« Monsieur Burns, ils vont fermer la Virginian Oil Company » Arthur caressait doucement son verre de whisky, regardant le feu qui brûlait doucement dans sa cheminée. « Merci, Bertrand, vous pouvez disposer » Il entendit les pas de son domestique se déplacer doucement vers la sortie, il se leva doucement quand la porte se referma, le laissant seul. Il commença doucement à serrer son verre avec un peu plus de force avant d'éclater de rage. Il le lança dans la cheminée, le verre explosa contre la paroi du fond libérant l'alcool. Le Whisky provoqua une flamme plus grande, image allégorique de la rage qui bouillonnait dans le cœur du Businessman. Il bouscula son siège avant de hurler en pointant son doigt sur le drapeau américain « J'ai construit ce pays ! J'ai construit ce pays, tu m'entends Wilson ! C'est moi qui ai tout construit, les routes, les chemins de fer ! » Il se dirigea vers la table en chêne avant d'y abattre son poing « Je suis les Etats-Unis ! C'est moi ! Moi qui ai mis l'argent sur la table pour que vous alliez faire des mathématiques ! Moi ! Et c'est comme cela que vous récompensez celui qui s'est élevé ! Celui qui s'est élevé au-dessus de la marre aux grenouilles ! J'ai construit un Empire Wilson ! Tous m'appartiennent ! Tout ! Même ton vieux crâne rabougris ! Je ne vous laisserais pas me prendre mon bien. » Il se pointa du doigt avant de brandir le poing avec son autre main « Après tout ce que j'ai fait pour ce pays, c'est comme ça qu'il me récompense ! J'ai ouvert des écoles pour vous ! J'ai construit des bibliothèques pour vous ! J'ai construit des églises pour vous ! Seigneur pourquoi m'en veux-tu à ce point ?! » Il tomba à genou frappant le sol de son poing « Je dois déjà souffrir de cette maladie et voilà que vous m'imposez de voir mon enfant, ma chaire, mon propre sang ! Disparaître ainsi dans les nimbes de l'histoire ! » Il se leva, allant vers la fenêtre. Il s'arrêta à bonne distance des fenêtres avant de fixer la lune. Soudain, il ouvrit les yeux. Il savait ! Il savait comment empêcher cela ! Il savait ! Il commença à foncer vers la porte, l'ouvrit rapidement et descendit les escaliers en trombe. Il arriva au salon de là, il composa un numéro avant de décrocher le téléphone. Lorsqu'un homme décrocha, il hurla « Passez moi mes neveux » Il attendit quelques secondes avant de hurler « Harry ! Harry ! » Une voix calme se fit entendre « Oui, mon oncle ? »«Tous t'appartiennent ! Demain... Arthur Davis Burns aura disparu. » Il lâcha le téléphone avant de se diriger vers son bureau, l'écho de la voix de son neveu raisonnant encore dans la pièce « Mon oncle ? Mon oncle ? » Il se chargea lui-même de la besogne pendant la nuit, versant un peu de curare dans le vin de Ben, il s'enfuit ensuite dans la nuit noire, laissant derrière lui un empire à ses descendant, empêchant la fin de la dynastie des Burns, on ne trouva plus de traces de lui. Ce dernier lui demanda néanmoins « Où comptez-vous aller monsieur Burns ? » Il murmura un rapide « Loin, très loin d'ici. » Il devait régler une dernière chose, pour que l'imposture soit parfaite, celui qui jouait son rôle devait mourir. Ben Jacob était son sosie en public depuis maintenant 75 ans, seul les membres de sa famille proche étaient au courant que ce n'était pas lui. Le pauvre Ben était son pantin. Son fils n'était pas non plus son fils, il l'avait adopté, sa femme, elle n'était là que pour le spectacle. Il avait tout orchestré pendant toutes ces années et maintenant, il devait tout détruire, tout devait disparaître. Il se chargea lui-même de la besogne pendant la nuit, versant un peu de curare dans le vin de Ben, il s'enfuit ensuite dans la nuit noire, laissant derrière lui un empire à ses descendant, empêchant la fin de la dynastie des Burns, on ne trouva plus de traces de lui. Pendant son errance, il tenta de soigner sa maladie, mais aussi son addiction à la finance, c'est avec le pasteur Lewis qu'il trouva la paix, il savait que la finance pouvait aider, il l'avait déjà fait, et si cette malédiction était présente, c'était sûrement dans le but d'aider son prochain. Il s'est déplacé d'état en état, de pays en pays, arborant plusieurs faux noms, avec des passeports qu'il avait déjà créer à l'époque lorsqu'il magouillait pour faire sortir de l'ivoire d'Afrique ou de la fourrure d'Amazonie. La famille Burns a dépérit, les derniers survivant sont d'ailleurs mort dans un crash d'avion à New York. Souvenir du passé et de la gloire des États-Unis. Arthur de son dernier nom, Andrew, a néanmoins continué de vagabonder sur la terre, en suivant la philosophie qui avait toujours été sienne, aider les autres en les poussant à s'affranchir de son aide. Avec l'éternité devant soit on a vite fait de perdre la raison, mais son errance à prit un tout autre tournant. Il a fini par échouer dans sa dernière ville lorsqu'il a découvert que l'un des membres de sa prestigieuse lignée était en vie, depuis il écume la ville à sa recherche, ayant aussi prit un travail de comptable pour subvenir à ses besoins, s'il ne mène pas le train de vie qu'il avait avant, il survie. Il donne de temps en temps un coup de main à ses voisins pour faire leurs impôts, sans vraiment en retirer un quelconque bénéfice matériel.  C'est comme ça qu'advint Andrew Davison Burns à Radcliff