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 eremon ≈ maybe i'm a bad person.

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MessageSujet: eremon ≈ maybe i'm a bad person.   eremon ≈ maybe i'm a bad person. Icon_minitimeDim 29 Mar 2015 - 21:08


Le monde pleure, mais gardez le sourire.


Une porte. C'est quoi une porte ? C'est rien qu'un bout de bois cachant quelque chose, c'est qu'une ouverture massive qui n'est pas simple à ouvrir, en somme ; c'est rien de bien folichon et ça devrait pas lui faire peur comme ça. Pourtant il est là Loeven planté devant ce qui devrait être son exutoire, le lieu où enfin tout éclatera, lui fera du bien, où il pourra retrouver celui qui a su l'élever de manière peu orthodoxe certes mais tout de même. Le coeur pincé, il sait plus trop où se mettre exactement, en revanche il comprend qu'il a presque envie de dégobiller sur le parquet bien ciré du couloir et qu'en partant de chez lui une petite heure plus tôt il aurait jamais pensé être dans cet état. Combien de temps qu'il a pas vu ? Plusieurs mois, juste assez pour qu'il commence à se demander si son frère, son tout n'a pas changé radicalement. Il est effrayé le marmot, autant que quand il avait retrouvé sa cadette dans les bras de son aîné tétanisé. Il est là, planté dans le sol à demander à ce foutu bon Dieu ce qu'il a fait pour mériter un tel sort, ça doit pas être bien sorcier ; il lui en veut pour être une raclure ratée de sa propre création. C'est pas bien normal d'avoir un pouvoir entre les doigts, c'est pas bien bon de s'en servir contre autrui, alors faut savoir se carapater quand il faut, si bien qu'en compagnie d'Eremon il a dû devenir un sacré Dickens. Déglutissant il pince sa lèvre inférieure en enfonçant un peu plus ses mains dans ses poches, il recule d'un pas. L'hésitation ; y'a rien de pire pour vous faire flancher un homme, et même s'il va toucher les trente dans un certain temps, il n'empêche qu'il se sent aussi petit qu'un animal coincé dans son piège. Il redoute parce que quelque part le dernier Borthwick redoute avec amertume sa réaction qui pourrait littéralement lui éclater en plein dans la gueule. Personne a de solution miracle à lui proposer ? Il a beau zieuter avec une attention particulière les autres portes fermées, il voit rien de plus à faire si ce n'est affronter ce qui l'empêche de dormir la nuit. Il revoit le cadavre, le sang partout sur les murs, la tuerie organisée, la fuite complètement improvisée et cette perte d'identité qui aurait pu les perdre - si ce n'est pas déjà fait du moins. Et c'est juste une foutue porte qui l'empêche de franchir la ligne de non-retour. Parce que ne pas savoir c'est que Loeven déteste le plus au monde ; il aime avoir le contrôle comme peut en témoigner sa particularité si étrange qu'est celle de vous diriger une carcasse peu importe sa nature. Il apprécie connaître son adversaire avant de lui parler, l'observer de loin puis arriver au moment opportun. Là plus rien à faire, les gens changent à l'instar des périodes, des siècles et il serait même pas étonnant qu'il se retrouve face à quelqu'un d'autre. Faut dire qu'un séjour en taule ça vous décoince les siphons, ça vous gangrène le coeur si bien qu'il en vient à pourrir et jusque-là, il jurerait sentir cette affreuse odeur dans ses narines. Est-ce celui de l'homme à la tignasse auburn ou est-ce le sien qui arraché à ses racines souffre encore de cette situation ? Un peu des deux, et ensemble ils forment plus qu'un miasme répugnant semblable à du pétrole collant. Ils sont les martyrs du nouveau monde, les rescapés d'une injustice qui leur hurle vengeance aux oreilles. Sauf que le passionné de littérature il veut rien entendre ; il veut juste jouer au sourd. Dire qu'il fut un temps, quand ils étaient mômes ils étaient les inséparables, dire qu'ils étaient niais, crétins à outrance et pourtant ils aimaient ça bon sang. Finalement, il regrette pas mal son pouvoir, il aurait sans aucun doute préféré remonter le temps pour tout recommencer, se bloquer dans cette stase d'adolescence quand il venait le déranger pour apprendre de sa guitare. Un rictus mélancolique apparaît sur le coin de ses lippes alors qu'il se remémore les traits déformés d'Eremon, oh ça, il aimait pas qu'on touche à son instrument et surtout pas le deuxième garçon qui maladroit comme pas deux faisait tout tomber. C'était un ouragan. C'était encore à l'époque une boule de bonne humeur qui irradiait son entourage d'une lumière doucereuse. Celle-ci s'est éteinte maintenant, elle est loin, elle a été étouffée sous des cendres.

