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 « minutes to midnight » (colt b.)

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MessageSujet: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeDim 15 Mar 2015 - 17:48


minutes to midnight
fidèle obsession, exquise addiction
Louisville. Sans doute la plus grande ville du Kentucky et surtout la plus fêtarde d'entre toutes. Je venais souvent ici. Danser, se défouler, flirter. Le nightclub où j'avais mes habitudes depuis des mois me donnait tout ce dont j'avais envie. Là-bas, je n'étais personne hormis un inconnu parmi tant d'autres. Je n'étais qu'un homme dont le déhanché en attirait plus d'un. Je pouvais me permettre de choisir et je le faisais sans honte, ni gêne. Maintenant que je maîtrisais en plus mon pouvoir, je pourrais les toucher du bout des doigts sans les faire exploser. Ça serait bien la première fois que je pourrais me laisser aller complètement dans une transe infernale sur une piste de danse où mes hormones pourraient me jouer des tours. Je me connaissais et savais pertinemment que je ne pourrais résister longtemps à l'appel du mâle qui m'aurait séduit. Car, oui, je choisirais ma proie, et non l'inverse. Je n'étais pas le petit stripteaseur que l'on choisissait en claquant des doigts ce soir. J'étais un client et, comme tout à chacun, j'avais encore le droit de choisir mes partenaires et non, pas comme au club, l'obligation de me dévêtir devant n'importe quel pervers en manque de chair fraîche.

Ainsi, et dans cet optique de ma nouvelle condition de mutant, je pénétrais dans l'enceinte du club où j'avais mes habitudes avec cette envie de satisfaire mes pulsions les plus intimes. Je pourrais jouer avec n'importe quel mâle ici présent. Je pourrais les toucher, les effleurer et les caresser sans crainte qu'ils n'explosent par ma faute. Je me sentais tout puissant, comme jamais je ne l'avais été. J'étais libre. Mon pouvoir étant maintenant sous mon contrôle, j'avais la chance de pouvoir susciter l'envie et le désir sans avoir la dégoût de repousser un bel étalon qui se verrait trop tactile. Le séducteur que j'étais pourrait enfin s'amuser et profiter d'une nuit où mes tracas quotidiens n'auraient pas leur place. Je comptais danser jusqu'aux premiers rayons du soleil, flirter et jouer comme jamais je ne l'avais fais jusqu'à présent. Sourire jusqu'aux oreilles, je délaissais ma veste aux vestiaires et m'avançais dans les méandres du club avec un jean moulant parfaitement ce fessier que beaucoup appréciait et une chemise à moitié-ouverte pour attirer la gente masculine dans mes filets. Ils viendraient à moi. J'en étais certain. Pour en avoir déjà fais l'expérience en ces lieux, je savais que je n'avais qu'à les provoquer pour leur faire tourner la tête et les attirer.

Seul, je restais un instant dans l'entrée du nightclub à observer le dancefloor et ses occupants. Puis je m'avançais vers le bar. « Une vodka. » Demandais-je avant de me rendre compte du regard insistant que me jetait un client non loin de là. Je souris légèrement en attrapant mon verre et tendais un billet au barman. Mais l'homme en question m'en empêcha. « Je vous l'offre. » Je rangeais donc mon argent, profitant de cet instant à mon avantage. « Et vous êtes ? » « Un client du Burning Desire ravi de vous revoir. » Je me crispais légèrement mais ne laissais rien paraître. L'indifférence me sortirait peut-être de cette affaire. Je l'espérais en tout cas. « Merci pour le verre. » Et je tentais d'échapper à ce client dont je ne me souvenais même pas. Cependant, ce dernier me retint en attrapant mon bras. « Pas si vite... Ce verre mérite une contrepartie. Dansez avec moi. » Par pur réflexe, je lui envoyais le contenu de mon verre au visage. C'était une vodka de perdu mais une vodka utilisée avec vertu. « Lâchez-moi maintenant. » Je forçais pour qu'il me lâche mais ce dernier semblait déterminer à ce que je le suive quoi qu'il arrive. « Viens-là, sale pute ! Et danses avec moi ! » Il resserrait son emprise en attrapant avec force et violence mon autre bras. Je tentais de m'échapper mais n'y parvenais pas. Il me tira alors jusqu'à la piste de danse et sa rapprocha de moi sans que je ne puisse rien faire. Il me dégoutait et j'étais horrifié de la tournure que prenait la soirée. Je ne désirais qu'une seule chose : qu'on me vienne en aide. Et croyez-moi, je n'étais pas du genre à quémander.
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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeMar 17 Mar 2015 - 11:23


minutes to midnight
fidèle obsession, exquise addiction
Je ne sais pas pourquoi je persiste, pourquoi je m’évertue à occuper mes nuits les plus solitaires à le suivre. Je commence pourtant à relâcher prise, ça a commencé l’autre jour lorsque Johan s’est offert une petite virée chez moi, à l’improviste. Je ne me n’attendais pas à une telle confrontation qui, malgré tout, ce sera révélée très enrichissante. Sans trop m’avancer, je ne vis pas dans le monde de Oui-Oui, je dirais que le regard que Johan a toujours porté sur moi a changé ce jour-là. Les questions qu’il a commencé à me poser par pur esprit de provocation étaient, quelques dizaines de minutes plus tard, bien plus naturelles… Comme s’il avait vraiment trouvé un quelconque intérêt à me découvrir. Quel désespoir, quel dégout je m’inspire à quémander de l’attention à un mec comme lui, plus ou moins prêt à exaucer la moindre de ses volontés, à ramper comme un vulgaire esclave. Je ne m’aime pas de la sorte, je n’apprécie guère de ne plus éprouver le moindre plaisir à faire l’amour avec un autre homme. J’ai perdu toute forme d’appétit, paradoxalement affamé par ce stripteaseur qui, dans la banalité stéréotypée de son comportement n’en demeure pas plus exceptionnel, plus unique… Plus spécial. En choisissant de redistribuer les cartes, de ne plus lui accorder ce qu’il voulait aussi facilement, en le virant de chez moi sans même porter le moindre attention à ce fessier que je rêve à chaque seconde d’attaquer, de caresser, d’embrasser, de mordiller. Il a pourtant tout essayé pour me faire réagir à nouveau, il a presque réussi mais son plan est tombé à l’eau et j’en suis fier. Je me suis prouvé qu’il me restait suffisamment de caractère, d’indépendance pour ne pas céder bêtement à des avances purement stratégiques. Ne soyons pas stupides, si je m’étais gentiment laissé faire je n’aurais pas obtenu ce que je voulais, il ne m’aurait pas comblé et nous le savons tous.

Depuis, je n’ai pas remis les pieds au Burning Desire, pas une seule fois. Je me suis complètement désintéressé de lui, c’est du moins ce que j’ai essayé de faire, et je ne comptais pas le prendre en filature ce soir. Le destin, cet enfoiré, a décidé de me mener à nouveau par le bout du nez, comme si je n’empruntais pas la bonne direction. Je roulais pour me trouver un restaurant dans lequel j’aurais envie de faire un arrêt, histoire de commander un petit quelque chose à me mettre sous la dent. Certes, à cette heure si avancée de la soirée la plupart étaient déjà quasiment fermés et alors ? C’est sans avoir provoqué la chose que je m’étais retrouvé devant chez Johan… De là, je suis retombé dans mes vieilles habitudes sans éprouver le moindre sentiment de gêne, la moindre honte. Je l’ai suivi jusqu’à cette adresse, une boite de nuit. Le voir entrer sans pouvoir le suivre m’a frustré alors j’ai décidé d’opter pour une carte inédite, jouer sur un tableau différent, la coïncidence. Il se trouve que j’ai toujours des vêtements dans mon coffre, on ne sait jamais ce qu’il pourrait arriver. Quelques minutes pour me changer, pour enfiler un t-shirt blanc et un pantalon beige et voilà que j’avance, évoluant parmi la foule et passant avec succès l’étape des gorilles de la sécurité qui, à cette heure-là se permettent de faire le tri parmi les gens. A l’intérieur c’est la folie, la musique m’explose les tympans, les jeunes, et moins jeunes, s’époumonent pour répondre à un DJ qui tente de mettre l’ambiance. Je repère Johan près du bar, je l’observe, dissimulé, dans l’ombre. Il est beau comme un dieu dans son petit pantalon tout serré et avec sa chemise mi ouverte. Je serais bien sagement resté là si un mec ne l’avait pas abordé, lui forçant la main et l’entrainant de force jusque sur le dancefloor. Je n’aurais probablement pas perdu pied si le regard de Johan ne m’avait pas indiqué qu’il paniquait. Sans réfléchir je m’élance sur la piste, je pousse quelques jeunes qui dansent et me barrent la route, sans hésiter j’attrape le mec par les cheveux. Il recule, se retourne pour me regarder. « T’as un problème connard ? » Il me pousse… Putain, je vais le tuer ce fils de pute ! Mon poing me précède, par automatisme, et s’abat avec fracas sur son nez. Il recule, chancelle et perd l’équilibre. Il s’écrase sur le sol et avant même qu’il ne se relève je m’avance pour le surplomber… Il se redresse et je contracte mon genou, uppercut. «Casse toi avant que je te fasse bouffer tes dents ! » Il me semble que je suis parvenu à me faire comprendre puisqu’il se relève péniblement, bafouille et s’éloigne de nous. Acte chevaleresque ou pur élan de jalousie ? Je n'en sais rien, mais voir un autre mec poser ses mains sur Johan m'a rendu fou dans tous les cas.
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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeLun 23 Mar 2015 - 17:31

minutes to midnight
fidèle obsession, exquise addiction
J'étais démuni. Ce client outrepassait ses droits et me manquait de respect sans que je ne puisse rien faire. J'étais dominé par cet homme, à la force impressionnante. Ces mains serraient mes bras et je n'arrivais pas à me détacher de son emprise. J'avais l'impression qu'il me cachait quelque chose, une sorte de vengeance face à une chose que j'aurais pu lui faire. « Tu ne te souviens pas de moi ? » Me lança-t-il alors que j'essayais encore de me sortir de cette galère. « Pourquoi, je devrais ? » Répondis-je sur un ton effronté. Je ne me rappelais pas de lui. En tant que client du Burning Desire, il ne m'avait pas marqué et, au vue des nombreux clients du club, ce dernier me paraissait ordinaire et sans intérêt contrairement à d'autres. « Tu m'as humilié, sale catin. Tu m'as fais viré du club, au seul motif que j'avais eu les mains trop baladeuses. Et maintenant, tu vas payer pour tous ces méfaits. » Il resserra son étreinte jusqu'au point de me faire réellement mal. J'avais perdu le contrôle et j'étais entièrement à sa merci. Il me contrôlait et me tirait jusqu'à la piste de danse tandis que je paniquais de plus en plus. J'essayais de faire contre-poids mais mes tentatives étaient vaines. « T’as un problème connard ? » Libre, j'eus à peine le temps de lancer mon regard sur mon sauveur que je voyais déjà mon agresseur tomber au sol. Je relevais mes yeux et, choqué par cette vision, je ne sus quoi dire en constatant la présence d'un bel inspecteur. Sa colère se lisait sur son visage et j'étais quelque peu surpris par tant de violence venant de lui. Pourtant, j'étais plus qu'heureux que Colt soit intervenu. « Casse toi avant que je te fasse bouffer tes dents ! » Caché derrière la carrure du jeune Burrows, j'entrevoyais l'ancien client déguerpir sur les conseils de ce dernier. Un sourire aux lèvres, je me sentais soulagé de son départ et surtout libre grâce à ce sauvetage imprévu.

Amusé par cette fuite, je reprenais rapidement mon sérieux et me posais une main amicale sur l'épaule de mon sauveur pour le retourner. « Être encore une fois suivi m'aura au moins servi cette nuit. » Mes doigts descendirent lentement sur son torse pendant que je le fixais toujours dans les yeux. Il m'avait sauvé après tout et je ne pouvais que lui en être reconnaissant malgré le fait que je détestais toujours sa manie de me suivre partout. « Merci. » Lui dis-je simplement après quoi j'approchais mon visage du sien pour déposer un simple baiser sur sa joue. « Ce geste mérite une compensation... » Puis, j'ajoutais quelques mots doux dans le creux de son oreille dans un murmure que seul lui pourrait entendre. « Et je serais ravi de payer ma dette la prochaine fois que je te croiserai au Burning Desire... Si bien sûr tu oses remettre un pied là-bas après tout ce qu'il s'est passé chez toi... » Le vouvoiement n'avait plus sa place dorénavant. Même si j'adorais le faire pour voir ses réactions démesurées, ce soir je n'avais qu'une envie et Colt me semblait être la proie idéale pour satisfaire mes désirs. Il serait l'homme avec lequel je passerai ma soirée, celui que j'aurais choisi pour apprécier cette nuit dans ce nightclub que je connaissais bien.

En attendant, j'avais besoin d'un verre, mon dernier ayant rafraîchi le visage de ce client insatisfait. « Mais pour commencer, j'offre la première tournée ! » Donnant un léger coup de point sur le pectoraux de l'inspecteur, je rebroussais chemin pour me diriger vers le bar. Accoudé à ce dernier, je levais la main et le barman s'empressa de venir vers moi. « Deux vodka. » Colt ne m'ayant pas laissé le choix la dernière fois, je lui imposais à mon tour ma boisson. Ce n'était qu'un bon retour des choses, dirons-nous. Je payais finalement ma commande et me retournais pour faire face à cet homme. Il m'attirait indéniablement et j'en avais pris conscience lors de notre dernière rencontre. Je le regardais s'approcher, le détaillant de la tête aux pieds sans même m'en cacher. Alors qu'il arrivait enfin à ma hauteur, je lui tendais son verre et trinquais avec lui. « A cette soirée. Puisse-t-elle nous apporter plein d'autres surprises. » Je frappais mon verre contre le sien et buvais immédiatement une gorgée de ma vodka. « Alors dis-moi, tu me suis depuis quand cette fois ? »
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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeLun 20 Avr 2015 - 18:55


minutes to midnight
fidèle obsession, exquise addiction
On ne touche pas à Johan. Personne n’obtiendra jamais l’autorisation, il est à moi et je ne partage pas. Le jeune garçon ne s’en doute juste pas encore, il ne l’a pas compris et ce n’est pas grave. Je suis un homme patient, il a déjà eu l’occasion d’en prendre conscience, serais-je toujours fidèle au poste sinon ? Je ne crois pas. Si la jalousie est en grande partie la source de telles montées de violence ce n’est rien comparé à la vision de mon beau brun importuné et violenté par un connard sans aucun charme. Après m’être emballé et avoir imposé ma présence à cet enfoiré il me reste largement le temps de contempler Johan, il est beau comme un dieu, parfaitement moulé dans ses vêtements. Il a l’air légèrement surpris, c’est qu’il n’est pas habitué à autant de violence de ma part, je suis plutôt calme à ses côtés. Signe qu’il ne me connait pas du tout, s’il se doutait ne serait-ce qu’un peu de ce que je suis réellement. Il m’est peut-être arrivé de sauver des tonnes de personnes depuis le début de ma carrière mais j’ai également participé à la mise en terre de plusieurs mutants. Personne ne le sait et pourtant, le monstre qui sommeille en moi se réveille très facilement lorsqu’il est confronté à des pouvoirs surnaturels.

« Être encore une fois suivi m'aura au moins servi cette nuit. » Sa main se presse le long de mon épaule et me force à me retourner ce qui, en soit, est loin d’être imposé puisque pouvoir le dévorer du regard m’intéresse davantage. Colt, souviens-toi de tes bonnes résolutions, tu ne seras plus la chienne de personne, tu n’es pas intéressé par Johan… Juste fatalement attiré par son regard, sa peau, son corps, son être que tu rêves de pervertir au-delà même de ce qui est acceptable. « Tu peux surtout remercier le hasard, vois-tu, je suis avec des amis ce soir. Pas du tout ici pour te suivre ! » J’assure avec une confiance qui ne laisse pas de place au doute. Je serais définitivement plus à ma place du côté des méchants, être policier est censé vouloir dire honnêteté, je suis pourtant loin de l’être. Pas tout le temps en tout cas. Ses doigts longent ma peau dont la température ne cesse de grimper. C’est son truc, caresser mon torse, il m’arrive même de me demander s’il ne m’apprécie pas plus qu’il n’ose le dire. « Merci. » J’acquiesce d’un air nonchalant, à fond dans mon personnage de mec pas du tout intéressé, qui a tourné la page alors que je capturerais bien ses lèvres là, tout de suite. « Ce geste mérite une compensation... » Il approche, manque de me faire faire un infarctus et dépose un baiser contre ma joue. Ce que j’aimerais qu’il m’enlace, qu’il me déshabille, qu’il m’offre la possibilité de lui arracher ses vêtements pour pouvoir m’occuper de le chérir comme il se doit, dans les règles de l’art. Il n’en fera rien cela dit, bien que ses mots laissent présager un moment agréable. « Et je serais ravi de payer ma dette la prochaine fois que je te croiserai au Burning Desire... Si bien sûr tu oses remettre un pied là-bas après tout ce qu'il s'est passé chez toi... » Un sourire se dessine sur mes lèvres, je recule, impose une distance cordiale et surenchéri, sur de moi. « Je ne suis pas branché par les récompenses, l’appât du gain ce n’est pas mon truc… Et puis… On ne m’achète pas ! » Pas sûr que je parvienne à résister bien longtemps s’il se lance dans des caresses moins platoniques, je ne suis qu’un homme, un homme qui n’a rien fait depuis des semaines et qui ne rêve que d’une chose, qui ne rêve que de lui. Je ne laisserais rien voir cela dit, je n’ai plus envie de rentrer dans son jeu, il devra mouiller le t-shirt s’il en veut plus.

« Mais pour commencer, j'offre la première tournée ! » J’acquiesce, satisfait par son initiative. « Bonne idée, je commence à avoir soif. » Il se retourne pour partir en direction du bar et… Putain de merde, on en parle de ce cul bombé ? Je me surprends moi-même à marquer un temps d’arrêt, bouche à demi-ouverte mais je me ressaisis avant d’avoir été pris la main dans le sac par mon camarade. Je le rejoins, pas le moins du monde effrayé à l’idée de perdre la boule après un ou deux verres. « Deux vodka. » Je pouffe de rire. « Oh, je vois… Tu te venges pour le whisky ? » Je marque une pause, le regardant avec une pointe de défi. « J’attendais mieux de toi ! » Au moins un peu plus de créativité dirons-nous. « A cette soirée. Puisse-t-elle nous apporter plein d'autres surprises. » Je m’empare du verre, trinque et ne tarde pas à en engloutir le contenu. La vodka me brûle la gorge, je suis à même de la sentir s’engouffrer dans ma gorge. Je grimace, déglutis et me concentre sur Johan. « Alors dis-moi, tu me suis depuis quand cette fois ? » Je souris, avec ce petit air énigmatique qui, parait-il, fait mon charme. « Tu devrais peut-être tourner la page, tu n’es pas aussi irrésistible que tu le crois. » Je remarque un mec qui nous observe au loin, il m’adresse un sourire et je ne tarde pas à en faire de même. Tiens, et si je jouais la carte de la provocation ? « Bon, bonne soirée, j’ai d’autres chats à fouetter. » Je me mordille la lèvre, abandonne mon verre et le laisse en plan pour rejoindre ce mec quelconque que je commence à draguer très lourdement. Je l’invite à me rejoindre sur la piste de danse, ce qu’il fait, et commence à danser avec lui, à glisser mes mains le long de ses hanches. Il m’indiffère mais j’attends une réaction précise.

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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeMar 21 Avr 2015 - 16:46

minutes to midnight
fidèle obsession, exquise addiction
Le voir au club était surprenant, bien que très plaisant. Je l'aurais plutôt imaginé devant un match de foot, avec une bière en main, ou à la poursuite de criminels en tout genre. Mais non, monsieur Burrows avait décidé encore une fois de me suivre, ce qui ne me laissait pas indifférent. S'il s'acharnait autant, c'était pour une raison. « Tu peux surtout remercier le hasard, vois-tu, je suis avec des amis ce soir. Pas du tout ici pour te suivre ! » Et même s'il me disait le contraire, je ne doutais point de mon jugement. Il avait beau me dire qu'il était avec des amis, je ne le croyais pas. Pourtant, il était convaincant. Très convaincant et un amateur n'aurait pas vu le subterfuge. Cependant, je n'étais pas n'importe qui. L'art du mensonge n'avait plus aucune secret pour moi et reconnaître la vérité des fausses paroles n'étaient pas compliqués quand on savait s'y prendre. « Je ne suis pas branché par les récompenses, l’appât du gain ce n’est pas mon truc… Et puis… On ne m’achète pas ! » Me répondit-il en imposant une certaine distance entre nous. Je ne réagissais pas et le laissais faire. Après tout, pourquoi aller vite quand la soirée entière nous attendait. J'aurais la patience de le faire venir à moi. Il cèderait, j'en étais certain. Sa façon de me dévisager et de me regarder me prouvait qu'il ne résisterait pas longtemps. En attendant qu'il se décide à franchir le pas, je lui proposais donc de boire un verre. Mon sauveur avait bien droit à sa première tournée gratuite. « Bonne idée, je commence à avoir soif. » Je commandais deux vodka. Vengeance ou non, c'était ma boisson de prédilection et Colt remarqua rapidement mon petit manège. « Oh, je vois… Tu te venges pour le whisky ? J’attendais mieux de toi ! » Je jetais mon regard azuré vers les siens, prêt à lui répondre avec vivacité. « Pourquoi mettre la barre trop haute d'un coup alors que j'ai encore toute la nuit pour me venger de la dernière fois ? » Je bus cul sec mon verre après avoir interrogé l'inspecteur sur a durée de sa surveillance rapprochée à mon égard. Le goût délicat et piquant de l'alcool russe traversa ma gorge et je reposais le verre vide sur le comptoir avant de reporter mon attention sur le trentenaire.

« Tu devrais peut-être tourner la page, tu n’es pas aussi irrésistible que tu le crois. » Son sourire me charma instantanément. Pourtant, ces paroles eurent l'effet inverse. J'étais vexé car, de toutes nos rencontres, il n'avait jamais cessé de me montrer qu'il me trouvait à son goût. Sinon pourquoi serait-il revenu à chaque au club de striptease pour me voir et m'avoir pour lui ? Je ne comprenais pas son comportement mais la situation s'éclaircit lorsque je remarquais qu'il commençait à faire de rentre-dedans avec un mec non loin de là. Je fusillais du regard l'autre abrutis. « Bon, bonne soirée, j’ai d’autres chats à fouetter. » Il me provoquait et inversait les rôles comme si c'était à moi, maintenant, de lui prouver quelque chose. Je ne cèderai pas. Je resterai planté au bar si je n'avais pas d'autres choix mais jamais je ne me rabaisserai pour un type comme lui (même si ce type était le plus attirant et le plus séduisant des hommes de la soirée). C'était un fait, jamais je ne ramperai pour un homme. Ainsi, alors que je le voyais s'agripper à son nouveau partenaire, je me retournais et faisais au barman de me resservir un verre. Serrant les poings, mon pouvoir se manifesta contre ma volonté. Mes mains se mirent à briller de cette substance violette qui caractérisait mon don. Je réussis à me maîtriser en faisant redescendre la colère qui était montée. Je payais, attrapais le verre et l'engloutis instantanément avant de faire demi-tour pour m'avancer vers l'inspecteur. « Fais chier... » Me lançais-je à moi-même. Je ne me reconnaissais pas dans ce comportement. Pourtant, je n'avais aucun regret. Ainsi, je me dirigeais d'un pas déterminé vers Colt et son ami que j'attrapais finalement violemment par la chemise. « Toi, dégages ! » Lui lançais-je sur un ton sec et glacial, accompagné d'un regard noir à en faire frémir les puceaux du nightclub, sans lui laisser le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait. Je me jetais alors littéralement dans les bras du jeune Burrows et l'embrassais fougueusement sans tarder.

Pas besoin d'en dire plus que l'autre abrutis s'était déjà effacé. Sourire aux lèvres, j'étais finalement bien heureux de son départ car l'inspecteur était désormais tout à moi. Toujours collé contre lui et planté au milieu de la piste, je n'arrivais pas à prendre mes distances. « Ne crois surtout pas que ce genre de provocation fonctionnera à chaque fois. Tu m'as eu une fois, cela ne se reproduira plus. » Je devais mettre les points sur les i avant qu'il ne prenne la grosse tête. Oui, j'avais cédé. Oui, j'avais fais le contraire de ce que je m'étais dis. Oui, j'étais irrémédiablement attiré par ce Burrows et oui, j'avais la grande envie de passer le reste de la nuit avec lui. Peu importe s'il m'avait suivi ou non. Maintenant qu'il était là, je comptais bien profiter de sa présence (et de son corps) alors que notre relation habituelle client/stripteaseur n'avait pas lieu d'être. Nous étions ici sur un même pied d'égalité et jamais je ne l'autoriserai à me traiter comme le stripteaseur qu'il aimait que je sois au Burning Desire. Cependant, je n'avais rien à craindre de l'inspecteur car lui seul semblait avoir compris que je n'étais pas que ce type qui se dénudait pour quelques billets. « Alors, monsieur Burrows, que faisons-nous maintenant ? » Lui demandais-je en passant mes deux bras derrière sa nuque. Je débutais en même temps quelques légers mouvements de bassin afin de nous mettre dans le rythme de la musique qui retentissait. « Dans tous les cas, j'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir fais fuir ton ami d'un soir... Il n'était pas, comment dire, à la hauteur pour un homme comme toi, à mon avis... Non ? »
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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeMar 21 Avr 2015 - 17:47


minutes to midnight
fidèle obsession, exquise addiction
Pourquoi lui ? Pourquoi un tel besoin de le voir, de sentir sa présence près de moi ? Je n’ai jamais été très branché romantisme, je n’ai jamais cru qu’il était possible de réellement se sentir dépendant d’une autre personne et pourtant. Je crains plus que tout d’avoir mis les pieds dans quelque chose que je ne maitrise pas. Le danger ne viendrait-il finalement pas de nos actions quotidiennes ! Viendrait-il finalement des sentiments les plus ambigües qui soient au monde ? Depuis que j’ai rencontré Johan je me sens tellement différent, jamais totalement en sécurité, incertain en permanence. Je flâne, évolue en eaux troubles, je ne connais pas ce monde-là, j’en connais encore moins les règles. Que suis-je censé faire ou dire ? Il m’obsède, je ne pense qu’à lui, à chaque seconde de chaque minute mais rien ne se passe comme je le souhaite. Est-ce une mauvaise chose ? Oui et non, surtout non à vrai dire car il a su me rendre accro en agissant de la sorte. Soyons honnêtes, s’il avait immédiatement répondu à mes avances nous n’aurions baisé qu’une fois, peut-être deux en cas de très très bon sexe et puis nous serions passé à autre chose. Je n’ai pas du tout envie de quelque chose de tel pour nous deux, mes plans sont différents, plus ambitieux. « Pourquoi mettre la barre trop haute d'un coup alors que j'ai encore toute la nuit pour me venger de la dernière fois ? » Il me provoque ouvertement et j’adore cela, nous tâchons de toujours nous renvoyer la balle avec une nonchalance pas loin de l’insolence. « Tu n’as pas tort, mais tu devrais malgré tout rester sur tes gardes… Avant l’heure ce n’est pas l’heure, mais après l’heure ce n’est plus l’heure non plus. Ne rate pas le coche ! » Je le met en garde avant d’opter pour une stratégie bien plus différente, moins distinguée mais plus rentre-dedans.

Je l’abandonne comme s’il ne m’avait jamais rien inspiré, sans même lui adresser un regard, insinuant qu’il devrait peut-être passer à autre chose puisqu’il n’est pas parfait au point de me rendre accro… Ce qui, de vous à moi, est totalement faux. J’opte pour ce mec là-bas, pas vraiment savoureux, sans réel charme qui me dévore du regard depuis le début de la soirée et je n’hésite pas. Je fonce droit au but, oh oui, j’ai rarement autant chauffé quelqu’un. Je le sentirais presque réagir contre mes cuisses alors que je danse contre lui de manière on ne peut plus explicite. Impossible de regarder droit devant moi, ce serait admettre que je suis très intéressé par la réaction de Johan, je n’ai plus qu’à attendre une quelconque action de sa part. Merde ce que c’est long de poireauter de la sorte, se moquerait-il de moi ? Aurais-je mal interprété certains signes ? Si tel est le cas suis-je vraiment désespéré au point de ramper comme un pauvre chien soumis ? Je ne suis pas soumis, encore moins la pute de quelqu’un, s’il me veut il devra s’investir, me le prouver car j’en ai terminé de lui courir après. Ce temps-là est révolu, même si je meurs à petit feu face à ces sentiments vraiment très étranges qui m’étouffent et font s’élancer ma poitrine à chaque fois que je pense à lui. Ce n’est pas une raison pour manquer de caractère, je ne suis pas comme ça, je suis un putain de monstre, une bête qui n’a aucune pitié. « Toi, dégages ! » Je n’ai pas compris ce qu’il vient de se passer, j’ai juste senti le mec se dérober et voltiger dans la boite de nuit, il ne tarde d’ailleurs pas à prendre la fuite, effrayé par le gabarit nettement supérieur en tout point. Un vilain sourire machiavélique ne tarde pas à se profiler sur mon visage, j’ai réussi, mission accomplie et… Attendez, qu’est-il en train de se passer ? Il se jette sur moi et m’embrasse, le genre de baiser sensuel, parfait… Suis-je en train de rêver ? Putain pincez-moi avant que je fasse un infarctus. Ma langue, habile et en manque cruel d’affection ne tarde pas à se lancer à la conquête de celle de mon camarade qui recule, il est bien trop tôt, je n’ai pas encore eu le temps de profiter, encore un petit peu, par pitié.

Il rompt la proximité de nos lèvres et je choisis de momentanément battre en retraite. Non sans faire preuve d’une certaine résistance en effleurant ses lèvres pour lesquelles je serais prêt à vendre mon âme au diable. « Ne crois surtout pas que ce genre de provocation fonctionnera à chaque fois. Tu m'as eu une fois, cela ne se reproduira plus. » Je souris, fier et attendri par tout cela. Il m’enlace et je ne tarde pas à profiter de cette proximité pour venir déposer quelques langoureux baisers le long de sa mâchoire. « Je n’ai pas besoin de recommencer, je n’attendais qu’une seule petite réaction, j’ai obtenu ce que je désirais. » Je commente en me mordillant la lèvre, tâchant de ne pas me montrer trop gourmand, ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque. « Alors, monsieur Burrows, que faisons-nous maintenant ? » Bonne question, les idées sont nombreuses, si bien qu’il m’apparait difficile de n’en choisir qu’une seule. « Danse avec moi ! » Et pas comme il le fait en temps normal, il ne dansera pas pour moi, il dansera AVEC moi. Nuance ! Je me colle à ses hanches, profitant de la musique rythmée et sensuelle à la fois pour venir susciter la mobilité de mon bassin, il est temps de se déhancher un petit peu. Je ne le quitte pas des yeux pour autant, non, je le dévore plutôt du regard. « Dans tous les cas, j'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir fais fuir ton ami d'un soir... Il n'était pas, comment dire, à la hauteur pour un homme comme toi, à mon avis... Non ? » Je soupire, amusé. « Je te pardonnerais peut-être si je me rends compte que tu es un bien meilleur choix. »

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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeLun 27 Avr 2015 - 19:19

minutes to midnight
fidèle obsession, exquise addiction
Je n'étais le genre d'homme à me laisser dominer autre part que dans un lit. J'aimais tout contrôler et avoir le pouvoir entre mes mains. Ainsi, je savais exactement comment agir à un instant t et ce qu'il adviendrait si jamais j'usais de mes compétences. J'avais toujours de l'avance. Quoi je fasse, j'envisageais toujours toutes les possibilités pour éviter toutes surprises impromptues. Malheureusement pour moi, Colt s'amusait à renverser mon tempérament naturel en jouant avec mes nerfs. Le voir se trémousser face à un autre homme, qui plus est un abrutis sans allure à la démarche grossière. J'aurais pu m'arrêter là, le laisser avec ce type sans même m'y intéresser. Mais l'inspecteur avait réussi là où peu d'hommes n'avaient pu mettre les pieds. Avec sa belle gueule, il s'était infiltré dans mon esprit, quitte à chambouler mon raisonnement et ma façon d'être. Ce n'était pas le Johan ordinaire qui avait réagi en s'approchant de l'abrutis et en lui ordonnant dans un langage sec et violent déguerpir. Le jeune Burrows m'avait changé. Il m'avait fais réagir comme personne n'avait jamais pu le faire. Et même si, je ne le montrais pas alors que j'étais dans ses bras, la situation me perturbait énormément. « Je n’ai pas besoin de recommencer, je n’attendais qu’une seule petite réaction, j’ai obtenu ce que je désirais. » Un manipulateur. J'étais agréablement surpris que je ne pus cacher ce léger sourire en coin qui naissait sur mon visage. Il n'était un homme docile et j'appréciais d'avoir un adversaire de taille en face de moi. Cela rendait le jeu de séduction beaucoup plus amusant et savoureux et donnait un côté épicé à notre relation.

Je le regardais dans les yeux, leur couleur m'envoutant à chaque instant. J'avais compris mon attirance pour cet homme dès ma sortie de son domicile après l'avoir chauffé pendant de longues minutes sans qu'il ne cède à la tentation. Peu d'hommes me résistaient. Ceux-là n'avaient donc que très peu d'intérêt à mes yeux. Alors que Colt, lui, était bien plus difficile à cerner, à comprendre, à séduire. Il méritait toute l'attention que je lui portais parce qu'il était un homme à ma hauteur. Il y en avait peu en ce monde mais l'inspecteur Burrows pouvait déjà se féliciter de faire parti de ma très courte liste d'amants rêvés. Ce qui le rendait d'autant plus désirable. « Danse avec moi ! » Je ne répondis rien mais sentais cependant ce beau parleur se rapprochait de moi. Il voulait que je danse avec lui et non pas que je danse pour lui. De toute manière, je ne l'aurais pas autorisé à me traiter comme le stripteaseur que j'étais. Ici, j'étais sur le même pied d'égalité que l'inspecteur et ce dernier semblait l'avoir bien compris. « Je te pardonnerais peut-être si je me rends compte que tu es un bien meilleur choix. » « Je suis un bien meilleur choix. Et je sais que tu sais que c'est le cas. Alors arrêtes de jouer et danses avec moi. » Répliquais-je du tac-o-tac. Sans rien ajouter, je laissais glisser une main de son épaule à sa nuque et me collais encore plus à lui. Je débutais notre danse.

Lentement mais sensuellement, je ne suivais pas le rythme de la musique. Pour une fois, je n'avais pas besoin d'être en rythme et de suivre les directives de mes clients. Ainsi, alors que je continuais de bouger en décalé avec la musique du nightclub, je posais mes yeux dans les siens. Nous avions jamais été aussi proche. Pas physiquement, car je m'étais déjà trémoussé plus d'une fois en petite tenue ou complètement nu devant lui. Ce lien qui nous unissait, ce regard que nous ne pouvions couper, cet instant où nous étions connectés. Nous étions plus que jamais proches et, bizarrement, je n'avais pas peur de ce contact particulier. Caressant sa nuque de mes doigts, je m'emparais de sa main pour la glisser moi-même sur ma hanche. Puis, sans y réfléchir, je posais délicatement mes lèvres sur les siennes. Quoi qu'on en dise, je n'étais plus moi-même. Le coup que Colt m'avait fais m'avait changé pour le restant de la nuit et peut-être même pour l'avenir. Il m'avait fais réagir, il m'avait fais le suivre et c'était une chose que je ne faisais pas. Il avait su m'attirer à lui comme jamais personne ne l'avait fais et c'était sans nulle doute pour cette raison qu'il était le choix idéal pour terminer cette soirée. « Poses tes mains sur moi... » Lui murmurais-je dans le creux de son oreille avec un ton lancinant et sensuel.
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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeMar 5 Mai 2015 - 20:06


minutes to midnight
fidèle obsession, exquise addiction
Dans la vie, il faut savoir se montrer patient. Si l’on pourrait me croire d’un naturel très impatient ce n’est pas vraiment le cas. Lorsque je prends, par exemple, un mutant en chasse je n’ai pas peur de perdre des heures en observation. Je ne fais que cela, observer, m’introduire petit à petit dans la vie de la personne que je prends en chasse sans même qu’elle ne puisse sentir ma présence. Après des heures, parfois des jours, si ce n’est des semaines de surveillance intensive je passe à l’action lorsque je connais les habitudes de ma futur victime. Je n’ai, jusqu’à maintenant, jamais échoué. Il n’y a pas eu une seule tentative de meurtre qui ne fut pas couronnée de succès. Je suis un tueur, un foutu psychopathe qui a été façonné ainsi par sa famille et dont les chaines ont réellement été brisées lorsqu’ils ont tous été assassinés par des foutus mutants. Comment ne pas éprouver la haine la plus profonde qui soit contre eux après autant d’événements tragiques ? En dehors de ce terrain de chasse mortel, je me comporte de la même manière lorsque j’ai un homme dans mon viseur. Je ne me suis pas lancé depuis des mois, je me demande même si ça ne fait pas plus longtemps que cela. Toujours est-il que j’ai Johan dans le viseur depuis un long moment, je l’observe, apprend à le connaitre et, même s’il commence seulement à répondre positivement à mes avances, j’ai conscience qu’il est tombé dans mes filets il y a de cela un très grand moment. Il ne l’avouera peut-être jamais à haute voix mais c’est le cas. Ce que je n’ai inversement pas prévu, c’est d’être moi aussi pris à mon propre piège, je me sens de plus en plus hanté par sa présence… Où devrais-je dire, son absence ! Serions-nous sur le point de mettre un énorme coup de pied à la fourmilière ? Je l’espère en tout cas. Je n’ai plus envie de poireauter, avec lui j’ai diablement envie de passer à l’étape supérieure même si j’ai opté avec succès pour la carte de l’indifférence. Même si j’use d’une diabolique manipulation, le principal c’est que je puisse parvenir à atteindre mon objectif non ? Et là-dessus, je crois que la réponse de mon camarade ne peut qu’être à la hauteur de mes espérances. Je ne m’attendais pas à ce qu’il réagisse de la sorte, aussi vivement mais je ne vais pas m’en plaindre. Nos lèvres se sont pour la première fois découvertes avec une envie différente, il ne s’agissait pas de provocation mais d’un profond désir, d’un besoin que l’on ne pourrait pas décrire, les qualificatifs me manquent pour exprimer les sensations nombreuses et ambigües qui torturent l’intégralité de mon corps, parcelle après parcelle.

Je n’hésite pas à lui confier avoir atteint mon objectif, je ne le fais pas en employant un ton suffisant et satisfait. Je suis pourtant heureux d’être parvenu à mes fins, ne serait-ce que pour pouvoir surfer sur les conséquences et aller plus loin encore. Son sourire s’étire sur ses lèvres et, attendez, serait-ce mon cœur qui s’emballe de la sorte dans ma poitrine ? Je n’ai tellement pas l’habitude qu’une telle chose arrive que je glisse frénétiquement ma main contre mon pec pour vérifier que les battements proviennent bien de là. C’est le cas ! Une bonne dose d’adrénaline s’écoule à toute vitesse dans mes veines. Il va finir par me rendre dingue, ne le suis-je pas déjà ? Dingue de lui ! Je n’hésite pas à le provoquer davantage encore, à me jouer de lui, je lui impose à nouveau un ordre. Je veux danser avec lui, l’un avec l’autre, corps contre corps, âme contre âme. « Je suis un bien meilleur choix. Et je sais que tu sais que c'est le cas. Alors arrêtes de jouer et danses avec moi. » Un sourire étire mes lèvres sucrées, ses doigts remontent le long de ma nuque, me faisant frissonner. « Bonne réponse ! » La musique ? Je ne l’entends même plus, elle tape pourtant fort dans mes oreilles mais je suis concentré sur autre chose. Sur les magnifiques yeux de cet homme qui pourrait bien me mener à ma perte. Obsédé, hypnotisé par son regard je me laisse petit à petit onduler contre lui, peu importe le rythme, peu importe si nous sommes observés de loin par les autres, je me fiche de tout… Sauf de lui. Il m’ensorcelle, me guide dans mes mouvements sans jamais me quitter du regard. Nous n’échangeons pas le moindre mot, nos corps ont le dernier mot, s’expriment pour la première fois à l’unisson. C’est tellement agréable de se sentir ainsi connectés, réunis. Il s’empare de l’une de mes mains pour la guider le long de ses hanches, de quoi faire monter la température instantanément. Distrait par cette action, je ne le vois pas venir lorsqu’il brise à nouveau la distance pour s’offrir un petit moment contre mes lèvres. Je ne bouderais pas non plus mon plaisir, c’est certain, mes paupières se referment naturellement, concentré sur ce moment formidable et d’une douceur surprenante pour deux hommes comme lui et moi. « Poses tes mains sur moi... » Je le regarde, rétablissant cette connexion si particulière, si intense. Je suis soudainement intimidé, moi, intimidé ? Comme quoi tout arrive. La paume de ma main rejoint tendrement son visage que je caresse, sans un mot, je dépose un baiser sur ses lèvres et remonte le long de sa mâchoire, lentement, tendrement. « Comme ça ? » Je lui demande, de manière plus rhétorique que réellement intéressée par la réponse qu’il pourrait potentiellement m’offrir. Mes mains longent sa nuque, redescendent contre sa chemise me permettant de m’imprégner d’un corps que je n’ai jamais pu caresser à ma guise, pour en capturer le moindre petit détail. Lorsqu’il sera nu je pourrais alors réellement dépasser ce stade, pour l’heure je laisse mon imagination prendre le relève et nourrir mes fantasmes. « Et si tu m’emmenais chez toi ? Boire un dernier verre ? »

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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeMer 6 Mai 2015 - 18:38

minutes to midnight
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La musique ? Je n'en avais que faire dès lors que je plongeais dans ces yeux d'un bleu renversant. Le monde alentour n'existait plus. Colt m'avait fais venir jusqu'à lui et, d'une certaine manière, je m'étais laissé à voguer jusqu'à lui sans la moindre résistance. J'avais accepté de le rejoindre en connaissance des conséquences de cette action. Je ne me plaignais pas. Au contraire, j'étais même ravi de la tournure de la situation. Nous venions de dépasser un cap, de franchir une nouvelle étape. Plus proches que jamais, le jeune Burrows et moi-même étions tous deux connectés, séparé du monde environnant et de la musique qui tournait bruyamment dans le nightclub. Il n'était plus inspecteur et je n'étais plus la gourgandine que certains appréciaient décrire ainsi. Nous étions deux hommes, épris l'un de l'autre, se découvrant d'une manière totalement différentes des rencontres précédentes. La relation client/stripteaseur n'avait plus lieu d'être. Ce qu'il se passait entre nous désormais, c'était quelque chose de bien plus fort, de bien plus intime, et nous n'étions pas encore prêt à nous arrêter. Portant ses mains sur mon visage, comme je le lui avais demandé, je frissonnais. Un frisson, remontant le long de ma colonne vertébrale, m'électrisait à chacune des caresses du trentenaire, à chacun de ses baisers sur mes lèvres. « Comme ça ? » Je laissais échapper un léger gémissement, démontrant la sensation très agréable des gestes de l'inspecteur. Tel un mirliflore, je me déhanchais toujours contre Colt alors que je sentais ses doigts descendre de mon visage à mon torse comme s'il cherchait à se souvenir de mes courbes dans les moindres détails. Je ne pouvais les en vouloir car, pour la première fois, je lui laissais l'opportunité de le faire sans émettre de limites entre nous. « Et si tu m’emmenais chez toi ? Boire un dernier verre ? »

Posant mon regard dans les siens, je glissais ma main sur son biceps. Je n'étais pas réellement surpris par ses questions ou devrais-je plutôt dire "demandes". N'étant pas une âme pusillanime, je lui souris malicieusement et m'accrochais avec ardeur à sa nuque. « C'est une possibilité... » Répondis-je finalement. Je n'étais pas une truite et savais très bien ce qu'il avait derrière la tête. Je ne refusais pas ses avances, ni même les acceptais. Je restais vague. Le faire languir était un hobby dont je ne me lasserai probablement jamais. « Mais avant de t'accorder ce plaisir, faisons juste une danse. Juste une et tu pourras m'emmener où tu voudras. » Je désirais une danse, une vraie. Bouger aux rythmes de la musique, faire bondir mon cœur à chacun de nos pas, le séduire par des mouvements dont il ne se remettrait pas. Une danse et je serais son chevalier servant, son sigisbée pour la nuit. « Marché conclu ? » Je ne lui laissais cependant pas le choix. Ainsi, je glissais une jambe entre ses cuisses, posais mes mains au niveau de sa taille et commençais à bouger sur la musique du club. Cette danse collée-serrée reflétait l'état dans lequel j'étais. Enivré par l'ambiance du lieu et ses sentiments qui se chamboulaient dans ma tête, mon déhanché se faisait extrêmement sensuel. Je n'étais pas un alien, juste un homme qui s'était amouraché de ce type dont les yeux ne pouvaient se détacher de moi. Contrairement à mes habitudes, je n'avais pas l'intention de fuir. Étonnamment, je me sentais bien, vraiment très bien. D'une certaine façon, Colt me réconfortait. Je me sentais en sécurité et je n'avais aucune excuse pour déguerpir telle une étoile filante, sans donner de nouvelles, ni jouer à l'homme fantôme. Me frottant toujours contre l'inspecteur, j'effleurais délicatement ses fesses de mes doigts. Il n'était pas le seul à pouvoir en profiter. Nous étions sur un pied d'égalité et je comptais bien garder ce niveau pour le restant de la soirée. Le Burning Desire était loin, bien trop loin pour changer cet état d'esprit. « Alors comme ça tu veux boire un dernier verre chez moi ? » Je le fixais du regard, sourire sur le bout des lèvres, fouillant en cachette les poches de son pantalon. J'étais un voleur expérimenté après tout. « Allons-y mais c'est toi qui conduit. » Lui lançais-je en sortant ces clefs de voitures que j'exposais alors juste sous ses yeux. Étant venu en taxi, je n'avais d'autres moyens que de me laisser conduire jusqu'à chez moi. « De toute façon, tu sais où j'habite, n'est-ce pas ? A force de me suivre, tes filatures ont dû te permettre de découvrir mon lieu d'habitation. Je ne me trompe pas, je crois...  »

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MessageSujet: Re: « minutes to midnight » (colt b.)   « minutes to midnight » (colt b.) Icon_minitimeJeu 21 Mai 2015 - 19:38


minutes to midnight
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J’aurais tendance à vouloir obtenir des réponses à des questions auxquelles personne ne peut apporter le moindre élément de réponse. J’en viens par exemple à me demander, en plein milieu de cette danse qui accapare mes pensées et qui laisse le moindre de mes sens au garde-à-vous, j’en viens à me demander pourquoi. Pourquoi lui ? Pourquoi de tels sentiments ? Pourquoi maintenant ? Pourrais-je réellement comprendre un jour tout ce qu’il m’arrive présentement ? J’en doute fort, je dirais même qu’il y a certains mystères dans la vie qui, comme son nom l’indique, ne pourront jamais obtenir de justifications scientifiques, le cerveau possède encore énormément de zones d’ombres, le fait d’éprouver tel ou tel sentiment pour une personne fait amplement partie de cette zone hors de notre portée. J’aimerais malgré tout être capable de mettre des mots, d’expliquer ce qui m’est tombé dessus à la seconde où mes yeux ont croisé son regard. Un simple hasard, je ne comptais même pas m’arrêter à ce striptease, juste le directeur à interroger pour une enquête. Johan m’a marqué au fer rouge, il est la raison pour laquelle j’ai commencé en premier lieu à me rendre au club. Une fois de temps en temps, puis une fois par mois, une fois par semaine et finalement très régulièrement. Le fait qu’il soit là, à portée de main, mais paradoxalement si distant et résolu à ne pas m’accorder la moindre importance m’a apporté un motif supplémentaire pour persister et signer. Je crois que s’il m’avait donné ce que je voulais immédiatement, jamais je n’aurais eu l’occasion de m’attacher à lui. Je l’aurais baisé, c’est certain, mais il n’y aurait rien eu de plus qu’une simple satisfaction personnelle après avoir ajouté un nom à mon tableau de chasse.

Ce soir je fonctionne à l’instinct, je fais confiance à mon cœur, j’écoute mon âme et je ne réfléchis pas. J’aurais bien le temps de le faire au petit matin, je composerais avec les conséquences de chaque mot prononcé cette nuit, chaque acte et chaque rebondissement. Pour l’heure, j’ai clairement envie de m’éclipser de ce club, la musique est trop forte et la populace, de plus en plus nombreuse, commence sérieusement à me rendre claustrophobe. Je lui propose donc de le suivre jusqu’à chez lui, histoire que je puisse entrer pour la première fois, franchir le seuil de cette porte pour pénétrer son monde, apprendre à connaitre le vrai Johan davantage, poursuivre sur notre lancée pour bousculer un peu plus encore nos vieilles habitudes. « C'est une possibilité... » Il a ce petit sourire mutin qui me rendrait fou en un éclair. Son regard lubrique me donne l’impression d’avoir été mal compris. Après tout ce temps on pourrait penser que je suis impatient de passer à l’étape supérieure, de conclure de manière exemplaire et croyez-moi j’en ai effectivement très envie. Ce n’est pourtant pas ce qui me motive à cet instant, je n’y pense même pas pour être honnête. Cette danse sensuelle ne peut que me faire de l’effet, ses caresses, douces et vénéneuses également mais je suis curieux, nous avons le temps, peut-être que je changerais d’avis pendant la nuit, tout est possible. « Mais avant de t'accorder ce plaisir, faisons juste une danse. Juste une et tu pourras m'emmener où tu voudras. » Veut-il vraiment me voir danser ? « Je suis un très mauvais danseur, par contre ! » Je le met en garde, si je parviens à ne pas trop me ridiculiser sur les chansons plus lentes, face à de la musique électronique, avec un certain tempo, je perds tout sens du rythme. « Marché conclu ? » J’acquiesce d’un simple hochement de tête, motivé à relever le défi de taille qui se présente à moi.

Ses jambes glissent le long de mes cuisses, elles se fraient un chemin avec rapidité. Johan commence à se déhancher, il a le feu aux fesses le petit mais je dois admettre apprécier les sensations que cette danse très sensuelle me procure. Il me faut une quinzaine de secondes pour me prendre au jeu, d’abord timide je me libère finalement plus rapidement que prévu et commence également à me déhancher. Tantôt sensuel, tantôt plus habité par la musique avec une terrible envie de sauter partout je n’en perds cependant pas le contact avec le bel Ibère. J’ai besoin de sentir qu’il est là, de le toucher, c’est vital. « Alors comme ça tu veux boire un dernier verre chez moi ? » Mon sourire s’étire pour laisser entrevoir toutes mes dents parfaitement alignées. « Un ou deux verres oui, c’est l’objectif du moment ! » Je réponds fièrement, surpris par ses mains baladeuses qui se hissent dans mes poches arrière de pantalon. « Allons-y mais c'est toi qui conduit. » Il ressort de mes poches mes propres clés de voiture qu’il me tend fièrement. « De toute façon, tu sais où j'habite, n'est-ce pas ? A force de me suivre, tes filatures ont dû te permettre de découvrir mon lieu d'habitation. Je ne me trompe pas, je crois... » En effet, je sais très bien où il habite, je l’ai plusieurs fois suivi jusque là-bas, frustré de n’avoir jamais pu l’accompagner derrière cette maudite porte d’entrée. Je me suis toujours arrêté à cette limite, le seuil de cette porte symbolisant un point de non-retour à ne pas franchir dans l’illégalité. « En effet, je connais ton adresse. » Je lui prends la main sans trop réfléchir pour lui imposer le chemin à suivre, nous évoluons tranquillement sur la piste et quittons finalement le bâtiment. Une fois sur le parking je prends quelques secondes pour remettre ma chemise en place. « Avoue, tu as aimé me voir te poursuivre comme un gentil petit harceleur… Je suis même persuadé que ça t’as excité à un moment ou un autre ! » Je le taquine, avec un vilain petit sourire diabolique. En pressant ma clé de voiture je déverrouille les portes et ne tarde pas à rejoindre la place du conducteur. La route ne sera pas très longue, je dois cependant faire très attention, mes yeux ont tendance à très rapidement dévier sur mon camarade voyez-vous. J’insère la clé et démarre la voiture, il est temps d’y aller.


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