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| | tear you to pieces and rip you apart (elias). |  |
| | Auteur | Message |
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|  Sujet: tear you to pieces and rip you apart (elias).  Lun 29 Juin 2015 - 0:09 | |
| tear you to pieces and rip you apart. elias ellman & aspen wolstenholme Aspen le regarde de loin, appliquée, discrète. Plusieurs heures qu’elle le suit, comme souvent. Elias. Ce nom la fait souvent frissonner. Elle est même parfois amenée à en rêver. Il est son échec le plus cuisant : chaque fois qu’elle est persuadée de le coincer, qu’elle est à deux doigts de le tuer, les circonstances en décident autrement. Quand ce ne sont pas d’autres mutants qui débarquent, c’est son hésitation à lui porter un coup fatal qui détruit tout. De toutes les occasions de le tuer, elle n’en a jamais saisi aucune. Lâche, apeurée ? Non, loin de là. Attachée ? Peut-être bien. D’une manière étrange, insidieuse. Comme si elle se sentait proche de lui, pour une raison qui lui passe totalement au dessus. Et ça la dérange, ce sentiment incompréhensible qui, chaque fois, la pousse à le laisser partir vivant. C’est qu’il trouve toujours les bons mots, en plus de ça. Ceux qui sont capables de la retenir. Ca l’enrage, Aspen, elle se sent comme manipulée, elle a l’impression qu’on lui met des idées toutes faites dans la tête. Mais après tout, n’est-ce pas déjà ce qu’on lui fait depuis gamine ? Elias lui demande de penser par elle-même, et elle se perd dans la signification de ces quelques mots. C’est plus compliqué que ça n’en a l’air et, fragilisée, en plein doute, elle ne sait plus qui est sincère avec elle.
Les limites entre la proie et le chasseur se brouillent tellement entre eux deux qu’elle en est salement honteuse. Si son père apprenait ses multiples échecs, ses défaites répétées, sur qu’il lui passerait un savon digne de ce nom. Ce n’est pas ainsi qu’elle a été élevée - ce n’est pas la petite fille dont il est extrêmement fier. Cette fois-ci, ce sera la bonne, se promet-elle mentalement tandis qu’elle s’approche de lui, restant plus ou moins dans l’ombre. Cette fois-ci, je lui fais la peau. Mais il est là, paisible, assis sur son banc comme s’il n’était recherché par personne. Le calme qui semble émaner de lui est immense - mais Aspen ne s’y laisse pas prendre et devine que derrière cette façade, le mutant écoute le moindre bruit. La rouquine doit mettre toutes ses années d’entrainement à profit pour ne pas se faire remarquer. Quelque chose la trouble chez lui : elle trouve ça fou qu’un homme aussi dangereux, un tel dégénéré, comme on les appelle dans sa famille, puisse trouver du plaisir à nourrir des pigeons dans le parc d’une petite ville américaine. Est-ce que les monstres de son genre ne sont pas censés monter des plans démoniaques pour anéantir la race humaine ou, à plus petite échelle, faire sauter la mairie comme cela s’est vu récemment ? Thaddeus - le héros de la famille Wolstenholme - était dans une colère si noire…
C’est derrière Elias qu’elle se faufile, assurée, exercée. Avec l’idée surement dégueulasse de le prendre par surprise, un peu fourbe. Elle a dans les mains ses deux dagues habituelles, tant chéries. Ils ne sont surement pas au meilleur endroit qui soit, mais le mutant semble s’être volontairement isolé dans le coin le moins fréquenté et vu l’heure, peu de gens se risquent à l’extérieur. Presque personne, en fait. Ils sont plus ou moins seuls, alors ça fera l’affaire. Elle ne réfléchit pas plus loin. Aspen n’a qu’une envie, depuis plusieurs mois maintenant : lui faire la peau. Ca ne peut plus attendre. Mais c’est à ce moment précis qu’Elias se retourne et que le combat s’engage.
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| | | | | | Sujet: Re: tear you to pieces and rip you apart (elias). Sam 1 Aoû 2015 - 16:59 | |
| tear you to pieces and rip you apart. elias ellman & aspen wolstenholme Lorsque j'étais plus jeune, à l'époque où je ne connaissais pas l'existence de ma mutation, lorsque je vivais dans ma campagne israélienne, je bougeais sans arrêt. Entre mes activités sportives -le foot, le basket, les courses- et celles que j'avais au sein de mes groupes visant à protester contre le conflit israélo-palestinien, je ne prenais jamais une minute pour souffler. Ma mère m'appelait la pile et elle n'avait pas totalement tord. Quand mon don s'est déclaré et que j'ai intégré le Mossad, le temps que j'avais pour me reposer a encore diminué, même la nuit je ne parvenais pas à dormir sereinement. Je ne compte même plus les semaines que j'ai passé sans fermer l’œil, profitant du sommeil des autres pour m'entraîner seul dans les salles de l'agence. J'étais fatigué, mais toujours occupé. Et puis, j'ai perdu le contrôle pendant une mission et j'ai pris la fuite. Je ne parvenais déjà pas à dormir sous la protection du Mossad, terrifié à l'idée de perdre le contrôle de mon pouvoir en faisant un cauchemar, mais là, seul et pourchassé, c'était encore pire. Les débuts ont été les plus difficiles, je ne pouvais pas fermer l’œil, mais il fallait que je sois en forme pour m'assurer de ne faire aucune erreur car la fatigue est le pire ennemi d'un agent. Et puis, petit à petit, j'ai réalisé qu'en restant seul ainsi, je ne risquais pas de faire de mal à qui que ce soit si je m'endormais. Je ne dormais plus dans un dortoir entouré des miens, la plupart du temps je me réfugiais dans des planques assez éloignée de la ville, là où je n'attirerai pas l'attention. Et quand j'ai compris ça, pour la première fois depuis très longtemps, je me suis posé sur mon lit, et j'ai sombré dans un long et délicieux sommeil sans rêve.
A partir de ce moment, j'ai appris à prendre mon temps pour faire les choses, à réfléchir et à me poser de temps en temps. Et depuis que je vis à Radcliff, j'ai pris l'habitude de venir une fois par semaine dans le petit parc pas très loin de l'appartement que je loue en ville, pour m'installer quelques minutes, quelques heures sur un banc un peu à l'écart et nourrir des pigeons. Ça me détend et je peux enfin relâcher la pression, prendre le temps de faire le point. Mais aujourd'hui, je n'ai pas que les pigeons pour compagnons.
Je sais depuis un moment qu'elle me suit. Aspen, la petite chasseuse. J'aime beaucoup cette petite, d'une certaine façon elle me fait penser à ce que j'étais lorsque je travaillais pour le Mossad : elle est l'un des pions d'un jeu qu'elle ne comprends pas, un jeu dont on ne lui a pas expliqué les règles, ou du moins pas la totalité. J'étais un peu comme elle avant : l'agence a réussi à m'insuffler la haine de la Palestine alors même que j'avais passé toute ma jeunesse à défendre ce pays, Aspen elle a été élevée dans le but de détruire tout ce qui comporte le gêne mutant. Et je sais qu'elle s'est donnée pour but d'en finir avec moi. Depuis combien de temps jouons nous à ce petit jeu du chat et de la souris tous les deux ? Je ne compte même plus. Mais ce que notre jeu a d'intéressant, c'est que les rôles ne semblent pas vraiment définis, comme si nous étions des enfants qui ne seraient pas d'accord sur le qui est quoi.
Derrière moi, j'entends le son étouffé de ses pas dans l'herbe grasse du parc. Elle s'améliore la petite, si je n'étais pas aussi attentif, je ne pense pas que j'aurai deviné sa présence. Je relève la tête pour plonger mes yeux dans l'immensité du ciel et souris. Le jeu peut commencer. Elle a quand même du cran pour vouloir m'égorger en plein milieu d'un lieu public, vraiment là je suis impressionné. Je jette les dernières miettes de pain que j'ai dans les mains, retire celles qui sont venus s'accrocher à mon pantalon avec mes paumes puis me lève et me tourne vers Aspen. La jeune fille a déjà les deux bras levés, dagues en mains, manifestement prête à en finir. Hoo voyons Aspen, pas si vite ! Je recule d'un pas pour esquiver le coup qu'elle tente de m'asséner, puis repère un morceau de branche au sol. Huum, ça fera l'affaire. Je n'ai pas envie de la blesser de toute façon. Je passe le bout de ma chaussure sous le bois et d'une légère pression, le propulse dans ma main en guise d'arme. De part sa posture, j'en conclu qu'elle est droitière. Je lui donne donc un coup au creux du poignet gauche, suffisamment fort pour déclencher une réaction nerveuse l'obligeant à lâcher sa dague mais sans pour autant lui infliger une réelle blessure. Sans perdre de temps, je ramasse l'arme à terre et l'envoie un peu plus loin pour être sûr qu'elle ne puisse pas s'en servir pour ce combat.
« C'est toujours un plaisir de te voir Aspen, lui dis-je en lui servant un sourire en coin. Tu es de plus en plus discrète, je te félicite. Mais fais plus attention à ta défense. »
Pour illustrer mes propos, je lui assène un léger coup de bâton dans les cotes, là où sa garde est totalement inexistence. Si j'avais décidé de me servir de son poignard, j'aurai sûrement pu le tuer, découverte comme elle l'est.
« Tu sais que je ne veux pas te faire de mal. Mais la vraie question est : est ce que toi tu as réellement envie de m'en faire ? Où est ce parce qu'on t'a demandé de le faire ? Essaie de voir le monde avec tes propres yeux Aspen, pas avec ceux des autres. »
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