|
| darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) | |
| |
Auteur | Message |
---|
| Sujet: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 14:19 | |
|
pietra helen nelson-byrd i know that my voice is buzzing in your head ≈ NOM : nelson-byrd, ses parents ne s'étant jamais mis d'accord sur quel nom adopter après leur marriage. ≈ PRÉNOM : pietra helen, même si personne ne l'appelle jamais par son deuxième nom. ≈ ÂGE : vingt-quatre ans cette année. ≈ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 18 avril 1989, madisonville, kentucky. ≈ NATIONALITÉ : américaine, descendante d'immigrés italiens. ≈ STATUT CIVIL : célibataire endurcie. ≈ EMPLOI : chargée de presse dans la branche de relations publiques de Worthington Corpotation, un laboratoire de recherches. ≈ TRAITS DE CARACTÈRE : organisée ponctuelle soigneuse professionnelle paraît un peu froide aux premiers abords, à moins d’être en compagnie d’un bon ami tient à sa vie privée sens de l’humour aime jouer des tours têtue rapide à s’excuser - extrêmement charismatique extravertie fêtarde rat de bibliothèque rancunière, particulièrement contre ceux qui ne reconnaissent pas leurs torts peur d’être vulnérable réticente à s’engager compassionnée protectrice séduisante pragmatique réaliste observatrice cavalière besoin d’affection courageuse sans être imprudente amicale avec tous, proches de peu digne polie sarcastique manipulatrice ≈ MUTATION : influence verbale, allant jusqu'au contrôle mental lorsqu'elle est avec sa soeur. ≈ GROUPE : mutants. ✤ 01. Pietra est incroyablement gourmande. Si c'est bon, elle le mange. Elle a également accumulée une impressionnante collection de thés, cafés et chocolats. ✤ 02. Pietra a peur que sans son pouvoir, personne ne l’aime vraiment, mis à part sa sœur. Elle tente donc de se convaincre qu’elle n’a besoin que de cette dernière, mais cela va à l’encontre de sa personnalité généralement amicale. ✤ 03. Pietra fait une grande distinction entre sa vie privée et professionnelle. Si ses collègues entendaient ses amis la décrire, ils ne reconnaitraient pas qu’il s’agit de la même personne. Elle joue le rôle de la femme d’affaires parfaitement polie mais réservée avec eux, une facette de sa personnalité bien loin de la jeune femme guillerette et pleine d’humour qui les accompagne à chaque sortie de bar. ✤ 04. Pietra se sent coupable presque continuellement, en grande partie parce qu’elle a toujours peur d’avoir utilisé son pouvoir lorsque quelque chose de bon lui arrive. A-t-elle influencé la boulangère pour avoir le dernier petit pain ? Le taxi lui a-t-il fait un rabais parce qu’elle avait peur de ne pas avoir assez de monnaie ? Pour une femme qui manipule régulièrement les gens pour son travail, elle est a un sens de l’injustice très aiguisé. ✤ 05. Inversement, la mort du Hunter il y a de ça deux ans ne lui fait rien. Elle le tuerait aussi facilement demain qu’elle l’a fait ce jour-là, et elle recommencera sans hésitation si elle ou ses proches sont en danger. ✤ 06. Pietra est consciente qu’un groupe de mutants et alliés dit normaux se créé pour combattre la violence qui menace les prétendus ‘dégénérés’. Dans d’autres conditions, elle penserait peut-être à le rejoindre, mais il est hors de question qu’elle ou sa sœur se mêle de ces affaires maintenant qu’elles sont en sécurité. ✤ 07 Pietra mordille ses cheveux quand elle réfléchit, quand elle est nerveuse et quand elle en a envie. Elle s'attache généralement les cheveux au travail pour éviter la tentation. ✤ 08. Pietra aime beaucoup les animaux, car son pouvoir ne marche pas sur eux et elle n'a pas à s'inquiéter de la sincérité du chat qui frotte sa tête contre sa main. Le sien, un siamois nommé Roy, est un des rares chats qui aiment se promener en laisse. ✤ 09. Quand elle était petite, Pietra portrait des lunettes - elle s'est fait opérée dès qu'elle a pu, et résiste même aux lunettes des soleil quand elle peut. ✤ 10. Pietra n'a pas eu de petit ami depuis ses 15 ans; elle est parfaitement capable de flirter avec n'importe qui, mais dès qu'il s'agit d'être émotionellement attachée elle fuit la queue entre les jambes. i. êtes-vous originaire de radcliff ? Les soeurs Nelson-Byrd sont originaires du Kentucky, oui, mais elles n'y ont passé que les deux premières années de leur vie, et ce à Madisonville, pas à Radcliff. Avant de venir s'installer dans la ville pour de bon, Pietra n'y avait mis les pieds qu'une fois dans sa vie: les 100 ans de la grande-tante du beau-frère de sa mère. Avec une connexion aussi vague, on pourrait se demander pourquoi elle et sa soeur ont choisi cette communauté comme lieu de rendez-vous; l'idée est probablement là, puisque personne n'irait les chercher là où elles n'ont aucune raison d'être.
ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ? Pietra se souvient encore de la première fois où elles se sont retrouvées face à face avec un Hunter, un vrai, pas les rednecks un peu saoûls qui les avaient pourchassées jusqu'aux limites de leur ville il y avait quelques mois. La fierté dans son regard après les avoir coincées dans un cul-de-sac, la lenteur avec laquelle il avait sortie son arme... Sa soeur qui lui attrapait la main, le signe de tête et la sensation de chaleur qui s'émanait de leurs mains jointes, comme à chaque fois qu'elles utilisaient leur pouvoir. Le regard horrifié de l'homme à la cicatrice sur son bras droit, tandis que ce même bras se retournait contre lui, pointant l'arme à feu contre sa propre tempe. Et le bruit sourd du coup de feu contre le silencieux, le sang contre la brique, parsemé du brillant de son crâne et de la gelée visqueuse qui constituait il y avait encore quelques instants son cerveau, son être. Elle se souviendra toujours de son propre cerveau qui pulsait de douleur, et sa soeur appuyée contre le mur, luttant contre le vertige. Le reste, la fuite, les cris de rage et de confusion des Hunters découvrant le corps, ne sont que les bords flous encadrant ce souvenir.
iii. utilisez-vous beaucoup votre don ? A vrai dire, Pietra n'en est pas trop sûre. Sans sa soeur, elle n'a qu'une capacité de manipulation limitée, presque indifférentiable d'un charisme puissant. Elle essaye du mieux qu'elle peut de ne pas influencer les gens autour d'elle avec son don, par peur de ne jamais former de liens sincères, mais elle ne sait jamais vraiment si elle a réussi ou non. Les migraines et les saignements du nez dont elle souffre lorsqu'elle et sa soeur se servent de leurs pouvoirs sont moins réguliers désormais, ce qu'elle prend comme un bon signe, mais il se peut tout simplement qu'elle soit en train de s'habituer à l'effort que cela requiert.
iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ? Les mesures du gouvernement... Pietra n'est pas entièrement convaincue. La protection lui semble plus symbolique qu'autre chose, et elle n'est pas prête de troquer son anonymité contre le statut official de mutante. Elle a réussi à échapper au recensement en se séparant de sa soeur, car la distance semble mettre leurs capacités en état de semi-dormance. Ce qui n'est probablement pas suffisant pour la protéger de tous les personnages mal intentionnés, particulièrement si le Hunter qu'elles ont tué avait réussi à les identifier pour ses amis avant de tenter de les abattre. Ce n'est pas le gouvernement qui viendra l'aider dans ce scénario - il lui suffit de jeter un coup d'oeil au Sud des années 60 pour qu'elle en soit convaincue.
≈ PSEUDO : 'chel. ≈ PRENOM : rachel. ≈ ÂGE : 21 ans, je paye des impôts et tout ( ) ≈ PERSONNAGE : inventé. ≈ AVATAR : la belle jeisa chiminazzo. ≈ CREDITS : (c)random-rptumblr, u.c. ≈ COMMENT ES-TU TOMBÉ SUR TH ? : c'est niall, c'est de sa faute, attrapez-le! ≈ UNE ULTIME BAFOUILLE ? : ouiiii, j'ai arrêté le rp pendant 3 ans mais je suis trop motivée pour reprendre, et surtout sur un aussi beau fo'.
Dernière édition par Pietra Nelson-Byrd le Dim 17 Aoû 2014 - 19:43, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 14:19 | |
| we're all stories in the end just make it a good one Le 18 avril 1989 Esther et Giorgio Nelson-Byrd eurent la grande joie de découvrir que l’énorme protubérance qu’était devenu le ventre de cette première ne contenait pas une, mais deux petites filles criantes et gigotantes. La mère très italienne de Giorgio avait tenu à une naissance à l’ancienne, sans hôpital ou docteurs, rien qu’elle et une sage-femme qu’elle avait elle-même éduquée durant sa propre carrière médicinale peu commune, et qu’elle avait fait venir de son ranch jusqu’à Madisonville pour l’occasion. Heureusement pour les concernés, les deux bébés naquirent en parfaite santé, démontrant à tous et à toutes le bon état de leurs poumons. L’aînée ils nommèrent Pietra, pour remercier la nouvelle grand-mère, et sa sœur fut baptisée Giulia, mais rapidement connue sous le sobriquet «Gee’ ». Leur enfance n’eut rien de particulièrement intéressant. Des parents heureux qui se disputaient régulièrement, mais sans vrai méchanceté ; une grand-mère obstinée et incapable de laisser son fils unique gérer sa vie tout seul, au grand dam du jeune couple ; les cowboys et autres travailleurs du ranch, toujours prêt à cacher les jumelles lorsqu’elles avaient fait une bêtise – voilà de quoi fut composé les sept premières années de leur vie, avec pour seul chamboulement la décision de déménager de façon permanente de Madisonville, pour venir s’installer dans le ranch des Nelson, suite au décès du grand-père. Là, Esther et Giorgio prirent rapidement le contrôle de l’entreprise familiale, qui consistait principalement en l’élevage et le dressage de chevaux, pour le plaisir des classes fortunées de l’Amérique du Nord. Le ranch étant trop isolé pour envoyer les deux fillettes à l’école de la ville la plus proche, et la famille n’ayant pas les moyens de leur payer un pensionnat, Pietra et Giulia furent éduquer par leur mère, et une succession de jeunes personnes cherchant à se faire un peu d’argent pendant l’été. Elles apprirent bien évidemment les lettres et les nombres, l’équitation, l’histoire, la biologie et la physique, mais aussi l’Italien (leur grand-mère serait morte de honte si ces petites filles n’avait pas pu lui parler dans sa langue natale), la danse, la boxe, un peu de piano – que Pietra oublia aussi vite que possible – et d’astronomie, ainsi qu’une multitude de connaissances étranges, inculquées par les connaissances communistes que leur grand-mère avait hébergées et protégées pendant les chasses aux sorcières de MacCarthy. A 14 ans, donc, les jumelles savaient aussi bien comment aider une jument à mettre bas que les ingrédients nécessaires à un cocktail Molotov. Même si leurs parents avaient voulu les empêcher d’apprendre ce genre de choses, elles avaient toujours eu un don pour obtenir ce qu’elles voulaient, au point qu’Esther se retrouvait régulièrement devant le rayon glaces du supermarché, en train de les laisser choisir non pas un, mais trois parfums chacune. D’autres mutants découvrent leurs habilités d’un coup, violemment, ou bien soupçonnent longtemps qu’ils sont anormaux d’une façon ou d’une autre. Pour Pietra et Gee’, il leur avait toujours semblé normal que, mignonnes comme on les trouvait, il leur suffisait de se tenir la main et de sourire très fort à un adulte pour que celui-ci hésite, puis finisse par céder. Peut-être étaient-elles conscientes qu’il leur fallait être ensemble pour un résultat optimal ; en tous les cas, leurs parents se rendirent rapidement compte qu’il était plus facile de leur résister en les séparant dès qu’il fallait les mettre au lit ou prendre un bain. Leur grand-mère, têtue comme elle était, fut leur seule réelle adversaire. Un jour qu’elle refusait encore de les laisser partir en balade avec deux des nouveaux garçons d’écurie, malgré la promesse qu’elles prendraient leurs téléphones et la tiendraient au courant de leur parcours, Pietra fronça soudainement les sourcils et lâcha la main de sa sœur pour arrêter le flot de sang qui coulait subitement de ses narines. L’instant d’après, sa sœur manqua de s’écrouler sur le sol, pâle comme son jupon blanc. L’accident fut attribué à la chaleur du mois d’août, et à l’excès d’émotion que ce refus leur avait causé. Mais Pietra et Gee’, du haut de leur quartorze ans, étaient bien conscientes de ce qu’il venait de se passer : n’ayant jamai du pousser leurs capacités jusqu’à cet instant, les jumelles venaient de buter contre leur premier obstacle mental, et le résultat n’annonçait rien de bon. Pendant trois ans, elles firent très attention à ne plus s’unir pour obtenir ce qu’elles voulaient, et involontairement simplifièrent largement la vie de leur entourage. Ce qui vint ensuite fut un accident. ~*~ C’était un mois de mai, et l’acacia du jardin était en fleurs. Pietra avait été convaincue de servir de tête à coiffer pour Gee’, qui s’amusait maintenant à arranger les longues tresses brunes de sa sœur en couronne autour de sa tête, y piquant régulièrement les fleurs qu’elles avaient passé la matinée à cueillir. Indifférente à ce qui se passait au-dessus d’eux, les yeux bronze – oui bronze, cette couleur brune et verte qu’on confond désormais avec le brun – de l’aînée se focalisaient entièrement sur le recueil de poèmes qu’Amazon avait finalement daigné livrer ce matin. Non loin d’elles, un adolescent à la peau brûlée par le soleil s’approchait d’une façon qu’il pensait discrète. Malgré leur refus de réagir à sa présence, le garçon ne se découragea pas. Il fallait dire qu’elles étaient belles, les filles Nelson-Byrd, malgré leur minceur et leur pommette saillantes qui leur donnait parfois un air squelettique. Les taches de rousseur parsemant leurs peaux hâlées, leurs longs cheveux et leurs vêtements blancs toujours impeccablement propres les faisaient ressembler plus aux photographes des magazines sur la vie rurale aux Etats-Unis qu’à la majorité de leurs voisins. Et, si l’aînée avait tout d’une future reine de glace, sa cadette qu’elle protégeait comme une maman poule avait suffisamment de feu pour les deux réunies. Finalement, une branche craqua sous son pied et Pietra n’eut d’autre choix que de lever son regard de la page pour lui addresser la parole. P Black, qu’est-ce que tu fous ? Tu crois qu’on t’a pas vu venir ?G T’es plus bruyant que le vieil âne du voisin, mec.B Alors pourquoi vous avez rien dit ?P L’espoir d’un miracle, et que tu te rendes compte que t’étais pas le bienvenue. Mais je vois bien que Dieu n’existe pas, puisque te voilà.B Oh c’est bon, je vais où je veux. G Oui, tu es libre Black, libre comme l’air ! Tellement libre que tu devrais aller voir ailleurs si t’es aussi libre là-bas.B Gee’, tu me brises le cœur là… Je voulais juste te poser une question.G … Quoi ?B Si ta sœur et toi seriez pas intéressées…P Fini même pas ta phrase, Black.B … Par un plan à trois, un de ces quatre.Gee manqua de s’étouffer sur une marguerite qu’elle tenait entre ses lèvres, tandis que Pietra, ayant senti venir le coup, se redressait, les yeux pleins d’éclairs. Peu rassuré, mais plein de cette confiance mal placée que ce genre de jeunes hommes ont en leur force et leur propre pouvoir de séduction, Black ne fit qu’un seul pas en arrière. Il continua de sourire, fier de lui, jusqu’à ce que Pietra n’attrape la main de sa sœur et n’énonce, clairement : P Va te jeter dans l’étang des poneys, Black.Un instant confuse, Gee’ ne répondit pas tout de suite au regard insistant de sa sœur. Puis, ses doigts se resserrèrent sur ceux de Pietra et elle ouvrit à son tour la bouche. L’odeur de l’herbe brûlée s’émanait de sous leurs mains. G Oui, va te jeter dans l’étang, Black.Black se mit à sourire, victorieux, puis blanchit. Ses pieds s’enfonçèrent dans la poudre brumeuse du sentier qui menait jusqu’à la carrière des poneys et, derrière, l’étang. Pietra ne desserra pas sa main de celle de Gee’ avant d’entendre le cri de surprise d’Ethan Black et l’éclaboussement qui suivit, ainsi que les jurons du jeune homme trempé, et les hennissements moqueurs du petit poney tacheté qui s’abreuvait à ce moment. Dans les mois qui suivirent, Pietra et Gee’ continuèrent à s’exercer sur Ethan, en partie pour s’améliorer à ce qu’elles avaient surnommés leur As, en partie pour se venger du harcèlement qu’il avait infligé à toutes les jeunes filles de la région. Personne ne compris pourquoi, presque d’un jour à l’autre, l’insolent garçon devint terrifié à la moindre apparition des jumelles, ou pourquoi ces dernières passèrent de vouloir l’éviter à être presque continuellement en sa compagnie. Mais les rires s’arrêtèrent bien vite le jour où le jeune Black fut transporté en urgence à l’hôpital, suite à ce qui semblait être un anévrisme cérébral. Les jumelles ne dirent rien, mais la semaine qui suivit les vit toutes les deux alitées, l’une pour des migraines et saignements du nez, l’autre pour vertiges et nausées constantes. Elles avaient fait l'erreur de se disputer pendant qu’elles contrôlaient le garçon, et les conséquences hantèrent les cauchemars de Pietra pendant des années, même une fois qu’Ethan fut hors de danger.
Dernière édition par Pietra Nelson-Byrd le Dim 17 Aoû 2014 - 19:17, édité 11 fois |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 14:22 | |
| we're all stories in the end just make it a good one Quatre ans plus tard, Pietra tirait sa sœur hors d’un cul-de-sac, s’arrêtant à peine pour appliquer un mouchoir sur son visage ensanglanté. Autour d’elles, des cris, des pleurs, et le silence des civils cachés dans leurs immeubles. Suite à la révélation de l’existence des mutants, un petit groupe s’était formé à l’université qu’elles fréquentaient – Pietra en business et management, Gee’ au major encore non déclaré – pour que les mutants puissent se rencontrer et trouver des gens qui partageaient leurs expériences. Les jumelles ne s’y étaient rendues qu’une ou deux fois, mais leur charisme surnaturel les avait rapidement placées à la tête du mouvement du campus, les mutantes parfaites pour gérer l’aspect relationnel de cette nouvelle société. C’était Gee’ qui avait insisté, toujours plus insouciante et plus généreuse que sa prudente moitié, qui avait déjà senti les premiers remous d’hostilité. Et c’était justement à la sortie d’une assemblée sur la sécurité des mutants à l’université que les Hunters avaient attaqués, sans doute informé de leur emplacement par des sympathisants. Crachant son propre sang, Pietra jura intérieurement contre tous ceux qui les avaient trahies, et contre sa propre stupidité. Elle aurait dû engager du personnel de sécurité, choisir un lieu moins propre à une embuscade, appeler des taxis pour les membres désormais massacrés ou dispersés qui étaient sous sa protection. Comme si elle sentait les pensées de sa jumelle, Gee’ arrêta de hoqueter un instant pour placer sa main sur l’avant-bras de Pietra. Cette dernière lui jeta un sourire coupable, l’air de s’excuser pour sa tendance à toujours tout vouloir prendre sur elle. Maintenant que Gee pouvait marcher seule, elles se faufilèrent dans leur appartement par la sortie d’urgence, et firent chacune une valise. Pietra hésita un instant à appeler la banque pour arranger un retrait de leurs comptes, mais se ravisa : la société n’avait gardé aucune registre du nom de ses membres, et l’université s’était chargé de toute communication officielle. Leurs noms n’apparaîtraient nulle part. Pietra tapota ses doigts sur le meuble à l’extérieur des toilettes, mâchouillant ses cheveux nerveusement. A l’intérieur, Gee’ vidait le placard à pharmacie, s’arrêtant de temps à autre pour tousser et sangloter. Sa sœur, elle, était de marbre. Elle s’était attendue à de la culpabilité, de la peur, au moins, mais rien. A la place du chaos émotionnel qu’une personne normale aurait éprouvé, son cœur battait régulièrement, et seules les prochaines étapes de leur fuite occupaient son cerveau. Le Hunter était mort, pas de toute, mais pas de remords non plus. Il les aurait tuées aussi facilement, comme il avait tué Hal, le copain de Gee’, comme il aurait tué Gee’ elle-même si Pietra ne l’avait pas attrapée par la main lorsqu’elle avait vu les voitures noires s’approcher…. Secouant ses longs cheveux aux reflets cuivrés, Pietra ouvrit la porte des toilettes et fit trois pas jusqu’à sa sœur, qui ne réagit pas à la mention de son prénom. P Gee’ ? Gee’, écoute-moi !G Hein ? Oui, quoi ?P Gee’, on va devoir se séparer pendant un petit moment. Me regarde pas comme ça, Gee’ – j’ai entendu la radio, ils vont nous recenser, nous mettre des puces, pour qu’on soit tous facilement repérables lorsqu’ils voudront nous abattre ! G Pietra, t’en sais rien, c’est le gouvernement, pas les Hunters qui…Là-dessus elle s’interrompit pour rejeter le peu de petit déjeuner qu’elle avait pu avaler ce matin. Pietra n’était pas sûre si Gee’ vomissait par peur ou dégoût, ou si c’était les conséquences de leur geste. Elle-même n’avait pas souffert depuis son saignement, mais elle avait toujours eu plus de chance que sa sœur. Lui caressant distraitement le dos tandis que Gee’ se lavait le visage, Pietra continua : P Le gouvernement est pas exactement excité à l’idée de nous aider, Gee’. Sinon je vois pas pourquoi ils voudraient nous dépister. S’ils nous attrapent ensemble, tu sais très bien qu’on aura aucune chance. G Pourquoi tu dis ça, Pietra ? On est mutantes ensemble ou non, ça changera rien…P Oui, mais si on se sépare personne ne saura la différence entre notre As et un charme… naturel ! Ecoute. Tu te souviens qu’après… après Ethan, papa et maman nous ont envoyées chez le médecin, pour comprendre pourquoi on était si malades ? G … Oui ?P Et lorsqu’ils nous séparaient pour les tests, tout revenait normal ! C’est seulement lorsqu’ils t’ont fait passer dans le scanner alors que j’étais dans la même pièce que les résultats les ont inquiétés !Gee’ réfléchit un instant, puis acquiesça. Sans mot dire, elle se leva et vida méthodiquement la moitié de la trousse à pharmacie – en majorité du coton et des antidouleurs spécialement pour les migraines – dans celui contenant les affaires de sa sœur. Toujours en silence, les deux brunes finirent de vider l’appartement de tout ce qui pouvait être mis dans une seule valise et qui avait une quelque valeur financière. Le ménage ne leur prit qu’une quinzaine de minutes, et il n’était même pas sept heures lorsqu’elles émergèrent de l’appartement pour la dernière fois, toutes deux vêtues d’un pull beige et d’une jupe en cuir. Seules leurs chaussures les différentiaient, l’une en collants et ballerines, l’autre en bottes à talons. L’air n’était pas froid, mais le vent – et l’appréhension – les fit tout de même frissonner. Pietra n’osa pas enlacer sa sœur, de peur de ne plus avoir la force de la laisser partir. Visiblement, Gee’ ressentit la même chose, car elle n’offrit qu’un sourire à son aînée avant de partir vers l’aéroport. Au bout de quelques mètres, elle se retourna et murmura, si bas que seule une personne connaissant sa voix aussi bien que sa propre aurait plus l’entendre. G Rendez-vous dans deux ans. Radcliff, Kentucky.Pietra acquiesça, et disparut à son tour dans la nuit du mois de mars. Elles avaient vingt-deux ans et, depuis la mort de leurs parents, n’avaient que l’une et l’autre au monde. ~*~ Un an et neuf mois plus tard, Pietra se trouvait à Radcliff, dans la foule qui venait d’assister à la mort de Hope, Hope quelque chose, une jeune femme qu’elle avait croisée une ou deux fois dans les rues de la ville. Pietra n’était là que depuis un mois, et déjà elle s’inquiétait du choix de sa sœur. Radcliff et son maire Thaddeus Lancaster n’était pas des plus accueillants, en ce qui concernait les mutants. Pietra n’avait pas eues de vraies nouvelles de sa sœur depuis plus de six mois. La P.O. box qu’elles avaient jusqu’alors utilisée pour communiquer avait finalement dû être fermée, et l’aînée des jumelles ne comptait pas prendre de risques inutiles. Bien qu’elle ait mentionné à quelques amis et collègues l’existence d’une jumelle, l’arrivée de celle-ci devait se dérouler avec la discrétion la plus totale. Plus elles attiraient d’attention, plus leur charisme… singulier attirerait l’attention. Pietra était bien consciente d’avoir fait un certain nombre de vagues en obtenant le poste de chargée de presse pour Worthington Corporation alors qu’elle n’avait que tout juste vingt-quatre ans. Le laboratoire de recherches à l’extérieur de la ville était bien connu à Radcliff – les rumeurs sur sa section dédiée à la recherche sur les mutants n’y étant pas pour rien – et le poste largement avantageux. Grâce à lui, la brune avait pu louer une jolie maison à deux chambres dans le quartier sud de la ville, s’offrant le luxe d’un jardin équipé d’un barbecue et cerisier qu’un appartement dans le quartier nord n’aurait pu parer. En cet instant, toutefois, le joli cerisier était bien loin de ses pensées. Le sang qui coulait sur l’estrade ne l’effraya pas, pas plus que celui d’un homme balafré qu’elle avait fait couler il y avait si longtemps. Mais la vague de peur et de rage qui traversa la foule, elle, fit dresser les poils de son cou, et elle eut du mal à ne pas tourner les talons à cet instant pour regagner la sécurité de son bureau aussi vite que possible. Un instant, elle pensa à appeler Niall, lui annoncer que finalement sa sœur ne viendrait pas travailler avec lui, mais elle se ravisa. Si elle interdisait à Gee’ de la rejoindre, cette dernière ne lui pardonnerait jamais. Elle n’était pas sûre qu’elle soit capable de se pardonner, non plus. Ces vingt et un mois sans sa jumelle avaient été une souffrance qu’elle n’aurait pu imaginer, particulièrement lorsque cette dernière disparaissait. Pietra savait très bien que sa sœur était plus débrouillarde qu’elle ne le pensait, mais vingt-quatre ans à être l’aînée ne s’oublient pas de sitôt. La main d’un homme sur son bras nu la fit revenir à elle. Visiblement, son vadrouillage dans ses pensées avait inquiété son collègue, et il tentait de la sortir de ce qu’il pensait être un état de choc. Profitant du contact physique entre eux – un fait qui facilitait son influence verbale, et avec lequel elle espérait un jour la remplacer – Pietra lui dit quelques mots rassurants, suffisant pour voir son visage se relaxer. L’envie de l’interroger lui étant visiblement passée, la jeune femme remis sa veste de tailleur et fit signe à ses collègues qu’elle retournait au travail, l’annonce passée. Autour d’elles, les murmures fusaient, entre la révulsion, le soulagement secret et le début d’une rébellion.
Dernière édition par Pietra Nelson-Byrd le Dim 17 Aoû 2014 - 19:40, édité 6 fois |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 14:26 | |
| Diantre, trois ans ? Re-bienvenue dans le monde du RP du coup. Et bienvenue tout court parmi nous. Bon courage pour ta fiche (j'espère que je t'ai laissé assez de place avant de poster ). |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 15:20 | |
| Merci Olivia! Haha oui, trois ans ça fait beaucoup, mais on s'y remet vite T'inquiète pas, j'ai toute la place qu'il me faut pour finir ma présentation! |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 15:59 | |
| |
| | | Lorcan Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 7339
SUR TH DEPUIS : 25/04/2014
| Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 16:17 | |
| Bienvenuuuuue ! Han la belle Jeisa, ça fait très longtemps que je ne l'avais pas vue sur un rpg ! Et comme l'a dit Felix, ça fait plaisir que tu reprennes le rp avec nous Bon courage pour ta fiche, et n'hésite pas si tu as des questions ! |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 16:53 | |
| Merci les loupiots Oui Jeisa est trop belle <3 je voulais prendre Tatiana Maslany, à la base, parce que pour jouer une jumelle Orphan Black t'offre vraiment tout ce qu'il faut, mais je vais pas me plaindre |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 19:44 | |
| Double post pour dire que j'ai fini, dites moi si ça vous va! omg j'ai le trac |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Dim 17 Aoû 2014 - 21:39 | |
| Je plussoie avec mes vdd, courage après 3ans c'est un truc de ouf. J'aime beaucoup sa mutation! Bienvenue donc sur TH et courage pour ta fiche. |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Lun 18 Aoû 2014 - 12:35 | |
| Kit Harrington! Merci beaucoup, je viendrais te demander un lien quand je serais validée! |
| | | Ezekiel Blackwell MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 2296
SUR TH DEPUIS : 23/05/2014
| Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Lun 18 Aoû 2014 - 13:01 | |
| Ouuuuh influence verbale, mutation intéressante, je viendrai sûrement te demander un lien avec mon autre compte ! Le pseudo et l'avatar sont également trop cool ! Bienvenue parmi nous !! |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Lun 18 Aoû 2014 - 13:28 | |
| Merci de l'accueil Super, j'irais lire ta fiche pour remuer mon cerveau et trouver une idée de lien! |
| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Lun 18 Aoû 2014 - 14:21 | |
| Bienvenue jolie miss |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) Lun 18 Aoû 2014 - 14:26 | |
| Merci! |
| | | | Sujet: Re: darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) | |
| |
| | | | darlin' it ain't easy (pietra nelson-byrd) | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 2 | Aller à la page : 1, 2 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |