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 COBY + wipe out the noise

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MessageSujet: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 3:08

Jacob Bernstein
You don't make up for your sins in church. You do it in the streets. You do it at home.
The rest is bullshit and you know it.
NOM : Bernstein, un héritage de l'Europe de l'est, qui était du reste le nom de famille de sa mère. PRÉNOMS : Jacob [à prononcer Djaycob], aux références judaïques évidentes. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Durant l'hiver 1979, à Anchorage en Alaska. ÂGE : 37 ans. ORIGINES : Troisième génération d'immigrés juif-allemands. NATIONALITÉ : Américaine. STATUT CIVIL : Célibataire. MÉTIER : Shérif. [Ancien agent de l'U.S. Central Intelligence Agency (CIA), notamment en charge des interrogations sur divers conflits (Irak, Afghanistan, etc.). Son dossier militaire a été totalement détruit après les incidents des tests laboratoires. Officiellement, Jacob est diplômé de l'école de police depuis quinze ans (un faux diplome), et a tenu les diverses fonctions d'agent, de détective et de capitaine dans plusieurs petites villes du pays avant d'être nommé shérif à Radcliff.] ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel, s'il faut s'affubler d'une appellation, et bien qu'il n'y ait rien pour le prouver. TRAITS DE CARACTÈRE : Extrêmement méfiant mais rarement antipathique au premier abord. Très premier degré. Lunatique et caractériel. D'un naturel plutôt calme, mais il lui arrive d'entrer dans des colères noires. Affaibli par ses troubles du sommeil depuis de nombreuses années, très souvent fatigué. Autoritaire, présence forte. Sait se taire quand il le faut. N'hésite pas à montrer les dents si la situation le nécessite. Coupable. Jusqu'au bout, coupable. Animé par un besoin de calme, de silence, de paix intérieure. MUTATION : Hallucination auditive. Les différentes expérimentations menées par l'armée américaine ont permis de partiellement mettre à jour les mécanismes qui permettaient à Jacob de déclencher ces hallucinations chez des individus considérés "stable". Il a été établi que des procédés chimiques entreraient en compte, créant des lésions corticales directement responsables de l'apparition de sons fantômes, hautement persuasifs et infiniment dangereux. La psychiatrie moderne les décrit comme "expériences perceptuelles en l’absence de stimulation externe [qui apparaissent] à l’état d’éveil et qui ne sont pas sous le contrôle volontaire [de la personne]". Elles peuvent être aussi bien auditives (bruits, sons), qu'acoustico-verbales (voix, souvent dérangeantes et rarement sympathiques). Jacob n'est en aucun cas responsable de leur contenu, qui est propre à chaque individu: il ne fait qu'agiter la bouteille pour faire sauter le bouchon. Les réactions et l'influence peuvent varier suivant la résistance mentale du sujet, mais il est évident que, n'étant pas courante dans la psychologie d'un individu normal, ces hallucinations provoquent généralement une très grande gêne, une sensation de mal-être, pouvant conduire si leur présence est prolongée, à des moments de folie et des absences. La mutation de Jacob s'accompagne d'une forte réaction aux ondes sonores qui l'entoure. Son ouïe est extrêmement fine. AVATAR : Lee Pace. CRÉDITS : gari, tumblr (inconnu).


