Êtes-vous effrayés par l'apparition des transmutants dans la société ?
Il l'a été pendant un moment, durant ses jeunes années pourrait-on dire. Ses parents ont été tués par un transmutant alors, pendant un moment il a été persuadé qu'ils étaient tous mauvais, contaminé par un génome qu'il fallait réduire au silence. Oui, il avait peur d'eux et de ce qu'ils pourraient faire au monde si personne ne les arrêtait. Aujourd'hui, c'est différent, il a compris ses erreurs et il ne sait même pas si, continuer de chercher un remède à cette mutation est véritablement une bonne chose, pourtant, il a consacré sa vie entière à ce but.

Que pensez-vous du mouvement terroriste des hunters ?
Il en a fait parti pendant un moment. Plus ou moins pourrait-on dire. Sa femme était dedans, lui il suivait, l'organisation des Hunters lui a permis d'avancer dans ses recherches, mais il a tout laisser tomber, il y a maintenant plusieurs années. C'est probablement mieux comme ça. Il a bien essayé de voir les choses de la même façon qu'eux, mais il n'y est jamais parvenu, ils n'essaient pas de régler un problème, ils se contentent de l'éliminer sans chercher à comprendre. Dans le fond, il ne sont que des assassins et le simple fait d'avoir cautionné leurs actions pendant un moment suffit à mettre trop de sang sur ses mains selon lui. Les hunters ne sont pas une bonne chose pour l'humanité, il peur difficilement penser autrement à présent.

Que pensez-vous des affrontements entre les hunters et le groupe Uprising ?
C'est une guerre qui se dessine peu à peu dans les rues de la ville de Radcliff et elle a déjà causé bien des morts. C'est une lutte inévitable, quand on attaque des personnes, il faut bien s'attendre à ce qu'elles répliquent. Mais aux yeux de Sirius, c'est une guerre qui - comme toute les guerres - se finira dans un bain de sang. Il pense qu'il y a de meilleurs moyens de régler les choses que de se lancer dans ce genre de combat, mais comme personne ne semble vouloir voir les choses ainsi, il s'agit bel et bien d'un affrontement inévitable.

Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
L'élection de Thaddeus Lancaster à la tête du comté est, selon Sirius, la pire chose qu'il puisse arriver à la ville. Il semble bien que cet homme déteste les transmutants plus que tout au monde, il veut les éliminer, il veut nettoyer la ville de leur soit disant menace. Une idéologie qui dépasse totalement le scientifique, il n'est pas pour ce genre d'élimination. Il trouve que Thaddeus est un homme dangereux, bien plus que ne peut l'être un transmutant au final. Radcliff aurait pu être une petite ville à peu près paisible si seulement il n'y avait pas eu Thaddeus Lancaster pour y semer le chaos.

PAYS : france. DISPONIBILITÉ : 5j/7. VOTRE AVIS SUR TH : jolem tellement que je passe mon temps à refaire mes personnages   . COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : houlalla, ça date tellement   . PERSONNAGE : inventé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : il faudrait faire des offrandes soit de bouffe soit d'argent, aux admins . UN DERNIER MOT ? : Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », et bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi....

Rapidement, le jeune Sirius attrapa un sac dans lequel il se contenta de mettre quelques vêtements et quelques affaires personnelles, dont un vieil album photo, dernier vestige des souvenirs de sa vie de famille, puisqu’il choisissait de tout laisser derrière lui. Il ne pouvait pas rester dans cette maison. Il ne voulait même pas rester dans cette ville. Il avait besoin de s’en aller, mais pour aller où ? Il n’en savait rien. Quelqu’un s’était introduit chez lui et avait tué ses parents. On parlait d’un cambriolage qui avait mal tourné, c’était peut-être le cas. Il ne savait pas vraiment, il avait vu des choses, planqué là où son père lui avait demandé de rester, mais ce qu’il avait vu avait tellement peu de sens qu’il avait simplement l’impression que son esprit lui jouait des tours. Ce type avait traversé le mur. C’était impossible, physiquement c’était impossible et il s’y connaissait en physique. Il avait toujours eu l’esprit très scientifique et une mémoire suffisamment développé pour se souvenir de tout ce qu’il avait pu lire dans les livres de physique. Traverser un mur était impossible alors qu’est-ce qui s’était passé ? Il y avait quelque chose qui n’allait pas, son esprit lui jouait certainement des tours, mais il n’avait pas l’intention d’aller consulter un psychologue pour dénouer le faux du vrai et rendre son esprit plus clair. Tout ce qu’il voulait à présent, c’était quitter cet endroit. Quitter cette grande maison vide pour ne plus jamais y remettre les pieds. On avait déjà envoyé le reste de la fratrie chez leurs grands-parents, lui, il était majeur et vacciné, il pouvait faire ce qu’il voulait de sa vie et il savait exactement ce qu’il voulait. Il fallait qu’il la retrouve. Il avait rencontré cette fille quelques semaines plus tôt en ville et elle en savait plus qu’elle ne lui en avait dit. Ce jour là, dans sa maison, il n’y avait pas que ses parents qui étaient morts, il y avait eu son père aussi. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il faisait là, mais elle, elle savait. Bien qu’ils se soient considérablement rapprochés depuis le jour où ils s’étaient rencontrés, elle restait toujours très mystérieuse sur les raisons qui l’avaient poussé à venir à Saint Cloud avec son père. Elle savait certainement quelque chose, elle était liée à tout ça, de prêt ou de loin et s’il voulait des réponses aux nombreuses questions qu’il avait en tête, il fallait qu’il la retrouve. Elle était la seule piste qu’il avait. Il ne savait pas exactement comment la retrouver, mais il fallait qu’il la retrouve, c’était à présent le seul objectif qu’il avait en tête. Qu’est-ce qu’il pouvait faire de plus à présent ? Il avait perdu sa famille, ses parents étaient morts et il avait l’impression qu’il ne lui restait plus rien. Il avait toujours été très proche de ses parents, enfant obéissant et calme, ses parents avaient toujours été très fiers de lui. Depuis qu’il était gamin, il obtenait d’excellentes notes, les commentaires des enseignants étaient toujours très positifs. Devenu adolescent, il était toujours aussi sérieux et discipliné, les écarts de conduites, très peu pour lui. Il avait beaucoup de respect pour ses parents et il considérait qu’il était un type bien élevé. Sa famille était très importante pour lui et maintenant qu’il avait perdu ses parents, c’était toute la stabilité de sa vie qui semblait s’effondrer, tout comme ses croyances les plus profondes qui semblaient mises à mal avec ce qu’il avait vu récemment. Il ne savait plus où il en était alors, il avait, définitivement besoin d’air, il avait besoin de s’évader, alors, peut-être que sa décision était particulièrement précipitée, mais en un rien de temps, il avait balancé son sac dans le coffre de sa voiture et il avait pris la route, sans savoir où il allait aller, tout ce qu’il savait, c’était qu’il avait besoin de partir.

« Qu’est-ce que tu as fais ? » La jeune femme en face de lui leva les yeux vers le ciel. Elle s’était absentée pendant plusieurs heures et elle revenait avec un bébé dans les bras. Il avait de quoi se poser des questions. Elle l’avait trouvé où ce bébé et pourquoi est-ce qu’il était là plutôt qu’avec ses parents. Il la savait fragile psychologiquement depuis de quelques mois. Elle avait été enceinte, ils étaient jeunes, trop jeune surement tout juste vingt-et-un ans, mais ça n’avait pas d’importance, ils étaient prêts à accepter cette responsabilité. Cependant, elle avait perdu l’enfant quelques mois plus tôt, au milieu de sa grossesse, il y avait eu des problèmes et elle avait perdu l’enfant, comme pour enfoncer le clou, on lui avait annoncé qu’elle ne pourrait plus jamais avoir d’enfant. Une nouvelle qui avait été difficile à avaler. Quelques semaines après ça, sur un coup de tête ils s’étaient mariés, c’était sa façon de lui promettre que quoi qu’il arrive, il serait toujours avec elle. Ils étaient jeunes et insouciant sans doute, mais ça n’avait pas d’importance. Il ne voutait pas sa vie avec quelqu’un d’autre. Elle était celle qui lui avait ouvert les yeux sur un monde qu’il peinait à comprendre. Il l’avait rencontrée à Saint Cloud, quelques mois avant la mort de ses parents, elle était cette mystérieuse fille avec qui il avait commencé à entretenir une relation, celle qu’il avait crue impliquée dans le meurtre de ses parents. Il avait eu tort. Elle avait été à Saint Cloud avec son père pour arrêter le dégénéré qui s’était introduit chez ses parents et qui les avait tué. C’était ce qu’elle faisait avec son père, ils arrêtaient les gens comme eux. Il n’était pas sur de comprendre exactement ce qu’elle faisait – ou pas sur de vouloir l’admettre – mais il était persuadé qu’il y avait un moyen sain d’arrêter tout ça et la clef se trouvait au cœur de la génétique. Bien qu’amené souvent à changer de ville, il avait entreprit des études en génétique dans le but de pouvoir un jour guérir ce mal qui semblait ronger bien trop de personnes. Il était peut-être trop ambitieux, mais il croyait qu’il y avait un moyen pacifique d’arrêter ces gens là, alors, il ne cautionnait pas toujours les actions de son épouse, au contraire, il la poussait à essayer de faire les choses en évitant les bains de sang. Ce qu’elle faisait, d’après ce qu’elle lui disait en tout cas et lui, il la croyait puisqu’il semblait qu’il n’y avait aucune raison pour qu’elle lui mente. « J’ai trouvé les dégénérés qu’on état venu chercher ici. Ils étaient morts quand je suis arrivée, quelqu’un a du passer avant nous. Mais il y avait ce bébé tout seul, je ne pouvais pas le laisser là-bas. » Elle mentait. Elle avait tué ces gens et lui avait pris son bébé, mais il n’en savait rien et bien évidemment, il croyait en ses paroles. Il lui semblait cependant que voler un bébé n’était pas la meilleure à faire. Cependant, en la voyant là, le regard posé sur cet enfant, un grand sourire aux lèvres, il ne pouvait pas lui faire part de son opinion. Elle avait perdu un bébé et elle venait d’en retrouver un – d’en voler un techniquement – alors il ne voulait pas la priver de ça. Il ne voulait pas se priver de ça non plus. Ce n’était pas correct, c’était particulièrement égoïste et pourtant, ils avaient décidé que cette petite fille serait la leur. C’était toujours mieux que de la laisser orpheline, placée dans un système dans lequel elle ne serait pas forcément heureuse. Avec eux au moins, elle aurait une famille et puis la génétique c’était une véritable loterie, si ses parents étaient des transmutants, ça ne voulait pas nécessairement dire qu’elle en serait une également. Tout irait bien et en cet instant, l’un comme l’autre, ils en étaient persuadés.

Un soupire passa le seuil des lèvres de Sirius alors qu’à la faible lumière d’une lampe de bureau il tournait une nouvelle page d’un énième livre qu’il était en train de lire. Ses recherches n’avançaient pas et pourtant, depuis quelques temps, il avait l’impression qu’il y passait ses jours et ses nuits. Il fallait qu’il trouve une solution, un petit quelque chose qui pourrait l’aider à avancer dans les recherches auxquelles il s’était consacré depuis des années. Toute sa vie semblait fondée sur ces recherches et aujourd’hui plus que jamais, il avait besoin de les voir aboutir. Sa fille avait commencé à développer des dons. Des années plus tôt, quand ils avaient décidé de garder le bébé, ils avaient voulu se persuadé qu’elle n’aurait jamais de dons, elle ne pouvait pas être une transmutante, ils avaient eu tort. Il fallait qu’il trouve un moyen de l’aider, de la soigner. Il avait abandonné les hunters, la mission de son épouse et tout ce qui allait avec depuis plusieurs années maintenant. Au final, il avait même abandonné son épouse. Ils ne pouvaient plus continuait comme ça. Ils avaient une fille et ça aurait du suffire à calmer cette rage qui bouillonnait chez son épouse mais non, elle détestait les transmutants et elle me pouvait pas abandonner son travail de hunters, elle pensait agir pour le bien de tous et selon Sirius elle se trompait. C’était une guerre qui était en train de se créer dans les rues de Radcliff, une guerre lancée par les hunters et qui avait déjà détruit bien des vies. Lui, il préférait rester à l’écart de tout ça. Il voulait également garder Emily loin de tout ça. Il voulait protéger sa fille et c’était un objectif que n’importe quel parent aurait du avoir, mais non, pas son ex-femme. Voilà six ans qu’ils avaient divorcés et ça n’avait pas vraiment aidé Emily dans ce qu’elle traversait à l’époque. Il ne l’avait pas beaucoup aidé à cette époque, il le savait bien. Mais le divorce avait été la meilleure chose à faire. Des années plus tôt, il avait voulu lui promettre qu’il resterait avec elle quoi qu’il arrive, mais au bout du compte, il ne pouvait pas tenir sa promesse. Il ne pouvait pas continuer comme ça. Ils étaient mieux l’un sans l’autre. Elle était partie pour continuer son travail, lui il était encore avec Emily et c’était certainement mieux comme ça. Mais elle allait revenir, elle revenait souvent pour revoir leur enfant. Il ne fallait pas qu’elle sache ce qui était arrivé à Emily. Il ne savait pas si elle serait capable de la tuer, mais il savait qu’elle haïssait les transmutants au point d’être capable du pire. Il lu avait souvent fait confiance sur bien des points, mais là, il ne pouvait pas s’y résoudre. Il fallait que ça reste entre lui et Emily. Il fallait qu’il trouve une solution pour la débarrasser de cette fichue mutation qui pourrait facilement lui couter la vie. Il n’était pas bon après tout d’être un transmutant dans les rues de Radcliff ces derniers temps.

« Je suis rentré. » Pour la première fois depuis plusieurs semaines, aucune réponse ne lui parvint. Il était encore trop tôt pour qu’Emily soit rentrée des cours, mais normalement Maxine était là. Elle était toujours là depuis qu’il l’avait hébergée. Il avait croisé la jeune femme complètement perdue, habillée comme au dix-neuvième siècle, apeurée et il avait fini par comprendre qu’elle venait bel et bien du dix-neuvième siècle. Il n’avait pas pu se résoudre à la laisser dans son coin. Il semblait que des transmutants, il en existait depuis longtemps, déjà au dix-neuvième siècle. Maxine avait de toute évidence voyagé dans le temps. C’était une chose qui semblait improbable, mais il avait vu tellement de chose complètement folle dans sa vie que dans le fond, ça n’avait rien de surprenant. Il l’avait aidée, il l’avait hébergé et il s’efforçait de lui en apprendre davantage sur le vingt-et-unième siècle. Elle avait fait un bond dans le temps de deux-cent ans, elle avait de quoi être particulièrement déstabilisée. Avançant dans sa maison jusqu’au frigo pour attraper une bière, il constata que tous les post-il qu’il avait mis sur les objets électroniques pour qu’elle puisse sans servir sans qu’il soit là – ce qu’elle ne faisait pas beaucoup – avaient disparus. Plus rien sur le four à micro-onde, ni sur le lave vaisselle ou sur le four. Etonné il se dirigea vers les autres pièces de la maison, constatant que le petit manuel qu’il lui avait écrit pour se servir de la télévision avait également disparu tout comme les petits mots qu’il avait pu laisser dans chacune des pièces pour qu’elle puisse se servir de tout ce qu’elle ne connaissait pas. Filant dans la chambre d’ami qu’elle occupait, il constata que les draps avaient été lavés – connaissant Maxine, elle l’avait probablement fait à la main plutôt qu’en mettant le tout dans la machine à laver – et étaient désormais pliés au bout du lit. Ouvrant le placard, il remarqua que la robe qu’elle portant quand elle était arrivée avait également disparue. Elle tenait à cette robe, c’était un vestige de son époque, ce qui lui restait de la vie qu’elle avait eu avant. Si elle avait juste de nouveau disparu dans le temps et l’espace, elle n’aurait pas pris le temps de retirer les post-it, ni la lessive, ni même de laisser une tarte au citron sur la table de la cuisine. Elle était partie. Pour aller où, il n’en savait rien, mais il ne pouvait pas la laisser toute seule dans les rues de Radcliff, c’était trop dangereux, parce qu’elle était une transmutante et qu’il y avait des hunters à tous les coins de rues, mais aussi parce qu’elle n’était pas dans son époque. Rapidement, il enfila sa veste qu’il avait laissé trainer sur le canapé en arrivant puis il se précipita dans les rues de la petite ville de Radcliff dans l’espoir de pouvoir la retrouver. Il ne pouvait pas la laisser toute seule et dans le fond, surtout, il n’avait pas envie qu’elle parte. Elle fuyait peut-être à cause de ce baiser qu’ils avaient échangé, peut-être que ce n’était pas dans les mœurs de son époque. Il n’aurait jamais du faire ça, c’était certain, mais qu’importait ce baiser, ce qu’il pouvait dire et ce qu’elle voulait fuir, il devait la retrouver.