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 ≈ tomorrow never dies (fenrir h.)

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MessageSujet: ≈ tomorrow never dies (fenrir h.)   ≈ tomorrow never dies (fenrir h.) Icon_minitimeMar 21 Avr 2015 - 20:32


tomorrow never dies
At least I have the courage to lose for what’s right.
« Sors, Harvey ! Tu ne vas pas rester enfermer pour le restant de tes jours ! Sors ou c'est moi qui vient te chercher et ça ne sera pas une partie de plaisir. » Ma sœur pouvait être bornée, têtue mais, dans le fond, je savais qu'elle avait raison. Je devais sortir de chez moi. Rester enfermer n'était pas bon. Depuis ma cécité, je n'étais pas réellement sorti si ce n'est pour sauter du toit de mon immeuble. « Ok, ok. T'as gagné... » Lançais-je lasse de l'entendre me répéter encore et toujours la même chose depuis des jours. « Je vais sortir. » Rien qu'à la prononciation de ces mots, je paniquais. Je n'avais encore jamais utilisé ma canne d'aveugle, ni même affronter l'horreur de la rue dans cet état. Mais je tenais toujours ma parole et mon aînée pouvait me faire confiance. « Bon, très bien. Je te rappelle ce soir. » Elle raccrocha, fière de sa victoire sans aucune doute. Je la connaissais plus que bien, pour l'avoir connu toute ma vie. Je raccrochais aussi, cherchant toujours le bouton adéquate pour le faire. A force, je m'y habituais mais, vu mon état de panique actuel, la tâche était plus compliquée. Allongé dans mon lit, je soupirais. Il était temps. C'était le temps de prendre l'air et d'affronter la dure réalité. Ma vie n'était plus la même et je devais m'en accommoder. Je n'avais pas le choix. D'ailleurs, l'envie de me suicider ne m'était pas revenu en tête, mon sauveur obnubilant mes pensées plutôt que l'acte en lui-même. Cependant, je venais de faire une promesse et je n'avais plus le temps de tergiverser. Je devais me laver, m'habiller et sortir.

Ouvrant la porte de mon immeuble, je sentais les premiers rayons du soleil sur mon visage. C'était vraiment agréable. Ressentir cette sensation, en plus du vent fouettant ma peau, me faisait presque oublier mes problèmes. Je prenais une grande inspiration et sortais ma canne que je dépliais devant moi maladroitement. Lunettes de soleil sur le bout du nez, je fis mes premiers pas en extérieur et longeais le mur à ma vitesse d'escargot pour commencer. Ma canne dans la main droite, je m'aidais de la main gauche en gardant contact avec le béton du mur que je côtoyais afin de ne pas me perdre inutilement. En cas d'urgence, j'avais toujours mon téléphone mais j'espérais pouvoir me débrouiller seul pour me prouver à moi-même et à ma sœur que j'avais encore mon indépendance. Finalement, je m'écartais enfin du mur prenant confiance en moi, même si je redoutais le premier passage piéton. Quelques minutes plus tard, je tombais justement sur l'un d'eux et m'arrêtais au bord du trottoir, sentant que les autres passants se stoppaient également. Lorsque la foule s'engagea, j'en fis de même et alors que je marchais un peu plus vite, une odeur particulière attira mon attention. Je la suivais, faisant même demi-tour. « S'il vous plaît ! Monsieur ! » Ce parfum... C'était lui. Mon sauveur. J'en étais persuadé, même convaincu. Cherchant à la rejoindre par tous les moyens, je me mis à le suivre un peu n'importe comment jusqu'à ce que je me fasse percutais violemment par un autre passant qui traversait dans l'autre sens. J'en perdis l'équilibre et me retrouvais à terre après avoir lâcher ma canne par inadvertance. Perdu au milieu de la rue, je tâtonnais les alentours. Les klaxons retentirent. Je bloquais la rue. Ainsi, je me relevais difficilement et posais mes mains sur le premier monument que j'avais sous le main. Soit le capot de la voiture qui me klaxonnait avec ardeur. « Désolé... Excusez-moi... » Je tentais de fuir d'un côté mais une voiture m'en empêcha. J'étais complètement désorienté et ne savais plus où aller. J'avais l'impression d'être seul au monde, que personne ne voyait et ne pouvait m'aider à échapper à ce destin tragique. Le bruit m'angoissait. Les klaxons me faisaient paniquer. Je suffoquais et me respiration se faisait de plus en plus saccader.
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MessageSujet: Re: ≈ tomorrow never dies (fenrir h.)   ≈ tomorrow never dies (fenrir h.) Icon_minitimeMar 21 Avr 2015 - 22:58


