Sujet: house of the rising son. Sam 28 Mar 2015 - 17:06
L'ambiance dans la voiture n'était pas des plus heureuses. Le silence qui régnait ne laissait aucune place à une possible discussion positive, ou à l'activation de l'autoradio pour détendre un minimum l'atmosphère. Le visage de Noeh était tourné en direction des bords de route qui défilaient sur le côté. Sa respiration était calme, presque trop détendue, alors que ses pensées s'entrechoquaient par centaines dans son esprit. Il n'avait aucune envie de retourner dans cet hôpital. Il avait assez vu les médecins, les infirmiers, les patients, sa chambre blanche, ses signaux de vie colorés sur les écrans noirs. L'étudiant en avait eu assez. Trop même. Mais il n'avait pas d'autre choix que d'y retourner pour débuter sa rééducation. Il savait par avance que cette dernière ne fonctionnerait pas. Son corps était brisé, cassé, désarticulé. Son âme n'était même plus capable de jouer de son instrument favori pour apaiser ses songes car sa main guide n'était plus. Noeh ressemblait à une coquille vide. Il donnait le sentiment d'être une pauvre petite chose qu'il n'était pas, dénuée de tout espoir ou d'envie. On disait aux détours des couloirs qu'il faisait peine à voir. Il commençait petit à petit à comprendre que, dorénavant, son dessein était d'inspirer la peine autour de lui. C'était peut-être son pouvoir à lui, provoquer la pitié chez les autres. « Maman, arrête de me regarder comme ça. » Ses mots signèrent la non-venue définitive d'une quelconque conversation pour rythmer le voyage ou faire passer le temps un peu plus vite. Le jumeau Callahan n'avait pas eu besoin de tourner le visage en direction de sa mère pour deviner qu'à chaque feu rouge, qu'à chaque rue sur la droite, qu'à chaque moment qui ne réclamait pas son attention au niveau de la route et des autres automobilistes, les prunelles chocolatées de celle qui l'avait mis au monde se déposaient sur lui. Il détestait sentir cette pression, ce jugement qu'elle avait au creux du regard, ces pensées tristes et affligées qui transpiraient de chacun de ses gestes envers lui à présent. L'accident avait affecté toute la famille, mais sans doute sa mère encore plus. Enfin arrivés devant l'hôpital, l'étudiant ne tint plus et ouvrit la portière dès que le moteur fut coupé. Entendant la porte claquer également du côté conducteur, la main de Noeh intima à sa mère de stopper toute démarche engagée dans le but de l'accompagner. Secouant la tête, il releva un regard sombre vers la femme qui le voyait autrefois comme un futur chasseur. « Non, ne- Ne viens pas, je- j'y vais tout seul. » Affublé de sa béquille lourde de sens à ses yeux, Noeh s'avança jusqu'aux portes de l'établissement immaculé de couleurs et imposant avant de se présenter à l'accueil à l'intérieur. Seule chose positive ici : il n'était pas le seul à devoir se traîner dans la vie à l'aide d'une béquille.
Une fois parvenu au troisième étage comme indiqué, Noeh passa le long couloir supposé le mener au bon endroit à son rythme, non sans qu'une douleur lancinante ne commence à se déclencher au creux des muscles atrophiés de sa jambe, et même de sa main gauche contractée autour de l'appui de sa béquille. Affaibli, il dût se résigner à chercher du regard un siège sur lequel s'asseoir, sans quoi il était bon pour s'étaler au sol dans les prochaines secondes. Les médecins l'avaient prévenu que son corps prendrait peu à peu l'habitude de se sentir faible au moindre mouvement trop brusque ou démarche trop longue. Il espérait juste qu'un jour ce frein à toute initiative de sa part disparaîtrait pour le laisser un peu en paix. Cependant, il savait que ce nouveau vœu ne ferait que se mélanger avec tous ceux qu'il prononçait dernièrement plutôt que de se réaliser. C'est alors qu'il aperçut un visage qui lui disait vaguement quelque chose, là, au milieu du grand couloir presque vide de toute autre âme si ce n'était les leurs. Il se revoyait agir de façon négative, voire agressive, avec elle et ne savait pas s'il serait « autorisé » à rester trop longtemps à ses côtés après cela. Malheureusement, Noeh n'eut d'autre choix que de se mouver comme il le put jusqu'au fauteuil près du sien, avant de souffler une grande bouffée d'air une fois qu'il y fut installé. Son regard n'en était pas pour autant aimable. Il savait que sa nonchalance avait fait une autre victime auparavant en la personne de cette presque inconnue et il préférait ne pas endurer de remontrances aujourd'hui que celles que lui infligeait déjà son corps tout entier. « Promis, je viens en paix », souffla-t-il alors en lui jetant un regard bref. Sa paume endolorie ne tint plus et sa béquille s'échoua au sol. Il l'observa un instant sans plus y prêter attention. Elle ne tomberait pas plus bas et l'étudiant pouvait par la même occasion éprouver la satisfaction de mettre indirectement à mal cette condition physique périlleuse dans laquelle il se trouvait dorénavant en malmenant l'objet qui représentait tout cela à lui tout seul. Déposant son dos contre le dossier peu rembourré du siège sur lequel il venait de prendre place, Noeh prit alors soin de déposer ses avant-bras sur les accoudoirs. Qu'importe si elle voyait sa main droite déformée, recroquevillée et malade, il prendrait l'habitude de la masquer aux regards des autres une autre fois. Aujourd'hui, il se trouvait à l'hôpital, l'un des seuls endroits où il pouvait possiblement s'accorder cette forme de liberté. « On s'est déjà croisés, quand j'étais un peu plus présent en ces lieux immaculés et stériles, je suppose que tu t'en souviens. » Callahan n'avait pas tourné son visage dans sa direction. Non, encore sous le choc de l'effort qu'il venait de faire, il préférait prendre encore un peu de recul sur la situation avant d'affronter le caractère tout aussi revanchard que pouvait avoir sa voisine à son égard. Après tout, il comprendrait si elle n'avait pas envie de poursuivre cette conversation. Toutefois, à présent qu'ils étaient tous les deux côte à côte, pourquoi ne pas essayer de faire quelque chose pour que leurs premières rencontres aussi désastreuses les unes que les autres s'effacent pour devenir quelque chose d'une minimum plus cordial. « Noeh », précisa-t-il, histoire de rafraîchir sa mémoire une bonne fois pour toutes.
Dernière édition par Noeh Callahan le Sam 4 Avr 2015 - 11:49, édité 1 fois
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Sujet: Re: house of the rising son. Jeu 2 Avr 2015 - 8:58
Le monde est immense, au final, nous ne sommes que de toutes petites particules qui ne changerons pas sans aide. Quand on y pense, si on détruit le monde c’est parce que une personne, plus une autre et d’autres encore ont le même comportement indécent. C’est comme ça que je me sens plus petite que jamais. Trop de monde, trop de choses et pas assez de moi. J’ai jamais réellement compris ce qui n’allait pas chez moi. Je savais juste que ça n’allait pas, que je n’avais strictement rien à voir avec les autres filles, car les choses, qui les intéressaient n’étaient pas les choses que j’avais en tête. Les modes se succédaient, certaines personnes se sentent obligées d’être importantes pour toutes les personnes qu’elles croisent. Moi ? Non. J’avais peu envie d’être envier, je n’avais pas envie d’être comme tout le monde au final. C’est comme ça qu’est arrivé, le rouge à lèvres plus que voyant, toutes les couleurs, toutes les teintes. Avec ça, il y avait les bagues plus ou moins énormes. C’était ma façon à moi d’être visible, mais après mes vêtements, mes cheveux.
Au final, j’avais rien pour être équilibré mais ce qui a déclenché mon grand mal-être fut lors d’une nuit froide, calme, bien trop calme. C’était même étrange, mais je me doutais que quelque chose allait se passer. Dans l’esprit populaire, lorsque l’on regarde des films ou des séries, il y a toujours une certaine musique glauque qui signale le danger. Ce soir-là, je n’avais même pas eu besoin de cette musique, mes frissons avaient été un bon indicateur de ma peur. Je revenais du travail, c’était donc ma route habituelle, je n’avais normalement pas à avoir peur. Enfin, tout est assez flou. Je n’arrive toujours pas à me souvenir de cette nuit. Mon subconscient en est pour quelque chose. Il ne voulait pas me faire plus de mal que de savoir juste ces quelques phrases que je me répète souvent ; « C’était des mutants. », « Il faisait noir et froid », « J’avais peur. » Je vis grâce à ces petites phrases. Je me remémore souvent ces certitudes. C’est ça qui m’a causé à mon alcoolisme.
