Bordel. Ça craint. Je venais de me faire repérer et ça, ça pue. Ils sont trois, je sais pas comment, mais ils ont réussi à me reconnaître, enfin on va dire certainement brièvement. Je fais comme si je ne les entendais pas, ils veulent avoir mon attention. Bordel ça me gonfle, je viens à peine de changer de ville que PAF ces abrutis m’ont chopé enfin pas de suite. Ça s’est passé dans un café, nos regards se sont simplement croisés et j’ai deviné qu’ils ont deviné. On va dire que l’un d’entre eux était à Boston. Bon sang, il a fallu qu’il soit là ce con. Fais chier. Je me lève, paye ma conso et me casse. Allez Molly, remues tes méninges, trouves une planques. Je prends mon portable et c’est avec lui que je commence à jouer avec les feux de signalisations.  Je fais passer intelligemment les deux des voitures au rouge, le feu piéton devient vert et alors que j’arrive presque à l’autre bout de la rue, je fais passer le feu des piétons rouge et PAF le feu des voitures vert, je me fond dans la masse, les autres sont retenus pour l’instant. Ouais, pour le moment. Je regarde mon portable et lui ordonne de me montrer les emplacements des trois guignols par rapport à moi. Ok, ils sont en train de traverser pour me rejoindre. Fais chier. Je passé par une petite ruelle, je suis entre la course et la marche, je réussis à passer par-dessus un grillage, bon j’ai dû mal parce que je suis pas très sportive, mais bon, j’y arrive, je commence à marcher rapidement et les autres me hurle de m’arrêter, mais j’écoute pas. Je les entends  courir et se heurter au grillage. Je commence à courir. S’ensuit une course poursuite entre et moi, allez Molly gardes ton sang froid, tu peux le faire. Je prends une respiration adéquate à la course, même si j’aime pas ça. Je me fond une fois de plus dans la masse et m’enfuie c’est alors que mon cerveau fait tilt : le garage de Noah. Bon le beau gosse devra me cacher. Sauf que c’est la fermeture. Rien à foutre ! J’arrive devant son garage fermé et espère l’ouvrir avec ma technopathie … je serre des dents et … YES ! Le garage s’ouvre, je rentre et le referme derrière moi aussitôt. Je fourre mon portable que j’éteins dans ma poche arrière de jean, je regarde la porte se fermer, le cœur battant et me retourne. Je fais fasse à Noah, je déglutis « Je peux tout t’expliquer, mais avant ça, est ce que tu peux me cacher ? » demande je « S’il te plait » le supplie je. Je me sens rougir de peur et ça craint un max, j’espère qu’il va m’aider et ensuite je lui expliquerais qui je suis réellement. J’entend les autres cons toquer comme des dérater à la porte du garage pour entrer, quant à moi, je reste devant li attendant ma sentence  

La seule personne a qui j’ai pensé ? Lui. Noah. On se connait depuis mon arrivée, on a couché ensemble, on s’entend super bien et je me sens réellement en sécurité avec lui. Alors oui, j’ai pensé à lui, oui, j’ai forcé son garage à s’ouvrir puis se refermer, oui je suis folle de le mettre en danger, mais oui, je ferais tout pour le protéger. Pour l’instant, je flippe. Parce que j’ai une chance sur deux d’y rester. Je me retourne et lui fais fasse, c’est le cœur battant que je le vois avec une arme et aussi torse nu … bon il est sexy, mais pour l’instant, c’est pas réellement ça le problème. Je le regarde, lui demande de me cacher, le supplie et lui promet de lui expliquer la situation. Les secondes sont précieuses et intensément longues. Il accepte et me demande de me réfugier dans le salon. J’hoche la tête reconnaissante « Merci » lui dis je en courant vers le salon. J’attends encore, cache, je tourne sur moi-même et analyse la pièce. Ok. S’ils forcent et entrent, je peux utiliser le matoss pour nous sortir de cette merde. Bordel, j’aurais aimé ne pas le mettre dans une situation périlleuse. J’avais le choix. Mais j’avais surtout peur qu’ils arrivent à me choper, je n’avais pas de train d’avance, j’ai dû prendre un raccourci. Noah fini par revenir, je me retourne vers lui, il a une bière entre les mains, me regarde d’un air interrogateur, il venait aussi de mettre son débardeur. Je déglutie, j’aime pas ça, il se méfie, il a de quoi. Je déglutie et racle ma gorge « Je sais je suis désolée, je … si j’avais eu le choix et du temps, j’aurais tout fait pour pas te foutre dans la merde. Mais c’est une question de vie ou de mort. Ils m’ont retrouvé. Je … je suis … une transmutante. Je suis technopathe, c’est pour ça que j’ai pu ouvrir ton garage, j’aurais pas eu le temps de sonner à ta porte sinon » lui dis je le cœur battant et avec angoisse. Je sais pas s’il va me croire ou non alors, à distance, je fais grésiller la lumière et allume puis éteint la télé. Je déglutie encore. Merde. « J’aurais voulu … te dire ce que je suis plus tôt j’en suis désolée, mais avec les circonstances actuelles … il est difficile de faire confiance à quelqu’un » lui dis je. Je suis une solitaire qui fait confiance en peu de monde. J’ai l’air sûre de moi, je donne l’impression de tout gérer hors, je ne gère rien. Je suis constamment sur mes gardes. « Si tu veux que je partes … je comprendrais » lui dis je en assumant son regard. Je suis prête à partir, il n’entendra plus parler de moi, bien que … je me suis attachée à lui, et que j’aurais aimé que les choses se passent autrement

Je dois dire que j'étais un peu stressée que je suis même un peu beaucoup sur les nerfs mais Noah me regarde et s'avance vers moi avec un sourire.  Je reste immobile et l'écoute parler sans trop comprendre ce qu'il veut dire. Je froncé les sourcils et deviens blanche quand il me donne son arme. Je m'exclame alors « Non mais ça va pas dans ta tête ! » lui crié je dessus. Il récupère son arme la met sur sa tempe et alors que je m'apprête à l'arrêter il tire la gâchette et tombe au sol ... il m'a fait hurler ce con ... je dis ça parce qu'il s'est relève ensuite sans égratignures et après il s'amuse encore à se flamber la main .... pour ne rien réussir et rien avoir. « T'as vraiment décidé de faire lâcher mon coeur » lui dis je en tenant ma poitevine, sentant mon coeur battre comme un fou. Je l'écoute et comprends alors pourquoi il ne saignait pas durant les combats qu'il faisait et pourtant il se prenait de sacrés coups dans la tronche ! Je reprends ma respiration alors qu'il m'invite pour la nuit.  Je le regarde sachant pertinemment ce qu'il allait advenir de cette nuit. Mon coeur se calme et je me prends la bière qu'il me propose dans son frigo puis, je m'assoie à ses côtés.  Je souris à sa remarque et prends aussi une gorgée avant de le regarder « Oui ... mais je peux aller ailleurs si tu veux  » lui dis je avec un clin d'oeil.  Je soupire et ressens un certain soulagement.  Finalement nous sommes tous deux des transmutants.  C'est assez rassurants finalement. « Je suis soulagée mais me refais plus ce coup. Je suis asthmatique » et pour appuyer mon problème, je prends ma ventoline que j'ai toujours dans ma doublure de veste en cuire que j'enlève par la même occasion. Je pose ma ventoline sur la table et reprends peu à peu mon souffle. Je bois deux gorgées de bières et repose ma bouteille sur la table. Je me place ensuite sur le canapé et pose ma tête sur l'épaule de Noah.« Merci » lui dis je en fermant les yeux

Malgré nos ébats sexuels, je faisais toujours en sorte de prendre ma ventoline quand il ne le voyait pas. Question de fierté vous comprenez ? Et c’est aujourd’hui qu’il découvre que je suis asthmatique, il saura certainement que je suis allergique à d’autres conneries. Mais ça va, ça me bouffe pas non plus la vie. Je lui fais une remarque et souris à la sienne. Je m’installe doucement et annonce que je peux aussi m’en aller, je ne veux surtout pas le gêner, hors sa réponse fut rapide, claire, nette et précise. Hors de question que je m’en aille, je resterais cette nuit chez lui. Je le regarde, reconnaissante, me dévêtis, mets ma ventoline sur la table et m’assois confortablement sur le canapé. Doucement, j’enlève mes chaussures, m’accroupie sur le canapé et pose ma tête avec le même geste sur son épaule et je ferme les yeux. Doucement, je reprend ma respiration, cette folle course m’avait un peu tué et on entendait le ronronnement de mes poumons, c’était assez bizarre et surtout désagréable, mais au fur et à mesure que je reprenais ma respiration, le bruit s’estompa. Un silence non gênant se fit entre nous deux jusqu’à ce qu’il le rompt. J’ouvre mes yeux et souris « Dis tout de suite que je sens mauvais ». Je l’écoute, non je veux dormir avec lui. J’arque mes sourcils, plonge mon regard dans le sien : ça voulait tout dire « Je veux bien prendre la place dans ton lit et te pousser jusqu’à ce que tu tombe » lui dis je en souriant. Il finit par se lever pour me montrer la salle de bain et me prend en même temps la main. Je déglutie, ce contact était doux. Il me déclare par la suite que si besoin, il était là pour moi. J’hoche la tête et le regarde « Non c’est bon je te remercie. Mais tu sais, si l’envie t’en prends, tu peux venir avec moi dans la douche ». Je souris et entre dans la salle de bain. Je suis d’abord seule, je soupire, je me sentais véritablement en sécurité. Je commence à me dévêtir et entre dans sa douche, j’ouvre les robinets et sens d’abord l’eau froide couler sur ma peau, je frissonne, puis, elle devient chaude. Je reste immobile, les yeux fermés, laissant l’eau se mouvoir sur ma peau … je garde les yeux fermés et ordonne à la lumière de faire un effet tamisé, je voulais prendre ma douche tranquillement dans une bonne atmosphère et puis … Noah était invite à venir après tout … il ne me dérangera pas du tout