i. êtes-vous originaire de radcliff ?
Absolument pas ! Il a vécu depuis son enfance à New-york. Rien d’extraordinaire. C’était simplement un point d’attache, des lieux auxquels il tenait. Il abandonné sa vie pour ne pas perdre celle qui représente tout à ses yeux. Il a abandonné les habitudes et une partie des souvenirs douloureux. Pourtant les cauchemars ont changé de villes avec lui, les fantômes sont restés accrochés à ses habits et ils ne le laisse pas en paix avec Katarina. Il aimerait n’être que deux sans se soucier du reste mais le passé ne peut être oublié et les marques qu’il a laissées ne s’effacent pas d’un clignement d’œil. Radcliff c’est son nouveau départ où il espère pouvoir offrir à celle qu’il aime tout ce qu’elle désire et encore bien plus. Il veut pouvoir y décrocher la lune en vivant caché de ceux qui envieraient leur bonheur.

  ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Il a déjà eu affaire à des fous en soif de vengeance ou simplement de violence mais jamais à des hunters. Il en a entendu parler à la télé ou dans les journaux mais c’est tout. Il sait qu’ils chassent les gens hors du commun comme Katarina. Il a peur pour elle, il s’inquiète que quelqu’un la trouve et la lui reprenne sans plus jamais la lui rendre. Il a peur de ce qui pourrait arriver à sa blonde, il est prêt à tout pour la protéger, quitte à changer de pays tous les mois ou se terrer à deux dans un abris qu’on ne pourrait plus jamais ouvrir. Il préfère mourir à deux dans une fin ridicule que de devoir poursuivre son existence sans son cœur.
  iii. utilisez-vous beaucoup votre don ?
Katarina est différente, lui pas. Il n’a rien dans ses manières qui le laisse présagers. Il est simplement humain et rien d’autre, pas de petites particularité qui permettrait de le dissocier de la foule. Il évite au maximum les apparitions surprise du pouvoir de sa femme. Il a peur pour elle, la boule au ventre qu’on les poursuive pour une différence, alors qu’ils ont déjà vécu assez de persécution pour une vie à son esprit. Drew ne sait pas qu’il est mutant, la seule activation potentielle de son pouvoir n’a pas eu lieu d’être, Katarina l’a protégé une fraction de seconde avant qu’il ne puisse s’apercevoir que lui non plus n’est pas comme tout le monde. Bien que l’état doit le savoir, lui. Il s’est fait dépisté sans demander de résultats. Il n’avait pas la tête à ça.

  iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ?
Quelles mesures ? Celles d’exécuter publiquement des mutants faces aux gens et aux caméras ? Il n’y a pas de justice. Personne ne les protègera du danger, c’est chacun pour soi en veillant attentivement à ceux qu’on aime. A part faire régner un climat de peur dans son esprit, l’état ne sert à rien. Ils ont joué les bons maitres qui voulaient les protéger de tous les dangers pour mieux les abattre par derrière. Il ne connaissait pas Radcliffe avant mais leur politique lui donne envie de fuir dans un autre pays une nouvelle fois. Ils n’ont quand même pas d’attache ici, si ce n’est la boutique de Katarina qui leur sert de maison. Ils n’aurait rien à perdre s’ils partaient, juste une maison et un soutien supposé de ceux qui leur ressemblent…

3 août 1995, le plus beau des cadeaux vient d’arriver. Ou plutôt ce que beaucoup de gens bercé d’espoir et d’illusion nomme comme ça.  Un bébé vient de faire son apparition dans les bras d’une femme épuisée qui n’a pas l’air contente du travail accompli. Elle ne sait pas encore quel nom lui donner. Elle n’y a pas réfléchit, elle n’en a pas eu le temps. La nouvelle n’est tomber qu’il y a deux mois. Avant elle était mince comme toute les femmes, après son ventre s’est arrondis en quelques jours à peine mais elle ne veut pas l’enfant à son mari. Elle ne veut pas qu’on lui coupe son moment privilégié en laissant l’homme rentrer. Elle le craint comme elle le fait depuis leur mariage, depuis qu’il a commencé à boire en réalité. Ce qui ne l’a pas empêché d’accoucher une seconde fois d’une petite fille, deux ans plus tard. Ellie, petite fille qui a réussi là où Drew a raté. Séparer un peu plus leurs parents. Entre les cris, les pleurs, les couches à changer,… Il n’en fallait pas plus pour que l’homme s’enferme un peu plus dans la boisson et la femme en vienne à s’occuper seuls des deux gosses à bras le corps. Enfin les première années car à 8 ans, c’est le petit garçon qui a pris soin de lui et de sa sœur. Il a grandi assez vite pour essayer de régler tous ses problèmes. Sa mère a préféré oublier l’homme et e monde dans lequel elle  vivait en s’enivrant autant que lui, pouvant aller jusqu’à oublier son nom. Mais c’est toujours elle qui les a protégés face à leur père et ses coups, même en grandissant. Elle a toujours été présente pour eux. Malgré son absence le jour où elle aurait dû être le plus présente : la mort d’Ellie.

Ça a été violent, imprévu. Ça a été sa faute. Comme tous les jours, ils rentraient de l’école à deux. Pas le choix, leurs parents devait croupir ivre à la maison sous un nombre incalculable de bouteilles. Ils s’étaient disputés pour une broutille comme tous les frères et sœurs de cet âge-là. Il ne lui a pas prêté attention, marchant un peu plus rapidement et plus devant avec un copain de classe. Il ne s’est pas retourné vers elle en traversant. A 10 ans, elle devait bien savoir le faire seule. Mais le bruit de la voiture qui a freiné lui a fait comprendre le contraire. Il a vu sa sœur à quelques mètres de la voiture, étalée sur la route qui ne bougeait plus. Il s’est précipité vers elle, alors que le chauffeur à redémarré à toute vitesse. Et s’il a tenté de la réveiller comme il le pouvait, il a tout de même dû atteindre qu’un adulte approche pour que quelqu’un daigne appeler les secours. Il était trop préoccupé par son état pour y penser. Mais à cet âge, on a beau croire tout possible et penser qu’on est un super héros à part prier comme un adulte dénué de tout espoir, il n’y a pas de choix.  Et comme pour tout le monde, Dieu n’écoute que ce qu’il a envie et n’exhausse pas les moindres vœux. Ses parents se sont fait appelé à l’hôpital pour venir le chercher et entendre la mauvaise nouvelle du décès de leur fille. Et s’il n’avait jamais vu sa mère aussi triste, son père lui a fait comprendre différemment les choses. Pour la première fois depuis quelques années c’est plus qu’une simple claque qu’il a reçu de sa part. Et il ne s’est pas gêné pour commencer à le lui faire comprendre dans la chambre blanche.  Sa mère n’a rien fait pour l’en empêcher et les fois qui ont suivis, elle n’a rien su faire pour l’en empêcher et il faut dire que ça allait plutôt bien à Drew. Elle ne recevait pas les coups comme ça. C’était sa dernière famille, il voulait en prendre soin.

Seulement pour prendre soin d’une femme, aussi peu demande-t-elle, et de soi-même, il vaut mieux avoir de l’argent. Et il faut dire que les deux adultes au chômage ne gagnaient pas grand-chose. Alors à 15 ans, c’est lui qui s’est dévoué. En plus des cours, il a commencé à dealer quelques trucs grâce à une connaissance qui voulait se faire un peu plus de fric.  Petit à petit d’ailleurs, il a commencé à laisser tomber les cours aussi rapidement qu’il consommait et vendait les stocks. Peu souvent à la maison en gros, entre les cours, les sorties pour vendre ses stocks et les nouvelles connaissances, en comptant bien sûr les filles parmi eux.  Mal lui en prit, si au début tout se passait sans grand changement et parfois encore mieux grâce à quelques substance, ça n’a pas durée. Il a quitté la maison pendant 3 jours, 3 petits jours, ce qu’il a fallu à son père pour pêter un câble et réussir à battre sa femme jusqu’à lui donner la mort et laisser les flics l’empêcher de voir le corps à cause de son état. Et pour ne pas arranger le tout, ils ont dit que la bagarre avait commencé à cause d’un sachet de poudre trouvé dans le salon, le seul de la maison d’ailleurs. Deux femmes dans sa vie, deux mortes par sa faute. Son père envoyé en prison, il ne lui restait plus rien. Ou pas assez pour s’accrocher.

A tel point que le juge a préféré l’envoyer dans une famille d’accueil plutôt qu’en orphelinat. Peur qu’il fasse une connerie tout seul car vu l’endroit dans lequel ils l’ont envoyé, il pouvait mal de se retrouver seul. « Les parents », en manque de fric et ne voulant pas s’attacher n’ont rien trouvé de mieux que d’héberger le maximum de jeunes possibles. A peine un parti qu’un autre arrivait. Mais à leur plus grand malheur, il ne fut pas le gamin un peu perdu et sage qui leur fût décrit. C’était tout le contraire même. Il ne s’est jamais gêné pour répondre, il a continué à se droguer sans se faire prendre tout comme le deal. Il n’hésitait pas à déroger à leur règles stupides qui interdisaient les filles, les amis, les sorties,…

D’ailleurs en parlant de fille. Il n’a pas dû attendre longtemps pour ne plus devoir chercher. Katarina est arrivé peu après lui. Deux mois ou trois. C’est sans importance. Elle était là. Jolie, à son goût, gentille, séduisante. Enfin, il arrivait à l’idéaliser comme la femme parfaite. Peut-être et sûrement car c’est la première femme avec qui il a parlé sérieusement depuis la mort de sa mère. En bref, il l’a rapidement apprécié et trouvé comment jouer avec elle sur tous les terrains. Car s’il n’a jamais connu l’amour, elle a réussis a enclencher cette horrible mécanisme en quelques discussions sérieuse. Au point qu’il n’ait plus voulu être sérieux et qu’il a joué sexuellement avec  elle, sans se soucier de son copain. Ce n’est pas lui qu’elle trompait. Même si elle arrive facilement à le rendre jaloux avec son plan fixe, alors que lui enchaine les plans foireux d’une nuit.  Il a eu beau essayer de se convaincre qu’il ne la voyait pas mieux que les autres filles mais c’est faux, il le sait, il a juste envie de faire la peau à son copain pour l’avoir pour lui. C’est ça qui l’a décidé à essayer de la suivre en université et poursuivre les études car lui ça n’a jamais été son truc. Même s’il apprécie le dessin et qu’il est presque en permanence avec un crayon en main, les études ne servent pas, surtout dans ce domaine. Ca lui tient à cœur mais l’art reste un instinct dans lequel il faut donner un peu de soi. Ce qu’il fait dans les portraits qui sont un bon résumé de sa vie.

Et puis les études, ce n’est pas le plus important, non ? Parce que son plus beau Noël est arrivé l’année même. Katarina lui a offert le plus merveilleux des cadeaux : elle s’est offerte à lui. Bien sûre ce n’était pas la première fois mais depuis qu’il l’attendait, c’était leur première fois  en tant que couple. Elle a quitté son copain pour être avec lui. Alors en échange, il a sacrifié les études pour passer plus de temps avec elle, toujours un peu plus. Mais sûrement jamais assez. En tout cas, c’est  ce qu’il a pensé le jour où il s’est enfin décidé à lui demander sa main. Il a voulu faire le grand saut, ce jour-là. Pas le bon moment, pas le bon jour. Il a vu sa belle faire une overdose alors qu’il voulait simplement jouer à des jeux coquins. Sa demande s’est vu retardée, alors que Katarina lui faisait la tête pour aucune raison apparente. C’est une fille, ça peut arriver une fois par mois qu’elle soit illogique et irrationnelle… Seulement elle s’est décidée à parler, elle a ouvert la bouche pour mettre des mots sur son acte, elle a raconté son enfance, son père et ses mains sur son corps. Pas les mêmes que lui avait subis. Une manière bien différente et peut-être plus traumatisante. Il ne sait pas, il n’a pas voulu faire un concours. Il a écouté, il a essayé de la rassurer. Et surtout il l’a aidé à se remettre sur pieds. Bien plus patient que d’habitude, il n’a pu s’empêcher de faire sa demande au milieu de la cafeteria d’hôpital. Il a eu trop peur pour lui laisser une chance de s’enfuir. Elle ne devait plus penser à rien. Il avait déjà tout régler dans les moindres détails. Au point qu’on aurait pu le prendre pour la fille qui planifie son mariage depuis la petite enfance, alors que ce n’est rien de tout ça et que la seule chose préméditée, c’est la famille qu’il doit en découler. Et heureusement que rien n’était planifié, ça a été le plus jours de sa vie, même si c’est cliché, et les nuits qui ont suivis reste gravé dans sa tête. Parcourir les rues à deux du soir au matin, c’était fabuleux. Il a aussi bien profité du paysage que d’elle.

Autant dire que le retour à la vie normal, loin de l’amour comme seule ingrédient nécessaire à la vie, a été difficilement supportable. Il s’est collé un peu plus à elle, il a cherché à lui faire encore plus plaisir qu’avant. C’est devenu le couple modèle, parfait à vous provoquer un ulcère tellement ils sont énervants. Drew a savouré chaque instant et il le valait mieux lorsque Katarina a dû rendre visite de nouveau à son père. Il n’a pas voulu la laisser aller seule, après ses révélations encore trop fraiche dans son esprit. Il l’a suivi dans une simple visite de courtoisie qu’il aurait dû voir autrement. Tout a dégénéré sans qu’il ne comprenne pourquoi. Son beau-père les a pris par surprise, il a réussis a assommé sa blonde et ne pas lui laisser le temps de fuir.  Dans la bagarre pour survivre, il a rapidement perdu le contrôle et le mal de tête du réveil lui a bien prouver que les méthodes utilisées pour l’aider à trouver le sommeil avaient été loin d’être douce. Il s’est réveillé d’ailleurs à même le  sol, la vue offerte sur sa femme attaché au lit, alors qu’il trainait simplement sur le sol, assez solidement enchainé pour qu’il ne puisse la rejoindre. Et à partir de là, c’est devenu flou. Sa mémoire a préférée gommer des passages. Il se souvient vaguement des coups, du sevrage forcé, des viols devant ses yeux ou de ceux qu’il a subit tout en violence. Il n’y a que la peur qui l’ait marquée assez fort pour ne plus le lâcher. Ca et leur fuite. Katarina qui ne comprend pas plus que lui ce qui se passe quand son père voit sa main gelée, après les avoir attaché tous les deux. Il y a eu la peau de Katarina sur la sienne pour le tirer de son cauchemar ambulant. Il l’a suivis tel un pantin à la maison, pas apte à agir autrement. Les bagages ont été fait, l’argent pris et le domicile abandonné. Ils sont partis vers une destination inconnue. Il a pris l’avion pour la première fois. La phobie des gens plus présentes que le reste et cette impression que tout le monde connaissait ce qu’il venait de se passer. Il s’est senti sale et faible face à elle, il s’est éloigné de Katarina doucement pour ne pas la vexer. Il n’a plus fait d’étude, il l’a assisté à la maison dans ses créations artistique. Il a errer plus d’un mois sans but. Le temps de se remettre et de se laisser aller à toutes les mauvaises influences de la solitude.  Il a repris les diverses drogues qu’il prenait, avant de se décider à bouger. Il a fini par se laisser tenter à l’achat d’un fusil. Ou plutôt deux. Il fallait que Katarina sache se défendre, elle aussi. Et puis… Et puis il a vu les chiens à donner sur internet et il s’est laissé tenter sans vraiment en parler par un dogue. C’est assez imposant pour effrayer ceux qui leur voudrait du mal. C’était le chien parfait. L’enfant sur qui se concentrer pour redémarrer leur vie. Il en a juste besoin pour apaiser un peu plus ses angoisses car Katarina ne fait pas le poids face à l’immensité des dangers du monde.