|
| ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) | |
| Auteur | Message |
---|
Octavia Lovecraft MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
| Sujet: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Mer 19 Nov 2014 - 18:31 | |
| we will stand tall, and face it all together. " Garrett & Octavia " Elle ne sentait plus ses pieds. Une paire de talons faramineux chaussés en vitesse, pour se donner un soupçon d'allure, pour elle qui avait la furieuse habitude de déambuler sans chaussures aucunes, voilà qui n'était pas la meilleure des idées. Allait-elle perdre un orteil ? Octavia mordillait machinalement les cuticules de son index, tic trahissant sa nervosité depuis toujours, tentant maladroitement de se dégourdir le pied en faisant danser ses phalanges dans l'écrin noir de ses escarpins. Avant de partir dans un rire entendu tandis que visiblement, l'un des hommes de l'assemblée venait de lourder une blague déclenchant l'hilarité générale. Bordel, elle ne s'était jamais autant emmerdée de sa vie. Le chasseur présent à sa droite et qu'elle accompagnait pour la soirée posa un regard sur elle, tandis qu'elle lui adressait un sourire toutes dents exposées, tout en s'appliquant à redresser l'échine. Une heure, voilà qui commençait sincèrement à devenir longuet. La belle n'avait jamais été habituée aux mondanités. Au fur et à mesure qu'elle avait commencé à y accompagner les hunters qu'elle tenait dans sa ligne de mire, Octavia avait rapidement compris que ce n'était pas quelque chose qui lui aurait manqué, de toute évidence. Préférant encore passer ses nuits à déambuler sur les quais de Lexington, que d'appartenir à un monde aussi chiant que celui-ci. Monde se révélant cependant fort instructif quant aux informations que la jeune femme délivrait ensuite aux autres résistants. Notant mentalement les noms, les prénoms, imprimant dans son cortex cérébral les visages, les professions. De manière à finalement réussir à dessiner l'étendue du réseau hunter du comté, mais également à repérer les personnes annexes leur tendant la main dès que possible. Tout cela était à gerber. La brune déclina d'un signe négatif de la tête lorsqu'un serveur lui proposa une flûte de champagne, tapotant avec agacement la ligne de sa cuisse sous ses doigts, avant de sentir le regard insistant de son cavalier. Se déridant, la jeune femme finit par accepter, en avalant une fine gorgée sous les yeux approbateurs de l'homme. Qu'allait-il encore s'imaginer, cet abruti ? Elle n'avait qu'une seule envie, celle de lui défoncer la gueule à coup de sac à main, et ce depuis qu'il avait commencé à tenter de se rapprocher d'elle, une demi-heure auparavant. Bien naïf que de croire qu'un peu d'alcool la désinhiberait assez pour qu'elle se laisse aller à ce genre d'envie.
Et puis, tout s'arrêta. Le jeu, la fausse personnalité, le sourire hypocrite. Manquant de s'étrangler avec sa gorgée de champagne, la brune se racla la gorge d'une manière très peu féminine, se tapotant ensuite délicatement la poitrine pour rattraper ce dérapage. Lorsqu'elle releva les yeux, il était toujours là. La courbe de ses épaules s'affaissa, ses doigts raffermirent leur prise sur le verre en cristal, tandis qu'en une seconde Octavia perdait l'allure altière qu'elle s'évertuait à conserver depuis qu'elle avait passé les grandes portes battantes de la salle de réception. Il y eut un instant de flottement, au cours duquel son cœur manqua une pulsation, oubliant d'irriguer son corps et accessoirement son cerveau. Sa bouche vermeille s'était entrouverte, tandis que son regard se troublait légèrement sous ses cils vertigineusement allongés sous une couche de mascara. Entre ses lèvres muettes manqua de s'échapper un prénom, qu'elle retint de toute ses forces, son souffle se coupant dans sa trachée pour ne pas laisser ces deux syllabes s'évader. L'avait-il vue ? Ne l'avait-il pas reconnue ? Les questions affluaient par millier. Six années passées éloignés l'un de l'autre, et en une fraction de seconde sa présence ici suffisait à tout renverser dans sa tête, la décontenançant là où personne d'autre n'était jamais parvenu à la perturber. A son oreille droite, le chasseur l'interrogea, lui demandant si tout allait bien, et elle fut presque incapable d'hocher la tête, son regard croisant alors enfin les prunelles azures de son ami. Elle se sentait tellement conne, debout comme une greluche au beau milieu de ces inconnus, la main de ce type profitant de ce moment de faiblesse pour prendre place sur la courbe de sa hanche. Attifée comme une de ces pétasses dans une robe noire similaire à celle de toutes les autres, ses traits figés dans un maquillage qui la dénaturait, et qui, en faisant d'elle l'idéale de ce type de lieu, l'éloignait totalement de celle qu'elle était réellement.
Soutenant son regard de peur qu'il ne lui échappe, les secondes se ralentissaient. Tout lui revenait, tout. La ruelle, les squats, les voisins, l'alarme d'une voiture hurlant dans la nuit, les remontrances de sa mère qui se criaient dans la haine, le camé d'en dessous en pleine crise, la faim, les effluves de marijuana, l'odeur de Garrett. Odeur qui semblait avoir envahit ses narines dès lors qu'elle avait posé son regard sombre sur lui, sa mémoire olfactive lui tournant la tête. Une seconde d'inattention, où la brune aux airs de femme fatale dans sa parure sombre redevenait simplement la sale gosse de la ruelle. Sa sale gosse à lui. Sa main trembla un instant, tandis que ses dents venaient férocement mordre l'intérieur de sa joue. Pas ça. Elle avait ravalé chacune des larmes qui avait daigné naître au coin de ses yeux, depuis toujours. Ce n'était pas ici, pas maintenant qu'elle se laisserait bouleverser. Si ? Putain. Articulant quelques mots à l'adresse du hunter tout en rassemblant toutes ses forces dans un ultime effort pour donner le change à son égard, la brune se détourna de lui, partant dans la direction de la porte menant à l'imposant couloir des salles de bain. Un coup d'oeil furtif coulé en biais à Garrett, tandis qu'elle passait à côté de lui, avec la furieuse envie de le bousculer au passage pour vérifier qu'il n'allait pas s'évaporer dans les airs. A nouveau, sa bouche s'entrouvrit, et la jeune femme dut se faire violence pour continuer dans la direction du couloir. Ce n'était pas le lieu, pas le moment pour ça, et la frustration de ne pas pouvoir agir librement sans prendre le risque d'éveiller des soupçons lui brûlait les nerfs. Qu'est ce qu'il foutait ici ? Elle ne buvait jamais d'alcool, jamais, mais une simple flûte de champagne ne pouvait clairement pas suffire à lui provoquer une telle hallucination. Et maintenant, elle allait quoi, chialer ? C'était à s'en arracher les cheveux. Elle avait envie de frapper quelqu'un, là, tout de suite. Il ne pouvait pas être là. Pas ici, dans une pièce bourrée à craquer de personnes de leur espèce. Tout était si contradictoire, qu'en s'adossant enfin contre le mur du couloir le temps de retrouver ses esprits, à l'abris des regards, la brune en venait à croire qu'il y avait erreur sur la personne. D'un geste machinal, elle tira violemment sur le col de sa robe, comme si cela allait rendre la tâche de sa respiration plus aisée. Comme si le poids qui lui compressait la cage thoracique n'était lié qu'à un tissu trop près du corps. Ben voyons, Octa.
|
| | | | Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Mer 19 Nov 2014 - 22:57 | |
| Pour une première sortie encadrée, comme une scolaire pratiquement, il y avait pire. Elizabethtown, bourgade aux encablures de cette si fameuse Radcliff. Enfin, plus précisément une sorte de manoir victorien à en faire glacer le sang des gamins gâtés du coin un soir d’Halloween. Le dos droit contre le siège en cuir, Garrett observait de sa place les longues tours montantes vers le ciel noir et se perdant dans celui-ci, triste, sans aucunes étoiles pour illuminer. Quoiqu’elles n’étaient d’aucunes utilités, les fenêtres laissant passer l’ambiance lumineuse de l’intérieure du bâtiment. Tout était allumé, loin de se préoccuper de l’écologie. Comme lorsqu’il était entré en prison. Peu de choses avaient changé au final. Les comportements étaient les mêmes. En revanche, l’interstice entre le monde du blondinet et celui du conducteur, ce hunter glacial, s’était élargi. Et ce, sans même se rendre dans son quartier d’origine à Lexington. S’il existait encore, peut-être rasé pour y monter des complexes hôteliers ou autres conneries afin de déplacer la misère. Le fils Mikaelson se demandait même si un jour il aurait la chance d’y retourner. Et si certaines personnes se souviendraient de lui, le reconnaitraient, lui, ce grand gaillard d’un mètre quatre-vingts dix aux traits fatigués après six années au bagne. Alors que légèrement la Volvo dans laquelle il siégeait tournait dans l’allée principale, la voix de son despote résonnait. Despote ou maitre. Il n’aimait pas le second mais c’était fatalement la réalité de la situation. Il se sentait comme un esclave ayant un nombre infinie de comptes à rendre à cette personne qui le dominait avec un sourire narquois. « Tiens-toi bien ce soir. » lui-lança le conducteur avant de s’échapper de l’engin, lançant les clefs à un valet qui s’approchait du bolide. Garrett avait clairement l’impression que ce soir, il allait être la femme de ce hunter, présenté à tout le monde. Ceux-ci féliciteraient l’époux pour cette belle pèche et le blondinet devrait répondre avec un large sourire à tous ces faux-culs. Cependant, il n’en était pas capable. Encore moins être le centre d’attention. Alors qu’en sortant de la Volvo, l’originaire de Lexington plongea une main dans sa poche, plus précisément dans le paquet de cigarettes entamé qu’il s’était empressé d’acheter dès sa sortie, le hunter tapa sur la main de son invité. Grognant dans sa barbe taillée pour l’occasion, le Mikaelson laissa tomber la clope dans sa pochette et emboita le pas de son maitre. Quatre à quatre, ils montèrent la volée de marches avant d’entrer dans le lobby donnant sur cette immense salle de réception mondaine. Mal à l’aise dans ce costume trois pièces qui lui grattait le bas du dos, clairement au niveau de la raie, le jeune homme savait que la soirée serait longue et désagréable. Dans tous les sens du terme.
D’un pas léger sur le parquet en bois, le mutant avança parmi les robes échancrées et les costumes saillants qui le dévisageaient lui et son accompagnateur. Relevant la tête pour la première fois depuis son entrée dans ce milieu qui n’était pas le sien, qu’il haïssait presque. Riches, fières et certains hunters. De quoi laisser son sang ne faire qu’un tour. Cependant, le blondinet essayait de se contrôler autant qu’il le pouvait afin de maitriser son pouvoir, son potentiel létal. Et dans une telle situation, celui était difficile. Contrairement à certains captifs qu’il avait pu croiser au détour d’un couloir sans vie, sans envie, il n’avait pas cet appétit sanguin. Les meurtriers, les vrais, qui ne se défendent pas lorsqu’ils commettent l’irréparable, ceux-ci n’étaient pas de la même trempe que Garrett. Ce dernier était clairement une tapette en comparaison à ces dingues. Le blondinet ne souhaitait pas la misère, loin de là. Il cherchait avant tout à protéger les siens, sa mère, Octavia et à présent par extension, les mutants. Ces deux derniers étaient donc la raison de son arrivée surprenante à Radcliff. Et en parlant de surprise, qu’elle ne fut sur le visage de Garrett lorsque son regard azur croisa les pupilles olivâtres de son compagnon d’enfance. Elle n’avait pas changé en six années. Enfin. A présent, elle portait une robe noire mettant en avant ses courbes sensuelles, ses cheveux étaient pour une fois peignés correctement et à ses côtés se tenait un homme bien plus vieux qu’elle, déposant légèrement sa main sur ses hanches saillantes. Si de son côté, le blondinet n’avait aucun doutes concernant la présence de la jeune femme dans les environs de Radcliff, il en devait être autrement pour celle-ci. D’autant plus à en voir son visage mystifié, tétanisé par la surprise. Alors qu’elle se tenait immobile à côté de son cavalier pendant plusieurs secondes, Garrett l’observant tandis qu’il accompagnait son hunter de tutelle, elle s’éclipsa. D’un pas mal-maitrisé, elle quittait la salle de réception avant de s’engouffrer dans un long couleur aux murs couleurs crèmes dégoulinantes. Le mutant aurait voulu se lancer à sa poursuite mais cela semblerait trop évident pour l’assemblée, la couverture d’Octavia n’étant plus que poudre aux yeux. De fait, le jeune homme se tint pendant quelques minutes aux côtés de la personne qui l’avait invité.
Ce dernier discutait avec un plaisir non feint avec hommes et femmes liés de près ou de loin avec les hunters. De temps au temps, il tapotait son, réellement son, mutant dans le dos avec un petit clin d’œil pour lui faire signe de continuer à bien se tenir. Cependant, l’originaire de Lexington commençait à être embêté par cette situation de pot de fleur. D’autant plus lorsqu’il savait que la petite Octavia s’était enfuie à la vue du visage blême de Garrett. Etonnant pourtant après plus de six années sans se voir. « Faut que j’aille pisser. » lança le robuste blond, coupant alors la conversation de son hunter avec des demoiselles maquillées comme une voiture volée et aux rires énervants. N’attendant même pas la confirmation de l’homme, Garrett s’éclipsa à son tour, d’un pas serein, en direction du couloir dans lequel Octavia avait disparu. Quelques mètres plus loin, le dos contre le mur jaunâtre, la brunette se trouvait. « Tu crois encore aux fantômes ? » lui adressa son ancien compagnon des taudis de Lexington, son visage froid ne laissant transparaitre aucune émotion, au contraire de son amie, complètement chamboulée.
|
| | | Octavia Lovecraft MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
| Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Jeu 20 Nov 2014 - 1:26 | |
| we will stand tall, and face it all together. " Garrett & Octavia " Remontant machinalement la paire de bas qui lui cisaillait si bien les cuisses qu'elle n'en sentait presque plus ses genoux, Octa s'assurait de temps à autre par de brefs regards que personne ne faisait irruption dans le couloir. Adieu élégance, bonjour le naturel. Faisant craquer sa nuque raidie par ces longues minutes à la garder bien droite, la brune achevait de détendre ses muscles dorsaux lorsqu'elle sentit une présence à sa droite. Se figeant, elle laissa une seconde s'écouler avant de finalement daigner poser son regard sur l'homme qui s'était avancé de quelques pas. Et à nouveau, un violent sursaut dans sa poitrine, tandis qu'elle se retournait entièrement face à lui. Les poings de la jeune femme se serrèrent, ses ongles s'enfonçant dans ses paumes, tandis qu'elle réalisait petit à petit la situation. Garrett était là, à quelques mètres, son regard impénétrable posé sur elle, tandis qu'elle sentait son sang bouillonner dans ses artères. Encore un petit effort, et son état allait finir par s'approcher de celui, perdu, du jour de son départ. Cette après midi où tout avait glissé hors de son contrôle, l'homme alors jeune adulte l'abandonnant dans la grisaille du bâtiment, la laissant bien plus démunie qu'elle ne le réaliserait jamais. Elle observa un instant ses vêtements, certainement la première fois qu'elle le voyait si sérieusement accoutré, détail la perturbant d'autant plus. Comme si ce n'était pas vraiment lui. Incapable de réaliser. Les traits de Garrett restaient figés, ne lui laissant paraître aucune émotion, et la brune eut un instant envie de lui en coller une. Pourquoi, pourquoi était-il ici, comment était-il sorti de prison, pourquoi n'était-elle pas au courant, à quoi jouait-il ? Sa voix grave acheva de jouer avec ses nerfs déjà à vif, ses mots laissant à la brune une vive sensation d'amertume.