Fenrir considéra son chien avec un sourire partagé entre amusement et exaspération. L'animal, un berger australien bleu merle aux magnifiques yeux vairons poussa un peu plus la laisse vers son maître avec sa truffe, avant de se redresser en position assise et de lui lancer son regard le plus malheureux.
"OK, j'ai compris. On sort." acquiesça le transmutant avec un grand sourire.
Il enfila le manteau de cuir accroché sur la porte d'entrée, se chaussa rapidement puis accrocha la laisse au harnais du chien. Ils quittèrent rapidement l'immeuble, préférant les escaliers au vieil ascenseur -de toutes façons encore en rénovation- et ils se retrouvèrent tous les deux dans la rue. Aussitôt, le canidé s'anima, battant joyeusement de la queue, gambadant gaiement aux côtés du mutant. Ce dernier garda un oeil bienveillant sur elle, surveillant également les passants qui devenaient de plus en plus nombreux au fur et à mesure qu'ils se dirigeaient tous deux vers le centre ville. Cela permettrait à l'animal de se dégourdir les jambes et à Fenrir de prendre un petit bain de foule, peut-être acheter deux ou trois bricoles. Somme toute, profiter du beau temps pour sortir un peu en compagnie de l'un des meilleurs amis de l'homme, comme il s'agissait de son unique jour de congé de la semaine.
Joli programme en perspective donc.
Il aurait pu tout aussi bien aller faire un tour à la plage. Mais l'océan était trop loin et après une matinée entière passée à nager, il ne se sentait pas assez en forme pour faire le voyage. Surtout qu'avec le soleil qui s'invitait sur les côtes, ces dernières devaient être blindées de monde. Idée peu prudente donc...

Les rues s'enchaînèrent, les changements de trottoir, les arrêts aux passages piétons. En traversant une énième fois, il entendit vaguement quelqu'un interpeller un homme, mais ne s'y attarda pas outre mesure, un peu plongé dans ses pensées.
Jusqu'à ce qu'il parvienne de l'autre côté du trottoir et entende les klaxons raisonner désagréablement, vrillant ses tympans. Soufflant à l'animal de s'asseoir, il se retourna pour voir ce qui causait un tel raffut. Son regard effleura une silhouette qui se relevait difficilement, s'appuyant sur le capot d'une voiture, visiblement totalement désorientée.
Une silhouette qu'il avait déjà vue.
La surprise le laissa interdit une seconde, qu'il prit pour mieux détailler l'inconnu qui n'en était plus vraiment un d'une certaine manière. Puis un bruit encore plus strident lui fit froncer les sourcils, alors qu'il considérait le conducteur frustré avec un regard noir.
Il ne réfléchit pas plus longtemps, indigné de ne voir personne agir. Pris d'une impulsion, il s'avança vers l'homme aveugle qui semblait totalement paniqué, n'arrivant manifestement plus à se situer dans l'espace. À ses côtés, la chienne vint renifler la canne échouée sur le bitume, que Fenrir récupéra, avant de s'approcher de l'humain.
Il posa une main rassurante sur son épaule pour capter son attention, se voulant tout de suite rassurant dans son toucher et sa voix.
"Hey... Je vais vous aider, ne paniquez pas. Je ne vous veux aucun mal. On va juste se déplacer un peu sur la gauche..."
Le geste sûr, sa main glissa le long du bras de l'inconnu pour le saisir fermement, l'entraînant avec patience vers lui pour qu'il sorte du piège créée par les deux voitures arrêtées. De son autre main, il jongla avec la laisse de son chien et la canne, remerciant intérieurement l'animal d'être si patient et docile.

"Et on va tranquillement rejoindre le trottoir... l'informa-t-il d'une voix encourageante. Ignorez les voitures, elles attendront. Respirez calmement." lui conseilla-t-il.

Sa voix restait sûre, caressante, comme pour encourager l'homme à lui faire confiance, le laisser le guider. Ce qui n'était pas des plus facile dans le vacarme ambiant, avec le stress et la panique. Mais Fenrir était d'un naturel patient, malgré l'urgence de la situation. Les situations de crise, il avait appris à les gérer.
Il lança un regard noir au conducteur le plus proche, qui eut au moins le bon goût d'être impressionné par sa carrure.
Orientant l'aveugle vers le trottoir le plus proche avec douceur mais fermeté, il l'y entraîna, le prévenant lorsqu'il dut lever les pieds pour éviter de trébucher sur le bord de la chaussée. Il soupira de soulagement lorsqu'ils furent tous deux à l'abri et que le trafic pût reprendre. Il souffla à son chien de s'asseoir et glissa la canne de l'aveugle dans la main de ce dernier. Cela pourrait peut-être le rassurer un peu.
Et maintenant, son instinct de conservation lui murmurait de déguerpir au plus vite, parce que même si l'inconnu ne pouvait voir son visage, il était tout à fait capable de faire le rapprochement par d'autres moyens. Mais il fallait croire que la part du médecin qui était en lui se refusait à l'abandonner ainsi, sans un mot de plus, seul face au monde, surtout après ce qu'il venait tout juste de vivre.

"Ça va ? s'enquit-il avec douceur. Vous vous êtes fait mal en tombant ?"

Certes, il n'était pas médecin. Mais c'était certainement les premières choses à dire à une personne encore en état de choc.
Puis il réalisa qu'il tenait toujours le bras de l'humain, comme s'il craignait inconsciemment de le voir s'écrouler. S'échouer sur le sol. Alors il desserra sa prise, observant attentivement les réactions de son vis-à-vis. Pour évaluer son état, la panique, le stress, la peur...
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MessageSujet: Re: ≈ tomorrow never dies (fenrir h.)   ≈ tomorrow never dies (fenrir h.) Icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 13:32

tomorrow never dies
At least I have the courage to lose for what’s right.
J'étais paniqué. N'importe qui aurait pu le voir mais personne ne me venait en aie. J'étais désorienté, en plein milieu de la route et les voitures me klaxonnaient. Mais je ne savais pas où aller ni quelle direction prendre pour me sortir de ce merdier. Je n'étais pas encore habituer à mon handicap et la peur que je ressentais depuis le début prenait tout son sens en cet instant. Si je n'étais pas sorti de mon appartement depuis ma tentative de suicide et même avant, c'était pour éviter ces situations-là. Mon pire cauchemar se réalisait et j'étais tout simplement impuissant. La peur, la crainte et la panique me paralysaient et je ne pouvais m'en sortir par ma seule volonté. J'avais besoin d'aide mais jamais je ne le dirais à vois haute. Ma timidité me tuerait. « Hey... Je vais vous aider, ne paniquez pas. Je ne vous veux aucun mal. On va juste se déplacer un peu sur la gauche... » Me dit un inconnu après avoir posé sa main sur mon épaule. Il se voulait rassurant et c'était ce dont j'avais besoin pour ma calmer. Affaibli, je me laissais dirigeais. Je me sentais soudainement en sécurité. Quelqu'un m'était venu en aide et je ne pouvais qu'être reconnaissant qu'une âme aussi charitable soit venu vers moi et m'ait pris en main pour me sortir de là. « Et on va tranquillement rejoindre le trottoir... Ignorez les voitures, elles attendront. Respirez calmement. » Je suivais ces conseils. J'inspirais et expirais lentement et calmement. Je devais me détendre. Je le pouvais maintenant. Ainsi, je me laissais complètement allé et suivit l'homme qui me traînait sur le trottoir. Mon cœur battait si fort dans ma poitrine que je me demandais s'il finirait par en sortir. Depuis l'accident, je m'effrayais pour rien, pour des broutilles qui n'en valaient pas la peine. J'étais devenu ce genre de gars et, même si je n'aimais pas ça, je ne pouvais pas m'en éloigner.

Les klaxons s'arrêtèrent et je pus entendre la circulation reprendre. Tout rentrait en ordre grâce à mon sauveur. Alors que je m’apprêtais à la remercier son odeur m'interpella à nouveau. Je restais muet et figé, réalisant l'identité de l'inconnu. C'était la première fois que j'entendais sa voix et elle était d'un chaleureux réconfort. Dans mon délire, j'humais son parfum et le reconnaissais sans aucune doute. Cependant, je restais silencieux et récupérais ma canne sans dire un mot. Je ne voulais pas le faire fuir comme la dernière fois car si c'était bel et bien le même homme que la dernière fois, il était aussi un mutant. J'ignorais son don. Super-vitesse, téléportation ou autre. Mais ce n'était pas l'important. Si c'était bien lui, il m'avait sauvé la vie. Deux fois. Et je ne savais comment le remercier. « Ça va ? Vous vous êtes fait mal en tombant ? » L'homme desserra alors son étreinte car, depuis son intervention, ce dernier ne m'avait pas lâché le bras. Geste qui ne m'avait pas titillé jusqu'à ce qu'il se retire. « Ça va. Me...merci. » J'avais tellement de questions, tellement de réponses à entendre que je ne savais quoi lui dire si ce n'est "merci" pour commencer. Cet homme m'intriguait. Depuis cette nuit, il obnubilait mes pensées. Moi qui était autrefois un pro-lancaster, j'avais été sauvé par un mutant. Mes opinions politiques avaient changé, bien avant ma tentative de suicide. Se faire agresser par la cause que l'on défendait avait remis en question mes croyances. Aujourd'hui, je comprenais la cause mutant et les soutenait d'une certaine manière, même si les Uprising me paraissaient encore trop extrémistes. Sauf que maintenant, je rangeais les hunters dans la même catégorie.

Je sentis alors un chien à mes pieds. Il tournait autour de moi, frôlait mes jambes. Étrangement, je souris. Instantanément et sans réfléchir, je me baissais pour le caresser. « Il est à vous ? » Demandais-je innocemment puisque je n'avais pas encore le courage de poser les bonnes questions. « Il s'appelle comment ? » Je continuais toujours de le caresser, de jouer avec lui. Bien que je ne le voyais pas, je sentais qu'il appréciait. Il semblerait que j'avais plus de facilité avec le chien qu'avec l'homme qui me faisait face. Finalement, je me relevais et faisais face au mutant. Je n'avais aucun doute sur son identité, à croire que la perte d'une sens m'avait fais décuplé les autres dont l'odorat. « Je....je suis Harvey, au fait. » L'informais-je sur un ton hésitant. Je tendais alors ma main droite, désirant serrer celle de celui qui m'avait sauvé.
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