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 Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]

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Moira Kovalainen
Moira Kovalainen

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MessageSujet: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeLun 7 Sep 2015 - 23:38

Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear

" Moira Kovalainen & Kingsley Moren "
La culpabilité... Un sentiment qui vous prend à la gorge et ne vous lâche plus jusqu'à ce que vous ayez expié tout vos péchés. Qui vous étrangle doucement, presque amoureusement, resserre son étau sur votre gorge jusqu'à ce que vous suffoquiez... Cette culpabilité, je la ressentais au quotidien. En me levant le matin, en accordant mon violon, en allant boire un verre, en donnant un concert... Elle faisait partie de mon quotidien depuis trop longtemps, maintenant. J'en venais à peiner à garder la tête hors de l'eau et j'avais tout à fait conscience d'être aveuglée par mon besoin de vengeance. C'était devenu vital, essentiel, cette douce revanche amère que je préparais depuis cinq ans ne cessait de me titiller au fur et à mesure que les jours passaient.

J'avais cherché mon fiancé partout à Chicago, à l'époque. J'avais du me mettre à dos la moitié des officiers de police de la ville, tant je les avais harcelé, et j'avais fini plusieurs fois au poste pour entrave à une enquête à cause de mon attitude. Et puis Artur était venu mettre son grain de sel là dedans, et j'avais compris que William n'avait pas été enlevé par hasard. On me l'avait arraché parce que c'était un mutant. Le plus pacifique et généreux que j'ai jamais rencontré, un mutant qui n'aurait pas fait de mal à une mouche et vivait même en utilisant le moins possible sa mutation. Mon total opposé, finalement.

Puis il y avait eu Radcliff, le déménagement... J'avais commencé à accepter l'idée que Willia était peut-être mort, jusqu'à ce que mes recherches me mènent à Roman Griske, une abominable enflure de hunter qui m'avait avoué avoir des renseignements à son sujet... Et m'avait surtout affirmé qu'il était en vie. Si c'était bien malin de croire sur parole un type aussi peu recommandable ? Bien sûr que non. Mais il avait réveillé en moi un espoir que je ne voulais pas voir s'éteindre, qu'au contraire je ravivais un peu plus chaque jour. Je me rapprochais de mon fiancé, j'en était persuadée, et si le retour d'Artur dans ma vie avait chamboulé bien des choses, il avait lui aussi apporté quelques réponses à mes questions les plus délicates. Mon frère... Cet étranger qui avait été si proche par le passé... Qui semblait en savoir bien plus sur la vie de mon fiancé que moi, et qui avait fini par me parler de l'un de ces « amis » hunter, un certain Kingsley. Encore un barj qui devait s'amuser à clouer des têtes de mutants dans son salon pour fanfaronner auprès d'autres meurtriers dégénérés. Et bien s'il avait des informations au sujet de William, j'espérais bien arriver à temps pour qu'il ne finisse pas en trophée.

J'avais épluché tout ce que je pouvais trouver sur lui. Avocat en ville, avec une brillante carrière... Et l'associé de Martial, tiens... Le monde était un peu trop petit à mon goût, ces derniers temps. J'avais décidé de me préoccuper de toutes ces coïncidences plus tard. Pour l'heure, j'avais fais marcher mes relations en ville pour apprendre où vivait le charmant hunter que j'avais l'intention de cuisiner ce soir. Il était déjà près de vingt et une heure quand je quittais ma maison, emmitouflée dans mon manteau d'hiver et ma grosse écharpe. Toute de noir vêtue, on ne voyait finalement que ma crinière rousse tandis que j'avançais rapidement dans les rues désertes de Radcliff. Malgré le froid qui me tiraillait le visage, je n'avais qu'un but : Rejoindre au plus vite mon futur nouvel ennemi. J'espérais simplement que ce ne serait pas à nouveau une déception, que je n'aurais pas aller interroger, et risquer ma vie au passage, avec un autre hunter. Après tout, je n'avais retrouvé toutes mes capacités physiques que depuis une ou deux semaines, et j'aurais bien aimé le rester un peu plus de vingt quatre heures...

Arrivée devant l'immeuble, je m'arrêtais un instant. J'avais le cœur qui battait la chamade, la peur au ventre, je crevais d'envie d'y aller tout en luttant pour ne pas m'enfuir à toutes jambes. Je voulais la vérité tout en refusant d'affronter la réalité... C'était complètement idiot. Finalement, mon hésitation paya, car un type sortit de l'immeuble, me permettant d'entrer sans avoir besoin de passer par l'interphone. Délaissant l’ascenseur, je grimpais les marches quatre à quatre jusqu'au bon étage, et marquais à nouveau un temps d'arrêt devant la porte. Il était encore temps de reculer et...

« Toc toc »

Trop tard. Ma main avait décidé pour moi. Les dés étaient jetés, et je dégageais mon visage rosit par le froid de mon écharpe. Lorsque la porte s'ouvrir, je détaillais l'inconnu du regard. Si je n'avais pas su que c'était un hunter, j'aurais sûrement pu le trouver sympathique.

« Kingsley Moren ? Pardonnez ma visite aussi tardive, je viens de la part d'un ami... Artur Kovalainen. Vous auriez une minute à m'accorder ? »

Qu'il croit ce mensonge ou non, peu m'importait. J'espérais simplement que le nom d'Artur sonnerait suffisamment juste à ses oreilles pour qu'il ne me claque pas la porte au nez. Je préférais rester polie aussi longtemps que possible...
crackle bones
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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeVen 11 Sep 2015 - 13:37

What an interesting apparition....
Moira & Kingsley

Le chasseur était tranquillement dans son bureau, travaillant sur un de ses dossiers en sirotant un verre de vin : avec l’intensification de ses chasses, il avait de moins en moins de temps à consacrer à son métier d’avocat. Les affaires s’étaient enchainées, des histoires de fusions, de clivages, des remplacements dans les conseils d’administration, autant d’évènements bien éloignés de la réalité du terrain, et que Kingsley devait gérer hors de ses heures de bureau à présent. Il avait du se résigner à ne pas partir chasser ce soir, à commander un plat chaud au traiteur du coin afin de rattraper tout le retard qu’il avait accumulé. Cela ne l’enthousiasmait pas plus que ça, mais il devait s’y faire.

Il travaillait depuis plusieurs heures sur de complexes montages fiscaux, ses lunettes de lectures sur le bout du nez, quand quelqu’un frappa à la porte. Il releva la tête de sa paperasse, allumant son ordinateur pour se connecter à la caméra de sécurité de la porte d’entrée : il y avait une jeune femme sur son paillasson, une belle rouquine qu’il n’avait jamais vu de sa vie. Il réorienta la caméra d’un clic de souris pour vérifier qu’elle était bien seule, avant d’aller ouvrir la porte. Bien évidemment, il avait une seringue de vaccin dans sa poche intérieure de veste et un cran d’arrêt dans la poche de son pantalon à pince. On était jamais trop prudent.

« Kingsley Moren ? Pardonnez ma visite aussi tardive, je viens de la part d'un ami... Artur Kovalainen. Vous auriez une minute à m'accorder ? »

Accoudé à l’encadrement de sa porte, le chasseur haussa un sourcil, alors qu’il tentait de trouver la relation entre son poulain et cette jeune femme à la chevelure de feu. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour trouver la connexion : Cette jeune femme ne pouvait être que Moïra Kovalainen, l’ainée d’Artur. Sa sœur mutante. Sa sœur monstrueuse. Le garçon lui en avait parlé, plus d’une fois, et Kingsley savait tout ce qu’il était nécessaire de savoir sur elle : ses capacités monstrueuses, sa dangerosité, ses convictions pro mutantes, son caractère de feu … La liste était longue mais heureusement, Moren avait une excellente mémoire. Un sourire agréable s’étira sur les lèvres de l’avocat, alors qu’il s’écartait pour laisser Moïra passer :

- Et bien si c’est Artur qui vous envoie … Entrez donc mademoiselle Kovalainen, vous devez être transie de froid. Installez-vous dans le salon, mettez vous à l’aise.

Il recueillit la surprise de la jeune femme avec un clin d’œil complice :

- Vous avez un air de famille, ce n’est pas difficile à deviner.

Une fois la mutante dans le salon, il ferma la porte derrière eux, verrouillant cette dernière à clé. Derrière lui, Moïra s’était installé sur le canapé de cuir noir, seul tache dans la pièce parfaitement immaculée : absolument tous les murs étaient blancs, les meubles également, les objets d’art l’étaient tout autant. Tout respirait le propre, la pureté, alors qu’aucune trace de désordre. S’en était presque inquiétant. Il se rapprocha de la jeune femme, s’asseyant sur son fauteuil en face de la jeune femme, croisant ses doigts sous son menton :

- Que puis je pour vous mademoiselle ? Je ne savais même pas que vous étiez en ville en ce moment….






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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeMer 16 Sep 2015 - 0:53

Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear

" Moira Kovalainen & Kingsley Moren "
Lorsque Kingsley m'accueillit en m'appelant par mon nom, je haussais un sourcil. Comment savait-il qui j'étais, celui-là ? Je n'eus pas le temps de lui poser la question que déjà il y répondait. Il est vrai que malgré ma crinière rousse qui tranchait avec les cheveux bruns d'Artur, nous nous ressemblions. Je me doutais que s'ils se connaissaient, Artur lui avait peut-être dit au cours d'une conversation qu'il avait une sœur aînée, et j'étais bien loin de me douter qu'en réalité, il avait dressé de moi le portrait d'un monstre dégénéré.

Je remerciais mon hôte d'un signe de tête et entrais dans l'appartement. Tout était d'un blanc immaculé, aveuglant... Tout avait l'air aussi aseptisé que dans un hôpital, et je ressentais un profond malaise à me trouver ici. Tout me semblait artificiel, j'étais probablement en présence d'un maniaque qui voyait dans le désordre et la saleté l'expression même du chaos. C'était tout à son honneur, mais ça le rendait tout de suite un peu flippant. J'avais même l'impression de faire tâche, avec ma tenue noire, et était presque tentée de déplacer un objet juste pour voir la réaction de Moren... A vrai dire, tout ce blanc ne me donnait qu'une envie : Repeindre les murs en fushias ou y dessiner des licornes. Quelque chose d'à peu près aussi stupide, mais qui m'aurait sûrement paru bien moins étrange que tout ce blanc. Si jamais nous en venions aux mains pour une raison ou une autre – ai-je déjà précisé que je ne venais pas franchement en amie ? - le sang sur les murs risquait de marquer un peu trop le papier peint.

Je m'asseyais alors dans le canapé aussi noir que le reste de l'appartement était blanc. Trop occupée à observer l'environnement, je n'avais pas entendu la clé tourner dans la serrure. Kingsley vint s'asseoir face à moi, et je le détaillais un instant. Comment on type pareil pouvait faire partie de ces monstres tueurs de mutants ? Avec son sourire et son air très propre sur lui, il avait l'air charmant. A peu près autant que mon frère et sa bouille d'ange. Je retirais alors mon écharpe qui me tenais trop chaud, et la posais sur mes genoux avant de répondre.

« Je suis ici depuis bientôt un an, mais je voyage beaucoup... A vrai dire, je n'ai même revu Artur que très récemment. Vous le connaissez depuis longtemps ? Il m'a dit qu'il s'agissait d'une... Relation professionnelle. »

Autrement dit : Je le savais dans le camp des bad guys, et je ne supportais pas l'idée qu'il est contribué à faire de mon frère une espèce d'extrémiste fermé d'esprit. J'aurais voulu lui demander quel bénéfice il tirait de toute cette mascarade... Je savais mon frère jaloux et influençable, mais un autre chasseur ? Qu'est ce qui pouvait bien leur passer par la tête pour vouloir à ce point la mort d'une poignée de gens qui n'avaient rien demandé à personne ? Bon certes, dans mon cas je cherchais un peu la petite bête... Mais je me mettais à la place de ceux qui tentaient de vivre sans avoir à subir les regard ou pire, les attaques.
Après un moment, je me penchais légèrement en avant, le regard déterminé.

« Ecoutez... Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je suis à la recherche d'un homme... William Rosenwald. Il a disparu à Chicago il y a cinq ans, et j'ai... Quelques informations qui m'amènent à penser qu'il serait dans les environs. J'ai besoin de toutes les informations possibles, même les plus insignifiantes. »

Et malgré mon visage fermé, je ne pouvais totalement masquer ce petit vibrato dans la voix qui trahissait mon angoisse et ma fébrilité. Je me rapprochais de mon fiancé et, avec ça, je sentais la peur me gagner de jour en jour. J'avais eu affaire à Griske qui ne m'avait pas vraiment rassurée – en même temps pouvait-il seulement le faire avec qui que ce soit... - puis Artur qui avait laissé planer bien trop de mystère sur ce soit disant ami que j'avais à présent devant moi...

« Vous m'avez l'air de quelqu'un de bien, je vous jure que je ne veux aucun mal à cet homme. J'ai... Mes raisons, c'est tout. »

En réalité, je n'avais pas l'impression que c'était quelqu'un de si bien que ça... Mais j'étais influencée par l'idée qu'il avait pu passer le cerveau de mon frère au mixeur. Après tout, c'était peut-être un chasseur modéré, un genre de hippie du vaccin qui voulait simplement "aider les mutants"? Bel espoir, Moira... Peut-être Artur lui avait-il parlé de mon fiancé, je n'en savais rien, mais mieux valait pour moi que je ne mette pas trop en avant ma relation avec William. J'aurais alors montré ma faiblesse à un type dont je ne savais rien et qui me fichais déjà la trouille avec sa déco monochrome.
crackle bones
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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeMer 16 Sep 2015 - 22:50

What an interesting apparition....
Moira & Kingsley

Laisser entrer un monstre dans sa maison n’était pas vraiment une habitude chez Kingsley : il ne l’avait même jamais fait volontairement, à vrai dire. Ces créatures fourbes avaient pu s’y introduire frauduleusement, se faisant passer pour des hommes et femmes respectables, mais il pourra vous assurer qu’aucun d’entre eux n’en était ressorti vivant et sur ses deux pieds. Cependant pour Moira, ce serait un peu différent : il savait que sa mort était la tâche que se réservait tout personnellement Artur, son propre frère, et pupille du chasseur blond. Il ne doutait pas que l’existence d’une dégénérescence dans son arbre généalogique couvrait le jeune homme de honte. Lui-même, s’il avait vécu pareil situation, n’aurait pas hésiter à éliminer le moindre individu qui aurait eu l’audace de souiller ainsi son sang. C’était un devoir que ce faisait Artur, aussi il se devait de le respecter, et il ne tuerait pas Moïra à moins que sa propre vie soit en péril. La vacciner, la droguer, l’enfermer, la torturer, pourquoi pas, cela pourrait être récréatif, mais la tuer, non.
Alors que Moïra lui exposait les raisons de sa visite et lui posait quelques questions de circonstances sur ses relations avec Artur, Kingsley sortit un paquet de cigarettes du tiroir de sa table basse, un briquet et alluma un de ses petits cancers en tube dans une bouffée de fumée, présentant le paquet devant Moira, si cette dernière souhaitait en prendre une : provocation, puisque Artur l’avait déjà prévenu des … Capacités vocales de sa douce frangine. Mais ça, elle ne le savait surement pas.

- Tout s’explique donc. Vous êtes violoniste si ma mémoire est bonne ? Artur m’a souvent parlé de vous, il est… Assez passionné, quand il s’agit de parler de sa famille. * il tira une bouffée sur sa cigarette en souriant* Il nous arrive de travailler ensemble, je suis avocat, je suis donc assez souvent au commissariat pour m’entretenir avec les forces de l’ordre … Dont votre frère. Avec le temps, nous nous sommes trouvés des… intérêts communs, rien de plus extravagant en somme.

La réponse sembla satisfaire la jeune femme, qui s’enhardissait, au plus grand amusement de Kingsley, qui se sentait chat face à une souricette inconsciente du danger qu’elle courait. Cette pièce était truffée d’armes, il avait une seringue dans sa poche, elle n’avait aucune chance contre lui, et pourtant elle se penchait en sa direction, se rapprochant de lui pour poursuivre. Ne s’attardant pas sur le sort de son cadet, elle passa d’un sujet à l’autre sans aucune transition logique, interrogeant soudain le chasseur sur une disparition. S’il garda un air impassible, tout juste vaguement intéressé par la conversation de la rousse, son cerveau carburant à toute vitesse alors qu’il faisait tomber sa cendre dans un cendrier qui semblait être en ivoire.

- Vous allez un peu vite pour moi mademoiselle … Chicago, il y a 5 ans, pourquoi me souviendrais je de quoi que ce soit ?

Menteur, bien sur qu’il se souvenait. Il se souvenait de chaque proie, de chaque monstre occis comme St Michel avait occis le dragon des enfers. Il était cependant toujours méfiant devant ce genre de requête. Etait elle une victime de ce monstre, ou au contraire une alliée ? Aux trémolos qu’il décelait dans sa voix, il devinait que l’homme avait du compter dans la vie de la rousse. Parfait. Il en jouerait alors, cette démone ne méritait pas de repos, pas plus que son monstre de compagnon ne l’avait mériter. La clope au bec, il se releva, commençant à marcher dans le salon, l’air pensif :

- Cependant, ce nom ne m’est pas inconnu … William, William Rosenwald… Auriez vous des détails sur lui, sa vie, les circonstances où nous aurions pu nous rencontrer, lui et moi ? avait il eu des problème avec la justice, ou simplement besoin d’un avocat pour une raison quelconque ? A vous entendre c’était un homme … exceptionnel …

… Exceptionnellement chiant à tuer surtout. Pardonnez lui l’expression, mais Rosenwald avait été une véritable plaie à éliminer. Il n’avait pas été l’instructeur de sa capture, il avait simplement été appelé en soutien à un couple de chasseurs débordé par la tâche : s’ils avaient pu le neutraliser et le ligoter, ils étaient incapables de le blesser. Le démon utilisait ses tours à la perfection, et semblait doté d’une capacité aussi monstrueuse que difficile à contourner : sa peau adoptait la consistance de n’importe quelle matière qu’il touchait. Aussi, les pieds au sol, il se recouvrait d’une couche de béton qui le rendait presque indestructible. Les chasseurs avaient pensé à le vacciner bien sur, mais même là, à peine l’aiguille touchait elle sa peau qu’il se transformait en verre, et la seringue glissait sur sa peau sans pouvoir y pénétrer. Il se jouait des hunters ainsi depuis des jours, abimant le matériel, leur rongeant les nerfs. Finalement, avec un pragmatisme à toute épreuve, Kingsley avait fait ligoter le pauvre William avec de la fibre de bambou, la même avec laquelle on tient les plants de tomates, et avait demandé à l’un des chasseurs de tenir le mutant sous les bras, alors que le second lui tenait les jambes. Il n’avait plus aucun contact avec le sol alors que Kingsley s’approchait avec une énième seringue de vaccin. Il n’y avait pas trente six solutions : soit il se laissait vacciner, soit il se transformait en verre. Ce qu’il fit. Kingsley ne sut jamais si ce choix de William fut un ultime acte de résistance, ou si ce dernier était simplement stupide : le chasseur attendit que le mutant se transforme entièrement en verre, la seringue contre son cou, puis avait levé la tête en direction du couple de chasseurs perplexes : « lachez le ».

Ainsi était mort William  Rosenwald, dans milles morceaux de verre ensanglantés. Ses débris furent civiquement renversés dans une poubelle de recyclage pour bouteille, et ce dernier était probablement à ce jour réincarné en bouteille d’eau minéral ou en béton pour un quelconque mur, quelque part dans le monde.
Cette seule pensée arracha un sourire inquiétant au chasseur, qui attendait patiemment la description de Moïra, gourmand de se répéter de son espoir, pour mieux jouir de sa douleur future …






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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeSam 19 Sep 2015 - 12:55

Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear

" Moira Kovalainen & Kingsley Moren "
Je ne savais pas trop si je devais être flattée qu'Artur parle de moi à son entourage ou au contraire agacée... Si Moren avait été un homme parfaitement ordinaire, je ne dis pas, mais c'était un hunter... Et je doutais qu'Artur lui ai dit quoi que ce soit de positif si jamais il avait mentionné ma mutation. Je hochais simplement la tête en l'écoutant, notant chaque information dans un coin de mon esprit. Avocat, ça je savais. Je savais également qu'Artur travaillait pour la police scientifique. En revanche... Des intérêts communs ? Que devais-je comprendre par là ? Des intérêts professionnels ? Ou ceux de deux tueurs en puissance ? J'avais toujours du mal à accepter que mon frère était probablement un meurtrier... Je refusais poliment la cigarette qu'il me proposait. J'avais toujours mis un point d'honneur à ne pas toucher à ces horreurs pour ne pas altérer ma voix et pourtant... J'étais tentée d'en prendre une, par pure provocation.

« J'ose espérer qu'Artur ne vous a pas dit trop de mal ! »

J'esquissais un sourire, mais je me doutais de la réponse. Si je voulais à tout prix protéger mon frère de l'influence de ces psychopathes de chasseurs, j'étais là avant tout pour me renseigner au sujet de mon fiancé. Et je me sentais soudain très bête. A force de répéter en boucle les mêmes choses, de poser les même questions et de me refaire mon petit speech devant la glace pour avoir l'air convaincante, j'oubliais l'essentiel : Les explications. Après tout, Kingsley était peut-être une fausse piste, et lui présenter ainsi les mésaventures de William sans même lui donner le contexte, c'était le meilleur moyen pour qu'il me prenne pour une folle. Je soupirais en me prenant le visage entre les mains un instant. J'aurais du me douter que ce serait peine perdue... Et relevait vivement la tête en entendant Moren avouer que le nom lui disait quelque chose. Mon cœur se mit à battre plus vite, tandis qu'un fol espoir animait mon discours.

« Il est violoncelliste dans l'orchestre philharmonique de Chicago, grand, les cheveux châtain des yeux très bleus, peut-être que ça vous dit quelque chose ? Un musicien exceptionnel, oui... Nous avons joué ensemble à plusieurs reprises, mais à ma connaissance, il n'a jamais eu d'ennuis avec la police... C'était plutôt le genre Saint-Bernard, à aider son prochain ou trouver du bon en chacun... »

Je serrais les poings sur mes genoux en repensant au caractère si doux de mon fiancé... Quitte à s'en prendre à des mutants pourquoi ne s'était-on pas attaqué à quelqu'un de véritablement violent ? William faisait toujours tout pour camoufler sa mutation, il ne s'en servait qu'en cas d'extrême urgence alors... Pourquoi ?

« Que vous dire d'autre... Il est canadien, et je ne sais pas s'il a déjà eu besoin d'un avocat... Quoi que de mémoire, il a eu quelques soucis d'ordre professionnel avec son ancien agent artistique... J'imagine qu'il a eu besoin de l'aide d'un avocat à ce moment-là... »

J'étais incapable de parler de William au passé. Tant que je n'avais pas la preuve qu'il était mort, je persistait à mentionner son nom au présent, comme s'il n'avait disparu que depuis deux jours. Et je me rendais compte qu'il m'était difficile de donner plus de détails si je voulais garder l'image d'une simple amie cherchant à résoudre une énigme. J'étais bien loin de m'imaginer que Moren menait la danse depuis le début et ne tarderait pas à faire moi un pantin dépourvu de volonté. Je restais un moment silencieuse, cherchant les bons mots pour obtenir de lui les précieuses réponses qu'il me manquait.

Seulement, alors que je relevais la tête, je croisais son regard et sursautais en voyant ce sourire de carnassier sur son visage. Je pouvais retirer tout ce que j'avais pensé jusqu'à présent : Ce type était plus que flippant ! Ou bien c'était moi qui devenais paranoïaque et voyais des cinglés partout.

« Vous... Quelque chose vous revient ? Vous avez un drôle d'air... »

C'était fin, délicat et si bien amené, Moira... Pourquoi avais-je la désagréable impression de ressentir le même malaise qu'avec Griske... ?
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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeVen 25 Sep 2015 - 19:32

What an interesting apparition....
Moira & Kingsley

Il reprit son paquet de cigarette après le refus de Moira, en calant une unième entre ses lèvres. C’était son péché mignon, le seul auquel il cédait de bonne grâce. Il ne buvait que très rarement à l’excès, restait tout à fait correct dans son péché de chair, et s’acquittait de tous ses devoirs de bon chrétien, aumône et prêche du dimanche incluses : le Très Haut ne lui en voudrait pas pour un peu de nicotine. Allumant son péché personnel, il souffla une bouffée tout en offrant un sourire mystérieux à la mutante :

- Je ne dirais pas Mal … Simplement des confidences d’un frère sur sa sœur… Rien de bien méchant….