En quelques pas furieux, Octavia parcourut l'espace qui les séparait, son regard orageux planté dans le sien, levant le menton face à lui pour continuer à scruter ses prunelles claires. Et puis, à mesure que la distance s'amenuisait, tout sembla s'emmêler. Si bien que lorsqu'enfin, la brune arriva à sa hauteur, il ne restait de sa colère qu'un vague état de frénésie. Dans une impulsion, elle se jeta à son cou, l'attirant contre elle de force tout en passant ses bras autour de lui, se forçant à gagner quelques centimètres encore en se hissant sur la pointe des pieds, ses talons meurtris s'évadant de ses escarpins l'espace d'un instant. Juste le temps de vérifier qu'il était bien là. Elle en avait le souffle coupé, littéralement, incapable de respirer normalement, de penser convenablement. Et puis, Octavia s'écarta légèrement, posant ses mains de part et d'autre de ses joues, détaillant les traits de son visage. Six années de plus, six années au trou, en plus de cela, voilà qui avait endurci son portrait, moins lisse, plus mûr... S'il était véritablement resté cloîtré entre ces murs sombres jusqu'à aujourd'hui ? Le doute l'avait saisie, abrupt, implacable, et la voilà qui soudainement lui assenait une tape sur le torse, fronçant les sourcils. « Tu m'expliques ?! » De nouveau, un regard fiévreux, ses lèvres rendues brûlantes par la multitude d'interrogation qui lui déchiraient la poitrine. Elle ne comprenait pas, Octavia, et elle détestait cette sensation. C'était ce genre d'événement qui avait le don de la rendre lunatique au possible, à mesure que la méfiance l'encerclait dans sa pénombre. Il s'était rendu, cette après-midi là, n'est ce pas ? Par quelle intervention divine pouvait-il alors déambuler librement en ces lieux ? Des dizaines de solutions se dessinaient dans son esprit, leurs failles ne permettant cependant guère d'expliquer comment Garrett avait quitté les barreaux pour circuler de nouveau à l'air libre, et agir de son libre chef. Et en public, qui plus est.
Un bref coup d'oeil en direction de la porte, au bout du couloir, vérifiant qu'ils étaient bien seuls, et, sans le laisser prononcer un mot de plus, elle agrippa d'une main déterminée sa veste de costume, dans l'optique de le forcer à la suivre, s'éloignant un peu plus encore du brouhaha qui s'élevait de la salle. Qu'on les surprenne à discuter si vivement, et il en était terminé de sa couverture. La jeune femme s'arrêta deux mètres plus loin, près du mur à la tapisserie dégueulasse, sans lâcher pour autant le tissu noir, enserrant la fibre entre ses doigts crispés, tout en s'approchant à nouveau de lui. Le temps ne jouait pas en leur faveur, et chaque seconde de plus passée dans ce couloir amplifiait la probabilité de voir le hunter qu'elle accompagnait passer la tête par l'embrasure de la porte, dans l'espoir de l'y apercevoir. Cette pensée la galvanisa un peu plus encore, tandis que les mots fusaient entre ses lèvres, sans qu'elle ne cherche à les retenir. « Putain Garrett, c'est quoi c'bordel ?! » Si ses gestes ne trahissaient que trop bien l'énervement qui l'assaillait, ses yeux en revanche reflétaient avec exactitude l'état d'incompréhension dans lequel elle se trouvait à ce moment précis. Oscillant doucement entre l'envie de le serrer contre elle, et celui de le plaquer violemment au mur en le menaçant tant et si bien qu'il lui donnerait la plus belle explication, celle qui en aucun n'impliquerait qu'il avait pu lui mentir d'une manière ou d'une autre. C'était bien là sa plus grande crainte, et rien ne serait susceptible de l'apaiser tant que la lumière n'aurait pas été faite à ce niveau là.
|
| | | | Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Ven 21 Nov 2014 - 21:17 | |
| Six années. Six longues épuisantes années durant lesquelles Garrett n’avait eu contact avec son amie que par des lettres codées. Dans celles-ci, il était très difficile de laisser parler son cœur, ses émotions. Au fond, ce bout de papier griffonné, marqué par de l’encre, n’arrivait pas à transmettre ce besoin de chaleur, de présence humaine. Alors, le détenu se contentait d’information banale, sans aucun intérêt pertinent, écrit avec froideur entre des murs tout aussi glacials. Ainsi, la revoir en ce moment, pimpante comme jamais, féminine comme elle ne le fut en aucun cas, Garrett trouvait la situation encore plus dérangeante que celle à laquelle il avait imaginé. Assis sur sa chaise, sa sentence divine, croisant le regard embué de la brunette à travers une vitre de plexi. Seulement accompagnée de la mère de son compagnon d’enfance. Cela aurait plus ressemblé à leur relation. Proche mais à la fois séparé par quelque chose. Le jeune homme savait qu’il pouvait se reposer sur elle et l’inverse était également valable. Malheureusement, leur relation fraternelle se limitait à cela, pas de discussion éternelle sur leurs émotions, les deux n’étant pas élevés de cette manière, n’en voyait pas l’intérêt. Une éponge moite, tapoté par un geôlier sur le front du blondinet, ce dernier voyait ses retrouvailles avec Octavia telles quelles. Dans un monde froid, sans pitié, sans sentiments. Et certainement pas avec toutes les fanfreluches et dorures que comportait leur situation actuelle, dans laquelle ils essayaient de se camoufler pour mieux y survivre. De toute sa vie, hormis ces six dernières années chaotiques, Garrett n’avait souvenir de voir la brunette dans une robe, dévoilant ses courtes jambes sensuelles. Un léger sourire en coin se dessina sur le visage de l’originaire de Lexington à la pensée d’Octavia se forçant à enfiler cette tenue affriolante. La moue avec laquelle elle avait du enfiler ses talons avant de rejoindre son cavalier pour la soirée devait être mémorable. Néanmoins, c’était l’hôpital qui se foutait allégrement de la charité. Dans son costume trois pièces, taillé de manière à ce qu’il ressemble à un manchot manchot, les manches bien trop longues pour lui, le fils unique des Mikaelson ne se sentait pas forcément beaucoup plus dans son élément. Il pouvait comprendre tout à fait l’agacement du petit bout de femme. En effet, elle devait être beaucoup plus en colère après ses talons lui rajoutant un quart de sa taille plutôt que le retour d’un fantôme emprisonné, boulet au pied.
Le regard perdu, se remettant avec sa légèreté traditionnelle, machinale, sur la pointe des pieds, Octavia parcourut en quelques secondes le long couloir au vilain papier-peint pour s’approcher de son ancien compère. Ce dernier s’attendait à recevoir une bonne gifle féminine avec les ongles venant griffer désagréablement sa peau rêche. Il l’aurait mérité, réapparaitre ainsi sans envoyer de préavis, c’était tout sauf une attitude courtoise. A la manière d’un livreur qui passe sans laisser de mot dans la boite aux lettres. Une seule envie vous parcourt, lui remettre les idées en place avec une bonne mandale à cinq doigts. Cependant, au lieu d’avoir une large marque rouge sur le côté gauche du visage pour le reste de la soirée, attirant évidemment les foudres de son hunter de tutelle, le blondinet vit la jeune femme s’accrocher à son coup, le serrant fort comme pour se prouver à elle-même la réalité de sa présence. Son parfum épicé, ses cheveux couleur de jais, son petit nez aquilin. Cet apparat n’était donc qu’un déguisement, au fond, elle n’avait pas changé. Posant ses longues mains sur son dos, lui renvoyant son étreinte, le Mikaelson en profitait autant qu’il pouvait. Il n’avait jamais pu vraiment lui faire ses adieux proprement. Tout aussi touchantes qu’elles étaient, ses retrouvailles ne pouvaient durer longtemps, un coup d’œil malvenu d’un invité s’étant perdu à la recherche des cuisines pour s’y goinfrer, aurait suffi à griller la couverture d’Octavia. La déposant légèrement sur ses pieds, Garrett sentit les paumes de la brunette sur sa poitrine, serrée mais néanmoins soulagée. Il laissa même échapper un léger sourire qu’il s’empressa de reprendre, le cachant derrière ce visage de statue, froid, lointain, mature. Ce petit moment de sincérité, de bonheur naturel s’évanouit aussi vite qu’il apparut. Octavia reprenant tout de suite ses réflexes de méfiance, intriguée. Logique en même temps, qui pourrait la blâmer ?
De son habituel air hautain, pas supérieur, il observa le petit bout de femme, énervée par la surprise. Se pinçant légèrement les lèvres après la question, Garrett s’apprêtait à lui répondre avant que la native de Lexington vienne le prendre par la doublure de la veste de costume et l’attire quelques mètres plus loin, à l’abri. Néanmoins, le blondinet se méfiait toujours, les murs ont des oreilles. Le jeune homme sentit les mains pourtant sereines d’Octavia trembler au contact du tissu. Il posa légèrement sa main massive sur les petites paumes douces de la jeune fille, les enveloppant comme pour la protéger. De la vérité. L’énervement, l’incompréhension, tout cela se lisait dans les gestes d’Octavia. Tout cela causé par ce revenant au visage blème et à l’attitude glaciale.
Etait-elle assez forte pour accepter la vérité ? Garrett n’en savait rien. Cependant, il ne lui avait jamais menti, toujours sincère, dans leur quotidien où le mensonge, les non-dits étaient prégnants. Cette vérité valait-elle le coup de procurer de l’inquiétude chez la brunette. Moins sûr. « On a mis de la drogue dans ton verre, je ne suis qu’une illusion. En fait, en face de toi, tu parles à une statue particulièrement dégueulasse avec un petit pénis. » lui balança le jeune homme sans arquer un sourcil, sans broncher aucunement, seules ses lèvres bougeant. Aucun rictus extérieur. Sentant les mains de la sensuelle femme tentant de s’échapper de la douce pression qu’il exerçait. Il ne voulait pas la laisser s’échapper une autre fois. D’autant plus lorsqu’il savait que l’humour n’était pas le point fort de la gamine. D’autant plus dans cette situation quelque peu épineuse. Avant toute chose, Garrett observa bien ce visage aux lèvres charnelles, ses grands yeux ambrés, ses joues rosées par la bouffée de chaleur de leurs retrouvailles. D’un léger coup de doigt de sa main libre, il replaça la mèche rebelle de la brunette derrière son oreille. Sans mot, sans aucune parole échangée, seulement des regards. Calme, il allait tenter d’expliquer sa situation d’un micmac quasiment indescriptible. Et qui ne lui plairait pas. « Je suis ton cadeau de Noël. » ajouta l’ancien détenu, jouant encore un peu plus avec un plaisir malsain sur les nerfs d’Octavia. « On m’a laissé sortir. Enfin, je n’avais pas vraiment le choix. Soit je finissais le cul sur une chaise électrique, soit je le vendais. Je crois que tu peux en déduire ma décision. » conclua le jeune homme, sans aucune once de fierté. Au contraire, de la honte, n’espérant pas que sa compère de truanderies le jugerait. Son visage ferme, froid, observa la réaction de la jeune femme, bloquant toujours ses mains ardentes. Peut-être pour éviter de recevoir cette calotte, cette torgnole qu’il mériterait depuis le début. |
| | | Octavia Lovecraft MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
| Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Ven 21 Nov 2014 - 23:13 | |
| we will stand tall, and face it all together. " Garrett & Octavia " C'était bien lui. Les mots qu'il lui adressa vinrent froncer un peu plus encore la ligne des sourcils d'Octavia, qui à nouveau s'apprêtait à répliquer, et à lui ancrer soigneusement l'empreinte de ses menues phalanges dans l'angle de la mâchoire. L'homme déjà avait anticipé sa réaction, emprisonnant ses mains sous ses paumes masculines, entravant le mouvement de retrait esquissé par la brune. « Dégueulasse, tu l'as dit putain. Question petite bite, j'sais pas, par contre niveau couilles méfie toi. » L'orage de ses prunelles ne daignait pas s'apaiser, tandis que d'un pas en avant la jeune femme s'approchait un peu plus encore, juste assez pour rendre sa cuisse menaçante à l'égard des parties du blond. Encore un mot de travers, et il aurait la voix tellement aïgue qu'il ne pourrait plus s'exprimer durant quelques heures. «Redis une connerie du genre et j'te jure que j'te les envoie dans la gorge. » Relevant le menton d'un air qui semblait destiné à ne plus souffrir aucune tentative d'humour de la part de son ami, la jeune femme détaillait son regard, y cherchant une quelconque réponse, un ultime point d'accroche. Menaçante, détestant cette sensation d'impuissance, Octa tenta une nouvelle fois d'extraire ses menottes de la poigne de Garrett, grimaçant en le sentant resserrer son emprise. Si elle n'avait pas été si intimement persuadée qu'un quelconque mouvement de trop déchirerait inévitablement le tissu noir qui la comprimait de tous les côtés, sans doute aurait-elle tenté davantage de contorsions. Chacune des coutures de la robe semblait avoir été étudiée pour annihiler toute expansion de sa cage thoracique, et la brune était presque certaine d'avoir entendu un craquement au niveau de son flanc un peu plus tôt dans la soirée, accompagnant une inspiration un peu trop profonde. A ses pensées, son corps entier s'immobilisa. Il ne manquerait plus que ça, terminer à moitié à poil à cause de lui. Son palpitant martelait férocement sa poitrine, sous le contrôle de l'effervescence incontrôlable de ses émotions, incapable de reprendre l'ascendant sur lui. Elle sentait le regard de Garrett parcourir son visage, brûlant sa peau sous son passage et enflammant ses joues. La torturant un peu plus encore, son silence laissant l'inquiétude gonfler au fond de ses entrailles, incontrôlable. Avec délicatesse, les doigts de Garrett vinrent rediscipliner l'une de ses mèches brunes, et un instant elle laissa ses paupières se clore, déglutissant avec difficulté, essayant avec force de refouler l'envie de planter ses crocs dans cette main. Il n'avait pas le droit, personne n'avait le droit de la maîtriser de la sorte. Elle s'était toujours appliquée à rester la maîtresse de chaque situation, et le comportement du blondinet la mettait hors d'elle, Octavia sentant chaque parcelle de son corps se nouer dans l'indignation. Le venin des mots qu'elle regretterait inévitablement menaçait de lui délier la langue, tandis que chacun de ses nerfs s'électrisait sous son épiderme.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, ses paroles achevèrent d'alimenter l'ardeur volcanique de sa colère. Tandis que la ligne de sa jambe se faisait déjà plus pressante entre celles de Garrett, ce dernier avait repris la parole, la laissant un instant interdite. La chaise électrique. La brune laissa son regard s'évader quelques secondes, aux prises avec une avalanche d'interrogations internes. « Le vendre. » Lentement, ses prunelles que la rage et la nostalgie avaient légèrement embuées se relevèrent vers lui, plongeant dans celles de l'homme aux paroles énigmatiques. Un éclat les traversa, ravageant son regard tandis que dans son esprit les paroles de Garrett prenaient tout leur sens. Un chasseur. Garrett avait vendu son cul à un chasseur. L'unique explication. Le poids de la fatalité rompit le souffle incertain de la brune, comprimant sa trachée telle une serre invisible agrippée à son cou. « T'as pas fait ça. » Sa voix s'évada faiblement de sa gorge nouée, et tout, tout tourbillonnait autour d'elle, les tapisseries, les lumières, le visage de Garrett. Dans un ultime effort, incapable de s'extirper de son emprise, ses poings serrés s'écartèrent d'un petit centimètre, avant de retrouver tels deux ressorts leur place initiale, frappant vaguement le torse du mutant. Une force invisible avait déchiré ses jambes, là, juste en dessous des genoux, prête à les dérober sous son poids et à la laisser choir au sol. Elle voulait parler, lui dire à quel point elle avait retourné chaque ville, espionné chacune de ces ordures, appris à les connaître les uns après les autres. Passé des nuits et des nuits l'oeil alerte à laisser la rancune la consumer à petit feu, tout au long de ces traques impossibles. Qu'elle avait parfois manqué d'y laisser sa vie, cette vie qui sans lui ne valait plus grand chose. Elle voulait lui hurler à quel point elle s'était détestée, de ne pas avoir su de quelle manière agir plus tôt, avant qu'il ne disparaisse par la fenêtre du troisième étage de leur ruelle. Que mille fois elle aurait recommencé, pour accomplir sa vengeance, qui était irrémédiablement devenue sienne au fil des années. Pour quel finalité ? Pour qu'ils prennent possession de lui ? Ces paroles muettes la secouèrent légèrement dans un sanglot sourd, tandis que la danse des larmes naissantes l'aveuglait.
« Lâche moi. Laisse moi. » Quatre mots qui sortirent avec difficulté, dans un murmure, tandis que la brune s'évertuait à détourner le visage, assez humiliée depuis ces longues minutes pour lui offrir en plus de cela la vue de son visage décomposé. Sous ses yeux, deux petits sillons noircis de maquillage se dessinaient déjà. Putain, tout commençait véritablement à partir en couille. D'un geste machinal, autant que ses mouvements entravés le lui permettaient, Octavia tenta d'essuyer rapidement les dégâts sur sa propre épaule, nettoyant les résidus de mascara sur la noirceur d'encre du tissu. Et petit à petit, la colère s'insinua à nouveau en elle. A l'égard de toutes ces personnes dépourvues de scrupules, ces ignominies sirotant tranquillement leur champagne quelques mètres plus loin, de la même espèce que ceux qui avaient débarqué chez eux, six ans plus tôt. « Lequel ? Lequel t'as sorti de taule ?! » Enfin, Octavia reporta son regard sur Garrett, dents serrées. Et c'est avec sa férocité propre, dans un souffle, à demi-voix, se hissant de nouveau sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille, que la brune lui adressa quelques dernières paroles. « Dis moi, et je le tue. »
|
| | | | Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Mer 26 Nov 2014 - 19:19 | |
| A en croire l’orage qui se déroulait tranquillement à l’intérieur des sombres prunelles d’Octavia, cette dernière n’acceptait pas totalement la réalité de la complexe situation dans laquelle son compère de toujours s’était fourré. Et pourtant, qu’est ce qu’il aimait ça. Fourré. Toujours dans des endroits impromptus, des connaissances énigmatiques et à présent, dans une relation de maitre à esclave qui l’irritait au plus haut point. Comme son pantalon bien trop serré pour son long corps musclé par six longues années d’incarcération. Néanmoins, la grande tige ne pouvait rien faire pour contenir cette petite boule d’énergie brune qui, d’une manière frénétique, tentait de s’extirper autant qu’elle le pouvait de la solide prise de Garrett. Un sourire en coin, il l’observait, bouillante en son for-intérieur, quoique extérieur également, réalisant la fatalité à propos de la nature de la sortie du blondinet. Les mots qui sortaient de la bouche de la brunette s’évanouissaient, ses lèvres parfaitement colorées d’un rouge vif laissant s’échapper les mots d’une voix faible, d’un souffle court. Comme si elle peinait à concevoir l’ampleur de la situation. Les petites mains féminines d’Octavia vinrent frapper légèrement la poitrine du mutant. Par dégoût ? Par déception ? Très certainement les deux. Du haut de son mètre quatre-vingt dix, Garrett étudiait le visage de la jeune femme, son teint rosé passant du blafard de la stupéfaction au rouge cramoisi de la colère. Ses yeux embués à cause des retrouvailles avaient retrouvé leur éclat malicieux, attentif. Colériques. Atterrée par le fait que son compère avait vendu son âme au diable en échange de la liberté, Octavia tentait d’échapper au regard inquisiteur de son partenaire. Néanmoins, c’était ce dernier qui ressentait la honte. Celle de ne pas avoir accepté son destin en face, le couloir de la mort. Et à la place, par un miracle quasiment divin, ou plutôt diabolique, se retrouvait en face de la partie la plus importante de sa vie, tentant de la raisonner. En vain. Comme toujours. A en croire sa présence ce soir, Garrett se complaisait dans ce monde de dorures et longues robes échancrées. Loin de là. Avec un recul presque fataliste, il se préférait au milieu de sa cellule aseptisée, avec Kendrick, son adorable colocataire, emprisonné pour ne pas avoir sa verge dans la poche. Là, au moins, il se retrouvait dans son milieu. Les moins que rien qui ne faisaient que décevoir leur entourage, les personnes qui comptent et se comptaient sur les doigts d’une main.