Prenant une profonde inspiration, enfin sa main droite se décide à sortir de son petit terrier et timidement il se rapproche de la surface dure qui fera sonner ses phalanges lorsqu'il se décidera à toquer. On aura beau dire ce qu'on veut ; c'est pas que durant la mort qu'on voit toute sa vie défiler devant ses propres yeux. C'est des conneries, des foutaises qui veulent rien dire parce qu'actuellement il a la sensation de tout repasser jusqu'au moindre détail. Les émotions lui reviennent, grimpent petit à petit dans son regard de chiot battu et sans prévenir son poing s'abat sur le bois. C'est que ça résonne en plus, pas que dans le couloir mais bel et bien dans sa tête qui en vient jusqu'à lui faire une mélodie désagréable. Allons bon Loeven, ça pourrait être le temps de filer maintenant, se barrer en courant aussi vite que le vent et ne plus revenir avant une décennie au moins ! Y se pourrait que ce soit le bon plan, celui d'un lâche certes, n'empêche qu'il en conviendra que face à la tristesse il a jamais été bien fort. Ou plutôt il l'a plus été vraiment suite au décès de leurs parents. Qu'est-ce que ça fait de perdre un chaînon ? Il l'a déjà imaginé, à des tas de reprises, a tourné ça dans des sens aussi inimaginables que possibles et il en revient toujours au même résultat ; sans Eremon, il a plus grand-chose, sans son frère il est plus rien si ce n'est qu'un vieux spectre errant qui se demande bien ce qu'il peut foutre sur cette terre qui court à sa fin. Déglutissant, sa salive a l'effet d'un acide qui lui brûle son oesophage jusqu'aux poumons. Il attend, et y'a rien de pire qu'une attente tirée en longueur. Si ça se trouve il est pas là, si ça se trouve il dort et il va le déranger, puis pour se venger il lui en scotchera une en plein dans la joue. Il devient pitoyable le vendeur de fringues, à un tel point qu'une fois prêt à se faire une raison l'appartement décide à s'ouvrir à lui. Sourcils haussés, il le découvre, ou plutôt le redécouvre. Il a changé sans l'avoir fait, ses cernes se sont creusés, il jurerait même remarquer qu'il a un peu maigri. Il a durci dans dans ses iris bleutés, il a comme un faux contact dans la connexion entre son âme et le présent actuel. « J'te dirais bien salut ou bonjour, mais y m'semble pas que ce soit un bon jour pour que j'puisse le confirmer, hm. » Voilà qu'il perd les pédales le jeunot, qu'il en oublie la politesse la plus simple ; mais entre frères, à quoi ça sert ? Surtout qu'ils sont doués pour s'engueuler, se déchirer, en revanche pour se guérir c'est un autre pas à franchir. Continuant de torturer son lambeau de chair rose, il peut pas s'empêcher de jeter un bref regard au-dessus de l'épaule du condamné par défaut. Sa tanière a pas l'air d'avoir souffert du contrecoup des barreaux, c'est plutôt rassurant dans un sens parce que manquerait plus qu'il doive l'envoyer dans un hôpital psychiatrique et ce serait le pompon. Quelques bourdonnements perturbent ses oreilles, puis reprenant le coche il ose plonger ses yeux dans les siens. Sont toujours aussi beaux d'ailleurs, même s'ils ont la dégaine d'un miroir éclaté. « J'vais pas tourner autour du pot quinze ans, tu l'sais. J'ai appris pour - » Il s'arrête, sait pas quel mot employer puis reprend avant de tomber dans le néant. « C'qui s'est passé, et j'm'inquiète. » Même si sa voix reste posée, presque froide et indifférente il en pense pas moins ; parce que ça marche toujours comme ça entre eux. Ils sont certes civilisés selon leurs papiers, par contre au fond de ce qu'ils sont y'a que des chiens galeux qui se disputent un os miteux. Quelque peu gêné il renifle à peine en tapotant vaguement du pied. Il s'arrête, stoppe la machine puis lui laissant aucun répit il souffle. « J'peux rentrer ? J'crois pas qu'en discuter sur le pas d'ta porte va être bien utile, enfin après c'est comme tu l'sens hein... C'est juste que les murs ont des oreilles j'crois bien. » Et ils ont déjà assez d'emmerdes entre eux à régler, pas besoin qu'un avis externe s'ajoute à l'addition déjà douteuse qui donne aucun résultat. Elle est où la logique ? Y'en a pas, faut juste se laisser porter par le vent et tant pis si y'a des dégâts.


Dernière édition par Loeven Dickens le Ven 24 Avr 2015 - 16:35, édité 1 fois
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Daisy Moriarty
Daisy Moriarty

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MessageSujet: Re: eremon ≈ maybe i'm a bad person.   eremon ≈ maybe i'm a bad person. Icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 14:37

We've learned to brace for the worst
LOEVEN DICKENS & EREMON DICKENS
You carved our initials Into these family trees. But when the branches are bare and broken, Love is so hard to reach. We've learned to brace for the worst And to read the last pages first, Surrender feels safe. Maybe the soul is the soil that holds the fallen seed, Or the light pouring down in between the rain clouds, Daring life to reach; Or maybe it's the rings in the trunk of the tree, A birthmark time will leave To measure the past. ~ Slow & Steady .

