(001), Elle fume, un peu, beaucoup. Tout dépend de son état d’énervement, car c’est bien de ça qu’il s’agit. Plus elle est énervée, plus elle fumera. Il ne s’agit pas de stress ni d’ennui. Autrement dit, la voir avec une cigarette est généralement mauvais signe. (002), Elle aime le chocolat mais, pas n’importe lequel. Elle l’aime noir ou à la liqueur. Amer, avec du caractère, à son image. En revanche, elle n’en mange que rarement et ça n’a rien avoir avec une quelconque surveillance de sa ligne, elle n’a tout simplement pas envie de s’en dégoûter à vie en en abusant. (003), Elle a longtemps été passionnée par la musique et jouait d’ailleurs du violoncelle mais, ses parents n’y voyant pas une activité constructive pour son avenir, elle n’a jamais pu en faire autre chose qu’une passion. Son instrument est longtemps resté à prendre la poussière jusqu’à ce qu’elle le détruise de ses mains de frustration. Depuis qu’elle est à Radcliff, elle en a racheté un et s’est remise à la musique. (004), Elle a également fait de la danse. Et, à l’instar du violoncelle, c’était bien mignon quand elle était enfant et adolescente mais, plus gênant en devenant adulte. Elle pratique un certain nombre de danses mais, ne danse plus jamais, considérant que cela dessert son image. (005), Elle a été entraînée à de multiples techniques de désarmement à l’école de police mais aussi d’auto-défense. Elle a depuis perverti ses connaissances pour servir son but et la chasse. Il n’y a pas de règles en combat, seul prévaut la victoire et la survie, surtout la sienne, bien entendu. Du moins, quand elle chasse en solitaire. Il lui arrive de veiller sur certaines personnes et ces personnes, elle les choisit avec soin. (006), Elle n’est pas une fanatique des armes mais en possèdent un certain nombre qu’elle entretient avec beaucoup de soin. Une arme n’est pas un jouet et elles peuvent faire pencher la balance entre la vie et la mort lorsqu’elle pourchasse un mutant. Elle prend donc tout le temps qu’il faut pour les entretenir à la perfection et pour les régler aussi d’ailleurs. (007), Elle avait dix-sept ans lorsqu’elle a appris qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant. La cause reste floue et elle n’a pas cherché à savoir. Si elle a d’abord été assommée par la nouvelle, elle a rapidement mis ça derrière elle, finalement soulagée d’échapper au poids de la maternité. Un poids qui semblait peser lourd sur les épaules de sa mère. Elle n’a jamais souffert de cet état de fait, contrairement à son mari. (008), Elle garde des cicatrices des blessures qu’elle s’est infligées pour légitimer le meurtre de son mari. Loin d’en avoir honte, elle ne cherche pas à les faire disparaître mais, elle ne les expose pas non plus. Certaines personnes pourraient voir ça d’un mauvais œil. (009), Elle a choqué ou s’est attirée la sympathique quand elle a assassiné son mari sous couvert de l’histoire qu’elle avait inventée elle-même au fil des mois. Femme harcelée et battue, elle se serait vengée de lui, ne supportant plus ses actes. La vérité est toute autre, elle a très largement prémédité ses actes et mis en scène chaque dispute jusqu’à susciter la suspicion et puis la colère chez ses amis propres, qu’elle a également manipulés. Quand cela lui a semblé être le bon moment, elle a tué son mari. Sa véritable seule faute ? Il était mutant et il le lui avait caché. (010), Elle vit sans rate et avec un seul rein depuis qu’elle a été victime de l’incompétence de l’un de ses collègues en intervention. Depuis, elle fait sans, elle n’a de toute façon pas le choix. L’incident s’étant produit après la découverte des mutants, elle a violemment refusé la transplantation d’un nouveau rein. Il y avait des risques qu’il ait appartenu à un porteur du gêne. Peu de temps après, elle apprenait pour son mari.

Par la force des choses, Rafael et Isobel sont forcés de se côtoyer mais, entre eux, c’est un bras de fer permanent. Elle le nargue, aime l’agacer et surtout lui montrer à quel point son opinion sur elle la laisse indifférente. C’est connu, elle déteste particulièrement qu’on la voit comme une faible femme et, Rafael est le genre d’homme typiquement macho qu’elle adore remettre à sa place. Elle ne rate jamais une occasion pour le faire d’ailleurs, attaquant son orgueil de mâle avec une précision chirurgicale. Ils s’opposent souvent et elle n’apprécie pas ses méthodes. Quand la torture n’est pas nécessaire, autant se débarrasser rapidement d’une cible encombrante. Un bon mutant est un mutant mort et c’est encore meilleur s’il est mort rapidement et proprement, dans la mesure du possible. Après, évidemment, quand il s’agit de recueillir des informations, elle n’y voit aucun inconvénient mais, dans le cas contraire, c’est inutile et c’est une perte de temps. Au moins est-il un hunter efficace...

Du temps où Isobel était encore membre des forces de l’ordre, elle a été amenée à enquêter sur Liov et ses agissements. Elle s’en est approchée mais, il lui a filé ente les doigts. Ce dossier a fini par virer à l’obsession, l’obligeant à prendre des congés pour le chercher et le coffrer. Sa hiérarchie, agacée, lui a mis des bâtons dans les roues, la forçant même à lâcher l’affaire pour de bon, la lui retirant définitivement. Quand ses collègues se sont finalement repenchés sur l’affaire, elle a refusé de leur donner ses informations et est allée jusqu’à prévenir Liov du contenu de l’affaire. C’est la première fois où elle s’est retournée contre ses patrons et contre la loi. L’homme l’a narguée, lui signifiant qu’elle n’était pas prête à l’avoir. Habituée à être entourée d’hommes convaincus de leur supériorité dans tous les domaines, elle lui a juste offert un demi-sourire sibyllin en le détaillant de haut en bas avant de s’en aller. Elle sait qu’il est en ville, elle l’a déjà croisé mais, comme pour beaucoup de choses, elle attend le bon moment.

Altaïr, le petit frère turbulent, celui qui la faisait passer pour un ange, celui dont Isobel était le plus proche alors qu’il n’était pas du même sang. Chez les Downer, le sang n’avait que peu importer, il était son frère et rien ne pourrait lui faire dire le contraire. Au fur et à mesure pourtant, comme souvent dans les familles, il s’était éloigné et elle avait fait sa vie, son frère la sienne. Aucun contact ou presque. Même lorsqu’elle failli être condamnée, aucun signe de vie. En réalité, les Downer l’avait juste lâché. Mais voilà, il y a deux Downer en ville aujourd’hui, deux chasseurs qui n’avaient même aucune idée de ce que l’autre était devenu. Leurs chemins avaient divergé mais, ils avaient suivi la même voie finalement, quelle ironie pour un frère et une sœur qui ne sont pas du même sang. Aujourd’hui, Isobel doit refaire connaissance avec son frère et lui aussi. Ils ne sont plus qui ils étaient et il serait présomptueux de prétendre savoir où tout ça va mener.

La rage de Nissa, Isobel l’a connaît bien, elle l’a partagée en son temps. Seulement, elle est imprévisible, trop enragée et ce n’est pas une bonne chose puisqu’elle risque de se faire blesser ou de mettre en danger d’autres chasseurs, voire de véritables innocents. Loin de la détourner du chemin qu’elle a pris, elle réoriente cette haine, l’aide à la canaliser et à la rendre plus précise. Elle alimente également ses sentiments les plus noirs envers les mutants. Isobel pourrait presque passer pour quelqu’un d’altruiste d’ainsi aider Nissa mais, même si ce n’est pas tout à fait faux, elle voit là un fort potentiel, une image de ce qu’elle aurait pu être si elle n’avait pas pris la bonne décision concernant son mari. Reste à présent à faire prendre cette même décision à Nissa, ce qui n’est pas encore gagné d’avance.

Pietra et Isobel, c’est une grande histoire de haine. Isobel l’a connue alors que la mutante travaillait pour un laboratoire de recherches sans savoir ce qu’elle était et ce n’est que quand Pietra a révélé son jeu qu’elle a compris qu’elle s’était fait roulé. Depuis cette dégénérée la nargue, lui glisse entre les doigts au point de faire de son cas une obsession. Chaque fois qu’Isobel est persuadée s’en rapprocher, elle la rate. Quand ces deux-là se retrouveront face à face, il y aura des dommages et c’est un euphémisme puisqu’Isobel se fout des dommages collatéraux. Elle est allée jusqu’à tuer celle qu’elle croyait être sa cible alors qu’il s’agissait de sa jumelle au service des hunters. Loin de s’en vouloir pour son geste, elle estime qu’au moins, il n’y aura plus confusion, moins de risques et la prochaine fois, il ne risque pas de se tromper, n’est-ce pas ?

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