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 (event) The day I first met you

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MessageSujet: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeMar 3 Juin 2014 - 0:53

PS : Code en cours

Que dire à part qu’il y avait de la tension dans l’air ? Rien qu’au niveau de sa clientèle, il avait remarqué une hausse certaine de l’anxiété de manière générale, chose plutôt positive pour ses affaires vu qu’on lui demandait de façon plus fréquente des séances. Non pas qu’il soit dans le besoin mais épargner … enfin thésauriser n’était pas de refus, vu la conjoncture économique et qui sait ? Peut être rejoindrait-il à nouveau l’Europe après avoir gagné en renommé. Enfin ce n’était pas le sujet principal aujourd’hui.
Jour particulier pour le scandinave qui avait décidé de suivre le cours d’une demoiselle qu’il avait suivit pendant quelques mois pour une reconversion professionnelle, visiblement un franc succès. Par conséquent, elle l’avait invité à participer à un de ses cours de yoga en plein air pour soit disant ouvrir ses chakra ! Non pas que l’activité ne lui paraisse hors norme mais il n’était que moyennement motivé par le fait de se tortiller dans tous les sens pour vivre une profonde communion avec l’énergie de la Terre-Mère. Il accepta néanmoins dans un premier temps par pure politesse et ses ambitions changèrent quelques peu une fois sur place.

En cette période de l’année, l’atmosphère était douce, comme une longue caresse langoureuse sur la peau avec ce parfum enivrant emplissant à chaque seconde vos narines. Le début du solstice d’été avait toujours eu ce petit quelque chose de magique pour le brunet. Le moment où les écoliers commençaient à profiter d’une pause « bien » méritée et où les charmantes silhouettes des demoiselles étaient recouvertes de vulgaires bouts de tissu dont chaque parcelle était un supplice pour certains aliénés aux plaisirs corporels. Et même si il ne faisait pas partie de cette catégorie d’hommes, il n’en restait pas moins un homme avec des envies … un homme qui n’avait pas fréquenté quelqu’un depuis des lustres et qui avait troqué la charmante compagnie d’une femme pour un félin, qui plus est ingrat.
Vêtu d’un short noir et d’un débardeur de la même couleur, il espérait ne pas trop attirer l’attention et bien c’était raté ! Il se trouvait être le seul homme du groupe … de plus, le groupe était composé de vieilles antiquités qui ne cessaient de le reluquer et de lui lancer des regards dont les sous-entendus lui donnèrent presque des frissons …

Un soupir ou plutôt un grognement sortit du plus profond de la gorge du psychologue, un son exprimant totalement son état d’esprit. Seule une femme vint à le faire changer d’avis, il n’avait pas eu l’occasion de la croiser auparavant et encore moins de l’admirer. Après tout, il n’y avait personne pour écouter ses pensées alors pourquoi se priver de trouver une demoiselle un minimum attirante, ce qui n’était pas difficile vu le panel offert.
Autant l’aborder non ? Avec un sourire avenant, il vint vers elle et se mit à ses côtés faisant exprès de la frôler pour avoir à s’excuser et qu’elle remarque sa présence. Non non il n’avait pas honte du tout.
La suite fut moins glorieuse vu qu’une fois à côté de cette demoiselle à la place de montrer ses capacités athlétiques, il prouva tout simplement qu’il manquait non pas de tonicité mais de souplesse … « Laissez moi vous aider » prononça le professeur qui vint le mettre en position provoquant sur son visage un rictus douloureux. Cette journée s’annonçait passionnante !
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeMar 3 Juin 2014 - 22:06

Tu ne te souvenais même plus de t’être inscrite à ce cours jusqu’à ce matin, quand ton charmant frère s’est décidé à se lancer dans sa petite séance de railleries matinales en te questionnant sur ton tapis de yoga, semi-interloqué. Il a brandit la chose, la secouée comme s’il s’agissait d’un élément toxique venu d’une autre planète avant de t’assurer que non, le yoga n’était pas un vrai sport. ‘Sérieusement, Liv. Le yoga ? C’est pour les mauviettes ce truc !’ Qu’il s’est exclamé, un sourire narquois accroché aux lèvres, ce qui lui a valu son habituelle pichenette dans la nuque en guise de punition ainsi qu’un merveilleux ‘La ferme, abruti.’, rempli d’amour.
Mais maintenant que tu es là – un talon fermement ancré dans le sol tandis que ta jambe droite s’efforce de rester en l’air, parfaitement perpendiculaire, et que ton front flirte dangereusement avec l’herbe fraîche – tu dois avouer que tu commences à regretter ton choix.
Et puis, y’a un mec qui te fixe et ça te déconcentres pendant que tu t’essayes à la posture du chien. Tu n’as jamais aimé que l’on te regarde avec insistance, c’est perturbant. Tu ne sais jamais quoi faire dans ces situations-là : tu le fixes en retour ou bien tu fais mine d’observer le paysage ? Tu optes pour la deuxième solution, mais il complique la tâche en venant s’installer à tes côtés, tout sourire. Par pure politesse, tu lui souris en retour et ton sourire s’élargit quand tu remarques que ton nouveau compagnon de galère souffre autant que toi. Mais tu n’es pas d’humeur à flirter – tu n’es jamais d’humeur à flirter, ces temps-ci – alors dès que le professeur annonce enfin la fin de votre supplice, tu t’empresses d’enrouler ton tapis de yoga et t'apprêtes à t'en aller lorsque qu'un bruit sourd retentit.
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeMar 3 Juin 2014 - 23:11

Visiblement sa ridicule posture visant à mieux faire circuler ses différentes énergies corporelles et spirituelles avait eu pour effet de dessiner un léger sourire sur le visage de sa voisine. Il valait mieux ça qu’un manque total d’intérêt de sa part … quoique … elle ne semblait pas vraiment encline à parler et pour cause, sa « stratégie » était toute tracée et bien trop évidente. Après tout, une once de folie et une prise de risque considérée ne faisait de mal à personne et il ne regrettait en aucun cas sa tentative ou plutôt son échec cuisant. La séance fut courte mais intensive et productive. Le maillot du scandinave était légèrement couvert par un léger brin de transpiration, de quoi lui faire ressembler un peu plus aux hommes des bas quartiers comme le disait très souvent Henryk qui en avait été il n’y a pas si longtemps. Si ce n’est qu’il avait pu s’en sortir avec brio.
Le soleil avait dépassé son zénith depuis un bon moment et la demoiselle qu’il avait tenté d’aborder semblait toujours aussi fermée. Non pas qu’il soit un coureur de jupons mais il se posait de nombreuses questions sur elle, notamment pourquoi elle n’était pas venue avec des copines pour piailler sur les autres entre autre. La plupart des pratiquants venaient entre amies à ce qu’il avait vu alors qu’elle était seule. Peut être faisait-elle partie des workaholic ? Ces personnes ne vivant que pour leur travail et s’interdisant de nouer des relations autre que professionnelles à part avec certains élus.

Haussant simplement les épaules avec une moue pensive, il reprit silencieusement sa réflexion tout en s’étirant pour éviter de se subir le contrecoup des nombreuses acrobaties qu’il avait dû faire. Cependant son répit fut de courte durée quand il entendit une dénotation où quelque chose y ressemblant avant d’entendre un cri strident déchirant l’atmosphère paisible du parc. Interloqué, il leva la tête pour analyser les environs, les seules personnes présentes dans le parc se mirent à courir dans tous les sens tels des insectes effrayés par une force supérieure. Un croassement suivit ce cri strident, indiquant un vol de corbeaux fuyant la zone. Mauvais signe.
Une silhouette apparut dans la pénombre d’un arbre et rien qu’à l’attitude et à la gestuelle de l’homme, il comprit en un regard qu’il ne venait pas ici pour tenter d’atteindre le Nirvana. « Un ami à vous ? » demanda-t-il comme pour se rassurer avant de le voir brandir une arme dans leur direction, sans même réfléchir, il plaqua violemment la demoiselle au sol pour lui éviter d’être touché par le coup de feu. La balle le manqua de peu et vint se loger dans l’écorce d’un chêne centenaire du parc.
Des paroles incompréhensibles furent hurlés et lorsqu’il leva la tête pour guetter le moindre danger, il vit non plus un homme mais deux autres de ses compères avec des fusils en train de les pointer à nouveau dans leur direction ! Qu’est-ce qui se passait dans cette ville de dingue ?! Il n’avait commis aucun crime - ou presque - et voilà qu’il était devenu un gibier pour une milice en herbe. Sans prendre son reste, il prit fermement le poignet de la jeune femme pour l’aider à se relever avant de lui ordonner d’une voix ferme d’aller se cacher pour ne pas être prise pour cible.
Par chance, les « gardiens de la paix » n’avaient pas eu de formation militaire et la plupart de leurs assauts ne furent pas précis ce qui permit au brunet de profiter de la situation. Avec réactivité, il enjamba un buisson pour courir vers une autre partie du parc, ignorant la piqure d’insecte qu’il avait ressenti à ce moment précis. Ses pas le menèrent finalement derrière un large arbre dont le feuillage et les buissons alentours lui offraient une protection précaire « Merde … » grogna-t-il lorsqu’il se rendit compte de la situation, sans même remarquer la tache de sang qui s’agrandissait au niveau de son épaule gauche. Son seul intérêt était de savoir si la demoiselle qu’il avait tenté de protéger allait bien et surtout si elle était assez loin pour qu’il puisse avoir recours à des méthodes plus ou moins barbares.
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeMer 4 Juin 2014 - 0:59

La suite des événements n'est qu'une successions d'actions rapides et désorganisées, dont tu n'es pas la maîtresse. Un coup de feu brise la quiétude environnante. Tu as à peine le temps de sursauter que c'est déjà la panique autour de toi. Des cris stridents qui t'écorchent les oreilles. Des rires, plus loin, qui s'y mêlent. Sans prévenir, c'est comme si tu avais transplané dans une dimension parallèle. Ou un film d'horreur particulièrement inquiétant. Merde, y'a même des corbeaux qui s'envolent. Vous n'êtes pas nombreux dans ce petit parc isolé, mais en moins d'une minute, la population est drastiquement réduite. Le paradoxe, c'est que ton groupe est constitué très majoritairement d'adorables quinquagénaires et qu'elles sont beaucoup plus vives que toi. Elles sont déjà en train de courir pour leur vie, n'hésitant pas à te bousculer au passage, alors que tu restes plantée là, hébétée. Tu devrais bouger, tu devrais vraiment bouger. Tu sais que tu devrais bouger. Alors pourquoi tu ne bouges pas ? Papa t'as toujours rabâché qu'en situation de crise, la première chose à faire était de trouver un endroit sûr où se terrer et attendre que ça passe. Tu n'as jamais aimé ses leçons de chasse et tu es loin d'être sa meilleure élève - ton frère se fait un plaisir de remplir le rôle du parfait petit chasseur pour deux - mais ça, tu l'as retenu. Pourtant, tu restes là. Statue de pierre face à l'agitation ambiante, jusqu'à ce qu'une voix inconnue te ramène brutalement à la réalité.
« Un ami à vous ? »
Tu secoues vivement la tête, entrouvre la bouche pour former l'esquisse d'une réponse mais, en un millième de seconde, tu te retrouves plaquée avec violence contre le sol. Tu n'as même pas entendu le deuxième coup de feu, trop préoccupée par ta tête qui a légèrement claqué sur le sol en tombant. Tu veux te relever et remercier ton sauveur mais tu remarques bien rapidement que deux hommes aux traits peu amicaux et aux sourires carnassiers se dirigent vers vous, armés.
Ce ne sont pas des militaires ; ils ne sont pas en uniformes. Pourtant, ils sont étonnamment bien organisés et tu remarques à leurs armes qu'ils ont l'air expérimentés. Papa a les mêmes. Des chasseurs. Évidemment. Intérieurement, tu les maudis et tu n'as pas le temps de réfléchir que déjà ton sauveur empoigne ton poignet aussi fermement qu'il est humainement possible et t'entraîne vers un dédale de buissons. Tu le suis, instinctivement, tentant de maîtriser les battements de ton cœur qui se manifeste depuis sa prison thoracique. Par chance, vous arrivez enfin derrière un arbre, un assez grand pour vous couvrir tous les deux, contre lequel tu t'appuies pour répondre ton souffle. Bordel, il se passe quoi ? Ton frère t'aurait prévenu s'ils avaient planifiés une attaque. En y repensant, il avait l'air plutôt bizarre ce matin et--
« Bordel, vous saignez. »
Une phrase un peu idiote, je vous le concède. Ce qui est encore plus idiot, c'est que tu chuchotes. Puis un nouveau coup de feu te ramène encore une fois à la réalité - personne ne peut vous entendre dans cette anarchie - et tu te maudis intérieurement d'être aussi stupide aujourd'hui.
Tu veux poser ta main sur l'épaule de ton interlocuteur, mais tu te rétractes à mi-chemin, dans une grimace de dégoût. Tu détestes le sang ; ce liquide vermeil a toujours eu cette faculté déconcertante à te mettre dans tous tes états. Il grogne un 'merde' dont la simplicité face à la situation te désarçonne, comme s'il était accoutumé du fait. Tu fronces les sourcils, perplexe, te demandant l'espace d'un instant si tout ceci n'est pas une sorte de piège et que ce n'est pas un chasseur, lui aussi.
« Vous devriez-- il nous faut un docteur. »
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeMer 4 Juin 2014 - 23:22

Son interlocutrice semblait bien plus affectée par ce léger écoulement écarlate provenant de son épaule qu’il ne l’était. Ce n’était qu’une vulgaire égratignure ou tout du moins, il tentait d’en convaincre sa psyché pour éviter de céder à la panique dans une situation où seul leur intellect pourrait leur permettre de s’en sortir. Comme pour tenter de rassurer un enfant en pleine crise, il arbora un léger sourire pour lui faire comprendre qu’il allait bien « Ca ira. De toute façon … » avant de finir sa phrase, il se mit à réfléchir aux conséquences d’une telle révélation, devait-il se dévoiler aux yeux d’une inconnue ? Sa meilleure chance résidait dans le fait de faire d’elle un bouc émissaire pour s’en sortir et d’éliminer toutes les personnes présentes dans le parc pour garder son secret sain et sauf. Or malgré cette opportunité rationnelle et qui lui permettrait sûrement de conserver la vie, il préféra ne pas user d’un tel stratagème avec une créature qui lui semblait bien plus innocente que lui. D’ailleurs n’était-elle pas une cible également ? Cachait-elle son don comme lui le faisait pour s’assurer une certaine décence au niveau de son style de vie ? « A mon avis, c’est sûrement un groupuscule extrémiste ou quelque chose s’en rapprochant. » expliqua-t-il en mettant une main sur son épaule pour exercer une pression suffisante pour lui éviter de mourir d’une hémorragie, bien que la blessure ne soit que superficielle.
Un nouveau coup de feu retentit comme si ce dernier crevait le ciel d’un seul impact. Avec discrétion, Henryk sortit légèrement sa tête de derrière leur cachette de fortune pour voir ce qui se passait. Une scène d’une rare violence se produisit sous son regard accoutumé à une telle violence. Une jeune femme, pas plus vieille que celle qu’il avait tenté de protéger se faisait trainer par les cheveux par l’un des chasseurs nouvellement arrivé. La race humaine était d’une rare cruauté envers les siens, les différences faisaient pourtant la diversité de notre monde, cependant, tous le monde n’était pas de cet avis. La nouvelle victime des chasseurs en subit le prix fort. Elle se fit frapper jusqu’à les poings de ses agresseurs ne furent colorés par le liquide de vie de la demoiselle, jusqu’à ce que ses membres frêles ne tombent au sol las de se défendre et dénué d’une quelconque volonté de survie.
Retournant à sa position initiale, Henryk lança un regard intrigué à la demoiselle en se demandant si elle avait elle aussi assisté à la scène lorsqu’il avait le dos tourné.

Cette effusion de violence vint à faire pleuvoir de nombreux coup de feu dans les environs, non pas seulement dans le parc mais également dans les rues de la ville. Etait-ce le jugement dernier, une apocalypse, un cataclysme ? Il n’en restait pas moins que le scandinave sentait monter en lui cette envie irrésistible de dominer ses opposants, de venger cette pauvre femme. Dans son passé, il avait longtemps tu les pulsions de son inconscient lorsque son beau père le confondait en coups pour tout et son contraire. Les choses avaient changé quand il eut pris son indépendance … les nombreuses pulsions de son être furent libérés tel un torrent en ce monde, dans le but égoïste de servir ses intérêts et de nourrir son sombre passager.
« Vous n’auriez pas un objet pouvant nous servir d’arme ? » demanda-t-il tout en regardant par dessus son épaule et par delà leur cachette « Essayez d’appeler les forces de l’ordre aussi, on ne sait jamais. » cette dernière phrase avait été prononcée sans grande conviction vu la politique du maire sortant, un espèce d’épouvantail aux yeux du psychologue qui le voyait comme un petit garçon cherchant à trouver un bouc émissaire pour les maux des citoyens dans le communauté mutante. « Si l’on s’en sort vivant, rappelez moi que je vous dois un diner dans le restaurant le plus cher de la ville. » tenta-t-il pour faire baisser la tension.
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeVen 6 Juin 2014 - 13:34

Ce n'est définitivement pas un humain lambda. Il ressemble à un chasseur, ou du moins, il en a tous les attributs : même réactivité, même agilité, même stoïcisme face au danger. Tu ne crois pas qu'il ai hésité ne serait-ce que l'espace d'une seconde en t'entraînant par le poignet dans un endroit sûr. Un vrai petit soldat de plomb. Tu dois avouer qu'il te fait penser à ton père, sur ces points-là. Mais ça ne peut pas être un chasseur, si ? Il ne se cacherait pas si c'en était un. Les vrais chasseurs sont là-bas, avec leurs armes de poing et leurs sourires carnassiers. Un autre coup de feu retentit ; tu sursautes. Ton sauveur sort la tête de votre petite cachette et tu épies avec lui, en prenant soin de tout de même rester derrière lui. Tu n'assistes pas à la scène avec autant de précision que lui, mais entendre te suffit. Tu entends les cris. Les supplications. La résignation. Puis le silence glaçant et les pas du chasseur qui s'éloignent lentement. Secrètement, tu pries en vain pour que ton frère ne soit pas mêlé à cela de près ou de loin.
« Des chasseurs. » que tu souffles soudainement à ton interlocuteur. « C'est forcément l'une de leurs attaques anti-dégénérés. »
Le mot est sorti tout seul et tu t'en veux presque instinctivement ; une habitude. Une mauvaise. Papa disait toujours que ces mutants n'étaient rien d'autre que des dégénérés. 'De la vermine à exterminer, Livie. Rien de plus ; ils ne méritent pas plus.'
Une pluie de coups de feux s'abattent sur vous et tu fermes les yeux, en attendant que ça passe, parce que peu importe combien de fois tu l'entendras, le bruit te transpercera toujours les tympans. Les battements de ton cœur se sont apaisés, mais l'inquiétude ne fait que monter et te donne des aigreurs d'estomac. Tu t'inquiètes pour ton frère, ce qui est idiot puisque c'est le dernier pour lequel tu devrais t'inquiéter. C'est un chasseur, un bon. Il a l'habitude de gérer les situations de crises et c'est sûrement pour ça que ton premier instinct a été de l'appeler. Mais ce n'est pas une option. Ton interlocuteur propose d'appeler les forces de l'ordre à la rescousse et tu ne peux réprimer un rire amer.
« Je crois que ces gars-là sont les nouvelles forces de l'ordre. » déclares-tu, en désignant de la tête vos nouveaux compagnons forcés. Puis tu te souviens de sa première question et tu farfouilles dans ton sac, à la recherche de n'importe quoi. Épingle à cheveux, épingle à cheveux, portable, mouchoirs, carnet à notes, paquets de chewings-gums et-- une autre épingle à cheveux. Tu te détestes un peu d'être autant une fille. Et tu te détestes encore plus d'avoir catégoriquement refusé d'investir dans une arme, comme te l'a conseillé ton frère.
« J'ai trois épingles à cheveux, mais je doute que ça les ralentissent bien longtemps. Oh, et je crois que j'ai du spray au poivre. »
Il essaye d'apaiser la situation et ça t'écorches un sourire. Tu lances un regard furtif hors de votre abri ; ils rôdent toujours.
« C'est plutôt moi qui devrait vous inviter ; je vous dois littéralement la vie. Merci pour ça, au fait. (...) Je m'appelle Olivia. »

Spoiler:


Dernière édition par Olivia Carmichael le Dim 8 Juin 2014 - 19:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeVen 6 Juin 2014 - 23:34

Et voilà que la sentence venait de tomber, leurs assaillants n’étaient autres que des chasseurs. Des êtres non pas abominables mais avec des valeurs bien plus proches de la populace qu’on ne souhaitait l’entendre. Eliminer les différences pour ne garder que la « pureté » de la race humaine. Dans ce même souffle lui indiquant la nature des hommes de l’autre côté du no man’s land improvisé se mêla un autre terme, bien plus révélateur et péjoratif ; celui de dégénérés. Vu la situation et trahissant certainement la redondance d’entendre ce mot à tout va et vient chez ses clients, il resta de marbre. Que dire face à sa vérité ou plutôt à leur vérité, à eux, les autres, ceux n’ayant subit aucune mutation. Pour autant, il crut lire une certaine gêne par la suite dans le comportement de la demoiselle. De son point de vue, elle n’avait rien dit de choquant vu que cette idée était ancrée dans les pensées de chacun et il ne fut nullement blessé, tout du moins il eut pour réflexe de garder une certaine logique pour éviter de céder à la tentation de certains instincts.
Sa pire crainte fut rapidement balayée quand il la vit à nouveau comme essayer de mettre fin à leur long supplice en fermant les yeux, elle n’était décidément pas une hunter. Au moins, il venait de sauver quelqu’un qui ne pourrait à priori pas lui causer d’ennuis dans un futur proche, à moins qu’elle ne choisisse de se rendre pour vendre le pauvre mutant qu’il était ; si tant soit peu qu’elle se doute de sa potentielle mutation.
Le comique de situation fit son apparition quand il vit leurs maigres ressources face à l’envahisseur, des ustensiles pouvant tout au mieux servir à endommager les globes oculaires de leurs adversaires au corps à corps … sachant qu’en moins d’une trentaine de secondes à découvert, ils seraient sûrement harceler par les balles. Génial ! « Bon … vu nos maigres ressources, il va falloir compter sur notre ange gardien. » dit-il dans un léger rire nerveux en lui faisant un clin d’oeil, vu le bourbier dans lequel ils étaient, ils valaient mieux en rire qu’en pleurer « J’ai peut être une idée qui peut fonctionner, j’espère que vous êtes bonne actrice. C’est quitte ou double pour le coup. » lança-t-il à nouveau avec un large sourire comme pour apaiser ses craintes avant la dure tache qu’il allait lui confier. Dans le meilleur des cas, ils resteraient tous deux en vie, dans le pire des cas, il serait sûrement réduit en charpie, voilà de quoi le motiver.

« Comme vous l’avez dit plus tôt, ils chassent sûrement les … dégénérés. » il avait hésité un moment sur le terme qu’il avait dit avec une certaine once d’amusement, pourquoi tant de joie face à une situation de danger imminent ? Cette intense excitation qu’il ressentait était dû à une certitude, celle de pouvoir libérer sans restriction des tréfonds de son être, ses démons les plus sombres. « Ils doivent sûrement savoir qui viser et même dans le cas contraire, vous n’avez qu’à leur faire croire que vous avez profité de la situation pour m’assommer ou un autre subterfuge, tant que ça reste crédible. Pour le reste, faites moi confiance, d’accord ? Je vous promets que tout ira bien. » son regard bleuté vint à croiser celui de son interlocutrice pour la convaincre de la véracité de ses propos.
« Ah au fait … » sans lui laisser le temps de réagir, il prit l’une des mains de la principale intéressée et la passa sur sa blessure, qu’il pressa sans grande délicatesse - provoquant au passage un rictus désagréable sur son visage. La tache de sang vint à s’agrandir et la main de la demoiselle fut recouverte de cet abominable liquide « … enchanté Olivia, je m’appelle Henryk et pour ne pas que vous soyez surpris par la suite des évènements, je suis moi-même un mutant. » elle l’avait sûrement déjà compris or il valait mieux le dire pour que les choses soient claires et qu’elle sache dans quoi elle s’embarquait désormais.

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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeMar 10 Juin 2014 - 1:17

Tu as peur, tu crois. Mais ce n'est pas tant la peur qui agite ton estomac que l'excitation que tu ressens à ce moment précis ; l'adrénaline commence à te monter au cerveau et outrepasse la peur qui te paralysait quelques minutes plus tôt. Il faut avouer que ton compagnon a l'art et la manière de désamorcer les situations stressantes. Et le fait qu'il conserve un calme déconcertant face à la situation te rassure peut-être un peu, d'une certaine manière. Il n'est pas complètement paniqué, malgré sa blessure à l'épaule et tu dois avouer que si la situation était inversée, tu serais actuellement en train de gesticuler de douleur dans tous les sens en attendant que ça passe. Mais ton petit soldat de plomb, lui, semble avoir une tolérance à la douleur assez impressionnante. Il saigne toujours et tu esquisses un grimace de dégoût lorsque ton regard croise à nouveau sa plaie.
« Ouais, ce serait le moment parfait pour une petite intervention divine. »
Tu ris doucement. Pourtant, la situation n'a franchement rien d'amusant. Ce qui a des allures d'apocalypse est en train de se jouer de l'autre côté et vous êtes là, à discuter. Les coups de feus continuent de retentir au loin. Ils sont toujours là ; tu crois entendre un rire satisfait, comme tout ceci n'était qu'une vaste plaisanterie pour eux et, un instant, tu essayes d'imaginer comment ta vie aurait tourné si tu avais été l'un d'entre eux. Tu te demandes si tu aurais été capable de vivre avec autant de sang sur la conscience. Peut-être que tu y aurais pris un certain plaisir, comme papa ? Chaque fois qu'il rentre d'une chasse, tu remarques cette lueur particulière dans son regard. Celle du prédateur apaisée. Ça ne dure jamais très longtemps, mais il a presque l'air heureux dans ces moments-là.
Dans un sourire, ton sauveur t'annonce qu'il a un plan et tes yeux s'illuminent tandis que tu attends impatiemment qu'il te l'expose. Mais plus tu l'écoutes parler, avec son sourire de dément, plus tes sourcils se froncent et plus tu pries très fort pour que son plan - dont il ne t'as toujours pas expliqué les détails - ne finissent pas par causer votre perte à tous les deux.
Il te demande de lui faire confiance et tu ne sais pas trop si tu peux. Tu as déjà un mal incroyable à faire confiance à ceux proches de toi. Pourtant, il y a quelque chose de foncièrement bon dans son regard et, avant même que tu n'aies le temps de peser le pour et le contre, il agrippe ta main et la presse sans ménagement contre son épaule. Tu veux te libérer de son emprise, mais ta main est déjà toute ensanglantée.
« Qu'est-ce-que... »
Il te fait taire en reprenant à nouveau la parole et tu crois halluciner en attendant le mot 'mutant', partagée entre l'envie de lui coller une baffe et celle de prendre tes jambes à ton cou. Un ange passe pendant que ton cerveau cherche quelque chose à formuler. Tu ne veux pas t'énerver, tu ne vas pas t'énerver. C'est probablement le pire moment pour une crise de nerfs.
« Votre plan a intérêt à être sacrément bon. »
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeMar 10 Juin 2014 - 21:37

Son plan d’origine, la faire passer pour une alliée des hunters, une victime innocente abusée par un mutant ne devait pas être impossible à réaliser de son point de vue … encore fallait-il qu’elle soit bonne actrice … dans le pire des cas, il pourrait toujours l’utiliser comme appât ou bouc émissaire pour subir les assauts à sa place. Cependant son instinct primaire qui visait à lui assurer la garantie d’une longue vie calme et paisible fut rapidement dissoute par d’autres valeurs comme une certaine empathie. Non pas qu’il soit particulièrement sensible mais il n’avait nullement envie que la demoiselle ne paie pour ce qu’il était, il préférait encore mourir plutôt que de la voir périr par sa faute. Il se trahit même à ressentir une certaine crainte à la pensée de la voir blesser. Non, elle ne méritait pas une telle tragédie. Mettre sa vie en jeu pour une étrangère avait ce petit quelque chose d’excitant et d’héroïque qui lui donnait assez d’adrénaline pour ne pas céder à l’effroi. « Mon plan vaut ce qu’il vaut. » dit-il avec son sourire habituel qui devait à la longue sûrement être effrayant ou agaçant voir même les deux « Vous allez devoir pousser un bon cri bien strident et courir dans leur direction en faisant mine de m’avoir échappé, leur instinct … disons protecteur jouera en votre faveur. » mentalement il se mit à prier pour qu’elle ne retourne pas sa veste et qu’elle ne livre pas tout simplement aux hunters. La triste vérité fut qu’elle ne connaissait pas du tout ou du moins qu’une bribe de son être et vu la révélation qu’il avait fait sur son état de transmutant … il ne donnait pas cher de sa peau. Sa seule réponse à cette crainte fut de fermer les yeux et d’adosser sa tête contre l’arbre millénaire qui leur servait de cachette, compressant sa blessure avec sa main pour éviter une perte de connaissance prématurée qui le mènerait sûrement plus tôt que prévu aux Enfers.

Son regard parcourut un instant les globes oculaires de la demoiselle espérant y trouver l’assurance qu’elle réussirait coûte que coûte la mission qu’il lui avait confié. La tache qui lui permettrait de s’en sortir vivante et en un seul morceau. Que garderait-elle comme souvenirs de lui ? Si ce n’est celui d’un pervers l’ayant maté sans trop se cacher et avec une fâcheuse tendance au suicide social en avouant sa nature déviante ? Si il devait mourir aujourd’hui, seul un souvenir sans aucune consistance dans l’esprit des gens ne subsisterait, juste un nom parmi tant d’autres. Une victime parmi celles qu’il y aurait aujourd’hui et demain. L’histoire ne se rappelait malheureusement jamais des vaincus. La fosse commune lui serait sûrement réservée et sa chère famille prierait certainement pour que la douce étreinte de la Mort ne lui ait réservé une quelconque agonie.
« Attirez les ici par la suite et je m’occupe du reste. Par chance, je ne pense pas qu’on ait à faire à des chasseurs expérimentés sinon je pense qu’on ne serait plus là pour en discuter. » les nombreuses balles qui les avaient ratés l’avait conforté dans son analyse et cette milice composée de la populace avait dû être formé sur le tas, pas comme les véritables « hunters » ceux qui faisaient pleuvoir le désespoir chez les siens. Une nouvelle grimace vint à dessiner un peu plus les traits de son visage et un nouveau filet de sang se mit à parcourir son bras avec lenteur. Sa tête commençait à devenir lourde, mauvais signe, espérons que cette situation de crise ne dure pas trop longtemps ou bien Olivia assisterait à son trépas.
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeSam 14 Juin 2014 - 16:55

Malgré le chaos apparent, ton interlocuteur continue à afficher ce même sourire béat - comme s'il était anesthésié à la douleur ou quelque chose dans le genre - et tu dois avouer que ça commence légèrement à t'irriter. Tu ne sais pas s'il se fiche réellement du danger ou s'il s'agit, au contraire, d'une tentative de te rassurer toi ou lui-même. Soudain, son regard se plante dans le tien alors qu'il t'explique son fameux plan pour le moins expérimental : tu dois pousser un cri. Un cri assez strident et convaincant pour attirer leur attention. Tu n'es pas la plus grande comédienne au monde, mais tu penses que c'est dans tes cordes.
« Eh bien, je ne suis pas Natalie Portman, mais tout le monde s'accorde à dire que j'ai carrément géré en primaire, dans le rôle de l'arbre pour la pièce de théâtre de l'école. »
La ferme, Liv. Ce n'est pas le moment d'essayer de faire de l'humour vaseux. Tu t'accordes tout de même un temps de pause. Dans ses yeux, tu essayes de discerner un signe. Une quelconque indication que tu peux lui faire confiance ou que tu devrais, au contraire, t'en méfier.
Tu veux lui faire confiance ; il y a quelque chose en lui, comme une sorte d'aura, qui te donnes envie de croire en ses bonnes intentions. Mais tu ne le connaissais pas avant aujourd'hui et la première impression que tu as eu de lui n'était pas des plus glorieuses : c'est l'inconnu plutôt mignon, mais aux tendances voyeuristes, qui a passé toute l'heure à loucher un peu trop sur ta silhouette. C'est le héros, ton propre petit chevalier à l'armure blanche, qui n'a hésité qu'une fraction de seconde avec de t'attraper par le poignet pour t'éloigner du danger. C'est l'homme qui vient de te confesser qu'il était en réalité un mutant. Mais un mutant qui t'as sauvé la vie ne peut pas être aussi dangereux qu'on te l'a toujours répété, si ?
« Et après, quoi ? Vous allez vous la jouer Superman et vous en occuper tout seul ? »
Henryk est fort, tu n'en doutes pas. Mais s'occuper de plusieurs chasseurs armés, aussi inexpérimentés soient-ils, ne doit pas être une mince affaire. Surtout quand on est blessé. Son visage se crispe et ton regard se pose instantanément sur la plaie ; c'est sûrement le fruit de ton imagination, mais tu as l'impression qu'elle s’agrandit à mesure des secondes qui s’égrènent. Vous ne pouvez plus attendre, il ne peut plus attendre ; vous devez sortir de ce bourbier et maintenant.
« À l'aide ! J'ai besoin d'aide, s'il vous plaît ! » que tu cries soudainement à t'en époumoner, en sortant de ta cachette.
Tu agites tes mains en l'air, en signe de paix, et tu te rends compte que feindre la peur n'est pas si compliqué lorsqu'on se retrouve avec deux armes à feu fermement braquées devant soi.
« J'suis pas l'une d'entre eux, je le jure. Je suis une humaine. Olivia. Olivia Carmichael. »
Tu insistes légèrement sur ton patronyme, espérant que ce dernier attire l'attention des deux chasseurs hagards. Vous n'êtes pas la famille de chasseurs la plus connue, cependant le statut de ton paternel instille toujours une certaine forme de respect au sein de la communauté. Et cela semble aussi t'attirer leur confiance.
Les chasseurs t'observent, te jaugent et l'un d'entre eux se met à te tourner à tour, à la recherche d'une arme quelconque. Tu gardes les mains en l'air, paralysée par un mélange de peur et d'excitation. Et lorsque finalement, il met fin à son inspection, tu ne peux réprimer un léger soupir de soulagement en voyant que tu as passé le test.
« L'un d'entre eux à essayer de m'attaquer, mais j'ai réussi à m'enfuir. Je crois qu'il est parti par là. »
D'un signe de la tête, tu leur indique votre petit refuge en priant très fort pour qu'ils mordent à l'hameçon.
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeLun 16 Juin 2014 - 21:31

En à peine une seconde, l’héroïne de cette aventure se jeta à corps perdu dans l’acte crucial de cette tragicomédie. Ses cris avaient du surprendre les chasseurs qui la considéraient auparavant comme une simple cible mouvante, une mutante de plus à éliminer. Par chance, elle devait sûrement avoir suffisamment de talent pour les berner, tout du moins l’espérait-il pour éviter d’avoir recours à sa dernière solution, une solution drastique mais efficace qui lui assurerait une longue vie à être pourchassé par tout être vivant doté de moral.
Tandis que les secondes défilèrent, la vue du scandinave commença à devenir opaque sur les éléments constitutifs de son environnement. Se la jouer héros du dimanche avait ce fâcheuse effet sur lui … il n’était pas vraiment doué pour jouer un tel rôle, il était plutôt l’opportuniste saisissant l’occasion adéquate pour agir en vrai stratège, en outre, c’est ce qu’il essayait de faire à ce moment précis. Or sa stratégie n’avait rien d’extraordinaire et il n’était même pas certain que cette dernière puisse aller jusqu’à son terme vu l’état de son épaule. Sa seule pensée fut pour cette force supérieure guidant chacun de ses pas, pour ce vecteur qui avait fait de lui ce qu’il était et qui était responsable de certains de ces actes, répréhensibles comme bienveillants.

Les chasseurs s’approchèrent prudemment vers la cachette de fortune du psychologue dont l’esprit en pleine ébullition n’attendait qu’une chose, passer à l’action. Tel un animal à moitié mort, notre anti-héros se mit à soupirer à l’approche des antagonistes de cet acte. L’espace d’un moment, il croisa le regard d’un chasseur et il put y lire une véritable haine à son égard, une haine aux couleurs des flammes du royaume d’Hadès. Si ils avaient pu, ils l’auraient certainement fait bruler pour purifier son corps et son esprit comme à l’époque médiévale, d’ailleurs il n’était pas impossible qu’ils ne le condamnent à une telle sentence.
Un sourire se dessina sur le visage creusé par la fatigue et l’engouement d’un des chasseurs qui se hâta de s’approcher de Henryk avec son long fusil de chasse. Le brunet se leva péniblement pour faire face à l’adversité, croisant par la même occasion le regard de Olivia, avait-elle peur de le voir mourir ? Une exécution en bonne et due forme ne faisait jamais plaisir à voir et il aurait été surpris de lire un plaisir sadique à le voir dans une telle situation.
« Et b … » il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que l’une des crapules ne brandit son poing pour l’écraser en pleine dans les cotes d’un homme déjà meurtri. Son souffle fut coupé sur le coup et son regard perdit de sa superbe lorsque le second coup vint à lui écraser le visage pour le mettre au sol. De nouvelles blessures se formèrent, un nouveau filet de sang vint cette fois-ci traverser son visage pour atteindre la lèvre inférieure du jeune homme déjà fendue par le coup qu’il avait reçu. Le moment était venu de répliquer.

Une sensation d’antan vint à se faire sentir dans les entrailles du mutant. Une douce et chaleureuse sensation qui lui fit presque oublier le nombre de coups qui pleuvaient sur son corps, pensaient-ils vraiment qu’il allait finir comme leur précédente victime ? Pensaient-ils vraiment pouvoir échapper au cycle de la vie ? Echapper au triste sort qui touchait les espèces les moins évoluées ? L’être humain était vraiment bourré de tares et l’orgueil était très certainement la pire.
Ce même péché capital les conduisit à leur perte. L’un d’eux se mit à vomir tout simplement aux pieds d’un de ses compagnons jusqu’à ce que son estomac ne soit qu’un réceptacle vide et qu’il ne vomisse son propre sang. Quel charmant spectacle. Le regard sombre de Henryk se teinta d’un plaisir non caché, celui de dominer ses adversaires, de les mettre plus bas que terre, celui d’exister par la force de sa volonté. Sans ne leur ne serait-ce qu’une seconde de répit, il déploya sans limite ses pulsions pour que son talent caché ne puisse s’exprimer librement. La végétation même en fut affectée et l’arbre qui leur servait de cachette se mit à être couvert de taches brunes tandis que ses feuilles tombaient sur les prochaines victimes du mutant. Après une telle entrée en matière, le premier chasseur fut suivit par ses camarades qui se mirent à subir une longue agonie. Une longue agonie provoquée par un mélange de nombreux maux touchant cette planète, un mélange explosif qui les fit tomber au sol, telles de vulgaires mouches, implorant pour la pitié de leur nouveau prédateur.
« Vous allez bien ? » demanda soudainement le blessé en regardant la demoiselle qu’il n’avait nullement oublié … elle devait le voir comme un monstre et c’était ce qu’il était à leurs yeux. Il s’en contenterait.
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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeMer 18 Juin 2014 - 23:30

Alors que tu les vois se diriger vers votre cachette d'infortune, tu fais tout ton possible pour réprimer un soupir de soulagement. Tu te contiens et la peur - qui se matérialise sous la forme d'une boule qui noue ton estomac - s'insinue sournoisement en toi. Depuis sa prison thoracique, ton petit cœur se met à tambouriner avec un acharnement déconcertant. Ils ont mordu à l'hameçon, certes, mais rien ne garanti que le plan d'Henryk fonctionnera. Tu ne sais même pas quelle est la suite du plan exactement ; il a été pour le moins évasif sur le sujet. Tout ce qu'il a mystérieusement déclaré, c'est qu'il allait s'occuper du reste. Et tu dois avouer que tu te soucies de son sort. Tu ne peux pas t'en empêcher. C'est un mutant. De la vermine, pour ton père et ton frère. Un parasite dangereux à exterminer avant qu'il ne cause de soucis et tu dois avouer que, l'espace de quelques secondes, tu as flirté avec l'idée de le laisser en plan. De le trahir, à la dernière minute. De prendre tes jambes à ton cou et de ne pas regarder en arrière. Et tu te détestes un peu pour ça, même si tu sais que tu n'en serais sûrement jamais capable. Tu ne pourrais pas vivre avec la culpabilité. Et puis, transmutant ou non, tu lui dois tout de même la vie et tu lui en seras éternellement reconnaissante.
Derrière l'un des chasseurs, tu sursautes et grimace lorsqu'on lui assène son premier coup. Et, cette fois-ci, tu ne peux retenir le petit hoquet de surprise qui traverse la barrière de tes lèvres lorsque Henryk se prend un second coup, au visage. Mais le chasseur est bien trop pris dans le feu de l'action pour remarquer  tes simagrées. Depuis que tu leur as indiqué la location du mutant, tu n'existes plus. C'est comme si l'on t'avait téléportée dans une dimension parallèle. Ils l'observent encaisser coups après coups, les yeux pétillants d'une malice déconcertante et l'espace d'un instant, tu te demandes d'où peu venir toute cette haine démesurée. Et tu frisonnes à l'idée que ton propre frère prennes autant de plaisir malsain à chasser les dégénérés. Mais tu n'as pas le temps d'aller bien loin dans ta réflexion. L'un des chasseurs se met subitement à vomir tout le contenu de son estomac. Les vomissements se propagent, comme dans un effet domino et tous les chasseurs qui vous entouraient jusque là se mettent à régurgiter du sang sous tes yeux effarés, avant d'agoniser au sol.
Ta première réaction est de reculer d'un pas, puis de deux. Puis, une nouvelle fois, l'envie de courir le plus vite possible dans la direction opposée te traverse l'esprit. Mais tu n'en fais rien. Tu t'éloignes juste. D'Henryk, de la scène de crime. Des corps et de la puanteur qui commence déjà à se faire sentir. Il te demande comment tu vas et tu crois déceler l'ombre d'un sourire satisfait sur son visage, ce qui te provoque une série de frissons. Tu ouvres la bouche pour formuler l'esquisse d'une réponse, mais te rétractes et laisse quelques secondes s'écouler.
« Bordel, c'était quoi ça ? »
C'est tout ce que tu as réussi à formuler de cohérent. Mais bientôt tu secoues la tête, en signe de déni.
« Oubliez, je veux pas savoir. J'veux juste rentrer chez moi et oublier. »
Tu bredouilles un 'merci' et t'apprêtes à commencer ta route lorsqu'un nouveau coup de feu retentit au loin et te ramènes à la réalité. Le monde extérieur n'est pas sûr, pour le moment. Tu te tournes vers Henryk.
« C-comment va votre épaule ? »

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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeVen 20 Juin 2014 - 22:22

Quel beau carnage. De nombreux corps jonchés avec « nonchalance » la terre déjà imbibée par leur sang. Le parc avait désormais plus une allure de champ de bataille que d’un sanctuaire dédié à la détente, aux promenades entre amis et aux piques-niques en famille. Et voilà qu’une abomination était venu corrompre ce lieu. Son pouvait avait des allures de véritable malédiction vu l’effet secondaire et non voulu qu’il avait eu sur la nature environnante ou tout du mois sur ce pauvre arbre qui lui avait servi de cachette. Contrairement aux êtres vivants présents, il ne s’était pas retrouvé à régurgiter son sang mais plutôt à pourrir de l’intérieur. Quelle tristesse d’avoir fait subir ça à une création de Dame Nature de nature neutre, elle n’avait rien à voir dans ce conflit et voilà qu’elle en avait payé le prix fort. Quant aux chasseurs l’ayant poursuivi, il n’avait aucune empathie pour eux, ni pitié ou autre sentiment se rapprochant quelque peu de la compassion, il en était tout bonnement incapable or il ressentait une certaine admiration pour eux, après tout n’avaient-ils pas sacrifiés héroïquement leur vie pour tenter de sauver les leurs ? Néanmoins tout comme les grands héros, les soldats partis au front, leur sacrifice restera dans l’ombre, ils n’étaient que des pions après tout.
Son flux de pensée fut brusquement interrompu par la réaction de la demoiselle qu’il venait tout juste de sauver. Elle semblait profondément choquée par ce qui venait de produire, abasourdie et sûrement effrayée par ce qu’était capable de faire Henryk. Craignait-elle pour son existence ? Certainement. Or il ne la voyait pas le dénoncer aux « autorités compétentes ». Sage décision. « Je … » tenta-t-il de formuler avant qu’elle n’exprime son refus de connaitre la réalité des faits.

La peur … il avait l’impression que son coeur en était empli … la protéger de cette façon avait-il été sage ? Son regard azuré suivit la demoiselle qui commençait à partir, fuyant le potentiel ennemi qu’il était vu sa réaction. D’aucun n’avait réussit à le fréquenter malgré la connaissance de son don et il n’était que peu surpris par ses sentiments à son égard. Il n’eut pas le temps de trouver une solution pour tenter de l’empêcher de se jeter de la gueule du loup qu’un nouveau coup de feu retentit et la ramena à la dure réalité. Ce même coup de feu réveilla ce qu’il appelait « égratignure » et il ferma les yeux comme pour faire taire la douleur provenant non plus seulement de cette blessure mais également de nombreux hématomes sur son corps. Tout ça pour une fille ! Il ne pouvait pas faire plus idiot dans le genre. « Ca va aller je pense. » grogna-t-il en compressant sa blessure. Et non ça n’irait certainement pas … il avait perdu bien trop de sang lors de cet affrontement pour ne pas être un poids. La question était de savoir si elle le laisserait ici livré à lui-même, choix le plus judicieux de son point de vue. « Je sais que vous avez peur de moi mais sachez une chose … » en fait, il était inutile de développer dans une telle situation, ses motivations. Il n’était pas nécessaire de lui dire qu’il avait qu’à coeur de la voir en sécurité et de survivre également si possible. Il était actuellement la bête et elle se trouvait être la belle, à la différence que le « happy ending » ne semblait pas d’actualité.
« Je vais vous raccompagner chez vous … vous serez plus en sécurité … » d’un geste brusque, il tenta de se déplacer et tituba manquant de peu d’écraser son crâne - déjà salement amoché - contre la végétation alentour.

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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeDim 22 Juin 2014 - 16:57

Tu ne sais toujours pas si tu peux lui faire confiance. Tu veux lui faire confiance, tu crois. Pour être honnête, tu ne sais pas vraiment ce que tu veux. Tu ne sais jamais ce que tu veux, de toute façon. La beauté d'être une éternelle indécise. Ric saurait si il était là, Ric sait toujours quoi faire. Ton frère a toujours réponse à tout et c'est un peu pour ça, aussi, que tu l'aimes. Pour sa faculté déconcertante à rester incroyablement calme face au danger, un peu comme Henryk. Pour cette capacité à gérer la plus infime des situations de crises ; c'est ce qui fait de lui un bon chasseur. Tu l'envies, pour ça. Parfois, tu te dis que si tu étais un peu plus comme Alaric, papa te considérait plus comme un membre de la famille à part entière. Peut-être qu'il te verrait plus comme un vrai membre du clan Carmichael, plutôt que comme Liv, la gamine apeurée, la responsabilité à se coltiner. Tu as grandi avec des soldats, mais tu n'es pas l'un d'entre eux. Tu es celle qui se fait tuer avant même d'être arrivée au front. L’inconsciente, qui perd la vie d'une manière incroyablement stupide en rechargeant son arme.
Tu pourrais l'appeler, Ric, mais tu ne saurais pas quoi dire. Tu ne sais même pas où il est, tu ne sais même pas si il est mêlé de près ou de loin à ce carnage, mais tu te doutes que oui et ça te tues un peu. Tu dois avouer que tu n'as jamais vraiment compris toute cette haine envers les mutants. Enfin, si, tu comprends. 'Les mutants sont néfastes. Des dégénérés dangereux et imprédictibles et c'est un cadeau que l'on fait à la race humaine en les éradiquant.' Tu comprends les motivations, tu comprends la peur, mais tu n'approuves pas le mode opératoire. L'optimiste en toi aimerait qu'il existe une manière plus pacifiste de les éloigner de la société. Ou un moyen de cohabiter en paix, mais tu sais d'avance que c'est peine perdue. Papa est entièrement convaincu du bien-fondé de sa quête, les chasseurs sont convaincus de la noblesse de leurs actions. 'Un bon mutant est un mutant mort.' C'est l'anarchie, dehors, et il n'y a pas de place pour la cohabitation.
Ton regard se pose sur Henryk lorsqu'il manque de trébucher, s'attarde plus particulièrement sur sa blessure. Instinctivement, tu te penches en avant pour l'aider. Ce n'est pas la première que tu vois ; ton frère a beau être un héros à tes yeux, il a déjà essuyé pas mal d'attaques de mutants au cours d'une chasse. Généralement, c'est papa qui pansait ses blessures. Un kit de premier secours et une bouteille de whisky en guise de désinfectant. Tu l'observais, parfois, du pas de la porte malgré les interdictions et avertissements que proféraient sa voix caverneuses. Tu crois que tu serais capable d'aider Henryk, mais vous n'avez rien à votre disposition et tu doutes qu'une épingle à cheveux puisse aider dans quoi que ce soit.
« Faut qu'on bouge d'ici. Vous avez besoin d'un médecin et j'ai besoin de rentrer chez moi. »
Rentrer chez toi, t'enfermer à quatre tours, t'assurer que Ric va bien. Tu passes un bras sous son aisselle, le laissant prendre appui sur toi mais regrettes presque instantanément ta décision en te rappelant que c'est tout de même un amas de muscles considérable.
« Alors, c'est quoi votre super-pouvoir ? »
Logiquement, vous n'êtes pas prêts de vous sortir de ce chaos avant longtemps ; tu ferais aussi bien d'essayer de faire la conversation.

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MessageSujet: Re: (event) The day I first met you   (event) The day I first met you Icon_minitimeLun 23 Juin 2014 - 21:12

Contrairement aux chasseurs, la demoiselle semblait bien plus intelligente et certainement dotée d’une plus grande empathie que la leur et que celle de notre cher « héros » au passage. Henryk n’avait jamais été un héros et il n’en serait sûrement pas un, son objectif se cantonnait à sa propre et égoïste survie. Survivre dans cette jungle était une épreuve titanesque quand on était différent et le jour de la ségrégation des mutants était visiblement arrivé. Ce ne fut qu’à l’approche de la possible extinction de son genre, qu’il se découvrit une certaine fierté mutante. Non pas qu’il soit « raciste » des êtres humains qui n’avaient pas de dons, simplement après avoir vu de quoi était capable la gangrène humaine sur les siens, il était bien décidé à faire valoir ses droits, bien plus que jamais. L’être humain était tellement arrogant et imbu de sa propre personne qu’il allait jusqu’à croire avoir le pouvoir de vie et de mort sur les autres êtres vivants et parmi eux, les chasseurs étaient les pires. Les massacres et les génocides étaient leur quotidien, soit disant par amour pour les leurs ! Etait-ce également par amour qu’ils avaient tiré sans faire attention à cette chère Olivia quitte à enterrer une innocente ? Si il y avait bien un combat digne à mener, c’était bien celui visant à protéger les innocents de l’infamie.
Maintenant appuyé sur la demoiselle, il se sentit comme apaisé par sa bienveillance ou bien était-ce la perte de sang ? Elle ne semblait pas avoir si peur de lui, pour autant elle devait au fond d’elle-même se demander si elle allait finir comme les autres chasseurs si le scandinave se sentait menacé. « Mon pouvoir ? Celui de sauver de jolies demoiselles en détresse ? » tenta-t-il avec un léger sourire sur son visage traversé par quelques filets de sang, il ressemblait de cette façon à un vrai barbare comme ses ancêtres nordiques. Il n’était par ailleurs pas vraiment différent au niveau de la violence de ses actes et du plaisir qu’il en tirait. Plaisir fou qu’il avait commencé à ressentir dés son plus jeune âge et dont la graine avait germé sous les coups récurrents de son père. Le brunet avait parfois tendance à croire que sa mutation était comme une réponse à ses nombreuses prières, une façon de le délivrer de l’emprise de son père aussi coriace qu’un cancer. Son beau-père avait néanmoins eu la décence de lui inculquer - inconsciemment - le plaisir qu’on pouvait tirer par le pouvoir. Etre mutant ne lui semblait pas être une malédiction de ce point de vue.

Ils avancèrent tranquillement à travers le parc, passant devant le cadavre de la malheureuse qui n’avait pas eu la chance d’Henryk … une pauvre âme qui ne manquerait certainement pas à sa famille, tel était le destin des mutants. Le regard du psychologue se posa discrètement sur Olivia, il remarqua avec une certaine gêne que son sang commençait à se répandre petit à petit sur le haut de sa sauveuse. Sa seule réaction fut un bref rire tandis que ses yeux commencèrent à être creusés par de profondes cernes. Si il ne trouvait pas un médecin, la seule solution serait de cautériser la plaie … idée peu agréable.
« Pour répondre à votre question … certains ont des dons … plutôt glamour … le mien est … » dit-il sur un ton qui se voulait constant mais traduisant une certaine faiblesse, déjà le sol lui semblait tanguer et le ciel lui semblait à sa portée, chose alarmante « Le mien est … loin d’être super … » il marqua une pause tandis que leurs pas les menèrent vers la sortie du parc « Mon organisme est immunisé face à toutes les maladies … je peux aussi faire disparaitre n’importe quelle maladie … » c’était la partie quelques peu cool de son don, celle de pouvoir sauver des vies en subissant à leur place les troubles provoqués par leurs maux pendant quelques instants pour leur épargner une vie de souffrance. La partie beaucoup moins amusante était celle qu’il utilisait avec le plus d’intensité, malheureusement pour ses opposants « Pour le reste … je peux aussi faire apparaitre n’importe quelle maladie chez quelqu’un … ça n’aide pas beaucoup pour avoir des relations stables, vous en conviendrez n’est-ce pas ? » soupira-t-il avec amusement avant de tousser. Il venait de se confier à une véritable inconnue tout simplement car le poids d’un tel secret commençait à se faire lourd dans une ville où on ne connaissait pas grande monde. Il était peut être fou de penser qu’elle pourrait le canaliser mais qui sait ? Il avait cet espoir fou qu’elle puisse lui apporter les réponses qu’il cherchait. « Et vous c’est quoi votre super pouvoir ? » plaisanta-t-il.

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