Alors que la brunette demandait à son geôlier de retirer sa poigne de fer de ses douces mains féminines, Garrett s’exécuta d’un regard soumis. Des restes de la détention ? Très certainement pas. D’un regard froid, presque vide, il observait la jeune femme s’exciter toute seule, piailler en demandant qu’elle lui montre son hunter de tutelle pour qu’elle en fasse son nouveau jouet sans vie. Son souffle chaud vint faire frémir l’oreille du jeune homme, qui souriait à la pensée de la petite brunette sur ses talons hauts tentant de venger son blondinet. Une pensée qui ne put empêcher le mutant d’étouffer un petit rire grave. Pas qu’il se moquait des qualités de la hargneuse et charmante demoiselle. Loin de là. C’est tout simplement que cette once de lucidité, il l’avait eu une bonne centaine de fois sans trouver une bonne raison de passer à l’action sans qu’il finisse traqué comme une vulgaire bête. Alors qu’offensée, Octavia se remettait sur ses talons endoloris, Garrett lui s’approchait d’elle, de toute sa hauteur, avant de l’enfermer légèrement dans ses bras massifs. Il colla la tête de la brunette dans sa poitrine, pendant quelques secondes. « Calmes-toi. » lui susurra doucement à l’oreille l’ancien détenu de sa voix grave et suave. Il savait comment apaiser les nerfs de l’originaire de Lexington. Il n’aimait pas la voir autant touchée par ses problèmes personnels, par son intégrité digne d’un politique véreux. C’étaient ses problèmes, pas ceux de la jeune femme. Le parfum épicé de la brunette lui rappela à son plus grand désarroi leurs nombreuses années ensembles, dans l’insouciance de ce monde de hunters, s’occupant de leurs petites magouilles sans se préoccuper de ces monstres sanguinaires à leurs trousses. D’un léger coup de main, il balaya à nouveau les cheveux de la jeune fille d’un seul côté, laissant sa peau nue au niveau de l’épaule. Il y déposa sa large main gauche calleuse, et posa son regard azur sur les prunelles sombres de la demoiselle. Du mascara coulaient légèrement sous les cils, et de son autre main, il essuya les quelques gouttes perlant le long des iris de son doigt rêche.
« Merci de ton aide Oc’, mais tu ne m’aides pas. » lui lança d’une manière insensible, avec sa voix profonde, monocorde. Alors qu’il était à quelques centimètres de son visage, il pouvait sentir les pores de la peau de la jeune femme se serrer un peu plus. Pas très bon pour de futures rides. Le souffle court, le regard perdu dans les prunelles d’Octavia, enfin, la version féminine de celle qui connaissait habituellement dans tee-shirts et pantalons, pas dans des petites robes de soirées décolletées, Garrett sentait tout le poids qu’il mettait sur les épaules de la demoiselle. Il n’aimait pas ça, d’autant plus lors qu’il pouvait constater les dégâts sur la jeune fille, son départ en taule ayant fait des ravages. « Si tu le tues, nous serons tous les deux traqués. Je ne le veux pas. Je ne veux pas que tu vives à la manière de Bonnie. Tu n’es pas Bonnie. Et je suis encore moins Clyde. » tenta de faire comprendre le blondinet à sa partenaire. Ses doigts crispés posés sur l’épaule dénudée de son interlocutrice dénotaient son état d’esprit, lui pourtant toujours serein et calme. Cependant cette situation le dérangeait. Énormément. « Je ne t’entrainerai pas plus dans mes magouilles. Je travaille pour les hunters, c’est un fait. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, ce qu’ils attendent précisément de moi. Mais je sais parfaitement que je saurais m’en défaire Oc’. » continua le jeune homme, son regard bleuté toujours fixé dans celui de son ancienne compère. « Je ne te mettrais pas en danger par ma faute. » conclu-t-il, sérieux. Énervé. |
| | | Octavia Lovecraft MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
| Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Ven 19 Déc 2014 - 23:37 | |
| we will stand tall, and face it all together. " Garrett & Octavia " L'étau se desserra autour de ses poignets, rougis par ses efforts de s'en défaire qui avaient laissé sur sa chair l'empreinte de la large main de Garrett. Machinalement, elle tenta d'effacer celle ci tout en frottant sa peau contre sa paume, sans pour autant détourner son regard de celui du mutant. Férocement ancrés dans ses prunelles azures, ses yeux scrutaient chaque réaction que susciterait sa proposition. Parce qu'il allait acquiescer, c'était une évidence. Combien de fois lui avait il sauvé la mise, au cours de leurs jeunes années ? Il avait tué pour elle, elle n'avait jamais oublié ce jour, celui où un homme était tombé sur le sol du cageot miteux lui servant de résidence. Le rire que lui servit Garrett lui laissa croire une seconde qu'il lui donnait là son accord, parce qu'après tout, pouvait-il réellement en être autrement ? A ce doux son familier, le visage tendu de la brune se fendit un instant d'un sourire, montant en coin sur sa joue droite, y creusant profondément le relief de sa fossette. Déjà l'homme l'enveloppait de ses bras puissants, rassurants, et ce fut sans une protestation qu'elle appuya sa tête contre son torse, lâchant un soupir suite à toute cette dépense d'énergie en rage et en tristesse. Ses deux mots glissés à son oreille vinrent hérisser quelques cheveux dans sa nuque, tandis que ses deux bras se glissaient autour de sa taille pour le serrer contre elle. Son souffle s'apaisait lentement dans sa cage thoracique, ses paupières désormais closes la noyant dans des ténèbres rassurantes, se focalisant sur la simple présence de Garrett, là, avec elle. Ses nerfs se détendaient petit à petit, à la simple pensée d'avoir trouvé la solution à leurs problèmes. Ne se doutant pas un seul instant de la tournure que s'apprêtaient à prendre les choses. Elle avait besoin de cet espoir là, Octavia, besoin d'imaginer un futur qui n’inclurait peut être plus jamais aucun chasseur s'il le fallait, si cela pouvait garder le blondinet en sécurité. Elle aurait décimé des réseaux entier, s'il l'avait fallut, si c'était ce qui se révélait nécessaire pour qu'enfin la vie retrouve des allures ordinaires. Simples. Quitte à reprendre le chemin de Lexington. Ou tout simplement s'en aller, sans jamais se retourner, comme les deux cowboys solitaires de la ruelle qu'ils avaient toujours été. Forts à deux. La douce litanie de ces projets muets remuaient son esprit telle une berceuse, et sans même qu'elle ne s'en aperçoive, son cœur s'était calmé.
Ses mèches brunes glissèrent dans son cou et la paume de Garrett vint épouser la courbure de son épaule, rafraichissant légèrement son épiderme incandescent. Docilement, sans broncher, elle resta parfaitement immobile tandis qu'il s'employait à effacer les dernières preuves qu'avaient laissées les larmes au bout de ses cils. Le calme avant la tempête. Sa bouche manqua de s'ouvrir pour répliquer, mais aucune phrase ne semblait destinée à se formuler correctement. Les ascenseurs émotionnels ne cessaient de brouiller son esprit, son coeur claquant dans sa poitrine avec violence à chaque fois que Garrett avançait de nouveaux propos. « J'suis plus une gosse, j'sais très bien protéger mon cul toute seule, t'en fais pas va. » Fallait bien que j'apprenne, t'étais plus là. Les derniers mots se stoppèrent brutalement au bord de ses lèvres sans qu'elle ne les prononce, vibrant de manière muette dans l'air à nouveau tendu de manière presque insoutenable. La tenace jeune femme n'avait jamais estimé avoir besoin de quiconque pour garder un oeil sur ses arrières. Furieusement indépendante, et incapable de donner sa confiance à personne d'autre qu'à elle même. Jamais. Personne. Sauf Garrett. Peut être parce qu'à grandir dans la merde, face à face, côte à côte, avoir un allier de taille dans les méandres des emmerdes leur avait permis de gravir les échelons, dans la ruelle, sans que ni l'un ni l'autre ne trépassa sous l'assaut d'un couteau ou sous les poings d'un ennemi. Jusqu'à ce que s'en mêlent les chasseurs, séparant leur duo qu'elle avait estimé invincible depuis qu'elle était môme. Les paroles de Garrett ne cessaient de jeter de l'huile sur le feu ardent qui dévorait ses entrailles, alors qu'une fois encore la vie lui renvoyait ses espoirs en pleine gueule. Lui prouvant à nouveau que rien n'irait plus jamais bien. « Ils t'ont coupé les couilles en tôle, ou t'en a juste plus rien à foutre ? » Le grondement de sa colère demeurait difficilement contrôlable, la brune tentant de maîtriser ses éclats de fureur pour ne pas ameuter toute la salle de réception. Qu'en avait elle à foutre, d'être traquée, battue, menacée, il n'était rien qu'elle n'ait déjà vécu selon elle, rien qui ne pourrait lui arriver de pire. Pas pire tout du moins que de le perdre une seconde fois. Il l'énervait tellement que rien ne sortait de la bonne manière, les mots blessants prenaient l'assaut de ses lèvres là où un saignement intarissable lacérait son coeur. Reportant un regard noir sur son acolyte, sentant ses doigts se serrer sur son épaule, la brune ferma les yeux pour tenter de se canaliser, avant de les rouvrir.
