Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle
   Mon don est apparu peu après le meurtre de ma sœur par un chasseur. Étant à l'époque proche de ma sœur, je sais que ma mutation est apparue après le choc émotionnel dont j'ai été victime. Le manque de ne plus avoir ma jumelle à mes côtés a fait ressortir ma mutation enfuit au fond de moi depuis toutes ces années. C'était il y a cinq ans. A présent je contrôle pratiquement toutes les apparitions de mon don. Je dis "pratiquement" parce que dans certains cas extrêmes, il m'arrive de ne pas pouvoir le contrôler, mais ceci reste vraiment très rare.

   avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
   Le seul hunter devant lequel je me suis retrouvé c'est celui qui a tué ma sœur sous mes yeux. Ma sœur qui été une mutante. Quant à lui c'était à l’époque mon petit ami depuis trois ans. Il ignorait qu'il était en train de tirer sur ma sœur, car il ignorait tout simplement sa mutation. Je sais que tous les hommes de sa famille en font parti, je ne dis rien. Mais c'est très rare de se trouver devant un hunter et qu'il ne vous fasse rien et à cette époque je ne connaissais même pas l'existence de mon don, car il n'était pas encore apparu. A présent, si je me retrouvais devant l'un deux et qu'il voulait me faire du mal, je crois que je n'hésiterais pas. Je le tuerais.

   utilisez-vous beaucoup votre don ?
   Je n'utilise ce don que j'ai, seulement lorsque j'en ai besoin. J'évite de l'utiliser devant d'autres personnes pour éviter de leur faire du mal et leur faire repenser à ma jumelle décédée il y a de cela cinq ans. Lorsque je l'utilise, j'ai comme l'impression de la revoir elle. Je me sens comme spécial lorsque je l'utilise, et c'est toujours agréable de pouvoir faire apparaître quelqu'un d'autre lorsque l'on se sent seule. Mais bon, j'évite de jouer avec si c'est ce que vous voulez savoir.

   que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
   Je pense que cela est tout à fait normal. Il existe un groupe contre mutants alors que je trouve cela tout à fait inapproprié, alors pourquoi l'inverse ne pourrait pas exister? Je considère cela comme de la défense. C'est eux qui ont commencé la guerre. Les anti-hunters n'aident pas à faire revenir la paix, mais ils essaient de forcer les hunters à s'arrêter. Alors je vais vous répondre, bien que ce ne soit pas la réponse que vous avez envie d'entendre : Je défends les anti-hunters, j'aime les anti-hunters, je suis pour les anti-hunters, je suis une anti-hunters.

PAYS : France. DISPONIBILITÉ : 3/7.VOTRE AVIS SUR TH :       . COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : PRD. PERSONNAGE : inventé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Ou?     . UN DERNIER MOT ? :   .

« Je comprend toujours pas pourquoi il a fait ça, ça ne lui ressemble pas pourtant.. » dis-je en regardant mes pieds. « Écoute Bérénice, c'est juste un mec, arrête d'y penser. Tu ne vas pas me laisser tout descendre toute seule quand même, allez prends-en une gorgée » m'ordonna Elyne, le sourire aux lèvres et les yeux pétillants de joie, une bouteille de vodka à la main. Comme j'aimais sa façon de toujours tout relativiser, de toujours voir le bon côté des choses. Elle savait toujours me réconforter, elle me comprenait parfaitement. Nous nous connaissions depuis toutes petites, nous nous étions mutuellement vu grandir. Les gens nous confondaient souvent, mais nous nous savions que nous étions tout à fait différentes. Rien que par la façon de s'habiller, Elyne était beaucoup plus rock, classe. Et moi j'étais quelconque, je m'habillais comme la plus part des adolescentes de 19 ans. Je chérissais mes converses blanches plus que celles de toutes les autres couleurs que je possédais, je n'étais pas du genre à mettre des bottines à talons de 7cm rien que pour aller faire une virée en voiture.
Elyne avait tous les mecs à ses pieds, parce que tous les mecs bavaient devant elle. Les mecs tombaient comme des mouches lorsqu'elle arrivait le matin, skinny noir, bottines de 10cm, veste en cuir avec les cheveux volants au vent. Toutes les filles passaient inaperçu lorsqu'elle se trouvait dans les parages. Pourtant elle ne faisait rien pour. Elyne était simple, mais je crois que c'est ça qui plaisait aux mecs. Elle était pétillante de vie, pleine d'assurance sans trop en avoir, toujours à l'écoute des autres et franche lorsqu'il le fallait. En plus de cela je la trouvait belle et elle avait un certain sens de l'humour plutôt charmeur. Alors que moi j'étais plutôt la fille discrète vous voyez. La fille qui oublie de vivre pour elle et qui pense trop à l'avenir. Celle qui évite autant qu'elle peut les problèmes, de mentir à ses parents et qui tient par dessus tout à la confiance. J'ai toujours eu du mal à m'attacher je le sais. Mais pourtant j'étais folle amoureuse de Greg, un des beaux gosses du lycée. Celui pour qui les filles craquent. Son sourire charmeur, son merveilleux sens de l'humour, son corps d'athlète. Attention ne vous trompez pas, Greg lui était aussi un des meilleurs de notre promo, avec des notes qui défiaient toute concurrence et un QI qui vous fait vous sentir idiote. Il était promis à une prestigieuse université, un merveilleux avenir. Un merveilleux avenir auquel je n'allais pas appartenir.
L'air frais qui circulait par ma fenêtre semi-ouverte faisait voler mes cheveux au vent et ces derniers me fouettaient le visage. De nuit les arbres qui nous entouraient donner un paysage assez inconfortable pour ne pas dire morbide. Les quelques gorgées de vodka que j'avais prises un peu plus tôt commencées à me monter à la tête. Au même moment où je me tournais vers elle, elle lâcha « T'inquiète pas sœurette, on est bientôt arrivée » tout en me gratifiant d'un sourire. Mieux valait que nous ne nous attardions pas plus sur la route. La bouteille de vodka qu'Elyne avait en majorité bu ne passerait pas inaperçu dans l’alcootest d'un policier, bien que celle-ci n'est pas eu l'air de faire effet pour le moment. D'autant plus qu'il nous était interdit de boire de l'alcool n'ayant qu'à ce jour 19 ans. Elyne fréquentait des garçons plus âgés qu'elle, elle avait l'habitude de boire et par conséquent n'en avait rien à faire. Ce soir elle avait annulé la soirée à laquelle elle devait se rendre alors qu'elle avait appris que je m'étais disputé comme jamais auparavant avec mon petit ami et que je ne savais à l'heure actuelle si nous sortions toujours ensembles. Elle avait tout de suite pris son téléphone et avait annoncé « Virée entre sœurs, faites sans moi ce soir » juste avant de me prendre par la main et de me jeter dans sa voiture.
Nous étions, sur la colline à côté des bois, là où nous venions si souvent regarder les étoiles filantes lorsque nous étions petites. Cet endroit qui est peu à peu devenu notre endroit. Ce même endroit où l'on se rend lorsque l'on veut se retrouver, parler de ce qui ne va pas ou nous confier. Je sais qu'elle m'avait amené là car j'avais besoin de respirer, penser à autre chose. Et cette soirée que je pensais déjà être mémorable le devin. Mais pas comme je m'y attendais.
« Cours Be ! Cours ! » me cria-t-elle et je lisais sa peur dans ses yeux. Alors que quelques minutes plus tôt nous étions allongées dans l'herbe scrutant les étoiles, l'une à côté de l'autre. Nous nous remémorions notre enfance et tout ce qui s'en suivis. Quand soudainement nous avions entendu dans les feuilles des arbres qui se trouvaient devant s'agiter, alors qu'il n'y avait pas une once de vent. S'en était suivis un violent coup de feu et en nous relevant j'avais pu voir apparaître une ombre qui s'approchait à grand pas de nous. Elyne m'avait pris dans ses bras avant de me crier à ce moment précis de courir, courir aussi vite que je le pouvais. Mais non, je ne pouvais pas courir, je ne voulais pas courir. Je ne voulais pas la laisser là toute seule fasse au danger. Je ne comprenais même pas pourquoi elle ne m'avait pas suivis. Elle était partie dans la direction opposé à la mienne. Qui que ce soit, peu importe ce qu'il nous voulait, nous allions nous en sortir à deux. Alors javais changé d'avis, je m'étais mise à courir derrière Elyne. Quelques minutes plus tard, essoufflées, nous étions parvenues à rejoindre la voiture. A seulement dix mètres de la voiture, Elyne avait soufflé « C'est eux Bénérice! Ne les laisse jamais t'avoir! » et comme je n'avais pas compris je l'avais questionné « Comment ça eux? De qui parles-tu? ». J'avais vu une larme coulée doucement le long de sa joue et là j'avais compris de qui elle parlait « Mais ça ne me concerne pas, Elyne.. ». Son souffle se faisait cours et elle s'était rapproché au maximum de moi « C'est au fond de toi Bérénice, dans ton cœur, c'est toi qui le contrôle ». Et à cet instant avait retenti ce bruit sourd qui m'avait percé le tympans. Elyne c'était jetée contre le sol, puis son corps n'avait plus bougé. Ces yeux encore ouverts j'avais hurlé. En même temps que de me jeter à ses côtés je m'étais bouchée les oreilles, comme si cela aller changer quelque chose. Comme si ça allait atténuer ma douleur. Et j'ai su, c'était le son de la mort que je repoussais. Je ne voulais pas qu'Elyne parte, je ne voulais pas me retrouver toute seule et perdre cette part de moi qui avait toujours existé. Ce manque qui creusait déjà un trou bien profond dans ma poitrine. Elyne était là devant moi, son visage que l'on aurait pu confondre avec le mien, ces yeux marrons pareils aux miens avec la seule différence que le néant s'était emparé d'eux laissant la place à un regard vide et bien entendu ses cheveux châtains qui eux étaient bouclés s'éparpillant au sol. Puis javais entendu des pas et relevant la tête un homme plutôt imposant se trouvait à quelques mètres et avait lâché « Fais un geste et je tire! ». A cet instant, seules ces quatre lettres avaient réussis à sortir de ma bouche « Greg ». Je n'en étais pas sûr, mais j'avais cru reconnaître sa voix et la forme que je distinguais malgré les ombres des arbres qui nous entouraient me semblait appartenir à celle de Greg. Lorsque celui-ci avait baissé son arme pour lâcher bêtement « Bérénice, c'est toi? Bordel! ». En cet instant ma seule envie eu été de pleurer et de hurler. La personne dont javais le plus besoin pour me réconforter se trouvait devant moi et était en réalité celle qui avait tué ma sœur, ma jumelle, mon double moi.
Nous nous étions disputés quelques heures auparavant alors que nous avions prévu de se faire une soirée entre amoureux depuis déjà une semaine. Greg avait finalement annulé à la dernière minute comme il le faisait si souvent ces derniers temps et précisant cette fois avoir une urgence. Bien qu'il n'avait pas voulu me parler de cette urgence, je m'en fichait. Je voulais juste comprendre, cherchait-il à me repousser? Il m'avait finalement dit d'une façon des moins agréable que nous devions en parler plus tard et qu'il était pressé.
Quoi qu'il en soit, je comprenais maintenant à quoi il était occupé. C'était un chasseur. Toujours là pour traquer ce que les habitants appellent les dégénérés. Ces êtres que l'on pourrait qualifier d'humain, mais qui en réalité ont subis une mutation génétique les poussant à développer une sorte de « pouvoir ». Elyne savait qu'elle en était une depuis sa naissance, elle l'a toujours su et chez nous cela était devenu tout à fait normal de sorte que nous n'en faisions que très peu allusion. C'est ce qui faisait notre principale différence, je n'avais pas été touché par la mutation.
Entre Greg et moi c'était passionnelle, fusionnelle, intense je n'avais jamais rien ressenti de similaire jusqu'à cela. Nous n'avions jamais fait allusion aux mutants ainsi qu'aux chasseurs et tout ce qui s'en suit. Il ignorait qu'Elyne appartenait aux mutants et moi j'ignorais que la plus part des membres de sa famille appartenaient aux chasseurs. Certes il n'avait pas choisi, mais le mal était fait.
Je crois qu'à ce stade là, il est inutile de vous dire que Greg et moi c'était fini. Nous nous sommes ignorés durant les semaines qui suivirent et c'était mieux ainsi. Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux ni voir son visage sans penser à Elyne et ce qu'il avait fais. Au lycée il y a eu une prière en son honneur et ce jour là et les jours d'après la tristesse se lisait sur tous les visages. Puis finalement au fur et à mesure des semaines qui passaient les choses reprirent leur cour habituel, la tristesse s’effaçait peu à peu des visages. Mais Elyne reste présente dans l'esprit de tous, bien que personne ne la mentionne. « Décédée dans un accident de chasse » c'est la version officielle de cette tragique histoire qui restera gravé dans la mémoire de tous. Mais la plus part connaisse la vérité.
Greg quant à lui a essayé maintes et maintes fois de se faire pardonner en me harcelant, ou même en me proposant de se dénoncer, mais je n'ai jamais pu le faire. En réalité, je n'ai pas pu le regarder dans les yeux une seule fois sans fondre en larme. Mon amour pour lui ne s'est, quant à lui, pas effacé tout de suite. Mon cœur a mit beaucoup de temps à cicatriser.
Et si mon histoire avec Greg est définitivement terminée et que j'ai mis la croix dessus à jamais, ceci est d'autant plus préférable car ma mutation a eu lieu quelques semaines après l'accident de ma sœur. Plusieurs semaines ou peut-être moins, mais c'est le moment où je m'en suis rendue compte. Cela a sûrement dû se produire à cause du choc émotionnel dont j'ai été victime. Je ne cesse de penser que ce gêne n'aurait sans doute jamais fait son apparition si ce qui était arrivé ne serait pas arrivé. Mais je ne saurai jamais. J'ai essayé de rayer cette période de ma vie sans pour autant effacer les souvenirs que j'ai d'Elyne. Je cherche seulement à supprimer cette douleur que j'ai tant ressentie et qui a mit longtemps à disparaître. Cette même douleur que j’éprouve parfois lorsque je pense à elle.
Avec le temps j'ai pu contrôler mon pouvoir et aujourd'hui je ne me débrouille pas mal du tout. Mon double apparaît tout de même parfois sans que je ne le décide. Dans des situations qui échappent à mon contrôle. Mais je ne pense pas que ce soit atteinte de cette duplication. Je veux dire, j'ai toujours eu beaucoup besoin de ma sœur, j'ai toujours beaucoup compté sur elle et il nous arrivait que très rarement de se fâcher. A chaque fois c'était le même cirque, la même douleur, le même in-confort, à chaque fois je me trouvais mal pendant plusieurs semaines. Parce qu'après tout on ne peut pas savoir ce que cela fait d'avoir une jumelle, ce n'est pas du tout pareil qu'une sœur, ce n'est pas exactement le même lien qui nous unit. Une jumelle se trouve avec nous avant même que l'on naisse. Le manque que j'ai éprouvé en la perdant a aussi été de me dire que je la connaissait avant même que mes parents eux la connaisse -et n'importe qui encore- depuis toujours, et que sa vie s'est arrêtée avant la mienne. J'étais sans doute la plus émotive de nous deux. Mon double est apparu lorsque j'avais le plus besoin de ma sœur. Ce n'est pas du tout pareil qu'avoir Elyne devant moi, mais ce que je ressens quand elle se trouve la -je veux dire mon autre moi- me fait me sentir bien lorsqu'il le faut. C'est comme le doudou d'un enfant de cinq ans. Ça paraît absurde pour quiconque, mais en réalité c'est très important pour l'enfant. C'est cet objet auquel il peut se confier en toute tranquillité.
Me voilà cinq ans plus tard, je ne suis plus la même. Certain pourrait dire que mon double a pris le dessus sur moi, mais en réalité non. Je sais très bien ce que je fais. J'ai simplement changé. J'ai grandi. Tout ce qui s'est passé me paraît lointain, car je me suis enfin trouvée. Comme certains diraient « Bérénice la rebelle », c'est sans doute parce que je me suis affirmée. Plus extravertie, plus sûre de moi, mieux dans ma peau. Ce surnom est moqueur, mais je n'en ai clairement rien à faire. J'ai décidé il y a de cela deux ans, de me joindre aux UPRISING. Certains ne les aiment pas, mais je trouve cela juste d'avoir un clan qui défend les personnes comme nous. Un autre clan existe pour tuer les personnes atteintes de mutation, alors pourquoi le partie inverse n'existerait-il pas? Car je trouve cela inadmissible d'autoriser cela. Tuer des personnes juste parce que ces dernières ne sont pas normales. Ils veulent la guerre, ils l'auront.