C’est pour ça que je suis là aujourd’hui. Hopital de la ville de Radcliff, Kentucky. La psy va bientôt me rencontrer. Elle va vouloir que je lui explique pourquoi j’ai craqué, pourquoi j’ai dû boire, pourquoi j’étais si faible cette nuit-là. Si je suis obligée de venir ici c’est parce que je n’ai pas pu le cacher à ces personnes qui essayent de m’aider. J’y étais allée tellement fort que j’avais dû faire un petit séjour dans la salle de dégrisement, j’avais certainement dû tomber, j’avais certainement était incapable de me relever, j’avais certainement dû appeler. Mais le flou était à nouveau présent. Mes gueules de bois me faisaient oublier beaucoup de choses. J’avais la tête posée contre le mur, le cul posait sur leur chaise inconfortable, totalement perdue dans mes pensées. C’est seulement lorsque j’entendis une personne approchée, puis s’installait dans une chaise non loin de la mienne, peut-être celle juste à côté de moi. J’en savais trop rien, je ne regardais pas ce qu’elle faisait, j’essayais d’avoir la tête haute ou du moins de ne pas faire comprendre à cette personne que j’étais retombée plus bas que terre. « Promis, je viens en paix » Je tournais légèrement la tête et reconnu la personne. C’était même impressionnant de voir une personne vivante, habile, debout alors qu’on l’avait vu inerte, aidée par des machines, alitée. Je ravalais ma salive, c’était même assez dur. Pour m’aider, je fermais les yeux, une fraction de seconde pour me donner un peu de courage. « Bien. De toute façon, ça ne peut pas être pire… » J’avais regardé la personne quelques secondes, sans plus, je ne voulais pas imposée mon regard. Car moi, je ne pouvais pas supporter un regard pressant, là, maintenant, j’en étais totalement incapable. Il n’y avait pas trop de vie autour de nous. Les infirmières avaient comme désertées cette salle de l’hôpital. Il n’y avait aucun professionnel et nous n’étions que deux rescapés.
Le magasin était fermé, ce qui me porterait certainement préjudice. Je n’avais pas prévenu de mon absence, ni sur la porte, ni à ma voisine et collègue Delinah. La fleuriste me poserait beaucoup de questions en rentrant, comment lui répondre ? Personne ne savait ce qui se passait avec moi. Le silence. Sur tout. « On s'est déjà croisés, quand j'étais un peu plus présent en ces lieux immaculés et stériles, je suppose que tu t'en souviens. » J’acquiesçais. Ce qui me fit mal à la tête, j’avais du mal. Mais je n’avais pas le droit de le renvoyer à l’expéditeur, j’avais bosser tellement dur pour avoir un peu de paroles de ce gars, que je ne pouvais pas du tout le laisser seul. « Je me souviens particulièrement de toi. » Je passai une main dans mes cheveux pour les mettre en place derrière mes oreilles. Ils me gênaient, tombant dans mes yeux, m’empêchant de les fermer. Je me mis à respirer calmement. « Noeh » J’eus un tendre sourire. Je connaissais son nom, je l’avais appris, à son insu. J’avais appris beaucoup de choses sans qu’il ne le sache, sans demander à personne si j’en avais la permission. « Alexis, je suis enchantée de te connaître enfin. » Je marquais une pause, je ne le regardais pas plus que lui ne me regarder. D’un point de vue extérieur, les personnes auraient pu nous prendre pour des aveugles, des personnes qui ne peuvent se voir. C’était comme un traité de paix, lorsque deux personnes, malades ou sur le chemin de la guérison, ils n'avaient pas besoin de grand chose. « Je ne pensais pas te revoir un jour… Enfin, même ici. » Je baissa les yeux, je regardais mes mains que je n’arrêtais pas de tripoter et puis je releva la tête. Je me permis pendant deux petites ou longues secondes à le regarder. « J’ai jamais réellement sû pourquoi tu n’avais jamais voulu de moi… Pourquoi tu étais si distant et si… froid. Je sais que tout le monde a son caractère propre mais, je ne t’ai jamais rien fais de mal… J’voulais me sentir un peu utile. » Mes yeux avaient quitter sa personne, trop dur. Et puis, j’avais jamais fais ça auparavant, avoir une conversation si profonde avec une personne qu’on ne connaît que si peu...
Dernière édition par Alexis Johnson le Jeu 16 Avr 2015 - 15:51, édité 1 fois
Noeh Callahan
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Sujet: Re: house of the rising son. Sam 4 Avr 2015 - 19:20
Le regard de Noeh se perdit dans le vide. Comme souvent depuis qu'il s'était réveillé dans sa chambre blanche, seul et plus que déboussolé, il n'avait pas envie d'affronter trop de choses à la fois, plus la capacité ; ici, le fait de se trouver au cœur de cet hôpital qui lui inspirait tout sauf de bons souvenirs était une chose, le fait de se trouver auprès de la jeune femme avec qui il avait préféré se montrer glacial plutôt que d'accepter sa compagnie bienveillante en était une autre. La voix de cette dernière lui parvint alors. Alexis. Oui, ça lui revenait à présent. Elle avait essayé de se présenter à plusieurs reprises sans que Callahan ne réussisse à se décider à l'écouter. C'était tellement plus simple de l'envoyer paître que d'observer que son regard était en train de dériver sur sa main monstrueuse. Tellement plus facile, voire prévisible au bout d'un moment. Pourtant, elle n'avait pas lâché l'affaire. Alexis avait passé la porte de sa chambre à plusieurs reprises sans laisser germer dans l'esprit de Noeh l'idée qu'elle se lasserait des mots blessants qu'il pouvait employer à son égard. « De même », répondit-il d'une voix plus calme que précédemment. Après tout, il était satisfait d'avoir enfin l'occasion de la rencontrer pour de vrai, sans se retrouver coincé dans un lit froid tandis que ses prunelles chocolats le surplombaient sans arrêt. Inspirant profondément, l'étudiant laissa ses pupilles se promener sur le couloir blanc qui les entourait avant qu'elles ne s'attardent un instant sur sa voisine. Un bref instant, durant lequel il constata qu'elle n'avait pas vraiment changé. Malgré le fait qu'Alexis n'avait pas eu l'occasion de passer trop de temps avec lui lors de ses visites, l'étudiant avait tout de même mémorisé les traits de son visage. Un peu comme on espérait garder en mémoire les détails du visage d'un ange gardien si on avait un jour la chance d'en apercevoir un. « Je ne pensais pas non plus. » Non, lui non plus ne s'imaginait pas revenir ici un jour. Une fois parti de l'hôpital, Noeh s'était rapidement mis en tête qu'il n'aurait plus jamais à remettre les pieds ici, que les médecins ne s'occuperaient plus de son cas avec des regards condescendants et que personne n'aurait plus à subir son humeur massacrante. Malheureusement, cette pensée avait pris place avant qu'il ne prenne pour de bon conscience que ça n'allait pas être si facile. Son accident avait tout bouleversé, plus rien ne serait comme avant, plus rien. Ses premiers jours chez lui avaient été les pires. Noeh avait l'espoir de pouvoir reprendre cette vie qu'il menait auparavant sans problème, sans aucun besoin de demander aux autres de l'aide ou d'apercevoir les mines dépitées. Mais non. Tout ce qu'il avait désiré ne pas voir se produire lorsqu'il était allongé sur son lit d'hôpital s'était réalisé contre sa volonté. Par vagues, par dizaines et dizaines de vagues, la fatalité s'était écrasée sur ses frêles épaules. Cet hôpital, il allait devoir y revenir, encore, encore et encore, toujours, toujours et beaucoup trop. Cette fois-ci n'était que la première d'une longue lignée de visites étouffantes de bonnes attentions de la part de l'équipe soignante et d'efforts douloureux de sa part pour, peut-être, espérer constater que les doigts de sa main droite avaient bougé. « Le truc c'est que je n'ai pas le choix ; il faut bien que je récupère ce que j'ai perdu », murmura-t-il, tel un écho faible de ce que les médecins et sa famille avaient répété les uns après les autres à son attention. Ils l'avaient même martelé, dans ce cas précis. Les mots d'Alexis firent tourner son visage dans sa direction. Il la revoyait s'approcher de son lit doucement, avec une douceur et une fragilité dont il n'avait pas envie de ressentir les bienfaits alors qu'il s'était réveillé depuis quelques jours à peine. Peut-être qu'elle n'était d'ailleurs même pas venue avec un tel désir de bien faire, juste un besoin de lui montrer que des personnes, n'importe qui, pouvaient être présentes pour lui. Acquiesçant, Noeh se rehaussa comme il le put dans son siège. « Toutes les personnes qui se trouvaient autour de moi voulaient être utiles. Est-ce que tu en as vu une seule l'être ? Non. Puis pourquoi vouloir aider quelqu'un comme moi ? A part si tu es capable de faire se déplier mes doigts et me faire marcher sans l'aide d'une béquille d'un claquement de doigts ; là, j'accepte l'aide sans problème. » Sa réponse pouvait être dure, difficile, impensable même. Pourquoi réagissait-il toujours ainsi alors que les personnes qui se trouvaient en face ne désiraient que l'aider à aller mieux ? Ce qui ne faisait pas son chemin dans la tête de l'ancien joueur de piano, c'était qu'Alexis, tout comme d'autres personnes, avait presque envie de prendre un peu de cette douleur sourde qu'il pouvait ressentir au fond de lui pour le soulager. Jamais il n'aurait eu envie de faire une chose pareille. C'était bien trop douloureux de souffrir, que ce soit physiquement ou mentalement. Noeh savait qu'il n'en aurait jamais été capable, alors pourquoi l'infliger à d'autres ? « Mais j'ai pas le souvenir que tu possédais une telle capacité », fit-il d'un ton sec. Peut-être qu'en se montrant encore un peu distant, la jeune femme comprendrait qu'il ne servirait à rien de vouloir lui apporter de l'aide maintenant aussi. Son cas était fichu, c'était tout ce qu'il fallait retenir de lui à présent. « Tu étais donc aussi inutile que tous les autres à mes yeux. » Dernière phrase comme signature finale et fatale à tout ce qu'il venait de dire. Maintenant, si elle parvenait à rester sur sa chaise malgré ce qu'il avait répondu sans ménagement, alors il aurait la preuve que ses intentions avaient changé et qu'ils pourraient passer le fait de vouloir sauver sa pauvre carcasse cabossée. Ou alors il aurait la preuve irréfutable que la demoiselle était bornée. Un léger silence suivit sa réplique. La respiration de Noeh commençait à redevenir normale, stable. Laissant sa main droite retomber lourdement sur sa jambe, son regard s'agrippa à nouveau dessus. Comme d'habitude. « Désolé si ça a été difficile à endurer », reprit l'étudiant d'un ton plus avenant. Presque étonnant lorsqu'on observait le comportement détestable qu'il adoptait avec toute personne susceptible de se trouver trop longtemps en sa compagnie ces derniers temps. « J'ai juste du mal à faire confiance à qui que ce soit depuis mon accident. Et surtout à encaisser tous ceux qui parviennent à se montrer gentil. Je n'y crois juste plus. » C'était la stricte vérité. Alors que les autres percevaient sans mal son agressivité, lui dénotait la gentillesse voire la pitié qui se dégageait des gestes et paroles d'autrui. Et ça ne passait pas, ça ne passerait probablement jamais. « Qu'est-ce que tu fais là, Alexis ? » Assez parler de lui.
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Sujet: Re: house of the rising son. Jeu 16 Avr 2015 - 15:54
« Toutes les personnes qui se trouvaient autour de moi voulaient être utiles. Est-ce que tu en as vu une seule l'être ? Non. Puis pourquoi vouloir aider quelqu'un comme moi ? A part si tu es capable de faire se déplier mes doigts et me faire marcher sans l'aide d'une béquille d'un claquement de doigts ; là, j'accepte l'aide sans problème. » Cette phrase l’a souffla, comme une tornade le fait pour une maison de paille. Par habitude, lorsqu’elle prendre des coups, elle ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Elle n’avait aucune réponse à une telle réticence, elle ne pensait même pas avoir affaire à ce genre de comportement. Ses yeux passèrent sur ses mains et par habitude lors d’un passage de stress ou d’angoisse, elle se mit à jouer avec ses immenses bagues. Normalement, ses petits joyaux avaient un effet anti-stress sur elle, mais là ce n’était pas le cas. Elle était là pour son addiction, pour être une petite fille perdue dans un monde qui ne lui appartient pas. Pas pour se manger des portes dans la tête. Elle ferma les yeux puis les rouvrit pour regarder à droite puis à gauche en espérant voir une infirmière l’appeler ou limite même le psy, elle s’en foutait. « Mais j'ai pas le souvenir que tu possédais une telle capacité » Sa voix était toujours aussi sèche, il continuait un peu plus à la déstabiliser. « Tu étais donc aussi inutile que tous les autres à mes yeux. » Stop, il fallait qu’il arrête. Elle aurait aimer plaquer ses mains habillées sur ses lèvres tranchantes, ses mots volontairement violents. Elle le regarda droit dans les yeux, toute gentillesse et sympathie disparue de son visage, il n’avait aucun droit de la traiter comme ça. « Tu n’en sais rien, imbécile. » S’il fallait être méchante pour qu’il comprenne alors, pas de problèmes, ça aussi elle savait faire. Alexis était la fille la plus bornée du monde, ou tout du moins du coin. Etre ami avec elle n’était pas de tout repos. « J’suis certaine que tu n’as laissé personne t’approcher, n’est-ce pas ? T’as personne à qui parler, t’as personne sur qui te défouler donc tout le mal que t’as en toi c’est pour moi ? » Elle le regarda dans les yeux, d’une façon limite hypnotique. « Bah, vas-y, j’suis plus forte qu’un gars qui parle mal et qui ne veut pas de moi. Tu veux pas d’aide, ok, pas de problème, mais t’as besoin d’amis, ou du moins d’une personne sur qui te défouler parce que garder tant de mal en toi, ça finit comme là, méchamment sur quelqu’un qui t’as rien fait. » Elle reposa son dos sur le dossier de la chaise. C’était comme si elle venait de courir un marathon, elle était à bout, niveau psychologique comme physique. Elle passa ses mains dans ses cheveux en tournant légèrement son être vers la porte et de ce fait se cacha de Noeh. « Désolé si ça a été difficile à endurer » Alexis eut une sorte de sourire amer. Elle n’avait plus envie de se battre pour des personnes qui n’en valaient pas la peine, des personnes qui ne voulait pas son bien à elle aussi, en retour. Pourquoi combattre un combat perdu à l’avance. « J'ai juste du mal à faire confiance à qui que ce soit depuis mon accident. Et surtout à encaisser tous ceux qui parviennent à se montrer gentil. Je n'y crois juste plus. » Ses mains se promenaient un peu partout, sur ses jambes, sur les bras du fauteuil, se plantant sur ses genoux. Elles étaient notamment humides, à cause de son emportement. Comme si son corps tout entier vivait au son de ses mots. Elle regardait toujours au loin, distante, cherchant difficilement ses mots. A présent, sa voix était posée. « Alors, pense que je ne suis pas gentille, j’bougerai pas et je continuerai à être non loin quand tu seras là. J’ai pas arrêté d’être là quand tu étais ici, j’changerai pas. Même si là tu m’as rudement cassé le moral mon cher Noeh. » Elle mordit sa lèvre.
Aucune de ses fichues infirmières ne pointaient le bout de son nez, c’était agaçant. Elles lui avaient dis que l’attente ne serait plus très longue, que ça sera même très rapide et trop de temps c’était passé depuis sa dernière rencontre avec une infirmière. « Qu'est-ce que tu fais là, Alexis ? » Sa voix résonnait dans la salle. Lexis se tourna vers lui. Comment répondre à ça ? Lui cacher n’aurait rien fait, le psy viendrait la chercher et l’hôpital est bien petit, il avait déjà dû le voir. C’était bizarre parce qu’Alexis n’avait jamais avouer son problème d’alcool à quiconque, ses parents, son frère, personne ne savait. Il n’y avait qu’elle dans son monde et c’était largement suffisant, elle se faisait déjà bien du mal seule, alors aux autres, ce n’était même pas imaginable. « Comme toi, j’suis cassée et faut qu’on me répare. La seule chose c’est que personne n’y arrivera. C’est ma première chute et beaucoup m’ont dit que ça ne sera pas la dernière. En fait, tout le monde me voit condamner, ils attendent certainement que je me saoule au point d’en mourir, ou de me jeter sous une voiture… Ou bien que je me jette du haut d’un toit… Que je me casse la gueule, ils sont pas très encourageant dans cet hosto. » Paradoxalement, lui avait eu toute l’attention qu’il aurait pu vouloir et n’en voulait pas. Alexis elle, n’avait eut que des personnes qui la regardaient de travers, comme si sur son front c’était écrit « Alcoolique de service ». Ils ne voulaient pas d’elle ici, c’était comme si elle avait déjà le goût de formol. Tout ce qu’elle voulait c’était qu’on lui enlève le peu de mémoire de cette nuit là et qu’on la laisse en paix, mais ce n’était définitivement pas si simple. Elle eut un rire puis elle détourna les yeux car une seconde de plus dans ses yeux, et il aurait sû qu’elle était aussi affaiblie que lui. Certes pas physiquement, mais comment combattre un démon qui n’est personne d’autre que nous même ?
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Sujet: Re: house of the rising son. Dim 19 Avr 2015 - 17:10
Désolé, il l'était, Noeh. Il savait que briser le moral et casser les espoirs des autres ce n'était pas bien, ce n'était pas beau, mais il ne savait plus vraiment comment faire autrement. L'étudiant n'avait plus la force de leur faire croire que ce qu'ils faisaient, pensaient ou disaient était bien ou pas, que ça l'aidait au moins un petit peu, que ça servait à quelque chose au fond. Non, il n'en avait plus la force, ni l'envie. L'honnêteté dont il faisait preuve dans ce genre de situations pouvait déstabiliser. Et, au début, ce fut l'impression que Noeh eut face aux réponses d'Alexis. Il avait appuyé là où ça faisait mal, là où l'incompréhension se mêlait à une certaine rancune et où les mots pouvaient lui manquer pour rétorquer de la même manière que lui. Pourtant, la voix de la jeune femme fit son chemin. Le regard de Noeh était toujours perdu dans le vague, se baladant sur les vitres qui donnaient sur un extérieur nuageux. Il ne croisait pas ses prunelles, il n'engageait aucun geste rassurant dans sa direction ni ne commençait à modifier son comportement pour prouver qu'il s'en voulait d'avoir agi comme il l'avait fait avec elle. Il n'en faisait rien, immobile, dans ce couloir, préférant éviter d'observer sa frustration en plus de l'entendre. C'était normal, après tout, d'être agacée, nerveuse même, face à un être comme Noeh qui poursuivait encore un peu plus sa route dans l'écartement des autres de sa vie. C'était évident, déstabilisant pour n'importe qui, sa famille la première. En parlant de cette dernière, Alexis aurait fait une bonne Callahan. Cette détermination à persister à ses côtés lui donnait le sentiment étrange d'être en présence de sa sœur, ou même de sa mère, bien que cette dernière semblait avoir perdu toute volonté d'être auprès de lui depuis l'accident. La demoiselle à ses côtés affirmait une prise de position qui, même s'il ne l'avouerait certainement pas, rassurait l'étudiant. Elle ne bougerait pas. Elle resterait là, jamais très loin, comme si veiller sur lui était l'un de ses desseins lorsqu'elle se trouvait dans les locaux de l'hôpital. Le regard qu'Alexis laissa alors couler sur la peau de son visage manqua de lui faire tourner la tête à lui aussi. Il en avait presque envie, juste pour s'assurer que ce qu'elle venait de dire, elle le pensait sincèrement et réellement, que ce n'était pas un mensonge ou une promesse en l'air comme toutes celles qu'il entendait depuis qu'il avait ouvert les yeux dans sa chambre d'hôpital. Cependant, Noeh ne bougea pas. Il laissa sa question se disperser dans l'air, le temps qu'elle prenne ses marques et qu'elle affecte assez sa voisine de chaise pour que cette dernière lui réponde enfin. Il avait besoin de savoir, l'ancien pianiste, pourquoi cette jolie demoiselle était condamnée à passer autant de temps dans cet endroit déprimant, pourquoi elle continuait à se trouver sur sa route alors qu'il tentait de l'épargner de l'homme méprisable qu'il pouvait être.
