La lune brillait dans un ciel étoilé. C'était en 1994, le mois de janvier touchait à sa fin. Chicago était une grande ville, pleine de vie, de circulation et de bruit. Dans un appartement, le genre Luxueux, bien aménagé. C'est là que je suis né. Un petit garçon, cadet de la famille. Totalement normal n'est-ce pas ? À peu de choses près que j'étais dans une famille de chasseurs. Des chasseurs de transmutants. Ma famille est très connue dans le métier, depuis pas mal de temps. Dès qu'ils le peuvent, ils frappent les anomalies génétiques. J'ai été élevé comme un chasseur, vous savez, le style de vie qui fait qu'à 6 ans, vous ne recevez pas des voitures, ou autres jouets pour votre anniversaire. Moi j'ai reçu mon premier fusil à pompe, mes premières dagues. L'extrémisme de mes parents m'a contaminé également. Au début du moins, j'étais d'accord avec eux. J'en avais pas vraiment le choix. J'étais formaté pour penser à leur manière. Entrainé 5 heures par jour. Souvent mes parents me laissaient seul avec mon frère, ils allaient en chasse. Cela pouvait parfois prendre plusieurs jours. Alors l'ambiance changeait, elle devenait plus détendue. Nous nous amusions entre frère, rien de plus normal que ça. Voilà ce qu'a été mon enfance. Une routine quoi. Entendre mes parents parler de leurs pistes. M'entraîner avec mon père. Tirer sur des cibles en bois. Je me débrouillais bien, j'avais cette capacité d'apprendre vite. Et je voulais que mon père soit fier de moi. Pour cela je pensais n'avoir qu'à m'entraîner d'arrache pied et le tour serait joué. Et j'ai réussi pendant un moment. Jusqu'à mon huitième anniversaire. Enfin, le soir, la fête était terminée. Il faisait vraiment chaud cette année là. Je suis allé prendre un verre d'eau. Je l'ai prit dans la main et me disant que je rêvais d'une eau glacée le verre a commencé à se refroidir. Puis le liquide devint solide. Je lachais mon verre à cause de la surprise causée. M'empressant de le nettoyer avant que quelqu'un n'arrive. Puis je remontais dans ma chambre. Et là je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps. Ce soir-là. J'avais compris que jamais mon père ne serait fier de moi, pas avec ce que j'étais devenu. Pour lui je ne serai qu'un monstre, comme tous les autres. Je n'aime pas repenser à cette époque. À ce moment là, je détestais ce que j'étais. Je voulais oublier mon pouvoir. Malheureusement je n'avais pas d'autres choix que de m'entraîner, car à chaque fortes émotions ou autres, il se déclenchait. Et si cela se passait en famille. Je signais tout simplement mon arrêt de mort. C'est là que j'ai décidé, comme pour m'entraîner à devenir un chasseur que je ne serai jamais. Je me suis entraîné à contrôler mon pouvoir. C'était long, dur, mais chaque jours un peu plus je le tenais sous mon contrôle. Mais cela ne m'aidait pas plus à accepter ce que j'étais.

Puis vint le doux moment de l'adolescence. Et toutes les questions normales et naturelles. Les poussées hormonales qui déréglaient mon pouvoir. J'étais en froid avec mes parents. Une période de rébellion selon eux. Mais maintenant que je n'étais plus leur petit toutou, je commençais à penser par moi même. J'avais 15 ans. Je me suis rendu compte de tous ces gens qu'ils tuaient. Sans aucune pitié. C'est à cet âge là que je suis parti pour ma première chasse. Un dégénéré qui n'avait rien demandé. Il existait, et ma famille l'avait trouvé. Rien d'autre que ça. La chasse avait eu lieu dans les bois. J'avais un couteau dans une main, un flingue dans l'autre. Je m'en souviens comme d'hier. L'air était lourd, l'atmosphère pesante. Nous nous étions séparés. Je suis tombé sur le dégénérés. Un pyrogéniste. Il a tendu sa main vers moi, lançant une salve de flammes. J'ai roulé sur le côté pour qu'elles ne m'atteignent pas. Mais je ne pouvais l'approcher. Non pas parce qu'il m'en empêchait. J'aurai put le tuer. Mais je ne pouvais pas le faire. Dans le fond, il était comme moi, et je savais bien qu'il n'avait pas choisit de devenir ce qu'il était. Plus le temps passait, plus je refusais l'idée de mes parents. Comme quoi nous étions des anomalies. Non, au fond de moi, je voyais en nous une évolution de l'homme. Qui serait bénéfique à tout le monde. Cependant, le dégénéré s'acharnait sur moi. Et mes parents n'allaient pas tarder à suivre l'odeur de la fumée. J'ai essayé de le raisonner, il ne m'écoutait pas. J'ai tiré trois balles qui le touchèrent. Et il tombait au sol. Mes parents arrivaient bientôt. Me couvrant de bravo, pour eux c'était une victoire. Pour moi, c'était tout sauf ça. Je sentais ma gorge se nouer, les larmes menaçaient de couler. J'avais tuer un des miens. Et ils en était heureux. C'est à ce moment là que j'ai sut que tôt ou tard, je quitterais ma famille. Mon adolescence était pleine d'horreur. Et contre moi j'y participais. Je n'ai pas attendu très longtemps, dès mes 18 ans. Je me suis enfuit de chez moi. A cette époque nous étions vers Louisville. J'ai voyagé pendant plusieurs jours. Armé, passant par les forêt. Après quelques jours, j'étais épuisé. J'avais entendu parler d'une petite ville. Je pensais pouvoir y passer quelques temps. J'ai continué mon voyage, jusqu'à Radcliff.

Depuis que j'ai emménagé à Radcliff. Je travaille de nuit. Je n'ai pas d'argent pour reprendre des études ou autres. Alors je bosse dans les bars, Strip-teaseur ou serveur le soir. Parfois, il m'est arrivé d'aller jusqu'à faire le trottoir. Mon physique est entretenue et me permet d'obtenir de l'argent, mais ça je ne le fais qu'en ultime recourt. Quand j'ai vraiment besoin d'argent. Pour ne pas être mis à la porte. Je me suis fait des amis, des ennemis aussi, mais bon, c'est comme ça. J'utilise souvent mon pouvoir, pour me défendre ou autre. Tout en restant discret. Je sais que ma famille doit me chercher. Mais jusqu'ici, j'ai réussi à leur échapper. Notamment en changeant de nom. J'ai inversé mes prénoms, au lieu de m’appeler Liam J.C. je me fait appeler Caleb J.L. j'ai toujours préféré Caleb de toute façon. J'ai également changé de nom de famille. Adoptant Fitzgerald. Au lieu de Fitzharbor. Je me cache d'eux, et jusqu'ici j'ai réussi, pendant combien de temps je vais pouvoir le faire...je ne sais pas...