Ça faisait déjà plusieurs jours que Loeven avait emménagés chez Sasha, le petit gars bien marrant. Loe n’aime pas trop l’odeur de la cigarette, mais le jeune fait tout pour aérer et puis Loeven passe toujours un peu de déodorant maison. L’odeur ne vient pas dans sa chambre donc il s’en fout. Loeven a toujours eu une petite préférence pour ces odeurs de frais, les odeurs fleuries comme lorsque sa mère s’occupait encore des vêtements, de la maison et de tout autre chose.

Maintenant, Loeven as déjà mis des petites armoires dans sa chambre, il n’a pas encore de lit à proprement parler, un simple matelas sur le sol. Il cherche encore l’élu de son cœur au rayon fer forgé ou lit en bois. Après tout, il avait le temps. Cependant tous ses vêtements étaient là, comme ses livres qui avaient trouvé une étagère dès leurs arrivées.

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Aujourd’hui, Loeven avait travaillé tranquillement à la pizzeria et avait encore une fois parcouru les rues de Radcliff pour délivrer des pizzas. Bien entendu vu que c’était en pleine semaine, ce dernier avait pu prendre son vélo. Il faisait assez bon, légèrement. Bref, tout s’était bien passé, il avait eu des bons pour boire et il y avait deux pizzas de libres. Alors, il les reprit pour partir à la maison, au passage, il s’acheta un paque de bière.

En rentrant, il vit Sasha là, où il le voyait le plus souvent. Loeven fit tinter les bières à ses oreilles. « J’espère que t’as pas encore mangé, j’en ai ramené deux. » Il lui donna une bière puis lui donna les deux pizzas. « Choisis celle que tu préfères. » Loeven posa son sac dans la cuisine sur une chaise puis vint dans le salon pour regarder le film avec son colocataire. Il s’assit dans l’un des fauteuils en soupirant de bien-être. Heureux d’avoir retrouvé son chez lui et de bientôt se laver et de dormir. « ça va, toi ? »

Sasha avait pris l’habitude de prendre Loe pour son mari ou son amant, ça lui faisait toujours rire, après tout, lui aussi était en quelque sorte sa femme. " j'suis crevé, mais t'es un mari parfait, tu sais comment m'satisfaire ! " Loeven rit de cette réflexion, mais il s’était habitué à ne pas trouver ça louche. A force de se voir, il avait appris pas mal de chose sur Sasha et d’après le brun aux bouclettes son colocataire n’était pas gay. Sasha demande comment s’est passé la journée. « Bah tu sais, j’ai pris le vélo au lieu de la moto, il y avait pas trop de commande puis elles n’étaient pas trop loin. On essaye de faire brûler les kilos en trop. » Il tapota son ventre qui n’était plus aussi musclé qu’auparavant.

Il y avait un certain laissé aller de la part de Loeven, il n’avait pas réellement le courage de faire du sport, ni même l’envie. Cependant, il fallait qu’il se reprenne en main s’il voulait séduire des femmes ou du moins savoir se défendre au cas où un hunter viendrait perturber cette petite vie tranquille. Après s’être bien caler dans le canapé, il enleva ses chaussures à l’aide de ses pieds. « Faire quoi ce soir ? Dormir, gros, j’ai pas le courage de faire quoi que ce soit d’autre. » Avoua-t-il franchement. Sa voix sentait la fatigue. Il souleva l’un de ses bras et sentit son aisselle. « Et me laver par la même occasion, on dirait que je me suis parfumé au rat mort. Et toi ? » Il le regarda avant de venir vider près de la moitié de sa bière d’une traite. Calmement, Loeven vint se prendre une part de pizza. « C’est quoi ? » Dit-il en montrant le film qui était en train de continuer sous ses yeux.

Il engloutit alors un gros morceau de sa pizza puis reposa sa bière sur la table. Après avoir eu les informations qu’il avait demandées, il se releva pour partir se laver. Il avait fait couler l’eau afin qu’elle soit légèrement chaude avant d’aller se laver, il entra dans la cabine de douche. L’eau vint caresser ses courbes, il put enfin de relaxer, détendre ses muscles, souffler et fermer les yeux. Loeven était exténuer de sa journée, elle n’avait pas été très grande mais comme toujours, il se mettait à deux cent pourcent. C’est peut-être pour ça qu’il était toujours bien vu de ses patrons et que ses clients se souvenaient de lui. Il prit sa douche pendant environ dix minutes puis il revint dans le salon en caleçon. Entre mecs, ils avaient l’habitude de se voir dans ces tenues.

L’idée venait d’être posée, ce soir il y avait un match à la télé et autant dire que les matchs étaient un petit rituel entre les deux jeunes hommes. Dès qu’il y avait quelque chose en sport, ils le regardaient ensemble. C’était un bon point commun et puis, c’était toujours bien d’avoir quelqu’un avec qui crier, hurler et pleurer si le match ne se passait pas comme prévu. Etrangement, ça ne faisait pas longtemps que Loeven était dans ce pays, il avait même totalement changé de continent, de culture, mais il adorait le sport que ce soit anglais, que américain. Certes, le rugby lui manquait plus que de raison, il avait aimé ce sport comme on aime une fille. Mais on ne pouvait rien dire.

Après la douche, il revint dans le salon et finit sa part de pizza abandonné sur la table. Au passage, il avait pris un sopalin pour ne pas en foutre partout comme il en avait l’habitude. Assis sur le canapé, le jeune homme haussa alors un sourcil vis-à-vis de la remarque du jeune homme. « Ne me pousse pas sur ce terrain femmelette, j’te rappelle qu’en Ecosse, on est des adeptes de pubs. Et des rots par la même occasion. » Loeven rit, il avait réellement l’habitude de faire ça avec son frère. Des trucs de mecs quoi. Des trucs de mecs qui n’avaient pas eu de mères pour leur dire que c’était dégoutant ou encore qu’ils étaient des porcs. L’autre femme de la famille était trop jeune pour prendre la relève de ses frères. Il vint finir sa bière et soupira en tendant le bras qui fut malheureusement trop court pour atteindre une nouvelle bière. « Sofia Coppola. Ce n’est pas celle qui a fait « Virgin Suicide » ? » Loeven reposa son attention sur son colocataire.

Le jeunot était bien plus intéressé par ça que Loeven. Loeven pouvait parler des heures sur les adaptations de livres, parce qu’il avait bien lu les livres une bonne demi-douzaine de fois. Mais pour des œuvres qui étaient tirés d’une imagination pure et simple, il n’arrivait pas à dire ce qu’il pouvait en pensait. C’était un défaut pour un auteur, il le savait, alors il essayait à chaque fois de se rappeler de comment s’appelait les films et les réalisateurs parfois les acteurs, mais là encore, ça n’était pas réellement sa tasse de thé. L’univers de Loeven était moins réalistes, plus excentrique, fantastique. «Match de ? Boxe ? » Aussi dit, Loeven eut un petit sourire, il voyait déjà les paris s’ouvrirent.

Ça se passait bien avec Sasha dans cet appartement, Loeven comme Sasha n’avait pas encore brisé leurs règles. Ils s’entendaient assez bien, si bien que ça les dérangeait pas de se voir presqu’à poil. La soirée s’annoncer assez sympathique pas de prise de tête. Sasha ne savait pas qui allait se battre aujourd’hui, pas de problème. Après tout, on s’en tapait, c’était le divertissement qui compter. Alors, Loeven se casa tranquillement dans le fauteuil en ayant rattrapé le cousin lancer plus tôt, il le mit derrière sa tête. Il avait faim alors, il finit sa part et en repris une autre plus calmement.

La journée avait été longue et le sommeil l’appellerait certainement rapidement. Il n’avait rien de mal mais il tenterait de regarder le match jusqu’à la fin. « Je comprend pas les mecs qui font du golf. Je comprend pas c'est quoi leur but dans la vie. C'est... C'est d'la merde le golf. Tu frappes une balle avec un bâton pour mettre la balle dans un trou. » Loeven le regarda parlait avant de voir cette petite étincelle de connerie brillait dans les yeux de son collocataire. « Putain le golf c'est l'histoire de la vie en fait! » « tu l’as dit ! Tyger Woods le montre bien ! » Le gars était l’un des meilleurs golfeurs des dernières années et il n’était pas le plus fidèle des maris. C’était une bonne remarque mais si Sasha ne connaissait pas, ça n’aurait plus de sens. Loeven regarder la télé. « Je plains pas les joueurs mais ceux qui regardent, putain mais c’est chiant. »

Rapidement, l’homme réussit à faire des trucs étranges et tout le monde applaudit. Loeven ne compris pas trop ce qu’il se passa mais les pubs arrivèrent. « Alors ta journée ? T’as été à l’hosto ? Tu m’as pas raconter. » Parfois, le jeune homme avait des histoires drôles, des gens qui étaient vraiment cons ou alors des trucs extraordinaires. Ca éveillé toujours la curiosité de Loeven. S’imaginant milles et unes histoires.

Loeven écoutait paisiblement Sasha parler. Il avait une voix quelque peu grave, une voix d’homme quoi mais c’était assez étrange surtout que Loeven ne le voyait pas comme tel. Il était un jeunot, un gosse pour lui. C’était drôle. En tout cas, le frisé aimait son métier, au moins on ne lui vomissait pas dessus à longueur de journée. Il eut quelques petits rires lors de ce résumé de journée, des sourires aussi. Francs, honnêtes, des sourires qui étaient bons pour la santé.

Le brun but un peu de bière, regardant un peu autour de lui. Il sortit son téléphone de sa poche pour le poser à côté de lui, l’écran contre le canapé. C’était un geste habituel qu’il avait lorsque la journée était finie et qu’il n’avait plus d’adresse à noter là-dessus. Il se frotta les sourcils avant d’entendre dire : « Et toi T’as pas rencontré ton âme sœur en distribuant des pizzas ce soir ? » Un petit rire sortit de sa gorge. « Pour te résumé, c’était soit des mecs, soit des moches… Rien pour moi. » Petite blague pour passer le temps et se détendre.

Jamais l’écossais n’avait voulu d’une femme extrêmement belle. Il savait très bien qu’une belle femme ne voulait pas dire une femme intelligente et inversement. La vie ne l’avait pas gâté non plus mais il se voulait espérer une belle femme. Étrangement, il se voulait une rousse. Comment expliquer cette pensée de son subconscient, je ne saurais vous le dire maintenant pour ne pas vous gâcher la fin.

Le match arriva rapidement après la pub et la reprise puis fin du match interminable de golf. Si on peut appeler ça un match. C’est plutôt un supplice solitaire. Bref. Le match de boxe prit vite possession de Loeven, il s’était déjà avancer dans son fauteuil. Son dos ne touchait plus le dos et sa posture était comme défensive. Il avait les coudes posés sur les genoux et il ne quittait pas un instant le match des yeux en prononçant des « Ah », des « ouais », et des « bien fait ». Parfois même il grognait lorsque l’homme dont il apportait le soutient, ne gagner pas.