Un jour de repos, ce n’était pas dommage, au contraire. Rester enfermé chez lui semblait être aux yeux d’Eremon la meilleure chose des choses à faire. Il n’y avait rien qui l’attendait en dehors de ce fichu appartement de toute façon. Il avait déjà tout perdu. Sa vie n’était plus qu’un long enchainement de pertes à tel point que, trop souvent, il se demandait pourquoi les hunters ne s’étaient pas contentés de le tuer. Ce n’était pas comme s’ils étaient dotés d’une quelconque pitié, au contraire, si ça avait été le cas, sans doute qu’ils auraient choisi de l’achever pour ne pas qu’il continue à souffrir. Au lieu de ça, ils l’avaient relâché comme s’ils s’attendaient qu’après tout ce qu’il avait pu subir, il puisse vraiment retrouver une vie normale, ils étaient certainement complètement stupides. Est-ce qu’ils pensaient qu’il y avait dans ce geste une quelconque sympathie ? Ils ne se rendaient pas compte que dans le cas actuel, la meilleure chose aurait probablement été de l’abattre. Eremon ne savait plus où il en était, il était perdu dans une vie qu’il avait bien du mal à comprendre. Il n’était plus un transmutant et combien de fois s’était-il dit qu’il renoncerait volontiers à cette mutation pour avoir une vie normale ? Trop de fois pour pouvoir encore les compter. Il n’avait pourtant pas une vie normale. Il était fichait comme le type qui avait été accusé pendant plusieurs mois d’avoir assassiné la fille du maire et malgré son innocence qu’on avait proclamée en le laissant quitter les laboratoires des hunters, il restait fichait comme le type qu’on avait accusé de meurtre. Il n’était pas stupide et encore moins complètement sourd, il entendait les gens parler, il entendait bien les suspicions qu’on pouvait émettre dans son dos. Ce n’était certainement pas un hasard s’il avait été accusé de meurtre. C’était ce genre de réflexions qu’il avait souvent entendu depuis qu’il était sorti de chez les hunters, ou de prison comme le disait la version officielle. Sans doute qu’il aurait mieux fait de quitter la ville comme l’avait fait son frère, mais pour aller où ? Une partie de lui, lui dictait de retourner à Aberdeen en Ecosse, peut-être y serait-il plus en paix, au moins il serait chez lui et ce serait déjà un plus dans sa vie. Mais il était toujours là, dans la petite ville de Radcliff sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être parce qu’avec cette rage incontrôlable qui venait trop souvent se déverser dans ses veines, l’envie d’abattre son ex fiancée se faisait encore plus présente que jamais. C’était peut-être le seul but qui lui restait aujourd’hui, une vengeance stupide, un geste qui de toute évidence, n’allait pas ramener Lyanna. Rien ne pouvait la ramener. Tout comme rien ne pourrait jamais ramener Talisa. Elles étaient mortes et la vengeance n’était pas la solution. La vengeance n’était jamais la solution. Mais ce but stupide qui l’avait mené jusqu’à Radcliff quelques longs mois plutôt, c’était tout ce qui lui restaitn en plus d’un boulot pourris dans un bar. Il avait cru pendant un moment qu’il aurait toujours Astoria pour lui tenir compagnie, mais il s’était trompé, qu’est-ce qu’elle devait penser de lui à présent ? Il était ce pauvre type qui avait couché avec elle avant de se barrer comme un voleur après l’avoir frappée. Génial la réputation. Eremon n’avait pourtant jamais été ce genre de type, romantique il croyait plus au grand amour qu’aux histoires sans lendemain et jamais il n’aurait levé la main sur une femme. Il n’avait jamais été franchement bagarreur de toute façon, certainement pas un garçon à problèmes pour le plus grand plaisir de ses parents. Et voilà ce qu’il devenait à présent. Un pauvre type. Ciaran Borthwik n’existait sans doute plus aujourd’hui, remplacé par un tout autre homme maintenant.

Son jour de repos, il avait décidé de le passer en compagnie d’une bouteille de whishy, un truc bon marché qui n’avait rien à voir avec celui qu’on pouvait trouver en écosse, rien n’était jamais comparable à l’écosse de toute façon. L’écosse était son pays d’origine et l’endroit où il avait connu les meilleurs années de sa vie, c’était à Aberdeen qu’il avait eu l’occasion de rêver d’un avenir idéal, ici à Radcliff, il ne pouvait plus se le permettre. Au moins, avec sa bouteille de whisky il allait pouvoir oublier tout ça, oublier ce passé qu’il regrettait amèrement et oublier ce présent qui ne menait plus à rien. Oublier cette vie de merde à laquelle il était condamné. Bouteille en main, il regardait la télé sans vraiment faire attention au programme qui défilait sous ses yeux. Pris dans des pensées dont il voulait pourtant se débarrasser, il n’arrivait pas à se concentrer sur autre chose que sur les malheurs qui le hantaient, alors il, attrapait sa bouteille pour en avaler une large gorgée. A force de boire, il savait que ses sombres pensées finiraient par le laisser. Picoler n’était sans doute pas la solution idéale pour résoudre un problème, mais c’était la solution la plus simple et au point où il en était, choisir la simplicité lui semblait être une bonne chose. Tout était déjà trop compliqué dans sa vie. S’apprêtant à s’attaquer de nouveau à sa bouteille de whisky, il fut stoppé dans son geste par des coups porté contre sa porte. Qui est-ce que ça pouvait bien être ? Quelqu’un décidé à le faire chier sans doute. Un soupire passa le seuil de ses lèvres alors qu’il déposait sa bouteille sur la table basse pour se lever et se diriger vers la porte d’un pas trainant. Main sur la poignée, il hésita un court instant, il n’avait de toute évidence pas envie de voir du monde, il n’était même pas présentable, habillé à l’arrache, mal rasé, il aurait presque pu ressembler au clodo du coin s’il n’avait pas au moins pris le temps de prendre une douche en se levant ce matin. Il soupira une nouvelle fois avant de baisser la poignée de la porte. Il s’en fichait bien de son allure et de ce qu’on pouvait penser de lui, il était vu comme un meurtrier alors il n’était plus à ça prêt. Ouvrant la porte, il se retrouva face à un visage particulièrement familier. Son frère. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Il aurait mieux fait de ne jamais revenir à Radcliff, cette ville puait la merde et n’avait causé dans leur vie que plus de problèmes qu’ils n’en avaient jamais eus. Il resta bouche bée un moment, se demandant s’il avait déjà trop abusé du whisky ou s’il était bien en présence de son frère, mais le son de sa voix lui fit comprendre qu’il n’était pas encore bourré au point d’avoir des hallucinations, Loeven était bien là, juste devant lui. L’écoutant que d’une oreille, il avait presque envie de se jeter dans les bras, sachant que son frère serait la seule présence rassurante qu’il pourrait trouver au milieu de ses malheurs. Mais il avait cru trouver ce réconfort en la personne d’Astoria et pourtant les choses s’étaient mal terminées, il n’avait pas envie de s’en prendre à son frère comme il avait pu s’en prendre à la jeune femme. « Tu ne devrais pas être ici. » Se contenta-t-il de répondre, plus froidement qu’il ne l’aurait voulu, pourtant il décala de la porte pour laissait son frère rentrer, avant d’aller chercher la bouteille de whisky laissée près de la télé, ainsi que deux verres, histoire de paraitre civilisé et d’arrêter de boire directement au goulot. Il déposa les deux verres sur la table de la salle à manger, invitant son frère à s’installer d’un geste de la main avant de remplir les verres, sans demander à son frère s’il en voulait, au pire, il pourrait bien avaler les deux verres en un rien de temps, ça me le gênait pas. Il se laissa lourdement tomber sur une chaise avant de relever les yeux vers son frère. « Qu’est-ce que tu sais ? La version officielle qu’ils ont bien voulu servir à tout le monde pour prouver que les transmutants étaient des monstres ou la version officieuse qui veut qu’on m’ait accusé à tort pour que je puisse servir de cobaye aux hunters ? » La version officielle était celle à laquelle tout le monde croyait, il aurait été envoyé en prison après avoir été accusé du meurtre de Talisa Lancaster, la fille du maire, sa petite amie. En vérité il n’avait fait que trouver le corps sans vie de la jeune femme, comme il avait trouvé celui de sa sœur, des années plus tôt, à croire qu’il était doué pour toujours arriver trop tard. On ne l’avait jamais envoyé en prison, les hunters s’étaient occupés de lui, ils avaient fait des tests sur lui pour mettre en place leur fichu vaccin et ils avaient réussi, il n’était plus un transmutant, mais ce qu’ils lui avaient fait subir pendant plusieurs mois n’étaient pas sans conséquence, en plus d’être complètement brisé, il était devenu incapable de contrôler cette colère qui bouillonnait constamment en lui, il en fallait peu pour en pousser à bout et dès qu’il était à bout il devenait assez violent pour frapper mettre une pauvre femme sans défense, une amie fidèle, une femme à laquelle il était attaché, ils avaient fait de lui un monstre en s’efforçant de le rendre humain, une bel ironie de toute évidence.
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MessageSujet: Re: eremon ≈ maybe i'm a bad person.   eremon ≈ maybe i'm a bad person. Icon_minitimeLun 4 Mai 2015 - 1:19


Le monde pleure, mais gardez le sourire.


Loeven avait exploré des tas de possibilités. Avait probablement tout imaginé, il avait songé au fait que par exemple il aurait pu le retrouver avec une corde autour du cou ou encore bourré comme pas permis. Et étrangement, son frère, son aîné avait l'air de se porter comme un charme avec le sourire en moins. Sourcils haussés, il a plus que sa salive à faire déglutir pour mieux faire passer la froideur qui émane de sa voix de ténor. Elle pique, elle gratte dans son coeur comme d'une sale griffure qui véritablement saurait pas se faire soigner avec délicatesse. Ils savent pas agir ainsi. C'est depuis des années, ça colle avec toujours, c'est une promesse sur l'éternité. Un peu comme un mariage en somme, sauf qu'eux ils ont pas eu besoin de l'alliance, des voeux, ils l'ont fait sans avoir vraiment le choix et depuis qu'ils sont debout, tout est raison à royalement se mettre sur la gueule. Quand est-ce qu'ils ont déjà eu la bonne idée de passer une après-midi sans que ça parte en vrille ? Parce que parfois, le deuxième Borthwick doit bien l'avouer ; il en a plein le cul. Il en a marre que tout se résume à un oui, à un non. Il voudrait faire des efforts, il en est juste pas capable, c'est ça qui rend le fil douteux, mal tendu et qui menace de le faire péter dans les airs, entraînant dans sa chute tout ce qui peut bien lui tenir ne serait-ce qu'un peu à coeur. Il voudrait pas être coupable de son aspiration dans le profond vide de la connerie. Il se démerde bien tout seul faut croire, et ça lui fait mal, mal de se rendre compte que finalement il a pas été assez utile, qu'après une cavale de plusieurs mois, d'un temps que maintenant il trouve impossible à définir ; rien n'est rentré dans son crâne. Ah pour ça, Eremon avait toujours été d'un têtu qui le rendait chèvre, il tenait ça de leur mère, quant à Loeven il était plus apte à garder un calme olympien quand il était à peine plus haut que trois pommes. Puis tout avait changé, petit à petit, à cause de détails. Il avait loupé le coche, ils avaient ensemble trouvé le moyen de se latter, se maraver jusqu'à ce que la presque mort suive la trace de sang. Ils se trouvent là, comme les derniers des cons de l'univers à se demander dans quel pub rentrer pour se bourrer avec la grâce d'un éléphant juste avant que le monde n'explose. Haussant les sourcils, il a pas le temps d'en rajouter une qu'il se fait rentrer ni une ni deux dans son appartement. Il reste silencieux - même qu'il en grince les dents tellement tout lui brûle les lèvres. C'est l'inquiète qui permet ce miracle à l'échelle personnelle, c'est la brûlure interne qui provoque encore des dégâts qui le rend si externe au conflit. N'empêche qu'il se sent concerné, il aurait peut-être pu faire quelque chose, il aurait peut-être pu le sauver avant que le terminus sonne le glas du changement. Le radical, le vrai, celui qui prévient pas et qui lui laisse de l'amertume dans le fond de la gorge - c'est ferreux, ça pue, ça l'infecte jusqu'aux tripes. Il se sent pourrir. C'est rude de se voir retomber au même stade qu'il y a plus d'une vingtaine d'années, c'est même désopilant à un point tel qu'il voudrait s'en marrer jusqu'à ce que son interlocuteur le suive. Qu'ils puissent penser à d'autres choses, plus louables, plus agréables, qu'ils discutent des emmerdes, des amours qui riment à rien, des plans culs qui ont foiré à cause de tendances aussi louches que singulières. C'est ça que doivent faire les frères. Ils veulent pas y répondre, ils sont les sourds d'une génération qui vise à les rendre normaux. Ils le sont, ils sont juste, différents sur quelques points. Ils peuvent améliorer ce bout de royaume taché par la vanité, ou au contraire le détruire comme le ferait un titan acharné envers sa proie qui court un peu plus à chaque fois. Attiser la haine d'autrui c'est se rendre compte que ça ne change rien, que ça empire, que la gueule du Diable grandit, s'étale pour mieux les gober tous. Ils sont foutus. Et ils sont trop égoïstes pour oser ouvrir un oeil. Mains enfoncées profondément dans ses poches, un soupir lui échappe dès lors qu'un verre lui est offert. Whisky brute de décoffrage, il va lui arracher les dents, tant pis de toute manière autant que son prisonnier sorti de taule il a plus rien à perdre. Peut-être la vie, pourtant là encore c'est même pas sûr qu'il ait la foi de se défendre convenablement. C'est ballot de gâcher un pouvoir pareil, de vouloir se fondre pour qu'on lui foute la paix. Et pour quoi ? Pour plaire à des gens qui savent rien de lui, pour faire bonne figure à des hypocrites qui du soir au matin jaugent sa dégaine pour mieux le rabaisser intérieurement. Histoire de confiance y paraît, pour lui c'est l'instinct animal qui reprend le dessus.

Si Eremon devait être un bestiau, il serait sans aucun doute un vieux lion qui sait plus défendre son territoire, lui qu'était glorieusement perché sur sa pierre plate y'a encore une lune ou deux. Il a fait son temps, ou plutôt on l'a empêché de prospérer plus longtemps parce que manquerait plus qu'il arrive à créer une polémique, et c'en est la fin du système. On arrête toujours les bouches qui s'ouvrent trop vite, on peut pas s'empêcher de caler sa main dessus pour étouffer le bruit grinçant qui en sort. Un bon gros vieux lion, avec des dents qui tombent, un rugissement malhabile. Et il sait pas pourquoi, mais Loeven sait qu'il pourrait s'en relever encore plus fort plutôt que de se flinguer la santé avec une bouteille qui lui apporte elle au moins la sérénité qu'un de ses pairs pourrait pas lui offrir. Merde. Le voilà qui culpabilise en posant ses fesses sur la chaise. Jambes tendues sous la table il passe mollement ses doigts autour du verre avant de fixer la mixture brillante qui lui marmonne des termes doux à l'oreille. Qu'est-ce qu'il sait ? Il sait rien, justement. Alors il utilise pas des gants le plus grand, il cherche plus à le protéger, il veut le foutre dans la vérité, il veut le jeter dans le Colisée des monstres du placard qui attendent avec impatience leur revanche. Est-ce qu'il est au moins capable de se battre ? Fermant les paupières un instant, un frisson violent trace le long de son échine pour finir dans son crâne. Un petit choc électrique, un coup de jus comme on en fait plus. Il assimile. « Je - » A quoi ça lui servirait qu'il lui confirme ce dont il se doute ? A rien. Il prend du courage en chopant l'alcool qu'il vide à moitié, il en secoue les épaules avant de s'accouder sur la surface meuble. Sourcils froncés, il reprend un peu de poil de la bête - sans pour autant être capable de sortir les crocs, lui qui généralement est le premier à dégainer la hache de guerre pour la lui écraser en plein dans le front. Cobaye, expérience, chasseurs, ça fait pas un bon cocktail, c'est même susceptible de leur échapper des doigts pour les faire passer sous la guillotine. Pour être une honte ; ça ils en sont une, et une belle. Passant le bout de sa langue sur ses lippes, il laisse quelques secondes dans un silence de tombeau pour mieux reprendre - ou presque. « J'savais pas. Et si tu veux tout savoir, j'pensais pas que - » Le marionnettiste perd ses fils, il s'emmêle, il perd la cadence, il brise l'illusion. « Putain c'est pas vrai. » A définir ce qu'est la tranquillité, il en serait plus capable actuellement. C'est quoi se poser cinq minutes pour profiter d'un ciel d'orage ? C'est quoi s'assoir deux secondes pour admirer la jambe d'une donzelle qui passe ? C'est quoi fermer ses iris pour se concentrer sur le bruit ambiant ? C'est pour les enfants ça, ils sont grands, ils ont pas eu le choix et tout ce qui peut être rapport avec un cheval de bois c'est qu'un mythe. Pareil qu'Hercules ou que l'Apocalypse, ça rime à rien, ça a la même sensation que la croyance, pourtant ça s'estompe trop rapidement pour en être une. « J'suis arrivé y'a pas longtemps en ville, j'suis à côté d'mes pompes - et j'te jure que si tu m'fais une remarque là-d'ssus, j't'écrase ta bouteille sur la tronche, j'suis rev'nu pour toi, okay ? Même si... » Encore un arrêt, ça devient une sale habitude. « Même si putain j't'assure qu'avant tout c'merdier, j'aurais pu croire que tu méritais ce sort. » Mauvaise volonté ou encore vengeance, y'a tout qui s'illumine dans son ombre, néanmoins incapable de discerner ce qui pourrait aller le mieux il préfère se redresser aussi sec et faire quelques pas sur le carrelage. Il pense. Il sait pas à quoi il pense. Mais, il pense, c'est déjà un départ à quelque chose, ça bouillonne tout doucement parce que ça faisait bien longtemps qu'ils avaient pas levé la voix au nom de commères qui rapportent bien ce qu'ils peuvent se dégobiller. Par quoi commencer ? Il rattrape sa rage au galop avant qu'elle s'esclaffe à sa place, il passe une main sur sa nuque pour la masser avant de disposer avec brutalité le bas de son dos contre le four pour s'y adosser. « J'sais même pas quoi t'demander. Alors t'sais quoi ? J'ai deux oreilles, bien ouvertes pour l'coup, parle s'te plaît. J'ai pas envie d'faire une nouvelle guérilla, pas en sachant qu't'aurais pu y passer. » Dame fascinante qu'est la faucheuse, devant un cadavre ils sont tous ses serviteurs. Il l'a vu, l'a croisé trop de fois, ça doit s'arrêter là, une fois c'était déjà de trop. Une deuxième fois, il supporterait pas. Alors s'il doit communiquer en être civilisé, il le fera, tout ça pour un coeur qui bat. Tout ça pour ça - qui vaut ce que ça vaut en capital humain.
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Daisy Moriarty
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MessageSujet: Re: eremon ≈ maybe i'm a bad person.   eremon ≈ maybe i'm a bad person. Icon_minitimeSam 23 Mai 2015 - 20:26

We've learned to brace for the worst
LOEVEN DICKENS & EREMON DICKENS
You carved our initials Into these family trees. But when the branches are bare and broken, Love is so hard to reach. We've learned to brace for the worst And to read the last pages first, Surrender feels safe. Maybe the soul is the soil that holds the fallen seed, Or the light pouring down in between the rain clouds, Daring life to reach; Or maybe it's the rings in the trunk of the tree, A birthmark time will leave To measure the past. ~ Slow & Steady .

La dernière fois qu’il s’était retrouvé en face de son frère, les choses avaient explosées. Ils s’étaient juré pourtant à une époque, qu’ils resteraient toujours ensemble, quoi qu’il puisse arriver. Ça avait été une promesse innocente, encore à cette époque, ils ignoraient toutes les choses auxquelles ils allaient être confrontés. Ils ne savaient pas encore à quel point les choses allaient être compliquées. Ils ne se rendaient pas compte que les années et les difficultés allaient venir mettre à mal leur relation. Ils avaient perdu Lyanna, ils perdu tout ce qui faisait d’eux une famille. Aujourd’hui, c’était à se demander ce qu’ils avaient encore en commun. Loeven était parti et ça avait peut-être été le seul réconfort qu’Eremon avait été capable de trouver quand il avait été enfermé, torturé, exploité pour les expériences des hunters. Loeven était loin, lui au moins il était en sécurité, c’était déjà ça. Il ne s’attendait plus à le revoir, c’état fini l’époque où les deux frères avaient été aussi unis que les doigts de la main, alors, où qu’il puisse être Loeven n’avait aucune raison de revenir et bien évidemment, lui, il n’avait aucun moyen de le retrouver. A quoi bon ? Ils étaient peut-être mieux l’un sans l’autre, au moins, Loeven était forcément mieux sans lui. Il l’avait emmené avec lui jusqu’à Radcliff en lui cachant son véritable objectif. Ce qu’il voulait, c’était retrouver Oswin, celle qui autrefois avait été sa fiancée, celle qui avait pourtant détruit leurs vies en livrant Lyanna aux hunters. C’était pour elle qu’il avait choisi de mettre les pieds à Radcliff, parce qu’il s’était cru capable d’agir pour venger leur sœur cadette, parce qu’il s’était persuadé qu’il méritait cette vengeance. Pour tout ce qu’elle avait fait à sa famille, pour tout ce qu’elle lui avait fait à lui. Elle l’avait trahi de la pire des façons qu’il soit, il lui faisait confiance, il l’aimait au point d’imaginer le restant de sa vie à ses côtes et maintenant et elle avait tout brisé. Maintenant, il n’osait même plus imaginer le futur, il ne voulait pas savoir de quoi sera faite sa vie dans dix ans, ni même demain. Il n’avait plus de rêves, plus d’espoir, c’était à peine s’il savait pourquoi il était encore vivant, les hunters auraient pu l’achever, ce ne serait pas plus mal. Ils avaient fait de lui ce qu’il était à présent et c’était tout au plus l’ombre de l’homme qu’il avait pu être dans le passé, c’était à peine s’il était capable de se reconnaitre dans le miroir. Elle était loin l’époque où Lyanna, Loeven et lui s’étaient fais la promesse de toujours rester ensemble. Tout aussi loin que celle où il avait cru qu’au moins, il aurait toujours son frère et qu’ils resteraient ensemble quoi qu’il arrive. Pendant un temps, il avait cru qu’ils ne pourraient jamais rien leur arriver parce qu’ils seraient ensemble. Ça n’avait été qu’une illusion, ils étaient déjà brisés avant que Loeven ne quitte la ville, ils étaient détruits à cause des décisions qu’Eremon avait pu prendre et il n’avait même pas été fichu de suivre son frère quand il avait quitté la ville. Stupide idée, au moins s’il l’avait suivit, ils n’en seraient pas là aujourd’hui, il n’aurait pas servi de cobaye aux hunters et peut-être que Talisa serait encore en vie. Et s’il avait agit autrement ? De belles hypothèses qui ne le mèneraient jamais nulle part. Ce qui était fait était fait, il n’avait malheureusement aucune solution miracle pour revenir dans le passé et défaire ses erreurs, il fallait qu’il vive avec et vivre, parfois, ça semblait être son plus gros problème.

Il ne savait plus comment avancer, il était coincé avec ses problèmes et aller de l’avant lui semblait impossible. Il préférait encore picoler plus que de raison enfermé au fin fond de son appartement que de réfléchir à comment reprendre sa vie en main. Il aurait probablement dû quitter Radcliff après tout ça, mais pour aller où ? Il n’en avait pas la moindre idée, il n’y avait plus rien qui l’attendait nulle part. Ici, qu’et-ce qu’il avait, à part plus de culpabilité qu’il n’en avait besoin et des souvenirs d’une vie qui n’avait plus raison d’être. Talisa était morte. C’était pour elle pourtant qu’il était resté à Radcliff, alors qu’est-ce qui le retenait à présent ? Il n’en avait aucune idée. Peut-être Astoria. Elle croyait en lui malgré tout ce qui avait pu lui arriver, malgré ce qu’il avait pu lui faire. Il continuait cependant de penser qu’elle ne serait que plus heureuse sans lui dans sa vie, alors rester à Radcliff n’avait aucun sens, mais aller ailleurs ne semblait pas non plus en avoir, alors il restait sans vraiment se poser de questions. Jamais il n’avait cru que Loeven ne reviendrait en ville. Il pensait qu’il ne le reverrait plus jamais et il pensait que c’était mieux ainsi. Pour eux deux. Lui, il pouvait presque dormir tranquillement en se disant qu’au moins, son frère cadet était loin du bordel de cette ville. Loeven lui, il pouvait continuer sa vie sans voir ce qu’était devenu son frère. Ils étaient tous les deux gagnants dans cette situation alors pourquoi est-ce qu’il était revenu en ville ? Parce qu’il savait, mais il savait quoi ? Ce qu’on voulait bien raconter sur lui. Qu’il avait été envoyé en prison pour un meurtre qu’il n’avait pas commis, qu’on l’avait relâché des mois plus tard et que maintenant tout allait bien dans le meilleur des mondes. Ce n’était qu’un mensonge, comme tout ce qui sortait de la bouche de Thaddeus Lancaster. Cet homme mentait comme il respirait et les gens de cette ville se contentaient de le croire sans broncher. C’était un talent que possédait certainement la plupart des politiciens. Dans le fond, Loeven ne savait rien. Avalant une gorgée de son verre, il afficha un sourire sonnant parfaitement faux. « Quoi, j’aurais mérité d’aller en taule pour un meurtre que j’avais pas commis ? » Il méritait bien des choses, mais certainement pas ça. Il n’avait pas tué Talisa, l’idée ne lui aurait jamais traversé l’esprit. Il l’aimait et c’était peut-être ça le problème. Il n’avait pas de chance en amour, ça finissait toujours dans le sang et dans les larmes. Il n’aurait pas dû s’attacher à la jeune femme comme il l’avait fait, elle aurait dû continuer à le détester parce qu’il était un transmutant, pourquoi est-ce qu’il avait fallu que ça change ? Tout aurait été plus simple si elle l’avait détesté. Encore des si qui ne servaient à rien, des si qui ne changeraient jamais rien à l’histoire. Observant son frère bouger du coin de l’œil, Eremon n’esquissa pas le moindre geste, son verre entre les mains, il ne tarda pas à reposer son regard sur le contenu. « La fille qu’ils ont dit que j’avais tué. C’est pour elle que je suis resté quand t’es parti. » Son ex-fiancée avait été la raison pour laquelle il était venu en ville, mais certainement pas celle pour laquelle il était resté, à quoi bon ? Il n’avait rien du type capable de tuer quelqu’un, même par vengeance. C’était peut-être différent aujourd’hui, il avait assez de rage en lui pour vouloir la tuer de ses propres mains, mais avant tout ça, Oswin n’avait été pendant un temps qu’un vieux souvenir dont il se fichait complètement. Ça avait été Talisa qui comptait. « Je l’aimais. C’était la fille du maire. Quand je l’ai rencontrée, elle savait pas ce que j’étais et c’était bien. J’aurais fais n’importe quoi pour être normal à ce moment là. » Ne pas être un transmutant, ça aurait clairement résolu bien des choses à cette époque là. Il n’avait pas choisi d’être un transmutant, Lyanna ne l’avait pas choisi non plus et pourtant on l’avait tuée pour ça, après sa mort il avait tellement de fois souhaité être normal sans que ça ne change rien à ce qu’il était. « Je sais pas vraiment ce qu’ils m’ont fait, mais c’est chose faite maintenant. Plus de pouvoirs, plus de gène à la con. » Mais c’était trop tard et ça n’arrangeait rien aux problèmes de sa vie. « Mais je me sens tellement en colère tout le temps et des fois je contrôle plus rien. » Des fois il pétait les plombs au point de taper sur une pauvre fille sans défense, une amie, la seule personne qui continuait de le souvenir envers et contre tout. « C’est comme si on m’avait délivré d’une malédiction pou m’en coller une autre. » Il fallait que ce soit une malédiction, ces dons qu’ils avaient reçu, pour qu’ils foutent autant leurs vies en l’air, c’était ce qu’il avait souvent ressenti et ce n’était pas fini, quand bien même il ne les avait plus. Il avala rapidement le fond de son verre avant de le remplir à nouveau, puis il posa enfin son regard sur son cadet, un sourcil légèrement arqué. « Alors, si tu étais psy, qu’est-ce que tu trouverais de beau à dire là-dessus ? » Il n’y avait rien à dire d’après lui. Aucun mot ne pouvait de toute façon changer quoi que ce soit à ce qu’il pouvait ressentir à présent. Rien ne pouvait plus rien changer à tout ce qu’il était devenu aujourd’hui.
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