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 Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]

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MessageSujet: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeSam 6 Déc 2014 - 23:12

Give me back what is mine !

 
 

Malachi avait l’habitude de se rendre à l’hôpital en bus, quand il avait du temps pour aller à ses réunions. La clinique était à un gros quart d’heure de transport : ce n’était pas suffisant à ses yeux pour prendre la voiture, mais trop pour le faire à pied, alors que sa prothèse le lançait un peu, en ce moment. Le bus de ce samedi après midi n’était pas tout à fait bondé, mais suffisamment plein pour qu’il doive rester debout, appuyé contre une barre de soutien. Il n’était pas du genre à faire jouer son infirmité pour squatter les places handicapées, préférant laisser la priorité à une jeune maman avec un landau. Il fixa le minuscule bébé, probablement du mois, qui gigotait à peine, emmitouflé sous trois couches de couvertures. Il sourit tristement : si Evangeline avait était là, surement y aurait-il eu un petit être de cet acabit au manoir, en lieu et place des tonnes de livres. Peut être qu’il aurait été aussi blond que sa mère, avec de grands yeux bleus comme son père, ou alors brun au regard noisette. Peut être que cela aurait été une petite fille, peut être, peut être… Sauf que voilà, Evangeline était morte. Il n’y aurait pas de rire d’enfant dans le manoir, seulement le tic-tac de l’horloge, et ses pas à lui, seul.
Il détourna le regard un peu à contre cœur, vérifiant sa montre en écartant sa manche avec les dents, faute de main libre : il était 13h30, il avait une bonne demi heure d’avance sur l’horaire, Viktor serait content. Il était moins enclin à venir aux réunions depuis qu’il n’avait plus ses dons. Il se sentait inutile, à venir juste dodeliner de la tête comme un labrador. Mais il avait promis, alors … Le bus s’arrêta à l’arrêt juste avant celui de la clinique, et plusieurs piétons entrèrent dans le véhicule, se serrant contre les personnes déjà présentes, alors que d’autres se tortillaient pour se faufiler vers la sortie. Il se serra un peu plus contre la barre de métal, songeant qu’il se désinfecterait les mains en arrivant à l’hôpital : dieu seul savait qui avait pu laisser trainer ses mains crasseuses sur le morceau de métal poisseux.  Il s’écarta pour laisser une grand-mère passer, puis le bus redémarra. Il ne fallut que quelques mètres avant que le conducteur écrase le frein, faisant crisser les pneus et valser les passagers. Malachi manqua de se casser la figure, s’agrippant à sa barre tout en rattrapant d’un bras la jeune femme qui venait de trébucher en face de lui. Il l’aida à se redresser tant bien que mal, grimaçant un peu en espérant qu’elle ne se soit pas cogner contre son genou métallique.

- Ça va, pas de bobo ?


Il lui sourit gentiment, s’écartant de sa place pour la laisser s’accrocher à la barre alors que le bus reprenait de la vitesse. Son visage lui disait vaguement quelque chose, mais il ne saurait remettre un nom sur son visage. Peut être était elle la grande sœur d’un de ses élèves, ou quelque chose du genre. Elle était trop jeune pour être maman, de toute façon…


 
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeDim 7 Déc 2014 - 2:15


Prendre le bus, ce n’est pas vraiment dans mes habitudes. Le vélo m’amène habituellement au travail, seulement une vive douleur dans la cheville, après ma course matinale, m’empêche cette fois d’utiliser mon engin à roue. Ca m’ennuie. Déjà parce que je suis dans l’obligation de fréquenter des gens de façon presque intime, vu notre proximité, mais aussi parce que j’ai l’impression d’étouffer, dans cette boîte de métal, que je trouve trop lente. Malheureusement, je n’ai pas le choix. Sans voiture, avec cette douleur à la cheville, le bus s’impose comme étant l’unique transport que je peux me permettre. Après tout, je n’ai pas de fortune à dépenser dans les taxis ou autre transport de luxe. Ce monde, autour de moi, rend mon souffle court et j’ai l’impression d’étouffer. A croire que dans cette prison, j’ai développé des envies d’évasion et d’espaces ouverts. Fort heureusement, une lueur attire mon regard, après ce léger rayon de soleil. Un bijou, sans aucun doute. Mes yeux se fixent rapidement sur l’anneau et sa vision me permet de retrouver une respiration presque normale. L’or m’attire presque autant que l’argent sonnant et trébuchant. L’autre fois, en regardant le second film du Hobbit, je me suis retrouvée à me comparer au dragon… Au fond de moi, je reste intimement convaincu que je pourrais e baigner et dormir dans l’or, à son instar. Je pouffe juste un instant, avant de profiter d’un arrêt du bus pour m’approcher de l’anneau en question et de son porteur par conséquent. Complètement obnubilée par l’or se balançant autour de son cour, je n’ai pas fait attention à ses traits, que je n’aurais de toute façon pas reconnus. Cependant, je relève mes yeux pour fixer les siens, juste une seconde et échapper un sourire. Lorsque les portes se referment, je détourne enfin le regard et essaye de ne plus fixer l’objet de mes désirs.

C’est difficile, aussi, lorsque d’un coup de frein, le chauffeur de bus me lance dans les bras de l’homme, je me laisse tomber, presque à dessein. Ma jambe heurte le métal, que je crois être celui de la barre et j’échappe un léger gémissement de douleur, suivi d’un juron. « Putain de barre ! » Pas vraiment original, mais la douleur n’est jamais la meilleure des muses. Ma main, droite bien sûr, afin de trouver appui, s’est refermée sur sa nuque, alors que ma seconde, que je supplie d’être efficace, se pose sur son torse, comme pour ne pas m’écrouler de tout mon poids sur l’inconnu. Quelques secondes. C’est ce qu’il me faut pour ouvrir la chaine retenant l’anneau, qui chute dans ma main, ouverte et qui ne se referme pas. Je la maudis pendant plusieurs secondes, avant de finalement relâcher sa nuque, dans un sourire. « Ca va ! » J’aurais pu arguer que la barre a achevé ma pauvre cheville, mais je n’aime pas vraiment m’épancher. La seule et unique chose sur laquelle je peux compter, pour le distraire de ma main venant à la rencontre de l’autre, pour enfin sécuriser l’anneau, est ce sourire, qui se trouve, dans cette position, à quelques centimètres à peine de son visage. « Pardon ! » Enfin, je me redresse, avec l’impression que cette scène a duré des heures. Pourtant, il n’a du s’écouler que quelques secondes puisque les gens autour de nous se redressent aussi progressivement. Mon cœur bat la chamade, du méfait accompli et de la douceur de l’anneau entre mes doigts. Je sens mes lèvres s’étirer encore un peu plus, jusqu’à finalement me rendre compte que le bus est reparti. Juste quelques secondes maintenant, avant qu’il ne s’en rende compte… Et avant le prochain arrêt…


HJ:
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeLun 8 Déc 2014 - 10:29

Give me back what is mine !

 
 

Il grimaça par empathie pour la jeune femme qui, effectivement, venait de s’exploser la cheville contre sa prothèse. Même si il n’était en aucun cas fautif, il se sentait sincèrement désolé qu’elle se soit faite mal. La chaleur grimpa dans son cou jusqu’à ses joues alors que la jeune femme s’agrippait à sa nuque pour garder l’équilibre, pestant contre le chauffeur de bus et d’autres forces obscures. Il était visiblement mal à l’aise, ne sachant vraiment comment réagir à cette proximité aussi gênante que fortuite : elle ne s’était pas jeter à son cou, elle s’était juste rattrapé à la première chose à sa portée, à savoir lui. Il ne sentit pas la main de la jolie voleuse se glisser autour de la fine chaine en or, pour pousser le fermoir du bout de l’ongle et faire tomber son larcin dans le creux de son autre main dans un bruit mat. Non, il ne se rendit pas compte, bien trop perturbé par le visage de la jeune femme si proche du sien. Il avait l’impression qu’il n’avait qu’à prendre la parole pour prendre ses lèvres entre les siennes, aussi il n’osait pas ouvrir la bouche. La dernière fois qu’il avait tenu une femme aussi près de lui, c’était il y a une demi douzaine d’années, au bas mot. Depuis, il évitait tout contact physique avec une femme, comme si une malédiction pesait sur ses épaules.
Finalement, c’est la jeune femme qui s’excusa, se reculant prestement, comme si elle venait tout juste de se rendre compte de la délicatesse de la situation. Malachi marmonna un « c’est pas grave » à peine audible, détournant le regard de la jeune femme pour tenter de reprendre contenance. Ce n’était pas facile, tant il était désaccoutumé du contact humain. Féminin, encore plus, il se demandait même comment les autres faisaient. Heureusement pour lui, le prochain arrêt n’allait pas tarder à être sonné, et il pourrait descendre et continuer à pied. Un peu d’être frais lui ferait du bien, tiens. Il attendit patiemment encore quelques minutes, avant que la petite cloche sonne l’arrêt. Il salua la grande brune d’un geste de la tête empressé, puis boita légèrement jusqu’à la sortie : en cognant dedans, Claire avait tordu la sangle qui attachait le membre artificiel au reste de sa jambe, du coup, il ne marchait plus droit.
Il ronchonna et s’affala sur un banc un peu en retrait, remontant la jambe de son pantalon pour dévoiler la sienne, enfin ses deux parties : il dénoua l’une des sangles qui rattachait l’appareil au moignon de sa jambe, un peu en dessous du genou, pour séparer les deux parties distinctement. Il n’aimait clairement pas faire cela en public, comme ça, dans la rue, à portée des regards indiscrets ou pire, compatissants. Il se dépêcha de la rerégler, et de la réassembler pour la cacher des yeux du monde : il était à peu près sur que la majorité de ses élèves ne savaient pas qu’il était infirme, et ça lui allait très bien. Il se redressa prestement, et porta spontanément sa main à son cou, comme il le faisait plusieurs fois par jour.

Il n’y avait rien. Il palpa sa gorge d’un geste frénétique, tournant la tête dans tous les sens, cherchant à ses pieds si le bijou avait pu tomber quelque part. Non, rien, nulle part. La jeune femme, dans le bus. Il n’y avait pas d’autre solution, il portait ce collier depuis des années et jamais la chaine n’avait rompu, et là, comme par hasard, elle disparaissait après qu’il ait tenu une femme dans ses bras. Si ce n’était pas un signe ça…

- Espèce de petite …

Elle ne pouvait pas, elle n’avait pas le droit de faire ça. Sa montre, son porte monnaie, qu’importe. Mais pas son alliance. C’était criminel.

Spoiler:



 
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeLun 8 Déc 2014 - 18:15


Mon souffle est court, j’attends la sentence, tendue et pas assez nonchalante. En vérité, je ne suis pas une très bonne actrice et devoir prétendre que je n’ai rien fait mets mes nerfs en mauvais état. Ma respiration se calme enfin, lorsque les portes s’ouvrent et que je m’éloigne de l’homme pour sortir du bus. Sa proximité ne m’a pas franchement dérangée, concentrée que j’ai pu être, afin de commettre mon larcin, mais en attendant l’arrêt suivant du transport en commun, je me suis prise à le regarder. Curiosité malsaine probablement, mais je n’ai pu m’en empêcher. Et lorsque je me suis rendue compte avoir été aussi proche d’un homme aussi… attirant, j’ai senti mes joues chauffer désagréablement. Sortir à l’air libre est donc une double libération. Je me libère de cette peur infime, qu’il ait pu se rendre compte de quelque chose. Tout autant, je me défais de cette légère emprise qu’il a pu avoir sur moi et mes pensées… peu convenables. Remarquant que le brun descend lui aussi de l’engin, je me dirige dans l’autre direction, me maudissant de n’avoir su prévoir cela. Probablement aurais-je du le regarder de nouveau, pour le voir se préparer à descendre. Cependant trop perturbée par notre contact, j’ai préféré descendre aveuglément du bus, me retrouvant maintenant dans une situation un peu désagréable. Je suis beaucoup trop proche de ma victime et je me dépêche de quitter sa vue en m’engouffrant dans une rue perpendiculaire, malgré ma cheville qui me fait désormais atrocement mal. C’est à cet instant bien précis que je sens mes jambes trembler pour la première fois depuis longtemps. Pas de la peur, ni même de la douleur dans ma cheville mais probablement autre chose que je ne saurais décrire. Je soupire soudain et secoue la tête, comme pour me remettre les idées en place. Après tout, je ne reverrai probablement jamais cet homme et je suis bien trop attirée par sa bague pour penser à autre chose. D’ailleurs, le moment est venu pour moi d’observer plus en détail mon larcin et la vue qu’il dégage fait vibrer mon cœur de nouveau. Cet anneau est magnifique. Brillant, doré, attirant et… gravé… Mes sourcils se froncent soudain alors que mes yeux se plissent, pour mieux distinguer les écritures, par ailleurs magnifique. C’est incompréhensible et les mots ne veulent rien dire pour moi, jusqu’à ce qu’enfin je tombe sur un langage connu… Ma gorge se serre et ma mâchoire se met à trembler soudain alors que je réalise lentement ce que je viens de voler. « Bravo Claire ! Ca c’est du vol de haut niveau ! »

Je parle souvent à moi-même dans ce genre de situation, lorsque je me rends compte que j’ai fait une connerie que je ne serais probablement pas capable de réparer. Parce que je n’ai pas pris son portefeuille. Je n’ai donc aucun indice quand à son identité et encore moins, son adresse. Ave ces informations, probablement aurais-je été chez lui, pour déposer l’anneau dans la boîte aux lettres, après l’avoir observé pendant de longues heures. Probablement aurais-je même pleuré lors de notre séparation. Cependant je ne peux rien faire de tout cela. Ma seule et unique chance de lui rendre cet anneau, sera de lui faire face. De tenter de le retrouver dans le coin. Avant de changer d’avis, je détourne donc les talons et retourne dans la rue principale, à sa recherche. C’est probablement une idiotie qui me vaudra un retour en prison, mais je ne peux conserver cet anneau. Pas avec l’importance qu’il a probablement. Ma cheville me brûle, j’ai l’impression de la sentir exploser à chaque pas, ourtant je sais que je dois continuer à avancer. Parce que je dois le retrouver, si je veux continuer àdormir normalement. Je reviens donc vers lui et sens mon cœur s’accélérer alors que je l’aperçois au loin, assis sur un banc. Ma douleur semble s’estomper, mais c’est probablement un effet de mon imagination. La seule chose qui compte, c’est l’homme. J’arrive non loin de lui, alors qu’il se met à parler et ses quelques mots me font me figer. Trop tard. Il s’en est rendu compte. Et maintenant, je risque beaucoup plus. Soudain, je décide de me cacher, de le suivre toute la journée, jusqu’à finalement découvrir où il habite, mais l’univers ne semble pas franchement d’accord avec moi. En faisant demi-tour, je rentre de nouveau dans quelqu’un, sans même esquisser un geste pour lui voler son portefeuille. Une première. Qui en dit long sur mon état d’esprit actuel. Forcément, je laisse échapper un nouveau juron et déséquilibrée, je tombe même, sur les fesses, juste à côté du banc où se trouve mon inconnu… « Euh… » Que dire d’autre après tout…
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 21:19

Give me back what is mine !