The Future is Here

nothing left to say
001. Myope comme une taupe, du fait d'une dégénérescence de la rétine provoquée pendant son internement dans les laboratoires hunter. Effets de la mutation ou conséquences d'inoculations de produits diverses, les raisons restent floues et méconnues. En moins de vingt-quatre heures il avait perdu une grande majorité de l'usage de ses yeux. Son oreille fine lui permet cependant de pallier à certains aspects de son handicap. On a tenté dans un passé récent de l'affubler de lunettes à quintuple foyer, mais la paire traîne éternellement sur son bureau sans trouver le chemin de son nez. 002. Il souffre de terreurs nocturnes, apparues suite au traumatisme de l'internement et aux souvenirs de la guerre qui, s'il ne l'a pas vécu au front, l'ont marqué à jamais. Jacob vit ses propres hallucinations auditives, les voix suppliantes de ses victimes et les ordres pinçant de la hiérarchie, au plus profond de la nuit et jusqu'à ce que le soleil perce de ses rayons la chambre semi-obscure dans laquelle il s'agite. Ses terreurs sont récurrentes et le laisse fatigué et faiblard durant de longues périodes pendant lesquelles il s'isole généralement. Le moindre son ou bruit devient alors une nuisance insupportable, lui infligeant de graves migraines. 003. Les appareils électroménagers produisent des ondes qui lui sont également néfastes. De fait, il est très récalcitrant aux nouvelles technologies, refuse de voir l'ombre d'un ordinateur ou d'une télévision - c'est à peine s'il obtempère à utiliser un téléphone portable. (de toute façon, c'est pas comme s'il pouvait lire correctement des sms) 004. Son diplôme de l'école de police a été falsifié. Un accord passé avec les hunter suite à la fin de son internement. L'un comme l'autre, à vouloir la paix dans cette histoire. Jacob a accepté le deal, tout en savant pertinemment qu'il est constamment surveillé par ses anciens bourreaux. Ouvrir la boîte de Pandore équivaudrait à suivre son arrêt de mort. Une chance qu'il n'en ait ni l'envie, ni le courage. 005. Son oreille est très sensible à la musique classique, qu'il passe des heures à écouter dans sa bibliothèque. C'est une des rares occupations qui parvient à le relaxer et le calmer. 006. Il vit depuis cinq ans en compagnie d'une autre jeune mutante, rencontrée durant son internement, Roslyn, de dix-sept ans sa cadette. Jacob a obtenu sa garde depuis cette période, et jusqu'aux vingt-et-un ans de la gamine qui pourra alors décider de partir ou de rester à ses côtés. La nature de leur relation est de l'ordre de la fraternité et de la profonde amitié - ils ont besoin de l'un l'autre plus qu'ils ne voudront jamais l'admettre. Malgré leur discrétion, le couple a toujours fait parler de lui. Les problèmes causés par ces ragots sont la cause principale de leur déménagements fréquents ; la seconde étant le sale caractère de Rosie, toujours prête à faire sauter des dents lorsque la situation se présente. 007. Ses années militaires l'ont figé dans une routine et une sévérité affligeante. Son train de vie est rarement fait de petits plaisirs, bien que Rosie veille à le sortir de son emploi du temps à son plus grand désarroi. Ce réglage minuté d'une vie ordonnée - donc saine ? - lui procure une certaine stabilité psychologique. 008. Jacob a la réputation d'être un diplomate - très peu enclin à déclencher le conflit surtout dans un cadre professionnel. Sa nomination à Radcliff a pour optique de ramener un peu de calme dans la ville déjà sévèrement agitée. 009. De fait de sa sensibilité acoustique et auditive, Jacob juge les individus qu'il rencontre à la voix. La tessiture, le rythme, le timbre lui donnent de précieuses indications - à défaut d'être physionomiste, une conversation de cinq minutes peut lui permettre de cerner un ennemi ou un allié. 010. Il a un faible pour le beurre de cacahuète chocolaté et en mange directement à la cuillère les soirées de déprime.

Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle
En deux adjectifs clairement rares dans ce genre de situation: progressivement et naturellement. Jacob a toujours accepté sa mutation, sinon physiquement, au moins psychologiquement. Les premières migraines douloureuses avaient été suivi de près par maman Berstein, au fait de la douleur de sa progéniture, et qui bien que d'un conservatisme à faire peur, faisait toujours prévaloir l'amour pour son fils à ses principes et idées moyenâgeuses. Somme toute, Jacob eut de la chance. D'être né, tout d'abord, dans un environnement qui l'accepta pour ce qu'il était en train de devenir ; ensuite, d'avoir compris assez rapidement ce qui était en train de se passer. Les premières nuits agitèrent la maisonnée de leur lot de drames lorsque, dans le sommeil profond qui abaissait ses barrières mentales, l'hallucination se projeta en lieu et place de l'esprit du père, pris d'une crise qui l'agita pendant plusieurs heures, au bout de laquelle il fallut se rendre à l'évidence: quelque chose n'allait pas. Maman Berstein eut alors tantôt fait d'attribuer le don de son fils à une épreuve demandée par Dieu. Elle le traina de psychologues en psychologues, assurément plus pour se rassurer elle-même. Jacob, lui, l'avait toujours pressenti. Les voix n'avaient jamais cessé, depuis sa naissance, depuis toujours, elles faisaient parti intégrante ce qu'il était. De son identité. De sa personnalité. Il ne comprit, bien qu'après, lorsque l'utilisation à des fins clairement controversées de son don, les engagements moraux, les décisions symboliques et les dangers clairs que celui-ci pouvait représenter une fois utilisé dans sa pleine consistance. Pour l'heure, il en cerne les principaux mécanismes, les ficelles évidentes. Il ne provoque plus d'hallucinations indésirables pendant son sommeil - probablement parce qu'il ne dort plus assez, ou si c'est le cas, à un stade trop profond pour être perturbé. Les terreurs nocturnes qu'il subit depuis des années seraient le fait de son expérience traumatisante de la guerre et de sa culpabilité évidente envers les actes qu'il avait commis, mais le fait de leurs manifestations par des moyens auditifs n'est pas sans liens évidents avec son don.

avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Depuis le désert aride de l'Irak jusqu'au délire des turbulences hospitalières, aux confins du laboratoire pâle et blanc, il a senti plus d'une fois la présence hostiles, les individus en vadrouille contre l'ennemi invisible mais présent, camouflé mais bien là. L'ombre d'un visage haineux sous l'obscurité de la nuit. Ils ont porté des noms ou n'ont été que des regards inconnus dans le bordel du quidam. Il a vu dérouler sous ses yeux les générations de chasseurs, hantés par leurs beaux principes et des délires de perfection qui frôleraient presque la bêtise face à l'Histoire et ses drames. L'exil des populations marginalisés, la chasse à l'homme massive dans les recoins de la planète. La peur du nombre contre l'impuissance du miniature. Il les a hait, aimé, poursuivi, jamais tué. Il en a rencontré assez pour les comprendre, et lorsqu'on comprend on excuse. Jacob au pardon est certainement un saint patron. Il a la patience de s'ériger médiateur, de pousser les portes pour ouvrir les esprits. La patience de mettre des mots sur des souffrances qui mériteraient des morts. Ce n'est pas à propos de lui et ce n'est pas à propos d'eux. C'est une question de survie, et de morale, et de principes. Une question d'humanité.

utilisez-vous beaucoup votre don ?
La peur panique, yeux révulsés dans l'angoisse de l'attente, l'incessante litanie de la respiration terrifiée... Le don de Jacob ne possède aucune des attributs de la lumière, aucun espoir et aucun repos ; il strangule, silencieux, les individus dans leur propre souffrance. Infligé aux ennemis de la démocratie dans un passé récent, sous l'uniforme de la génie militaire américain, il a trouvé sa place dans les pays en conflit et les situations de crise, le sable et la crasse des fronts modernes où il faut se constituer guerrier et psychologue pour engager avec la victoire. Il a pris, depuis, l'entière responsabilité de ses actes ; a découvert, malgré lui, l'horreur des conséquences. Les tortures silencieuses de la minorité couvert par les hués de la majorité. Jacob a enfermé le mécanisme au plus profond de son crâne, jonglant avec ses propres démons ; il essaye d'oublier l'essence même de son don. De censurer, aux seins des synapses, ce qu'il sait et ce qu'il ne veut plus savoir, voir, ou entendre. Sept ans. Jamais assez pour se repentir de ce qui a déjà été accompli.

que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
D'un point de vue purement professionnel, Jacob craint que l'éclosion du nouveau groupuscule de résistance ne déclenche d'autant plus de tensions au sein de la ville - l'inverse aurait été surprenant. Lorsque leurs mots seront épuisés, et que leur espoir commencera à brûler, lorsque les pages web ne leur suffiront plus et qu'il faudra faire couler le sang comme ils font pour le moment couler l'encre: comme tant d'autres Jacob redoute des affrontements physiques, les revendications incarnées dans des têtes qui tombent, le branle-bas de combat des états de siège ; et au milieu, le quidam tremblant et sanguinolent, la tête basse et les drapeaux en berne, comme toutes ces populations exilées depuis les siècles aux portes des états en guerre. Il l'a bien vu Jacob, il sait très bien ; les femmes et les enfants d'abord... Conscient d'avoir été nommé dans cet optique, il se prépare à croiser le fer, affûter les belles idées et les arguments de la constitution, brandir les drapeaux blancs avant que les barricades n'explosent. (Au fin fond de sa mémoire, l'émergence du noyau dur des idéologistes constitués lui réveillé le goût amer de trois ans de torture, trois ans de transfusions noyées dans la science et les expérimentations, et qui l'ont vu meurtri, blessé, détruit, effacé, mort. Il n'a rien oublié. Rien oublié des coups, des rasoirs et des lames. De la drogue, les tuyaux et les table d'opération. Jacob n'est pas partisan de la vengeance. Mais Dieu seul sait que distribuer les claques allège la conscience à défaut de dégourdir le cœur.)


Gari - X - et ta mère

PAYS : Mars. DISPONIBILITÉ : 5/7, truc du genre. VOTRE AVIS SUR TH : Magnifique! COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Par Bazzart. PERSONNAGE : Inventé.  VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : A vue d'oeil, comme ça, bougez pas et changez rien. UN DERNIER MOT ? : J'ai conscience d'avoir pris des libertés par rapport au contexte et aux non-dits qu'il contenait - notamment en terme de l'influence de l'armée/gouvernement dans les situations de crise. Votre univers était si inspirant qu'on (Rosie + votre serviteur) a pas pu s'empêcher de se servir et essayer d'apporter notre petite contribution ! On attends aussi vos avis, savoir si on est pas allé trop loin, si ça vous paraît crédible - et croyez-moi qu'elle m'en a posé des questions, la Rosie! - et on espère que l'histoire de nos petits accidentés d'la vie vous plaira :)



Dernière édition par Jacob Bernstein le Mer 8 Avr 2015 - 14:43, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 3:08

I am the destructive type
And I'm going to destroy you.
Irak, 2003.

Poussière et misère. Par delà les fenêtres de la jeep malmenée par les cahots de la route, il a un œil sur les reliefs alentours, la suite vertigineuse des collines de sable, la toundra quasi-déserte, sec, sec comme la terre qui sous les roues du véhicule, crapote et crisse. La désolation a gagné le ciel, le gris compact des nuages précède au tonnerre de la foudre qu'il peut entendre tomber à quelques milliers de kilomètres de leur cible comme au clapotis tranquille de l'eau qui rebondi non loin sur les bords du Lac Tharthâr.
L'Iraq s'enfonce par moitié dans les déserts de l'Arabie Saoudite, par moitié dans les plaines de l'Iran. Aux montages du Kurdistan et du Zagros, la terre a élevé des géants de pierre contre les civilisations et les empires. A présent la poussière recouvre les champs, les villes, les reliefs et les pics ; grignote, parasite, la verdure et la vie.
Les jeeps tracent leur chemin à travers les sentiers vides, les villes assiégées, les paysages dépouillés: ils ont détruit quelque chose, là, se dit Jacob en resserrant les pans de son blouson militaire pour se protéger du vent. Ils ont craché, assez fort, assez salement, sur des millénaires de civilisation ; ils ont sali, dans l'antre même de la bête, un peuple et une culture. Les routes s'enfoncent dans le reliefs des pneus. Au travers d'un village fantôme, il croit entendre surgir les démons d'un passé récent - la vengeance des vieilles traditions aux mécanismes de la guerre.
Contre son cœur, l'aigle fardé de bleu brûle d'une culpabilité effrayante.

"Combien?" Sergent Johnson, trente ans de service. Le menton fier et la verve implacable. Le visage brûlé par le soleil et pas la patience qu'il fallait.
Le moteur du véhicule crépite encore sous la fournaise du désert. A l'abri de l'étuve, accroupis près des roues poussiéreuses, les soldats passent le temps en jetant des coups d'œil vers les montagnes, échangent des mots qui se perdent dans des murmures dissimulés.
Sur le parvis de la base, les gradés en cercle essuient la sueur coulant de leurs fronts moites. "Six heures." Caragh de sa voix rauque, le regard hautain. Intelligence analyst officer. La peau plus noire que jamais. Cinglante, affirmée. "Peut-être cinq." "Faites-en quatre." Caragh éclate d'un ricanement fébrile. "Quatre, Jacob?"
L'intéressé tourne la tête. Sur le côté du visage, la lacération d'un l'éclat d'obus tombé par hasard quelques semaines auparavant. Le regard vague de celui qui en a déjà trop vu. Trois mois dans les grottes aseptisées de la CIA avait blanchi le contour de ses yeux, ses lèvres craquelaient de déshydratation.
La cicatrice fine se tordait lentement: "Le type?" Johnson croise les bras sur son torse. "On est déjà allé lui secouer les puces. Il n'a pas dormi depuis trois jours. Il ne lui reste plus grand-chose." "Non, le type, c'est qui?" Redemande Jacob en tournant la tête. Le sergent fixe la pupille noire sans ciller. Au bout de quelques longues secondes, il articule: "Personne." Jacob jette un regard à Caragh, le soupir passe ses lèvres mais les mots s'accrochent encore. La petite femme lui adresse sa grimace la plus compréhensive.

"Alright." Lance t-il avant de s'éloigner vers l'entrée du bunker.

Il a cessé de se mentir depuis longtemps. Cesser de discerner le bien du mal, dans un monde gris, un monde merdique, où les concepts de morale s'engluent dans les beaux principes et les belles idées. La gorge lui brûle et tout a perdu de son goût. De sa candeur. Plus un gamin.
A dix-huit ans il rampait dans la boue des camps d'entrainement, officier impulsif et fébrile, au large sourire ironique, des claques assénées derrière la tête comme aux gosses impossibles de ces foyers gouvernementaux. A trente ans on lui remettait les médailles de bravoure, de courage, pour des actes qui défiaient toutes les conventions des droits de l'homme, on lui serrait la main, on lui disait, bravo Berstein, continuez, continuez donc à faire aussi bien ce que personne d'autre ne veut faire, la nation est fière Berstein, la nation vous regarde. La nation? Mais putain, la nation a fermé les yeux depuis longtemps. Garde les mains propres, souille ton esprit. Toi, le demi-homme, le demi-monstre, le quart de Dieu, le tiers d'un martyr. Jamais à ta place, jamais au bon endroit. Les mentions surlignées du dossier ont fait le tour du gouvernement en place, mais comme la bombe avant lui, l'utilisation avait prévaut sur la prévention. Utile jusqu'à ce que tu ne le sois plus, transmutant dissimulé au quidam, balancé sur le front, le sacrifice utile et indispensable du sous-citoyen Américain...
Alors le silence des montagnes lui éclate les tympans. Il entend siffler au loin, mais bien trop tard, l'obus ennemi tombant en rafale, là, aux coordonnées préenregistrées de sa chute, droit sur les bâtiments civils isolés en bordure de la ville.
Juste, le bourdonnement interminable, d'une mort annoncée.


Base militaire de Washington DC, 2006.

"Jacob!" Ils lui ont passé les menottes et serré si fort qu'il ne sent plus le bout de ses doigts, ni la lèvre ouverte, ni l'arcade sanguinolente, ni le bleu sur sa rotule brisée. De sa face écrasée contre la carlingue d'un tank, il ne distingue que le contour incertain d'une dizaine d'hommes en veste de cuir, et la poigne fébrile de son bourreau, main enfoncée contre sa tête. Caragh est à ses côtés, il peut sentir la petite poigne contre le tissu de sa chemise, accrochée à l'épaule comme elle débite, impuissante, ses questions dans le bordel de ses larmes. "Qu'est ce qu'ils font, pourquoi ils-" Elle s'interrompt, s'essaye à repousser l'armoire à glace qui lui barre la route. Mais toute la bonne volonté du monde ne peut rien contre l'absurdité de celui-ci. Elle comprend alors, elle dit, trop vite: "Qu'est ce qui a changé, Jacob?" Ses yeux la fixe et le sourire s'agrandit. Si brillante, si intelligente... Dans un passé révolu, il avait jeté ses lèvres aux siennes comme pour y découvrir le Savoir et la Clairvoyance. Il ne dit rien, alors elle avance la main vers son arme de service. Jacob grignote les mots, dans la panique, pour faire passer le temps: "Caragh écoute-moi. Pense à tes gosses. Rentre chez toi. Va embrasser ton mari." Elle s'accroche pour ne pas lâcher prise. "Parle-moi. Qu'est ce qui a changé?" "Rentre chez toi." "Laisse-moi t'aider!" Elle glapit. On l'embarque.


Location inconnue (laboratoire hunter), 2006.

Il sait qu'elle a essayé de le voir. Aux portes fermées des secrets d'état, elle a gueulé, elle a frappé, elle a mordu, elle a échoué. Il l'a vu, lui, dans le reflet d'un bocal d'échantillon ; l'éclat de la chevelure crépitant, la peau plus lisse que du papier de soie et des yeux qui n'ont pas encore tout donné. Elle est venue seule ou en groupe, de la famille, des amis, ayant servi en Irak dans le désert et la toundra qui les a rebaptisé famille. C'est tout ce qui lui reste.
Il s'attendait aux représailles sans espérer une mort pareille: Sergent Johnson avait frappé fort, lui et ses ascendants aryens, chef d'une famille de hunter de la région. Il avait eu ouïe dire sur les dons extraordinaires de ce petit agent de la CIA et avait chargé sa réputation de faire le reste. L'armée, impuissante, n'avait rien pu faire. Jacob, sa condition temporaire et instable lui était apparu lorsque le sourire s'était écarté sur le visage du Sergent Johnson. Enfin, pouvait-il presque entendre. On l'avait accusé d'un méfaits lambda, retiré le badge et confisqué les armes. Jacob voyait se refermer devant lui les barreaux de sa cage.
La drogue passe par des tuyaux infinis, le tour de la pièce jusqu'à son bras, le glisse dans un état second et permanent. Un légume. Parfois il ouvre les yeux, pour mieux les refermer quelques secondes plus tard. La fatigue l’entraîne. Le silence le vide.
A l'écart du monde, pendant trois ans, il meurt lentement.

Un jour, Jacob ouvre les yeux et elle lui apparaît. Baignant sous les néons, la peau translucide en fusion, il remarque, avant tout chose, l'iris noir et le sauvage du regard. Le bordel de la crinière autour du visage poupon, pas innocent. Les pommettes saillantes de la jeunesse, la saleté de l'enfant-loup. L'excroissance flagrante lui surgit du corps et des os.
Elle le fixe.
Les épaules sont cambrées dans un axe douteux, elle frôle le mur, incertaine de la parade, incertaine du corps-éponge allongé face à elle. Il l'envie, un moment, pour pouvoir encore tenir sur ses jambes alors qu'elle vient renifler le bout de ses doigts tremblants sous la drogue. L'envie d'être, encore, animée d'un semblant de vivacité. Jacob remue, d'un bond elle s'écarte. Au détour d'un sourire, il crachote la salutation entre sa mâchoire immobilisée, échange le regard des animaux en cage: celui de mille ans de souffrance. Lorsqu'il rouvre les yeux, quelques heures plus tard, elle s'est blotti entre les rebords métalliques du lit et son propre corps. Cette enfant-sauvage du nom de Roslyn.


Quelque part dans le Kentucky, 2014.

Les bottes sur le tableau de bord de la vieille camionnette, la tête rejetée sur le siège, Jacob faisait le mort. Sur le parking d'une station service quasi vide, Rosie avait garé le véhicule, tendue une main culottée et mendiante vers lui en mâchonnant négligemment son chewing-gum. "T'as pas besoin de trois dollars pour aller pisser." Elle avait claqué la porte de la voiture - plus par habitude que par rage muette - et s'en était éloignée vers l'unique bâtiment du lieu, une cabine préfabriquée où lorgnait déjà depuis la fenêtre le potentiel irascible propriétaire des lieux. D'un soupir adressé plus à lui-même plus qu'au reste du monde, Jacob passa ses mains derrière la tête et ferma les yeux. A la recherche de ce silence si fameux dans tout le Kentucky. Il pouvait même entendre chier les vaches.

Ils avaient dépassé Fort Knox dans la matinée. L'Ohio une semaine auparavant. Washington cinq ans plus tôt. Un jour il nageait en plein délire psychotique. Le suivant, on lui avait retiré le cathéter et il s'était assis pour la première fois depuis longtemps. C'est qu'il y avait eu des lois, des arrêtés, des principes bafoués. La barbarie n'est pas éternelle. La bouche pâteuse et la gorge sèche avait vomi tout ce qu'elles avaient accumulé d'antibiotique et de chimique. Le secret s'était scellé dans la falsification d'un diplôme qu'il n'avait jamais possédé, l'édification d'un mensonge de toute part rafistolé: les médailles d'exemplarité du flic municipale, le sauvetage des chats et des grands-mères en danger - pour la première fois de sa vie, Jacob n'était pas monté au front. Pour la première fois, il avait fixé ses chaussures, le bout rond des sandales d'hosto qu'on l'affublait depuis ce qui lui semblait être des siècles. Nerveux, il avait juste jeté ce regard absent et myope autour de lui, comme s'il s'attendait à voir surgir, dans le flou de ses rétines, les montages des contrées Irakiennes. "Peut-on faire autre chose pour vous, monsieur Berstein ?" Il avait relevé le regard à l'ironie de la question. Long silence agressif. "La gosse. Elle reste avec moi." Maintenant ils voguaient de villes en villes, de jobs en jobs - la paye n'était pas excellente mais Jacob avait accumulé des années de confortables bonus en allant briser des hommes au fin fond du Moyen-Orient. La monstruosité a un prix.

Le poste de radio continuait à crachoter la même vieille musique country lorsque la porte se rouvrit et que Roslyn s'installa de nouveau sur le siège conducteur de la voiture. Il n'avait pas besoin de la voir pour savoir que quelque chose n'allait pas. Sa respiration allait et venait sur comme un rythme de moteur au bord de l'explosion. "Quoi?" Il jeta un coup d'œil vers l'extérieur pour apercevoir, dans le flou de sa vision, le propriétaire fumant et gesticulant, carabine à la main. La société toute entière, incarnée dans un petit bonhomme à la moustache grisonnante. Jacob l'observa faire des mimes pendant une bonne minute. "Allez." Dit-il à l'attention de la gosse. "On a encore de la route." En ouvrant la boîte à gant pour en sortir la carte, il passa une dernière fois en revue l'offre d'emploi et la mission vers laquelle ils voguaient sans grand enthousiasme. Shérif. L'appellation le faisait rire, rappelait à lui les souvenirs du vieux poste de télévision et de ses westerns du dimanche après-midi. Botte de foin dans le fond du plan. Il avait accepté en connaissant la source de la proposition, en imaginant, figé dans sa haine, le sourire édenté du sergent Johnson. Le moyen, subtile et pourtant si clair, de garder un œil sur le bétaille. Il sortit la barre chocolaté de son sac et en mâchonna un bout avant de la tendre vers Roslyn.
Le Kentucky. Rien qui n'apparaisse dans sa liste mais il avait besoin de ce job. Un enfant à charge sous son patronyme après tout.
Et puis, ce serait bien pour la gamine.



Dernière édition par Jacob Bernstein le Mer 8 Avr 2015 - 2:13, édité 13 fois
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Seth Koraha
Seth Koraha

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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 3:26

Haaaaaaaaaaaaaaaaan Lee Pace COBY + wipe out the noise  921491218
Bienvenue parmi nous !
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 3:29

Lee Pace ! J'aime beaucoup le début, ça promet pour la suite et je suis impatient de voir ça COBY + wipe out the noise  996374593

Bievenue et bon courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 4:54

Bienvenuuuuue ! COBY + wipe out the noise  921491218

OMG toi mon coco, va absolument falloir que tu m'accordes un lien avec Alyah !  Je veux dire, vu le passif d'agent du CIA visiblement orienté vers les événements au Moyen-Orient, on peut pas passer à côté de ça COBY + wipe out the noise  2636227509

En tout cas ce que j'ai commencé à lire est prometteur ! J'ai hâte d'en lire davantage, vraiment !
Je pense pas que ça soit trop gros pour le contexte, ma foi, j'ai réussi à faire passer Alyah alors ton petit Jacob a toute sa place COBY + wipe out the noise  1091897475
Et puis vivement que la petite Rosie arrive aussi alors COBY + wipe out the noise  243543726
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 9:25

Lee COBY + wipe out the noise  243543726 . Un personnage aveugle, ça va être passionnant à jouer COBY + wipe out the noise  921491218
En tout cas bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche COBY + wipe out the noise  3167136188
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Daisy Moriarty
Daisy Moriarty

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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 10:07

LEE PACE COBY + wipe out the noise  921491218
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche COBY + wipe out the noise  2922054708 si tu as des questions n'hésite pas COBY + wipe out the noise  222075304
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 11:37

Parle pas mal de ma mère. COBY + wipe out the noise  786090450
Bienvenue sur le forum en tout cas et bon courage pour ta fichette. COBY + wipe out the noise  2976688543
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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 11:47

Bienvenue ici. COBY + wipe out the noise  243543726
Quel personnage, j'ai dévoré le début de ta fiche, il est super intéressant ce petit. COBY + wipe out the noise  921491218 hâte de lire la suite ! COBY + wipe out the noise  1838896285
L'avatar est super bien choisi d'ailleurs, je trouve qu'il lui convient très bien. COBY + wipe out the noise  4170729518
(et encore plus hâte de lire du Jacob/Roslyn COBY + wipe out the noise  2947079949)
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Beatrix Lecter
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 12:33

LEE COBY + wipe out the noise  3753776951 je suis amoureuse de cet acteur depuis pushing daisies, quel magnifique choix COBY + wipe out the noise  921491218 bienvenue sur le forum, et courage pour cette fiche, comme mvdd, j'ai hâte d'en savoir plus sur jacob et roslyn COBY + wipe out the noise  475114356
cependant, avant de continuer ta fiche, nous avons trouvé avec le staff quelques petites choses qui nous embêtent COBY + wipe out the noise  3013803170 déjà, les deux "parties" de ton pouvoir son complétement différentes, et il est difficile de comment l'un pourrait compléter l'autre ; comme nous n'autorisons qu'un seul pouvoir par personnage, il va falloir trouver autre chose ou choisir entre les deux malheureusement COBY + wipe out the noise  2346529578 ensuite, j'aime beaucoup le fait que jacob soit aveugle, et qu'il tente de le cacher aux autres, mais malgré tout, cela me parait assez improbable qu'il est réussi à se hisser au poste de sheriff avec sa condition COBY + wipe out the noise  786090450 certes, son pouvoir lui permet de se déplacer et de vivre plus ou moins normalement, malgré tout il y a certains aspects du métier qui me semble difficile à accomplir dans cet état COBY + wipe out the noise  3013803170 n'hésite pas à nous contacter si tu as des questions I love you
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 14:39

Merci vous tous les gens pour vos gentils mots!

Diondra, ce sera avec grand grand plaisir, je n'hésiterai pas à venir toquer à la porte!
Beatrix, GNN HAYLEY *crise* yeah, j'ai bien senti que ça allait beauuuucoup trop loin -> (l'excitation du jeu on dira) Pas de soucis, je m'en vais immédiatement modifier tout cela... Je pense le faire passer d'aveugle à myope, ça "règlera" le problème du double-pouvoir et celui du shérif à la fois! Hésite pas à repasser derrière moi ensuite, me dire si c'est tout bon ou si y'a des aspects encore problématique.

Merci en tout cas COBY + wipe out the noise  996374593

(pis même chose de Roslyn, je risque de venir poser toutes les questions du monde pendant l'écriture de l'histoire ->)


Dernière édition par Jacob Bernstein le Sam 28 Mar 2015 - 14:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 14:41

Bienvenuuuue COBY + wipe out the noise  3770803369
Haaan Lee, quel choix merveilleux COBY + wipe out the noise  1838896285 ce personnage a l'air de donner, j'ai hâte de voir ce que tu en feras ! COBY + wipe out the noise  921491218
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 15:08

Merci madame hunter COBY + wipe out the noise  996374593
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 15:14

Cet avatar, cette idée de personnage et la mutation : COBY + wipe out the noise  921491218
Bienvenue parmi nous, je sens que je vais suivre tout ça de près car ça promet ! I love you
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 16:06

je repasserais si je vois quelque chose alors, de toute manière c'est un plaisir de te lire COBY + wipe out the noise  475114356 et n'hésite pas à me harceler si tu as des questions COBY + wipe out the noise  2765873474 (oui, c'est bea sous un autre visage COBY + wipe out the noise  2798156964)
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MessageSujet: Re: COBY + wipe out the noise    COBY + wipe out the noise  Icon_minitime

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COBY + wipe out the noise

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