« J'ai jamais eu besoin de toi pour ce qui est des magouilles. » Le ton était presque boudeur, blessée de le voir ainsi refuser son aide, parce que le binôme de malfrats qu'ils avaient été était son unique point de repère, autour duquel gravitait son existence toute entière. Bonnie et Clyde, voilà qui lui aurait plu, dans la naïveté enfantine qui l'avait submergée en suggérant de se débarrasser du hunter. « Et j'aime le danger, au cas où t'aurais vraiment oublié qui je suis. » A nouveau, vexée, la brune se détourna, pivotant sur ses talons pour lui tourner le dos, fixant le bout du couloir comme pour oublier jusqu'à sa présence. D'un geste vif, elle récupéra la pochette qu'elle avait laissé tomber dès lors qu'il était entré dans son champ de vision. Gonflant d'un geste approximatif ses boucles brunes qui avaient été ébouriffées au cours de leur étreinte, galbant son échine sans manquer de laisser quelques vertèbres craquer, et vérifiant les coutures de sa robe. L'heure tournait, et elle ne tenait réellement pas à ce que l'on s'interroge sur leur absence. Son sang froid pratiquement rétabli, Octavia daigna à nouveau lui faire face, s'approchant juste assez pour rendre sa voix basse audible. « Faut bouger. Ces putains de chiens ne vont pas tarder à venir rechercher leurs putes. » De classe la brune n'avait désormais plus que l'allure. Elle n'avait que faire de l'effet que pourraient avoir ses mots sur Garrett, ne s'épargnant pas elle même au passage. Sans parvenir pour autant à accepter un seul instant le nouveau statut de son ami. Si endosser le rôle de femme fatale lui servait facilement de couverture, puisqu'après tout il n'était de meilleur manière de contrôler un homme que d'en appeler à ses parties, aucun de ses principes ne se révélait bafoué dans la course. En revanche, la posture dans laquelle s'était mise le mutant n'était pas sans la toucher là, en pleine poitrine. Elle n'accepterait jamais, jamais. Arrivant à sa hauteur, prête à le dépasser, son pas se ralentit à nouveau. Incapable de lui fausser compagnie sans un aurevoir, trop attachée pour prioriser une fierté mal placée. « Est-ce qu'il y a un endroit où l'on pourrait se voir. Après. » Coulant un regard en biais à Garrett, la brune l'observa un instant. Peu décidée à le laisser filer. Plus jamais.
|
| | | | Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Ven 30 Jan 2015 - 15:29 | |
| Derrière ses pupilles d’une teinte azurée, plus précisément d’un léger bleu acier, la colère bouillonnait dans son cerveau. Cette petite teigne qui lui faisait face, lui tenait tête, comme à son habitude malheureusement, était la principale raison de cette bouffée de chaleur. Pas celle qu’on ressent lorsqu’on croise une demoiselle au charme indéniable. Plutôt ce sentiment lorsque tu te retrouves coincée derrière une grand-mère dans n’importe quelle situation. Au supermarché, sur la route ou bien à la banque. Cette sensation d’agacement, d’énervement palpable. Et Octavia avait tout de la mégère désagréable de plus de soixante-dix ans dont le seul objectif est de te pousser dans le moindre de tes retranchements. Mais contrairement à la vieillarde, à la brunette, tu ne pourrais pas lui mettre de coup de boule. Elle t’aurait bien avant foutu un coup de coude dans le nez, te faisant passer pour un moins que rien. Garrett savait pertinemment qu’il ne tirerait rien d’elle, pas ce soir en tout cas. Leur retrouvaille avait balayé tout sens logique à leurs habitudes froides, calculatrices. C’est comme s’ils s’ouvraient à nouveau au monde extérieur, la chair à vif après cette séparation déchirante. Sensation qu’ils avaient perdu, chacun de leur côté, dans cette longue et imbuvable traversée du désert. Dans sa légère robe échancrée d’un noir de jais, dessinant pour une fois à la perfection ses courbes sensuelles, la gamine des rues paraissait avoir perdu cette force mentale qui faisait la sienne. Ses yeux rougis et le mascara perlant le long de sa peau blême n’appuyaient pas cette sensation de force, loin de là. Ce sentiment de culpabilité, de l’avoir rendu comme elle était à présent, le rongeait. L’innocence de la jeune fille avait disparu, depuis bien trop longtemps. Et le chemin dans lequel elle s’était engouffrée n’avait pas l’approbation du blondinet, bien au contraire. Il pourrait essayer de lui faire comprendre autant que possible. Cependant, les résultats ne seront jamais satisfaisant, têtue, faisant l’oreille sourde à cette figure qui avait vendu son âme au diable.
Sans pause, la brunette lui balançait ses vérités en plein visage. Son indépendance découverte à partir de son départ, le manque de poigne que Garrett montrait face à elle, face à ses employeurs. Malheureusement, au lieu de lui remettre les idées en place, il était presque vexé par les piques acérées et acerbes de la vagabonde. Certes, elle avait peut-être raison, néanmoins, il avait été en taule pour la protéger. Et cela, il aurait aimé lui renvoyer en plein visage, à la manière d’un retour au tennis. Jeu, set et match. Néanmoins, jamais avec Octavia un match ne serait gagné. D’autant plus que jamais, au grand jamais, le fils unique des Mikaelson n’aurait aimé ramener ce souvenir traumatisant sur le tapis qu’ils avaient eu temps de mal à balayer. Ce n’est pas une dette de jeu qu’on peut rembourser comme ça. Sauver la vie de quelqu’un ne se paye pas non plus en faisant à nouveau couler le sang. La froideur de la brunette quand à un meurtre lui fit parcourir des frissons dans le dos à lui, la montagne qui vient de sortir de derrières les barreaux après des années de culpabilité et de déperdition. Jamais il ne mettrait ce poids sur les épaules, certes plus si frêles, d’Octavia. C’était son propre problème de vivre au quotidien avec ses démons du passé. Même si ces démons du présent étaient également effrayants. Il comprenait la déception de la jeune femme à la vue de son ami, bras-dessus bras-dessous avec l’ennemi désigné. Cependant, le choix n’était pas possible, pas dans cette situation autant désagréable pour le mutant que pour la voleuse. « Je te montrerai bien pour que tu vérifies mais je ne pense pas que ce soit l’endroit ni le moment. » répondit froidement le blond, le regard bleu acier fixant de manière intransigeante le visage enfantin de sa partenaire de toujours.
