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 Where did the party go ? [ft. Marius]

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Seth Koraha
Seth Koraha

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MessageSujet: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeLun 24 Aoû 2015 - 19:28

Where did the party go ?
Seth & Marius



Ce fut la soif qui finit par réveiller Seth, et probablement la position particulièrement inconfortable dans laquelle il s’était endormi.
En grimaçant, le Calédonien se mit à remuer, sentant le poids d’une couette épaisse et chaude frotter sur son dos nu. Il sentait aussi quelque chose d’autre à ses côtés, mais il ne sut pas quoi, ses souvenirs de la veille étant relativement flous. Il essaya tant bien que mal de retourner au sommeil, gardant les yeux fermés très fort, mais finalement, il dû se rendre à l’évidence : il était bel et bien réveillé. En soupirant, il finit par ouvrir un œil qu’il referma presque aussitôt. Il ne faisait pas exceptionnellement clair dans la chambre – qu’il reconnut d’ailleurs comme n’étant pas la sienne – mais avec la gueule de bois qu’il risquait de se farcir, il avait mal à la tête ne serait-ce qu’en pensant à la lumière. Cependant, il ne pourrait pas rester à vie dans ce lit, aussi finit-il par se résoudre à ouvrir les yeux pour de bon. Il les frotta vigoureusement, espérant sortir plus vite de l’état particulièrement cotonneux dans lequel il était plongé. Il avait la bouche pâteuse et ne rêvait que d’une douche et d’un litre d’eau à avaler d’une traite. Il espérait sincèrement trouver de quoi boire dans cet endroit, peu importe ce qu’était l’endroit en question. Ce n’était pas la première fois qu’il se réveillait ailleurs que chez lui sans se rappeler tout de suite comment il était arrivé là, et ça ne serait certainement pas la dernière. Se redressant sur un bras, il se pencha par-dessus le bord du lit et trouva son pantalon à terre. Fouillant dans sa poche, il finit par trouver ses clés et, surtout, son téléphone portable. Tripotant l’appareil, il finit par afficher l’heure et la date. Il était midi et demi. Ce n’était pas spécialement affolant de se réveiller aussi tard lorsqu’on avait dû se coucher sur les coups de six heures du matin en étant passablement alcoolisé. Il s’étonnait d’ailleurs d’être réveillé si tôt, si tant est qu’on puisse appeler ça « tôt ».
Passant la main dans ses cheveux – qu’il avait recommencé à laisser pousser dans l’espoir de refaire sa crête bientôt – il essaya de se remémorer les évènements de la veille.
Il savait qu’il était sorti boire avec quelqu’un. Il savait aussi qu’ils avaient prévu d’autres boissons pour pallier au couvre-feu. Il savait qu’ils avaient finalement atterri là où il se trouvait maintenant, et il était à peu près sûr qu’il s’agissait du motel au nord de la ville ; après tout, les bars n’étaient pas particulièrement loin, et si ni lui ni son invité mystère n’avaient été suffisamment en forme pour rentrer chez eux, c’était encore l’option la plus logique. Ensuite, il supposait qu’ils avaient bu encore et qu’ils s’étaient endormis peu après leur dernière bouteille vidée. Ne restait plus qu’à savoir avec qui il avait passé la nuit.
Le mutant s’assit dans le lit et son regard tomba sur une paire de béquilles appuyée contre un mur. Plissant les yeux, ne se rappelant pas les avoir volées à une pauvre personne victime d’une de ses blagues idiotes, il finit par tourner la tête. A côté de lui, étalé de tout son long sous les draps, il y avait son camarade de beuverie d’un soir. Et le camarade en question n’était autre que Marius.
Seth le fixa longuement en plissant les yeux. Puis un fin sourire de chat vint étirer ses lèvres. Il avait beau être presque nu et dans le même lit que le Français, il savait pertinemment qu’il ne s’était rien passé entre eux. Dans le cas contraire, il en aurait eu quelques souvenirs, ou aurait trouvé au moins quelques traces de leurs petits jeux, mais il n’y avait rien, ni dans ses souvenirs ni dans ce qu’il pouvait en voir, qui atteste que leur relation amicale avait pris une tournure plus physique quelques heures plus tôt. Mais ça, il se garderait bien de le lui dire tout de suite si jamais le blondinet avait le malheur de ne pas se rappeler de la soirée. Il s’étira et soupira d’aise. La journée promettait d’être drôle. Il finit par se glisser hors des draps et récupéra son pantalon, puis alla s’assurer que son porte-monnaie était toujours dans la poche de sa veste avant de se diriger vers la salle de bain. Il referma la porte derrière lui, puis régla la température de l’eau et se glissa sous la douche. Le liquide tiède lui fit un bien fou, finissant de le réveiller. Peu à peu, il finit par se souvenir de ce qu’il avait fait depuis la veille au soir. Ses activités incluaient beaucoup de boisson, de discussions et d’éclats de rire, mais pas de sexe – tant pis pour lui. Marius n’était pas homophobe, loin de là, mais il avait un peu de mal avec les hommes qui se montraient un peu trop tactiles à son goût. Seth, qui fonctionnait à voiles et à vapeur, adorait jouer avec lui sur ce terrain. Il se rappelait l’avoir fait fuir une fois à cause d’une petite main aux fesses qui n’était pas passée du tout. Ca l’avait beaucoup fait rire d’ailleurs.
Fermant l’eau, il sortit de la cabine et s’essuya rapidement avant d’enfiler sous-vêtement et pantalon. Ses cheveux sècheraient bien assez vite comme ça. Il se regarda rapidement dans le miroir, puis finit par sortir en constatant qu’il n’avait pas l’air aussi fatigué qu’il le craignait. Il remarqua que Marius s’était levé et admira la performance puisqu’il avait toujours une jambe plâtrée. Le jeune homme lui faisait dos et Seth en profita pour s’approcher discrètement de lui, ses pas étouffés par la moquette couvrant le sol. Une fois arrivé à portée de main, il tendit le bras et lui pinça les fesses.

- Salut beau gosse. Bien dormi ?

Il déambula tranquillement dans la pièce, torse-nu, et s’accroupit pour ouvrir le petit frigo de la minuscule kitchenette. Il y chercha quelque chose à boire : thé glacé, jus de fruits, quelque chose qui ne soit pas de l’alcool. Son choix se porta finalement sur une barquette de jus d’orange arrivée là il ne savait trop comment. Il vérifia rapidement la date de péremption avant de se relever et de s’appuyer contre le comptoir, attendant l’air de rien la réaction de Marius.



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Marius Caesar
Marius Caesar

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SUR TH DEPUIS : 24/01/2015
MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeLun 24 Aoû 2015 - 22:02

Where did the party go ?
Seth & Marius



Des cuites comme celle là, j’ai pas du en avoir plus de cinq dans ma vie. Et pourtant, en général, je ne lésine pas sur les verres. Mais là, j’en avais besoin. Bien besoin. Et j’ai la bouche pâteuse lorsque j’ouvre les yeux et m’étire comme un chat en me souvenant un peu tard que le poids lourd sur ma jambe, c’est ce plâtre que je traîne comme un gros boulet. D’ailleurs, je commence à en avoir assez de ce crétin de plâtre. Encore au moins un mois, plutôt deux, avant de pouvoir être à nouveau libre. Mais ce n’est pas la question : l’idée actuellement c’est de me souvenir d’hier. D’où je suis. Et de dormir, encore. Un grognement, j’enfonce mon visage dans l’oreiller comme si m’étouffer allait mieux me faire replonger dans le sommeil. Sans succès. Et merde. C’est peine perdue, je pense. La lumière diffusée par les rideaux a beau être filtrée, je me la prends dans la tronche. Je sens la migraine qui arrive pour me frapper de plein fouet au moindre geste brusque. Mais quel crétin je fais, moi, parfois, incapable d’apprendre de mes err… un bâillement m’interrompt dans mes pensées et je roule sur le lit pour atterrir sur le dos, à regarder le plafond de qui semble être un motel. Un motel ? Genre je dors pas à l’hôtel, moi ? Je devais être vraiment bien beurré hier, ou alors on a juste terminé la soirée ici avec une demi-douzaine de bouteilles histoire de bien vivre le couvre feu. Un cadavre, deux cadavres, trois cadavres de bouteilles. Apparemment j’suis pas aussi con que j’en ai l’air. Je roule à nouveau sur le lit, dans l’autre sens, réenfonce ma tête dans l’oreille, lance un bras aventureux hors du lit pour tâtonner à la recherche d’un téléphone qui dégringole la table de nuit. Merde. Je suis obligé de relever la tête, de la passer au dessus du matelas pour parvenir à attraper la petite bête. Midi et demi passé. Et j’ai envie de plonger dans le sommeil. Ca devait être vraiment une bonne soirée, parce que si je voulais oublier quelque chose, bah je l’ai oubliée. Après, j’ai peut être un peu trop oublié comme, par exemple, l’identité de la fille avec qui j’ai dormi, pour être aussi peu vêtu au réveil.

Finalement, au bout de ce qui me semble être une demi-heure de réflexion – en réalité cinq minutes – je parviens à me décider à me lever. J’ai besoin d’une douche. Et d’un bol de céréale. Et d’un litre, deux litres, trois litres d’eau au moins. Je parviens à me mettre debout malgré mon plâtre, la force de l’habitude, et une main dans les cheveux, je regarde, assez perplexe, mes habits qui traînent un peu partout. Il me reste que mon caleçon sur moi. Okay… j’aimerais bien retrouver la mémoire mais je sais que si je me concentre un peu, je vais me taper un mal de crâne de la mort. Bon. Je me penche pour récupérer mon tee-shirt mais je n’ai même pas le temps de le passer que… - Salut beau gosse. Bien dormi ? Un hurlement de fillette jaillit très virilement de mes lèvres alors que je me téléporte de l’autre côté de la chambre. Oh putain. Le con. « Mais t’es complètement crétin ! » Mince. Va falloir qu’on m’explique. Je me masse ma pauvre petite fesse endolorie par ce traitement brutal en m’appuyant au mur le plus proche et en le suivant du regard.

Qu’est ce qu’il fout là, lui ? « Seth ? » Qu’est ce qu’il fout là torse poil, surtout ? Mon tee-shirt est tombé là où il m’a fait sursauter-téléporter, l’ahuri. Du coup, je suis obligé de traverser à cloche-pied la chambre juste en caleçon. Pas que ça me gêne en général, mais là, je suis un peu dans le flou. « Bonjour toi aussi, mais… qu’est ce que tu fais là toi ? » J’hésite entre éclater de rire devant mon magnifique trou noir et légèrement paniquer. « Tu m’envoies un truc à boire ? Soft si possible ? » Je commence à me souvenir un peu. On s’est vu hier. On a bu, aussi. Un peu. Beaucoup ? Hum… trop ? J’espère pas mais… Oh putain de merde. « Seth, dis moi que… » Je regarde le lit, me téléporte à proximité et m’y laisse tomber en ramassant cette fois mon pantalon que j’enfile sans pour autant en fermer la ceinture. « Hum... dis moi... Tu te souviens d’hier soir ? »

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Seth Koraha
Seth Koraha

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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeMar 25 Aoû 2015 - 1:14

Where did the party go ?
Seth & Marius



Le petit cri aigu qui s’échappa des lèvres de Marius arrache un large sourire satisfait à Seth. Il tourna la tête en le voyant disparaître et réapparaître plus loin dans la pièce. La téléportation du Français était toujours aussi drôle à voir – un peu moins depuis qu’il la maîtrisait à peu près, mais tout de même, le voir se déplacer d’endroit en endroit à la moindre surprise ou émotion un peu forte avait quelque chose de particulièrement amusant.

- Mais t’es complètement crétin !

Le mutant sourit d’autant plus. En effet, ça n’avait pas été intelligent du tout, mais il s’en fichait royalement. Rien que pour la réaction absolument géniale du blondin, ça en valait largement le coup.
Récupérant son jus d’orange en barquette, il s’appuya contre le plan de travail de la petite cuisine et planta la paille à l’endroit prévu à cet effet. Il sirota le liquide sucré en soupirant d’aise. Ce n’était pas aussi efficace que de l’eau, mais au moins ça avait le bénéfice de le désaltérer un peu. Il partirait à la recherche d’un pichet à remplir plus tard. Ou alors il boirait directement à la source, ce qui n’était peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Entre conserver son mal de tête ou y aller à la barbare, la deuxième option était loin d’être la plus désagréable.

- Bonjour toi aussi, mais… qu’est-ce que tu fais là toi ?

Le trafiquant haussa un sourcil. Le trou noir de Marius était donc bien présent. Rien de très étonnant quand on voyait ce qu’ils s’étaient enfilés tous les deux comme alcool, mais il l’imaginait un peu plus résistant. Peut-être que ses souvenirs lui reviendraient plus tard. En attendant, il comptait bien jouer de son amnésie. L’occasion était beaucoup trop belle pour la laisser passer.

- J’suis vexé que tu te souviennes pas, dis donc.

La valse des sous-entendus allait pouvoir commencer. Il allait rester le plus flou possible tout en lui faisant croire une quantité incroyable de choses. Ca serait gratuit et méchant, et il adorait déjà ça.

- Tu m’envoies un truc à boire ? Soft si possible ?

L’homme de sable sourit et retourna fouiller dans le frigo. Une petite bouteille de limonade se trouvait là, hermétiquement fermée ; il la lança à travers la pièce, laissant le soin au jeune homme de l’attraper au vol. Jeune homme qui eut l’air soudain relativement stressé et tourna la tête vers le lit pour le regarder un moment. Lit sur lequel il se téléporta tout à coup pour pouvoir mettre son pantalon sans risquer se casser la figure à cause de son plâtre.

- Seth, dis moi que… Hum... dis moi... Tu te souviens d’hier soir ?

Marius était un peu trop loin pour voir la lueur sadique briller dans les yeux du Calédonien. Il allait s’en donner à cœur joie. Il espérait pouvoir faire durer le jeu aussi longtemps que possible sans craquer et éclater de rire. Pour l’instant, il était parfaitement dans son rôle et hocha la tête.

- Ouais, j’m’en souviens, moi. C’est pas dix bières et un shot de Jack Daniel’s qui vont me tuer.

Il pencha la tête sur le côté, ses yeux bruns détaillant le Français sans aucune pudeur. Il ne l’avait pas vraiment vu nu, ou en tout cas, pas comme il le laissait entendre, mais il faisait tout comme, s’arrêtant longuement sur la ceinture ouverte qui pendouillait sur les cuisses de son propriétaire.

- Toi par contre, t’as oublié. C’est con, c’était bien hier soir. J’pensais pas que tu durais si longtemps dis donc.

Il but une nouvelle gorgée de jus d’orange, donnant un coup de langue sur le bout de la paille de manière plutôt suggestive.

- Tu m’as caché des trucs, t’as des talents cachés dont j’étais pas au courant.

Il haussa plusieurs fois les sourcils et recommença à boire sans le quitter du regard. Plus il serait mal à l’aise, plus il paniquerait. Plus il paniquerait, plus ce serait drôle. De quoi en oublier sa gueule de bois, à n’en pas douter une seconde.




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Marius Caesar
Marius Caesar

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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeMar 25 Aoû 2015 - 21:02

Where did the party go ?
Seth & Marius



Seth, je l’aime bien. On se tape de bonnes barres, les soirées avec lui sont toujours sympas surtout qu’il gère l’alcool aussi bien que moi et qu’il ne résiste pas, lui non plus, à un petit défi totalement stupide juste pour égayer l’atmosphère. Mais s’il y a bien un truc qui me fait moins marrer c’est son côté un peu trop tactile surtout depuis qu’il s’est aperçu que ça me mettait mal à l’aise. Et ouais, j’suis comme ça. Quand un mec me tripote, j’ai juste envie de couiner et de partir de l’autre côté de la pièce. J’ai même pas le réflexe de frapper, c’est pour dire. Et tout ça pour dire que son petit sourire satisfait évoque en moi plus un putain mais quel crétin qu’un fou rire, quand bien même je sais que je suis ridicule. Mais voilà, c’est plus fort que moi. Et au moins, maintenant je maîtrise vraiment bien ma téléportation. Je suis juste à trois quart à poil. Pas de problème. Et je n’ai aucun souvenir de la veille. Pas de problème. Alors pourquoi je commence à salement flipper ? A cause du sourire de l’autre ahuri. Qu’est ce qu’il fait là, d’ailleurs ? Son sourcil se hausse à ma question, je sens le coup foireux arriver ou plutôt la réponse totalement foireuse. - J’suis vexé que tu te souviennes pas, dis donc. Oulah… Je suis supposé me souvenir de quelque chose moi ? C’est mauvais, ça, très mauvais. On a bu, hier. Bonne observation, Marius, continue comme ça et on va t’appeler Captain Obvious. On a même beaucoup bu, et j’ai soif. Allez, Seth, au lieu de raconter des bêtises avec des sous-entendus que je ne suis pas encore capable de percer, envoie moi de quoi boire et surtout du très soft et désaltérant. Tu seras mignon. J’attrape au vol la bouteille de limonade dans un sourire. Mais qu’il est con. Je suis certain qu’il l’a bien secouée, en plus. Lorsque je l’attrape avec cette adresse de Handballeur que le monde doit m’envier (je suis très modeste en général quand j’ai une gueule de bois en approche) mon regard se pose sur le lit. Et je commence à me souvenir… de pas grand-chose. Pas grave : c’est ce dont je ne me souviens pas qui me fout les jetons.

Dis moi, Sethounet de mon cœur, tu te souviens d’hier soir parce que moi, pas vraiment… Je commence à flipper, tant et si bien que je sens que même en pensée, les petits surnoms vont totalement disparaître, engloutis par une certaine… comment dire… angoisse. Je me téléporte sur le lit pour attraper mon pantalon que j’enfile tant bien que mal malgré mon plâtre. Je le fixe, légèrement inquiet. Je ne sais pas ce qui est le mieux entre le fait qu’il se souvienne et que cette soirée reste définitivement un trou noir pour les deux. Pas que je craigne le nombre de conneries que je puisse faire quand je suis bourré mais… j’ai déjà parié que j’étais capable de sauter à l’élastique sans élastique, quand j’étais au lycée, donc bon… (qu’on se rassure, ça doit être le seul pari que j’ai pas tenu). Je suis assez lucide sur l’étendue de ma connerie et sur le niveau que peuvent avoir mes cuites. Le hochement de tête de Seth me fait sourire, d’un sourire légèrement… crispé. - Ouais, j’m’en souviens, moi. C’est pas dix bières et un shot de Jack Daniel’s qui vont me tuer. Genre. J’suis sûr qu’on a un peu plus bu. « Que ça ? » J’arque un sourcil et je me sens rougir – putain, Marius qui rougit, c’est tellement rare – lorsqu’il m’ausculte sans se gêner. « Hé, oh ! Te gêne pas surtout, je sais bien que je suis bien foutu mais bon ! » Je n’ai jamais été trop complexé par mon physique, faut remercier la pratique très régulière du sport, aussi la pudeur et moi, c’est pas qu’on ne se connait pas trop c’est juste qu’en général, voilà, ça ne me dérange pas des masses. Mais avec Seth… je me méfie. Un peu. Surtout là. Je ferme ma ceinture, d’ailleurs. Regarde pas trop par là, mec. - Toi par contre, t’as oublié. C’est con, c’était bien hier soir. J’pensais pas que tu durais si longtemps dis donc. Hein ? Mes yeux s’écarquillent. « Hein ? Qu’est ce que tu racontes ? » J’ouvre la limonade sans faire gaffe, je m’en fous partout bien évidemment. « Raaaah, mais quel crétin ! Et arrête de rire, toi ! Explique-toi plutôt ! »

- Tu m’as caché des trucs, t’as des talents cachés dont j’étais pas au courant. Hein ? Quoi ? Non. Quoi ? Hein ? Sur mon visage, je dois retranscrire parfaitement ces jolis petits mots qui traduisent bien ma panique. « Qu’est ce que tu veux dire mec ? J’ai que ça, des talents cachés, mais théoriquement, t’es pas censé savoir que je sais dessiner des lapins avec mes pieds. » J’essaye de plaisanter en racontant de la merde mais faut bien être franc : j’en mène pas méga large. Parce que Seth est Seth. Et que bon… Seth voilà quoi. C’est un bon pote. Je simule une moue horrifiée : « Nan, ne me dis pas qu’on a fait un concours de dessin ! » avant de me reprendre, un peu plus sérieux et de boire une gorgée de limonade. Je m’étrangle avec les bulles. « Nan mais plus sérieusement, qu’est ce qu’on a foutu hier ? » Je regarde le lit, encore une fois. Putain, Seth, me dis pas que j’ai encore trompé Astrid. Je risquerais de m’en vouloir. « Y’a intérêt qu’il n’y ait aucune fille planquée dans la salle de bain, mec, sinon je suis mort. »


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Seth Koraha
Seth Koraha

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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeMer 26 Aoû 2015 - 20:41

Where did the party go ?
Seth & Marius



Voir Marius rougir pendant qu’il le détaillait sans aucune gêne manqua arracher un éclat de rire à Seth. A la place, il se contenta de boire une nouvelle gorgée de jus d’orange, profitant de la paille pour rendre le geste le plus sensuel possible, et le plus gênant pour le petit Français qui avait l’air parfaitement déboussolé. Tant mieux, c’était tout à fait l’effet escompté. Avec un peu de chance, plus le temps passerait, plus il s’enfoncerait tout seul et donnerait au Calédonien de quoi alimenter ses sous-entendus plus que tendancieux.

- Hé, oh ! Te gêne pas surtout, je sais bien que je suis bien foutu mais bon !

Il sourit et haussa un sourcil. Oui, Marius était plutôt bien fait, on ne pouvait pas lui enlever ça. Il avait la carrure des sportifs et des gens actifs : pas une once de graisse et des muscles définis. Il n’avait rien du bodybuilder au corps huilé qu’on faisait travailler à l’extrême ; celui du jeune homme était encore fin, rien d’écœurant, juste ce qu’il fallait. L’homme de sable l’aurait dragué sans vergogne dans d’autres circonstances – et s’il avait été certain de pouvoir obtenir ce qu’il voulait. Mais il connaissait l’opinion de son ami à ce sujet, il connaissait ses réactions, et s’il plaisantait bien volontiers en lui mettant une main aux fesses de temps à autres, il ne serait jamais allé plus loin que ça. Cependant, ça ne le dispensait pas de lui faire croire le contraire.

- Tu peux t’cacher, c’est trop tard, j’ai déjà tout vu.

C’était totalement faux, bien entendu ; il l’avait vu en boxer simplement parce qu’ils avaient dû se déshabiller tous les deux dans la nuit, échauffés par l’alcool et l’épaisse couette qui couvrait le lit. Il n’avait rien vu de plus, et c’était dommage, car il était curieux de voir s’il était aussi bien fait qu’il le prétendait. Une prochaine fois peut-être. En attendant, il devait continuer à jouer le jeu et attendre qu’il craque pour de bon. Il s’appliqua à essayer de le faire paniquer, et c’était doucement en train de marcher. Une multitude d’émotions se succédaient à toute vitesse sur son visage, reflet des pensées qui devaient filer à une vitesse folle sous ses jolies bouclettes blondes.

- Qu’est-ce que tu veux dire mec ? J’ai que ça, des talents cachés, mais théoriquement, t’es pas censé savoir que je sais dessiner des lapins avec mes pieds.

