L'entraînement plusieurs fois par semaine, il n'y avait que ça de vrai pour rester en forme, pour tenir le coup aussi. Courir, courir sans jamais s'arrêter. C'était ça sa vie maintenant. Chasser ceux qui étaient une menace pour l'humanité, selon son père. Il était finalement devenu comme lui, lui qu'il avait tant détesté à présent il se retrouvait dans le même camp et suivait le même chemin. Ça ne faisait pas longtemps qu'il était entré dans leur camp. Non, mais il aurait donné n'importe quoi pour qu'on arrête de le lui faire remarquer. Il avait fait ses preuves, mais certains songeaient qu'il n'avait pas de raison d'être là. Il leur prouverait le contraire.

Il courrait depuis plus d'une heure dans le parc, il ne faisait jamais le même parcours, on ne sait jamais, quelqu'un pourrait le suivre, quelqu'un pourrait l'enlever même. Cette idée était sans doute risible pour les gens qui avaient une vie normale, mais quand on connaît certaines vérité il faut s'adapter à tout. Certaines personnes dans cette ville pourraient bien vouloir sa mort à force de chasser des transmutants. A dire vrai ça lui était complètement égal et même ça l’excitait. L'aventure l'avait toujours attirée et c'était bien pour ça qu'il était antiquaire, alors devoir courir à tout bout de champ ne le dérangeait pas et puis ça l'entretenait.

Il s'arrêta essoufflé, l'idée de s'allonger dans l'herbe lui passait par la tête, mais étant maniaque il ne poserait pas ses fesses sur un sol ou tout le monde pouvait marcher. Tant pis s'il devait attendre d'être rentrée, d'ailleurs sa boutique n'était pas très loin. Il vivait au dessus de son petit magasin, ce qui était très pratique en cas de panne de réveil, ce qui lui arrivait souvent. Il regarda sa montre, il était une heure de l'après-midi et il devait se dépêcher s'il voulait ouvrir à l'heure. Il se remit alors à courir et perdu dans ses pensées ne vit pas la racine de l'arbre à ses pieds et il trébucha.

C'était ce genre de maladresse qu'il détestait et qui le rendait ridicule. Il se releva d'un geste espérant qu'on ne l'avait pas vu, mais c'était raté. Il s'épousseta et grinça les dents. Il avait de la terre sur le visage et sur son jogging, même si ce n'était pas une tenue très classe il n'aimait vraiment pas se salir. Il aperçut une tête qu'il connaissait alors et leva les yeux au ciel pourquoi fallait-il toujours qu'il croise des gens qu'ils connaissait dans des moments pareils.

« Salut le monstre. J'espère que tout le monde à regardé, je ne recommencerais pas. »

Il lui lança un clin d’œil, il ne connaissait pas Noa depuis longtemps, mais l'aimait bien, ce qui était rare chez lui, d'où le petit surnom qui lui avait choisi et qui risquait de ne pas plaire du tout, mais après tout qui aime bien châtie bien.

I’ve had the highest mountains,
I’ve had the deepest rivers;
You can have it all
But life keeps moving.
Thème

Imagine Dragons, On top of the world.

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Stop being a bitch,
And sing along.
Vous savez ce qui est plus triste qu’un bébé chaton en train de pleurer ? Rien, répondrez-vous en me traitant de demeurée, d’illuminée… Eh bien, je réplique : Que nenni ! Eh oui, il est temps d’utiliser les grands mots pour parler d’un fléau qui touche notre chère planète, des gros comme toi et moi, bouffant de la pizza le samedi soir devant notre ordi, aux kangourous n’ayant absolument rien demandé à personne : le frigo vide. Y a aussi l’invasion des cons, mais pour l’instant, parlons du frigo vide. Nous avons tous déjà une fois dans notre triste vie eu à faire à cette sensation de vide, de néant, en ouvrant notre meilleur ami depuis la cinquième pour découvrir qu’il ne contient qu’une part de pizza en pleine mutation – Est-ce que ce sera un Pikachu, est-ce que ce sera un Tortera… Surprise surprise – et une part de gateau dont la couleur rose nucléaire ferait même fuir Paris Hilton. Eh bien, c’est la sensation qu’éprouvait Noa tandis qu’elle referait la porte blanche avec un mélodieux « Bordel de merde ! ». Elle était dans la cuisine de son cher paternel qui semblait avoir oublié l’aspect vital de la nourriture…De retour dans la maison familiale. Notre demoiselle avait tenté de la quitter trois fois en un mois et trois fois elle était revenue. Un peu comme un yoyo vicieux.
Bref. Si la bouffe ne venait pas à elle, elle allait venir à la bouffe. Comme on ne le dit pas souvent : carpe diem – parce que YOLO, c’est has been. S’emparant de sa jupe taille haute en cuir, d’un chemisier corail, sautant dans ses docs et enfilant enfin son énorme manteau de princesse russe – où bien d’idiote qui a oublier ses skis et sa combi, ça dépend des points de vue – Noa passa la porte d’entrée, laissant le vent la refermer derrière. Respirant l’air froid, le laissant jouer avec ses cheveux – aujourd’hui brun, elle avait opté pour le naturel – elle ferma les yeux et laissa son imagination divaguer. Elle était une star… Non, trop cliché… Elle était… Elle était… Oh, si ! Elle était en Alaska, elle s’apprêtait à faire une course de traineaux. Son cœur battait. Boom….. Boom……Boom. De plus en plus vite. Boom Boom Boom Boom. Ses chiens grognaient. Peut-être un lièvre de passage, où bien un idiot avait marché sur la queue de l’un d’entre eux. En tout cas, la course allait bientôt commencer. Le compte à rebours. 3. Noa sentit ses jambes se raidir, s’entendit haleter. 2. Ses mains se serraient sur les rennes. 1. Elle… Ellle… Elle était sur le point de se faire écraser par son bus surtout ! Celui-ci klaxonna comme un fou, sortant Noa de sa fiction. Ah, oui, elle devait aller manger puis bosser. Youpi, on s’enjaille…
La vie est un peu chiante chérie, faut t’y faire.

La jeune demoiselle marchait, un burger et une grande frite se balançant au bout d’un sachet qu’elle tenait d’une main, tandis que de l’autre elle prenait des bouchées digne d’un figurant de The walking dead dans la part de pizza qu’elle avait choppé chez un vendeur à la sauvette. Pourquoi aller au parc ? Et pourquoi pas ? Noa avait envie de marcher un peu, et puis, il y a tant de personnes dont on peut se moquer dans un parc, tant de personnes… Tenez, cet homme qui, le plus ridiculement du monde, offrait un spectacle aux pauvres bougres de ce parc en se prenant la plus grosse racine possible – sinon c’est pas drôle – et s’écrasant par terre, pour la plus grande joie des méchantes vieilles cyniques… Et de Noa. Tandis qu’il se relevait, la jeune fille plissa les yeux… Tient, d’ailleurs, c’est pas ridicule ça, comme reflexe ? Plisser les yeux alors que l’on ne voit déjà pas assez bien. Cela ne fait que réduire un champ de vision déjà ridiculement petit et le brouiller. Une autre preuve que les humains sont biologiquement cons. Anyway – des mots d’anglais dans le tas, sisi – Noa sentit un léger sourire lui fleurir dans le coin des lèvres.
Immédiatement arrêté par la prise de parole du jeune homme. Se massant les tempes du bout des doigts, elle s’approcha de sa connaissance, le visage dénué d’autre expression que l’agacement.
- Dis-moi à qui je dois ce surnom d’une intelligence remarquable. J’hésite entre Shakespeare où Einstein. Une nouvelle preuve de ton génie intellectuel, comme si ta chute n’avait pas suffit.
Elle s’était placée juste devant, et l’observait dans les yeux.
- Plus sérieusement, même Miley Cyrus en pleine overdose serait foutue de trouver plus potable.
Noa leva les yeux au ciel avant de se remettre à sourire. Elle était pas fâchée, juste chiante. Et puis, au fond, elle l’aimait bien William, et c’était juste sa manière de dire bonjour.

And I know it's hard,
When you're falling down.
And it's a long way up,
When you hit the ground.
Thème

Imagine Dragons, On top of the world.

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Who is the one
To throw the first stone.
Elle haussa un sourcil, petit geste digne d'une biatch éffarouchée qui lui faisait voir rouge dés qu'une tiers personne osait le lui faire. Mais elle-même ne s'en privait jamais, ne serait-ce que pour le plaisir de voir l'agacement monter et monter dans leurs yeux... Une vraie perle notre Noa. Le fait que les gens acceptent encore sa compagnie restait un des mystère de la vie, comme le paranormale ou bien l'âge de Lagerfeld. Enfin bref, il avait parlé et les pensées de Noa avait laissé quelques secondes de silence planer dans l'air.
- Savais-tu que Frankenstein était le génie qui a créé le monstre, et non l'inverse? Donc, à la limite, ça m'insulte pas trop. Par contre, Lindsay Lohan avait plus de gueule en entrant au commissariat que toi maintenant.
O[/b]uvrant son sachet, elle en sortie le burger qu'elle déballa comme on déballerait un cadeau, avant de croquer dedans à pleine dents, lui offrant un clin d'oeil malicieux/ironique/juste de chieuse. En 43 secondes exactement, elle avait finit sa merde pleine de calories et jetait le papier dans la corbeille en fer ridiculement joliment forgé. Avez-vous déjà vu quelqu'un s'extasier devant un panier dégueulasse où tout le monde jette tout un attirail d'immondices plus... Créatives les unes que les autres? Non? Bah moi non plus. Noa eu pitié de la pauvre âme qui avait passée des heures à faire un design ultra complexe qui n'intéresserait que les pigeons en train de chier dessus. Sortant ses frites du plastique, la demoiselle en proposa à William, tout en étant consciente qu'il n'en prendrait pas une. Seule chose qui l'avait poussé à proposer en fait. Bien qu'elle ne soit pas toute fine, c'était un miracle que Noa ne soit une boule de gras roulant joyeusement dans les rues de la ville. Avec un sourire très légèrement carnassier, elle répondit.
- Tant que y a de la bouffe, je te suis.

Alors qu'elle s'était mise à marcher, une petite musique se fit entendre. Pas le genre de mauvaise musique qui te donne envie de poignarder la à musique, non, du bon son qui te fait bouger le cul -tristement plat - et danser sans avoir peur d'être ridicule. Noa avança en direction du bruit pour tomber sur artiste des rues, ignorer des gens qui ne voulait pas être perturbé dans leurs petites vies si enthousiasmantes. La demoiselle était incompréhensible. Autant, il y avait des jours où elle semblait plus grincheuse qu'un prêtre ayant regardé nrj12 pendant deux heures - sans raisons -, autant il y avait des jours où elle voulait juste danser - toujours sans raisons - et c'était le cas aujourd'hui. Elle se mît donc à bouger sur la musique, se foutant de savoir si elle était en rythme, ou si les passants la regardait en ricanant. Observant William, elle haussa un sourcil et continua à sourire.
Tu rentres dans la ronde ?
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