. Non pas qu'elle ne soit pas remise (son corps porte encore quelques blessures, mais elle survivra), juste que depuis elle garde l'appréhension de voir débarquer n'importe qui dans son existence. Une personne capable du pire, un ou une chasseuse sans pitié (une en particulier, elle doit bien l'avouer), qui ne reculera devant rien pour mener à bien ses envies. C'est ainsi que fonctionnent les chasseurs, semble-t-il. On ne peut leur refuser grand chose et la défaite est méconnue de beaucoup. Edith a retenu la leçon. Elle l'avait déjà bien apprise avec Anton, mais ce dernier ne semblait plus convaincu, dernièrement, pour avoir eu l'idée de la balancer sans ménagement dans la gueule du loup. S'appuyant contre la porte, la jeune Holloway pousse un long soupir. Elle cherche à expulser toutes ces mauvaises idées, ces images qui la hantent surtout, pour ne plus penser qu'à ce qu'elle s'apprête à faire : aider un ami. Ulysse, son cher Ulysse, qu'elle aide depuis maintenant un petit moment avec sa mutation et qu'elle continuera à épauler le temps qu'il faudra. Une façon pour elle d'apprivoiser une mutation qui n'est pas sienne mais qui, au cœur de cette activité partagée tous les deux pour parvenir à canaliser cette télépathie qui l'empêche de vivre tranquillement (pour le moment), lui permet de renouer avec cette peur qu'elle n'a jamais pu maîtriser face à sa propre mutation. La sienne faisait bien plus peur – à ses yeux. Elle se jouait de ses émotions, de ses appréhensions, elle profitait de ses instants de faiblesse comme de ses moments de joie, dans un mélange explosif qui faisait d'Edith un véritable bulldozer si elle ne prenait pas soin de protéger son entourage du pire. A travers Ulysse, elle expérimente une volonté de comprendre et de découvrir qu'elle n'avait jamais ressenti lorsqu'elle était encore dotée de cet espèce de... don singulier de la nature. Un sourire s'installe sur ses traits. Un regard en direction de la pendule dans le couloir. Il ne devrait plus tarder. En attendant, la serveuse s'avance en direction de la cuisine et prépare le premier thé qui se loge sous ses doigts lorsqu'elle fouille dans son placard. Généralement, elle n'est pas compliquée – voire même plutôt rapide dans ses choix. Trop impulsive peut-être ? Sans doute. Mais c'est ce qui lui a permis de ne pas avoir le temps de regretter beaucoup de choses durant sa courte vie. Edith espère que cela perdurera ainsi pour encore longtemps... Trois coups résonnent contre la porte d'entrée. Déposant sa tasse sur la table de la cuisine au passage, la blonde s'empresse de s'avancer dans l'entrée. Elle déloque les différentes serrures qui bloquent l'accès à son appartement avant de passer son visage dans l'encadrement de la porte, un sourire avenant aux lèvres. Elle savait que c'était lui. Pas besoin de prendre de précautions avant d'ouvrir la porte. « Ulysse, entre. » Edith se décale sur le côté pour le laisser entrer, dépose un bref baiser sur sa joue lorsqu'il passe près d'elle avant de refermer la porte derrière lui. Ses bras se croisent, alors qu'elle s'avance pour observer Ulysse sous toutes les coutures. Chaque fois qu'ils se voient, c'est un peu le même rituel. La serveuse ne peut s'empêcher de prendre des nouvelles physiques de son ami, de se faire une première opinion seule, en tant que bonne observatrice de base, avant de s'autoriser la fameuse question : « Tu vas bien depuis la dernière fois ? » Un air espiègle sur les traits, elle l'incite d'un geste de la main à s'avancer dans la cuisine le temps qu'Ulysse choisisse les bons mots pour répondre. A force, il la connaît, il sait bien comment elle fonctionne, elle comprendra bien vite s'il tente de prétendre que tout va bien alors que ce n'est pas le cas.
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