Seth eut un petit sourire malicieux, ne répondant rien, le laissant se débattre avec une blague qui n’avait même pas l’air de le faire rire lui, pour une fois. Il était habitué à l’humour assez particulier du Français, aussi ne rebondit-il pas sur sa plaisanterie, laissant son expression répondre pour lui.

- Nan mais plus sérieusement, qu’est-ce qu’on a foutu hier ? Y’a intérêt qu’il n’y ait aucune fille planquée dans la salle de bain, mec, sinon je suis mort.

Le Calédonien sourit et secoua la tête. Il était au courant des déboires sentimentaux du jeune homme. Il lui avait raconté ce qui était arrivé entre lui et son ex petite amie, ex dont il était encore très amoureux d’après ce qu’il avait compris. Il savait aussi qu’il avait été tout sauf réglo avec elle, et s’il pouvait lui donner une bonne leçon en plus de s’amuser un peu, alors tant mieux. Seth n’était pas très friand des tromperies en tous genres, étrangement, et s’il couchait à droite à gauche, il arrêtait d’aller voir ailleurs dès qu’il se mettait en couple. Et malgré ses années de célibats, il restait fidèle à ce principe. Peut-être arriverait-il finalement à l’inculquer à Marius, à grands renforts de mauvaises blagues. Sinon, il espérait que l’ex en question lui mettrait suffisamment de claques dans la tête pour que ça finisse par rentrer.

- Nan, y a aucune fille. En même temps, y en avait pas besoin. Quoi qu’un truc à trois, ça aurait pu être marrant.

Il finit sa barquette de jus d’orange et la lança dans la poubelle toute proche avant de s’étirer longuement et de faire jouer les muscles de ses épaules. Il était assez engourdi à cause de la position dans laquelle il avait dormi, mais les tensions finiraient bien par passer.
Il quitta le plan de travail de la cuisine et avança tranquillement dans la direction de Marius, ramassant son t-shirt au passage.

- Faut vraiment que j’te fasse un dessin sur ce qu’on a foutu hier soir ? Deux mecs à poil dans un lit, y a rien qui te vient à l’esprit, là tout de suite ?

Si avec ça, il ne comprenait pas tout seul, il allait devoir lui dire clairement les choses. Mais Seth jouait parfaitement le rôle de l’amant satisfait par une nuit de plaisirs charnels en tous genres, expérience oblige, et il savait aussi que c’était cette expérience qui mettrait Marius encore plus mal à l’aise.

- T’as pas couché avec une nana, Marius. Et c’est marrant, parce que j’te pensais pas capable de te taper un mec, mais j’me trompais visiblement.

Il le gratifia d’un fin sourire à la fois amusé et satisfait. Il espérait pouvoir le traumatiser encore un peu en rajoutant des détails, beaucoup de détails, avant d’éclater de rire devant son expression déconfite.




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Marius Caesar
Marius Caesar

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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeMer 26 Aoû 2015 - 23:38

Where did the party go ?
Seth & Marius



Je le sens mal. Non: je le sens très mal. Parce que j’ai promis à Astrid de faire des efforts, je lui ai vraiment promis en me disant que j’allais essayer d’en faire. Et là… Merde de merde. Est ce que ça compte en infidélité si j’étais bourré et si je ne m’en souviens pas ? Oui ? Non ? Sûrement ? Je suis mal. Très mal. Et Seth, ce crétin, n’aide en rien avec son sourire et ses bêtises. Et ses haussages de sourcils. Et… bon sang de bon sang. Je sais que je suis plutôt bien foutu, mais faut pas abuser non plus, surtout tant qu’on n’a pas mis les choses au clair sur la soirée qui vient de se passer. Il est où le coup foireux dans l’affaire ? Et elle est où la fille, surtout ? Parce que je sens bien que j’ai du déconner quelque part pour qu’il sourie à ce point. Je me prends la tête entre les mains en priant pour que la migraine passe vite et que les souvenirs reviennent plus vite encore. Ou alors soient quand même un peu censuré par un dieu quelconque, tiens, par Sainte Rita, la Sainte patronne des causes désespérées. Je suis sûr que concernant mon cas, elle doit se prier elle-même pour augmenter la chose, ou alors elle doit demander un coup de pouce au big boss. Dans tous les cas… Je le sens très mal. - Nan, y a aucune fille. Ouf. Je relève la tête pour le fixer, dans un sourire de soulagement. Qui ne dure pas très longtemps. En même temps, y en avait pas besoin. Quoi qu’un truc à trois, ça aurait pu être marrant. Je me décompose. Mon regard file vers le lit. Je commence à comprendre à quel point je suis dans la mouise jusqu’au cou. Et que l’alcool, j’arrête. Tout de suite. Genre stop, je jette même les baba-au-rhum qu’on me propose. Je me décompose en fixant le torse de Seth qui s’avance vers moi. « Seth… dis moi que c’est pas ce que je pense… » Putain. Non. Non, non, non, non. - Faut vraiment que j’te fasse un dessin sur ce qu’on a foutu hier soir ? Deux mecs à poil dans un lit, y a rien qui te vient à l’esprit, là tout de suite ? Je me téléporte de l’autre côté du lit, retrouvant maladroitement mon équilibre sur une jambe. Deux mecs à poil dans un lit. Okay. Seth et quelqu’un d’autre. Hein. Pas moi. Je commence à paniquer. C’est horriblement con, je sais, mais… « Non. Non, non… » J’ai ce petit sourire de celui qui a envie de rire parce qu’il sait que ce n’est pas la vérité et que Seth raconte que des bêtises et… c’est qu’il a l’air sérieux, le bougre. « Non, non, non, non… » Je me passe une main sur le visage. Je suis vraiment en train de commencer à faire une crise de panique. - T’as pas couché avec une nana, Marius. Et c’est marrant, parce que j’te pensais pas capable de te taper un mec, mais j’me trompais visiblement.

Ravale ton sourire, Seth, c’est pas marrant. C’est pas marrant du tout. Je me téléporte dans un angle de la pièce. Puis un autre angle. Puis un autre angle. Je ne fais pas les cent pas, je fais les cent téléportations. Mais ça revient totalement au même parce que ça je change rien à la situation. Je me téléporte de plus en plus vite jusqu’à me téléporter dans les toilettes où je vide magnifiquement ce qui reste dans mon estomac. Je me rince la bouche et en profite pour boire avant de me téléporter une dernière fois sur le lit où je m’écroule avec toute l’élégance dont je suis capable dans ce genre de situation. Je me prends la tête entre les mains, encore une fois. « Oh putain, j’ai pas fait ça quand même… ‘fin no offense, mec, t’es bien foutu mais… oh putain… » Je tourne la tête lentement pour croiser son regard. « T’es sûr de toi, Seth ? Sûr de sûr ? Enfin… c’est pas une blague ? On a vraiment… oh putain. » Même les chocolats à la liqueur, c’est fini, fini. Plus d'alcool de ma vie, c'est mort. Et le pire dans tout ça c’est que… putain. Je m'aperçois que je suis curieux. Je suis horriblement con parce que ça me fait flipper de ne rien me souvenir et… je suis curieux. Je vais mourir. Je veux mourir. « J’espère au moins que ça valait le coup… Je me rends compte de ma connerie. Je dois être encore totalement bourré pour dire ça. « ... oh putain j’ai pas dit ça... j’ai pas dit ça… dis moi que j’ai pas dit ça, Seth. Seth je vais mourir. » Je le regarde avec des yeux désespérés. « Je veux mourir Seth… » Je me laisse tomber sur le lit sans trop réfléchir, à fixer le plafond. Avant de me souvenir que je suis toujours torse nu et que Seth aussi et que ce lit… oh putain ce lit. Je me redresse brusquement – paye tes abdos matinaux. « Putain, file moi une corde. Et mon tee-shirt. File moi ce putain de tee-shirt. »

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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeVen 28 Aoû 2015 - 1:32

Where did the party go ?
Seth & Marius



- Non, non, non, non…

Tant de « non » débités à la seconde, ça avait de quoi impressionner même les personnes les plus bavardes. Une telle volonté de nier quelque chose, c’était aussi un exploit tout à fait notable. Seth se dit que Marius devait avoir un don certain pour jouer à l’autruche dès qu’il avait un problème ; mais se répéter « non » encore et encore ne changerait rien à ce qu’il s’était passé. Certes, le trafiquant était en train de le mener en bateau de manière particulièrement convaincante, mais si le Français faisait ça à chaque fois qu’il tombait sur un os, rien d’étonnant à ce qu’il se mette des gens à dos et se retrouve dans des situations suffisamment dangereuses pour l’envoyer à l’hôpital. Sur ce point, il était particulièrement immature. Et Seth espérait sincèrement que ça changerait, parce qu’à Radcliff, ça allait finir par lui coûter très cher de ne pas savoir assumer ses actes.
Il le regarda se téléporter partout et à toute vitesse, son air paniqué toujours gravé sur ses traits, jusqu’à ce que le voyage de trop finisse par l’envoyer dans les toilettes d’où il l’entendit vomir tout son saoul. Au moins, on ne pouvait pas dire que ce mensonge ne faisait pas effet. Il était même particulièrement efficace, au grand plaisir de l’homme de sable qui n’avait pas encore fini de jouer avec le jeune homme. Il l’entendit se laver les dents, ce qui lui permit de se dire que s’il voulait l’embrasser pour le faire s’évanouir pour de bon, il pourrait le faire sans avoir un arrière-goût désagréable en bouche. Il le fixa lorsqu’il se téléporta une nouvelle fois et s’écroula sur le lit.

- Oh putain, j’ai pas fait ça quand même… ‘fin no offense, mec, t’es bien foutu mais… oh putain… T’es sûr de toi, Seth ? Sûr de sûr ? Enfin… c’est pas une blague ? On a vraiment… oh putain.

Le Calédonien haussa un sourcil, ses yeux bruns plantés dans ceux de Marius dont il avait toujours le t-shirt à la main, le sien étant pendu à l’accoudoir d’une chaise un peu plus loin. Il ne s’était pas départi de son sourire à la fois amusé et étrangement sérieux.

- On a vraiment quoi ? Couché ensemble ? J’pense que t’as fini par comprendre, là. Et merci pour le compliment, t’es pas trop mal fait non plus.

Son sourire s’élargit, malicieux. Il avait parfois des faux airs du chat du Cheshire, dont on ne savait vraiment s’il mentait ou disait la vérité, son expression trop malicieuse pour être honnête décontenançant même les plus stoïques. Sauf qu’en cet instant, Seth cherchait à se faire moins cryptique pour mieux mener Marius sur une fausse piste.

- J’espère au moins que ça valait le coup…

Il dû se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire. S’il avait su que Marius lui dirait ça aussi naturellement, entre deux phrases paniquées, il aurait préparé toute une liste de détails hyper graphiques sur la soi-disant nuit qu’ils venaient de passer. Il devrait puiser dans ses souvenirs et piocher à droite à gauche dans ses expériences pour le traumatiser un peu plus.

- Ca va, tu t’es pas trop mal démerdé pour une première fois.

Il soutint le regard du blondinet lorsque le sien se mit à briller de désespoir, comme si ce qu’il venait de faire était la pire chose au monde.

- ... oh putain j’ai pas dit ça... j’ai pas dit ça… dis-moi que j’ai pas dit ça, Seth. Seth je vais mourir. Je veux mourir Seth…

Il était vraiment en train d’avoir peur de ce qu’il avait fait la nuit précédente, et c’était une très bonne chose. Peut-être cette frousse allait-elle lui mettre un peu de plomb dans la tête. S’il voulait vraiment rester avec sa copine, il allait devoir devenir un peu responsable, et s’il devait passer par un tel moment de terreur pour ça, alors Seth le ferait hurler de peur s’il le fallait.

- C’est marrant, c’est pas de mourir dont t’avais envie hier soir.

Il pencha la tête sur le côté et laissa le Français se redresser d’un bond, toujours assis sur le lit.

-  Putain, file moi une corde. Et mon tee-shirt. File moi ce putain de tee-shirt.

Seth s’approcha tranquillement de Marius, son t-shirt à la main. Il se retrouva debout à côté de lui et lui tendit son vêtement. Mais dès qu’il l’attrapa, le Calédonien en profita pour poser les mains sur ses épaules et le faire basculer en arrière. Il mit les mains de chaque côté de sa tête et s’approcha de lui, profitant de ses mensonges, de leur semi-nudité et de cette nouvelle proximité pour le mettre encore plus mal à l’aise. Il ne doutait pas qu’il essaierait sans doute de se téléporter ailleurs, mais il prendrait un malin plaisir à le tourmenter davantage en le suivant à chaque fois.

- Ton t-shirt, hein ? C’qui est drôle, c’est qu’hier soir, t’avais plutôt l’air d’avoir envie que j’te l’enlève. Et t’avais très envie d’enlever le mien aussi.

Il se pencha plus près encore, pas tout à fait couché sur lui mais presque. Leur peau ne se touchait pas, mais il ne manquait plus que quelques centimètres pour que ce soit le cas. Seth reprit la parole une nouvelle fois.

- Et t’as pas l’air d’assumer, mais j’crois qu’il va falloir que tu te rentres ça dans le crâne. C’est pas parce que tu t’en souviens pas que c’est pas arrivé, et s’il faut te donner les détails pour te rafraîchir la mémoire, j’vais te les donner, avec plaisir même.

Et en effet, il commença à lui donner des détails dont le jeune homme se serait volontiers passé : tout fut détaillé, du moment où ils étaient censé s’être déshabillés jusqu’à celui où les choses étaient devenues particulièrement physiques, tout en n’omettant pas les positions et les petits plaisirs qu’ils s’étaient faits l’un à l’autre.
Le plus beau dans tout ça, c’était que ces choses s’étaient réellement produites. Mais elles ne s’étaient pas produites entre Seth et Marius.






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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeVen 28 Aoû 2015 - 10:32

Where did the party go ?
Seth & Marius



Je ne sais pas trop ce qui entre mon malaise et mes multiples téléportations a provoqué mon arrivée aux toilettes, mais vider mon estomac et me rincer, boire un peu d’eau, m’en passer sur le visage, j’y vois un peu plus clair. Et absolument plus flou. Je me téléporte une dernière fois pour atterrir sur le lit où je me prends la tête entre les mains. Je n’arrive tout bonnement pas à y croire. Putain, il faut que j’arrête de ma saouler. Il faut que j’arrête de faire le con. Il faut que… Non, non, non… je ne peux pas avoir fait ça. Je sais que Seth est beau gosse mais ça ne suffit pas à me faire changer de bord et en théorie, même l’alcool ne suffit pas. En théorie. Je m’écroule sur le lit. Seth, dis moi s’il te plait que tout ça n’est qu’une vaste blague. Dis moi qu’on n’a pas vraiment couché ensemble, dis moi qu’on a juste dormi dans le même lit et que c’est tout, juste ça, que… Son sourire me répond avant qu’il ouvre la bouche. - On a vraiment quoi ? Couché ensemble ? J’pense que t’as fini par comprendre, là. Et merci pour le compliment, t’es pas trop mal fait non plus. Pourquoi je lui ai fait un compliment déjà ? Tu es pas mal non plus. En général, lorsqu’on me dit ça, on a pas mal de poitrine et je réponds à la personne qu’elle non plus elle n’est pas mal et que… non Marius, ce n’est pas le bon moment pour décrire tes techniques de drague, pas du tout le bon moment. Surtout que je n’arrive plus à m’éclaircir l’esprit, à ranger mes idées, à ignorer cette petite curiosité qui ne cesse de me titiller, comme un petit diable me tirant sur l’épaule pour me dire hé, hé ! Marius ! Tant qu’à être foutu, pourquoi n’essayerais-tu pas d’en savoir plus ? Oh mon dieu… Oh, Merlin tout puissant, je n’ai quand même pas dit ça à voix haute ?! Non, non,… le sourire goguenard de Seth me donne envie de disparaître totalement mais… - Ca va, tu t’es pas trop mal démerdé pour une première fois. Forcément. Quitte à être stupide, autant l’être jusqu’au bout. pas trop mal démerdé. J’ai des images horribles qui me viennent à l’esprit, suggérée par Seth qui soutient mon regard alors que je me liquéfie de désespoir. Je vais mourir. Je veux mourir avant qu’Astrid ne l’apprenne. Avant que Martial ne… non. Martial ne donne plus signe de vie. Je vais mourir. Et toutes les remarques de Seth me donnent envie de lui mettre une balle dans le crâne avant de faire de même dans mon crâne. - C’est marrant, c’est pas de mourir dont t’avais envie hier soir. Je me bouche les oreilles des deux mains. « Je veux pas savoiiiiir » Je me sens mal, à un point inimaginable. Et le pire c’est que quelque part, c’est presque mérité ce qui m’arrive. Presque. Je voulais juste boire un verre avec un pote pour oublier que ça fait un mois que mon frère n’a pas donné de nouvelles, c’était trop demander ? A ma connerie, oui, de toute évidence. Je me laisse tomber sur le lit avant de me redresser brutalement. Seth, file moi une corde, tout de suite. Je ne le quitte pas du regard lorsqu’il s’approche avec mon tee-shirt justement, presque surpris qu’il se montre aussi coopératif subitement.

Okay. J’ai pensé trop vite (c’est bien la première fois que ça m’arrive) parce que mon tee-shirt refuse de rester dans ma main et je bascule en arrière avec un Calédonien à quelques centimètres de mon torse et, pire encore, de mon visage. Je rougis brutalement, je dois être capable de concurrencer les écrevisses dans ce domaine. Et je n’arrive pas à me concentrer une seule fraction de seconde pour me téléporter hors de portée de ce taré. Mon malaise doit se condenser sur mon visage, putain, je me tortille pour m’échapper mais j’ai bien l’impression que ça ne va faire qu’empirer les choses. Et… - Ton t-shirt, hein ? C’qui est drôle, c’est qu’hier soir, t’avais plutôt l’air d’avoir envie que j’te l’enlève. Et t’avais très envie d’enlever le mien aussi. Oh pitié. Je ferme les yeux dans une grimace. « Pitié, épargne moi ça, j’ai des images affreuses qui me viennent à l’esprit là… » Je sens sa respiration, signe qu’il est proche, très proche, trop proche de moi pour que ça reste vivable. - Et t’as pas l’air d’assumer, mais j’crois qu’il va falloir que tu te rentres ça dans le crâne. C’est pas parce que tu t’en souviens pas que c’est pas arrivé, et s’il faut te donner les détails pour te rafraîchir la mémoire, j’vais te les donner, avec plaisir même. Okay. Non. Non. Non, non, non. « Tu peux te décaler, là ? C’est gênant Seth ! Et c’est parce que je m’en souviens pas que j’assume pas, c’est aussi simple que… » J’aurais du, j’aurais vraiment du me la boucler. Parce qu’il prend ça comme une invitation à me faire me souvenir de la pire nuit de ma vie. Je vire totalement cramoisie parce que chacun de ses détails me propose une illustration nous mettant en scène tous les deux et… je craque. Depuis tout à l’heure, j’essayais de me téléporter sans succès. Parce que rien que l’idée de plaquer mes paumes contre son torse pour le virer de là, c’était bien trop gênant pour que je l’envisage sérieusement.

Mais là, je craque, « Arrête, arrête Seth ! » Je veux pas m’imaginer en train de lui tripoter les fesses, non mais ! Je le repousse brutalement sur le côté, me redressant par automatisme comme si ce simple contact étant brûlant, attisé par les descriptions dont il m’a abreuvé sans me demander mon avis. Putain. Mon esprit a vraiment une notion de censure. Parce que rien, strictement rien ne me revient pour autant. Et pourtant, tout ce qu’il dit semble si… réel. Si plausible. Si... je vais mourir. C’est tout. Pourquoi est ce que je ne me souviens de rien, hein ? « Ca devait pas être si fantastique que ça, je me souviens juste tellement de rien... Ah putain… rien que d’imaginer qu’on a pu… Mais… je devrais pas m’en souvenir au moins… physiquement ? » Je grimace en imaginant le contact, les contacts dont il vient de parler. Et le simple fait d’être torse nu face à lui, ça devient bougrement flippant : je récupère mon tee-shirt échoué et je l’enfile aussi rapidement que possible, m’emmêlant pathétiquement les bras dans les manches, galérant comme un demeuré et m’apercevant un peu tard qu’il est mis doublement à l’envers. Merde. Journée pourrie. Après la nuit la pire de ma vie. Nuit dont je ne me souviens pas et que…

Je tourne si vite la tête en direction de Seth que j’entends presque craquer mes vertèbres : je suis plus sérieux que jamais lorsque j’articule, paniqué : « Ecoute, qu’on soit bien clair : j’étais totalement bourré hein. Ca change rien au fait que je suis hétéro, les garçons tout ça, c’pas mon truc, et tout, et qu’on recommencera… oh putain… qu’on ne recommencera pas, jamais, jamais, jamais, et que ça c’est une certitude… et… ça reste entre nous, hein ? » Je blêmis à la seule pensée qu’Astrid l’apprenne un jour. Ou Moira. Parce que si Moira l’apprend, la Terre entière l’apprendra. Et donc Astrid le saura. Et… « Pas d’allusions, rien de rien, hein ? Sinon je suis mort, toutes mes chances Astrid sont foutues et j’ai plus qu’à me flinguer. » Bon, d’accord, j’exagère peut être un peu en parlant de me suicider. Mais l’idée y est. Je commence pleinement à réaliser, là, je crois. « Putain, Seth, demande moi ce que tu veux en échange mais tu promets que t’en parleras pas ! » Ce qu’il veut, tu es sûr de toi Marius ? Parce que… Mais quand est ce que je vais cesser d’être aussi con, bon sang ? «Enfin, pas ce que tu veux ce que tu veux, hein ! Quand je dis ce que tu veux, c’est que… ah putain… mais pourquoi j’suis aussi con, hein ? Et si t’étais moins torché que moi, pourquoi est ce que tu m’as pas… j’sais pas… repoussé ? » Et pourquoi je pars du principe que c’est moi qui ai débuté les… hostilités ? Petits jeux ? Hum… on va rester sur hostilités. Pourquoi je pars du principe que c’est moi qui ai déraillé en premier, hein ? Parce que j’estime être le plus con des deux lorsque je suis bourré ? Parce que je suis celui qui ne se souvient de rien ? Ouais, peut être. Surtout parce que je suis celui qui a l’habitude de dépasser les bornes plutôt deux fois qu’une, même lorsqu’il n’en a pas l’intention. Et merde.



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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeSam 19 Sep 2015 - 21:58

Where did the party go ?
Seth & Marius



Les bras appuyés de chaque côté de la tête de Marius, le surplombant sans gêne, Seth retint difficilement un éclat de rire en le voyant virer à l’écarlate. C’était incroyable de le voir réagir aussi brutalement, aussi extrêmement à un mensonge qui n’avait rien de bien méchant, mais qui aurait au moins le bénéfice de lui donner un sacré coup de sang. Tant mieux. Le trafiquant avait toujours vu d’un mauvais œil que le petit Français papillonne d’une femme à l’autre alors qu’il était en couple, qu’il prenne aussi à la légère son infidélité et qu’il n’ait pas l’air de comprendre pourquoi sa copine était partie en claquant la porte. Copine dont il avait visiblement fini par obtenir le pardon et dont il était réellement amoureux, d’après ce qu’il avait cru comprendre. Mais s’il voulait la garder cette fois, il allait devoir faire de réels efforts pour corriger deux trois points de son comportement ; bien sûr, il ne lui demandait pas de se ranger et de ne plus boire ni sortir ni s’amuser – lui-même aurait eu beaucoup de mal à renoncer à tout ça. Seulement, il allait falloir qu’il arrête de se réveiller un lendemain de cuite avec une inconnue présente dans son lit. Et si Seth devait se mettre à la place de ladite inconnue pour le faire réagir, alors il allait s’amuser avec les détails. Puisant dans ses souvenirs et ses expériences personnelles, il donnait au blondinet bien plus de détails qu’il aurait voulu en avoir. Il le vit passer de rouge à cramoisi, et même au violet jusqu’à ce qu’enfin il craque.

- Arrête, arrête Seth !

Le Calédonien sentit qu’on le repoussait sur le côté et il eut juste le temps de se redresser avant de voir Marius s’éjecter du lit comme s’il était brûlant.

- Ca devait pas être si fantastique que ça, je me souviens juste tellement de rien... Ah putain… rien que d’imaginer qu’on a pu… Mais… je devrais pas m’en souvenir au moins… physiquement ?

Il sourit tranquillement, passant les mains sur les côtés de son crâne pour redonner un peu de forme à la crête qu’il laissait repousser et qui mettrait encore un peu de temps avant de retrouver la forme et la hauteur qu’elle avait avant. Marius commençait à se douter que ce manque absolu de souvenirs et de marques physiques était un tout petit peu louche. Avec un peu de chance, il ne comprendrait pas tout de suite que l’homme de sable le menait en bateau depuis le début.

- J’y suis pas allé assez fort pour ça.

Il le regarda s’habiller à la hâte et se dit qu’il serait bien qu’il remette son t-shirt lui aussi. Son côté frileux reprenait doucement le dessus et il se disait que Marius l’avait vu suffisamment torse-nu comme ça. S’étirant comme un gros félin, il finit par se lever à son tour et alla récupérer son haut. Il reporta son attention sur le Français juste à temps pour le voir tourner la tête vers lui avec tellement de violence qu’il en fut étonné qu’il ne se brise pas les vertèbres dans la bataille. L’expression parfaitement paniquée qui était peinte sur son visage avait quelque chose de particulièrement comique, et si le mutant avait eu un appareil photo, il aurait immortalisé la scène avec plaisir.

- Ecoute, qu’on soit bien clair : j’étais totalement bourré hein. Ca change rien au fait que je suis hétéro, les garçons tout ça, c’pas mon truc, et tout, et qu’on recommencera… oh putain… qu’on ne recommencera pas, jamais, jamais, jamais, et que ça c’est une certitude… et… ça reste entre nous, hein ?

Ca n’allait certainement pas rester entre eux, ça, Marius pouvait en être sûr. Ca ferait bien trop rire Moira pour qu’il se prive de lui raconter cette histoire. Il n’irait pas la hurler sur tous les toits non plus, mais l’Irlandaise, Pietra et peut-être même Mikael seraient sans doute un très bon public. Rien que de penser à leurs réactions, un fin sourire de chat se peignit sur son visage. Il ne laisserait pas le jeune homme oublier ça de sitôt.

- Ouais ouais …
- Pas d’allusions, rien de rien, hein ? Sinon je suis mort, toutes mes chances Astrid sont foutues et j’ai plus qu’à me flinguer.

Le Calédonien eut l’impression d’entendre les anges chanter dans le lointain. Enfin, il pensait aux conséquences sur son couple ! Finalement, lui faire peur n’avait pas été totalement inutile. De toute façon, même s’il n’avait pas réagi par rapport à Astrid, Seth en aurait été quitte pour une bonne crise de rire, mais s’il pouvait rendre ça utile, autant en profiter.

- Putain, Seth, demande moi ce que tu veux en échange mais tu promets que t’en parleras pas ! Enfin, pas ce que tu veux ce que tu veux, hein ! Quand je dis ce que tu veux, c’est que… ah putain… mais pourquoi j’suis aussi con, hein ? Et si t’étais moins torché que moi, pourquoi est-ce que tu m’as pas… j’sais pas… repoussé ?

Le trafiquant manqua sauter sur l’occasion pour le mettre mal à l’aise encore un peu plus, mais il se dit qu’il ne fallait pas trop en rajouter pour que le tout reste crédible encore quelques minutes. De toute façon, il ne voyait pas l’intérêt de le faire durer trop longtemps. C’était drôle, certes, mais les blagues les plus courtes étaient les meilleures, et il aurait été assez fâché de perdre un ami aussi bêtement. Même si l’ami en question aurait mérité d’autres séances d’électrochocs comme celle-là.
Sans se départir de son sourire, le Calédonien haussa un sourcil.

- Tu repousses une nana quand elle te saute dessus ? Ben j’vois pas pourquoi j’aurais dit non, et j’avais un peu trop bu pour avoir des remords.

Son t-shirt en main, il s’approcha à nouveau du jeune Français avec l’air d’un gros félin avançant nonchalamment vers sa proie. Il se demandait s’il aurait droit à une téléportation spontanée encore une fois, en espérant que ça ne serait pas le cas. Parce que le moment des révélations arrivait à grands pas, et il aurait été très déçu que l’effet qu’il voulait leur donner soit ruiné par une fuite improvisée de Marius.

- Mais ouais, tu te souviens pas de la nuit qu’on a passé. Dommage, parce que c’était franchement intéressant comme expérience. Au fait, tu veux savoir un truc ? L’ultime détail de ce qui s’est passé ?

Il se pencha près de lui une nouvelle fois, son sourire chafouin lui dessinant quelques pattes d’oie malicieuses aux coins des yeux. Il leva le bras, doucement … et mit une grande torgnole derrière la tête du blondinet.

- Le détail, c’est qu’il s’est rien passé, espèce de petit con. Putain, c’est fou d’être crédule comme ça.

Il glissa son t-shirt autour de sa tête et l’enfila finalement, remettant ses cheveux en place une fois habillé.

- Et tu mériterais que j’prévienne ta copine, sans déconner Marius.

S’il avait eu le numéro de portable d’Astrid, il lui aurait volontiers envoyé un petit message avec le même mensonge dans lequel il avait englué son ami, juste pour le plaisir de le voir se débattre avec des explications peu convaincantes. Il allait devoir apprendre à faire attention, et s’il fallait en passer par la manière forte pour ça, alors il serait tout à fait capable de retrouver l’appartement de la fameuse « Tidou » pour lui parler en face à face.





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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeDim 27 Sep 2015 - 15:23

Where did the party go ?
Seth & Marius



Oh pitié. Je veux devenir sourd, je veux devenir aveugle, je veux devenir stupide voire encore plus stupide qu’au naturel mais surtout je veux cesser d’exister. Pourquoi ? Parce que Seth a pris mes lamentations quant à mon amnésie comme une invitation et que tout ce qu’il peut dire devient image et horreur dans ma tête. Pourquoi ai-je autant d’imagination, moi, hein ? Et pourquoi je suis aussi con, aussi ? J’ai envie de mourir et le sourire de Seth, sa proximité, sa présence, son torse nu… c’est trop pour moi, je l’envoie bouler avant de me redresser, de me prendre la tête entre les mains. C’est pas possible, c’est un cauchemar, un foutu cauchemar, une horreur de cauchemar comme après ma première vaccination. Surtout que je n’ai aucun foutu souvenir ce qui est plus angoissant encore. Pas l’ombre d’une réminiscence, pas l’ombre d’un suçon ou… je frissonne à cette simple pensée, me relève brusquement pour aller enfiler un tee-shirt. - J’y suis pas allé assez fort pour ça. Je me bouche les oreilles en rentrant la tête entre les épaules. Bon sang, mais qu’il se taise. J’ai envie de mourir, là, il peut pas faire genre… que rien de tout ça ne s’est passé, hein ? Parce que si ça arrive aux oreilles d’Astrid, à qui j’ai promis d’essayer de ne plus déraper… je tourne brutalement la tête, à m’en faire craquer les vertèbres, histoire de bien mettre les choses au clair entre Seth et moi. Qu’il ne se fasse pas d’illusions, si jamais il avait la stupidité de s’en faire. Je suis et je reste hétéro et surtout, pour tout le monde, il ne s’est rien passé cette nuit. Pour tout le monde. Tout le monde. Y compris Moira, la seule de nos connaissances communes, y compris Astrid, celle que je ne veux surtout pas voir un jour au courant. Je suis très sérieux, paniqué lorsque je lui dis ça et comment dire… je ne veux pas très bien son sourire. - Ouais ouais … Non, non, pas de ouais, ouais qui tienne. Je veux un oui franc et sincère, un oui responsable, un oui mature, un oui qui veut dire quelque chose. Parce que si c’est un ouais, ouais, toutes mes chances avec Astrid sont foutues et je me flingue. Vraiment. Avec un plat d’épinards et une photo de mon père en train de sourire. Le suicide le plus con de l’Histoire. A ma hauteur. Ou alors je me téléporte dans un mur, indolore, inodore. Ou encore, je vais voir Kingsley pour l’inviter à boire le thé. Je commence à flipper un peu trop et mon cerveau pète un câble. Et je m’entends promettre à Seth ce qu’il veut s’il me promet de n’en parler à personne.

Putain, ce que je peux être con parfois quand même. Ce que je peux être stupide. Pourquoi il ne m’e pas repoussé, hein ? Et pourquoi je pars du principe que c’est forcément moi qui ai dérapé en premier, d’ailleurs ? C’est pas moi qui suis intéressé par les mecs, de nous deux, quoiqu’il puisse potentiellement croire, là. Pourquoi est ce que je suis aussi con, bordel ? Il sourit. Et hausse un sourcil. Je m’attends au pire, là. Je cherche le reste de limonade, posé à côté du lit, pour en boire une gorgée et me donner du courage – je me prendrais bien un verre de vodka, là, histoire de… non, Marius, plus d’alcool on a dit. - Tu repousses une nana quand elle te saute dessus ? Ben j’vois pas pourquoi j’aurais dit non, et j’avais un peu trop bu pour avoir des remords. Hein ? Il s’approche de moi, je recule d’un pas. « J’suis pas une meuf, j’suis Marius, ton pote aux dernières nouvelles. Et t’avances pas trop, mec, sinon je réponds plus de rien, dans le sens violent du terme et pas du tout glamour. » Je tends la main pour éviter le contact et imposer une distance de sécurité. J’ai la tête qui tourne, je vais éviter de me téléporter à nouveau.

- Mais ouais, tu te souviens pas de la nuit qu’on a passé. Dommage, parce que c’était franchement intéressant comme expérience. Au fait, tu veux savoir un truc ? L’ultime détail de ce qui s’est passé ? Il se penche vers moi, je tente de faire un pas en arrière, de me pencher en arrière, mon équilibre précaire d’handicap physique – ceux qui ont dit mental, vous sortez de suite – ne supporte pas trop l’idée et je suis contraint de chercher la survie et de supporter son sourire un peu trop proche de moi à mon goût. « Quoi, c’quoi ton détail à la con ? Parce que je veux pas le savoir, hein ? C’est pas drôle, là, c’est… aïeuh !» Un geignement de gamin. Ouais. C’est un geignement de gamin, mon aïeuh bien articulé. - Le détail, c’est qu’il s’est rien passé, espèce de petit con. Putain, c’est fou d’être crédule comme ça. Quoi ? Hein ? Je le regarde sans comprendre mettre son tee-shirt, se recoiffer. Sans savoir quoi dire d’autre qu’un « Hein ? » totalement déphasé. Il ne s’est rien passé ? Moi je suis crédule ? Mais alors… Hein ? - Et tu mériterais que j’prévienne ta copine, sans déconner Marius.

