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 JORAH | for the dark that grows inside me

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MessageSujet: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 5:45



jorah prosper spector
" monsters are real"



" i can see myself, a shadow on the wall "
✤ NOM : Spector. Un nom qui a son histoire, un nom qui attire le respect. Les Spector, originaires de l'Utah, sont une famille de chasseurs très reconnue et respectée, dont la tradition fait loi. ✤ PRENOMS : Jorah Prosper Duncan. Une panoplie de prénoms affreux qui ne permettent même pas de surnom intéressant. Rien de noble, dans ces prénoms, rien de séduisant. Jorah accepte donc Jo, comme surnom, et exècre celui que ses 'camarades' de classe et de chasse lui ont donné, soit Spectwo. Toujours deuxième, toujours dernier. ✤ ÂGE : Vingt-cinq ans. ✤ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 15 juillet, Perry (Utah). ✤ NATIONALITÉ : Américaine. ✤ STATUT CIVIL : Célibataire, obsédé par une ancienne amie complètement dégénérée. Au sens mutant du terme. Libertin assumé, également. ✤ ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel. Pratiquant. ✤ EMPLOI : Tireur d'élite au sein d'un corps de police, itinérant enragé (et armé). ✤ TRAIT DE CARACTÈRES : Rancunier, jaloux, haineux, doux, violent, séducteur, volage, drôle, intellectuel, impulsif, gentil, droit, juste, rigide, érudit, fanfaron, loyal, dévoué, obsessionnel, est parfois incapable de rationaliser, adroit. Et à peine contradictoire dans sa personnalité. Disons que ce qu'il est dans la vie et ce qu'il est lorsqu'il est confronté à des dégénérés, des criminels ou son frère (ce dernier étant également un dégénéré), ce n'est pas la même chose. Du tout. ✤ appartenance aux hunters depuis : Depuis toujours, d'une certaine façon. Jorah a grandi dans la haine des transmutants, la haine de ce qui n'est pas normal, et s'il a toujours eu l'allure d'un rat de bibliothèque, il n'a pas moins été formé par son propre père au combat rapproché. Le maniement des armes qu'il a appris dans sa formation de policier n'a été qu'un plus à ce qu'il savait déjà. Techniquement, c'est un chasseur depuis ses dix-huit ans, première majorité chez les Américains, même si la haine et la chasse coulaient dans ses veines avant même qu'il naisse. ✤ GROUPE : Hunters. ✤ AVATAR : Aaron Tveit.
 
 
✤ comment êtes-vous entré parmi les hunters?
Attitude très calme, les mains se crispent tout de même sur ses cuisses. Un jean, propre, une chemise. Verres de contact - il a encore parfois le tic de remonter ses lunettes sur son nez, bien qu'elles n'y soient plus. Bien coiffé. Le regard est paisible, la voix égale. « On pourrait dire que j'ai toujours fait partie des chasseurs. Mon père, Henri, en était et est encore un, comme l'était mon grand-père et mes aïeuls avant moi. Une histoire de famille, voyez-vous. Je ne pense pas qu'il y ait un seul instant dans ma vie où j'ai pu penser que je serais quelque chose d'autre que chasseur. » Un léger haussement des épaules, toujours pas de sourire. « J'y suis entré officiellement à mes dix-huit ans. J'étais déjà entraîné, gracieuseté de mon père, je savais déjà ce qu'il fallait faire. J'ai attendu mes vingt-et-un ans pour véritablement me mettre à la chasse, cela dit. J'étais à l'école, en formation pour devenir policier. Ça a ajouté quelque chose à ma... vocation. Si on peut dire ça comme ça. » Par réflexe, il tend la main vers son insigne, gardé dans la poche de sa chemise. Pas à son arme, bien calée dans son holster. À son insigne. Une responsabilité de plus, sous-entend ce geste : un entraînement supplémentaire, mais un poids de plus sur ses épales. Chasser les transmutants et les criminels à la fois. Ça fait beaucoup, pour une seule personne.

✤ avez-vous déjà effectué votre devoir de chasseur ?
Le regard est fuyant, les mains encore plus crispées. Tout le corps est tendu, comme un arc prêt à tirer une flèche. Pourtant, il répond, maîtrisant une voix qui reste calme : « Oui. Évidemment. Ce n'est pas facile, mais c'est nécessaire. Nous sommes la loi. Enfin, une loi auxiliaire. Les chasseurs font eux-mêmes la loi, ils décident de ce qui est bon ou mauvais, et à quelque part, ce système ne correspond pas à celui judiciaire classique. Je le sais. » Encore ce geste vers l'insigne. La dualité de son métier et de sa vocation, comme il a dit plus tôt. Deux mondes qui se confrontent, deux visions. « Je l'ai quand même fait. Parce que ce que nous faisons est juste. On y pense toujours, avant, on y réfléchit beaucoup. Ce ne sont pas des décisions que nous prenons à la légère. » Sa langue humecte nerveusement ses lèvres. Ce qu'il va dire ne lui plaît - il n'est pas d'accord avec ce qu'il avance. Pas totalement. « N'allez pas y croire qu'on y retrouve du plaisir. C'est un devoir, c'est tout. Ça ne me plaît pas réellement, mais ça doit être fait. »

✤ les mesures du traité de protection des mutants vous font-elles peur ?
Les yeux deviennent brusquement très durs. La mâchoire se serre, la respiration s'accélère. Une colère contrôlée. Un homme qui se connaît. « Peur ? » Le mot est craché avec dédain. « Je n'ai pas peur, pas pour moi en tous cas. C'est le gouvernement qui devrait craindre ses propres décisions. Donner autant de liberté à des dégénérés, des créatures qui ne devraient même pas avoir le privilège de fouler la surface de cette planète, c'est courir à sa perte. Que croyez-vous qu'ils vont faire ? Tranquillement se mettre dans le rang et vivre une vie normale ? Non, ils en voudront plus. Le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière en plus. » La voix est devenue agressive, le corps se balance légèrement. Il se lève et s'appuie sur la table, pour se soutenir, se donner un meilleur ballant. « Et l'article X. Tout meurtre d'un transmutant aboutira à une peine de mort, peu importe l'État. Et que fait-on des meurtres des humains ? Que fait-on de toutes ces vies assassinées ? La loi considère déjà ces ordures comme des supérieurs, leur meurtre est passible d'un autre meurtre, alors que s'ils nous tuent nous, ils ne mourront pas. C'est une hypocrisie pure et dure. Ils ne sont pas le futur de l'humanité, ils en seront sa perte. » Les mots claquent. Finaux. Des points sur des i, des barres sur des t. Catégorique.

✤ s'agit-il d'une démarche religieuse ou une démarche issue d'une réflexion personnelle?
Un sourire ose cette fois étirer les lèvres de l'homme - un sourire moqueur. Il se retient d'éclater de rire. Le regard reste dur, peut-être même plus, couplé à ce sourire. « Religieuse ? Quelle drôle d'idée. Ce n'est pas parce que cette ville de péquenauds consanguins est constituée d'extrémistes religieux que je dois forcément être de leur avis. » Un ton plus que méprisant, rieur. Comme si une excellente blague venait de lui être racontée. « La chasse est toujours une réflexion personnelle. Qu'on se fie sur des écrits saints, à des appels mystiques ou à soi-même, au final, c'est toujours nous qui tuons. » Pas un mot de plus sur sa propre démarche, ses propres motivations.

Jorah généralise toujours. Il ne parlera pas de lui, il parlera toujours d'une entité invisible, générale. Parler de lui reviendrait à confier ses secrets. Des ambitions. Des angoisses. Des peurs. Il parle au pluriel pour ne pas s'attarder sur son singulier, bien que sa motivation soit très singulière. Très fixée sur lui-même, ses propres besoins, son propre rejet. Un égoïste qui s'assume mal.

Et pas un mot sur son frère.



" let's talk about you and me "
✤ PSEUDO : MARRAKECH ✤ PRÉNOM : Matt. ✤ ÂGE : 22 ans. ✤ PERSONNAGE : Scénario d'Abraxas. ✤ FRÉQUENCE DE CONNEXION : 3/7 ? Enfin, je vais rapidement passer tous les jours, mais être dispo pour RP 3/7. ✤ COMMENT AS-TU TROUVE LE FORUM ? : Bazzart. ✤ UN DERNIER MOT ? JORAH | for the dark that grows inside me 520337459 



Dernière édition par Jorah Spector le Mer 17 Juil 2013 - 16:42, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 5:45



we're all stories in the end
" just make it a good one "


Le petit était assis au bureau de sa chambre et dessinait frénétiquement. Une maison. Un soleil - dans le coin de la feuille. Un arbre-brocoli. Une maman, un papa. Un frère, un petit garçon. Et une fille. La porte de sa chambre s'ouvrit et il se coucha presque sur sa feuille pour la cacher. « Oh ! On cache quelque chose ? Je dessine. » Juste sa mère. Elle vint s'asseoir sur son lit, le regardant de ses yeux paisibles. « Je peux voir ? » Elle avait demandé ça doucement. Si gentiment. Jorah hésita une seconde, puis descendit de sa chaise pour aller s'asseoir à côté de sa mère, lui tendant son dessin. Pour un gamin, il avait un coup de crayon plutôt sûr. « C'est joli ! C'est notre maison, ça ? Un hochement de tête positif. C'est papa, Abraxas - comme il est grand !, moi - Avec ta robe rouge. Tu es jolie, dedans. C'est ma préférée. Tu as l’œil. Déjà un charmeur. Et ça, c'est... Fausteen ? » Un timide signe de tête, les yeux se baissant derrière les lunettes déjà épaisses. Clarice rit légèrement et passa sa main dans les cheveux de Jorah, qui avait repris son dessin entre ses mains. La petite dernière des Stefford et son fils s'entendaient magnifiquement bien et ne se quittaient que le soir, dès qu'ils y étaient obligés. Asher et Abraxas, Fausteen et Jorah. Un beau hasard qui faisait que tous leurs enfants s'appréciaient. « C'est un très joli dessin, mon cœur. » Abraxas était le champion d'Henri ; Jorah était le cœur de Clarice. Celui qu'elle protégeait et veillait. Plus sensible que son aîné, plus tranquille, et pourtant tout aussi avide de découverte. Il rentrait de ses expéditions avec Fausteen, les poches pleines de têtards, pour s'installer dans le jardin avec ses livres pour apprendre à lire parfaitement. Son amour. Son cœur si précieux. Clarice voulait tant et tellement le sauver, l'éloigner de tout ça.

***

« Allez, Prosper, plus fort ! Tu crois que ces cochonneries de dégénérés vont te laisser une seconde de répit, eux ? » Un autre coup. Il avait à peine sept ans. Son père l'entraînait déjà au corps à corps. C'était sur lui qu'il devait s'entraîner à frapper, à envoyer ses petits poings, dans la quiétude du jardin arrière. Pourtant, Jorah n'avait pas du tout envie d'être là. Il voulait aller chercher Fausteen chez elle pour qu'ils lisent ensembles, pour qu'ils partent au dépanneur au coin de la rue chercher des bonbons (après avoir rassuré sa mère que oui, ils feraient attention à ces « sales bougnoules », comme le disait Henri), il voulait aller se reposer au pied des arbres, sous leur ombre rassurante, et regarder les nuages. Pas frapper sur son père. Il suait comme un porc. Il était épuisé. Il avait mal. Son père répliquait aux coups. Jamais fort, mais assez pour blesser. Il avait des ecchymoses. Il s'arrêta quelques secondes, les bras ballants le long du corps. « Je suis fatigué, Papa. Est-ce que je t'ai dit d'arrêter ? FRAPPE ! » Il ne bougea pas. Ses yeux s'emplirent d'eau quand son père baissa également les bras et que l'expression perpétuelle de colère se changea en celle de la déception. « Pourquoi t'es pas comme ton frère ? »

Henri ne l'avait jamais appelé « fils ». Ou « champion ». Ce privilège allait uniquement à l'aîné. Lui était Prosper - pas même le droit d'être nommé par son premier prénom. Il était « plus fort », « tu frappes comme une tapette », « encore dans tes bouquins de fille ? », « tu le couves trop, Clarice », « si ça continue il va aller traîner avec ces sales travelos », « plus vite », « pourquoi t'es pas comme ton frère ? ». Oui, pourquoi. Pourquoi n'était-il pas comme Abraxas ? Il lécha sur ses lèvres sa sueur salée, le sang accumulé, regardant son père partir vers la maison, d'un pas déjà lourd pour son âge.

Jorah essuya ses larmes du revers de sa manche et partit directement chez Fausteen, sans même se changer. Un coup à la porte, deux coups, et elle s'ouvrit sur la mère de son amie. Un sourire. « Bonjour madame Stefford. Est-ce que Fausteen est là ? Bien sûr, elle est dans sa chambre. Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Un silence. Je suis tombé en bicyclette. » Il mentait et elle le savait. La vie des chasseurs. Des futurs chasseurs. Un geste de la main et le garçon entra dans la maison. Madame Stefford disparut quelques minutes, puis revint avec un linge mouillé qu'elle passa sur son visage pour y nettoyer le sang et la terre, puis ses jointures écorchées. Un sourire paisible. Il ressemblait à celui de sa mère. « Voilà. C'est mieux comme ça. »

***

Il s'était assis dans les marches de la cour d'école, continuant de lire son roman avec avidité. Si leur professeur avait réussi à l'arrêter de lire pendant qu'il enseignait, il n'avait pu que lui permettre d'emmener son bouquin avec lui à la récréation. Les garçons étaient susceptibles, à l'âge de dix ans, de délaisser la lecture pour des jeux moins intellectuels, donc s'il pouvait encourager cela... c'était un gamin de gagné. Pourtant, ses yeux cachés derrière ses lunettes ne suivaient qu'à moitié les lignes imprimées. Ils alternaient entre les mots et la cour. Les mots et les cheveux de Fausteen. Les mots et la bande de garçons de sa classe qui se rapprochaient de lui. Jusqu'à jeter une ombre au-dessus de lui. « Oui, Jack ? » Jorah n'avait même pas levé la tête de son livre. Peut-être qu'ils partiraient. « Pourquoi tu viens pas jouer avec nous, Spectwo ? Peur de te faire frapper par un ballon ? Non. Spectwo. Son frère le prodige. Froid et glacial, mais beau, apprécié, admiré. Après tout, tu lances comme une fille, tout le monde le sait. Même que ta copine, elle lance mieux que toi. Pas de réponse. Fausteen n'était pas sa copine. C'était juste Fausteen. C'est peut-être parce que t'es une tapette, hein ? On pourrait salir tes vêtements, pauvre petit Spectwo. Ou briser tes lunettes. Des mains vinrent prendre ses lunettes. Il voyait embrouillé. Le pousser aux épaules. Il tremblait, mais tentait tout de même de lire. Allez, juste un petit coup dans le ballon, Spectwo. Un petit coup, pour pas te casser l'orteil. Sinon, ta maman va devoir venir te chercher. Ou ton frère, hein ? Spectwo, rattrapé par Spector. Arrête de m'appeler comme ça. »

C'était tout ce qu'il avait dit. Jorah avait relevé la tête pour fixer, d'un regard embrouillé, Jack Jenkins. Il pouvait voir son sourire malin. C'était lui qui avait commencé, avec ce surnom qu'il haïssait. « Sinon quoi, Spectwo ? » Une voix doucereuse. Il ferma son livre, lentement, le posa sur la marche. Se releva et rajusta ses vêtements - propres, trop propres, pour un gamin, mais sa mère tenait tant à ce qu'il paraisse bien. Puis, il ferma son poing et l'envoya avec une force inattendue, pour un rat de bibliothèque à lunettes, au visage de Jack Jenkins.

Jorah et Jack furent suspendus pendant une journée. C'est son père qui alla cueillir son garçon, l’œil au beurre noir et la lèvre fendue, à l'école. Son sac sur le dos, ses lunettes étrangement intactes sur le nez, son livre serré sur son torse. La chemise déchirée, le pantalon taché. Pas un mot dans la voiture, jusqu'à ce qu'Henri déclare, en arrivant à la maison : « Tous les Jenkins mériteraient bien qu'on leur refasse la tête. Tous une sale gueule, ceux-là. Des rats. » Il eut droit à une double portion de glace au chocolat pour le dessert. Pour Jorah, ce jour allait être un des plus beaux de sa vie.
Son père avait été fier de lui.

***

« La police ? » Il hocha la tête et observa le beau visage de sa meilleure amie, qui plissa son nez et sa bouche en une moue qu'il adorait. Il aimait tout d'elle. Ou presque. « N'en parle pas aux autres. C'est encore juste une idée comme ça. Pourtant, t'es une vraie tête, à l'école, tu pourrais aller en génétique. Et faire comme les autres ? Non merci. Et puis, tu trouves pas que je serais vachement sexy, en uniforme ? » Fausteen éclata de rire et lui donna un coup de son livre sur l'épaule, avant de se renfoncer dans les coussins de son lit. Ils étudiaient ensemble, à la maison des Spector, comme ils faisaient toujours. Asher et Abraxas étaient sortis et Henri Spector était à mille lieues de penser que son fils et sa filleule pourraient faire quoi que ce soit de répréhensible, dans cette chambre à la porte ouverte. Ils avaient été élevés dans la religion, après tout.

Seule Clarice savait. Que son fils était amoureux. Fou amoureux. Mais qu'il ravalait sa langue, qu'il ne disait rien. Pour ne rien gâcher.

La jeune fille étendit ses jambes, déjà longues, sur les siennes, échangeant de livre avec lui pour comparer leurs réponses. Et brusquement, elle se redressa lorsque dans le cadre de la porte apparut Abraxas. Abraxas le Grand, déjà adulte, avec ses boucles auburn sur son front et son sourire inexistant. Fausteen replaçait ses cheveux, offrait son meilleur sourire. « On descend, Kid et Two, c'est l'heure du dîner, et on arrête de se bécoter. » Un rire, profondément stupide (et quand même détestablement adorable), de Faust. Rien de son côté, si ce n'est cette bouffée de jalousie et de gêne qui venait de le prendre au ventre.

***

Partie.

Fausteen était partie.

Et son frère aussi, de par le fait. Évidemment. Représentant Ultime des Spector, Grand Manitou de la Chasse et de l'Égo mal placé, devait évidemment se lancer sur les traces de Fausteen. De SA Fausteen. Il n'avait même pas eu une lettre d'elle, pas un mot, un Post-It, un post-scriptum dans le bas d'un papier. Rien. Abraxas avait eu droit à sa propre lettre et lui à rien. Au vide. Il avait bien vu qu'elle n'allait pas bien, mais Faust était ce qu'elle était. Mystérieuse. Insaisissable. Elle lui avait glissé entre les doigts.

Jorah était couché dans son lit, les larmes sillonnant ses joues. Des larmes de colère, surtout. Pas de tristesse. Des larmes de rancune et de rage. C'est lui qui aurait dû y aller. Il aurait dû au moins accompagner son frère, merde ! Fausteen était son amie, elle était... la chose la plus précieuse qu'il avait. C'était au moins à lui de l'abattre. Ou de... peu importe. Elle était à lui. Elle était partie. Des sanglots le secouèrent encore plus fort et il se laissa faire quand sa mère vint se coucher à côté de lui, caressant tendrement ses cheveux. « Elle va revenir, mon cœur. » Ses pleurs reprirent de plus belle. Non. Elle ne reviendrait pas. Abraxas la tuerait et lui n'aurait plus rien d'elle. Que des souvenirs tachés, viciés, par les regards qu'elle jetait à son frère. « Pourquoi c'est toujours Abraxas ? » Comme quand il avait sept ans. Comme quand il était gamin. Toujours le dernier, le deuxième. Jamais aussi bien, jamais aussi bon. Clarice ne répondit pas, continuant de caresser les mèches châtaines de son cadet. « Ça va aller. Tu verras. »

***

« C'est occupé ? » Il leva la tête et remonta ses lunettes, qui avaient glissé le long de son nez. Une brunette tenant une montagnes de livres contre sa poitrine, un sac sur une épaule, lorgnant sur la place libre à sa table. Il s'était installé à la bibliothèque depuis maintenant deux heures - aouch - pour finaliser ce trop long travail écrit qu'il devait faire pour un de ses cours. Policier, un métier peu intellectuel - mon cul. Jorah hocha la tête positivement et attira quelques-uns des livres ouverts vers lui. « Désolé, je me suis un peu dispersé. Tu es aussi dans le cours d'Ainsworth ? Oui, et si j'avais su que c'était ça, être policière, je me serais faite pompiste. » Il rit à voix basse, d'un rire chantant. Malgré qu'il soit plutôt sociable, il n'avait pas encore fait connaissance avec la majorité de ses camarades de promotion. Un besoin d'être seul, peut-être. Par contre, celle-là, il l'avait remarquée. Une jolie brune comme ça... Elle lui tendit sa main libre, qu'il serra fermement. « Charleen. Jorah. Mais appelle-moi Jo. » La brunette esquissa un sourire et s'assit à côté de lui, laissant retomber les livres sur la table. « Tu sais qu'on ne doit choisir ses propres surnoms ? Crois-moi, je préfère le faire. » Parce que le spectre de Spectwo n'était jamais loin. Parce qu'il l'entendait encore railler dans ses oreilles, parce qu'il savait que tous ceux de son enfance et son adolescence n'avaient que ça à la bouche quand ils le voyaient. Il les haïssait. Tous. Un sourire un instant figé. « Toi, tu as dû avoir un surnom affreux, quand tu étais gamin. Tu n'as pas idée. » Cette fois, c'est elle qui rit. Elle repoussa ses cheveux derrière son épaule - dans un geste qui lui rappela si cruellement Fausteen qu'il dû en détourner le regard. Et qu'il se concentra d'autant plus sur son travail, répondant parfois aux questions de la jeune femme. Une heure de plus et il ferma ses lèvres. Capta le regard discret de la brunette. Il pourrait bien l'inviter, un soir. Faire un truc ensemble. Pour... entretenir de bons liens avec ses camarades de classe. Son sourire se fit charmeur alors qu'il se penchait vers elle, après avoir mis ses livres dans son sac à dos. « Hé. Tu prendrais un verre avec moi, un soir ? Samedi, par exemple. » Un sourire ourla les lèvres de Charleen et elle acquiesça doucement. « Oui, ce serait super. Vingt-deux heures ? Je passe te prendre à la fontaine au milieu de la ville. » C'était fait. Plié, empaqueté. Ils passeraient du bon temps. Ils baiseraient, iraient au cinéma, boiraient des verres, réviseraient leurs cours ensembles. Ils s'éloigneraient quand il lui dirait qu'il ne voulait rien de sérieux, elle sortirait avec McKay - il avait déjà repéré lequel de leur promo était le plus à même de se faire toutes les nanas, ils se croiseraient des années plus tard. Ainsi va la vie.

***

« Un autre, Jo, un autre ! » Un long rire passa ses lèvres, avant qu'il ne prenne le shooter d'alcool placé entre les seins d'une des filles du groupe pour le boire d'une traite, avant de rattraper le verre entre ses doigts. Une salve d'applaudissements et de gloussements, en un brouhaha qui allait lui donner un acouphène pour le reste de la nuit. Des claques dans le dos, des mains ébouriffant ses cheveux. La fille qui avait accepté de coincer le verre entre ses seins, dans son chandail un poil trop décolleté, était Charleen. Il s'était joint à sa bande - des policiers en devenir, pour la plupart - et depuis, il n'en était que plus heureux. Ils se fréquentaient, en quelque sorte. Ça lui allait. Ça le rendait heureux et elle aussi. La brunette entoura son cou de ses bras et l'embrassa longuement, glissant ses doigts sous le col de sa chemise. Il la sentit triturer la chaîne d'or qu'il portait au cou - légère, une croix y pendant. Jorah disait toujours qu'il n'était pas croyant, que la bigoterie et le catholicisme violent de sa famille l'avaient dégoûté de ça, mais il ne quittait jamais ce banal bijou. Un cadeau de sa mère. « Êtes-vous seul ce soir, bel inconnu ? Mmmmm, peut-être bien, à moins que vous ne proposiez de rompre ma solitude. » Charleen posa sa main sur sa poitrine, mimant un 'moi ?' innocent et silencieux, avant de s'éloigner et danser. Un geste de la main et il la rejoignit. Enfin. Il la rejoignit presque. Il se figea quand elle repoussa ses cheveux derrière son épaule. Toujours ce geste qui le troublait. Et cette fois, dans l'ambiance de la boîte de nuit... bon sang, il aurait juré... « Jo, ça va ? » Inquiète, elle était venue à lui. Un signe de tête, un baiser rapide. Oui, tout allait bien. Seulement, il avait crû voir... un fantôme. Ou une dégénérée.

***

Ils étaient tous réunis au poste de police, les bras croisés, regardant attentivement le poste de télévision. Ils écoutaient le discours du président Baxton. Il venait de signer le Traité de Protection des Transmutants : un moment historique en Amérique. Un grand moment de leur pays. Et lui tentait de garder un visage neutre alors qu'en réalité, il fixait le téléviseur avec une haine sans nom. Comme si le président venait de le priver personnellement de tous ses droits, de tuer sa mère, de supprimer Noël - tout ça à la fois. « Ça va, Spector ? Tu fais une de ces têtes... » Il attendit quelques secondes avant de répondre à son collègue, détachant lentement ses iris clairs du visage de Baxton. « Ouais. Enfin. Je trouve ça... une de mes amies d'enfance était une (dégénérée) transmutante, et son père était chasseur. Il n'en parlait pas vraiment (mensonge), mais tout le monde le savait. Elle a quitté Perry quand elle avait seize ans. Je comprends. Moi aussi j'aurais la haine envers ce genre de type. Sérieux, vouloir tuer sa fille pour presque rien... mais tu vois, là, elle va pouvoir vivre librement. » Un petit sourire. Un faux sourire, un signe de tête.

Il mentait.

Son regard haineux n'était pas pour les Stefford. Il n'était même pas pour Fausteen - pour elle, sa haine avait toujours été trop proche de son amour. Il était pour les transmutants. La police avait rapidement été informée de ce qu'allait impliquer la signature du TPT. Jamais Jorah n'avait pipé mot, mais il en avait hurlé dans son oreiller la nuit. Les transmutants. Avec des droits. Comme des humains. Son père. Lui-même. Des criminels. Alors qu'ils éradiquaient la vermine de la terre. Une nuit, il était même partie à la chasse, uniquement pour aller contre cette future loi. Quelqu'un qu'il avait dans le viseur depuis longtemps, qu'il avait presque décidé de laisser tranquille. Finalement non. Il avait tué l'homme avec rage. Et plaisir. Il passa sa main sur son visage et se détourna du téléviseur. Les mots de Baxton, sa voix. son visage. Il allait en rêver, cette nuit, il n'allait pas pouvoir dormir. Baxton, le grand méchant loup. « On a du pain sur la planche. »

***

Un appel froid de son père l'avait fait revenir à Perry rapidement. Même pas le temps de se changer de son boulot. C'est donc dans son uniforme qu'il était assis dans le canapé du salon, fixant d'un œil inquiet son père. Sa mère était dans sa chambre. Et il l'entendait pleurer. Son uniforme jurait dans la maison - son métier jurait dans toute la famille Spector. Mais il en était fier. Et il l'assumait avec presque arrogance. Son père s'assit dans son fauteuil, droit comme la justice. « Prosper. C'est Jorah, Papa. » Un silence. Son père s'était toujours entêté à l'appeler Prosper, le prénom qu'il aurait voulu qu'il soit son premier. « Abraxas est un dégénéré. Je veux que tu le trouves. Et que tu le tues. » Que que QUOI ? Il ouvrit de grands yeux, sans comprendre. « Abraxas ? Mon frère ? T'en connais beaucoup, des Abraxas ? Bien sûr, ton putain de frère au sang vicié, envoyé par le Malin lui-même pour se nourrir à la source de la purification. Un dégénéré, tu m'entends ? Une de ces pourritures. » La nouvelle tourna dans son esprit pendant de longues secondes avant qu'il assimile quoi que ce soit. Abraxas. Son frère. Pas vu depuis longtemps. Un dégénéré. Abraxas. Parti tuer Fausteen. Un dégénéré. Et maman ?, fut la première chose qu'il se demanda.

Maman pleurait. Maman savait.
Elle savait ce que Henri allait demander à son cadet. Et elle savait, elle avait toujours su, que son cadet n'attendait que ça et accepterait.

Jorah se leva du canapé brusquement. Un dégénéré. Son dégénéré. Celui qu'il devait tuer. Il avait mis la chasse de côté (n'oublie pas cette nuit), avec la police, mais avec les nouvelles lois passées par ce gouvernement imbécile et aveugle, la haine brûlante des transmutants était revenue en lui. Il savait que les réflexes n'étaient pas perdus (tu as tué et tu as aimé ça). Henri se leva également et partit quelques minutes, avant de revenir. Avec une arme. Son arme, qu'il déposa entre ses mains, avant de poser une main sur son épaule. Henri Spector n'avait jamais été un homme affectueux, surtout pas envers lui, et ce geste représentait le monde pour lui. Une voix solennelle, grave. « Je compte sur toi, Prosper. Tu es mon seul fils. »

Il avait attendu ça toute sa vie.

***

Il avait un plan.

Il laisserait Abraxas tuer Fausteen. S'il pouvait être là pour voir la chose, ce serait même mieux. Il ferait tout pour la sauver, lui avouerait son amour : le rôle du policier parfait, de l'ami d'enfance éploré. Un jeu qu'il mijotait depuis longtemps. Une douce vengeance, une mort heureuse. Lorsqu'elle serait morte, enfin, il arrêterait Abraxas. Oh, oui, il avait pensé le tuer. Jorah en rêvait toutes les nuits, de cette exécution. Ce n'était pas un meurtre, non, c'était un devoir. Il rêvait à chaque fois de comment il le tuerait - et cette délivrance future qu'il pourrait lui-même appliquer lui procurait un plaisir proche de la jouissance tant elle était belle et idéalisée, mais il y avait réfléchi. L'arrêter serait mieux. Jorah serait le policier qui a respecté la loi, envers et contre tout, arrêtant son propre frère venant de tuer la femme qu'il a toujours aimé sous ses yeux. Un geste héroïque, historique. L'homme contre le transmutant. Il serait ensuite tué. Article X, tout meurtre d'un transmutant aboutira à une peine de mort, peu importe l'Etat. En tuant Fausteen, Abraxas se condamnerait lui-même - et il était celui qui allait clouer le dernier clou sur son cercueil de dégénéré. Jorah le regarderait recevoir l'injection létale sans rien dire, sans bouger. Ils se regardaient. Il le savait. Les yeux dans les yeux. Adieu, mon frère, brûle en Enfer, crieront leurs deux regards.

Ensuite, il prendrait le nom de sa mère. Jorah Tolman, ça sonnait bien.

Et il recommencerait à zéro.


Dernière édition par Jorah Spector le Ven 6 Sep 2013 - 20:38, édité 34 fois
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 7:12

Bienvenue Jorah JORAH | for the dark that grows inside me 520337459 
Citation :
✤ ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel. Pratiquant.
C'est très joliement dit JORAH | for the dark that grows inside me 3107078471
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 9:57

Chasseuuuuuuuuuur JORAH | for the dark that grows inside me 921491218 JORAH | for the dark that grows inside me 3589615265 JORAH | for the dark that grows inside me 222075304 Et libertin, on va bien s'entendre JORAH | for the dark that grows inside me 3460047885
Bienvenuuuuuue camarade JORAH | for the dark that grows inside me 4170729518 
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 11:24

Khaleesi + Jorah : c'est bon on peut partir faire la guerre pour le trône dans GoT ensemble JORAH | for the dark that grows inside me 222075304  Arrow
Bienvenue I love you bonne chance pour ta fiche qui m'a l'air prometteuse :gnni: 
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 13:16

omfg tu es la perfection incarnée, c'est décidé. JORAH | for the dark that grows inside me 2346529578 JORAH | for the dark that grows inside me 2497508888 
bienvenue parmi nous spectwo. JORAH | for the dark that grows inside me 4170729518 BON COURAGE POUR TA FICHE QUE J'AI TROP HÂTE DE LIRE, HÉSITE PAS À ME DEMANDER OU À FAUST SI JAMAIS T'AS LA MOINDRE QUESTION. JORAH | for the dark that grows inside me 222075304 JORAH | for the dark that grows inside me 921491218 JORAH | for the dark that grows inside me 3890427017 
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 15:31

Jaime > Je fais attention de toujours bien dire ce genre de choses JORAH | for the dark that grows inside me 3107078471 
Aleska > Chasseurs FTW JORAH | for the dark that grows inside me 115991268 Nous sommes les meilleurs.
Khaleesi > Let the war begins JORAH | for the dark that grows inside me 222075304 On se trouvera un trône pour lequel se faire la guerre. Même pas besoin de GoT.
Dégénéré préféré > FRÉROOOOOOOOOOT ♥️ Je suis content que tu sois content, c'est le plus important, et si j'ai la moindre question, je vais t'inonder de MPs.

Et sinon, merci à tous pour vos encouragements, j'espère que ma fiche sera à la hauteur de vos attentes ♥️
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 15:44

Les hunters nous envahissent JORAH | for the dark that grows inside me 222075304 PLANQUEZ VOS FEMMES, VOS ENFANTS ! JORAH | for the dark that grows inside me 2448454997 

Bienvenue parmi nous cher monsieur JORAH | for the dark that grows inside me 4170729518
Au plaisir de te lire ! :gnni:
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 17:34

Primrose > Hide yo wife, hide yo kids !
*sort*
Merci ♥️

J'ai terminé la première partie de ma fiche, il ne me reste que l'histoire JORAH | for the dark that grows inside me 2922054708 
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 17:36

putain ta fiche me vend trop du rêve omfg cAN I FUCK YOU PLEASE ? JORAH | for the dark that grows inside me 222075304 JORAH | for the dark that grows inside me 921491218 JORAH | for the dark that grows inside me 786090450 JORAH | for the dark that grows inside me 2636227509 
(en tout bien tout honneur)
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeMer 10 Juil 2013 - 18:34

Bienvenuuuuuuuuuuue JORAH | for the dark that grows inside me 520337459 
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeJeu 11 Juil 2013 - 12:52

T'es beau ! Le pseudo roxxe tout.
Bienvenue à Radclif I love you
Même si t'es un méchant chasseur !
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeJeu 11 Juil 2013 - 13:57

Bienvenuuuuue! JORAH | for the dark that grows inside me 1030106593 & Réserves moi un lien ! :gnni: 
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Thaddeus Lancaster
Thaddeus Lancaster

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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeJeu 11 Juil 2013 - 20:17

Ce pseudo et AARON JORAH | for the dark that grows inside me 222075304JORAH | for the dark that grows inside me 2497508888JORAH | for the dark that grows inside me 2636227509JORAH | for the dark that grows inside me 422354165 Très bons choix JORAH | for the dark that grows inside me 2558279357
Bienvenue parmi nous, courage pour cette fiche et si tu as la moindres question n'hésite pas I love you
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitimeJeu 11 Juil 2013 - 21:46

Merci à vous, ça fait hyper plaisir d'être si bien accueilli I love you Je continue tranquillement mon histoire !
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MessageSujet: Re: JORAH | for the dark that grows inside me   JORAH | for the dark that grows inside me Icon_minitime

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