« Mais c'est quand même pas compliqué ! » s'énerva Caiden Sheperd. Ce dernier était installé sur la table de la salle à manger. À côté de lui se trouvait son père, Darian Sheperd. L'objectif du jour était pourtant simple : apprendre à Darian à rédiger des SMS. Pourtant, sa réalisation relevait quasiment de l'impossible. Caiden a beau expliquer les choses de différentes façons, son père n'arrive tout simplement pas à assimiler la méthode. « Sur un téléphone avec clavier, tu n'y arrives pas. Un téléphone simple, avec juste appel, SMS et photos et non plus ... » se désespéra le jeune homme. « Même le tactile n'est pas fait pour toi. Je ne sais pas quoi faire de plus ... » Trois téléphone se trouvaient sur la table. Il y avait le téléphone de Sheperd Père, un BlackBerry. Ensuite, celui de Sheperd Fils, un iPhone. Enfin, le dernier instrument de communication est un ancien téléphone, dont le modèle ne se fait plus aujourd'hui mais qui fonctionne très bien (le genre de téléphone qui casse le sol, si jamais il tombe par terre). « Tu appuies sur la lettre que tu veux pour rédiger ton message. Tu choisis ton destinataire et tu appuies sur Envoyer. » Le lycéen ne comprenait pas pourquoi son père n'y arrivait pas. Il n'était pas plus bête qu'un autre, au contraire même. Il était également assez moderne dans son genre. Un ordinateur n'a pas forcément de secrets pour lui et il maitrise parfaitement le reste de son téléphone. Sauf que les SMS, ça bloque ! « Je ne vois plus que les incantations vaudous dans ton cas. » La porte d'entrée s'ouvrit. Haden venait de rentrer. Il passa la tête auprès de son père et de son frère cadet. Il n'eut pas besoin d'explications : les téléphones, son paternel souriant et son cadet désespéré. D'un signe de doigt, il montra l'étage supérieur et le regagna aussitôt. Même Haden ne préfère pas s'attarder quand darian jouait avec Caiden, à son insu. Car c'est bien le cas : Sheperd Père sait parfaitement les SMS (il en a déjà envoyé plusieurs par le passé à son fils), c'est avec la langage SMS qu'il a du mal. Il veut juste passer un moment avec son fils et se jouer de lui. Il n'en a plus trop l'occasion et ça l'amuse de voir le jeune homme mariner de cette façon ...

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« Tu peux m'expliquer un truc. » Caiden Sheperd était en train de remettre son boxer et cherchait en même temps son jeans. Il ne devait pas être très loin. Il voyait sa chemise, sa paire de chaussures et ses chaussettes éparpillés sur le sol. « Oui, vas-y ... » lança le jeune homme. Sauf qu'il écoutait à moitié ce que son amant était en train de lui dire. Il était beaucoup plus occupé à rassembler ses affaires. Il devait savoir quelle heure il était également. Ça, seul son iPhone, se trouvant dans son sac, pouvait le lui indiquer. « Tu tiens tant à cacher ta liaison à ton père et c'est normal. J'avoue que je n'ai pas très envie qu'il sache ce qui se passe entre nous deux. Mais ... » Le bellâtre s'arrêta de parler. Il vit très bien que son partenaire ne s'intéressait pas à lui. Il était bien trop occupé à vouloir s'habiller et partir. Pourtant, c'est Sheperd lui-même qui avait voulu le faire au commissariat et qui a pas mal « chauffer », de différentes façons. Maintenant qu'il a obtenu satisfaction, il n'a plus qu'une envie : partir comme si de rien était. En même temps, ce sont les termes de leur histoire et il n'a jamais été question des fameux câlins après l'acte, par exemple. Mais étrangement, le fait d'être un jouet sexuel perturbe un peu plus notre policier cette fois-ci que d'autre. Le sportif finit par s'arrêter. Il avait trouver son jeans. Entre temps, il avait enfilé le reste de ses vêtements. Son sac en main, il le posa sur le bureau que le couple venait de souiller il y a moins de 5 minutes. « Ne te prends pas la tête. C'était très sympa cette expérience et excitante. Maintenant, faut que je me tire. Tu me diras ça une prochaine fois. » L'aîné des deux hommes ne dit rien de plus. Il vola néanmoins un baiser à Caiden, lui claqua ses fesses et l'informa que la prochaine fois, ça sera lui qui sera traiter comme une sorte de gigolo. « Hâte d'y être alors ! » rétorqua comme à son habitude Sheperd. Alors qu'il quittait le commissariat de police, il se dit qu'il aurait pût faire un effort, pour écouter ce que son amant avait à lui dire. Sûrement rien d'important, ou en rapport avec le fait de se cacher et de le faire dans un endroit où ils risquent de se faire surprendre. Mais il ne voulait pas croire qu'il considérait le collègue de son père comme son sex-toy (ce qui est un peu le cas quand même …). C'est alors que le lycéen se reprit et se dit qu'il ne devrait pas faire autant d'états d'âme. « Pas d'états d'âme, pas de tourments, de sentiments. »