J’écarquille les yeux. « Quoi ? Tu… tu te fous de ma gueule depuis le début ? Oh putain… » Le stress retombe d’un coup. Comme la panique. Le soulagement, brutal. « Ca veut dire que… j’ai pas trompé Astrid ? » Mon cerveau est un peu lent, faut excuser l’alcool et le patrimoine génétique. Je comprends par vague tout ce que ça implique. « On n’a rien fait ensemble… oh putain… » Et la colère, violente. Le ressentiment, aussi brutal que le soulagement. Je n’ai pas du tout le même ton lorsque j’affirme à nouveau « Tu te fous de moi depuis quoi… dix minutes, un quart d’heure ? » J’ai beaucoup de défauts, énormément même, mais s’il y a bien une qualité que je peux revendiquer c’est mon incapacité à en vouloir bien longtemps à une personne. En dehors de rares élus, comme mes parents, bien sûr. Mais avant que je pardonne, en général, je boude. Violemment. Pendant deux secondes, cinq minutes, mais je boude. Souvent. Pour un rien. Je suis du genre susceptible mais pas rancunier. Et mon poing qui part tout seul et percute le nez de Seth, c’est gratuit, c’est cadeau ; je sens que ça fait quelques jours que j’ai repris mes échauffements quotidiens sur mon punching-ball. Mais ça fait du bien. « désolé, c’est cadeau, mais ça fait du bien. » Je me passe une main dans les cheveux avant de me traîner vers le lit où je me laisse tomber pour reposer ma jambe. Okay. Donc j’avais raison, c’était qu’un cauchemar. Bien. Bien. Tu mériterais que je prévienne ta copine. J’encaisse avec un temps de retard sa remarque. « T’as bavé que des mensonges, tu m’as fait flippé à mort, t’as joué avec moi juste pour me faire chier vis-à-vis de ce que j’ai fait à Astrid ? Mais t’es totalement… » Je dois donner l’impression de chercher le meilleur mot possible pour décrire tout ça. En fait, j’hallucine juste complètement, si je n’ai pas tort. « … con ?! »


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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeDim 29 Nov 2015 - 16:16

Where did the party go ?
Seth & Marius



- J’suis pas une meuf, j’suis Marius, ton pote aux dernières nouvelles. Et t’avances pas trop, mec, sinon je réponds plus de rien, dans le sens violent du terme et pas du tout glamour.

Seth fut bien tenté de faire une petite remarque à ce sujet, de lancer une petite pique supplémentaire du genre « pourtant, tu cries comme une fille quand tu jouies », mais il s’en abstint. Les meilleures blagues étaient les plus courtes, et il était temps pour ce petit tour qu’il avait joué à Marius de se terminer. Il avait eu peur, il avait complètement paniqué à l’idée d’avoir pu tromper Astrid et aussi d’avoir pu le faire avec un homme, et le moment était venu de lui expliquer ce qu’il en était réellement. Alors le trafiquant s’était approché, très près, comme prêt à fondre sur lui et à continuer cette nuit qui ne s’était jamais déroulée, puis mit une grande torgnole derrière le crâne du petit frenchie, ne mesurant sa force que pour ne pas le faire basculer en avant avec sa jambe plâtrée. Il finit de se rhabiller, enfilant son t-shirt et passant une main dans ses cheveux, ses yeux sombres fixés sur le jeune homme qui semblait bizarrement sonné, comme émergeant d’un mauvais rêve.

- Quoi ? Tu… tu te fous de ma gueule depuis le début ? Oh putain… Ca veut dire que… j’ai pas trompé Astrid ?

Le Calédonien haussa un sourcil et ne put s’empêcher de taper des mains en des applaudissements particulièrement ironiques.

- Bravo, t’as deviné tout seul ?

Non, il n’avait pas trompé sa copine. Mais il aurait pu. Il avait bu beaucoup la veille au soir, si bien qu’il ne se souvenait plus de la fin de la soirée – à tel point qu’il avait pu le mener en bateau pendant de longues minutes sans que rien ne lui revienne pour contredire sa version des faits. S’il n’avait pas passé la nuit en sa compagnie – finalement toute platonique – il aurait pu la passer avec une de ses amies, ou bien une demoiselle rencontrée au détour du bar où ils s’étaient arrêtés avant de finir au motel. Et alors, rien ne l’aurait empêché de répéter les erreurs qu’il avait déjà commises auparavant.

- On n’a rien fait ensemble… oh putain…

Il le regarda le foudroyer du regard et lui répondit par un fin sourire particulièrement satisfait.

- Tu te fous de moi depuis quoi… dix minutes, un quart d’heure ?

Son sourire s’agrandit et il haussa les épaules, un éclat de rire au bord des lèvres. L’exercice avait été particulièrement amusant, et il avait été ravi de voir que Marius était suffisamment crédule pour le croire tandis qu’il s’était enfoncé dans un mensonge suffisamment gros pour qu’il en soit crédible.

- Moi, me moquer des gens ? C’est pas du tout mon genre.

Un mouvement vers le bas de son champ de vision attira son attention. Il eut juste le temps de baisser les yeux et de voir le poing du Français se serrer qu’il se le prenait dans le nez. L’homme de sable grogna de surprise et cligna des yeux, pris de court par la spontanéité de ce coup. Il se massa le nez et fixa le blondinet.

- Désolé, c’est cadeau, mais ça fait du bien.
- Ouais ben ça fait du bien qu’à toi.

Il arqua un sourcil et le regarda s’éloigner vers la chambre avant de se poser sur le lit une fois encore. A force de cavaler partout dans la petite suite pour tenter de lui échapper, il avait dû s’épuiser à traîner son plâtre dans tous les coins. Pour un sportif hyperactif comme lui, devoir garder une jambe immobile dans un carcan aussi handicapant devait être une fichue torture. Rien d’étonnant à ce qu’il ait encore plus envie de faire des conneries que d’ordinaire. Un éternuement plus tard, Seth était appuyé contre l’encadrement de la porte, bras croisés.

- T’as bavé que des mensonges, tu m’as fait flippé à mort, t’as joué avec moi juste pour me faire chier vis-à-vis de ce que j’ai fait à Astrid ? Mais t’es totalement … con ?!

Le Calédonien fixa le handballeur qui s’était redressé pour le regarder. Pendant un moment, il crut que tout ce petit jeu n’avait servi à rien, qu’il n’avait pas compris où il avait voulu en venir ni pourquoi il l’avait fait tourner en bourrique. Certes, ça avait été très drôle à regarder, mais il n’avait pas fait ça gratuitement. Il jouait rarement des tours à ses amis, mais il ne le faisait jamais sans raison particulière. Il avait sa manière bien à lui de faire passer les messages, et s’il fallait être totalement brut de décoffrage avec Marius, alors il le serait.

- Ben alors, elle est passée où, ta répartie ? J’suis déçu, j’m’attendais à une insulte plus travaillée.

Il se détacha du mur contre lequel il avait appuyé son épaule et s’approcha de son ami. Il se demanda si Moira aurait eu moins de patience et si elle l’aurait claqué tout de suite plutôt que d’essayer de lui faire comprendre les choses par la manière douce.

- Et j’ai pas fait ça juste pour te faire chier, espèce de p’tit con. T’as pas compris ? T’as vu comment on a bu hier soir ? Tu te rappelles de rien du tout, j’ai pu te faire croire tout ce que je voulais et tu l’aurais cru longtemps si j’avais pas vendu la mèche volontairement. Si ça avait pas été moi dans ce pieu, si ça avait été une nana avec qui t’avais passé la nuit, il se serait passé quoi à ton avis ?

Ils avaient suffisamment parlé conquêtes et drague tous les deux pour qu’il ait une petite idée du palmarès du personnage ; néanmoins, il avait remarqué une différence majeure entre eux, qui était la fidélité. Marius avait trompé Astrid deux fois pendant leur éphémère relation. Lorsque Seth était en couple, il était absolument hors de question qu’il aille voir ailleurs. Si on l’avait trompé lui, lui n’avait jamais fait le coup à aucun de ses ex, et il ne comprenait pas pourquoi les gens ne se séparaient pas s’ils n’étaient plus heureux avec leurs moitiés plutôt que de les faire souffrir de la sorte.

- T’aurais trompé Astrid ? Encore une fois ? Marius, dans combien de trous va falloir que tu mettes ta bite avant qu’elle te quitte pour de bon ?

C’était franc, c’était vulgaire et il s’en fichait royalement. Le trafiquant ne surveillait que rarement son langage, et il n’allait certainement pas faire une exception pour le Français, pas alors qu’il essayait de lui passer un savon, et s’il fallait lui faire entrer les choses dans le crâne à coups de vulgarité, alors il n’allait certainement pas se gêner.

- T’as pas compris que c’est la seule chance que t’auras de faire les trucs bien ? Si tu foires, tu vas la perdre, et elle reviendra pas une deuxième fois. Je s’rais toi, je commencerais à me calmer sur pas mal de choses, parce qu’être en couple c’est ça aussi, j’te rappelle, faire des concessions et des restrictions. Et si t’acceptes pas ça, espère même pas une relation qui dure.

Il haussa les épaules, ne voyant pas comment il pouvait être plus clair.

- J’sais pas moi, comment tu réagirais si c’était elle qui était partie te tromper ?





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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeJeu 3 Déc 2015 - 1:30

Where did the party go ?
Seth & Marius



Ce qu’il vient de me dire me frappe de plein fouet, avec la violence d’un soulagement mêlé de colère. Et la prise de conscience qui ne tarde pas à suivre me heurte avec la force d’un bulldozer. Je n’ai pas trompé Astrid. Ma question jaillit de mes lèvres au fur et à mesure que je comprends ce qu’il sous-entend et, pire que tout, ce qu’il vient de se passer. Il se fout de ma gueule. Il se fout de ma gueule depuis le début et le pire, c’est que vu son sourire et ses applaudissements bien exagérés, il n’en éprouve aucun remord, il n’avait aucun scrupule à le faire. - Bravo, t’as deviné tout seul ? Putain. La chute du stress est brutale, presque douloureuse. Je comprends lentement tout ce que ça implique, du plus évident : je n’ai pas trompé Astrid, au plus rassurant : je n’ai pas couché avec Seth. Putain. Il se fout de moi depuis le début.

D’ordinaire, lorsque je panique ou que je m’énerve, mon cœur a tendance à me prévenir que si je continue sur cette voie il va s’amuser à faire de la merde. Là, je percute lentement les implications et je me prends des douzaines de claques à la seconde. Ca fait mal, putain, mais ça réveille pas mal. Et le sourire de Seth, bon sang, me donne envie de lui exploser les dents et de lui faire bouffer mon genou. Son sourire m’énerve, son sourire me donne envie de hurler et son amusement exacerbe ma violente envie de lui faire passer le goût de recommencer une nouvelle fois une connerie dans le genre. Parce qu’on est bien d’accord : c’est une connerie et une connerie violente à ce niveau. - Moi, me moquer des gens ? C’est pas du tout mon genre. Non, pas son genre… Et mon poing dans ta gueule, c’est plus ton genre ? Je ne préviens pas lorsque mon poing s’explose sur son visage avec toute l’adresse d’un sportif ayant du apprendre les bases de la boxe et de self-défense avec son garde-du-corps d’abord, puis dans le cadre d’un tournage. Son grognement de surprise, sa réaction, ce coup de poing, le tout me permet et de souffler, et de me calmer un peu. Tiens, Seth, c’est gratuit, c’est cadeau, mais putain que ça me fait du bien. - Ouais ben ça fait du bien qu’à toi. Je me passe une main nerveuse dans les cheveux sans tenir compte de ses grommellements. Rien à battre, Seth, j’en ai strictement rien à battre que tu es mal au nez, j’ai aucune envie de m’excuser, j’ai juste envie de… Je me laisse tomber sur le lit pour reposer ma jambe qui commence à sérieusement me faire chier elle aussi.

Je ne sais pas si c’est lié au fait que je me pose, que je me calme, que je m’arrête, mais mon cerveau semble redémarrer correctement après le choc initial et je commence à percuter non seulement que Seth est un petit con, mais aussi ce qu’il m’a dit. Tu mériterais que je prévienne ta copine. Je me prends la tête entre les mains. Je ne suis pas stupide, contrairement à tous mes vœux. Oh, bien sûr, je suis stupide sur bien des points mais sur d’autres, je dois reconnaître que parfois, je me fais passer pour plus bête que je ne le suis en réalité. Et que si j’adore les maths, ce n’est pas pour rien : j’ai un esprit logique. D’une logique souvent particulière, mais lorsqu’il s’agit de parler booléen et conclusion à l’instinct… Le con. T’as joué avec moi juste pour me faire chier vis-à-vis de ce que j’ai fait à Astrid. La question n’est là que pour la forme : il n’a même pas besoin d’acquiescer pour que je sache que ce que je viens de vivre, c’est genre… une punition. Il est totalement con. Putain mais qu’il est con.

- Ben alors, elle est passée où, ta répartie ? J’suis déçu, j’m’attendais à une insulte plus travaillée. Je le foudroie du regard. Pendant une fraction de seconde, j’ai l’impression de faire face à mon père, et je dois véritablement prendre sur moi pour voir un pote et non mon tortionnaire préféré. « Va te faire foutre, Seth, putain » Oui, je sais que je n’ai aucune répartie. Ca a d’ailleurs toujours été mon point faible face à mon père, face à Martial, face à beaucoup de gens. Je n’ai aucune répartie parce que je suis bien trop spontané et impulsif pour réagir autrement que par des jurons et des insultes. Je souffle. Longuement. - Et j’ai pas fait ça juste pour te faire chier, espèce de p’tit con. T’as pas compris ? T’as vu comment on a bu hier soir ? Tu te rappelles de rien du tout, j’ai pu te faire croire tout ce que je voulais et tu l’aurais cru longtemps si j’avais pas vendu la mèche volontairement. Si ça avait pas été moi dans ce pieu, si ça avait été une nana avec qui t’avais passé la nuit, il se serait passé quoi à ton avis ? Je me planque les mains sur les oreilles dans un geste totalement puéril et éloquent : ses paroles font mouche. « Ta gueule, putain » Je me bouche davantage les oreilles. Trop tard. Si ça avait été une nana avec qui t’avais passé la nuit, il se serait passé quoi à ton avis ? « J’aurais trompé Astrid. Encore. » Je suis un petit con d’immature, je commence vaguement à regarder droit dans les yeux mon comportement et à me dire que ça, c’est bien, et que ça, c’est pas bien. Je sais que j’ai l’air d’un enfoiré aux yeux de bien des personnes. Je sais aussi que je suis un petit enfoiré, aussi. Mais j’estime aussi avoir des excuses.

Ou du moins une excuse de taille. Personne ne veut de moi sur du long terme. Alors pourquoi essayer de construire quelque chose avec quelqu’un lorsqu’on a conscience qu’à un moment ou à un autre on va finir par se faire largueur ? Voilà. Je préfère ne pas me faire d’illusion, je préfère aller voir là où je veux sans contrainte de pensées ou de remords, sans contrainte de fidélité. - T’aurais trompé Astrid ? Encore une fois ? Marius, dans combien de trous va falloir que tu mettes ta bite avant qu’elle te quitte pour de bon ? T’as pas compris que c’est la seule chance que t’auras de faire les trucs bien ? Si tu foires, tu vas la perdre, et elle reviendra pas une deuxième fois. Je s’rais toi, je commencerais à me calmer sur pas mal de choses, parce qu’être en couple c’est ça aussi, j’te rappelle, faire des concessions et des restrictions. Et si t’acceptes pas ça, espère même pas une relation qui dure. J’sais pas moi, comment tu réagirais si c’était elle qui était partie te tromper ? Un coup de poing dans l’estomac. Non, pas un : deux. Déjà, parce que… je sais que c’est la seule chance que j’aurai avec elle. Ensuite, parce qu’elle m’a déjà fait croire qu’elle m’avait trompée, qu’elle m’a déjà fait croire qu’elle sortait avec un autre et que je me sais être capable d’être jaloux. Très jaloux. Trop jaloux.

Je rends les armes dans un soupir presque, je précise bien presque, adulte. J’inspire, je soupire encore dans une longue expiration. « Tu comprends pas… que ce soit maintenant, avec une autre fille ou juste en étant moi, je vais la perdre. Elle est trop bien pour moi, je devrais même pas m’accrocher à elle comme ça. J’suis qu’un pauvre con, t’as pas idée. J’suis qu’un pauvre con et un raté, et le plus tôt elle s’en apercevra, mieux ce sera pour elle. Je veux… j’suis pas calibré pour les relations qui durent, tout le monde finit par me lâcher un jour ou l’autre. » Je me lève d’un bond, sans prévenir. « Je… » Je me disais capable d’un très fort esprit logique tout à l’heure ? Et bien fuck la logique. « Je veux pas la perdre, Seth. Je veux vraiment pas. Mais c’est comme ça : je vais la perdre. C’est écrit dans mon putain d’ADN : Marius est un gros con et un gros nul. Point. Il suffit de gratter un peu sous la surface, Mes ongles menacent d’arracher en exemple l’épiderme de mon bras. pour s’apercevoir que je vaux rien. Strictement rien. Alors tu sais quoi ? P’t’être qu’il vaudrait mieux que je trompe Astrid maintenant, qu’elle me largue et qu’on n’en parle plus, comme ça ce sera une affaire classée et elle fera sa vie avec un mec bien qui ne sera pas tenté de faire le con et qui ne risquera pas de mourir d’une crise cardiaque avant de fêter ses trente ans ! »

J’avoue, j’ai crié sur la fin. J’avoue, aussi… j’ai dérapé. Totalement dérapé. J’apprécie Seth, je l’apprécie beaucoup, c’est un bon pote et même si je hurle, même si je le frappe, même si je peste et je l’insulte, je sais que quelque part, il a bien fait de me forcer à foutre le nez dans le sujet. J’apprécie beaucoup Seth. D’ici deux jours, je serai incapable de lui en vouloir parce que je serai incapable de fermer les yeux sur la justesse du truc. Mais pareil, j’apprécie Moira, j’adore Martial. Et c’est justement pour ça que je ne veux pas qu’ils sachent pour mon cœur, que je refuse qu’ils sachent au rythme où vont les choses et surtout au rythme où je vais, et cette volonté farouche que j’ai de ne pas arrêter le sport, mon cœur va me lâcher d’ici quelques années. D’ici très peu d’années. Je vis avec cette certitude depuis bientôt six ans, je me suis même fait à l’idée de mourir d’une douleur dans la poitrine, d’un étouffement brutal et d’un arrêt cardiaque. Je ne veux juste pas qu’on m’enveloppe dans du papier bulle ou qu’on m’interdise quoique ce soit. Alors oui, sur la fin, j’ai hurlé et j’ai totalement dérapé. Et ma seule réaction face à ma propre connerie ? Pas la fuite, non, ce serait trop simple. L’agressivité plutôt. C’est bien l’agressivité, c’est la défense de l’animal blessé. Je reprends mon souffle, rajoute d’une voix bien moins forte, en parlant et pas en hurlant. « La prochaine fois que tu veux te mêler de ma vie, Seth, te fous pas de ma gueule, boucle la, c’est tout. »

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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 16:15

Where did the party go ?
Seth & Marius



- Ta gueule, putain.

S’il y avait une chose dont Seth était sûr, c’était que plus il allait essayer de parler à Marius de sujets sensibles, plus il allait se frotter à un mur d’insultes et de regards noirs. Tant pis. S’il fallait ça pour le bousculer un peu, alors il en passerait par là sans broncher. Les amis n’étaient pas fait que pour s’entendre envers et contre tout. Ils étaient aussi là pour s’empêcher les uns les autres de faire des bêtises, et là, clairement, Marius aurait pu faire une énorme erreur. Sauf que s’il s’était contenté de le lui dire, le Français se serait agacé et l’aurait envoyé sur les roses ; peut-être même qu’il aurait fini par le comparer à son père si la colère était montée suffisamment haut pour ça. C’était là tout le paradoxe du fils Caesar : il était intelligent, bien plus que ce qu’il voulait admettre, mais il avait aussi des réactions de petit garçon capricieux qui le décrédibilisaient totalement. Qu’il se bouche les oreilles avec autant de conviction, comme si ça allait pouvoir effacer cette vérité qu’il ne voulait pas entendre, était un parfait exemple de ce comportement bien curieux. Enfin, pas si curieux que ça quand on connaissait le jeune homme, mais les premières fois étaient surprenantes. L’homme de sable avait fini par s’y habituer, de soirée en soirée et de discussion en discussion. Et il savait aussi que, même s’il mettait parfois énormément de temps à le faire, son ami pouvait également reconnaître ses erreurs.

- J’aurais trompé Astrid. Encore.


Le Calédonien hocha doucement la tête. En tant que coureurs de jupons d’exception, ils avaient pu longuement échanger sur leurs conquêtes, fussent-elles d’un soir ou sur du plus long terme, et il avait réalisé que les relations de Marius avaient toutes été particulièrement éphémères, et qu’elles étaient peu à ne pas s’être terminées sur une tromperie. C’était dommage, vraiment dommage, que de telles histoires aient été tuées dans l’œuf parce qu’il ne pouvait pas garder son pantalon en place en présence d’une fille qui lui faisait de l’œil. Ce fut ce qu’il tenta de lui exposer par la suite, tout comme les concessions qu’il fallait forcément faire dans un couple, concessions qui n’étaient pas à sens unique. C’était ça aussi, essayer de construire quelque chose à deux, faire de petits sacrifices çà et là pour rendre la vie plus facile pour les deux moitiés. La fidélité faisait partie de celles-là. Seth n’avait jamais compris ces gens qui trompaient leur conjoint ou conjointe sans remord. Quoique, même avec des remords, il ne comprenait pas ce geste qu’il voyait comme une sorte de trahison. Comme quoi, peut-être que sa mésaventure avec Charlie, bien des années plus tôt, avait eu au moins un impact bénéfique sur sa vie.
Une fois sa tirade terminée, il attendit la réaction de Marius et soutint son regard lorsqu’il tourna la tête vers lui.

- Tu comprends pas… que ce soit maintenant, avec une autre fille ou juste en étant moi, je vais la perdre. Elle est trop bien pour moi, je devrais même pas m’accrocher à elle comme ça. J’suis qu’un pauvre con, t’as pas idée. J’suis qu’un pauvre con et un raté, et le plus tôt elle s’en apercevra, mieux ce sera pour elle. Je veux… j’suis pas calibré pour les relations qui durent, tout le monde finit par me lâcher un jour ou l’autre.

Seth haussa un sourcil et le fixa. De tous les gens qu’il connaissait, l’ancien sportif était probablement celui avec le moins de confiance en lui du monde – si l’on exceptait Bob qui, lui, était encore un niveau au-dessus. Mais Marius, seigneur, Marius avait tout pour lui : il était jeune, il était beau, brillant, drôle, intelligent, riche comme Crésus, et pourtant, tout son self-esteem avait été piétiné pendant des années jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien – ou plus assez pour lui permettre d’avancer dans la vie sans qu’il ait ce genre de réflexion.

- Marius, elle est pas trop bien pour toi. T’es un con et un raté que dans ta tête, parce qu’en vrai, j’t’assure que y a que toi qui pense ça.

Lui et son merveilleux paternel, mais c’était encore un autre sujet. Si le mutant avait pu se tenir devant le père de son ami, il ne se serait absolument pas gêné pour lui exposer sa façon de penser. Il était assez persuadé que ça ne changerait rien du tout, mais dieu qu’il avait envie de lui envoyer sa main en travers de la tête juste pour le plaisir d’exprimer physiquement la souffrance que pouvait ressentir son fils. Fils qui ne manquerait pas de le détester pour avoir touché à son paternel. Une longue histoire, ces deux-là, et compliquée de surcroit. Il espérait juste que le Français arriverait à passer au-dessus un jour ou l’autre.
Il s’écarta un peu pour le laisser bondir du lit et bouger s’il le voulait.

- Je… Je veux pas la perdre, Seth. Je veux vraiment pas. Mais c’est comme ça : je vais la perdre. C’est écrit dans mon putain d’ADN : Marius est un gros con et un gros nul. Point. Il suffit de gratter un peu sous la surface pour s’apercevoir que je vaux rien. Strictement rien. Alors tu sais quoi ? P’t’être qu’il vaudrait mieux que je trompe Astrid maintenant, qu’elle me largue et qu’on n’en parle plus, comme ça ce sera une affaire classée et elle fera sa vie avec un mec bien qui ne sera pas tenté de faire le con et qui ne risquera pas de mourir d’une crise cardiaque avant de fêter ses trente ans !

Le Calédonien plissa les yeux. Il s’était attendu à ce que Marius s’énerve, oui, mais à ce point, pas du tout. Il avait l’impression qu’un autre sujet venait de s’ajouter à la conversation et qu’il n’était plus seulement question d’Astrid ou de sa confiance en lui. Il y avait autre chose, mais cette autre chose, il n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait être. Le Français reprit la parole, sec mais sur un ton normal.

- La prochaine fois que tu veux te mêler de ma vie, Seth, te fous pas de ma gueule, boucle-la, c’est tout.

Le trafiquant s’approcha de lui et l’empêcha de se gratter le bras davantage, sa peau déjà rouge et déchirée par endroits. Il n’avait pas besoin de se faire plus mal qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent. C’était un talent dont il pouvait bien se passer, et si Seth devait se reprendre un coup pour l’arrêter de se blesser, alors il le reprendrait.

- Alors, déjà, j’me mêle pas de ta vie, j’veux juste que tu la foutes pas en l’air, et de deux, j’aimerais savoir pourquoi tu penses que tu vas faire une crise cardiaque à trente ans.

Il n’avait aucune idée du mal qui affligeait son ami, et s’il l’avait su, probablement qu’il aurait essayé de le convaincre de se soigner d’une manière ou d’une autre. Mais le Français ne lui avait rien dit, n’en avait rien dit à personne, alors ses paroles semblaient bien étranges au Calédonien qui lâcha le poignet du jeune homme lorsqu’il fut certain qu’il ne recommencerait pas à s’arracher la peau.

- Et c’est écrit que dalle de tout ça dans ton ADN. Marius, tu t’rends pas compte de qui t’es vraiment, et c’est tellement dommage, parce que merde, t’es quand même un niveau au-dessus de la plèbe. T’es même très au-dessus en fait, et j’pense qu’Astrid le sait et qu’elle préfère encore être avec toi et tes défauts qu’avec quelqu’un d’autre.

Il pencha la tête sur le côté, ses yeux sombres plantés dans ceux si clairs du blondinet.

- Et puis, tu penses vraiment que tu vaux rien ? Ou bien c’est ton père qui t’a répété ça suffisamment de fois pour t’en persuader ?

Citer Hippolyte face à son fils, c’était à double tranchant. Soit Marius le prenait bien et la conversation continuait, soit … eh bien, Seth quitterait probablement cette pièce tout seul.






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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Where did the party go ? [ft. Marius]    Where did the party go ? [ft. Marius]  Icon_minitimeSam 13 Fév 2016 - 21:11

Where did the party go ?
Seth & Marius



Je n’ai pas trompé Astrid. Je ne l’ai pas trompée. Je n’ai pas encore refait cette connerie qui a foutu en l’air notre couple et qui menace, jour après jour, de le refoutre en l’air et de manière durable. C’est un soulagement que je n’aurais jamais prévu qui m’attend au tournant. Un soulagement, et un coup de poing, aussi, qui percute le nez de Seth. Ca fait du bien. Rien à battre que t’aies mal au nez, Seth, j’en ai absolument rien à battre. La seule chose que je sais, là, c’est que je n’ai pas trompé Astrid. Et que j’aurai pu la tromper, ouais. Et que je suis foutrement con. Et que ton mensonge, il est foutrement con aussi. Ce qu’il se serait passé si ce n’était pas avec lui que j’avais passé la soirée mais avec une nana ? Ahah, la bonne blague… J’aurais trompé Astrid. Encore. Je plaque mes mains sur les oreilles, je ne veux pas regarder la réalité en fait. En fait, pour être honnête, je ne sais même pas ce que je veux, là. Sa voix sonne en écho, ses mots sont des coups qu’il fait pleuvoir sur mes épaules, sur mon dos, sur mon torse, des coups agrémentés d’un coup-de-poing américain, bien sûr. Fais des concessions ? Poser des restrictions ? Je secoue la tête. Comment tu réagirais si c’était elle qui était partie te tromper ? Mal, bien sûr. Je suis un jaloux, je suis un gros jaloux, je suis jaloux comme un pou surtout lorsque je fais la connerie de compter sur une personne.

Il ne m’en faut pas plus pour rendre les armes dans un soupir. Il ne peut pas comprendre cette angoisse que j’ai, ce besoin que j’ai de juste… arrêter de réfléchir. J’ai besoin de Martial dans ma vie, j’ai besoin de mon frère pour me guider, pour m’aider à réfléchir, pour me dire d’arrêter de faire le con mais surtout pour m’assurer que j’aurais toujours une personne pour m’épauler. Il peut pas comprendre, Seth, que je suis un gamin qui est terrifié à l’idée de se retrouver seul. Je ne veux pas compter que sur Astrid, parce qu’Astrid me laissera forcément tomber un jour et que si à ce moment là elle est devenue trop centrale dans ma vie, je ne m’en remettrais pas. Et ce n’est pas un si elle me laisse tomber, c’est un quand. Je m’entends parler. Je sais ce qu’il va me dire, il va me dire ce que Martial tente de me faire comprendre. Mais si même Martial n’arrive pas à me convaincre… Je sais ce qu’il va me dire. Il va me dire ce que tout le monde se sent obligé de me dire. Que je ne suis pas un con, que je ne suis pas un raté. Et il ne comprendra pas que c’est juste une évidence à mes yeux, une conviction, que c’est une réalité et que je ne cherche pas à être démenti. Tout en crevant d’envie de le croire. - Marius, elle est pas trop bien pour toi. T’es un con et un raté que dans ta tête, parce qu’en vrai, j’t’assure que y a que toi qui penses ça. Je me lève d’un bond en balayant ce que je considère comme étant de la connerie, emporté par la volonté de me faire comprendre pour une fois. Mes doigts grattent mon épiderme, comme pour m’écorcher la peau, comme pour révéler que là-dessus, c’est pourri, c’est de la merde, que tout en moi déconne, que je ne suis pas celui qu’on voudrait que je sois. Il suffit de gratter sous la surface pour s’apercevoir que… je ne vaux rien. Et il n’y a pas que moi qui pense ça, loin de là.

Je ne veux pas la perdre, je ne veux pas perdre Astrid, c’est presque une certitude. Mais… mais c’est comme ça Et cette fatalité s’est inscrite en moi au fil des ans, renforcée par les regards de mon père, par l’indifférence de ma mère. Renforcée parce cette certitude que je n’arrive pas à déraciner. Peut être qu’il vaudrait mieux que je la trompe, en fait, peut être qu’il vaudrait mieux qu’elle me largue tout de suite. Et comme ça, l’affaire sera classée. Je n’aurais jamais dû aller la chercher, je n’aurais jamais dû me croire capable de changer. Je crie, je crie sur la fin et mes mots dépassent ma pensée. Aussitôt, d’ailleurs, je les regrette. Je tente de noyer le poisson en achevant d’un ton sec et plus calme. Ca fait du bien de gueuler, mais j’aurais juste tellement mieux faire de me la boucler. Entre aujourd’hui et demain, je vais avoir vingt-sept ans et je suis un foutu con d’immature qui est incapable de faire la part des choses. Incapable de conserver son calme, non plus. Je ne serai jamais comme mon père, je ne serai jamais comme Martial. Et la prochaine fois que tu veux te mêler de ma vie, Seth, te fous pas de ma gueule, boucle-la, c’est tout.. Je suis fatigué. Fatigué de cette discussion, fatigué de moi, fatigué de tout ça. Et je ne fais aucun geste lorsqu’il m’empêche de continuer à chercher à lui prouver que sous ma peau, c’est un torrent de déception en concentré. - Alors, déjà, j’me mêle pas de ta vie, j’veux juste que tu la foutes pas en l’air, et de deux, j’aimerais savoir pourquoi tu penses que tu vas faire une crise cardiaque à trente ans.

Je ferme les yeux, serre les dents. Improvise, comme je sais si bien le faire. On sous-estime souvent ma capacité à mentir, parce qu’en général je mens pour le jeu et pas pour qu’on me croie. En général, lorsque je mens, c’est pour détourner l’attention, c’est par pur esprit de provocation, c’est pour qu’on sache que je mente et que je puisse continue à sourire avec une lueur de défi et d’amusement dans les yeux. On sous-estime souvent ma capacité à mentir. « Parce que tu préfèrerais que je crève d’une MST ? C’était un exemple, ducon ! » Un exemple foutrement foireux lorsqu’on connait un peu mon hygiène de vie complètement clean sur le plan alimentaire, mais… voilà, un exemple, c’est mon excuse et je ne compte pas ne pas être crédible. Je tire pour qu’il lâche mon poignet, il le laisse filer, ce qui ne présage rien de bon pour la suite. - Et c’est écrit que dalle de tout ça dans ton ADN. Marius, tu t’rends pas compte de qui t’es vraiment, et c’est tellement dommage, parce que merde, t’es quand même un niveau au-dessus de la plèbe. T’es même très au-dessus en fait, et j’pense qu’Astrid le sait et qu’elle préfère encore être avec toi et tes défauts qu’avec quelqu’un d’autre. Je fronce les sourcils. Au dessus de la plèbe ? La bonne blague. J’ai juste un putain de compte en banque et puis c’est tout. Il sous-entend quoi, là, qu’Astrid est avec moi pour le fric ? Pour mon nom de famille ? Quelque part, je sais que ce n’est pas ce qu’il veut dire et que je suis injuste, mais je suis sur les nerfs. Et agressif. Et négatif. Et… - Et puis, tu penses vraiment que tu vaux rien ? Ou bien c’est ton père qui t’a répété ça suffisamment de fois pour t’en persuader ?

Ou bien c’est ton père qui t’a répété ça suffisamment de fois pour t’en persuader ? Ce n’est pas que ma colère retombe, c’est qu’elle prend une autre forme. Instantanément, ça doit être même sacrément drôle à observer, mon agitation se fige, mon visage se crispe. Mon père. Sujet sensible. Je ne saurais pas dire où en est ma relation avec mon père. Quand on s’est inquiété pour Martial… il a passé du temps avec moi. Il a voulu passer du temps avec moi. Et il a compris qu’il avait sacrément merdé. Mais ça reste un foutu connard, un putain de connard, ça reste celui qui a brisé ma confiance en moi. Mais ça reste aussi mon père. Je serre le poing. « Ta gueule, Seth. Parle pas de mon père. Tu sais pas ce qu’il… » Ce qu’il quoi ? Je suis réellement en train de le défendre, là ? Je soupire, ne trouvant pas mes mots pour parler de mon père. « Tu fais chier, putain. » Je me téléporte une fois pour prendre ma veste, une deuxième fois pour prendre mes béquilles. Une troisième fois pour sortir de la pièce. Comme ça. Sans plus de cérémonie. Il m’énerve, il me gonfle, il pose les questions qu’il ne faut pas, il m’enfonce le visage dans la merde que je n’ai pas envie de voir, il agit comme un vrai pote : il me gonfle. Et maintenant, à cause de lui, j’ai besoin de voir Astrid. J’ai besoin de voir mon frère. Et surtout, je ne veux pas réfléchir à mon père, à ce qu’il a fait de moi.


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