 
 

Malachi continuait à chercher frénétiquement autour de lui, sur lui, en espérant s’être trompé, et l’avoir simplement égarer ailleurs. Pourtant, il savait pertinemment que c’était hautement improbable : il ne quittait jamais la fine chaine dorée, elle était comme une extension de lui. La seule fois où la chaine avait rompu, il avait filé chez un bijoutier la faire réparer, et avait porté l’alliance en or blanc  attaché à un simple lacet de cuir. D’ailleurs, un élève lui avait fait remarquer que cela faisait très pirate, et ça l’avait fait sourire. Sauf que maintenant, il ne souriait plus du tout, il était même proche de la panique. Il ne savait pas comment il pouvait faire sans le petit objet, il n’avait jamais, jamais fait sans. Il avait beau savoir que ce n’était qu’un bête anneau, rien d’autre qu’un bien matériel, c’était tout ce qui lui restait de sa compagne. Ça lui foutait des frissons, des sueurs froides, lui donnait envie de hurler et de pleurer en même temps, sa mâchoire grinçant dangereusement.
Il ne vit même pas tout de suite la jeune femme boiter en sa direction, bien trop concentré à se morfondre. Finalement, c’est le bruit mat de sa chute qui le fit lever les yeux. La jeune femme brune qui lui était rentrée dedans quelques minutes plus tôt. Il se redressa lentement, dominant la jeune femme de toute sa hauteur.

Si il avait eu ses pouvoirs, oh oui , si il les avait eu… Il aurait empoigné la jeune femme, pas forcément fort, ni violement, une simple entrave de son poignet, et il aurait attendu que les larmes montent progressivement aux yeux de la jeune femme, qui se serait mise à trembler de tout son corps. Elle aurait sentit le bonheur s’échapper de son corps comme la marée descendante, pour ne laisser qu’un vide terrifiant dans son cœur, refroidissant son corps tout entier. Ensuite, c’est la terreur qui aurait afflué lentement, l’angoisse la faisant suffoquer jusqu’à ce qu’elle lâche l’objet dans sa main. Il aurait récupéré la bague lentement, très lentement, de sa main libre, et serait parti le plus calmement possible, à reculons. Pourquoi ça ? Pour qu’elle demeure sous son influence encore un long moment. D’ailleurs, l’angoisse ne se serait pas dissipée tout de suite non, elle aurait duré plusieurs dizaines de minutes encore avant que son cœur ne se desserre, et il n’aurait pas été étonnant qu’elle en cauchemarde quelques nuit.

Seulement voilà, il n’avait pas ses dons, et c’était regrettable, parce qu’il se sentait totalement démuni dans cette situation. Il ne pouvait décemment pas l’agresser, c’était indigne de lui, c’était indigne de n’importe quel homme d’ailleurs, de frapper quelqu’un d’autre dans d’autres circonstances que la légitime défense. Lui hurler dessus ? A quoi bon, à part l’effrayer, et prendre le risque qu’elle s’enfuit en courant ? Avec sa jambe, il ne serait pas assez rapide pour la rattraper. Alors il se tenait planté là, la dominant de toute sa hauteur, son regard la dardant comme celui d’un cobra prêt à frapper. Lentement, il plia sa jambe semi métallique, ce qui lui tira une grimace douloureuse. Il tendit la main devant lui , à quelques centimètres de la poitrine de Claire, avant de souffler d’une voix étonnamment grave, presque gutturale, mais calme :

- Rendez le moi, s’il vous plait …


 
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 21:45


Dans cette position, je me sens nettement inférieure. D’autant plus qu’il se lève bientôt, me surplombant de toute sa hauteur. A vrai dire, je ne suis pas vraiment habituée à ce genre de situation. Plutôt grande et arborant souvent une paire de bottes à talons, je trouve rarement plus grand que moi. Du moins avec cette différence. Cette dernière d’ailleurs me rend très mal à l’aise et je ne sais pas vraiment quoi faire pour changer ça. Me relever probablement, sauf que son regard me plante sur place. A vrai dire, j’ai envie de pleurer. L’homme pourrait bien me dire qu’il a vu un bisounours embrasser un poteau, que je pourrais me mettre à pleurer quand même. Je ne sais pas vraiment pourquoi je me sens aussi mal, mais les faits sont là. J’ai peur et je suis triste, en même temps. Parce que son regard actuel me pétrifie le sang, m’effraie encore plus que lorsque j’étais en prison. Pourtant, je suis intimement convaincue qu’il ne me fera rien, mais son regard… J’hésite à parler, pour détendre l’atmosphère, mais je sens ma gorge se serrer, si bien que je ne suis pas sûre de pouvoir former une phrase sans bégayer ou m’emmêler dans mes propres mots. Triste par ailleurs, parce que son regard passé était lourd de sens. Mon vol l’a troublé, lui a fait mal et ses yeux ont exprimé tout ça en quelques secondes à peine. Je me sens terriblement empathique à cet instant et je voudrais n’avoir jamais déposé les yeux sur ce magnifique anneau, qui roule sous mes doigts, dans ma poche droite. Toujours aussi doux, je voudrais ne jamais m’en séparer, mais je sais pourtant que je ne pourrais le garder. Pas avec le regard de l’homme posé sur moi, m’empêchant de mentir, même si je l’aurais voulu.

Enfin, il parle, son ton est encore plus effrayant que ses regards et sa main est si proche de moi que je peux même en sentir la chaleur. C’est à cet instant que je me force à braver mes sentiments proches de la panique, pour enfin le regarder dans les yeux. Il est près, encore une fois. Très près. Et cette fois, ce n’est pas de ma faute, ni de celle du bus. Et je sens un frisson se répandre tout le long de ma colonne vertébrale. De la peur probablement, puisque le sentiment ne semble pas me quitter depuis plusieurs secondes. « Vous rendre quoi ? » Malgré tout, la situation, l’ambiance morose et terrifiante, son regard et sa main si proche, je me décide à ne pas lui rendre tout de suite. Probablement par défi, comme pour essayer de tester mon propre courage. Celui que j’ai perdu entre les barreaux de ma cellule. Bien sûr, il est assez dérisoire, puisque la peur que je ressens est ridicule, mais je sens une bouffée de confiance s’emparer de moi, malgré ma position bien inférieure à celle de l’homme. « Votre sourire ? » Et là je sais que je suis allée trop loin. Ce n’est pourtant pas mon genre d’être moqueuse, encore moins envers ceux qui souffrent, mais c’est un instinct qui m’a forcé à réagir comme ça. Et puis aussi la douce sensation entre mes doigts, qui perdurera, tant que l’anneau sera en ma possession. D’ailleurs pour en apprécier encore plus la texture, je le glisse à l’un de mes doigts, presque hypnotisée par les sensations que ce simple bout de métal fait naître en moi. « C’est pas moi qui l’ait. Dommage. Je suis sûre qu’il est beau ! » Je me maudis de continuer à parler, mes yeux toujours dans les siens. Au fond, je ne suis même pas sûre de me moquer de lui. Je suis simplement mon instinct…
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 23:12

Give me back what is mine !

 
 

Il aurait pu la frapper. Vraiment, ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Elle le fixait avec un air apeuré, comme si elle-même s’attendait à ce qu’il lève la main sur elle. Foutaise, jamais il n’aurait frappé une femme, pas plus que quiconque d’autre d’ailleurs, il avait déjà du mal a réprimander un adolescent turbulent, alors maltraiter une demoiselle, toute voleuse et insupportable qu’elle fut. Cependant, sa demande, pourtant calme et sans détour, n’eut pas l’effet escompté : la jeune femme fit l’innocente, l’idiote même, prenant un air surpris à la suite de la demande de Malachi. Comme ci elle ne savait pas, comme si ce n’était pas elle. Le temps d’une demi seconde, Mal se demanda même si il ne faisait pas fausse route, et si la jeune femme n’était pas sincèrement désorientée. Il amorça même un geste pour se reculer, avant qu’elle ne commette l’irréparable.
Se payer sa tête.

Les pupilles du grand brun rétrécirent pour n’être plus que deux petites têtes d’épingles dans l’océan de ses iris. C’était elle qui l’avait, elle ne se permettrait pas de lui parler de son sourire ou d’autres conneries du genre si ce n’est pour le défier, lui faire perdre tous ses moyens. Elle avait bien tort, car si il était en temps normal très, très calme, il y avait une rage et une violence enfouie, tout au fond, qui n’attendait qu’un geste, un mot de trop pour exploser dans un déchainement ravageur. Il la fixa mettre l’alliance à son annulaire, comme si c’était le geste le plus naturel du monde, et la contempler avec ravissement. Sa machoire continuait de se contracter, de plus en plus, tant et si bien qu’on aurait pu entendre ses dents grincer. Elle ne savait pas, elle ne se rendait probablement pas compte de ce qu’elle faisait, la pauvre. Elle ne savait pas qu’il était capable de lui trancher le doigt pour reprendre son bien. Il lui fallut tout le self control du monde pour ne pas lui sauter à la gorge, malgré tout ce qu’il pouvait penser sur la non violence précédemment. Sa main, proche du torse de Claire, descendit un petit peu plus bas, pour nouer ses doigts à ceux de la main de la jeune femme, celle là même où elle venait de glisser l’alliance. Ce geste avait été si doux et délicat que la jeune femme n’avait pas retiré sa main. Ils devaient avoir l’air bien étrange, elle assise sur le bitume et lui un genou au sol, comme s’il venait de faire sa proposition, et elle avec sa bague au doigt. C’était rocambolesque, et en même temps, il s’en foutait royalement. Il avait BESOIN de récupérer l’anneau.

La main de Claire toujours dans la sienne, il se releva, aidant ainsi indirectement la jeune femme à se redresser. Il fixait Claire sans ciller, avant de reprendre la parole :

- Mon sourire a été emporté dans la tombe par la propriétaire de cette bague. C’était une femme belle, drôle, intelligente, vive, et incroyablement bonne avec les gens. Un modèle pour quiconque la rencontrait.

Sa voix se faisait douce, aussi velouté que son regard cerclé d’épais cils noirs, si longs qu’ils en étaient presque féminins. Soudain sa poigne sur les doigts de la voleuse se resserra, bloquant ses doigts entre les siens jusqu’à lui faire mal :

- Aussi, je ne tolère pas que son souvenir puisse être souillé par les lubies d’une petite pie sans cervelle ni dignité.

Oui, c’était une menace, à peine voilée. Ils avaient beau faire plus ou moins la même taille, Malachi n’aurait aucun mal à l’assommer et de la laisser seule sur le banc, inconsciente. A moins qu’il ne l’amène au poste de police, ça lui ferait les pieds, tiens.




 
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeMer 10 Déc 2014 - 0:14


Au fond, je me demande encore pourquoi je lui ais répondu comme ça. Pire encore, je me demande ce qui m’a pris d’enfiler l’anneau devant ses yeux. C’est stupide et probablement la pire idée de ma vie, mais je crois que ses yeux sont en train de me déstabiliser. Probablement parce qu’il est en colère, contre moi et que je m’en veux. Cependant dans ce cas là, je devrais lui rendre l’anneau et non pas jouer avec lui. C’est pourtant plus fort que moi et je continue, tout en le regardant avec attention. Mes yeux ne veulent pas quitter les siens et je me sens idiote à rester là, sur le sol, à sa merci… Soudain je sursaute alors que je sens ses doigts s’emparer des miens. Bien sûr, je pense aussitôt qu’il va m’enlever l’anneau et que le jeu est terminé, pourtant non. Ses doigts s’entrelacent aux miens et je me remets à frissonner. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi et bien sûr, je continue à mettre ça sur le compte de la peur. Aussi lorsqu’il se relève, je n’ose pas vraiment me défaire de son emprise. Je garde sa main dans la mienne et resserre d’ailleurs juste un peu mes doigts. Juste assez pour conserver les siens. C’est chaud après tout et malgré l’étrange situation, je me sens sourire soudain. C’est probablement une mauvaise idée et il doit déjà penser que je me moque de lui, pourtant la situation est loin d’être aussi simple. Ses mots, soudain, me transperce de part en part. J’ai donc bien compris l’utilité de cette bague et son importance pour son propriétaire, qui se trouve en face de moi. Une femme décédée, rien que ça. Bien sûr, je pourrais me défaire de sa main, pour lui rendre la bague aussitôt, pourtant, je n’en fais rien, me contentant d’attendre la suite. Il y a forcément une suite à ce genre de propos. Mais il se contente de resserrer ses doigts sur les miens, m’arrachant un petit cri de surprise, plus que de douleur. Je ne m’attendais pas à ça et je tente de retrouver son regard, comme pour le calmer. Je ne cherche pourtant pas la bagarre, malgré mon air un peu mutin.

Et après m’être sentie désolée pour lui, après ses précédents mots, je me sens cette fois triste et vexée. Je ne suis pas une pie. Je n’aime pas parler après tout, alors la comparaison est erronée. Et je ne suis pas stupide, malgré ce que les gens pensent parfois. Quand à ma dignité… C’est probablement ce dernier mot qui m’amène les larmes aux yeux et je les détourne, pour qu’il ne remarque pas à quel point il m’a touché. Ma main emprisonnée commence à me faire mal et je me bénis d’avoir enfilé l’anneau sur ma main droite. « C’est pas une lubie ! » Que j’essaye de lancer bravement, mais le ton n’y est pas. Ma voix est fébrile et je ne me sens pas du tout en confiance pour m’engager sur une joute verbale avec l’homme. Si bien que je me contente de lever mon autre main, pour la déposer sur les nôtres, encore enlacées. « Lâchez moi ! » J’essaye de serrer mes doigts de la main gauche pour agripper sa main et la tirer, mais je ne parviens qu’à me faire trembler et les larmes, que j’avais retenu jusqu’ici, glissent doucement le long de mes joues, de frustration plus qu’autre chose. Je me sens tellement inutile avec cette main atrophiée... « Je suis désolée d’accord ! Je suis… » Inutile, idiote, débile, désolée, stupide, incapable d’aligner 5 mots pour me justifier… Probablement tout ça à la fois. Mon regard est toujours fuyant, alors que mes doigts sont toujours entrelacés aux siens. Cette main aurait pourtant pu être si douce dans la mienne… mais elle me fait mal et plus mentalement que physiquement…
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 11:05

Give me back what is mine !

 
 

La gamine avait décidément un comportement totalement improbable, resserrant ses doigts dans les sien en souriant béatement, comme si il allait l’inviter au restaurant. N’importe quoi, était elle sérieusement atteinte ? Il commençait à se poser la question. Il continuait à la fusiller du regard, attendant enfin une réaction un logique, un peu rationnel. Enfin, elle se mit à remuer un peu, touchée par ses estocades verbales. En même temps il y était allé fort, totalement consciemment. Mais il voulait récupérer sa bague, et il voulait qu’elle comprenne. Qu’elle comprenne la gravité de son acte. Mal’ baissa les yeux sur sa seconde main, étonnement froide, qui venait de se reposer sur les leurs. Elle lui demanda de la lacher, mais il n’en fit rien, bien sur. Sa machoire se desserra lentement alors qu’il voyait les yeux de Claire s’embrumer de larmes, et sa bouche se tordre légèrement, comme si elle retenait des sanglots. Ça au moins, c’était normal comme réaction. Et enfin, enfin elle s’excusait. Elle baissait les yeux, les relevait, comme si elle cherchait un réconfort quelques part, un allié. Mais il n’y avait personne dans la rue, à part eux, seuls.
Finalement, il soupira, la main de Claire toujours dans la sienne, et il l’attira vers le banc, celui la même sur lequel les écoliers attendaient le bus le matin. A cette heure ci, il n’y aurait qu’eux, bien sur.

- Assis.

Il joignit le geste à la parole, et posa son royal postérieur sur le banc froid, laissant de la place à la jeune femme, sans lui lâcher la main. Si il la lâchait, il prenait le risque qu’elle s’enfuit et ça, il ne pouvait toujours pas se le permettre. Il n’avait pas vraiment envie d’être menaçant, ce n’était de toute façon pas dans sa nature, mais en même temps… Il ne la connaissait pas, ne connaissait pas ses intentions ni même ses capacités. C’était même peut être une mutante, pour ce qu’il en savait. Elle aurait pu aspirer son énergie vital, ou se transformer un pic vert, pourquoi pas ? Mais pour l’instant elle se tenait là, et il ne comptait vraiment pas la laisser filer. Il jeta un coup d’œil rapide à sa montre : il allait louper sa réunion à l’hôpital. Tant pis, il s’en remettrait. Il posa à son tour sa main sur celle inerte de Claire, au sommet de leurs deux mains enlacées. Vu de loin, on aurait vraiment pu croire à un couple d’amoureux dans un de ces instants volés. Sauf que la seule chose de volée ici, c’était cette fichue bague. D’ailleurs, pourquoi son alliance, pourquoi lui ? Elle aurait pu détrousser n’importe qui dans ce bus bondé, et pourtant elle s’était sur lui qu’elle avait jeté son dévolu. Il voulait savoir pourquoi. Il s’éclaircit la gorge, penchant la tête légèrement sur le côté pour accrocher à nouveau le regard de la jeune femme dans le sien, un peu comme si il la regardait pour la première fois.

Après tout, quand elle s’était accrochée à lui dans le bus, il n’avait pas osé la regarder vraiment. Il n’osait que rarement détailler vraiment les femmes qui l’entouraient. Il avait l’impression de trahir Evangeline en faisant ça, la plupart du temps. Mais là, si il voulait obtenir ce qu’il voulait, il devait la regarder. La Voir, elle qui essayer de passer inaperçue pour voler en toute impunité. Il détailla son visage pâle, ses longs cheveux bruns, son petit nez un peu rond au bout, et ses pommettes hautes. Elle devait plaire, sans aucun doute. C’était une très jolie fille, même avec les yeux un peu rouge. Il lui sourit, un peu. Enfin. Elle devait lui rendre sa bague.

- Je n’appellerai pas la police. Mais il me faut cette bague, vous comprenez ? C’est mon bien le plus précieux, sentimentalement. Vous voyez ?


 
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 20:52


Il ne me lâche pas. Au contraire et j’hésite une seconde à crier pour attirer l’attention de quelqu’un. Quelle autre solution me reste t’il après tout ? Je n’ai pas la force de me dégager d’entre ses doigts et je ne sais pas jouer avec les hommes, comme toutes ces filles qui semblent sûre d’elle et avec une langue pendue. Je réfléchis encore un peu, avant de finalement abandonner l’idée. En cas de cri, je serais bien incapable de mentir pour me protéger et faire accuser l’homme d’un quelconque acte qu’il n’a pas commis. Il est donc inutile d’alarmer la population maintenant. Son ordre, plus aboyé que réellement parlé, du moins à a perception, me fait sursauter et je pourrais m’exécuter presque aussi facilement que Looping lorsque je lui fais la même demande. Pourtant, je ne bouge pas d’un iota, mon cerveau ne semblant pas réellement communiquer avec le reste de mon corps. Je ne fais qu’éviter son regard en essayant encore une fois de serrer ma main pour faire partir la sienne. Peine perdue… Alors lorsqu’il s’assoit, je ne peux que le suivre, mes jambes retrouvant soudain leur mobilité. En m’asseyant, maladroitement, je pose une demi fesse sur une de ses jambes, avant de me bouger précipitamment pour m’assoir correctement sur le banc. L’opération, bien sûr, m’amène une rougeur soudaine, que je maudis presque aussitôt. Finalement il a peut être raison. Peut être n’ais-je aucune dignité. « Vous êtes en retard ! » Ma voix semble s’élever d’outre tombe tant elle est basse et grave. Ce n’est pourtant qu’une simple remarque, due à son regard vers sa montre. En ne lui rendant pas l’anneau sur le champ, je le mets en retard pour quelque chose et je me sens un peu plus mal encore, si c’est possible.

Soudain il pose son autre main sur la mienne, me faisant sursautant violemment. De peur, tout d’abord, de surprise, ensuite et de gêne pour terminer. Ce n’est pourtant qu’un homme. Certes avec des yeux perçants et agréables à regarder. Et puis ses cheveux ont l’air tout doux. Et puis il est un peu plus grand que moi et ça, j’aime ça. Et son sourire… Tiens… Il sourit. Je me rends compte que c’est la première fois que je le vois sourire et mon cœur s’amuse encore une fois à battre un peu trop vite. Encore une fois, mon regard se détourne, pour ne plus avoir à le voir, au moment même où il reprend la parole. Et à peine a-t-il terminé que j’enchaîne, sans prendre le temps d’y réfléchir. « Pourquoi vous la mettez pas ? Même si elle est morte vous devriez. » Ma main gauche, bien qu’inutile, se défait de la présence de la sienne et avec douceur, je viens la remettre au dessus, pour caresser doucement son annulaire, là où devrait se trouver cette fameuse bague. « Juste là. En sécurité ! Pas autour du cou ! » Si je vais trop loin ? Peut être bien, mais je n’arrive pas à m’en empêcher. Mais après tout, comme il continue à me retenir captive, je n’ai rien à faire d’autre qu’essayer de comprendre tout l’attachement qu’il a pour cette bague. Au fond, j’ai bien compris que je n’aurais pas du la mettre. Tout comme je sais qu’elle est d’une importance capitale pour lui. « Je vais pas la garder. » Après tout, si je comptais vraiment la garder, pourquoi serais-je revenue vers lui. « Je suis revenue pour ça ! La rendre ! »


Dernière édition par Claire Sandburry le Sam 13 Déc 2014 - 23:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeSam 13 Déc 2014 - 22:21

Give me back what is mine !

 
 

En retard. Oui il l’était, mais en même temps, ce n’était pas la fin du monde. Il préférait être en retard que dépossédé : sa bague avait bien plus de valeur que le temps qui court. Il se contenta alors d’hausser les épaules à la remarque de la jeune femme, avec l’air de celui qui s’est fait une raison, et contre mauvaise fortune bon cœur.

- Et bien tant pis. De toute façon on ne m’attendait pas plus que cela, en vérité.

Il la sent un peu décontenancée, avec ses yeux qui se relèvent dans les siens, qui se perdent dans son regard océan pour y faire quelques brasses coulées, oubliant même de répondre, peut être aussi de respirer pendant quelques secondes. Etait-il se terrifiant que ça, où était-elle ingénument troublée ? Il fallait dire que le jeune professeur n’était sincèrement pas conscient de son pouvoir de séduction. Pour lui, ce terme avait un gout de cendre, tant il lui rappelait un temps plus que révolu. Il observait les gens charmer, se faire charmés, mais se tenait bien loin de ce genre de rapport. Trop compliqué. Trop dangereux, aussi. Il ne prendrait plus le risque de tomber amoureux, ni de s’attacher trop. Il ne sacrifierait plus quiconque sur l’autel de ses sentiments. Alors quand elle lui demanda pourquoi il ne la portait pas tout bêtement à son doigt, il mit un moment à comprendre ce qu’elle voulait dire, avant de laisser échapper un petit rire bref, presque comme un aboiement. Si elle avait fait un tout petit peu attention, elle se serait rendue à l’évidence que, si il seyait si bien à son propre annulaire fin et délicat, il ne pourrait aller plus loin qu’une phalange sur celui, plus épais, du jeune homme. Il baissa les yeux vers leurs mains liées, alors que les doigts fébriles de la jeune femme effleuraient ses propres phalanges. Il retira sa main lentement, comme si son contact le brûlait, ce qui était un peu le cas, en réalité, avant de souffler doucement, comme si il se parait à lui-même, malgré ses prunelles ancrées dans celle de la jeune femme :

- J’adorerais. Mais cette alliance est celle du jeune femme, je crains qu’elle soit trop fine pour mon propre doigt. Alors l’avoir autour du cou est le moyen le plus efficace de l’avoir constamment sur moi. En théorie. Croyez moi, si je pouvais, elle serait incrustée sur ma peau, pour qu’on ne puisse jamais me l’arracher.

Sa confidence lui tira un sourire un peu plus franc, alors qu’elle avouait être revenue pour rendre la bague, et non pour le narguer. Au fond, il s’en doutait pour le début, mais le mélange de stress et d’angoisse de ne pas la retrouver avait engendré une espèce de colère anxieuse totalement démesurée, quand elle était tombée « à ses pieds » pour lui rendre son alliance. A présent il était plus calme, et redevenait peu à peu à nouveau lui-même. Surement son regard s’éclaircissait progressivement, ses yeux d’orage s’apaisant pour retrouver leur reflet d’un bleu céruléen sans nuage, si clair, et surtout si doux.

- Je l’avais deviné. Mais en fait, j’étais trop inquiet d’avoir pu la perdre à nouveau pour avoir une réaction normale.

On ne savait pas s’il parlait finalement de l’alliance ou de sa femme. Un peu des deux, surement.

- Je n’aurais pas du vous crier dessus alors que vos intentions étaient louables. Je m’en excuse et j’espère vraiment, vraiment qu’à présent, vous allez me rendre ma bague …

Il avait parlé d’un ton bien plus doux, presque tendre, caressant comme du velours, alors qu’il la regardait légèrement par en dessous, comme un chiot qui réclame une caresse. En général, on ne résistait pas à ce regard là. En tout cas, personne ne l’avait jamais fait …


 
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 0:21


Sa réaction me rend quelque peu perplexe. S’il est en retard, peut être devrait il plus s’en soucier, mais j’ai l’intime conviction qu’il n’en a pas vraiment envie. C’est peut être un peu ridicule, mais j’ose croire une seconde que ma présence lui plaît un peu et que c’est la raison pour laquelle il conserve encore sa main dans la mienne. Penser cela est idiot, mais au fond, ça fait un peu de bien à mon cœur un peu dérangé. Je me laisse donc bercer avec cette impression quelques secondes, avant de l’entendre rire. Le brun peut donc sourire et même rire. Cette simple idée me fait sourire un peu et je ne suis plus vraiment angoissée par la situation. De toute façon, je n’ai plus aucune raison d’être tendue vu qu’il ne va pas appeler la police. Enfin… En vérité je suis toujours aussi tendue, mais la raison m’est pour l’instant totalement inconnue et je préfère sourire, pour l’inciter à rire encore, plutôt que de me morfondre sur les bêtises de mon corps et mon esprit. Je sursaute brusquement lorsque l’homme enlève sa main d’un coup. Confuse, je n’ose plus le regarder, un peu trop touchée par sa réaction brutale. Ce n’est qu’une main après tout alors pourquoi chercher à s’en débarrasser aussi prestement ? Fort heureusement, il m’impose une distraction en répondant à ma demande. Sa réponse est tellement logique que je sens mes joues chauffer de nouveau. Elles sont probablement toutes rouges et je me sens encore une fois totalement stupide. Probablement avait il raison lorsqu’il me l’a dit et je ne suis pas certaine cette fois de le faire exprès. « Oh. Oui… Logique ! » Complètement perturbée par la situation et l’homme à mes côtés, j’en ai oublié le fait d’être en possession de l’alliance de sa femme décédée. Pas la sienne, celle de son épouse. Bien sûr qu’il ne peut la porter à sa main. « Je ne suis pas aussi idiote habituellement. » Mes phrases, bien que courtes, sortent de nouveau sans que je ne le désire vraiment. Comment pourrait il me prendre au sérieux après ces quelques mots ? Je suis simplement en train de creuser ma tombe et ma crédibilité, déjà bien basse a probablement été réduite à néant. « Et si vous l’accrochiez à votre boucle d’oreille ? » Et je continue, sans même en avoir conscience. Au fond, ma suggestion n’est probablement pas aussi idiote, mais j’aimerais vraiment pouvoir creuser un trou pour m’y cacher.

« A nouveau… Vous voyez que le collier c’est pas une bonne idée. » J’hausse les épaules, comme si ce n’était que pure logique. Tout ceci me dépasse de toute façon. Ses réactions, ses sentiments, cette bague, son importance… Ce ne sont que des notions un peu abstraites et complètement perturbée par mon incapacité chronique à ressentir de vrais sentiments. La gêne, la peur, le ridicule… Tout ça oui, je connais. L’amour, l’amitié, la jalousie, l’envie, le besoin, la colère, la tristesse… Non, ça reste très difficile pour moi de comprendre pourquoi il est aussi touché par tout ça, mais je persiste à rester souriante, rougissante et à l’écoute de ce qu’il peut me dire. J’éclate de rire soudain en l’observant me regarder avec son regard si particulier. L’homme ressemble à mon Looping lorsqu’il supplie pour sortir. C’est adorable et en même temps vraiment très drôle. « Non… » L’exclamation m’échappe, sans que je ne me rende compte que son ambigüité. En prononçant cette négation, je cherche bien sûr à m’exprimer sur le fait qu’il n’aurait pas du me crier dessus, avec l’effort que j’ai fait de revenir vers lui, pour qu’il ne perde pas son bien le plus précieux. En réfléchissant ensuite juste un peu, en particulier à cause de son regard, je me rends compte de ce que je viens de dire. Ma main gauche vient se poser sur ma bouche alors que mon visage exprime soudain l’horreur. « Je veux dire… » Ma phrase s’interrompt alors que ma gorge se serre… Stupide… Encore une fois incroyablement stupide… « Oui. » pour ça cependant, il faudrait qu’il me lâche, pour je puisse enfin lui rendre son bien. « Mais je suis pas magicienne. Je sais pas me libérer lorsqu’on me tient comme ça. » Encore une fois, j’hausse les épaules, comme si ça n’a pas vraiment d’importance. Ce que je suis en train de dire l’est pourtant, mais probablement pas pour moi…
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 9:28

Give me back what is mine !

 
 

Il savait que sa réaction pouvait surprendre, de retirer sa main aussi brusquement, alors qu’après tout, ils se touchaient depuis tout à l’heure sans même se lâcher. Seulement, ce genre de caresses, somme toute toutes platoniques, lui rappelait bien trop douloureusement celles dont il était privé depuis des mois, des années. Alors ça lui faisait mal, bien trop mal. Il pouvait faire des efforts bien sur, mais lorsqu’elle avait fait glisser son pouce sur sa peau, une salve de souvenirs incandescents était repassée devant ses yeux, s’incrustant dans ses rétines comme au fer rouge. Des sourires, une robe bleue qui tournoie, l’achat d’une demi douzaine de tests de grossesse, puis un hurlement, et plus rien … alors oui, il avait retiré sa man. C’était même la réaction la plus pondérée dont il était capable.

La gêne de la jeune femme en se rendant compte de son erreur était presque attendrissante, alors que Malachi la détaillait un peu plus : son visage était un vrai spectacle vivant, ses yeux s’agitant à la moindre émotion, ses joues s’enflammant en quelques secondes, son front affichant tantôt un pli soucieux, puis un aspect lisse parfait, son nez se retroussant légèrement quand elle n’était pas d’accord… elle aurait pu être actrice, avec une palette d’émotions aussi large ! il pencha légèrement la tête sur le côté alors qu’elle se traitait d’idiote, un demi sourire sur les lèvres :

- Oh, vous devez surement être bien des choses mademoiselle, mais l’adjectif d’idiote me parait totalement hors sujet. Ne vous en déplaise.

La prochaine proposition de Claire le fit hausser un sourcil, si haut qu’il aurait pu se décrocher de son visage et flotter au-dessus de son crâne. A sa boucle d’oreille, vraiment ? Instinctivement, il porta sa main à présent libre à son oreille, au contact du petit anneau d’argent froid, avant de secouer négativement la tête.

- Il suffirait que quelqu’un s’amuse à tirer dessus pour me l’arracher, et l’oreille avec. Et puis, je ne pense pas que cela fasse très sérieux dans une salle de classe.

Ça elle ne pouvait pas le savoir, bien sur. Il avait déjà le droit à bien des taquineries de la part de ses collègues du fait de son apparence très… renaissance, avec son charme de milord anglais, qui dénotait totalement avec son piercing d’ailleurs, une autre fantaisie de ce genre ne lui permettrait plus aucun répit. Et puis, autour du coup, elle était toujours un peu tiède, chauffée par sa propre peau, mais qui donnait l’illusion qu’elle venait tout juste d’être ôtée. Il trouvait ça réconfortant, c’est tout.

Alors qu’il s’attendait à la voir s’exécuter tout de suite en s’excusant, elle n’en fit rien. Pire elle lui dit que Non. Non ? le visage de Mal se décomposa lentement dans une expression de peine et d’incompréhension. N’avait il pas été suffisamment patient et compréhensif, qu’elle lui résistait encore ? Etait elle juste sadique, à le faire languir comme ça. N’allait elle donc jamais en terminer avec ce supplice ?

Heureusement, elle se rend bien vite compte de sa maladresse, amenant sa main devant sa bouche comme un enfant qui vient de dire un gros mot devant un adulte, les yeux arrondis par la stupeur. Elle se reprend, bafouille, et Malachi se détend. Elle était juste tellement, tellement maladroite, il aurait du s’en rendre compte, à force. Elle l’invita à retirer sa main pour libérer la sienne, et le précieux objet qu’elle renfermait. Il baissa les yeux vers leurs mains liées avant de revenir dans les iris de la jeune femme, un sourire doux s’étirant à nouveau sur ses lèvres rouges.

- Oh … oui, oui, bien sûr, ce serait plus malin …

Alors que son bras déjà libre s’accoudait contre le dossier du banc, il desserra progressivement ses doigts, un par un, pour libérer la main droit de la jeune femme, qui soudaine lui apparue particulièrement fine et minuscule. Elle paraissait si fragile qu’il se demanda si il ne lui avait pas brisé des os dans la bataille. Et puis, la bague, qui scintillait de son délicat éclat d’or blanc, comme enrobée d’une aura apaisante, magique. Bientôt, elle reprendrait sa place, autour de son cou, qu’elle n’aurait jamais du quitter.

- Et, hum … vous avez ma chaine, également, je suppose ? S’il vous plait ?



 
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 19:50


« C’est pas ce que vous avez dis… » Cette fois, ma voix ne s’élève pas très haut. Ce n’est pas un reproche que je suis en train de lui faire, plutôt un rappel. Lui-même m’a traité de pie stupide. Ma propre parole n’est guère différente de ce qu’il a pu dire plus tôt. Bien sûr, je crois savoir qu’il était plus en colère qu’autre chose, lorsqu’il prononcé ces mots désagréables, mais ils sont pourtant toujours là, entre nous d’une certaine façon. Pourtant, ça ne m’empêche pas de continuer  me montrer stupide et sans réelle logique. Je m’en rends compte en observant sa réaction à ma seconde proposition. Sa main vient accrocher sa boucle d’oreille et je me rends compte finalement qu’il ne pourrait pas faire ça. « Il y a beaucoup de gens qui s’amusent à tirer dessus ? » Ma remarque se veut toute innocente. Après tout, j’ai un peu de mal à concevoir que l’on puisse jouer avec un boucle d’oreille sans être particulièrement proche. Et quelqu’un de proche ne viendrait pas lui arracher l’oreille n’est ce pas ? Cependant la suite de sa phrase me fait comprendre que c’est probablement une autre raison. Une salle de classe… « Vous êtes professeur de quelque chose ? » Autant dire que ça m’amène une petite grimace. J’ai été trompée par son look plutôt atypique. En fait, l’homme qui tient ma main depuis plusieurs minutes n’est qu’un intello. Moi qui n’ai pas fini le lycée… En vérité je me sens encore plus stupide si c’est possible. Bien sûr que comparée à lui, je ne suis pas à la hauteur. Mon regard se trouble une petite seconde avant qu’un petit sourire triste ne fasse son apparition. Combien de gaffes vais-je devoir faire avant d’avoir enfin du répit. C’est à croire que je m’évertue à m’abêtir à chacune de mes phrases.

Bientôt, je sens un froid étrange s’emparer de ma main droite et c’est ainsi que je me rends compte qu’il m’a finalement lâché. Je tremble d’ailleurs, juste une seconde, un peu dépitée de ne plus sentir sa chaleur au creux de mes doigts. Ces derniers s’ouvrent et se ferment une seconde, presque surpris d’être libres de tout mouvement. Mes yeux pourtant se posent finalement sur eux et donc fatalement sur l’anneau, que je trouve toujours aussi magnifique et enivrant. « Elle a eu de la chance. » Je ne parle probablement pas du fait qu’elle ait pu avoir le brun dans son lit ou dans ses bras, mais plutôt du fait qu’il lui ait offert ce magnifique bijou. Mes propos peuvent sembler ambigüe mais cette fois, je ne le remarque même pas, toujours obnubilée par ce que je vois. C’est sa voix qui me ramène de nouveau sur Terre et de nouveau mes joues se teintent de rouge. « Désolée. Elle a du tomber. C’est pas ce qui m’intéressait. » Je tente de sourire, mais je me rends compte que c’est un peu difficile. En partie parce que l’anneau est toujours à mon doigt et que je n’arrive pas à l’enlever facilement. C’est idiot. Ce n’est pourtant pas à moi. Je ne devrais pas être aussi obnubilée par sa couleur si éclatante, ni par sa douceur, ou sa chaleur autour de mon doigt. Ce n’est pas à moi. « Je vais avoir besoin d’aide. » Ma main se tend vers lui, tremblante mais pourtant décidée. Je dois le lui rendre. Cependant je ne peux l’enlever moi-même, ma main gauche étant incapable de se refermer autour de mon doigt pour l’en délester. Au loin, j’entends la cloche de l’église, qui m’indique mon retard et je sursaute presque aussitôt avant de me relever. Il doit la prendre maintenant et je dois courir au travail. J’attends que ses doigts se referment sur la bague, avant de finalement me pencher vers lui pour lui déposer juste une bise sur sa joue. « Je dois partir. » Et aussi vite que possible avec ma cheville blessée, je m’éloigne de lui, ma main s’étant défait de l’anneau qu’il détient maintenant entre ses doigts. Avant de partir définitivement pourtant, je me retourne avec un sourire. « Je m’appelle Claire… » Et je me tourne de nouveau, soudain pressée, le moment étrange étant passé.
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MessageSujet: Re: Give me back what is mine ! [Claire & Malachi]   Give me back what is mine ! [Claire & Malachi] Icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 23:01

Give me back what is mine !

 
 

Malachi aurait pu se sentir honteux d’avoir traité la jeune femme de pie un instant plus tôt, mais à vrai dire, il n’était même pas vraiment désolé. L’empathie était un concept avec lequel il avait déjà un peu de mal d’ordinaire, mais quand en plus il était en colère, il ne fallait même pas y penser. De toute façon, même elle ne s’y arrêta pas suffisamment longtemps pour qu’il ait le loisir de répondre, préférant lui demander si il était courant qu’on vienne embêter son lobe d’oreille de fait du bijou qui y était attaché. Il haussa les épaules.

- Hum, les enfants, souvent, sinon les gens se contentent de le fixer avec un air circonspect, on s’y habitue.

Il acquiesça à la seconde question de Claire, sans d’abord préciser quoi ce que soit, scrutant les réactions successives de la jeune femme, qui avait l’air à nouveau mal à l’aise : son regard se voila un instant, comme si sa mémoire l’avait renvoyé quelques années auparavant, quand elle se tenait elle-même sur les bancs de l’école. De toutes évidences à voir son visage triste, cela ne lui laissait pas de bons souvenirs. Il prit alors la parole pour la tirer de ses mauvais souvenirs, alors que le soleil tirait paresseusement l’ombre du banc devant eux, dessinant sur le sol leurs silhouettes qui se touchaient presque :

- D’histoire au lycée de la ville. J’enseigne parfois un peu à l’université, mais rien d’extraordinaire.

En réalité, c’était un peu extraordinaire, notamment le fait qu’il soit expert en histoire mutante, mais ça, il se gardait bien de le dire. Après tout, cette fille pouvait être hunter, malgré son apparence affable, ou simplement une informatrice. La sécurité tenait à si peu parfois…

Après qu’il ait retiré sa main, il vit la sienne s’ouvrir, se déplier lentement, comme un petit animal qui se réveille de son sommeil de l’hiver, d’une douce hibernation au creux de sa propre paume. Elle fixe le petit bijou encore de longues secondes, comme si elle lui disait muettement au revoir, un peu à contrecœur d’ailleurs. Si ce n’avait pas été l’alliance d’Evangeline, il la lui aurait laissée sans même y réfléchir. Il n’était pas vraiment du genre matérialiste d’ordinaire. Il ne répondit pas à son murmure, les yeux rivés sur le visage fin de la jeune femme, elle-même dévorant toujours l’objet des yeux, son éclat éclaboussant de quelques tâches de lumière les joues de Claire. Ça lui seyait agréablement, d’ailleurs. Ces mêmes joues s’enflammèrent alors qu’elle lui avouait avoir perdu sa chaine. Il plissa le nez, les ailes frémissant subrepticement, mais ne fit, à nouveau, pas de commentaire. Cette chaine n’était là que pour porter l’anneau, il n’y tenait pas plus que ça. Seulement, il allait devoir en racheter une très vite, pour ne pas prendre le risque de reperdre le bijou dans une poche trouée.
Elle finit par lui tendre sa main, lui demandant de l’aider à ôter l’alliance de son doigt, son autre main refusant d’obéir. Il ne lui posa pas de question, il savait que parfois, c’était inutile, et parfois indélicat. Alors il prit à nouveau sa main dans la sienne pour la tenir, puis du pouce et de l’index de l’autre, il fit tourner la bague pour la déloger de son annulaire, pour enfin, enfin la retrouver, dans un soupir de soulagement. Il lui sourit, à la bague, puis à Claire, presque tendrement :

- Merci, vraiment.

Avant qu’il puisse dire quoi que ce soit, elle s’agita soudain, retirant à son tour ça mais, et redressant comme si on lui avait donné un coup de jus, l’air effaré. Elle devait partir. Ah bon. Avant de s’éloigner définitivement, elle se pencha vers lui, et l’embrassa sur la joue. Un geste qu’on avait pas eu pour lui depuis bien, bien longtemps. Elle s’appelait Claire. Très français comme nom, c’était joli, ça lui allait bien.

- Moi c’est Malachi. Au revoir Claire…

Il la laissa s’éloigner, passant sa main sur sa joue, celle qu’elle avait embrassée, songeur. Quel étrange personnage que cette demoiselle-là. Il sortit son téléphone : trois appels manqués de Viktor. Il soupira, puis lui envoya un texto, à l’arrache, reportant leur rencontre à plus tard : il fallait qu’il aille à la bijouterie se racheter une chaine, puis il le rejoindrait pour lui raconter sa drôle d’histoire …



 
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