| Sujet: a cup of coffe, a sip of sweet love (w/ dylan) Ven 12 Juil 2013 - 1:13 | |
| a cup of coffee, a sip of sweet love " w/ dylan&primrose " ◊
" le mojoe's " Remontant la sangle de son sac sur son épaule, Primrose grimace en traînant les pieds dans les rues de Radcliff. Tout juste rentrée de son examen pour la campagne de dépistage, elle avait malheureusement loupé le dernier bus qui passait près de la base militaire où il avait eu lieu. Elle maudissait plus que jamais en cet instant sa voiture d'être tombée en panne et les transports publiques de ne plus circuler après 19h30 dans des coins aussi éloignés des zones d'habitations. Faire le trajet à pied après une longue attente dans une salle bondée, la chaleur et une prise de sang avait quelque chose d'usant, aussi est-elle soulagée lorsqu'elle aperçoit les petites maisons identiques et bien rangées du quartier sud de la ville. Son quartier bien-aimé, avec des gens simples mais aussi celui qui accueille le plus de monde en soirée, ne serait-ce que par la présence du bar non loin des résidences. Primrose, elle, n'est pas portée sur l'alcool et l'ambiance qu'on lui a toujours qualifiée comme étant malsaine ne l'attire guère. Sa préférence se porte sur le petit café bar, le Mojoe's, un peu plus en retrait et appartenant à un vieil homme avec qui elle apprécie partager une tasse de café de temps à autre. Joe est un vieil ami de sa grand-mère, qui fut d'ailleurs l'une des premières serveuses de l'établissement lors de son ouverture dans les années 60. Il se trouve d'ailleurs à la devanture du café, occupé à balayer les feuilles mortes et les mégots que les jeunes laissent derrière eux en passant. Bonsoir Joe ! L'interpellé leva la tête de son trottoir pour saluer la nouvelle venue, plein d'entrain, comme elle l'avait toujours connu. Je savais bien que l'on ne l'avait pas encore vu aujourd'hui, la gamine Meiffert. Il faisait la remarque plus pour lui que pour Primrose. Tu passes bien tard... Ajouta-t-il, sur un ton de réprimande, s'appuyant sur son balai. Trop tard pour une tasse de café ? Il n'est jamais trop tard pour du café voyons ! Allez, entre donc au lieu de rester sur le trottoir bêtement. Abandonnant son outil, il poussa la porte du café et Prim ne se fit pas prier pour le précéder. Elle avait besoin de recharger ses accus si elle voulait profiter de la soirée, et le café était la meilleure solution, son carburant quotidien. Si elle passait plus d'une journée sans une dose de caféine, elle pouvait être grognon. Excepté si elle voyait les enfants. Autant dire que, finalement, il lui arrivait très rarement très bougonne et grognon... Peut-être lui était-ce déjà arrivé lors des vacances ? Enfin, tout ce qu'elle savait aujourd'hui, c'était qu'elle avait très envie du café de Joe. La blonde s'installe alors à l'une des tables près du comptoir. Comme d'habitude pour moi Joe. Il lui adresse un signe de tête pour signifier qu'il prend sa commande et retourne à sa tâche. Elle, elle pose son menton dans le creux de sa main, le coude posé sur la table, nonchalante. Elle observe les alentours, il y a quelques clients ce soir. Cela amène un sourire sur ses lèvres. Un peu d'animation ne fait jamais de mal et même si cela n'égalait pas les jours de gloires qu'avait jadis connus le Mojoe's, c'est un exploit pour un vieil établissement entouré d'endroits branchés. Son regard se perd dans le vague l'espace d'un instant, le temps que Joe lui pose son café, un sourire goguenard mangeant son visage ridé. On apprécie la vue gamine ? Qu-quoi ? Elle ne comprend pas ce qu'il insinue et elle lui lance un regard interrogatif, espérant qu'il s'explique. M'enfin c'est vrai que c'est un beau morceau c'gamin. Et sur ces belles paroles, brut de décoffrage comme toujours, il s'en va et libère par la même occasion le champ de vision de la jeune femme qui comprend alors. Oh. Et sans savoir pourquoi, le rouge lui monte aux joues. Car c'est vrai, celui qu'elle fixait sans le voir est le type même qui plait aux filles, Primrose comprise. Lorsque l'on raconte des histoires de princesses et de princes charmants à longueur de temps, on est forcément surprise lorsque l'on en rencontre l'incarnation parfaite. Grand, brun, d'apparence musclé et des pommettes ! Un soupir lui échappe alors qu'elle détaille le visage du bel inconnu. Trop tard. Ses joues la brûlent et craignant d'être prise sur le fait une nouvelle fois - bien que la première fois fut fortuite, on est d'accord ! -, elle plonge le nez dans son café, touillant furieusement.
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