Méchant non, monstrueux oui. Anormal, dégoutant, crasseux, nauséabond, infâme, obscène… La liste d’adjectifs était longue dans l’esprit de l’avocat, mais il ne se permettrait pas de la donner à voix haute, en tout cas pas chez lui, dans une atmosphère encore… plus ou moins pacifiste. Après tout il se tiendrait à la promesse qu’il avait faite à Artur. Il écouta poliment la définition que Moira faisait de son compagnon musicien, tirant de temps en temps sur sa cigarette, l’air parfois absent. William était son premier violoncelliste : il avait tué moult guitaristes, quelques pianistes, des bassistes, un saxophoniste une fois, mais pas de violoncelliste avant lui. D’ailleurs, la description faite par la mutante du monstre le faisait sourire un peu plus : elle faisait tellement, tellement d’effort pour ne pas révéler la nature abominable de son compagnon, alors que c’était pourtant son signe distinctif le plus remarquable… Des grands bruns aux yeux bleus, il y en avait des centaines sur Chicago. Des démons pouvant transformer la structure de leur peau à loisir, il y en avait un, peut être deux à tout casser. Enfin, «il y en avait ». Il écrasa sa cigarette avec un air songeur, malgré son sourire inquiétant :

- Vous avez l’air très … Attachée à cet homme mademoiselle … *Il se leva soudain, un doigt en l’air, alors qu’il s’éloignait du salon* Je pense néanmoins avoir une idée de l’individu dont vous me parlez … un instant, je vous prie. Mettez vous à l’aise, je n’en ai pas pour longtemps…

Se retirant un instant dans son bureau, Kingsley prit le temps d’envoyer un message à Arthur : « Ta sœur est là, souhaites tu que je la retienne pour toi ? ». Rapide, mais avec l’information la plus importante délivrée. Il chercha dans ses archives informatiques une ou deux photos particulièrement … Probantes de la triste fin du jeune homme, qu’il imprima rapidement pour les glisser dans un dossier. En sortant de la pièce, il avait pris une mine sombre, de circonstance, malgré son exaltation intérieure à l’idée de briser le cœur de la succube.

- C’est bien ce que je craignais… Le nom de votre ami est lié à une affaire de mise en danger de la vie d’autrui par un individu de nature transmutante. Il aurait menacé des agents de police, le 18 aout dernier … Reconnaissez-vous cet homme ?

Il posa sur la table basse immaculée le dossier cartonné. Les premières photos étaient soft, de simples prises de vue policières, de face et de profil d’abord, où malgré un beau cocard, le mutant était encore relativement en forme. Sur les autres en revanche, il était attaché à une chaise, visiblement meurtri, ensanglanté. Son visage était difficilement reconnaissable à force de coups, tuméfié jusqu’à l’extrême. En face de Moira, Kingsley se délectait de l’expression horrifié de la jeune femme, dont la détresse se lisait sur le visage, qu’elle veuille le cacher ou non. Il appréciait ce moment plus que de raison, sentant presque le cœur de la démone se briser dans sa poitrine, poitrine qu’il aurait tellement aimé pouvoir trouer d’une balle bien placée … Mais bon, ne gâchons pas les petits bonheurs à vouloir être trop gourmand.

Il attendait la réaction de Moira, ses interrogations, ses certitudes, ses larmes. Il était armé et prêt si cette dernière tentait de faire le moindre geste trop brusque. Pourtant, il était plutôt serein : rien n’indiquait clairement qu’il était la cause de cette bastonnade, et surtout, il n’y avait pas de photos du cadavre de William, tout simplement parce qu’il n’y avait Pas de cadavre, tout juste des débris de verre ensanglantés. Tout ce qu’apportait ce dossier, c’était un lot supplémentaire de questions, toujours plus nombreuses, plus douloureuses.

Et Kingsley adorait ça.




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Moira Kovalainen
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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeDim 27 Sep 2015 - 23:52

Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear

" Moira Kovalainen & Kingsley Moren "
A force de tripoter nerveusement mon écharpe, je venais de passer un doigt à travers une maille, tirait un fil au passage. Fais chier... Je l'aimais bien, cette écharpe... Seulement, je mourais d'envie de demander à Kingsley s'il faisait partie du clan des bisounours ou des tueurs sanguinaires... ? Au moins, j'aurais été fixée quant à l'attitude à adopter en sa présence, j'aurais su si je pouvais lui faire assez confiance pour lui dire qui était William pour moi... En l'absence de ces renseignements, j'étais obligée de faire preuve d'un certain recul, de méfiance également... Et tout cela ne m'aidait pas à y voir clair.
J'esquissais un sourire qui sonnait faux et ressemblait davantage à un rictus dédaigneux lorsqu'il parla des confidences d'Artur... Merci petit frère d'aller raconter tout et n'importe quoi à un inconnu... Mon frère faisait partie des sujets que je n'abordais jamais avec qui que ce soit. Pas même avec Seth et encore moins avec Marius, qui ne pouvait pas le voir en peinture. En général, on me secouait comme un prunier quand je leur parlais des mots très durs qu'Artur avait pu avoir mon égard. Mais là n'était pas la question, je n'étais pas venue pour parler de mon frère ni de ses fréquentations.

« Je me fais simplement du soucis pour lui... Nous nous entendons plutôt bien... »

Encore un mensonge, et j'acquiesçais lorsqu'il se dirigea vers la pièce attenante. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, j'espérais de tout cœur qu'il aurait les renseignements que j'espérais tant, qu'il m'annoncerait avec un grand sourire que William était quelque part, vivant, et que tout finirait comme n'importe quel film à l'eau de rose... Mais la vie n'était pas faite pour être imprimée sur une pellicule, il n'y avait ni mise en scène de folie, ni petit air de violon triste pour accompagner une situation douloureuse... Quand on se retrouvait face à l'infortune, quelle qu'elle soit, on était face au silence et la douleur des chose. Point barre. Pendant que Kingsley était dans la pièce d'à côté, je me levais pour faire le tour du salon. Tout ce blanc... Je ne touchais à rien, plus par politesse qu'autre chose, me contentant simplement de regarder le bibelots posés sur les meubles et les tableaux accrochés aux murs. Si je trouvais cette abondance de blanc franchement oppressante, je ne pouvais que saluer le goût du maître des lieux en matière de peinture. De superbes toiles aux couleurs riches et profondes représentaient pour la plupart des paysages, des instants saisis au pinceau...

Je m'approchais un peu plus pour déchiffrer la minuscule signature au bas de l'un des tableaux. Et je fus plus que surprise de découvrir que Kingsley en était l'auteur. Étrangement, de part l'idée que je me faisais de tous les hunters, je l'aurais plutôt imaginé peignant des choses abstraites totalement absurdes, ou encore adoptant un style très proche de l'expressionnisme allemand... Ça vous étonne que je connaisse ça ? Aller donc vous occuper autrement que dans les musées quand on vous balade de ville de en ville toute votre enfance. Je me retournais alors en entendant les pas de Moren et m'approchais, ne pouvant dissimuler une lueur d'espoir sur mon visage. Seulement, son visage à lui était bien trop grave pour que ce soit bon signe.

« Mi... Mise en danger d'autrui ? C'est absurde, il doit y avoir une erreur ! Il ne ferait j... », commençais-je en étouffant un rire nerveux.

Il posa un dossier la table, et je tendis une main fébrile pour l'attraper. Malgré mes jambes flageolantes, j'étais incapable de me rasseoir. Une exclamation de surprise mourut avant même d'avoir pu franchir le seuil de mes lèvres. C'était comme si on venait de me donner un coup de poing dans l'estomac, me renverser un seau d'eau glacé sur la tête et m'enfoncer un tison chauffé à blanc dans la nuque. Tout ça à la fois. Sur une première photo, je peinais à reconnaître on fiancé. Ce n'était pas tant l'hématome qu'il avait à l'oeil qui me choquait que son état général. Il avait les joues creuses, des cernes, comme s'il n'avait pas mangé ni dormi depuis des jours.

Mais lorsque je tournais les pages, mes jambes refusèrent de me porter plus longtemps. Je m'appuyais contre le dossier du canapé et me laissais tomber dedans, en proie à une violente et soudaine nausée. C'était impossible... Je ne reconnaissais plus William sur ces photos. Roué de coups, défiguré, il semblait à bout, le corps tendu sous les tortures et multiples sévices qu'il semblait avoir subies. Pourquoi ? Qu'avait-il donc fait de si mal pour mériter ça ? Et depuis quand la police faisait-elle dans la barbarie ? Ce pays était-il donc fou à ce point ? Ca n'avait aucun sens... Et contrairement à ce que j'aurais pu croire, aucune larme ne vint souiller les photos. Je ne ressentais même pas ce picotement si caractéristique. J'étais bien trop choquée pour cela. Ma respiration s'était faite sifflante, et je sentais la panique monter en moi, les murs se resserraient et j'avais l'impression d'étouffer sous l'incrédulité et une incommensurable colère. Aussi, lorsque je repris la parole, je mesurais chacun de mes mots pour avoir l'air le plus calme possible.

« Dites-moi... C'est une habitude dans ce pays de rouer de coups un innocent ? William est probablement l'homme le plus gentil et pacifiste que je connaisse... Alors ne me faites pas croire que ce sont les forces de l'ordre qui l'ont mis dans cet état. »

Je relevais la tête vers Kingsley, avec l'expression d'une véritable furie sur le visage.

« Dites-moi ce qu'il sait réellement passé... Vous en savez sûrement plus ! »

Alors je me levais, laissant tomber le dossier sur la table basse et parcourais en deux pas la distance qui me séparait de Moren. Incontrôlable, j'attrapais le col de sa veste dans un geste désespéré.

« Dites-moi ce qui est arrivé à mon fiancé... Dites-moi qui lui as fais ça, je me contenterais de lui faire la peau rapidement... », marmonnais-je entre mes dents serrées.

Tout en moi me hurlait de me taire, au risque de passer pour une folle. Mais je la sentais monter du fin fond de mes entrailles, cette indicible colère qui me rongeait depuis cinq ans. Et je ne lâchais Kingsley que sur un élan de bon sens qui ne dura que quelques secondes, tout au plus. Je reculais légèrement, lui lançant un regard à la fois suppliant et déterminé.

« Je vous en prie... Dites-moi que vous savez où il est... Qu'il est en vie... C'est tout ce que je demande... »

Que j'ai l'air pathétique ou pire, pitoyable, je m'en fichais. Toutes les maigres informations que j'avais collecté jusqu'à présent sur l'enlèvement de mon fiancé ne menait qu'à un funeste résultat, et je refusais toujours d'y faire faire...
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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeLun 28 Sep 2015 - 23:21

What an interesting apparition....
Moira & Kingsley

Kingsley avait tout juste eu le temps de reposer son téléphone portable sur la table pour profiter avidement du spectacle de la vie de Moïra qui volait en éclat en direct live devant ses yeux. Quelle tristesse qu’il n’eut pas un bon club sandwich au saumon et à l’aneth et un verre de Mâcon Péronne français pour accompagner ce spectacle, vraiment. Il voyait une veine ressortir au niveau du cou de la jeune femme : un petit coup de cuter bien placé et l’histoire aurait été réglée, mais non, il devait se retenir. Quelle frustration. Il laissa Moira perdre pied, son regard affolé passant d’une photo à l’autre, l’horreur se peignant progressivement sur son visage. Kingsley quant à lui, attendait. Elle aurait des questions, des interrogations, et il la pousserait à bout. Qu’elle l’attaque et il la massacrerait comme une vulgaire poupée de chiffon entre les griffes d’un animal enragé. Il était dans une dynamique sanglante actuellement, et le sang appelait le sang. Il en voulait toujours plus, de manière toujours plus spectaculaire : dans ses fantasmes éveillés, il se servirait du sang encore chaud de la mutant pour rougir ses prochaines toiles. Ça, c’était de l’art brut.

- Mademoiselle c’est pourtant ce qui est écrit dans le dossier, je ne vous l’invente pas.

Sa voix s’était faite moins courtoise, plus cassante. Impatience de l’avocat, ou insatiabilité du chasseur ? Un peu des deux surement. Il se mit à pianoter sur le bras de son fauteuil alors que Moïra s’effondrait dans le sien. Kingsley songea que cette réaction était totalement disproportionnée en l’espèce : l’homme était mort il y a plus de six mois, ne se doutait elle donc pas qu’il ne s’en était pas sorti ? Le deuil devait déjà être consommé depuis des semaines, alors le coup des vapeurs, des membres tremblants et de la larme à l’œil, il trouvait ça … très cantatrice d’opéra. Castafiore, oui voilà, c’est ça.

En revanche, il ne s’était attendu à ce que la démone rouquine l’agrippe par le col de sa veste hors de prix en hurlant comme une possédée. Il se redressa vivement sur ses jambes, dominant à nouveau la jeune femme d’une demi tête, l’assassinant du regard. D’un geste brusque, il sortit la précieuse seringue de sérum pour la plaquer contre la gorge de Moira, l’enfonçant sur un bon centimètre sous la peau de la jeune femme. De son autre main, il avait saisi la mutante au cou, juste sous le menton, lui bloquant la trachée de sa poigne de fer par la même occasion. Il siffla comme un félin furieux :

- Je vous demanderai de baisser d’un ton avec moi, Mademoiselle Kovalainen, à moins que vous soyez encore plus stupide que ce qu’il m’a déjà été rapporté. Assis.

Sans la moindre douceur, il libéra la gorge de Moira et la força à s’asseoir dans le fauteuil qu’il occupait quelques secondes auparavant. Se posant sur l’accoudoir tout en maintenant la pression de l’aiguille sur la peau de la mutante, il écarta de deux doigts une mèche rousse de la jeune femme qui lui barrait le visage :

- Voilà, maintenant que nous sommes redevenus raisonnable, je reprends. Voyez vous, vous ne pourrez pas faire la peau de celui qui s’est occupé de votre fiancé, puisqu’il était votre promis, pour la bonne et simple raison qu’ils sont bien trop nombreux et puissants pour que vous, petit monstre braillard, ayez le temps d’ouvrir la bouche. Nous sommes légion, entrainés, disciplinés, guidés par notre sainte cause. * un silence* Je tends à croire que la mort de William a été peu douloureuse, puisqu’extrêmement rapide. Comme un verre qui se brise, si j’ose dire…

Il sentit la mutante frémir imperceptiblement, et pencha la tête vers elle pour murmurer à son oreille :

- Tenez vous bien, ne me forcez pas à repeindre l’intégralité de cet appartement en rouge, bien que je puisse en mourir d’envie à cet instant. L’odeur de votre terreur est proprement… grisant …




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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeMar 29 Sep 2015 - 19:26

Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear

" Moira Kovalainen & Kingsley Moren "
Le monde se dérobait littéralement sous mes pieds. J'avais presque l'impression de sentir le parquet vernis se changer en sable mouvant, et je m'y serais laissée enfoncer sans pouvoir lutter. C'était donc ça ma mutation pour être née différente et avoir hérité d'une chose que, certes j'utilisais pour m'amuser, mais n'avais à aucun moment réclamé ? Et William... Je l'avais plus d'une fois secoué en lui disant qu'il était complètement con à fuir sa mutation et à refuser même si sa vie était en danger... S'était-il défendu ? Ou bien avait-il voulu passer pour un humain ordinaire jusqu'au bout ? Voilà que je me mettais à penser qu'il était mort... Une partie de moi l'avait compris depuis longtemps, mais je l'avais faite taire avec cet espoir insensé qu'il était toujours en vie, quelque part. Je ne parvenais pas à détacher mon regard de ces photos, je cherchais un montage, un trucage, une odieuse machination... Quelque chose qui me prouverait que ce que j'avais sous les yeux n'était qu'une énorme blague de très mauvais goût

Et je compris bien vite que tout ceci était sérieux. Horriblement et définitivement sérieux. Car je m'étais attendue à tout sauf à me retrouver avec la trachée écrasée par une poigne de fer et... Cette chose immonde qui s'immisçait sous mon épiderme, me faisant frémir d'angoisse. Je tentais de me débattre comme je le pouvais, mais à chaque mouvement, je sentais l'aiguille bouger sous ma peau, m'arrachant des frissons s'apparentant davantage à des spasmes, maintenant. Je devais pâlir à vue d’œil, mon visage se décomposant alors que je réalisais ce qui était en train de m'arriver. J'étais bête... Mon dieu que j'étais bête... Menacer un chasseur, je n'avais donc rien dans la cervelle ? Je m'en étais sortie je ne sais pas comment face à Griske, et c'était à croire que cette soirée ne m'avait pas servie de leçon. Seulement j'étais incapable d'agir de façon réfléchie, ces cinq années d'incertitude m'avaient rendu plus téméraire et surtout plus cinglée... Je ne voyais pas d'autre mot. J'aurais du me douter qu'un type pareil ne se promènerait pas avec un splendide stylo plume Mont Blanc à plusieurs milliers de dollars dans la poche, mais plutôt l'un de ces instruments de torture réservés aux mutants...

J'avais peur... J'étais paralysée par une angoisse qui me retournait les entrailles, et même si mon regard s'était fait belliqueux lorsque ce cinglé m'avait ordonné de m'asseoir, j'obtempérais sans broncher. J'en était à un stade où j'étais persuadée qu'à côté d'une seringue, un revolver entre les deux yeux m'aurait bien fait rire. Qu'est ce qu'il y avait dans ce maudit petit flacon ? Certainement pas de la flotte ou une connerie du genre... Tout en moi me disait que c'était forcément un vaccin, et je roulais des yeux affolés dans l'espoir de voir s'il avait ou non commencé à appuyer sur le piston. Je ne voulais pas perdre ma mutation... Je ne voulais pas voir vingt cinq ans de ma vie voler en éclats pour redevenir quelqu'un d'ordinaire. Et plus que ça je voulais qu'il enlève cette maudite aiguille de ma gorge. Ce que je craignais ? Aucune idée... Que l'aiguille se casse sous ma peau, qu'une petite bulle d'air soit venue se nicher dans le flacon, qu'est ce que j'en savais ? Je frémis d'autant plus en sentant la main du monstre écarter une mèche de cheveux de mon visage.

« Ne me touche pas, espèce de malade... », marmonnais-je entre mes dents serrées.

Je l'écoutais parler sans véritablement l'entendre, le corps tendu dans une attitude de survie : La fuite. Je devais lutter contre deux choses. Mes jambes qui ne demandaient qu'à prendre la fuite, et mes cordes vocales qui auraient volontiers joué leur rôle en assommant le chasseur. S'il n'y avait pas eu cette menace du vaccin, j'aurais pu tenter quelque chose. J'aurais pu essayer de briser le flacon, mais qui serait le plus rapide ? La mutante prise au piège ou le chasseur ayant déjà gagné la partie ? Je devais attendre pour cela qu'il daigne me lâcher... Et entre son petit discours de grand méchant sur le fait que je ne pouvais rien face à lui, face à tous les autres chasseurs, blablabla... Une phrase me percuta si fort que j'en avais le tournis.

« Je tends à croire que la mort de William a été peu douloureuse, puisqu’extrêmement rapide. Comme un verre qui se brise, si j’ose dire… »

« V... Vous mentez... Arrêtez avec vos métaphores à deux balles, ça ne me faire pas rire ! »

Je voulu tourner la tête pour tenter de lire un quelconque mensonge sur son visage, mais l'horreur plantée dans ma gorge me rappela qu'il valait mieux ne pas bouger. Les ongles enfoncés jusqu'au sang dans mon bras, je lutais pour garder mon calme. Ne pas lui donner la satisfaction de paniquer...

« Votre sainte cause, hin... ? Vous vous prenez tous pour le bras armé de la justice, vous brandissez des idéaux passés de mode depuis des siècles... Nous ne sommes plus au Moyen-Âge, il va falloir vous y faire... On n'assassine pas son voisin parce qu'il est différent de soi, vous avez des siècles de retard ! Vous n'êtes qu'une bande de fanatiques arriérés qui ne savent pas faire face  à l'évolution ! »

C'était là ma seule arme contre la panique : La provocation. Et même moi je n'arrivais pas à me convaincre de la véracité de mes propos. Je préférais retenir tout de son discours plutôt que la mort de William. Seulement ça, c'était avant que ce grand malade ne se penche pour me murmurer à l'oreille les mots les plus sordides que j'ai jamais entendu. J'écarquillais les yeux, tentais de me débattre comme je le pouvait, mais j'avais juste l'air d'une anguille hors de l'eau.

« V... Vous êtes complètement malade... Faut vous faire soigner, mon vieux ! Qu'est ce qui ne tourne pas rond, chez vous ? Un problème avec votre mère ou une déception amoureuse ? Ne vous approchez plus de mon frère, c'est clair ? »

Car si j'étais terrifiée à l'idée de finir vaccinée, je l'étais bien plus encore à celle de savoir mon frère entre les griffes d'un malade pareil. Je retrouvais le même discours dans la bouche d'Artur, dans un genre encore un peu innocent et hésitant... Et s'il devenait un monstre à la hauteur de celui que j'avais face à moi ? Reconnaîtrais-je encore mon petit frère ?

« Vous êtes peut-être légion, comme vous dites, mais nous aussi nous sommes nombreux... Vous avez créé les monstres que vous craignez, vous avez tué un innocent qui tentait de se faire passer pour quelqu'un de normal, uniquement parce que la société lui dictait qu'avoir un don surnaturel était contre nature... »

J'étais révoltée, terrifiée à la fois par l'immondice qui me brûlait la peau et le regard de dégénéré du psychopathe que j'avais face à moi. Et malgré tout je ne comprenais pas. Je ne parvenais à saisir ce qui pouvait motiver une telle propension à la mort et la destruction...

« Mais qu'est ce qui vous motive, bon sang ? »

Tout ce que je disais depuis cinq minutes, j'aurais voulu pouvoir le hurler... Pourtant, ma voix était à peine plus audible qu'un murmure, craignant que le moins décibel de trop ne me vaille la cervelle explosée sur le mur derrière moi. Je me sentais pitoyable face à ma peur, et me serais volontiers donné des claques pour ce que j'allais dire.

« Enlevez-la, je vous en prie... Si c'est de la pitié que vous voulez entendre, la voilà... »

Et je me retenais d'ajouter un « pauv' cinglé » ou gentillesse du genre. Je commençais seulement à réaliser que j'avais fais tout ça pour... Rien. Je sentais des sueurs froides me parcourir le dos tandis que je contentais comme je pouvais la peur qui m'avait saisie à la gorge à l'instant même où il avait planté cette seringue dans mon cou...
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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeMar 6 Oct 2015 - 22:09

What an interesting apparition....
Moira & Kingsley

Moïra était à peu près l’archétype de la mutante haïssable aux yeux de Kingsley. Elle était bruyante, trop bruyante, visible, risible, nuisible, corruptible, répréhensible, et encore un tas d’autres mots en –ible. Elle s’agitait comme un feu follet et Kingsley devait serrer les dents pour ne pas lui déchausser les siennes d’un bon coup de poing. Et pourtant, il se faisait violence, vraiment, pour contenir toute la haine qu’il avait en lui et qui se matérialisait en la personne de Moïra. Artur l’avait prévenu pourtant, que sa sœur avait quelque chose … d’agaçant, mais il n’avait pas envisagé que de ne pas la tuer le mette autant sur les nerfs. Il fallait qu’il se calme, vite, sans quoi il cèderait à la tentation si douce de resserrer un peu plus ses doigts autour du cou de la jeune femme… Il inspira profondément, comme pour chasser des pensées impures, alors que la rouquine, grâce au ciel, se tenait enfin tranquille, paralysée par la peur de l’aiguille enfoncée sous sa peau. La Bélonéphobie, quel concept merveilleux. Finalement, il avait eu le temps de prononcer un Ave maria et de reprendre ses esprits avant que la mutante ne lui murmure de ne pas la toucher. Ça aussi c’était une réplique de film, et c’était jamais celui qui gagnait à la fin qui la sortait… Et puis, Malade, ce n’était pas lui qui pouvait donner des envies de suicide à quelqu’un rien qu’en lui hurlant dessus, alors elle ne manquait pas d’air la sirène démoniaque ! Heureusement, la suite de la diatribe du chasseur acheva le peu d’espoir et de lumière qui éclairait le visage de la rousse : son cher et tendre était mort, très, très mort même, sans corps à inhumer, sans tombe pour se recueillir. Il avait été exterminé, il n’en restait plus rien, et Kingsley accueillit cette pensée comme un profond réconfort. Redevenu plus calme, il lui susurra alors à la rouquine comme un odieux reptile :

- Aucune métaphore dans mon discours, bien fou je serais de vouloir tromper une sorcière … Les menteurs savent capter la félonie, aussi tu ne trouveras dans ma bouche que la plus implacable vérité… il est mort et ne reviendra jamais.

Il la sentit s’agiter un peu, puis se calmer, remuer à nouveau, et savoura la lutte intérieure qu’elle s’infligeait pour ne pas céder à ses pulsions de monstre mutant. Sa voix tremblait alors qu’elle essayait de l’énerver à nouveau, ses paroles claquant entre sa langue et son palais. Pas de chance pour elle, Kingsley s’était couvert de cette pellicule de fanatisme qui le rendait parfaitement imperméable au moindre argument raisonnable. Pire encore, il avait l’air presque serein avec son aiguille à la main, tapotant parfois sur le bout de cette dernière de la pulpe de son pouce, faisant tressaillir la jeune femme à chaque fois. C’en était presque amusant.

- Et bien au Moyen Age Mademoiselle Kovalainen, nous aurions été en pareille situation : j’aurais porté l’armure et l’épée au nom de notre sainte mère l’Eglise et on vous aurait lesté au fond d’un lac, en s’assurant bien qu’il ne vous poussait pas des branchies au contact de l’eau. La simple nuance entre ces deux époques, c’est que je devrais feindre la légitime défense aujourd’hui, alors que votre chevelure écarlate se serait suffi à elle-même pour vous condamnez, à l’époque. Allez-vous me donner l’occasion de plaider la légitime défense, Moïra ?

La menace n’était qu’à peine voilée : qu’elle tente quoi que ce soit et sa tête se verrait obligée de prendre son indépendance du reste de son corps. L’air choqué de la jeune femme étira un sourire de prédateur sur les lèvres du chasseur, alors qu’elle se mettait à balbutier. Elle avait peur, très bien, enfin une réaction normale, on avançait…

- Je n’ai pas besoin de m’approcher d’Artur, il vient spontanément à moi… Un bon garçon, vraiment, plein de potentiel sur ce que nous faisons…

Les questions de Moira commençaient à lasser le chasseur, et il avait la désagréable impression qu’elle l’assaillait de questions pour gagner du temps ? Pourquoi faire ? Aucune idée ? Avait elle, par une quelconque diablerie, prévenu quelqu’un de sa présence ici ? Non, impossible, il aurait vu un téléphone sinon. A moins qu’elle ait contacté quelqu’un quand il était allé chercher le dossier … Kingsley était partagé entre l’envie de poursuivre ses explications, en bon prêcheur qu’il était, mais il était suffisamment lucide pour savoir que ses prêches ne fonctionneraient pas sur un être sans âme comme Moïra, alors à quoi bon se fatiguer ?

- Ce qui me motive, c’est la foi. La foi en un monde plus sain, meilleur, équilibré. Mais vous ne pouvez pas comprendre, l’ombre ne peut pas comprendre la soif de lumière puisqu’elle ne vit qu’à travers son absence…

Il soupira, secoua la tête, puis attrapa le bras ensanglanté de la mutante. Il fronça les sourcils : pourquoi s’était elle infligée cela toute seule ? Elle était décidée bien plus perturbée que ce que disait Artur. Il reprit, d’un air presque chagrin :

- J’ai eu la courtoisie de répondre à vos questions, vous allez avoir celle de rentrer chez vous sans faire d’histoire. Ne vous méprenez pas, seule ma profonde cordialité envers votre frère m’empêche de vous faire rejoindre votre cher et tendre. Je vais vous mener jusqu’à l’entrée, le vaccin dans le cou : franchissez la porte sans un geste idiot et vous aurez la vie sauve. Sinon, je ne répondrais plus d’une quelconque politesse. Me suis-je bien fait comprendre ?

Il avait utilisé sa voix professionnelle, froide, autoritaire. Moira aurait pu être un accusé en sursit, un prisonnier avec une autorisation de sortie, qu’il n’aurait pas pris une autre voix. Il fit relever la jeune femme sans douceur, attrapant son manteau pour lui coller dans les mains, puis la dirigea vers la porte. S’il ne pouvait pas la tuer, il n’avait aucun intérêt à passer la soirée avec, et il avait des dossiers bien plus intéressants à traiter…


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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeLun 12 Oct 2015 - 3:14

Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear

" Moira Kovalainen & Kingsley Moren "
J'allais mourir ici. Dans ce salon immaculé, sur ce canapé probablement hors de prix, dans cette ambiance aseptisée et effroyablement glaciale. J'allais mourir ici, des mains d'un psychopathe intolérant, simplement parce que je portais un gêne qui ne lui revenait pas. Bon admettons-le, aussi parce que je lui avait un peu hurlé dessus tout en l'insultant. Sauf que jusqu'à preuve du contraire, brayer un peu ne valait pas un meurtre. Du moins c'est ce que je croyais. J'étais venue en quête de réponses, et j'allais passer l'arme à gauche pour avoir été trop téméraire et avoir définitivement cessé d'écouter ce qui me servait de conscience et d'instinct de survie. Alors pourquoi faisait-il durer ça ?

Pourquoi diable persistait-il à me torturer avec la pointe de son aiguille plutôt que d'en finir ? Qu'est ce que j'avais encore à perdre, après tout ? Ce que je craignais le plus était arrivé. William était mort, depuis des mois, et je n'avais rien pu faire pour l'aider. Alors pourquoi avais-je peur à ce point ? Qu'est ce qui m'empêchait d'accueillir cette mort qu'il m'offrait sans broncher ? Peut-être parce qu'il n'y avait que dans les fils que les héros se sacrifiaient ou choisissaient bêtement la mort plutôt qu'une vie entière de regrets et de souffrance... Et moi, je n'étais qu'une humaine, une lâche qui fuyais la réalité depuis trop longtemps, et comme tout mes semblables je craignais ce qu'il y avait au delà du voile. L'inconnu, l'incertitude cette éternelle question métaphysique qui restait en suspend : Qu'est ce qu'il y a derrière ? Pour les croyants, c'était plus facile... Les bons gagnaient le Paradis, les mauvais finissaient en Enfer. Une chose était certaine pour moi, si cet espèce de cinglé fanatique devait finir quelque part, ce serait au point le plus chaud de la fournaise, et certainement pas à côté du Tout Puissant. Mais moi je ne croyais en rien. J'étais fille de chercheurs, de gens rationnels et bien trop terre à terre pour croire en une quelconque religion. Si je devais mourir ce soir, je ne serais qu'un cadavre de plus destiné à nourrir les insectes et la terre. Un programme charmant, qui ne m'attirait pas plus que ça. Je ne comptais plus que sur une chose : L'apparente maniaquerie du maître des lieux, qui aurait peut-être quelques scrupules à l'idée de repeindre son sol et ses murs avec la cervelle de ce qu'il appelait une dégénérée. Nan mais je le comprenais ! Moi non plus je n'aurais pas voulu imprimer l'emprunte d'un cafard dans mon intérieur ! Et je me retenais de lancer cela à voix haute, au risque de finir bel et bien vaccinée.

« ...P... Pourquoi ? Pourquoi l'avoir tué, il n'avait fait de mal à personne ! »

Cette question, prononcée d'une voix presque suppliante, ne cessait de tourner et retourner dans mon esprit. Je ne comprenais comment quoi que ce soit pouvait vouloir du mal à William. Il faisait partie de ces mutants qui avaient choisi de contrôler leur don afin de le museler. Il ne jouait pas avec, ne s'en servait qu'en cas de force majeur, alors qu'il aurait pu être comme moi, il aurait pu en jouer pour le plaisir de dire « je suis un super magicien ».

Et v'là que ce grand malade de Moren commençait à me sortir le refrain du preux chevalier mandaté par sa chère Eglise pour chasser des sorcières et... Je rêve ou il venait de me sortir que ma couleur de cheveux pouvait me valoir le bûcher ? Parfait ! De l'obscurantisme, maintenant ! Que quelqu'un me pince pour me réveiller ! Mais je ne dormais pas... J'étais bien à la merci d'un cinglé, qui me tenais tranquille grâce à ma plus grande peur, et qui pouvait faire de moi ce qu'il voulait. Et plus les minutes passaient, plus je me tendais compte que je commençais à éprouver autant de haine pour lui que de terreur. Ce n'était pas n'importe quel enfoiré et meurtrier. C'était un type intelligent, éduqué et cultivé, il suffisait pour cela de regarder les toiles qui ornaient son appartement ou de s'attarder sur sa profession. Ce n'était pas un idiot, c'était un type capable de réfléchir, ce qui le rendait d'autant plus dangereux : Contrairement au plus parfait des crétins qui aurait suivi le mouvement, je me doutais que dans sa tête, sa quête insensée avec quelque chose de profondément logique et vertueux. Il ne pouvait entendre raison, c'était peine perdue. Et c'était ça qui me faisait si peur. Il n'était pas fou, il était parfaitement lucide, juste... Complètement formaté dans cette idée que les mutants représentaient le mal ultime. Seulement, il ne pouvait pas m'empêcher de parler – sauf en m'arrachant la langue, et je préférais éviter. Je le sentais jouer avec le piston de la seringue, me soulevant l'estomac à chaque fois que l'aiguille bougeait sous mon épiderme.

« J'vais t'en donner, des raisons de plaider coupable, pauv' taré... Je ne sais pas combien d'Hommes vous avez tué, mais là dessus j'ai la conscience tranquille, je n'ai jamais tué personne... Or on n'est plus au Moyen Âge, on est pas à Salem, et on ne noie pas les... Sorcières, ici. Ici on juge et on enferme les fous furieux comme vous... Et allez vous faire foutre, elle est très bien, ma couleur de cheveux... »

Il fallait que je me taise... Vite, si je ne voulais pas définitivement finir en pièces détachées. Mais c'était plus fort que moi, il fallait que je me défende de la seule et unique manière possible : Par les mots. Je n'avais pas encore réalisé ni accepté la mort de William, j'en étais encore à cette incompréhension et la colère qu'elle engendrait. Et ce qui me blessa plus encore, ce fut d'entendre que mon frère.. Mon propre petit frère, Artur, en qui j'avais une confiance aveugle, fréquentait en réalité ce psychopathe, et ce de son plein gré. Je me sentais profondément trahie et blessée.

« Ce que vous faites, c'est massacrer des innocents... Et je refuse de voir tout ce sang sur les mains de mon frère... Si je ne fais qu'une chose après ce soir, ce sera de m'assurer que plus jamais vous ne lui nuirez... »

Oh non ce n'était pas une menace de mort. Je n'avais ni le cran ni les moyens de le tuer actuellement. En revanche, si je survivais, j'entendais bien avoir la certitude que mon frère se tiendrait loin de ce type. Quitte à ce qu'il m'en veuille par la suite, ce qui n'en changerait pas grand chose à la situation actuelle.
Ses paroles me frappèrent alors de plein fouet, tant je comprenais à présent qu'il était tout simplement givré. J'avais songé plus tôt qu'il n'était certainement pas fou, mais je commençais à en douter. Je levais alors les yeux vers lui, bougeant le moins possible la tête.

« Vous êtes complètement malade... »

Que pouvais-je dire d'autre ? Il était givré, bon à enfermer ! Et je tirais brutalement mon bras vers moi lorsque je sentis sa main l'effleurer. S'il avait peur du sang mutant, j'étais prête à le lui faire bouffer à la source ! Il devait probablement me prendre pour une malade également, comme ça nous étions deux. Et puis finalement, il choisi de me mettre dehors. Comme ça. Sans plus de cérémonie. Et finalement, être chassée de la sorte était certainement la meilleure alternative pour moi. Mais je ne comprenais pas. Il avait l'air d'être le genre de chasseur à tuer à vue tous les mutants qui croisaient sa route, alors pourquoi m'épargnait-il ? Pour Artur ? Ce qui ne rendait mon frère que plus coupable dans l'histoire... La curiosité me rongeait, et j'aurais voulu lui demander pourquoi il me laissait partir ainsi, en vie et en pleine possession de mes pouvoirs, mais ç'aurait été comme jouer avec la queue du Diable pour mieux l'énerver.

Alors je me levais, droite comme un i, réceptionnais mon manteau qu'il me jeta à la figure, et avançais sans un mot vers la sortie. Normalement, le héros était censé vaincre le grand méchant à la fin, sauver son ou sa bien aimé, la fin heureuse, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, ce genre de connerie... Je n'avais rien d'une héroïne. Mon fiancé était mort, le psychopathe avait gagné cette manche, et moi j'étais simplement une gourde terrifiée par une injection et la vue d'une aiguille. J'étais pitoyable, je me détestais de ne pas pouvoir lutter contre ça... Et je pris alors mon courage à deux mains. Il fallait que je lui laisse plus que le souvenir d'une gamine terrifiée par le grand méchant loup. Il ne me craindrait pas, mais je refusais de l'imaginer se moquant de moi quant à ma faiblesse.

Aussi, lorsque je fus arrivée devant la porte, j'inspirais profondément et donnais un coup dans son bras tendu pour le forcer à lâcher prise. Je sentis l'aiguille accrocher ma peau et riper sur ma gorge, puis la seringue tomba au sol et roula un peu plus loin. Je me retournais, le regard flamboyant de haine et de douleur mêlées. Sans que je m'en rende compte, les larmes avaient commencé à couler le long de mes joues, rougissant mes yeux. Lorsque j'ouvris la bouche, je lui montrais alors mon talent. Je me foutais qu'il sache de quoi j'étais capable. Qu'Artur lui ai dit ou non ce que je pouvais faire, j'avais décidé d'arrêter de me cacher. Insidieusement, les ondes produites par ma voix se mirent à résonner avec l'oreille interne de mon adversaire. Je n'en avais peut-être pas l'air, mais je n'étais pas idiote. Sachant contrôler les ondes sonores, je connaissais les mécanisme de l'oreille par cœur. Remuons un peu l'endolymphe, et tu vomiras tes tripes par terre, mon chou...

« Vous et vos idéaux, vous pouvez aller vous faire foutre. Je n'ai pas l'intention de m'avouer vaincue et encore moins de baisser la tête face à des gens comme vous... »

Je m'attaquais alors à ce petit organe qui gérait tout l'équilibre du corps. En quelques mots, les ondes de ma voix jouèrent avec son équilibre, perturbant totalement sa notion de l'espace. Son cerveau ne saurait bientôt plus faire la différence entre le sol et le plafond. S'il pouvait en plus de ça se casser la figure et se fracasser la tête sur le plancher, ce serait une bonne chose de faite. Mais je préférais ne pas trop en faire, ne pas tout dévoiler maintenant...

« Ce n'est que partie remise. Je vous jure que je reviendrai vous faire la peau. »

Puis je tournais les talons, et ouvrit la porte et disparu en la claquant derrière moi. Je descendis les marches de l'immeuble sans me retourner, des larmes silencieuses ruisselant sur mon visage. Ce soir j'avais tout perdu, et je ne comprenais toujours pas comment j'avais fais pour m'en sortir entière.
crackle bones
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MessageSujet: Re: Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]   Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou] Icon_minitimeSam 17 Oct 2015 - 16:08

What an interesting apparition....
Moira & Kingsley

Moira continuait à Piailler comme un de ces oiseaux ridiculement colorés que certaines personnes mettent en cage pour décorer leur intérieur, mais il n’écoutait pour ainsi dire plus ce qu’elle disait. La parole de la jeune femme n’avait aucune valeur à ses yeux aussi puisqu’il ne pouvait pas la tuer, il n’avait aucun scrupule à ne pas faire l’effort de faire semblant d’écouter les bêtises qu’elle déblatérait, et c’était de bonne guerre, à son humble avis. Il l’amena jusqu’à la porte d’entrée, les yeux rivés sur l’endroit où l’aiguille s’enfonçait dans le cou de la jeune femme : il aurait été tellement, tellement facile d’appuyer ne serait ce qu’un tout petit peu sur cette seringue, d’inoculer un peu de vaccin salvateur à la mutante … Mais il ne pouvait pas, ce n’était pas son rôle, et il n’avait qu’une seule parole, ce qui était vraiment regrettable d’ailleurs. Il ne fallut qu’une demi seconde à Moira pour lui donner un petit coup de coude, et que l’aiguille lui échappe des mains, son coude bloqué par la décharge électrique de la collision. Il s’apprêtait à lui rendre la politesse quand la jeune femme se plantait devant lui,  les yeux brillant de colère et de larmes. Qu’est ce qu’il y a ma douce, ma dernière révélation ne t’a pas plu c’est ça ?
Cependant cette fois ci, il fut bien contraint de l’écouter. Il ne distingua pas tout ce qu’elle put dire, mais il sentit que quelque chose clochait dans le phrasé de la jeune femme, dans la façon dont sa voix venait percuter ses tympans. Elle ne hurlait pas, et pourtant il avait envie de se prendre la tête entre les mains pour ne plus entendre cette espèce de cliquetis métallique qui lui vrillait le crâne, comme des ongles glissants sur une carrosserie. C’était proprement insupportable, mais dans un premier temps, il ne cilla pas, et se fut tout juste si sa mâchoire se serra subrepticement. Il sentait le gout aigre de l’acide gastrique lui remonter dans la gorge, son estomac se tordre, mais il refusait de montrer le moindre signe de faiblesse devant Moira qui reculait d’un pas, puis de deux, vers la porte. Quand elle s’attaqua à son oreille interne, il ne tomba pas. Ne le prenez pas pour ce qu’il n’est pas, il n’avait rien prévu, simplement que le mur à sa droite était suffisamment proche pour qu’il y pose l’épaule sans qu’on ne puisse voir ses jambes trembler. Cette femme était un monstre et ça se lisait dans le regard de Kingsley : il voulait, vraiment, il voulait lui ôter sa misérable vie, lui arracher les cordes vocales pour les donner en spaghettis à ses chiens. Mais incapable de bouger, il dut se contenter de ricaner à la risible menace de mort de la rouquine qui s’enfuyait ensuite dans la nuit. Qu’elle vienne le chercher seulement, et il lui ferait regretter d’avoir été mis au monde. Elle parjurerait sa mère de l’avoir enfanté, elle renierait son père pour ne pas l’avoir noyé à la naissance comme un chiot bâtard. Le cœur au bord des lèvres, il la regarda s’enfuir avant de tituber près de la porte pour la fermer, puis de se trainer jusqu’à la salle de bain pour rendre tripes et boyaux. Il lui avait tenu la dragée haute, sans perdre la face, et c’était déjà ça. Mais Artur ne perdait rien pour attendre : Sa monstrueuse ainée était un problème qu’il faudrait résoudre et vite.

Très vite.


RP CLOS



✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.




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Your dear innocence boiled to feed the evil in need of fear [Ft Kingou]

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