AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  tumblr  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 (Eylem) Depth over distance every time, my dear

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Invité
MessageSujet: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 21:58

Eylem Neoklis El-Khenissi
Wait until that lone sun breaks from the arms of the Lord
NOM : El-Khenissi. Nom turc pour une famille aux origines plus variées que la moyenne de l'île, peu connu outre-Atlantique, il fait le bonheur des régiments chypriotes et des Hunters est-européens. La fratrie est constitué de cinq enfants et Eylem a le bonheur d'en être la cadette.  PRÉNOMS : Eylem, Neoklis. Elle fait partie de ces rares familles Chypriotes ayant accepté la dualité grecquo-turque de l'île et l'incarne à la perfection.  DATE ET LIEU DE NAISSANCE :  25 Septembre à Nicosie, Chypre. ÂGE : Trente-six ans. Elle a un peu peur de cette quarantaine qui approche à grand pas, puis de la cinquantaine derrière. La vieillesse, ça n'est pas vraiment une chose à laquelle elle aime penser et après sept années passées au trou, le décalage n'en est que plus grand. ORIGINES : Chypriote ici, Turque là. Un peu de sang anglais. NATIONALITÉ : Anglo-chypriote. Eylem a le patriotisme dans la peau alors c'est avec grande fierté qu'elle portera les origines de l'île divisée. STATUT CIVIL : Célibataire. MÉTIER : Représentante commerciale en aspirateurs. La classe, eukay ? Ancienne arnaqueuse, Eylem a dû se trouver un boulot à peine le pied posé hors du pénitencier, sous les conseils de son agent de probation. Elle n'a rien trouvé de mieux que faire chier la moitié de la ville pour leur vendre tout et n'importe quoi. . ORIENTATION SEXUELLE : Heeeuuuu-sexuelle. TRAITS DE CARACTÈRE : Opportuniste – Désobéissante – Récalcitrante – Joueuse – Cynique – Perdue – Perspicace – Battante – Observatrice – Vénale – Douée – Curieuse – Menteuse – Voleuse maladive – Méthodique – Excellente oratrice – Manipulatrice – Calculatrice – Stratège – Excessive – Fourbe – Prudente – Volontaire – Affirmée – Opiniâtre – Assidue – Infidèle – Intuitive – Fonceuse – Fière – Susceptible – Sarcastique – Paranoïaque – Méfiante – A fleur de peau – Claustrophobe – Peureuse – Bluffeuse – Distante – Sentimentale   AVATAR : Emmanuelle Vaugier. CRÉDITS : Izzy.


   
Protecting Those Who Fear Them
 
nothing left to say
001. Eylem était incarcérée au Pénitencier fédéral d'Hazelton depuis 2007 pour faux, usage de faux et escroquerie. A l'origine, elle n'aurait dû passer que trois ans derrière les barreaux mais après son implication dans une bagarre ayant entrainé la mort plus ou moins involontaire d'une co-détenue, elle a écopé d'une peine supplémentaire. A l'heure actuelle, il lui reste encore trois ans à tirer avec un bracelet électronique à la cheville et un contrôleur judiciaire sur le dos. Elle n'est sortie que depuis Septembre 2013 après avoir accepté de suivre les Hunters américains et l'évolution des transmutants pour le compte des chasseurs européens. Elle se trouve légèrement en décalage, tant au niveau de sa vie sociale que de la technologie et à du mal à retrouver un rythme de vie normal (une vie normale tout court, en fait). Autant dire qu'elle est plus ou moins complètement perdue. 002. Bien qu'adorant Chypre, elle a quitté l'île après une surveillance éprouvante, incapable d'endurer la violence de la chasse telle qu'elle était pratiquée par sa famille ainsi que leur présence constante. Elle est tombée dans l'escroquerie et le vol autant par facilité que par sa nature profonde et n'a jamais vraiment arrêté depuis. C'est plus fort qu'elle, la tentation de voler est toujours la plus forte. Il n'est pas rare que des objets disparaissent chez ses clients, du collier de valeur au truc de merde qui trainait sur la table. Elle le fait juste parce qu'elle le peut. 003. Elle a une très bonne mémoire visuelle et d'excellents réflexes. L'ennui, c'est que depuis qu'elle est sortie de prison avec une légère paranoïa, non seulement ça ne lui sert à rien mais ça ne l'aide absolument pas du tout. Son regard s'arrête sur chaque détail et elle a tendance à réagir au quart de tour au moindre geste un peu brusque (demandez donc au serveur du café qui a failli finir à l'hôpital après lui avoir tendu son addition un peu trop vite). Depuis qu'elle est représentante, elle rentre rarement chez les clients sans s'être assurée d'avoir une porte de sortie et un couteau à portée de main. Tout va bien dans sa tête quoi... 004. Bien qu'ayant habité en Angleterre et aux USA pendant presque de dix ans, Eylem n'a jamais réussi à se débarrasser de son accent chantant. La langue anglaise et ses expressions restent parfois un total mystère pour elle. Il n'est pas rare qu'elle reste perplexe en entendant une phrase ou qu'elle se plante complètement de mot. Toutefois, elle parle couramment grec, turc, arabe et anglais, éducation oblige. 005. Chrétienne Orthodoxe, Eylem n'est pourtant pas vraiment portée sur la religion. L'ambivalence du discours religieux couplé à celui des Hunters a toujours eu tendance à la dérouter si bien que lorsqu'il a fallu choisir entre être une bonne petite chrétienne et une chasseuse, elle n'a pas vraiment hésité. Elle dira bien souvent que la chasse appartient au passé mais d'une part, c'est totalement faux, a fortiori maintenant et d'autre part, elle a ça dans le sang et chaque geste familier fait reculer la peur qui la tenaille. Bien qu'elle s'arrange pour s'impliquer le moins possible, chasser c'est ce qu'elle fait de mieux (avec voler les gens mais hein, bon.), c'est plus ou moins sa zone de confort. 006. Excellente à l'arme blanche et plutôt bonne tireuse, ce n'est pourtant pas ses armes de prédilection quand il s'agit de chasser (ça tombe bien, de toute façon elle n'est plus autorisée à posséder d'armes). Généralement, Eylem trouve plus d'intérêt, si toutefois elle en trouvait un, à approcher sa cible pour lui nuire ou orchestrer n'importe quelle autre mise en scène quand cela lui était possible. De cette façon, elle a toujours mis un maximum de distance entre elle et sa cible. Elle préfère d'ailleurs menacer de mort que passer à l'acte: moins il y a de sang, moins elle s'approche réellement des mutants, mieux elle se porte. 007. Stratège, Eylem est une très bonne joueuse d'échec. Son mouvement préféré consiste à sacrifier la Reine. Allez savoir pourquoi. Elle se défend également bien au poker quand il s'agit de bluffer mais est beaucoup trop facilement prise par les jeux d'argent e, tout genre (la roulette particulièrement, c'est un peu sa kryptonite) pour fréquenter les casinos. Mauvaise perdante, elle ira probablement jusqu'à hypothéquer tout ce qu'elle possède pour forcer la chance aux machines à sous... 008. C'est une grande cinéphile (et sériephile) et il faut dire qu'elle a sept ans à rattraper. Du coup elle passe presque toutes ses soirées au cinéma ou sur son canapé à regarder des films et des séries. Elle pourrait en discuter pendant des heures et ne supporte pas vraiment qu'on lui signale tout le retard qu'elle a encore à grands coups de "Mais t'as pas vu le dernier Harry Potter ? Et Avengers ? Et... OHMONDIEU". 009. Tous les matins, elle court pendant une heure avant de s'arrêter prendre un café aux alentours du parc. Elle aimerait bien aller jusqu'à la forêt mais seule une infime portion se trouve dans son périmètre autorisé et elle n'a pas franchement envie de rameuter toute la police du coin. Eylem n'entretient pas vraiment de très bons rapports avec les serviteurs de la loi d'une manière générale. Cela va de son agent de probation à son avocat qui n'a pas été foutu de la faire libérer plus tôt, sans parler du reste du panier. 010. Ca n'est pas quelque chose dont elle aime particulièrement parler et qu'elle affiche, en grande maitresse du bluff mais aussi loin qu'elle s'en souvienne, Eylem a toujours eu peur. Peur d'être une transmutante à son tour, peur de mourir, de perdre ses proches, peur des autres, d'elle-même, peur de tout. Bien que sa "formation" de chasseuse l'ait forcée à complètement passer outre, elle vit dans la crainte constante et profonde que quelque chose puisse arriver, n'importe quoi. Elle ne supporte pas vraiment qu'on la surprenne, la touche et son séjour en prison n'a certainement pas amélioré son état. Non content d'être désormais encore plus à fleur de peau et mal à l'aise dans les lieux clos, depuis qu'elle est retournée à une vie plus ou moins normale, elle a truffé son appartement de pièges, d'alarmes et dort avec un couteau de cuisine sous son oreiller et un autre constamment attaché à sa cuisse. Tous les matins avant de quitter son appartement, elle colle un cheveux sur chaque embrasure de porte pour vérifier que personne n'est entré durant son absence. Elle n'accorde ainsi pas sa confiance à n'importe qui et n'a jamais invité personne chez elle, même son contrôleur judiciaire doit la forcer à s'écarter de la porte pour chaque visite. 011. Sans surprise, on pourra dire que le Traité tel qu'il est énoncé la met mal à l'aise. Il place ceux qu'elle s'est toujours efforcée d'assimiler à des monstres à la même enseigne que n'importe quel être humain. Du coup, bien que l'information n'ait pas encore été totalement digérée, elle a imperceptiblement altéré sa perception des transmutants.
Du reste, on ne peut pas vraiment parler de peur avec Eylem puisque de toute façon, la crainte a toujours été omniprésente chez elle. Avec tout ce qu'on lui a bourré dans le crâne, elle a peur de ces types différents qui peuvent vivre cent ans sans afficher une seule ride (inutile de mentionner qu'elle est aussi un peu jalouse), tuer n'importe qui d'un simple regard et autres facultés dont elle n'ose même pas imaginer l'étendue. Elle a peur de cette protection qu'on offre désormais à des monstres, des tueurs en puissance (qui a dit "foutage de gueule" ?) et elle trouve cela autant injuste que révoltant.
Si elle a accepté d'être l'émissaire des chasseurs Européens, c'est bien pour s'assurer que cette idée stupide ne voyage pas jusque dans ses terres.
   

   Comment êtes-vous entré parmi les hunters ?
   Par naissance, c'est aussi simple que cela. Les El-Khenissi sont une famille de chasseurs européens plutôt discrète mais cela ne les empêche pas d'avoir des idées bien arrêtées et surtout un entrainement quasi militaire pour l'ensemble de leur progéniture. Personne n'a le choix et à la majorité, ils sont tous d'excellents tireurs.
A dire vrai, il y ceux qui embrassent ces idéaux qu'on leur rabâche depuis leur naissance et puis... Il y a Eylem qui n'ignore pas qu'elle met sa violence au servir de la peur irraisonnée. Au fond, elle avait le choix entre ça et l'armée, ce qui n'était pas franchement plus reluisant. Réfractaire à l'autorité, elle aura préféré chasser les dégénérés plutôt que porter du kaki toute sa vie. Ce n'est pas qu'elle n'éprouve aucun intérêt pour les préceptes de sa famille, les dégénérés, elle les craint, elle a toujours vécu dans la peur plutôt que la haine, la peur de les voir prendre le pouvoir, elle voudrait les voir disparaître de la surface de la planète mais elle aurait autant aimé ne pas y être directement mêlée tant elle se sait désormais à la fois dépendante et révulsée par son activité. Il n'y a nulle gloire à éprouver lorsque l'on tire une balle dans la tête de quelqu'un d'autre, qu'il soit humain ou autre chose. Eylem trouve cela presque trop facile, presque plus lâche qu'elle ne l'est déjà (enfin, l'hôpital, la charité, vous voyez l'truc.)

   Avez-vous déjà effectué votre devoir de chasseur ?
  Oui et... Non. Disons que la fois où cette voiture s'est foutue dans le fossé et a subitement explosé, la fois où cette maison a pris feu et quand ce type a fait une crise cardiaque après l'avoir croisée, ça n'était pas vraaaiiiiment sa faute vous voyez... Puis il y a ceux qu'elle a affronté, les yeux dans les yeux, ceux qui se battaient pour leur vie et qui lui auraient fait la peau si le reste de sa famille n'avait pas été derrière. Elle n'aime pas ça, la violence directe, c'est beaucoup trop concret, beaucoup trop effrayant.
Bien sûr qu'Eylem a tué au nom de la peur de la différence, de la crainte de ceux qui ont des capacités supérieures, peut-être même de la jalousie et de toute autre prétexte fallacieux, elle n'a jamais vraiment considéré cela comme un devoir, plus une obligation familiale. Même des années après sa première élimination, elle a encore du mal à se positionner par rapport à ses actes. Elle aimerait s'en détacher totalement, se dire qu'ils ne sont pas humains d'un point de vue génétique et se persuader que la chasse, c'est comme la cigarette, qu'elle arrête quand elle veut. Sauf que c'est plus fort qu'elle, même à des kilomètres de Chypre, de ses obligations familiales, avec une peine de prison sur le dos et une mission d'observateur, quand elle croise un mutant, il faut qu'il soit mis hors d'état de nuire. Autant dire qu'elle s'effraie un peu elle-même, par moments...

   Que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles nommé Uprising ?
D'une manière générale, Eylem n'en pense pas grand chose. Si on lui pose la question, elle rasera les murs et dira probablement qu'elle n'a rien à voir avec tout ça. En réalité, elle en a peur, terriblement et profondément peur. Tout d'abord, il y a la crainte que le chasseur devienne le chassé. Puis il y a la peur d'un renversement des tendances. Depuis des générations, l'Histoire a fait des chasseurs les prédateurs et bien qu'elle n'ait jamais été très à l'aise avec le concept d'éliminer pour le bien de l'Humanité, elle l'a toujours fait en son âme et conscience avec l'intime conviction que c'était l'avis de la majorité. Mais Uprising bouscule ses certitudes et attaque ses barrières. Et si les dégénérés n'étaient pas si détestés que ça ?
Cependant, pour son propre bien-être psychologique, Eylem se persuade qu'Uprising n'est qu'une infime pisse de poisson dans l'océan (fin de citation).

   Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
Juste après son élection, Eylem n'était déjà pas certaine de l'avis qu'elle pourrait donner. Evidemment, Lancaster collait beaucoup plus aux idéaux anti-mutant et s'opposait ouvertement au laxisme du Président actuel néanmoins, elle s'est toujours demandé si un tel radicalisme ne rendrait pas les mutants encore plus méfiants qu'ils ne l'étaient déjà et donc encore plus compliqués à éliminer.
Prudente comme à son habitude, elle ne partage pas vraiment l'enthousiasme du mouvement Hunter et plus les mesures sont annoncées, plus elle à tendance à les désapprouver de plus ou moins loin. Elle n'a jamais voulu être de nouveau entrainée dans une spirale de violence, une chasse sans fin. Elle voulait juste faire profil bas, mettre de l'ordre dans des affaires et repartir faire sa vie. Mais de toute évidence, on ne lui laisse pas le choix.

   
Zadig - Alizée - 22 ans

PAYS : Frankreich. DISPONIBILITÉ : 5/7 VOTRE AVIS SUR TH : VOUS AVEZ TROP LA CLASSE *o*. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Bazzart. PERSONNAGE : Inventé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Des profils moins longs ?. UN DERNIER MOT ? : J'étais perduuuue, je suis revenuuuue, je vous aiiiimeeee. (ps: je reprends le Rp après 6 mois de non-internet-je-vais-mourir donc... me-tapez-pas-siouplait *o*
Ah et j'ai aussi repris des bouts d'un perso que j'aimais beaucoup et que j'ai jamais joué alors toutes mes excuses si ça veut rien dire n'hésitez pas à me frapper  (Eylem) Depth over distance every time, my dear 1030106593  (Eylem) Depth over distance every time, my dear 1030106593 )



Dernière édition par Eylem El-Khenissi le Mer 24 Déc 2014 - 0:24, édité 13 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 21:58

we're all stories in the end
just make it a good one
My body  is a cage Il pleuvait sur le Mont Olympe. C'était un fait suffisamment rare pour que cela mérite d'être signalé. Etrangement et certainement du fait de sa rareté, Eylem aimait la pluie ; elle l'aurait volontiers troquée de temps à autres contre ce soleil cuisant qui inondait toujours Chypre. Elle aimait le son que chaque goutte faisait en percutant le sol, la violente mélodie de l'orage et surtout l'odeur des sols détrempés. Cependant, quand la chasse s'engageait, la pluie n'était plus un joli fantasme poétique qui précédait un arc-en-ciel, elle devenait un ennemi à combattre en plus, annonciateur d'heures de traque plus difficiles encore et de lendemains fiévreux. Surtout quand il s’agissait d’une traque qui lui était si importante.
▬ Eylem ? Tu comptes loucher sur tes cheveux encore longtemps ou tu nous aides ?
L'interpelée releva lentement la tête et écarta d'un index hésitant les mèches brunes qui s'étaient collées devant ses yeux sans même qu'elle n'y prête attention. Un sourire maladroit de gamine paumée tout juste entrée dans l'adolescence égaya ses lèvres qui formèrent un Désolée silencieux avant qu'elle ne se redresse et ne viennent prêter main forte au clan de chasseurs s’affairant déjà autour de tout un arsenal.
Aussi loin que pouvait remonter sa mémoire, Eylem avait toujours vu des armes à chaque coin de rue. Entre l'enclave armée de Chypre du Nord, celle des troupes anglaises et celles de sa famille, elle en était venue à déduire que le monde était ainsi fait, violent, perverti et armé jusqu'aux dents.
Très tôt on lui avait appris que là-bas, dehors, derrière les jolies clôtures du jardin familial, se trouvaient des gens qui n'avaient pas le droit de vivre du fait de leur différence génétique. Des monstres, des anomalies. Certains appelaient ça évolution, les El-Khenissi nommaient cela abomination.
Eylem avait entendu, analysé et s'était plus ou moins demandé pourquoi des gens qui n'avaient pas vraiment choisi d'être comme ils étaient devaient forcément être éradiqués.
On lui avait alors montré des photos, des articles, des témoignages. Son père avait lentement soulevé son t-shirt pour arborer les cicatrices profondes qui marquaient sa peau. Tant qu'il y aurait des abominations rampant sur la terre, il y aurait des morts, des blessés, des orphelins et une souffrance palpable.
Dès cet instant précis, Eylem avait eu peur au plus profond de son être. La peur de passer de l'autre côté de la barrière l'avait hantée une bonne partie de son existence, jusqu'au tout récent Dépistage qui avait enfin retiré un poids de ses épaules, mais surtout, la crainte d'affronter un de ces monstres s'était marquée au fer rouge dans un coin de son esprit.
Bêtement, les années s’écoulant sans que l’on ne lui demande de faire quoi que ce soit à part être la porteuse des caisses et de bien exécuter tous les entrainements qui lui étaient imposés, Eylem avait fini par un espérer qu’on l’avait oubliée et qu’on lui foutrait la paix avec cette violence, que jamais elle n’aurait à affronter les monstres qu’on lui avait tant contés… jusqu’à ce que l’on murmure que, cette fois, elle pouvait garder le dernier Colt qu’elle avait extirpé du coffre de la voiture.
▬ Tu vois un truc ?
Eylem balaya la scène des yeux à la recherche du monstre qu’ils traquaient depuis plus de deux heures mais ses prunelles ne rencontrèrent que les iris clairs de ce type qui venait littéralement de se téléporter devant elle. Un lourd silence s’abattit sur la montagne en l’espace de quelques secondes, personne n’osant plus contracter un seul muscle. Il y eut un mélange confus de cris de colère et peur entrelacées, et cette crainte qui surgissait du plus profond de ses entrailles pour la dévorer toute entière. Il était là, le monstre qu’elle avait tant redouté. Il était là, juste devant elle et tous ses membres en étaient paralysés.
Puis, mue par l’instinct et les réflexes profondément ancrés en elle avec des heures d’entrainements payants, elle leva le bras avec une célérité qu’elle ne se connaissait pas et la balle partit avant même qu’elle n’ait pu s’en rendre compte. Dans un bruit mat, le type s’écroula dans la boue avant d’avoir pu enclencher tout mouvement de retraite, laissant à la chypriote tout le loisir de contempler l’existence qu’elle venait d’effacer.
On vint lui claquer l’épaule, lui frotter le dos avec un sourire radieux comme si elle avait accompli un exploit et elle, elle essayait de superposer l’image de ce corps sans vie avec celle qu’elle s’était faite des monstres transmutants.

Les traques s’enchainèrent, les chasses à l’étranger, les morts qui tombaient lentement. Peu à peu, Eylem se persuada qu’elle servait une cause plus grande, elle masqua la peur qu’elle éprouvait toujours au plus profond de son âme, derrière des calculs savants, des méthodes moins directes, détonnant avec les habitudes de son clan. Elle tira sur la corde de sa moralité jusqu’à ce qu’elle cède, jusqu’à ce que plus rien n’ait de sens et qu’elle en perde de vue qui elle était censée être.
La peur avait repris le dessus, à force de la repousser dans les tréfonds de son être, elle avait fini par enfler, lentement, avec une dangereuse douceur qui l’avait rendue imperceptible.

If you could see me now
A peine vingt ans, Eylem tirait son identité de sa fierté à appartenir à un clan réputé. Ou l'inverse. Il y avait les El-Khenissi et les autres, peu importait qu'on ait tendance à les oublier, elle se faisait un plaisir d'occire ou du moins de mettre hors d'état de nuire tout sorcier se plaçant en travers de leur route pour les beaux yeux de sa famille. Elle ne comptait pas le nombre de transmutants dont elle avait triomphé (probablement pas autant qu'elle se l'imaginait), mais le peu qu'elle avait pu neutraliser lui apportait toute la gloire du monde.
Elle avait même infiltré une section musicale de l'université de Melbourne uniquement pour la surveillance à laquelle on l'astreignait.
La musique avait toujours été sa passion, ça tombait plutôt bien, elle s'était toujours prise d'affection pour les sons et les mélodies, jouant avec dextérité de tout ce qui lui passait sous la main, aussi virtuose avec un violon qu'elle l'était avec un couteau.
La musique des autres, en revanche, ne l'intéressaient pas plus que ça, les leçons de piano et d'innombrables autres instruments que l'autre abruti lui donnait l'ennuyaient prodigieusement mais elle avait faire l'effort d'aller au contact de son univers, de faire semblant de jouer comme une gueunon sourde-aveugle avec des moufles uniquement pour qu'il continue à lui apprendre.
Elle était même venue l'encourager lorsqu'il était allé courir après un ballon comme un débile pour l'équipe universitaire.
Elle. Alors qu'elle avait toujours détesté ça, la foule, le bruit, les conneries du genre, faire la cruche pour les beaux yeux d'un connard en slim.
Mais elle avait recommencé, une fois, deux fois et le pire, c'est qu'elle avait même fini par ne plus se forcer. Elle s'était surprise à l'applaudir avec l'ombre d'un sourire lorsqu'il avait joué du Queen n'importe comment.
Ils avaient discuté, un peu d'elle, beaucoup de lui. Il lui avait arraché des sourires idiots et pourtant... pourtant elle n'avait pas hésité une seule seconde à déverser le contenu de sa fiole de somnifère dans la théière familiale au petit matin après une nuit chez lui.
Le geste avait été d'une discrétion à toute épreuve, effrayant tant il lui avait paru naturel.
Un instant elle avait caressé l'espoir que la théière se brise et qu'elle n'ait pas à faire quoi que ce soit. La journée s'achèverait comme elle avait commencé, sans haine ni violence.
La petite famille s'était soudainement écroulée sans comprendre. Ses parents, sa petite soeur et lui. Lui qui lui avait lancé le regard le plus venimeux qui puisse être, la haine ancrée au fin fond de ses iris comme un incendie qui ne s'éteindrait probablement jamais.

Eylem s'était redressée, avec des gestes peut-être plus mesurés qu'à l'accoutumée, son regard épinglé par l'immensité du sien. L'ébauche d'un triste sourire s'était dessinée sur ses traits tandis qu'elle ouvrait la porte aux chasseurs postés derrière la porte.
La chypriote avait vaguement grimacé, s'était empressée de ramasser ses affaires, les clés de sa voiture et s'était rapidement dirigée vers la sortie avant qu'ils ne viennent à ses collèges chasseurs nord-américains la mauvaise idée de l'inclure dans la suite des évènements.
Soudain, elle s'était arrêtée sur le pas de la porte et avait fait demi-tour sans réfléchir. Elle s'était penchée au dessus de lui pour lui murmurer un dernier Désolé au creux de l'oreille. Ses lèvres auraient effleurées les siennes si elle s'était sentit le courage d'être aussi effrontée mais pour une fois, elle s'était retenue.
Elle ne s'excusait jamais dans la mesure où elle n'avait jamais été réellement désolée. Nul regret ni remord mais cette fois, bien que le sens du devoir ait largement pris le dessus sur tout sentiment qui aurait pu être, Eylem avait vaguement songé que si elle l'avait pu, elle aurait été sincèrement désolée.
Il en avait profité pour lui planter ce qui était à sa portée dans la main, lui transperçant la paume du couteau avec lequel il avait coupé son bacon et elle s'était enfuie sans demander son reste, accompagnée par une bordée de jurons et des malédictions insensées.

Pour la première fois de sa vie, la Chypriote avait regretté et souhaité que les choses se soient passées autrement. Pour la première fois de sa vie, Eylem El-Khenissi avait été envahie par les remords et les regrets. Elle en avait été perturbée un instant, ne sachant pas que faire du flot de sentiments contradictoire qui s'était soudainement déversé dans toute son âme.
Puis elle était rentrée sur son île natale, dans l'immense demeure familiale où on pansa ses blessures avec affection. Ses frangins et cousins s'étaient dressés, promettant d'aller casser la gueule au mutant qui l'avait blessée s'il n'était pas déjà mort et Eylem avait apprécié leur considération avec l'ombre d'un sourire amer.
La dernière chose qu'elle souhaitait était une vendetta, une guerre ouverte. Elle l'avait cherché, elle avait tout mis de côté pour servir sa cause et elle avait fini par le payer, marquée en son âme aussi bien que dans sa chair.
La profonde cicatrice avait masqué les lignes de vie de sa paume, chaque regard qu'elle y jetait semblait lui rappeler que son avenir avait peut-être été foutu en l'air, chaque accord de violon devenu difficile lui criait qu'elle avait merdé avec l'art et la manière.

Elle était partie, loin, très loin. Ca avait été plus fort qu'elle. Si elle l'avait pu, Eylem aurait certainement fait face mais elle avait fini piégée par ses propres remords. C'était con, elle le savait, ça aurait fini par lui passer mais elle n'avait pas pu supporter plus longtemps ses cousins et leur surprotection étouffante.
Et cette culpabilité qui avait conduit tout le monde à la ramasser à la petite cuillères pour deux sourires à la con.
En colère contre elle-même, contre les autres, la Chypriote avait tout envoyé valser pour voyager. Elle vivrait de musique, d'eau fraîche et de colère à défaut d'amour.

Just because I'm hurting doesn't mean I'm hurt.
Le hurlement strident des sirènes résonnait dans les rues de Charleston et Eylem ne put s’empêcher de pousser une bordée de jurons dans toutes les langues qu’elle connaissait.
Se retrouver à fuir à nouveau après avoir enfin trouvé un certain équilibre la frustrait au plus haut point. Après avoir quitté Chypre, elle avait vu du pays, des différences qui ne nécessitaient pas d’être éradiquées et d’autres qui avaient réveillé chaque parcelle de son corps, la plus infime portion d’instinct de chasseur endormie sous sa peau.
Après des années passées à parcourir le globe, Eylem avait finalement posé sur le sol Américain et, au terme de longs mois de réflexion et d’essais infructueux avec des patrons qui n’avait pas forcément bien fini, la Chypriote n’avait pu se résoudre à vendre des pizzas ou à jouer les serveuses pour le plaisir de gagner dix dollars de l’heure. Elle avait eu de plus grands projets et avait commencé par piquer des papiers et usurper des identités sans vraiment y penser, cédant à la facilité de profiter de la première mémé trop généreuse qui lui ouvrait sa porte.
Dire que les choses s’étaient emballées était un doux euphémisme.
Les sommes nécessaires à la chasse avaient rapidement été excédée et avant même qu’elle ne s’en rende compte, une demi-douzaine de passeports arborant des noms différents s’étalaient sur sa table de nuit et elle était acculée dans un motel crasseux. La pensée que si elle avait été une mutante, peut-être aurait-elle pu s’en sortir raviva la jalousie et toute la haine qu’elle éprouvait à l’égard de ceux dont le capital génétique différait.
▬ Aux habitants de Charleston, si vous apercevez cette personne, signalez-le aux autorités compétentes. La suspecte est armée et dangereuse. Crachota le poste de télévision, s’attirant un regard incendiaire de la part de la Chypriote. Evidemment qu’elle était armée, les Etats-Unis étaient un pays libre et tout le blabla qui allait avec mais surtout, il lui fallait bien se protéger contre les abominations qu’elle redoutait toujours autant.
Par conséquent, il était évident qu’elle n’aurait pas vraiment dressé son portrait de cette façon, elle aurait certainement ajouté quelques "servante de la justice, pourfendeuse de monstres" et autres titres ronflants mais n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour exprimer le fond de sa pensée que sa porte vola en éclat dans un fracas sans précédent.
Une fumée âcre s’engouffra par l’ouverture béante, rapidement suivie par une demi-douzaine de types vociférant à travers leurs masques des termes qu’Eylem peinait à comprendre mais déjà tous ses muscles s'étaient mis en mouvement et elle se glissait dans la rue par sa fenêtre entrouverte, filant de justesse entre les doigts de ceux qui attendaient le mouvement.
Sa cavale fut de courte durée. Quelques secondes d'une course effrénée et elle tomba nez à nez avec une petite blonde en uniforme venue de nulle part, tombée du ciel et surgie du néant.
La Chypriote se figea et n'eut pas besoin de beaucoup plus d'informations pour extrapoler que même les plus hautes instances étaient infiltrés par les monstres. Elle ouvrir la bouche lui hurler quelque chose, une insulte, un ordre, n'importe quoi mais les mots se coincèrent dans le fond de sa gorge.
A cet instant précis, elle regretta profondément de ne pas être armée, d'être autant paralysée face à cette apparition fantomatique qui s'éclipsa aussi rapidement qu'elle était arrivée, la laissant démunie et terrifiée.
Derrière elle s'élevaient déjà les cris des hommes à ses trousses, les bruits de pas sur le pavé, toujours plus proches tandis que ses membres refusaient obstinément de bouger.
Suivant les ordres qu'on lui donnait, elle leva lentement les bras pour les caler derrière sa nuque tandis que l'on se précipitait sur elle pour la plaquer contre les murs de briques humides avant de l'emmener au poste le plus proche où les enquêteurs se feraient un plaisir de tout lui faire cracher.  

Son procès fut rapidement expédié et elle assista depuis le box des accusés à un défilé de familles brisées qui avaient tout perdu par sa faute, aux destins altérée pour quelques milliers de dollars et une identité usurpée sans qu’une réelle once de remord ne vienne véritablement l’effleurer. Elle n’avait tué personne (du moins personne d’ « humain » s’entend) et l’argent lui avait vaguement servi à débarrasser la planète de quelques êtres contre-nature (et à s’acheter une nouvelle voiture mais passons). Les sacrifices, les causes plus grandes et tous les beaux discours que sa famille lui avait martelés achevèrent de lui occuper l’esprit en l’empêchant de culpabiliser jusqu’à ce que la sentence ne tombe.

Well I got thick skin and an elastic heart
Il n’y avait rien en prison qui puisse arranger l’état dans lequel Eylem s’était peu à peu plongée. Son sang s’était rapidement mis à bouillonner à chaque provocation, chaque regard de travers et bien vite, elle s’était rendu compte que la traque lui manquait. Sans vraiment vouloir se l’avouer, des années de pratique l’avaient rendue totalement dépendante de l’adrénaline qui naissait après des heures de surveillance, du plaisir qu’elle retirait lorsqu’elle savait qu’un monstre disparaissait de la surface de la Terre.
Ca n’avait l’air de rien, d’un simple constat découlant d’une évidence mais comme les transmutants n’avaient pas vraiment choisi d’être différents, Eylem n’avait pas choisi d’être chasseuse. Et pourtant, chez l’un comme chez l’autre, il y avait cette même fatalité. Inévitablement, chacun revenait à faire ce qu’il était né pour exécuter.
La sirène stridente de l’ouverture des grilles lui vrilla les tympans comme elle le faisait tous les matins. Chaque jour, le même geste, le même rituel terriblement routinier. Elle avait fini par se résigner, après avoir loupé sa seule chance de conditionnelle et rajouté une peine supplémentaire à son casier, Eylem avait abandonné tout combat et s’était finalement laissée portée par l’ennui, laissant ses instincts et tout de qui allait avec couler allègrement.
▬ El-Khenissi, téléphone ! Surprise, Eylem en laissa tomber sa tartine sur le sol crasseux du pénitencier avant de se précipiter sur le combiné, espérant que son avocat lui apportait de bonnes nouvelles avant qu’elle ne vire complètement tarée en cellule.
▬ Eylem ? Fit une voix qu’elle reconnaîtrait entre mille, à son plus grand désespoir. Elle ne prit pas la peine de répondre et s’apprêtait à raccrocher lorsque son frère reprit d’un ton hésitant Attends, raccroche pas ! J’ai eu du mal à te retrouver, tu sais.
Les mâchoires de la jeune femme se contractèrent.
▬ C’était un peu le but, Adam. S’entendit-elle siffler entre ses dents serrées.
▬ Oh ! Personne n'a dévoré ta langue ! Bonne nouvelle. Ironisa son aîné à l’autre bout du combiné. On a pas beaucoup de temps alors j’ai une proposition à te faire.
Il y eut un silence flottant, presque gêné et chargé d’amertume.
▬ C’est pas la peine, je suis partie et je reviendrai pas même si... Commença la brune avec plus de brutalité qu’elle ne l’aurait voulu avant d’être interrompue.
▬ T’es en prison, Eylem, je vois pas ce que tu pourrais avoir de pire. A part peut-être être extradée à Nicosie. Crois-moi, jpense que les prisons chypriotes sont nettement moins drôles que celles des Etats-Unis.
Nouveau silence. Elle lui concéda le point à contrecœur. Il n’avait pas tort, elle était tombée au plus bas et aurait tout donné pour sortir.
▬ T’as entendu parler des nouvelles dispositions prises par les US au sujet des transmutants hein ? Le dépistage en cours, tout ça… Elle hocha la tête sans vraiment prendre conscience qu’il ne la verrait pas et il prit son silence pour une invitation à poursuivre Les Hunters partagent pas vraiment l’idée et du côté de l’Europe, on craint que ça ne vienne jusqu’aux autres gouvernements. Les gars proposent d’utiliser leurs relations pour te faire sortir en conditionnelle si tu promets de t’occuper de ce qu’on te dira. Tu peux plus jouer à ignorer ce qu'on te dit, cette fois, c'est plus possible, les choses changent. Ca fait partie d'toi et tu le sais parfaitement. Ca n'était même pas une question, Eylem poussa un lourd soupir et se mordilla la lèvre inférieure. Elle l'imaginait de l'autre côté de l'Atlantique, sourire doucement en sachant qu'il touchait là où ça faisait mal.
Elle avait eut beau clamer que la chasse était derrière, on la suivait à la trace tout autour du globe pour qui savait regarder au bon endroit. Ici un type qui avait vaguement fait bouger un verre d’eau dans un restaurant, là cette fille qui arnaquait des passants avec des tours de passe-passe, des commandes aux Hunters passées un peu partout. Eylem avait vaguement résisté mais s’était de nouveau embarquée dans une chasse à sa façon. Une traque longue mais payante, le genre qui la plaçait suffisamment loin de ses victimes pour qu’elle ne se sente plus vraiment concernée quand la mort venait les faucher. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle voyait, elle agissait, c'était dans son sang autant que son éducation.
▬ Tu sais que si on avait pu éviter, on t'aurait laissée faire ta vie… Enfin ce qu’il en reste. Qu'il reprenait fermement face au manque de réponse de l'autre côté. Tu fais semblant de pas entendre, je sais bien. Me fait pas croire que c'est parce que je t'appelle à pas d'heure. Il est quoi, neuf heure ? De toute façon t'as que ça à foutre de répondre au téléphone. J'espère que tes camarade de cellules t'ont fait des tresses africaines.
▬ Ta gueule. Il est huit heure et demie. Corrigea-t-elle sans pouvoir s'en empêcher. De l'autre côté du combiné, son frère esquissa un sourire, savourant sa petite victoire. Raconter n'importe quoi avait toujours fait réagir Eylem, c'était le meilleur moyen pour obtenir des réponses de sa part et comme d'habitude, elle n'avait pas marché, elle avait couru.
▬ Je suppose que t'es au courant pour le décès d'Elias ? La question fit naître un silence gêné. Elle savait oui, mais admettre qu'elle était au courant revenait à admettre qu'elle n'avait jamais complètement lâché le monde des chasseurs.
Presque miséricordieux, Adam vint mettre fin à sa torture.
▬ Je sais que t'es au courant, Théo t'a téléphoné y'a pas deux semaines. Alors fais pas celle qui s'en fout ! La colère pointait dans la voix de son grand frère et inconsciemment, Eylem se tassa sur son siège.
▬ Je sais. Exhala-t-elle péniblement après avoir dégluti.
▬ Parfait. Tu prends sa place, tranquille et on te foutra la paix si tu mets de l'ordre dans ses affaires.
Elle roula des yeux effarés, laissant échapper un reniflement méprisant, pas vraiment convaincue par la proposition.
▬ Arrête de dire des conneries ! Une fois que j'aurais remis le pied dedans, j'y serai jusqu'au cou. Lui renvoya-t-elle en pleine face, n’ignorant pas les enjeux d’un tel contrat.
▬ Ton avocat passera avec un ami la semaine prochaine. Tu devrais être sortie dans trois mois. Eylem pinça les lèvres face à l’ordre donné. Si elle en avait eu la possibilité, elle se serait évidemment payé le luxe de faire tout le contraire. Prends-soin de toi, Eylem. Ajouta-t-il avec tendresse pour couper court à la colère qu'il sentait monter chez son interlocutrice. Eylem ne put que balbutier quelques vagues protestations mais aucune n'eut le temps d'aboutir avant qu'un Très bien. ne franchisse ses lèvres.


But your blade it might be too sharp
Les doigts enroulés sur son trousseau de clefs, la respiration encore hachée, elle pose son front sur le montant de la porte. C'est de tous ses membres qu'elle tremble encore, la peur s'échappant de chaque pore de sa peau. Elle se déteste, si profondément qu'elle se tuerait volontiers si elle n'avait pas peur de la mort. Et puis même morte elle continuerait à craindre les dégénérés.
Sa main frôle la poignée et l'appartement s'ouvre, doucement. D'un geste rapide, traduisant l'habitude, elle sort un couteau de sa botte et s'engouffre dans l'embrasure. Comme toujours, elle vérifie les placards, le moindre déplacement dans l'espace, photos à l'appui. Chaque variation est prétexte à une nouvelle vérification. Une fois cela terminé, elle s'écroule sur le plancher crasseux au milieu des dizaines de clichés répétés de son appartement.
L'oeil vide et l'âme de même, Eylem fixe le plafond sans vraiment savoir ce qu'elle lui trouve. Il est étrangement d'un gris moins tranché que celui qu'elle avait l'habitude de contempler en prison mais elle lui trouve un côté plutôt familier. Elle n'est pas certaine de savoir ce que cela signifie mais dans un sens, ça la rassure un peu. Elle se sentirait presque chez elle, vraiment.
Avec une lenteur calculée, elle ferme les yeux, brièvement tout d'abord, comme pour effacer d'un flash noir la crainte qui lui vrille les entrailles, mais c'est le visage de Lancaster qui s'impose. Elle soupire fébrilement, ses entrailles encore retournées par l'exécution publique et les évènements qu'elle a déclenché. Eylem le savait, elle n'a jamais eut totalement confiance en Taddheus Lancaster mais se garde bien de partager son avis avec qui que ce soit. Il est hors de question de se laisser aspirer par un trou noir fait de haine et de violence. Elle fera les trois ans de détention surveillée qu'il lui reste puis disparaîtra dans la nature, c'est tout ce qu'elle souhaite.
Une sonnerie de téléphone plus ou moins salvatrice la tire hors de ses pensées. Il ne fait pas bon se torturer psychologiquement avec ses propres peurs lorsqu'on est chasseur...
▬ Eylem ? De l'autre côté du combiné, son frère, pour changer.
▬ Enfoiré ? Qu'elle répond sur le même ton badin.
▬ On a besoin de toi pour de la surveillance, au coin de main street, sois là à 22h.
Il raccroche, elle soupire. Ce n'est pas demain qu'elle fera ce qu'elle veut. Elle se déteste, si profondément...



Dernière édition par Eylem El-Khenissi le Mer 26 Nov 2014 - 0:34, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 22:11

Oooh welcome back ! (Eylem) Depth over distance every time, my dear 3770803369
J'aimais bien ton personnage (Eylem) Depth over distance every time, my dear 475114356
Bon courage pour ta fiche ! ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 22:25

Bienvenue sur le fofo ! Bonne chance pour ta fiche ^^
Revenir en haut Aller en bas
Faith Cunningham
Faith Cunningham

MEMBER - join the evolution.
MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 22:44

Je me disais bien que le pseudo me disait un truc (Eylem) Depth over distance every time, my dear 3991503307 Re-bienvenue (Eylem) Depth over distance every time, my dear 243543726
Revenir en haut Aller en bas
Octavia Lovecraft
Octavia Lovecraft

MEMBER - join the evolution.
MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 22:48

Rebienvenue parmi nous !! (Eylem) Depth over distance every time, my dear 475114356
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 22:59

Rebienvenuuuuuuuue (Eylem) Depth over distance every time, my dear 475114356
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 23:09

ohhhh, welcome back (Eylem) Depth over distance every time, my dear 2765873474
bon courage pour ta fiche, si tu as des questions n'hésite pas (Eylem) Depth over distance every time, my dear 243543726
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeLun 24 Nov 2014 - 1:36

Merci à tous pour votre accueil (Eylem) Depth over distance every time, my dear 475114356 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 475114356
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeLun 24 Nov 2014 - 8:12

Rebienvenue, bonne chance pour ta fiche I love you Si tu as des questions, n'hésite pas (Eylem) Depth over distance every time, my dear 2346529578
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeLun 24 Nov 2014 - 10:18

Bienvenue (Eylem) Depth over distance every time, my dear 359046985
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeLun 24 Nov 2014 - 20:53

Eyelm is back, yay! (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218
Re-bienvenue parmi nous. J'espère qu'on aura l'occasion d'avoir un petit lien cette fois. I love you
Revenir en haut Aller en bas
Mikael Hartman
Mikael Hartman

MEMBER - join the evolution.
MESSAGES : 2863
SUR TH DEPUIS : 08/05/2014
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeMar 25 Nov 2014 - 18:32

T'ES REVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE
JE T'AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIME!!!!!!!!!!!!!!

(Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218
(Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeMer 26 Nov 2014 - 0:35

(Eylem) Depth over distance every time, my dear 3770803369 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 3770803369 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 475114356 (Eylem) Depth over distance every time, my dear 475114356

Vous êtes troooop mignoooons, merciiiiiii (Eylem) Depth over distance every time, my dear 292007208

Sloane > Avec plaisir pour le lien (Eylem) Depth over distance every time, my dear 937015410

Mikael > JOTÊM AUSSI (Eylem) Depth over distance every time, my dear 2765873474
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitimeMer 26 Nov 2014 - 16:06

ta fiche est superbe (Eylem) Depth over distance every time, my dear 243543726
j'adore ta plume, et le personnage (Eylem) Depth over distance every time, my dear 243543726
bon jeu parmi nous I love you (Eylem) Depth over distance every time, my dear 921491218



félicitation jeune mutant
te voila validé !
Te voilà validé, félicitation Avant de commencer à jouer, n'oublie pas d'aller faire un tour dans la partie administrative si ce n'est pas déjà fait pour prendre connaissance du contexte, des différentes intrigues et des annexes. L'intrigue en cours est ouverte et tu peux la rejoindre dès maintenant.
Tu peux dès à présent commencer à rp, mais pense également à créer une fiche de liens pour que ton personnage ne se retrouve pas tout seul. Une envie de relation particulière ? N'hésite pas à poster un scénario ou même dans la partie banque de personnage si tu préfères poster des créer des mini-pvs
N'oublie pas de faire un tour dans le flood et de passer par les jeux pour se détendre entre deux rp, sans oublier de voter pour le forum toutes les deux heures
Encore une fois bienvenue sur TH, et bon jeu parmi nous I love you

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: (Eylem) Depth over distance every time, my dear   (Eylem) Depth over distance every time, my dear Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

(Eylem) Depth over distance every time, my dear

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» (Eylem) Depth over distance every time, my dear
» jaquen/ oh dear, we are in trouble.
» (Eylem) Elastic heart
» « i'm dying to catch my breath » (eylem el-k.)
» ✤ when was the last time you did something for the first time? (camille)
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE HUNTED :: gestion du personnage :: the city never sleeps at night :: access denied-
Sauter vers: