so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris
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Sujet: so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris Dim 23 Nov 2014 - 19:48
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Une énième journée qui débute... Le renouvellement d'un combat qui ne connait pour l'instant aucune fin ; la survie. Ma survie. Face à cette horde de hunters tous plus meurtriers les uns que les autres à la vue d'un mutant. Ou devrai-je dire, à la vue de quelqu'un comme moi. Qui n'a rien demandé, qui n'a jamais fait de mal ou tué autrui. Moi, qui n'était rien d'autre qu'une fillette normale et fragile avant ce fameux jour. Celui où je suis devenue comme eux. Un monstre pour certains, un miracle pour d'autres. Et pour moi, rien d'autre qu'une innocente.
La sonnerie m'extirpe des bras de Morphée. Je lève les yeux en l'air pour apercevoir l'horloge murale de l'université qui indique l'heure à laquelle mon cours prends fin. Je me redresse alors, levant les bras en l'air pour m'étirer devant les regards étonnés de mes amies. J'esquisse un sourire de contentement, fière d'avoir pu me reposer quelques temps malgré l'inconfort évident de ses tables de cours. Je me lève alors, ramassant mes affaires pour les jeter dans ce qui me sert de sac. Je jette machinalement un coup d’œil à mon emploi du temps pour être certaine de ne pas me tromper de salle avant de rester figée devant celui-ci. Histoire, Mr Smith. Je dois pâlir à vu d’œil puisque mes amies me questionnent sur un éventuel problème de santé vu la rapidité à laquelle mon visage s'est transformé en celui d'un zombie. Je relève la tête en souriant, comme pour les rassurer que tout vas bien. Mais ce sourire forcé n'a pas l'air de les convaincre. Néanmoins, elles commencent à se diriger vers la prochaine salle de cours et je les suis, perdue dans mes pensées. C'est la même chose, à chaque fois que je sais que je me rends à ce cours, mes jambes se mettent à trembler, mon cœur s'emballe et les nausées reviennent. Je ne sais pas pourquoi, mais d'un côté je suis apeurée de recroiser son regard et d'un autre, j'ai seulement hâte. Hâte de revoir ces yeux noisettes et cette chevelure jamais coiffée. Et surtout de sentir cette si jolie odeur qui a pour don de m'apaiser... Je m'adosse contre le mur, essayant de retrouver une respiration correcte sans attirer le moindre soupçon de la part d'un autre étudiant. Je sens que mon cou me brûle, mes plaques de stress étant revenues. Heureusement que mon cou est dissimulé sous une grosse écharpe, sans ça, je n'aurais pas eu d'autre choix que de remonter mon maillot jusqu'au menton, de sorte à ce que personne ne puisse l'entrevoir. Je vois les élèves avancer un par un dans cette immense salle qui me semble si étroite par moments. Je me dirige vers la porte, les yeux rivés sur mes pieds comme à mon habitude. Ce n'est qu'une fois assise à ma place que je les relèves en direction du tableau et c'est à cet instant que je le vois, dos à nous, en train d'effacer le reste de crayon sur le fond blanc. Je fronce les sourcils à la vue de cette scène, lui qui d'ordinaire ne rate pas une seule seconde avant de faire le pitre, ne prends même pas la peine de sourire. Mes yeux ne le quittent pas une seule seconde, parfois je vois qu'il me regarde avec un air qui m'est totalement inconnu de sa part ; la tristesse. Je me mets à trembler à la simple pensée que cet homme puisse éprouver de la tristesse. Si ça ne tenait qu'à moi, je serais déjà dans ses bras, à essayer de le consoler. Mais je ne peut pas. Je ne dois pas m'attacher à quelqu'un ici. Je suis une grenade, prête à exploser à chaque instant, prête à répandre un sentiment encore plus important que la tristesse dans le cœur de chaque personne qui tient à moi. Alors, autant qu'elles ne soient pas nombreuses. Je ne fais même pas attention à ce qu'il dit et pendant près de toute l'heure mes yeux ne cessent de scruter ce visage semblant avoir été sculpté par des forces divines. Et pour la deuxième fois de la matinée, la sonnerie me fait sursauter. Je m'empresse d'attraper mes affaires pour les mettre dans mon sac, prenant garde d'informer mes amies du fait que je dois aller parler au professeur de quelque chose d'important. Je laisse les autres sortir avant de me diriger vers son bureau, le corps entier tremblant de peur. Mes bruits de pas le font se tourner vers moi et je vois dans ses yeux un soupçon de soulagement.
Excusez moi Monsieur mais... je ferme les yeux l'espace de quelques secondes pour tenter de calmer cette panique intérieure qui s'empare de mon être... Je n'ai pas pu m'empêcher de voir que quelque chose n'allait pas...
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Sujet: Re: so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris Dim 23 Nov 2014 - 21:56
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"I had to find you, tell you I need you, tell you I'll set you apart. Tell me your secrets and ask me your questions. Oh let's go back to the start. Running in circles, coming in tails, heads are a science apart."
Eris & Aaron
Le réveil sonna mais j'étais déjà debout. Je n'avais pas fermé l’œil de la nuit en fait. Une voix suppliante, le bruit d'une arme et un rire infâme raisonnaient sans répit dans mon esprit. Mon voisin s'était fait abattre comme un vulgaire animal dans la rue durant la nuit. Les images me revinrent, me poignardant de leur obscénité et je dus me taper le front pour les faire partir. Pris de nausée, je me rendis dans la salle de bain pour me rafraîchir le visage et je levai les yeux sur le miroir. Ce que je vis me fis peur. J'étais aussi blanc que les murs immaculés de cette pièce et les cernes qui entouraient mes yeux rougis par la fatigue étaient boursouflés. T'es en piteux état Aaron, me dis-je comme pour accentuer la véracité de mon reflet. Je soupirai avant de retirer mes vêtements et de me glisser sous la douche. L'eau chaude dégourdissait chaque muscle maltraité par la tension que je leur infligeais et permis de soulager légèrement mes pensées. Je ne savais pas combien de temps j'étais resté sous la douche mais bien trop pour me savoir en retard. Je m'habillai rapidement de mon costume habituel, sans me coiffer car de toute façon, cela aurait été un échec cuisant. J'enfilai mon long manteau marron et partie sans même prendre le temps de déjeuner que de toute façon je n'aurais su apprécier.
Une fois arrivé à l'université, je filai direct dans la salle de classe sans dire un mot ce qui étonna un bon nombre de mes collègues. Habituellement, je prenais un café - du moins un thé pour ma part - avec eux discutant toujours avec enthousiasme. Mais pas cette fois-ci. Pas aujourd'hui. Pas après ce que je venais de vivre. De sombres pensées hantèrent à nouveau mon esprit, ce qui me fit grimacer de rage. Pourquoi ? Pourquoi tant de haine envers nos semblables ? Oui, c'était un mutant, je le savais depuis longtemps ... Mais merde, il était comme moi ! Nous étions tous les même, leur seule différence étant d'être plus évolués. Où était le problème dans tout ça ? Je ne pus épiloguer plus longtemps sur ce sujet, débarquant enfin dans l'immense salle. L'une des plus grandes. Chouette, pleins d'élèves en ce triste jour ... J'avais presque envie de partir mais une raison me poussait à rester : Elle. Cette élève singulière qui mettait tous mes sens en émois. Qui m'intriguait par sa discrétion et sa peur constante sur le visage, en contradiction avec sa chevelure couleur feu et ses yeux de jade. Qui était-elle ? Je ne savais que son nom et son prénom : Eris Warren mais cela n'était pas suffisant pour étancher ma soif de curiosité.
Dos au tableau, j'effaçai les écrits du cours d'avant - Géographie je supposai - et entendis les premiers élèves arriver. J'attendis que la porte se referme pour leur faire face, le sourire absent sous les regards attentifs des étudiants. Mes yeux tombèrent un instant sur ceux de la jeune femme, juste le temps de voir qu'elle avait compris que quelque chose clochait chez moi. Maline, me dis-je pour moi même. J'attaquai sans plus attendre le cours, laissant les mots sortir de ma bouche sans entrain, sans passion. Je tentai de paraître naturel, de sourire, de faire des blagues mais rien ne tout cela aboutirent à quelque chose de bien. Je me sentais différent, comme si une autre personne avait pris possession de mon corps. Je marquai souvent de courte pause, laissant un blanc dans mon discours pendant quelques secondes durant lesquelles je posai mon regard sur elle. Difficile de faire autrement quand une personne ne vous lâchait pas des yeux, comme si elle essayait par tous les moyens de sonder votre âme pour comprendre votre trouble. Troublé, oui je l'étais mais par Eris, je fus même surpris de trouver son insistance désagréable à la longue. En temps normal, je ne me lassai jamais de cela, mais aujourd'hui c'était différent. Tout était différent. L'image du corps sans vie de mon voisin apparue devant mes yeux que je fermai aussitôt pour la chasser. Heureusement, la cloche sonna et tous les élèves partirent rapidement ... Sans même s'être aperçus de quoique ce soit.
Je fis dos à l'assemblée en ébullition pour soupirer ainsi que pour effacer le tableau que je n'avais guère rempli. Je me massai mes tempes douloureuses à cause d'un mal de tête inopiné quand j'entendis des bruits de pas derrière moi. Je me raidis immédiatement, de peur de faire face au hunter de la veille. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il m'avait vu observer par la fenêtre ! Je pris une grande inspiration et fis volte face, soulagé que cela ne soit qu'une élève. Oh ... Cette élève. Elle s'approcha doucement du bureau, complètement paniquée. Je lui faisais peur ou quoi ?
- Excusez moi Monsieur mais ... Je n'ai pas pu m'empêcher de voir que quelque chose n'allait pas ...
Je fronçai les sourcils, quelque chose n'allait pas chez elle non plus. Pourquoi être terrifiée juste parce qu'elle avait compris que je n'étais pas dans mon assiette ? Je lui fis un petit sourire qui se voulait rassurant et me raclai la gorge avant de prendre la parole :
- Et bien, ce n'est pas grave ... Pas la peine de vous mettre dans cet état là. Calmez-vous, je vous effraie tant que ça ? Pourtant je n'ai pas l'air si effrayant que cela, enfin j'espère ... Je suis effrayant ? Ok j'ai une coiffure bizarre mais tout de même ...
Pourquoi j'avais dis ce flot de connerie ? Je ne le savais pas moi même ... Elle me déconcentrait. Tout son être m'empêchait de sortir des phrases normales, communes à tout le monde. Déjà qu'à l'ordinaire ce n'était pas top mais là je battais tous les records. Je pris quelques instants pour me calmer mais je ne réussis qu'à balbutier quelques phrases :
- Mais sinon c'est gentil de vous soucier de moi... Mais ça va aller... Enfin je pense. Juste un coup dur, un souci dans mon quartier. Rien de bien passionnant pour une étudiante à vrai dire... Vous savez, les rues ne sont plus sûres maintenant, soyez prudente. On ne sait jamais ...
"Soyez prudente" ... T'es vraiment con parfois ! Le but, c'était de la rassurer, pas de la terrifier encore plus ! Je me passai la main dans les cheveux pour expliquer mon embarras et me mis à regarder une feuille vierge sur mon bureau, comme si celle-ci avait une quelconque importance. Je ne pouvais supporter son regard, il faisait battre mon coeur à tout rompre, sans aucune explication ...
Sujet: Re: so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris Lun 24 Nov 2014 - 20:11
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La liberté est une chose que l'on s'imagine acquise pour toujours, envers et contre tout. C'est un droit si universel, si ancré dans notre société qu'on en oublie parfois les limites et les barrières. Pour ma part, je ne suis plus libre. Non pas aux yeux de la loi mais aux miens. Je suis constamment obligée de me cacher pour échapper au funeste destin que me préparent ces assassins, à cet ultime châtiment qui m'est réservé pour être ce que je n'ai jamais voulu devenir. Je ne peux plus être véritablement moi-même, je suis dans la contrainte de vivre enveloppée d'une carapace qui se veut être indestructible mais qui en réalité ne présente que des défauts. Et sa principale faiblesse, ce n'est rien d'autre que lui. Et c'est pour cette raison que de me retrouver à ses côtés me procure ce sentiment de gêne, de panique. Je n'ai en aucun cas envie qu'il arrive à percer cette carapace que je me suis tant donné de mal à garder intacte jusqu'ici. Il est le seul à pouvoir tout détruire pour découvrir le cœur de cette protection, la vraie Éris. C'est à dire, celle qui n'a peur de rien et qui respire la joie de vivre. Pas celle qui à chaque matin est apeurée à la simple idée de sortir de son lit pour affronter le monde extérieur...
Il plonge son regard dans le mien, sourcils froncés, avant d'esquisser un mince sourire. Un sourire forcé, bien trop faux pour que je puisse croire une seule seconde que finalement, tout vas bien.
- Et bien, ce n'est pas grave ... Pas la peine de vous mettre dans cet état là. Calmez-vous, je vous effraie tant que ça ? Pourtant je n'ai pas l'air si effrayant que cela, enfin j'espère ... Je suis effrayant ? Ok j'ai une coiffure bizarre mais tout de même ...
Même son humour sonne faux. Lui qui d'ordinaire arrive à me faire sourire à la moindre ânerie qu'il sort, ne me fait rien aujourd'hui. J'entends dans l'intonation de sa voix qu'il se force à essayer de me faire croire qu'il n'y a pas quelque chose qui le tracasse, mais je ne suis pas du genre à me laisser berner par ce genre de malice. Je suis bien trop -inconsciemment- soucieuse de son état pour le laisser filer entre mes doigts sans savoir la cause de son mal être.
- Mais sinon c'est gentil de vous soucier de moi... Mais ça va aller... Enfin je pense. Juste un coup dur, un souci dans mon quartier. Rien de bien passionnant pour une étudiante à vrai dire... Vous savez, les rues ne sont plus sûres maintenant, soyez prudente. On ne sait jamais ...
« Un souci dans mon quartier... » « ...Soyez prudente, on ne sait jamais ».. Ces mots résonnent dans ma tête et sont semblables à des coups de poignards tant ils me font mal. J'avais entendu parler d'un meurtre dans un quartier aux alentours de l'université ayant eu lieu la nuit dernière, aux informations de ce matin. Déjà que cette nouvelle m'avait glacé le sang -puisque pour moi il s'agit sans aucun doute de l'oeuvre d'hunters-, savoir qu'il est au courant et que c'est à cause de ça qu'il ne va pas bien me panique de plus belle.
- Je.. Vous...
Je manque de m'écrouler au sol et me retient de justesse au bureau, au bord de la crise d'angoisse. Je tente de reprendre une respiration normale et replonge une dernière fois mes yeux dans les siens avant de reculer et de courir vers la porte pour m'enfuir de cette salle. Les couloirs sont vides et seul le bruit de mes pas sont audibles. Je l'entends m'appeler mais je ne dois pas m'arrêter. Le cauchemar recommence ; je ne veux pas revivre la même scène qu'il y a quelques années, je ne veux pas revoir le regard d'un meurtrier prêt à m'ôter la vie à cause de ce que je suis. Les hunters sont là, près de nous et je ne me sens pas encore tout à fait prête à me battre. Je dois fuir. Fuir loin d'ici quitte à devoir l'abandonner.
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Sujet: Re: so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris Mar 25 Nov 2014 - 12:46
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- Je.. Vous...
Mes sourcils se froncèrent à nouveau, quelque chose n'allait pas. Comme si mes paroles avaient augmenter la terreur de la jeune femme. Elle se mit à respirer rapidement, trop rapidement et dû se rattraper au bureau pour ne pas flancher. Dans un réflexe vain, je me penchai en avant pour l'aider mais son regard croisa le mien avant qu'elle ne se retourne et prenne la fuite. Je la regardai courir, comme si sa vie en dépendait, comme si elle savait ce qu'il s'était passé cette nuit là. Le meurtre avait probablement été révélé au grand jour dans les informations de ce matin, mais étant trop préoccupé par ce drame, je n'avais même pas fait attention aux nouvelles. Pourquoi cela la touchait autant ? Pourquoi fuir seulement parce qu'elle a su que, d'une manière ou d'une autre, j'y étais impliqué ? Il n'y avait qu'une seule raison mais je me refusai d'y croire.
Eris était déjà sortie de la salle avant que je puisse réagir ... Tu es trop lent Aaron, vraiment trop lent ! Je l'appelais plusieurs fois, mais aucune réponse et mon instinct me poussa à la suivre. Je ne pouvais pas la laisser dans cette détresse. Pas elle. D'un bond, je franchis la distance qui me séparait du bureau au reste de la salle et me mis à courir vers la porte. Je ne perdis pas de temps à l'ouvrir et la poussai violemment. Le bruit qu'elle fit en se refermant résonna fortement dans le couloir vide à cause de la pause déjeuner. Je tournai la tête à droite et à gauche, essayant de savoir par où elle était partie et le calme du lieu me permis d'entendre des bruits de pas sur ma gauche. Je m'élançai à sa poursuite, bien déterminé à savoir ce qui n'allait pas chez elle, ce qu'elle cachait. Je rattrapai rapidement le retard que j'avais laissé s'accumuler et vis une tête rousse s'engouffrer dans un couloir sans issue. J'en fis de même et aperçu seulement une porte se refermer, celle d'une salle qui, à mes souvenirs ne servait plus que de débarras.
Le rythme de mes pas diminuèrent, marchant juste à présent. Mon coeur tambourina dans ma poitrine plus par la peur et l'appréhension que par l'effort de cette petite course poursuite. Je plaquai une main sur la porte et l'autre sur la poignée, reprenant d'abord une respiration normal avant d'abaisser cette dernière et pousser l'accès. L'obscurité me fit plisser les yeux jusqu'à ce qu'ils s'habituent à cette pénombre poussiéreuse. Je refermai derrière moi, comme pour sceller le piège qui n'en était pas un et fit quelques pas en avant. Elle était là, devant moi, tremblante et terrorisée. Comme pour la rassurer, je mis mes mains en avant et dis :
- Je ... Je ne vous veux aucun mal, je vous le jure. Je veux juste comprendre pourquoi vous vous êtes enfuie, c'est tout. Votre cas m'inquiète ...
... et m'intrigue, mais je ne voulais pas lui dire, je ne voulais pas qu'elle croit que je la prend pour une bête de foire. Ce qui n'était vraiment pas le cas. Je m'approchai, lentement, sans faire de geste brusque et en faisant attention où je mettais les pieds car divers objets étaient répandus sur le sol. Seulement une table nous séparait et je décidai de m'arrêter là, de ne pas aller plus près d'elle pour ne pas l'effrayer.
Je captai son regard et mes yeux s'écarquillèrent ... Quelque chose d'étrange se passa, quelque chose dont je n'avais pas le contrôle. Des émotions affluèrent dans mon esprit. Toutes négatives. De la peur. Beaucoup de peur, mélangé à une certaine angoisse si profonde que mon coeur se déchira. Je me pris la tête entre les mains, souffrant d'une douleur non physique mais mentale. Que se passait-il ? Poussant un léger râle, je me retint d'une main à la chaise qui se trouvait près de moi, me permettant de ne pas tomber au sol. L'autre tenait toujours ma tête devenue douloureuse à cause d'un sur-régime, d'un trop plein d'information. Une image apparue, celle d'une jeune fille dont je reconnaissais les traits, c'était Eris. Puis une autre, celle d'un homme dont le visage n'était que sadisme et mort. Je ressentis aussi une pointe de tristesse, superficielle, écrasée par les autres émotions comme si elle était nouvelle.
Mes yeux réussirent à quitter ceux de la jeune fille mais je soupçonnais que ce fut elle qui détourna le regard. Tout revint à la normale, du moins je ne fus plus accablé par ce puissant désarroi mais ce que j'avais vu me remplis d'une profonde mélancolie et d'une haine immense envers cet homme que je ne connaissais pourtant pas. La chaise bascula et étant bien trop choqué par ce qu'il venait de se passer, je mis quelques secondes à réaliser que j'étais par terre. Ma respiration était de nouveau déréglée mais bien plus que tout à l'heure. Je dû même défaire un peu mon nœud de cravate pour inspirer de l'air plus facilement. Les yeux grands ouverts, je fis le point sur ce qu'il venait de se passer. Toutes ces émotions n'étaient pas les miennes, mais les siennes et rien qu'en y repensant, des frissons parcoururent tout mon corps. Comment pouvait-on vivre avec ce genre de sentiments ? Ils étaient si puissant, si ... D'ailleurs comment avais-je pu les ressentir ? Une goutte de sueur perla sur mon front quand je réalisai la funeste nouvelle.
- Vous ... Vous ...
"êtes une mutante ?", les derniers mots ne sortirent pas comme si je refusai encore une fois de les accepter. Pourtant tout concordait : Sa discrétion, sa peur permanente ... Et ce qu'il venait de se passer. Cette révélation me fit un deuxième électrochoc et la peur s’immisça en moi. Non, je n'avais absolument pas peur d'elle, seulement des conséquences que cela pouvait aboutir : Une vie de fuite pour sa survie. Une peine immense vint s'intercaler en pensant à tout ce qu'elle avait pu vivre. Je ne pouvais pas la laisser comme cela et les sentiments si profondément enfouis depuis notre rencontre remontèrent à la surface. Un chamboulement chimique qui perturbait tout mon être et un élan protecteur qui planait dans mon esprit gravant en lettre d'or cette phrase : "Nous contre tous". Je ne saurais vous expliquer pourquoi mais mon cerveau et mon coeur hurlèrent, à l'unisson, "protège là, au gré de ta vie. Fais en sorte qu'elle vive aussi longtemps qu'elle le doit..."
Les secondes s'écoulèrent, les minutes passèrent. Le calme revint enfin dans ma tête et je soufflai un bon coup pour reprendre consistance. Mes yeux se levèrent vers la jeune femme, recroquevillée dans un coin contre le mur. Je me glissai à ses côtés et avec une certaine hésitation, je posai timidement ma main sur son épaule.
- ça ... ça va aller ?
C'était une question idiote mais dont la réponse positive pourrait grandement me rassurer. Je réfléchis quelques instants à ce que je pourrais lui dire et décidai de ne pas y aller par quatre chemins :
- Je sais ce que vous ressentez actuellement ... Je l'ai vu... Vous me l'avez montré. Je sais aussi ce que vous êtes : une personne avec un pouvoir. Je ne vous ferais pas de mal et si ... Si vous avez besoin de quoique ce soit, d'aide ou simplement d'une oreille attentive, je vous promets d'être présent. Je garderai bien évidemment le silence là-dessus, vous pouvez me faire confiance. Je sais que je ne suis qu'un inconnu, une personne sans importance mais je ne peux pas vous laisser dans cet état. Pas après ce que je viens de voir ...
Sujet: Re: so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris Mar 6 Jan 2015 - 21:00
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Assise sur le carrelage glacé d'une salle plongée dans le noir et servant à présent de débarras, je tente de retrouver un rythme cardiaque à peu près normal après cette course poursuite pourtant non désirée mais poussée par une simple peur... Mains sur les oreilles, je distingue pourtant le grincement d'une porte qui s'ouvre et se referme, rapidement suivis de quelques pas. Je sais pertinemment que c'est lui et pourtant la panique s'empare à nouveau de mon être. Une multitude de sentiments commencent à arriver et je me sens de moins en moins capable de pouvoir les contrôler. Je suis une grenade sur le point d'exploser, inévitablement.
- Je ... Je ne vous veux aucun mal, je vous le jure. Je veux juste comprendre pourquoi vous vous êtes enfuie, c'est tout. Votre cas m'inquiète ...
Votre cas m'inquiète... Ces mots reste ancrés dans mon esprit. Ils auraient du me faire plaisir, après tout, cette personne qui m'intriguait tant se souciait de mon cas, s'intéressait à la poussière que j'étais dans cette masse d'individus... Et pourtant, même si ces mots auraient du me calmer, je me sens de plus en plus proche de l'explosion. En l'entendant se rapprocher, je pose mes yeux dans les siens sans réellement penser aux conséquences. Et je comprends alors, quand son visage se fige et que ses yeux s’écarquillent, que je n'ai une fois de plus pas réussi à contrôler le don qui est le mien.
Je sais ce qu'il ressent puisque ses sentiments sont les miens ; une vague d'émotions négatives, de la peur, beaucoup trop de peur, de l'angoisse, de la tristesse. J'avais déjà ressentis tout cela, quand je n'étais encore qu'une enfant ; Ce fameux jour où j'avais failli perdre la vie face à un hunter en quête d'un mutant à éliminer. Il m'avait regardé avec un regard empli d'une telle haine que même aujourd'hui les frissons ne cessent de parcourir mon corps quand l'image de ces yeux me revient en tête. Il s'était approché de moi, avec un immense sourire comme s'il se délectait déjà de cette nouvelle victime avant même de lui avoir ôté la vie. Et pourtant, moi qui pensait que mon heure était venue, une mystérieuse personne m'avait sauvé avant de disparaître sans m'avoir donné la possibilité de pouvoir voir son visage ou même de savoir son nom.
Quand je vois Aaron se tenir la tête et se rattraper de justesse sur une chaise pour ne pas tomber, je détourne le regard pour le libérer de mon emprise. J'aurais aimé ne pas le faire souffrir, ne jamais lui montrer ce dont je suis capable, ne jamais le lier à tout ça..
- Vous ... Vous ...
J'aimerai avoir la possibilité de me téléporter ou de me décomposer pour ne pas avoir à entendre la suite. J'ai tellement eu de mal à me cacher pendant toutes ces années que j'ai l'impression maintenant que tout cela n'a servi à rien. Tout s'écroule si vite que je me dis au fond de moi que j'aurai du mourir quand j'étais petite, évitant alors à de nombreuses personnes de souffrir, surtout lui...
- Ça ... ça va aller ? Je sais ce que vous ressentez actuellement ... Je l'ai vu... Vous me l'avez montré. Je sais aussi ce que vous êtes : une personne avec un pouvoir. Je ne vous ferais pas de mal et si ... Si vous avez besoin de quoique ce soit, d'aide ou simplement d'une oreille attentive, je vous promets d'être présent. Je garderai bien évidemment le silence là-dessus, vous pouvez me faire confiance. Je sais que je ne suis qu'un inconnu, une personne sans importance mais je ne peux pas vous laisser dans cet état. Pas après ce que je viens de voir ...
En entendant ses paroles, je me relève alors, les yeux larmoyant et me rapproche doucement de lui. La visibilité n'est pas très élevé mais je sais qu'il peut distinguer les traits de mon visage et les larmes qui perlent sur mes joues puisque nos visages ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je plonge une fois de plus mes yeux dans les siens sans, cette fois-ci, utiliser mon pouvoir.
- Ce n'est pas parce que vous avez ressentis et vu ce qu'il se passe dans mon esprit que vous savez exactement ce que je ressens. Vous ne saurez jamais ce que c'est que d'être un monstre, vous, vous êtes normal. Les gens ne vous craignent pas et personne n'essaye de vous tuer. Comment je peux faire confiance à quelqu'un quand je sens que le monde entier est contre moi ? Qui me dit que vous n'êtes pas un hunter prêt à m'assassiner à la première occasion ? Tenez-vous vraiment à aider un monstre ? Je ne suis que l'une de vos élèves après tout, pourquoi m'accorderiez-vous une telle importance ?! Dès le moment où vous allez vous montrer avec moi ou que vous allez m'aider, vous allez mettre votre vie en danger. Chaque seconde vous serez susceptible de vous faire tuer si un hunter me voit moi, mutante, aidée par vous, un humain. Vous serez une menace, tout comme moi. Alors, arrêtez de me dire que vous allez m'aider. Personne ne va risquer sa vie pour moi.
Les larmes coulent de plus belle et je reste à une distance très proche de son visage. Je ne sais pas pourquoi mais j'aimerai me jeter dans ses bras, être encore plus proche de lui. Mais la méfiance que j'éprouve envers lui m'empêche de sauter le pas. Je laisse mon regard plongé dans le sien et ne baisse pas ma garde. J'écoute le moindre bruit et fait attention au moindre geste qu'il fait. Mais l'envie de me rapprocher de lui ne me quitte pas et cela commence de plus en plus à m'effrayer..
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Sujet: Re: so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris Ven 16 Jan 2015 - 19:06
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Une fois que le silence fut revenu, l'étudiante se releva pour s'installer si près de moi que je pus sentir la douce odeur de ses cheveux. Ce rapprochement m'avait mis mal à l'aise, n'étant pas sûr de savoir comment l'interpréter, mais je la laissais faire ne voulant pas la brusquer. A cette distance, je pouvais distinguer ses larmes et cela me fis mal au coeur de la voir dans cet état-là. Je n'avais qu'une envie : la prendre dans mes bras et la consoler, caressant ses cheveux pour apaiser ses peines mais il en était hors de question. C'était l'une de mes élèves, bien plus jeune que moi, une inconnue et puis ... Comment pouvais-je avoir ce genre de pensées ? N'étais-je pas censé être une personne neutre envers les étudiants ? Mon rôle s'arrêtait à leur enseigner l'histoire. Point .... Mais ses larmes, son regard fixé dans le mien, son air si triste ... Comment pouvais-je rester là sans rien faire ?
- Ce n'est pas parce que vous avez ressentis et vu ce qu'il se passe dans mon esprit que vous savez exactement ce que je ressens. Vous ne saurez jamais ce que c'est que d'être un monstre, vous, vous êtes normal. Les gens ne vous craignent pas et personne n'essaye de vous tuer. Comment je peux faire confiance à quelqu'un quand je sens que le monde entier est contre moi ? Qui me dit que vous n'êtes pas un hunter prêt à m'assassiner à la première occasion ? Tenez-vous vraiment à aider un monstre ? Je ne suis que l'une de vos élèves après tout, pourquoi m'accorderiez-vous une telle importance ?! Dès le moment où vous allez vous montrer avec moi ou que vous allez m'aider, vous allez mettre votre vie en danger. Chaque seconde vous serez susceptible de vous faire tuer si un hunter me voit moi, mutante, aidée par vous, un humain. Vous serez une menace, tout comme moi. Alors, arrêtez de me dire que vous allez m'aider. Personne ne va risquer sa vie pour moi.
Ses paroles étaient si dures envers elle ... Comment pouvait-on se dénigrer de la sorte ? Eris n'était pas un monstre, loin de là. Elle possédait un coeur, des sentiments et une âme ce qui faisait d'elle une humaine à part entière. Certes elle avait un don, mais cela devait être un cadeau, pas un fardeau ! La jeune femme ne devait pas verser de larmes pour ça, elle devait se montrer forte et fière de cette différence. Je ne comprenais pas les personnes qui pouvaient ressentir de la haine envers eux. De la peur, oui, car l'Homme avait toujours été effrayé par la nouveauté mais de la haine ... Non, je ne parvenais pas à le concevoir. Pourquoi vouloir les tuer ? Par jalousie ou simplement par une incompétence à accepter l'évolution ? Je n'en savais rien mais cela me mettais hors de moi.
Voyant ses larmes couler de plus belle, je ne pus m'empêcher de passer un pouce sur l'une de ses joues pour les retirer de ce visage déjà bien trop meurtri. Sa peau douce contrastait avec son regard dur, bien trop mature pour son âge. Eris avait dû subir tellement d'épreuve que ses yeux ne pétillaient plus comme ceux des autres jeunes de son âge. Elle avait vieilli trop vite. Bien trop vite. Elle ne méritait pas cela et je trouvais injuste qu'elle ne vive plus mais qu'elle se contentait juste de survivre.
Un sourire triste s'installa sur mes lèvres, écœuré par ce monde où seule la "normalité" avait sa place. Mais qu'est-ce qu'était la normalité au juste ? Posséder un don ou vouloir tuer celui qui en avait un ? La réponse était déjà claire dans mon esprit et je lui répondis avec douceur :
- Oui vous avez raison ... Je ne saurais probablement jamais ce que vous ressentez réellement mais là où vous avez tort, c'est que vous n'êtes pas un monstre. Vous êtes humaine, vous êtes comme nous. Les monstres ici sont ceux qui ne veulent pas l'admettre ! Qui tuent par jalousie ou par un rejet de l'évolution. Votre don n'est pas une tare, au contraire, elle est une magnifique preuve que l'Homme peut encore progresser et devenir meilleur. Et c'est cette cause que je veux défendre, quitte à être en première ligne ! Je deviendrais surement une menace pour eux mais cela ne me fait pas peur. Puis comme vous le dites, vous n'êtes qu'une de mes élèves mais votre vie compte tout autant que celle d'une autre personne. Et ensuite vous avez de l'importance car je sens -même si vous le niez- que vous avez besoin d'aide et puis je ... je n'ai plus envie de revoir ce que j'ai aperçu ce matin.
Ma gorge se noua quand les souvenirs de la tuerie refirent surface. Je les balayai d'un vague signe de tête et me rappelai de l'une de ses phrases : "Qui me dit que vous n'êtes pas un hunter prêt à m'assassiner à la première occasion ?". C'était une question blessante mais tout à fait légitime. Comment pouvais-je lui prouver ? Je savais que les mots n'allaient pas suffire mais une autre idée germa dans mon esprit. Je lui pris délicatement les mains pensant qu'un contact physique pouvait l'aider et lui proposai :
- Fouillez dans mon esprit. Je ne sais pas comment marche réellement votre don, mais si j'ai pu ressentir vos émotions, je suppose que l'inverse est faisable. Je ne vous cacherais rien car je n'ai rien à dissimuler. Si cela peut vous permettre de vous rassurer, faites-le. Cela dit, c'est le boxon là-dedans ... Donc prenez le temps qu'il vous faudra...
Sujet: Re: so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris Lun 19 Jan 2015 - 22:34
say something i'm giving up on you
in my dearest memories i see you reaching out to me though you're gone i still believe that you can call out my name
Mon esprit semble s’apaiser tandis que mes yeux ne cessent de se plonger dans ces iris d’un marron intense et envoûtant. La douce odeur de son parfum me chatouille les narines et je lutte contre une voix dans ma tête qui ne cesse de me dire que je n'ai rien qui m'empêche de me jeter dans ses bras. Je donnerai tout à cet instant pour n'avoir ne serait-ce qu'une brève étreinte de sa part mais la peur m'empêche définitivement de le faire et me fait oublier cette insistante voix qui n'est rien d'autre que le fruit de mon imagination bien trop débordante. Et puis, je ne peux pas oublier le fait qu'il soit l'un de mes professeurs. Même si au point où nous en sommes cela importe peu, je ne peux pas me permettre de prendre certaines libertés au risque qu'il lui arrive quelque chose, ou que quelqu'un nous voient. Les relations un peu trop poussées entre un professeur et l'un de ses élèves n'ont jamais été très bien vues, après tout ce qui est «professionnel» doit le rester même si les deux êtres éprouvent un désir fougueux l'un pour l'autre... Et il faut malheureusement l'accepter et vivre avec ce désir que l'on ne pourra jamais combler, jusqu'au jour où il sera remplacé par un autre, puisque l'homme est un être de désir et qu'il ne cesse de remplacer ces désirs non-satisfaits par d'autres, qu'ils soient plus réalisables ou non, quitte à ne jamais accéder au bonheur tant recherché...
Il pose l'un de ses pouces contre ma joue pour essuyer l'une de mes larmes et je sens un énorme frisson qui se mets à parcourir mon corps sans omettre une seule parcelle de celui-ci. Ce premier contact physique me ravie puisque c'est lui qui fait un premier pas vers moi. Je sens que son geste est fait pour me mettre en confiance et pour me faire clairement comprendre qu'il n'oserait en aucun cas faire quelque chose qui pourrait me blesser, mais bien que son geste améliore mon état, je ne peux baisser ma garde aussi facilement.
- Oui vous avez raison ... Je ne saurais probablement jamais ce que vous ressentez réellement mais là où vous avez tort, c'est que vous n'êtes pas un monstre. Vous êtes humaine, vous êtes comme nous. Les monstres ici sont ceux qui ne veulent pas l'admettre ! Qui tuent par jalousie ou par un rejet de l'évolution. Votre don n'est pas une tare, au contraire, elle est une magnifique preuve que l'Homme peut encore progresser et devenir meilleur. Et c'est cette cause que je veux défendre, quitte à être en première ligne ! Je deviendrais surement une menace pour eux mais cela ne me fait pas peur. Puis comme vous le dites, vous n'êtes qu'une de mes élèves mais votre vie compte tout autant que celle d'une autre personne. Et ensuite vous avez de l'importance car je sens -même si vous le niez- que vous avez besoin d'aide et puis je ... je n'ai plus envie de revoir ce que j'ai aperçu ce matin.
- Mais l'Homme a peur des évolutions. Il a beau être maître dans l'art de l'avancée scientifique concernant de nouvelles méthodes révolutionnaires pour soigner telle ou telle maladie, il ne veut pas admettre que lui aussi peut évoluer. L'Homme n'aime pas se sentir menacé par une «race» supérieure à la sienne. Et puisque nous sommes plus puissant que l'Homme, il veut à tout prix nous éradiquer. Nous et ceux qui nous permettent de survivre. C'est pour ça que je ne veux pas que vous vous en mêliez. Savoir que quelqu'un peut mourir pour moi, je ne le supporte pas.
Sans pouvoir ajouter un autre mot, je sens ses mains qui s'emparent doucement des miennes. Ce deuxième contact physique me trouble bien plus que le premier. Je baisse les yeux en direction de nos mains entrelacées pour fuir son regard. Mes joues commencent doucement à devenir rouge ; je le sens à la chaleur qu'elles dégagent à présent et je n'ai pas très envie qu'il s'en aperçoive pour de multiples raisons.
- Fouillez dans mon esprit. Je ne sais pas comment marche réellement votre don, mais si j'ai pu ressentir vos émotions, je suppose que l'inverse est faisable. Je ne vous cacherais rien car je n'ai rien à dissimuler. Si cela peut vous permettre de vous rassurer, faites-le. Cela dit, c'est le boxon là-dedans ... Donc prenez le temps qu'il vous faudra...
Je relève la tête à l'écoute de ces mots et fronce les sourcils. Je ne sais pas vraiment si je suis capable de faire ça puisque je n'ai jamais vraiment essayé mais si c'est le seul et véritable moyen de savoir s'il est réellement prêt à m'aider, je n'ai pas d'autre choix que d'essayer. Je le fixe alors en essayant de concentrer la majeure partie de mon énergie dans un seul et unique endroit ; mon cerveau. Il ne me faut - à ma plus grande surprise - qu'une fraction de seconde avant de me plonger dans cet esprit qui m'est totalement inconnu...
Je ne ressens que des choses qui me concernent ; je revois ce fameux jour où je l'ai rencontré pour la première fois sauf que ce n'est pas de mon point de vue, mais du sien. Je ressens les mêmes sensations que j'ai éprouvé à son égard, cette même attirance, cette même passion, cette même envie de ne plus quitter du regard cette personne, cette même hâte de la recroiser un jour. Et je ressens surtout le besoin qu'il éprouve de me protéger, au péril de sa vie. Pour quelles raisons ? Je ne sais pas. Je n'arrive pas à percevoir ça tant les émotions semblent être multiples et mélangées, comme dans mon esprit respectif. Il est et ressent exactement les mêmes choses que moi - bien qu'il ne possède aucun don-.
- Je.. Je... j'aimerais pouvoir lui parler de ce que j'ai ressenti.. le questionner sur les sentiments qu'il a éprouvé en me voyant pour la première fois, voir s'il dirait la vérité.. mais je ne peux pas. Je vous crois. dis-je avant de manquer de m'écrouler, épuisée.
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Sujet: Re: so let me come to you close as i wanna be Δ aaron-éris Mar 3 Fév 2015 - 21:43
Run for your life
"I had to find you, tell you I need you, tell you I'll set you apart. Tell me your secrets and ask me your questions. Oh let's go back to the start. Running in circles, coming in tails, heads are a science apart."
Eris & Aaron
- Mais l'Homme a peur des évolutions. Il a beau être maître dans l'art de l'avancée scientifique concernant de nouvelles méthodes révolutionnaires pour soigner telle ou telle maladie, il ne veut pas admettre que lui aussi peut évoluer. L'Homme n'aime pas se sentir menacé par une «race» supérieure à la sienne. Et puisque nous sommes plus puissant que l'Homme, il veut à tout prix nous éradiquer. Nous et ceux qui nous permettent de survivre. C'est pour ça que je ne veux pas que vous vous en mêliez. Savoir que quelqu'un peut mourir pour moi, je ne le supporte pas.
Je comprenais que trop bien ses paroles mais je ne pouvais rester passif, les bras croisés, attendant qu'elle se fasse tuer. Je m'en voudrais toute ma vie et cette résignation à l'aider ferait de moi un monstre en quelque sorte. Dans ce combat, il fallait s'entraider quitte à y perdre la vie. C'était un peu une guerre et il était obligatoire que certains meurent en protégeant son prochain, en clamant haut et fort son opinion. C'était dangereux, mortel mais la vie était ainsi. Amère. Cruelle. Humaine. Oui, c'était de notre faute. L'humanité était coupable de ces maux et nous devions agir pour que cela cesse. Tout le monde rêvait d'une vie idyllique mais personne n'avait pu atteindre cette utopie. Nous sommes des tueurs nés. Nous sommes des êtres corrompus jusqu'à la moelle. Mais certains arrivaient à tirer le meilleur d'eux même et mettre toute cette noirceur de côté pour laisser place à une belle lumière d'espoir et de bonté. Anges contre Démons. Espoir contre Désillusion. Clarté contre Ténèbres. Mais le combat était-il équitable ? Sur ce point j'avais de sacrés doutes.
Je ne pus réfléchir plus à cette question car je sentis quelque chose pénétrer mon âme. Une intrusion à la fois désagréable et douce, bien différente de celle de toute à l'heure. Je me sentais à l'aise et laissai mes pensées défilées aux envies d'Eris. Complètement à nu, je lui ouvris toutes les portes de ma mémoire sans mettre aucuns verrous. Je n'avais strictement rien à cacher et puis je lui faisais confiance, la jeune femme ne regarderai que ce qui lui semble intéressant. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle pouvait voir car tout cela restait flou, hors de portée et fermant les yeux, je tentai de me concentrer pour ne pas justement la déconcentrer avec des pensées futiles.
Cela faisait bizarre comme sensation, comme si quelqu'un fouillait et violait votre intimité mais je savais qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Au bout de quelques minutes, la présence intrusive disparut et je sus que cela était fini. J'ouvris lentement les yeux, un peu fatigué par cette insolite exploration. Mon regard se planta directement dans celui de l'étudiante, qui avait aussi l'air exténuée.
- Je.. Je... Je vous crois.
Mon sourire de satisfaction s'effaça presque immédiatement en la voyant chanceler. Je lui lâchai les mains et la rattrapai par les épaules, la serrant involontairement contre moi. C'était un geste instinctif que toute personne aurait fait ... Enfin je crois. Eris était donc là, dans mes bras et je restai immobile, ne pouvant esquisser le moindre geste. Bonne ou mauvaise idée ? Je n'en savais fichtrement rien ... Sentir son souffle dans mon cou inhibait toute ma logique et ma réflexion. Je restai quelques temps silencieux, profitant égoïstement de ce moment puis, à contre coeur, je m'éloignai d'elle. Un peu gêné par ce qu'il venait de se passer, je me raclai la gorge avant de reprendre la parole et d'éluder complètement ce petit écart :
- Je ... Je suis heureux de voir que je ne suis plus une menace à vos yeux. Sachez que même si ne vous n'êtes pas d'accord, je serais toujours à vos côtés, vous et les autres humains à pouvoir. Je ne pourrai probablement pas faire grand chose car tuer est une chose bien trop compliquée pour moi mais je ferai tout mon possible pour que rien ne vous arrive. La résistance n'est pas composée que de tueurs et heureusement ! Et puis ... Si vous avez un quelconque souci ...
Je ramassai un morceau de carton traînant à côté de moi et gribouillai rapidement mon numéro de téléphone et mon adresse :
- N'hésitez pas à me contacter. J'ai un cours à donner maintenant, heureux d'avoir fait votre connaissance ... Même si les circonstances étaient loin d'être favorables. Au revoir, et prenez soin de vous...
Je me redressai et pris la direction de la sortie. Avant de disparaître, je ne pus m'empêcher de jeter un dernier regard sur Eris qui s'était elle aussi levée. Je lui adressai un petit sourire et un signe de main avant de m'engouffrer dans le couloir bien trop bruyant à mon goût ...