Les mots d'Alexis tracèrent leur route dans l'esprit du jumeau Callahan. « Je vois. » Oui, il voyait, mais il ne comprenait pas tout ce qu'il venait de percevoir. Il sentait, même, qu'elle n'avait pas avoué cette histoire à tant de personnes que ça, que sa voix s'était mise à trembler, à s'étrangler elle-même à plusieurs reprises, sans jamais perdre le fil. Son discours était difficile à encaisser, ou encore à envisager. Elle devait avoir, quoi, le même âge que lui ? Elle avait encore toute une vie devant elle qui ne demandait qu'à être vécue ; pourtant elle se trouvait assise auprès de lui, à avouer une addiction qui la menaçait au quotidien. Noeh saisissait qu'à travers son aveu, sa confidence, elle recherchait peut-être finalement la même chose que lui, sans se l'avouer : un peu de soutien de quelqu'un qui pouvait être capable de la comprendre. Tous les autres, ils n'étaient pas en mesure de se mettre totalement à sa place pour entendre tout ce qu'elle sous-entendait lorsqu'elle évoquait son alcoolisme. C'était même dur pour Noeh, de se retrouver à cette place, à un niveau d'attente d'une autre personne comme ça, sans prévenir, lui qui ne savait plus très bien comment reprendre contact avec les êtres autour de lui. Noeh et Alexis, oui, ils étaient tous les deux cassés. Et peut-être qu'à force de se croiser dans ces couloirs, ils commençaient à comprendre que deux cassés pouvaient possiblement s'épauler pour se reconstruire. Même si c'était une idée qui faisait peur, qui pouvait être positive comme négative, mais surtout car ils semblaient tous deux fort peu doués pour créer ou maintenir un bon lien de ce type. « Tu comptes les écouter, ceux qui t'ont dit ça ? », la questionna alors l'étudiant en inspirant profondément. L'arrière de sa tête vint rencontrer le mur derrière lui. « Ou bien tu comptes leur donner ce qu'ils attendent ? » Le ton qu'il employait ne laisser pas bien supposer s'il s'agissait d'une interrogation ou non. Parce qu'au fond, il semblait déjà avoir la réponse. Il l'avait sans doute devinée dès qu'Alexis avait ouvert la bouche. « J'ai pas l'impression que tu sois de ce genre-là. Si c'était le cas, t'aurais arrêté de continuer à venir me voir, mais tu l'as pas fait. Alors j'en déduis que t'as bien plus de volonté que ce qu'ils veulent bien croire. » Noeh espérait ne pas se tromper. « T'as réussi à mettre le doigt sur ce qui ne va pas ? » Son visage se tourna dans sa direction. Il détailla les traits de son visage, ne manqua pas le creux de ses prunelles chocolatées. « J'y connais pas grand chose mais je devine que tu fais ami-ami avec l'alcool pour une raison. »
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Sujet: Re: house of the rising son. Sam 9 Mai 2015 - 0:26
Force, espoir, envie… C’était ces trois petits mots, pas plus de six lettres qui les aiderait. C’était con, mais ces mots étaient des titans, des Goliath face à des David comme eux. Si une tempête tombait sur le coin de leurs nez, ils se laisseraient embarqués dans la tornade, avec un grand plaisir d’échapper à toutes les douleurs que le monde avait dans le ventre pour eux. La joie de s'enfoncer toujours plus loin dans une trou béant.
Ecouter les gens, c’était ce que tout le monde faisait de nos jours. Ce n’était plus la même communication qu’hier et encore moins celle de demain. Maintenant, tout se faisait par téléphone, par réseaux sociaux, par écrans interposés. Où est le contact humain ? Que reste-t-il d’un héritage manuscrit ? Nous autres, américains, avions déjà abandonné l’écriture en lier, trop vieillot disait-on. Cependant, lorsque nous jetons un petit coup d’œil en arrière, les plus belles histoires d’amour s’étaient créaient grâce à des lettres, à une écriture, à un ton, à une certaine syntaxe. Comment aurait fait Elisabeth Bennet et Mr Darcy pour s’aimer sans la petite lettre explicative ? Comment les liaisons auraient-elles pu être dangereuses ? Tout ça pour dire, que dans un monde comme le notre, Alexis aurait eut beaucoup de mal à ne pas écouter ce que ces gens avaient à lui dire. Le plus dur était d’avouer que l’on était anorexique, boulimique, alcoolique, drogué. D’avouer avoir une dépendance. Ca, Alexis l’avait déjà fait, elle avait réussi toutes les étapes avant de replonger. De vouloir encore cet élixir de jouvence. Alors peut-être que oui, un jour de malheur, un jour où ça ne va pas, elle aurait besoin de cet alcool fort, aussi pur que de l’eau mais tellement plus enivrant.
Pendant un long moment, Alexis réfléchis à ce que lui avait dis Noeh. Ce jeune homme brisé se questionnait, il l’aidait par ces mots, ces questions. Ce qui la troubla particulièrement fut cette phrase : « J'ai pas l'impression que tu sois de ce genre-là. Si c'était le cas, t'aurais arrêté de continuer à venir me voir, mais tu l'as pas fait. Alors j'en déduis que t'as bien plus de volonté que ce qu'ils veulent bien croire. » Il avait vu en ce petit être perdu, une volonté. Il avait vu en elle un pouvoir dont elle ne connaissait même pas l’existence. Comment avait-il pu savoir ça en lui parlant pour la première fois aujourd’hui. Pour des actes ? Même elle, elle pensait vraiment qu’elle tomberait à nouveau dans les tréfonds de ses envies.
Silencieuse. Elle était silencieuse parce qu’elle ne savait pas, enfin, elle ne savait plus. Lui, cet être qu l’avait si souvent mis à la porte venait de lui ouvrir la petite porte à la clé d’Alice au pays des merveilles et lui faisait boire je ne sais quel produit, mais elle aimait cette sensation, pas de protection, pas de sentimentalisme, mais il avait réussi à lui donner un petit, tout petit rayon de soleil. Et maintenant, elle avait envie de s’accrocher à ce dernier. « J'y connais pas grand chose mais je devine que tu fais ami-ami avec l'alcool pour une raison. » Une bonne raison. Une terrible nuit. Alexis était quelqu’un de fort, au fond, bien au fond, mais pouvait rapidement tomber dans la fragilité, dans cette petite faille qui pouvait devenir très grande. C’était ce qui s’était passé. « Comment revient-on d’une petite fissure ? Celle qui a commencé à se refermer, alors qu’on est coincé à l’intérieur… Nous laissant à peine un rayon de soleil pour se laisser guider ? » Elle n’eut pas le temps d’aller plus loin. L’infirmière qui l’avait laissé la faisait son apparition dans le couloir. Son pas lent, sa blouse blanche, ce chignon impersonnel et ce manque affreux de bijoux. Tant de petites choses qui faisait que toutes les infirmières ne mettaient pas à l'aise malgré le peu de rose sur leurs tenues. Alexis eut le temps de la voir, de se lever comme un automate et d'accomplir la tache qu'elle avait déjà tant de fois exécutées. Elle connaissait bien le chemin, trop bien. Mais elle se retourna et marqua une pause dans sa marche pour se retourner légèrement. « Tu veux que je t’attende après que j’ai fini mon entretien ? »demanda-t-elle, pour la première fois timidement. Ayant une crainte du non ferme et définitif. Encore quelque chose de nouveau pour aujourd'hui. « Qu’on casse une croute et qu’on se boit un café ? Ou que l’on mette ça à une autre fois ? » Elle attendit quelques secondes pour une réponse et dès qu’elle l’eût obtenu, elle partit directement vers le bureau du psychiatre qui allait la recevoir, celui qui l’avait déjà reçu des millions de fois. Néanmoins, elle avait une toute nouvelle vision de ses capacités et eut un faible sourire en disant ce cher « Bonjour docteur. »
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Sujet: Re: house of the rising son. Jeu 28 Mai 2015 - 1:31
Noeh est parfois bien trop direct. Surtout depuis qu'il s'est réveillé. Il repousse les autres, les contraint à se poser les bonnes questions, une en particulier même : t'as vraiment envie de rester auprès de moi ? Il n'est plus le pianiste au sourire en coin qu'il pouvait être avant l'accident. Il n'est plus l'étudiant féru d'histoire, ou bien plus tout à fait. Il est devenu ce gars qui souffre en marchant, qui souffle en bougeant et qui grimace en parlant. Le jumeau Callahan a la sensation de sentir le temps qui lui passe dessus, ces secondes qui s'écoulent sans relâche, et il ne peut rien y faire. Il est condamné à subir ces nombreuses heures à l'hôpital, à écouter les médecins et à supporter leurs encouragements sans fond. Alors, tout ça, toutes ces nouvelles choses qui se sont ajoutées dans sa vie dernièrement, ça le rend différent. Ça le change profondément. Ça l'empêche d'être celui qu'il était durant son enfance ou son adolescence. Souriant, gentiment agaçant, intrigué par la vie. Ça l'oblige à enfiler le costume de celui qui est bien trop adroit avec les mots pour se montrer le plus détestable possible et faire fuir les autres. Les faire tous fuir. Avec la plupart, ça marche. Du premier coup, ou au bout de quelques essais. Toutefois, ce n'est pas le cas avec Alexis. Elle, elle ne se démonte pas. Elle est toujours sur cette chaise près de lui, à quelques centimètres à peine, elle lui ressemble. Elle adopte les mêmes postures, le même ton, les mêmes mots. Elle le pousse dans ses retranchements et n'a même pas le temps de répondre entièrement à son espère de question qu'elle est appelée au loin. Le cadet Callahan se décale quelque peu. Son regard est redevenu aussi noir qu'avant, il fusille sans connaître cette infirmière au bout du couloir. Il l'a peut-être déjà croisée, il ne s'en souvient plus. « Je- » La main de Noeh vient se caler sur l'accoudoir de la chaise. Il observe son interlocutrice s'éloigner de quelques pas. Et il se sent frustré. Il n'a pas eu le temps de lui dire tout ce qu'il avait envie de dire. Il n'a pas très bien présenté ses excuses, aussi. Il l'a malheureusement fait à sa manière. Alors peut-être qu'il regrette. Là, tout de suite, il ne sait plus. Les battements de son cœur s’accélèrent. Il va se retrouver tout seul, Noeh, dans les prochaines secondes, et il n'est pas prêt. Il ne l'est plus. S'il n'avait pas croisé Alexis sur son chemin, il n'aurait pas senti cette panique le gagner. Non, il aurait encaissé le coup, aurait poursuivi sur son dessein de réussir à revenir ici tout seul, sans l'aide de personne. Sauf qu'il a parlé avec la jeune femme. Il s'est assis près d'elle et il a prononcé les premiers mots. Il a renoué le contact. Ce qui est tout sauf habituel pour lui. Soudain, Noeh a l'impression que toutes ses forces l'ont quitté et qu'il ne va pas parvenir à se relever de cette chaise blanche pour marcher jusqu'à son propre rendez-vous. Il n'en a plus vraiment envie. Mais il n'a pas le choix. Son regard s'abaisse au niveau de sa béquille. Alors qu'il tend la main pour s'en saisir, la voix d'Alexis l'arrête. Abasourdi, l'étudiant relève ses iris émeraudes dans sa direction. Et le soulagement l'envahit. Il fait presque parcourir un frisson le long de sa peau, ébranle ses pensées moroses. « Ou-ouais », qu'il bafouille pour simple réponse. (…)
Noeh descend de la petite estrade. Le médecin lui tend rapidement sa béquille, vérifie une dernière fois l'état de sa jambe, puis le libère. Ces premiers exercices ont été éprouvants. L'agacement se lit sur ses traits. Il a eu mal, puta*n. Comme si c'était pas suffisant d'être passé par une foutue fenêtre, il faut en plus que la rééducation fasse un mal de chien et dure des semaines et des semaines jusqu'à apercevoir un changement quelconque. Le moral en lambeau, le jumeau Callahan se dirige de nouveau vers le couloir où il se trouvait plus tôt avec Alexis. Il ne sait pas si elle l'attend ici, il suppose juste. Le bruit de sa béquille sur le lino blanc fait relever la tête de la jeune femme dans sa direction, à l'autre bout du couloir. Serrant les dents à chaque pas, Noeh préfère ne rien laisser paraître. Il ne doit pas lui montrer que ce qu'il vient de vivre a été éprouvant physiquement et mentalement. Il n'a pas envie d'en parler, ni besoin. Arrivé près d'elle, il se décide à reprendre le premier la parole pour ne pas entendre une réflexion sur sa démarche étrange, sur son visage tordu ou sur ses traits fatigués. Il veut oublier. Tout. La dernière heure, bien trop longue, le fait de s'être écroulé plusieurs fois durant les enchaînements, le ton sec du médecin près de lui et ses propres réponses tout aussi brutales en retour. Un soupir lui échappe lorsque son corps entier s'immobilise devant la blonde. « Ça s'est... bien passé ? »
Spoiler:
J'espère que ça va.
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Sujet: Re: house of the rising son. Mar 30 Juin 2015 - 11:15
Lis moi en premier:
Bonjour déesse de l'écriture magique.
Oui, je sais, ça fait un mois que je n'ai pas répondu à ce rp et je pense que tu ne pourras jamais savoir à quel point je suis désolée de t'avoir laissée dans le vague si longtemps de t'avoir fait attendre. Bien sûr que ta réponse était parfaite, comme toujours. Pour te l'avouer, je suis totalement amoureuse de ton écriture donc c'est un plaisir de te lire et de te répondre. Vraiment. Je ne complimente jamais pour rien.
J'ai eu plusieurs soucis dans ma vie ce dernier moi, je me suis fais larguer en plein partiels, j'ai plus d'ordi, plus d'internet, je bosse comme une malade, enfin bref, tu t'en fous mais bon...
Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée, j'espère que tu sauras me pardonner petite âme en peine.
Des bisous et si tu veux que je rectifie quelque chose, n'hésite pas à me le dire.
Même si Noeh se souciait du regard des autres, de ceux qui le connaissait avant son drame, sa page bafouée, son histoire brisée. Il n'avait rien à craindre du regard de la blondinette qui l'avait agacé plus que de raison. Elle, elle n'avait aucun point de comparaison, elle ne le connaissait qu'après. De ce fait, elle était habituée à ce rejet, à ce peu de paroles et ça ne la dérangeait pas, elle était peut-être la seule à le comprendre si bien. Lorsqu'un mal s'abat sur nous, l'être humain n'a qu'un réflexe, celui de se désolidariser du reste du monde. Il rejette tout le monde, la famille, les amours et même les amis. Il faut savoir se guérir seul, il faut savoir être grand, pas un enfant. Il ne faut pas pleurer, il faut encaisser et ne rien laisser paraître, c'est être lâche. Il ne faut pas être un poids pour les autres. Alexis avait eu le même réflexe que Noeh, du moins au départ. Elle s'est désolidarisée du monde, elle ne pouvait pas dire pourquoi elle avait tant peur, pourquoi tous les soirs elle était obligée de plonger dans un verre plein, pourquoi ça lui faisait tant de bien. Alors, comment pouvait-elle le dire à ses pauvres parents.
C'était étrange, mais dans son esprit dérangé, elle n'avait jamais eu à l'idée de leur demander de l'aide. Elle n'avait pas songer à leur parler de son mal-être, car rapidement, ils se seraient sentis coupables de l'avoir laissé seule à Radcliff, gérant le magasin tant bien que mal. Et c'est tout ce qu'elle ne voulait pas. Le rendez-vous avec son médecin spécialiste de ces maux, elle lui raconta comme à chaque début de séance, le mal qui la ronge. C'est un dur moment. Alexis continue à avoir du mal à exprimer sa peur, son agression. Cette technique est nouvelle, dit-il, ainsi il prouve à chaque fois, qu'Alexis n'aurait pas pu répondre autrement, qu'elle n'aurait rien pu changer, que ce n'était pas de la lâcheté, mais que l'horreur venait de son ou ses agresseurs. De plus, avec les mutants dans les rues, la médecine se voulait évolutive, expérimentatrice.
Les mots sont toujours coincés dans sa gorge, créant de nouveaux maux. Le psy pensait qu'elle avait replongé à cause d'un élément déclencheur. Mise à part un cambriolage, Alexis n'avait rien vécu de très mouvementé mais ce dernier était arrivé après sa rechute. Était-ce une personne qu'elle croisait au magasin qui lui faisait ressurgir ses souvenirs ou était-ce une chanson qui était passé peu de temps avant l'attaque qui s'était remis à jouer et la rendait malade à ce point ?
Comme toujours à la fin de la séance, elle ne sentait pas mieux, elle ne se sentait pas plus aidée que ça mais elle avait tout de même un nouveau rendez-vous. On l'avait comme programmée à revenir même si ce n'était pas ses confessions qui l'avait aidé. Elle ressortait de là avec le visage plus fatigué mais avec toujours ce sourire qui l'accompagnait. Ce sourire de mademoiselle "je vais bien" alors que son monde, son univers est sens dessus dessous. Revenant sur ses pas, elle savait qu'il serait là dans cette salle d'attente étant donné qu'ils ne s'étaient pas donné rendez-vous ailleurs. C'est le bruit singulier de cette marche à trois pieds qui lui fit relever la tête. C'était un plaisir singulier que de le retrouver, son cœur eut alors une secousse de soulagement. Ce genre de soulagement qu'elle aimerait avoir après le psy. Son sourire fut sincère, faible, un simple rictus mais c'était un vrai sourire. « Ça s'est... bien passé ? » qu'il lui demande. Alexis haussa ses yeux, étonnée, elle mordit sa lèvre et réfléchit si vraiment ça s'était bien passé. "On peut dire ça comme ça…" Laissant la fin de sa phrase comme suspendu dans les airs, elle posa son regard dans celui de Noeh, comme pour lire dans son esprit, le sonder, mais elle n'en avait pas tellement envie alors elle se contentait de contempler leur couleur. Elle toucha ses bagues, qui lorsqu'elle bougeait ses doigts produisaient une douce musique qui savait l'apaiser. Elle toucha ses hanches, elle était debout, plus petite que lui mais tout de même assez grande, androgyne. "En fait, ça te dit de ne pas en parler? Genre, de sortir d'ici et d'aller se manger un petit truc, posés, parler du temps qu'il fait dehors, des causes humanitaires dans le monde, genre on est pas si malheureux…" Elle eut un petit rire ironique, bien sûr que si dans leurs esprits, ils étaient les plus malheureux, mais c'était un bon moyen de s'oublier. Alexis n'attendit aucune réponse, elle posa sa main sur l'épaule saine du jeune homme, laissa glisser sa main et le devança pour regarder par la fenêtre. Puis, elle eut un petit sourire qu'elle lui adressa. "J'ai ma voiture pas loin et il y a un vendeur de glace qui circule souvent dans le parc…" Regardant sa montre, elle était déjà en train de planifier toute une petite après-midi pour s'évader un peu. "qui est à cinq minutes en voiture, je peux demander à mon petit étudiant de tenir la boutique pour cette après-midi… on pourrait y aller?" Johnson avait l'air d'un enfant a qui ont vient de lui offrir une glace, le dernier jouet à la mode ou encore simplement un crayon et une feuille blanche. Elle aimait parfois faire les choses dans l'excès pour montrer à quelle point elle était heureuse, alors autant dire que pour une fois qu'elle l'était réellement, ses yeux rayonnaient de bonheur, ils étaient grands ouverts et ils le regardaient. "Enfin, si tu as le temps, si ça te tente…" Lex calma ses ardeurs car elle n'en oubliait pas le caractère plutôt froid du jeune homme, mais au fond d'elle, une étrange douceur et chaleur s'étendait telle une petite boule, une petite tumeur de bonheur.
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Sujet: Re: house of the rising son. Mer 22 Juil 2015 - 1:35
« Ouais. » C'est la seule chose que Noeh est capable de répondre. Il n'acquiesce pas, il répond juste d'un ton qui veut tout dire. Oui, lui non plus, il n'a pas envie d'en parler. Il comprend sans mal ce qui passe par la tête d'Alexis. Il l'a deviné avec encore plus de clarté lorsqu'elle a ancré son regard dans le sien. Le jumeau Callahan n'est pas bête, loin de là. Lorsque les choses ont été difficiles pour quelqu'un, il le comprendre, peut parfois en jouer pour se défendre ou attaquer, mais il peut tout aussi bien se décider à tout supprimer de sa mémoire, pour ne pas remettre le doigt dessus par inadvertance. Loin de lui l'idée de remémorer un de ces jours cet après-midi si particulier à la jeune femme. Aucun sourire n'étire ses traits lorsque la proposition de cette dernière parvient jusqu'à lui. Pourtant, il est foutrement soulagé. Si son corps avait encore toutes ses capacités, il se liquéfierait. Ce ne serait pas très utile, pas très futile, mais ça prouverait pas a+b que les mots que viennent de former les lèvres d'Alexis soulagent ses pensées, son corps et son esprit comme jamais il n'aurait pu le penser. Noeh n'a pas envie de retourner auprès des siens. Pas encore, du moins. Il a besoin de prendre l'air, de se changer un peu les idées et de surmonter encore un peu cette première séance de torture sans nom sans la présence étouffante de sa famille dès son arrivée au manoir. L'échappatoire que fait miroiter la blonde sous ses yeux penauds ne peut donc qu'être l'évidence à son désir de se couper encore un peu du monde, de son monde, aussi malheureux soit-il. Ainsi, même si rien sur ses traits ne laisse présager le soulagement qui fait quelque peu abaisser ses épaules, Noeh n'en pense pas moins.« Ça me tente. » L'ancien pianiste oriente son corps à la démarche mécanique en direction de son interlocutrice. Il est paré, Callahan, il ne faut pas traîner plus longtemps. Il a besoin de quitter ces locaux aseptisés pour regagner le grand air. La belle excuse. C'est juste qu'il a la flippe. Il a aussi perdu une partie de sa vie. Aspen, sa sœur, Lorcan, ses parents, ses amis, ses connaissances, peut-être même ses ennemis, qui vont sans doute préférer s'en prendre à plus en forme comme adversaire après avoir appris ce qui lui est arrivé. Et, plus Noeh passera de temps ici, plus la sensation de perdre tout ce qui pouvait façonner son existence se fera oppressante. Alors, Alexis, faut le sortir de là tout de suite. Sans plus tarder. « Je te suis », que l'étudiant indique en s'appuyant sur sa béquille. Sa jambe a besoin de repos, mais il n'a pas le temps de lui accorder, du moins pas pour le moment. Ce soir, quand Noeh retournera s'enfermer dans sa chambre pour ruminer, peut-être qu'il aura suffisamment de patience pour accepter de souffrir un peu. Cependant, il n'en est pas franchement certain. Quelques minutes plus tard, les deux patients de l'hôpital de la ville se rendent à la voiture d'Alexis. Prenant place côté passager, le jumeau Callahan sort son portable de sa poche et envoie un bref sms à sa mère pour qu'elle ne vienne pas le chercher. Il espère juste qu'elle ne se trouve pas déjà dans les parages. Je me débrouille pour rentrer. C'est bref, expéditif, même pas signé (il ne s'est jamais vraiment préoccupé du niveau de ses parents quant aux nouvelles technologies), mais ce sont les seuls mots cordiaux qu'il est capable d'adresser à sa mère. Une longue histoire, à nouveau. Durant le trajet en voiture, Noeh n'est pas très bavard. C'est sa grande habitude. Le regard perdu dans le vide, plongé dans le paysage extérieur qui voit défiler des immeubles et des commerces qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau, il ne prononce pas un seul mot. Ce n'est qu'une fois arrivés sur le petit parking près du parc évoqué par Alexis qu'une question passe ses lèvres. « Alors, comme ça, tu exploites les étudiants ? », qu'il se rappelle, alors que tous deux s'avancent vers le marchand de glace situé au centre de l'endroit.
Spoiler:
c'est juste super nul, je suis désolée.
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Sujet: Re: house of the rising son. Lun 27 Juil 2015 - 22:13
Il avait accepté, c'était une chose incroyable, pensa Alexis. Noeh l'avait si longtemps repoussée qu'elle se sentait gagnante pour une fois. Encore ce matin, elle pensait qu'il ne l'admettrait jamais dans un cercle aussi intime. Car même si l'un et l'autre ne disait rien à se propos, être ensemble dans un hôpital parce qu'on est détraqué d'une façon ou d'une autre, faisait qu'on en apprenait plus sur l'autre que d'une relation banale. Il n'y avait pas un jour sans qu'elle pense être détruite, sans qu'elle se réveille en n'ayant pas l'envie de pleurer, de se retrouver, d'avoir enfin un peu la paix. Mais parfois, c'était plus tard dans la journée qu'on était plus serein, qu'on pensait qu'il y avait encore une chance et c'est ce qu'elle pensa. Elle avait fait d'une pierre deux coups. Elle sortait de cet horrible endroit et en plus, elle était accompagné.
Elle avait conduit pendant à peine une dizaine de minutes, calmement. Après ses séances de thérapie, elle était comme un nouveau né, elle redécouvrait le monde. C'était la ruée vers l'or, c'était la recherche du temple maudit dans son esprit. Il avait tellement peu l'habitude de s'amuser simplement, il avait tellement peu de répit que pour un moment c'était l'extase. Elle sortit de la voiture, la ferma grâce à ses clés, puis elle marcha tranquillement. Alexis cala son rythme à celui de Noeh, ce qui était agréable, elle avait le temps de voir des détails qu'elle n'avait encore jamais vu. Comme ce petit nid dans cet arbre, ou alors le fait qu'une écorce avait la forme d'un cœur sur un autre. Les piaillements des oiseaux étaient simple, doux. "Alors, comme ça, tu exploites étudiants?" Alexis tourna la tête vers lui et eut un large sourire; "Ouais, quelque chose comme ça." répondit-elle avec un large sourire. Ses pensées allèrent à se pauvre petit. Il s'était fait agressé, il y a peu en sortant du magasin. Apparemment, on avait pas de chances, toutes les choses qui devaient mal tournées, c'était pour nous. Alexis regarda Noeh et eut un faible sourire, non, elle n'attirait pas que les mauvaises choses. "Il ne devrait pas être très loin, surtout que je meurs de faim…" dit-elle. Alexis se lécha les lèvres tout en observant le monde qui continuait à vivre sous ses yeux. Puis comme une petite mélodie qui sort du fin fond de son cœur; elle se mit à l'entendre. Il n'était plus très loin. C'était un large camion blanc, avec ces nombreux petits dessins qui rappelaient à tout le monde l'idéal monde de l'enfance.
Alexis eut un regard pour Noeh et elle le vit à une cinquantaine de mètres. Elle fit signe au conducteur de les attendre. Il s'arrêta et alors, une petite dizaine d'enfants vinrent s'arracher ses somptueuses glaces. "Que veux-tu? Une glace italienne ou juste celles avec des boules?" lui demanda-t-elle tendrement. Elle avait déjà sa commande bien en tête, rose et violette, c'était des gouts que seuls ce vendeur faisait. C'était comme avoir une guimauve en bouche, c'était doux et il faut le dire, assez gurly. Néanmoins, c'était sa préférence à elle. Elle chercha dans son sac bandouillière son porte feuille pour en sortir la monnaie. Mais encore une fois, il s'était renversé dans son sac et alors, c'était une vraie chasse aux trésors. Elle fourra sa main dans son sac et en tâta le fond. Elle donna alors son porte monnaie à Noeh, "Tu peux me tenir ça s'il te plait", puis elle repartait, elle en retrouvait quelques unes, et presque à chaque fois, elle en perdait une autre. Maudissant le fait d'être une fille, elle attendit que tous les enfants soient servis pour poser toute sa petite monnaie sur le petit rebord du camion. "Bonjour!" lança-t-elle gaiement au vende"ur. "Vous allez bien?" continua-t-elle. L'autre lui répondait que c'était une bonne journée alors, oui, il allait bien. Lui retournant la question, elle acquiesça, comme à son habitude. "Alors, pour moi, une rose, violette en italienne et pour Noeh…" Elle se tourna vers lui pour avoir son ressentit et son vœu.
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Sujet: Re: house of the rising son. Lun 7 Sep 2015 - 14:13
Noeh laisse un mince sourire étirer ses lèvres. Ce dernier n'est pas aussi grand ni aussi lumineux que celui de la jeune femme à ses côtés, mais ça en prend le chemin. En quelques sortes. Le jumeau Callahan n'a plus vraiment l'habitude d'arborer une telle mimique ces derniers temps, alors il fait de son mieux. Il espère juste que ce 'sourire' trahit correctement ce qui lui passe par la tête. Il apprécie cette franchise que possède Alexis, cette façon qu'elle a de laisser voguer son esprit et tout ce qui lui passe par la tête sans rien retenir ; et qui lui fait sous-entendre qu'elle exploite le fameux étudiant qui travaille pour elle. La discussion se veut plus détendue que précédemment. Noeh se laisse guider, suit la tournure des événements de son pas claudiquant sans rien ajouter de plus sur le chemin vers le glacier. Il ne dit rien non plus lorsque la jeune femme lui refourgue son porte-monnaie. Son index et son majeur recroquevillés se débrouillent pour maintenir l'objet en place. Une vive douleur en découle, lui faisant serrer les dents, mais il ne laisse rien deviner de plus. Les médecins l'ont prévenu : les efforts vont faire mal, mais ils seront payants. Quand ? Comment ? Ça, ils n'avaient pas pensé à le préciser. Noeh sait juste que ça va arriver. Alors, durant les quelques minutes de fouille intensive d'Alexis pour mettre la main sur un peu d'argent au fond de son sac, le cadet Callahan prend sur lui. Par chance, l'éternité n'a pas choisi ce moment pour se manifester et il est vite délesté de sa mission une fois que la jolie blonde récupère son bien. Ses pensées moroses s'éloignent alors un peu, pas beaucoup, mais assez pour lui permettre de se montrer courtois avec le vendeur qui se tourne dans sa direction après avoir écouté le choix d'Alexis. « Bonjour. Une italienne vanille. » Et le moment (anodin pour tout un chacun, terrible pour lui) tant redouté arrive bien trop vite : le glacier lui tend le cornet, ce qui oblige Noeh à jeter un coup d'oeil à sa main blessée, à son autre main qui lui permet de se maintenir debout avant qu'il ne se décide à quémander l'aide d'Alexis, non sans mal. « Tu crois que tu pourrais me la prendre, au moins le temps qu'on trouve un coin pour s'asseoir ? » Noeh la remercie par avance du regard, même si une peine immense hurle au creux de ses pupilles sombres. Enfin, pour ne pas plus s'attarder, l'étudiant se met à fouiller comme il le peut le fond de ses poches et dépose un billet sur le comptoir avant de s'éloigner prestement. Il ne supporte plus le regard attristé du marchand sur sa personne. Aussi, avant de prononcer des paroles plus regrettables les unes que les autres, autant s'éloigner. Noeh s'avance vers un petit muret bordant l'un des parcs de la ville. Il s'assoit, dépose sa béquille au sol avec plus ou moins d'attention, et observe Alexis qui s'approche. « Merci », souffle-t-il lorsqu'il peut enfin se saisir de son goûter de sa main 'normale'. Soulevant sa glace en direction de la jeune femme, tout comme on le fait en général lors d'un repas avec un verre de champagne pour porter un toast, il lui adresse un nouveau sourire, toujours aussi discret et peu assuré. « Bon appétit. » Mais Noeh n'arrive pas à se lancer. Cette glace lui donne envie, il n'en a pas mangé depuis très longtemps, mais l'appétit le quitte au moment où il en a le plus besoin. Le regard dans le vide, il se remémore tous ces moments semblables qu'il a sans doute ratés à cause de son séjour à l'hôpital et ça l'empêche de profiter de l'instant. Au bout de quelques minutes de silence, à jeter des coups d'oeil désolé à sa misérable béquille étendue contre la pierre ou à espionner du coin de l'oeil Alexis qui ne perd pas de temps à se prendre la tête, l'étudiant acquiesce dans le vide. « Peut-être que si tu m'avais proposé de m'emmener manger une glace plus tôt les premières fois où tu es venue dans ma chambre d'hôpital, les choses se seraient passées autrement », qu'il plaisante d'une voix grave. Ce n'est pas vrai. Les choses n'auraient pas été différents parce que Noeh ne parvient plus à se montrer gentil. Il ne sait plus ce que c'est. La peur le paralyse. Il s'inquiète de croiser à nouveau le chemin du mutant qui a détruit une partie de sa vie. Il angoisse le jour comme la nuit. Il s'attarde sur les détails, est intrigué par les moindres nouvelles à leur sujet pour ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé. Il se met à secouer la tête. Même ses plaisanteries ne sont pas correctes. Quelque chose sonne faux, tout le temps. Il n'est plus le même. Son flegme naturel, auparavant (presque) innocent, est devenu une arme dont il se sert à outrance. Il blesse, remet en question, pousse à la réflexion. Callahan est dorénavant une mauvaise copie de lui-même, un autre qu'il ne pensait jamais avoir à affronter devant le miroir. Et pourtant, c'est le cas. Alexis en a fait les frais, comme la grande majorité des personnes à avoir tenté de rester auprès de lui. Lui-même aurait aimé que les choses ne soient pas ainsi. Noeh sait qu'il peut encore se montrer compréhensif, ou calme. Il sait qu'au fond de lui l'affection qu'il pouvait avoir pour certaines personnes prend juste un peu de repos, qu'elle reviendrait un jour ou l'autre, lorsque toute cette histoire se trouvera derrière lui. Si elle se retrouve un jour derrière lui. « Tout ça pour dire que j'ai vraiment été stupide », qu'il reprend finalement. Comme souvent depuis son réveil, les mots sont maladroits, mais ils sont tout de même là. Aujourd'hui, Noeh se force à prouver qu'il est amer de tout ce qu'il peut faire aux autres. C'est de sa faute sans l'être réellement. C'est l’œuvre d'un autre Noeh qu'il faut apprendre à apprivoiser et auprès duquel il ne faut pas baisser les bras, ou alors au tout dernier moment, lorsque les forces nous manquent vraiment. Et à présent, Noeh se dit qu'il est peut-être temps de commencer à remercier ces fameuses personnes qui ont tenu bon. Alexis la première. « Je m'excuse. »
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Sujet: Re: house of the rising son. Jeu 10 Sep 2015 - 22:13
house of the rising son
Noeh & Alexis
Comme dans une valse, il y a toujours l'ineffable. Ces choses qu'on osera jamais ce dire, ces mots qui ne sortiront jamais du fond de notre gorge, ces mots qu'on aimerait même hurler parfois. Ces ce qui se passait la plupart du temps entre Alexis et Noeh, la demoiselle avait envie de lui dire tant de choses, mais connaissant le caractère de son interlocuteur, elle n'avait pas envie d'en dire beaucoup. Il lui demanda de tenir sa glace, alors elle le lui prit, se rendant compte de la bourde qu'elle avait commis. Ses joues, si pales normalement, devinrent rapidement rouge. Pour démontrer sa gêne, elle prit le rire pour s'en défaire. « T'es un brave toi, t'as pas peur que je te mange tout avant de s'être installé. » Elle regardait à la fois Noeh et le marchand de glace, lorsque leur commande fut donné, Alexis remarqua que le brun avait payé à sa place. « La prochaine fois Noeh, quand je t'invite, c'est moi qui règle. » C'était avec un petit air blasé qu'elle avait dit ça. Et elle s'était retournée, pendant un quart de seconde pour lancer un regard noir au marchand de glace qui n'avait pas été des plus sympathiques.
Elle s'assit à son tour sur le petit muret qu'il avait choisi. Elle secoua ses cheveux afin de les faire tomber dans son dos, au moins, ils ne viendraient pas sur sa glace, ça sera plus classe. Alexis tendit la glace jaune. « A toi aussi » répondit-elle avec l'un de ses petits sourires, puis elle commença à manger calmement.« Peut-être que si tu m'avais proposé de m'emmener manger une glace plus tôt les premières fois où tu es venue dans ma chambre d'hôpital, les choses se seraient passées autrement » Alexis s'arrêta alors de manger avant de tourner la tête vers lui. « Le monde serait tellement plus beau s'il se présentait chaque jour sous un jour meilleur... Mais ce n'est pas le cas, tout comme notre relation. C'est bien qu'on se soit trouvés maintenant, ça doit représenter quelque chose et ça aurait été tout autre si tu n'avais pas fais ta tête de mulle... » Elle riait sur la fin de sa phrase avant de faire coller son épaule sur celle du jeune homme. Johnson sourit, puis ajouta : « T'as bien fais de faire la tête de mule.. »
Elle s'occupait de tout et de rien, elle laissait son regard valser de la droite vers la gauche, des arbres vers le petit endroit pour les bambins. Certainement en aurait-elle plus tard... Plus tard, ça ne serait pas maintenant, n'est-ce pas ? Souvent, lorsque son esprit n'était pas tourmenté par les douleurs du passé, elle se plait à s'imaginer mère de petites filles. Toutes deux blondes, comme leur mère. Ces choses simples sont de simples petites visions pour la jeune femme, qui reconnaît que malgré sa bisexualité, elle est trop enclin à la souffrance pour faire naître des petits bouts dans un monde dans lequel elle à confiance. Trop souvent tiraillée par l'idée de se faire attaquée ou agressée, elle n'aimerait pas faire vivre des bouts de choux dans cet esprit de vivre.
Secouant la tête pour revenir à elle, Noeh l'aida en parlant. « Tout ça pour dire que j'ai vraiment été stupide » Alexis fut surprise par ces mots, elle n'avait pas l'intention de lui faire dire des choses pareilles. Il n'en a jamais été comme ça. Alors, finissant sa glace, elle se mit à se balancer doucement. « Tu ne l'as pas été. Tais-toi et savoure, Noeh, s'il te plait. » La jeune femme savait à quel point ces mots avaient dû être dur à être dit. C'était même sans aucun doute une belle preuve d'amitié. Mais elle ne voulait pas que Noeh se sente obligé de continuer, elle avait bien compris ce qu'il lui disait. C'était même ces derniers mots qui embaumèrent le cœur de la jeune femme.
Plus tard, dès qu'ils eurent finis leurs glaces et pour Alexis finit aussi de s'essuyer les mains. Elle se tourna vers lui, le regarda pendant un petit moment. « Je suis désolée de ne pas t'avoir écouté, d'être resté. Je sais pourquoi tu ne voulais pas de moi, je sais que je n'aurais pas dû... » Elle passa une main dans ses cheveux puis lui adressa un tendre et faible sourire. Comme à son habitude, ce fut ces petites réactions d'enfants qui réapparurent en premier et ces jambes se balancèrent d'elle même. « Mais, aujourd'hui, je suis heureuse de ne pas t'avoir écouter. » Elle regarda au loin avant de se mettre debout. «On rentre ? »
AVENGEDINCHAINS
Noeh Callahan
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Sujet: Re: house of the rising son. Sam 19 Sep 2015 - 0:25
Noeh jette un coup d'oeil à Alexis. Vraiment ? Il a eu raison de faire le salaud de la sorte ? « C'est bien la première fois qu'on me dit ça », qu'il se permet, avec un maigre sourire qui parvient à se frayer un chemin sur ce visage qui éprouve tant de mal à s'ouvrir aux autres après tout ce qui s'est passé. « Bien. » Acquiesçant aux dires de la jeune femme, l'étudiant se concentre sur la glace qu'il a dans la main. C'est vrai, maintenant qu'ils y sont, autant en profiter. Des instants comme celui-là, l'ancien pianiste sent qu'il va en vivre de moins en moins. Encore sous le coup de l'accident, il ne réalise pas encore toutes les choses qui vont changer dans sa vie. Il suppose juste ; il est contraint d'attendre de voir ce que la vie va lui réserver. Lorsque la jeune femme se tourne vers lui, Noeh a dû mal à garder son regard accroché au sien. Il appréhende sa réaction, ou même ce qu'elle pourrait penser de lui maintenant. Alexis a peut-être en tête de le laisser tomber à présent qu'ils ont un peu discuter, juste dans le but de lui faire comprendre qu'on ne peut pas traiter les gens comme il l'a fait durant son séjour à l'hôpital. C'est imaginer le pire, ou plutôt une situation délicate, mais c'est la seule façon de réfléchir de l'étudiant ces derniers temps. Ce sentiment oppressant d'être de trop commence à peser sur ses épaules. Noeh n'en dit rien, n'en souffle mot à personne (surtout pas à son entourage) mais c'est une impression qui l'étouffe. Du coup, il préfère anticiper. Si Alexis décide qu'il est temps pour eux de rester sur cet après-midi singulier, il acceptera. Il n'aura de toute manière pas le choix. Pourtant, son sourcil gauche ne peut s'empêcher de s'arquer alors que la voix de la demoiselle parvient jusqu'à lui. Puis, il sourit. Pour de vrai, pour de bon. L'ancien pianiste sait que la gêne se dévoile quelques secondes sur son visage avant de repartir se planquer mais il s'en fiche. « Ouais », qu'il réussit tout de même à souffler. A comprendre comme un 'moi aussi je suis content que tu sois restée', version Noeh Callahan. Depuis son réveil, les mots sont souvent difficiles à choisir. Ou bien c'est parce que, sans vraiment le savoir, Alexis incarne la personne qu'il n'a pas envie de blesser. De fait, celle auprès de laquelle il préfère ne pas en dire assez que trop. Suivant le mouvement, le jumeau Callahan se met à suivre la jeune femme. Il s'adapte rapidement à sa démarche, comme rarement. Les autres, Noeh a toujours du mal à les suivre. Sans doute parce qu'il sait ne plus être capable de se trouver sur la même longueur d'onde. Ses parents, sa sœur ou son demi-frère veulent aller trop vite, Aspen se trouve à des années lumières, Pietra cherche parfois à le ramener en arrière. Noeh s'avoue paumé. Il éprouve le plus grand mal à se retrouver au milieu de toutes ces personnes qui gravitent autour de lui et qui, souvent, lui en demandent trop. Beaucoup trop. « Merci », ose soudain Noeh. Avec Alexis, le cadet Callahan sait que les choses sont différentes. Il sent que ses épaules sont assez larges pour la comprendre, l'aider et l'épauler, et c'est une chose qui le rassure et le conforte dans son envie de redevenir celui qu'il était avant. La blonde traverse un peu les mêmes choses, semble reliée à lui par un lien qui les dépasse sans doute tous les deux. Seulement, Noeh entend bien ne plus commettre les mêmes erreurs avec elle. Si elle fait partie des rares personnes avec lesquelles il peut avancer à son rythme, il se dit prêt à faire n'importe quoi pour maintenir cette dynamique à flot. Une fois arrivé près de la voiture d'Alexis, l'étudiant s'oblige à relever son regard douloureux dans celui de son amie. « Si-si un jour t'as pas envie de leur parler, tu peux- tu peux peut-être m'appeler. » Noeh ne sait pas si ponctuer sa proposition d'un haussement d'épaules est ce qu'il y a de mieux à faire, mais cette question traverse son esprit avec un temps de départ. Après tout, il a quand même bien le droit de garder cette petite part de nonchalance qui fait de Noeh ce qu'il est.
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Sujet: Re: house of the rising son. Ven 25 Sep 2015 - 21:03
house of the rising son
Noeh & Alexis
Etrangement, Alexis fut plus que ravie des changements qui venaient de se produire dans sa vie. Elle ne savait pas comment elle pouvait qualifier ça, mais elle avait réussi à se faire apprécier par le jeune patient qui la repoussait sans cesse. C'était peut-être dû à son attente sans faille, à sa patience et peut-être même à la part brisée d'elle, qui avait réussi à se frayer un chemin vers l'amitié de Noeh. La vie n'est pas facile, elle est parfois injuste, mais aujourd'hui, Alexis était un petit bout de femme fière d'elle et de sa journée. Normalement, lorsqu'elle allait à l'hopital, elle devait se coltiner les questions, les silences, les regards, les gens et elle même. Sa thérapie lui révéler des parties d'elle même dont elle n'avait pas envie d'entre parler. Elle se rencontrait pour la première fois de sa vie et son regard changeait de plus en plus. Le monge changeait et elle avait tellement peu de personne avec qui partager ça. Elle n'avait que peu d'amis et un peu de connaissances dû à son travail, mais ça s'arrêtait là. Noeh venait d'illuminer sa journée. Il n'en avait peut-être aucune idée mais il lui avait remonté le moral. Il l'avait aidé et l'avait accepté aussi brisée qu'elle pouvait l'être.
En le raccompagnant, Alexis ne pouvait s'empêcher d'avoir de petits sourires, elle l'avait embêter jusqu'à ce qu'il cède afin de le raccompagné chez lui. C'était fou comme cette promenade lui avait fait du bien. Et ça n'était pas à cause de son entretien avec son psy, c'était lui. Ils s'étaient aidés mutuellement. « Merci pour la journée. C'était sympa. » Dit-elle en souriant. Ses mots étaient choisis depuis quelques minutes maintenant. Elle lui fit un baiser sur la joue et le prit dans ses bras. Chose que tous les américains font. « J'espère qu'on se reverra vite. » Elle allait partir, mais elle chercha dans son sac un stylo et vint interpeller son nouvel ami. « Noeh ! » Elle vint en courant et lui nota son numéro sur la paume de sa main. « S'il y a quoi que ce soit, hésite pas. J'suis joignable H24. » Alexis repartit alors dans son break.
AVENGEDINCHAINS
Spoiler:
Merci Sonia (j'me permet tavu ), d'avoir partagé un si beau rp avec moi. J'suis super contente C'est définitivement l'un de mes meilleurs. En même temps, tu m'as beaucoup inspirée. C'est con que ce soit la fin mais on s'en refera un prochainement.