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 please don't take my sunshine away.

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MessageSujet: Re: please don't take my sunshine away.   please don't take my sunshine away. - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Avr 2015 - 17:02


please don't take my sunshine away
pietra & noeh


Pietra ne s’était pas sentie aussi mal depuis les premiers jours de sa réaction au NH24. Le regard de Noeh, lorsqu’il l’avait finalement relevé, avait confirmé la pire de ses peurs. Il ne voyait plus l’humaine, l’amie, juste le monstre, la mutante. Ce n’était pas juste de la tristesse, de la déception face au fait qu’elle lui ait cachée sa nature, non ; c’était du dégoût, de l’écœurement. Alors Pietra continuait de parler, ne lui laissant pas même le temps d’assimiler ces informations ou de répondre – comme s’il avait vu, à en voir son visage. Plus que l’aveu, elle craignait désormais le silence, la pause qui permettrait à Noeh de lui dire ce qu’il avait sur le cœur, et qui finirait de confirmer ce qu’elle voyait déjà dans ses traits. Elle parlait, parlait à en perdre haleine, jusqu’à ce qu’elle finisse par en avoir assez de sa propre couardise. Alors elle se tut, après une dernière phrase lancée dans le désespoir, une prière cachée qui disait : ne le dis pas, s’il-te-plait. Montre-moi qu’il nous reste une chance de sauver notre relation. Au lieu de cela, elle vit les lèvres de Noeh se courber cruellement, alors qu’entre elles glissaient les mots fatidiques. « J'ai pas besoin de te le répéter, tu sais très bien ce que j'en pense. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus, elle le comprenait parfaitement. Elle ouvrit la bouche sans l’intention d’en sortir la moindre phrase, avec le même réflexe d’un poisson agonisant hors de l’eau. Elle la referma aussitôt, les paroles de Noeh lui ayant coupée la langue.

Ce dernier se leva brusquement, avec un grognement qui fit tressaillir la mutante, un réflexe de sympathie que leur conversation n’avait pas sue détruire. « Laisse-moi partir. » Elle murmura une réponse inintelligible, sentant les larmes à peine séchées déjà se rengorger dans ses yeux. Une part rationnelle de son esprit lui disait que la demande de Noeh était normale, vu ses antécédents avec Adriel. Mais tout ce qu’elle y entendait, c’était la peur et la haine du jeune homme, qui se trouvaient désormais dirigées vers elle. Il la croyait réellement capable de le contrôler, de le retenir de force, et ce malgré tous ses efforts. Il n’avait rien entendu de ce qu’elle venait de lui dire ; ou plutôt, il n’y avait entendue que la confirmation de ses craintes. Les tentatives de Pietra de le rassurer, de lui montrer sa bonne foi s’étaient écroulées, impuissantes face au souvenir d’Adriel. Il ne la voyait plus, elle, mais seulement un fantôme sous de nouveaux traits. Avoir aussi peu de valeur à ses yeux lui nouait la gorge, et la force qui l’avait soutenue jusque-là commençait à l’abandonner, tandis que son ami se dirigeait vers la sortie. Trop choquée par sa réaction, la brune ne pensait même pas à lui demander de garder son secret, de ne pas la dénoncer aux Hunters. Elle souhaitait simplement sombrer, sombrer dans un lourd sommeil où elle pourrait oublier ce qu’il venait de se passer.

Elle se sentait déjà glisser, les genoux flageolants, lorsque la dernière phrase de Noeh parvint à ses oreilles. « Tu sais, je me demande ce qui est le pire : jouer avec la vie de quelqu'un ou jouer avec sa confiance. » Ces mots lui firent l’effet d’une décharge. L’instant d’après, elle était à côté de Noeh, l’attrapant par l’épaule pour le forcer à se retourner. La claque résonna dans tous l’appartement ; et quand Noeh put enfin voir le regard de la jeune femme, il n’y avait plus de larmes, juste un incendie qui ne désirait qu’une chose : le consumer jusqu’aux cendres. «Tu sais quoi, Noeh, pour un mec qui se plaint que tout le monde le traite comme une petite victime, tu aimes vraiment jouer les martyres ! » Elle avait envie de continuer à le frapper, de laisser exploser sa douleur et sa colère contre le torse de l’étudiant. Mais il était trop frêle, trop pâle pour qu’elle ne cède, et surtout, c’était encore le visage de Noeh qui la dévisageait, stupéfait. A la place, elle se contenta d’utiliser ses mots, dont les dégâts risquaient d’être tout aussi intenses.  « Tu crois quoi, que t’es le seul à jamais avoir souffert ? L’unique personne de cette ville maudite qui ait manqué de chance ? Pauvre petit Noeh, avec ses cauchemars, sa béquille et sa main gauche cachée dans sa poche, parce qu’il n’ose pas assumer qui il est. Tu sais ce que je donnerais pour n’avoir que ça, comme problèmes ? »

Elle criait. Elle sentait sa voix dérailler, devenir une espèce de rugissement dont la cohérence tenait à un fil. Une voix au fond d’elle lui criait de respirer, de prendre une pause, de se ressaisir suffisamment pour s’assurer qu’elle ne risquait pas de reperdre le contrôle de son don, et prouver à Noeh qu’il avait eu raison de la traiter de monstre. Mais elle était beaucoup trop en colère pour y prêter attention. « J’ai failli mourir à cause de ma putain de mutation ! Elle me ronge de l’intérieur, et si je n’apprends pas à la contrôler elle finira par me tuer ! Mais au lieu de l’accepter, qu’est-ce que je fais ? Je la refoule, je la nie parce que personne ne devrait avoir ce genre de contrôle sur les autres ; c’est ce qu’on m’a toujours rabâché. Que je suis un danger, une menace. Comme si les humains avaient besoin de ce don pour se manipuler, se transformer en marionnettes dociles. Tu penses quoi, que tous les dictateurs, les dirigeants de secte étaient des mutants comme moi, comme Adriel ? Que les gens ont besoin d’un vilain mutant pour se faire arnaquer ? » La raillerie dans sa voix les écorchaient, elle comme Noeh, et cette fois ce fut suffisant pour qu’elle prenne une pause, aussi brève soit-elle.  « Tu es un étudiant d’histoire, bordel, pas un élève de primaire. Tu ne peux pas vivre dans un monde aussi manichéen, aussi réaliste qu’un conte de Grimm. » Elle secoua la tête, laissant voir sa déception. Elle avait cru qu'il aurait au moins l'intelligence de lui reconnaître ça.

Si elle semblait s’être calmée sur la dernière tirade, il suffit que l’insulte de Noeh lui revienne en mémoire pour que les flammes en elle ne se ravivent. Il avait voulu détruire, brûler leur relation ? Et bien, ils allaient brûler. « Et pour ce qui est de ta confiance, je t’ai menti parce que je n’avais pas le choix ! Tu crois vraiment que j’y ai pris plaisir ? Que c’était un jeu pour moi, que je jubilais intérieurement de la situation? On croirait entendre un Républicain à la télé – un musulman a tué un homme, donc tous les musulmans sont des meurtriers ! Et je me demande ce qui est pire… » siffla-t-elle, répétant intentionnellement la formulation de l’étudiant. « … que tu penses vraiment ce que tu as dit, ou que tu l’aies dit juste pour me blesser. » Et blessée, il l’avait. Malheureusement pour lui, lorsqu’elle était blessée, Pietra tenait plus de la tigresse enragée que de l’agneau bêlant pour sa mère. Elle continua de le fixer de son regard bronze, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration encore haletante. Pendant un long moment, elle ne dit plus rien, laissant la fureur de ses traits s’éteindre, pour y dévoiler la triste et la douleur qui l’avaient alimentée. Silencieusement, elle tourna la poignée contre laquelle Noeh s’était débattu en vain. « Tu es vraiment le pire des cons, Noeh. » conclut-elle, le poussant les quelques centimètres suffisant pour qu’il se retrouve hors de son entrée, sur le perron. Elle s’apprêtait à passer la porte, lorsqu’une dernière pensée lui vint. La mutante se retourna, et lança « Et prends un taxi pour rentrer, au lieu d’essayer de prouver à un monde qui s’en fout que tu es en état de marcher aussi loin ! » avant de lui claquer la porte au nez.

electric bird, gifs by tumblr.
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Noeh Callahan
Noeh Callahan

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MessageSujet: Re: please don't take my sunshine away.   please don't take my sunshine away. - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Mai 2015 - 18:55

Noeh avait besoin de fuir. Il sentait tout son corps lui hurler de se sortir de là, de se défaire de cet espèce de piège qui lui avait été tendu. Il devait s'éloigner de Pietra le plus vite possible avec que ses pensées, ses mots, ses gestes et sa conscience ne lui échappent sans prévenir. La peur le guidait. Elle avait parcouru ses veines au mot « mutante » et n'avait pas pris ses jambes à son cou ensuite. Non, elle était bien présente, cette angoissante paralysante. Et c'était d'ailleurs elle qui avait pris le rôle d'Adriel : l'étudiant parlait d'une voix encore plus corrosive, privé de la jugeote de se dire que, peut-être, ce qu'il venait de répondre à Pietra n'était pas correct. Malheureusement, l'ancien pianiste venait de perdre toute raison. Pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas tout gardé pour elle, juste encore un peu ? Juste pour que Noeh puisse croire qu'il avait encore quelqu'un sur qui compter. Elle était la seule, Pietra, en qui il avait essayé jusqu'au bout d'accorder cette confiance nouvelle qu'il avait en réserve, bien plus sauvage et difficile à maîtriser qu'avant. Et elle venait de tout foutre en l'air. En une seconde, dans un simple souffle, au coeur d'un demi-aveux discret qui aurait presque pu passer inaperçu si seulement les années d'entraînements d'hunter et le martèlement d'idées contraires à ce que pouvait ressentir Noeh envers une Pietra humaine ne s'étaient pas réveillées d'un coup. Il ne pouvait pas, Callahan, endurer tout ça une nouvelle fois, côtoyer une personne aux facultés bien plus puissantes que son pauvre être et dont il avait pour destin de devenir la marionnette. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait, Pietra. Jamais elle ne ferait ce qu'Adriel avait fait, jamais elle ne lui ferait du mal, jamais elle ne le forcerait à faire quoi que ce soit. Jamais elle ne le contrôlerait. Le truc, c'était qu'on ne luttait pas contre ce qu'on était, dans cette vie. Un jour, quelque chose que Noeh dirait ou ferait ne lui plairait pas et elle aurait simplement à avoir une minuscule pensée divergente pour arranger le tout à sa façon. Ça lui viendrait naturellement, et tout ça parce que cette mutation faisait partie d'elle. Dégoûté,  lasse, l'étudiant n'émit aucun mouvement contraire lorsque la main de la jeune femme vint se déposer sur son épaule. Ni même quand sa paume claqua sur sa peau blafarde. Bien que son regard passa brièvement d'une noirceur glaçante à un étonnement certain, juste avant que tout revienne à la normale. Puis la voix de la jeune femme occupa l'espace. Noeh dût encaisser, encore. Oui, Noeh, il se plaignait, il faisait la gueule à longueur de journée, il préférait ne plus entrer en contact avec trop de personnes, il savourait cette solitude que la vie lui avait imposée après sa rencontre avec Adriel, il subissait le regard des autres, il éprouvait leur incompréhension. Il faisait tout ça à la fois, tout le temps. Pourtant, il était vrai qu'il n'avait pas à se plaindre. C'était quoi, après tout, savoir qu'on s'était fait manipuler durant plusieurs mois, qu'on nous avait éloigné de notre famille, de nos amis, de notre possible amour de jeunesse ? C'est rien, Pietra, c'est rien, rien du tout, ou bien tout ce que tu ne veux pas voir ou comprendre. Noeh n'avait même plus envie de lui répondre. Il laissait ses réactions s'entasser les unes après les autres, alourdissant un palpitant qui hésitait entre accélérer le rythme pour tenir la cadence ou ralentir une bonne fois pour toutes, pour quitter cet instant bien trop sombre. Et même tous les instants qui suivraient et que l'ancien pianiste n'avait soudainement plus aucune envie de vivre. L'étudiant ne savait même pas que sa voix pouvait porter autant, à son amie. Ou plutôt à cette personne dont il ne reverrait sûrement jamais les traits après avoir passé cette porte d'entrée près d'eux. La respiration du jumeau Callahan se voulait toujours indécise. Ses muscles le tiraient, tout comme son âme. Mais sors d'ici, barre-toi, maintenant, arrête d'attendre, cesse de faire tarder le moment. Il n'eut pas à attendre bien plus, Pietra le guidant élégamment vers la sortie. Voilà, je t'ai craché mon venin à la figure, maintenant tu peux t'en aller. C'était ainsi que ça fonctionnait, avec eux ? La colère qui bouillait dans l'esprit de Noeh fut une nouvelle fois bousculée par le claquement de la porte d'entrée derrière lui. Quelle idiote. Ce n'était pas au monde entier qu'il avait envie de prouver qu'il pouvait encore tenir debout malgré les épreuves, c'était à elle. Aujourd'hui, dans un effort pour sortir de sa grotte, pour la voir elle et pas quelqu'un d'autre. En fin de comptes, l'étudiant aurait appris une chose, en cette belle journée : jamais ils ne se comprendraient.

Que devait-il faire, à présent ? Partir sans demander son reste, la laisser gagner et avoir le dernier mot comme il l'avait fait avec Adriel ? Non. Frustré, Noeh se retourna vers la porte. Il était persuadé que la jeune femme n'était pas encore partie trop loin. Elle attendait peut-être la suite du spectacle pitoyable qu'il semblait lui inspirer. Se penchant vers le bois, il inspira une dernière fois. Sa main gauche se contractait encore et toujours autour de sa béquille, signe des bouleversements profonds qui s'opéraient en lui depuis qu'il s'était levé de sa chaise quelques minutes auparavant. « Je sais même pas si j'ai dit ça parce que je le pensais ou pour te blesser. Mais pour le coup ça m'a permis de voir à qui j'ai affaire depuis le début. » Pas vrai, Pietra ? C'était bien ton véritable visage que tu venais de montrer, n'est-ce pas ? Son front froid vint s'appuyer contre la porte. Ça commençait à devenir douloureux, cet échange qu'ils n'avaient jamais été censés avoir. C'était épuisant de se battre et d'avoir peur à la fois.  « T'aurais voulu que je pense autrement, Pietra ? », quémanda-t-il d'un ton à la fois sec et qui aurait pu passer pour presque concerné si la rancœur n'était pas devenue maîtresse de la situation. « Avec tout ce que tu viens de me dire, t'aurais préféré que je te serve un pauvre sourire ?! », s'exclama-t-il.  Déjà qu'il ne savait plus vraiment comment on faisait naître une telle mimique sur ses traits, Callahan avait perdu tout désir de le savoir par cette seule conversation. Secouant la tête, Noeh se recula. Il laissa sa béquille faire un premier pas vers la rue et le chemin qui l'attendaient, pas du tout décidé à faire venir qui que ce soit pour venir le chercher comme Pietra lui avait gentiment conseillé, avant de se retourner une dernière fois vers la maison de cette dernière. « Vous êtes tous les mêmes... », fit-il d'un ton fatigué. Au final, elle venait de lui prouver qu'elle était comme Adriel, aussi manipulatrice et blessante, à la présence tranchante et au visage inoubliable. Cependant, la jeune femme venait au moins de lui offrir la possibilité de ne pas refaire une deuxième fois la même erreur : s'entourer des mauvaises personnes. Relevant un regard furibond devant lui, Noeh laissa son poing droit venir frapper contre la porte. S'il venait de lui faire peur, tant mieux : elle vivrait au moins le temps d'un instant ce qu'il ressentait au quotidien depuis ce maudit accident. « ET T'ES LA PIRE DE TOUS PIETRA ! » Laissant ses pas le guider jusqu'aux petits escaliers menant au perron, l'étudiant hésita un instant à continuer sa route. Ses yeux s'élevèrent au ciel. Et son corps s'orienta une toute dernière fois vers l'endroit où il était arrivé fatigué mais heureux il y avait de cela à peine moins d'une heure. « Je t'emmerde, Pietra, toi, ta mutation, tes promesses, tout ce que tu peux représenter pour- », se retint-il de poursuivre, sa voix se perdant dans un murmure faible. « Viens pas pleurer quand ma famille viendra te chercher ! », acheva-t-il alors, tel un enfant vexé et se souvenant soudainement de ce que sa famille pouvait faire pour lui, distillant dans l'air une menace qu'il ne se serait jamais cru capable de prononcer un jour, l'amertume le poussant à imaginer le pire. Et, enfin, Noeh s'éloigna de cette maison, de cet instant, direction le manoir familial pour ne pas en sortir pendant quelques jours au moins.
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