La naïveté de la brunette aurait fait sourire Garrett. Mais dans d’autres circonstances. Elles mettaient en danger, tous les deux, avec son comportement agressif, imprudent. Néanmoins, elle semblait revenir à la raison. Heureusement. « Je n’ai pas oublié. » lâcha le jeune homme d’une voix monocorde, sans aucun sentiment hormis l’apathie. Calme, il passa sa main dans ses cheveux pour remettre un peu d’ordre dans ce bataillon de mèches rebelles avant de passer ses longs doigts fins dans la crinière ébène de la vagabonde. La pas si délicate que ça demoiselle fit craquer son corps dans tous les sens, reprenant le sens de la réalité, de la situation. Avec une classe si particulière qui lui collait à la peau comme une combinaison transparente, qui évidemment avait manqué au jeune homme, elle lui rappela leur devoir d’accompagnement de la soirée. « Je crois surtout que ton partenaire va venir chercher sa petite gâterie de la soirée. » indiqua l’ancien taulard d’un léger sourire, le regard coquin. Malicieux, il savait parfaitement comment taquiner sa partenaire. Alors qu’elle s’apprêtait à rejoindre l’immense salle de réception ornée de chandeliers et dorures, l’ancienne compère de la rue s’arrêta devant Garrett. Elle voulait le revoir. Pas certain que c’était la décision la plus sûre pour la couverture de la brunette. Néanmoins, l’envie était bien trop présente des deux côtés. Presque excessive. D’un geste de la poche, il sortit une carte de fidélité où des tampons avaient été encrés. Une pizzeria de Radcliff. « Je connais bien le propriétaire, un ancien taulard, on devrait pouvoir s’y retrouver un de ces jours. » lui indiqua le larbin des hunters, en tendant de la main le petit bout de carton. « Si tu arrives à te débarrasser de ton amoureux transi. » ajouta-t-il, un sourire enfantin sur son visage buriné par ses années de prison. Il s’approcha d’Octavia, passa son pouce au niveau du contour de ses yeux pour y essuyer le mascara qui s’était tartiné laidement sur son visage parfait. Il déposa un léger baiser sur le coin de sa joue rosée par ces retrouvailles, par tant de sensations imprévues. D’un geste de la main, Garrett fit comprendre à la charmante brunette d’y aller en première. Il avait besoin de rester seul, de reprendre son souffle. Et surtout, remettre ses idées en place. |
| | | Octavia Lovecraft MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
| Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) Mer 11 Fév 2015 - 17:33 | |
| we will stand tall, and face it all together. " Garrett & Octavia " Un masque glacial enserrait le faciès du mutant aux allures guindées dans son costume trois pièces, perdant davantage la brune dans ses doutes et ses interrogations. Elle avait tant besoin de s'accrocher à quelque chose de familier, et tout chez Garrett semblait destiné à l'en éloigner. Deux envies la tiraillaient furieusement, entre celle de lui sauter au cou pour l'enserrer de ses deux mains menues mais féroces, et celle de se blottir à nouveau dans ses bras qui à eux seuls laissaient ressurgir tant de réminiscences passées. Elle détestait ça, Octavia. Avoir l'air vulnérable aux yeux de Garrett. Elle qui depuis toujours s'était évertuée à outrepasser chaque limite pour arriver à son niveau. Il avait été un véritable modèle depuis son plus jeune âge, alors que la belle se répétait ses paroles chuchotées entre deux couloirs pour se donner un semblant de courage, considérant chaque mot de l'homme alors adolescent comme paroles d'évangile. Mais aujourd'hui, rien de bon ne parvenait à sortir de cette conversation, et la jeune femme s'opposait point par point à chaque nouvelle élancée de son ancien compagnon. Par vieille rancune, ou véritable conviction ? Trop bornée pour réellement faire la part des choses, elle avait préféré se détourner de lui alors qu'il lissait à nouveau ses mèches sombres entre ses doigts. Quatre nouveaux mots et la voilà qui tressaillait sans avoir le temps de se contenir, son échine s'hérissant dans un frisson sans qu'elle ne pose ses yeux sur lui. Bien sûr, qu'il n'avait pas oublié. Ses paroles à elle étaient sorties dans un caprice, bien qu'elle ne les regretta guère. Jamais elle ne regretterait rien, elle vivait chaque minute avec cette ligne de conduite pour chemin, et ne s'en écarterait plus. Ainsi garderait-elle un oeil sur l'enflure qui pensait pouvoir se jouer du Mikaelson, ce gosse de la ruelle qu'elle avait idéalisé au cours des années passées mais qui, malgré ses choix qu'elle n'approuvait pas, restait à ses yeux le centre de son monde de violence et de brutalité.
Soutenant le regard de son ami, la brune réprima un froncement de sourcils lorsqu'il évoqua le hunter qu'elle accompagnait pour la soirée et sa potentielle gâterie. Lui décochant un coup dans l'épaule à l'aide de sa pochette un peu trop lourde pour ne comporter qu'un nécessaire de beauté, la belle se planta l'index dans la bouche en mimant silencieusement un vomissement. « Plutôt crever. » Mais ses traits se détendaient déjà sur sa peau claire, le visage de Garrett se fendant d'un sourire malicieux qui vint gonfler le coeur d'Octavia dans un sentiment de soulagement. Tout n'avait peut être pas changé. L'oeil curieux vissé sur le geste de l'homme qui porta la main à sa poche pour en ressortir un petit carton qu'elle lui arracha vivement des mains pour en contempler les écritures, c'est dans une expression dans laquelle perçait l'espoir qu'elle replanta son regard dans le sien, buvant ses paroles. Elle hocha la tête en guise d'acquiescement, silencieusement. Elle l'y retrouverait sans faute. Un petit coup de poing asséné dans le torse du mutant fit écho au terme d'amoureux transi tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres vermeilles. Élevant docilement le menton pour lui faciliter la tâche lorsqu'il entreprit de gommer les dernières traces de maquillage lui faisant défaut, ses paupières retombèrent un instant devant ses yeux en sentant ses lèvres se poser sur sa joue. Pour la dernière fois, Octavia détailla ses traits, par précaution, comme si elle n'était pas toute à fait certaine de le revoir. Effleurant la joue du blondinet du bout des doigts, s'égarant légèrement au coeur de ses craintes, la brune finit par s'en détacher doucement. Se détournant sans envie, elle retint l'aurevoir qui menaçait de franchir le seuil de ses lèvres, peu décidée à le laisser filer dans la peur d'aiguiser la malchance. Alors, la silhouette de la brune se dirigea d'un pas décidé vers la grande porte de la salle de réception, non sans manquer de jeter un dernier coup d'oeil en arrière. Un semblant de nostalgie se découpa dans son regard l'espace d'une seconde, avant de recouvrir ses airs affirmés.
Tête haute, allure élégante, Octavia se mêla à la foule non sans ressentiment. Retrouvant sa place auprès du hunter qu'elle appâta d'un sourire charmeur pour éviter toute question. Se désintéressant cependant légèrement de l'homme au profit d'une attraction bien plus captivante. Mémorisant sur le bout des doigts chaque ride, chaque expression, chaque caractéristique appartenant à cet autre chasseur, celui auquel elle ne manquerait pas d'ôter la vie au moment venu.
|
| | | | Sujet: Re: ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) | |
| |
| | | | ▼ let the skyfall | garrett. (elizabethtown) | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |