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 Un premier baiser foudroyant - Rafael Young

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Diana Peterson
Diana Peterson

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SUR TH DEPUIS : 13/05/2014
MessageSujet: Un premier baiser foudroyant - Rafael Young   Un premier baiser foudroyant - Rafael Young Icon_minitimeJeu 3 Juil 2014 - 1:17

Rafael ∞ Diana
Un premier baiser foudroyant


Détroit, ville la plus dangereuse au monde à mon humble avis. J'avais beau être mutante, cette ville me terrorisait. Encore plus du fait que des membres de ma famille baignait dans la politique. Je n'aimais pas l'idée d'avoir l'impression d'avoir une cible dans le dos. J'avais beau être jeune, j'étais en pleine mesure de comprendre quels étaient les dangers d'une foule ou d'une ruelle sombre. C'est pourquoi j'évitais les deux. J'avais très peu d'amis, il ne faut pas s'y tromper, je ne supportais pas la solitude. Seulement, c'est très dur d'être proche de quelqu'un sans pouvoir lui parler du don atroce dont on a été affublé dès la naissance. Il paraît que certains ont la chance que leur mutation ne se déclare qu'à l'adolescence. Enfin, peu importe, la population n'est que très peu au courant de cette évolution qui empoissonne l'être humain. Oui, c'est comme ça que je vois les choses. J'ai peur dès que je dois serrer la main de quelqu'un. Et si par mégarde j'électrocutais cette personne ? Je ne peux pas non plus me rendre dans des lieux publics comme les piscines. Cette pensée m'électrocute sur place - blague mise à part - je suis un véritable danger public. J'imagine que pour un humain quelconque qui ne vit pas ma situation, ce dernier me conseillerait de me tuer immédiatement. J'avais ce sentiment d'avoir une bombe collée contre la poitrine, menaçant d'exploser au visage du pauvre individu qui oserait me frôler.

Je l'avais encore croisé dans la rue et cela me perturbait, grand, mince, des yeux bleus à vous transpercer l'âme et ses muscles étaient presque indécents. Mon demi-frère avait beau être beau, il avait surtout l'air inhumain. Par chance, je n'avais pas encore recroisé Skylar. Cette journée s'annonçait horrible, du moins, c'est l'impression que j'en avais pour le moment. Il y avait foule dans les rues, mais pas assez pour que je craigne un coup de couteau malveillant ou que quelqu'un essai de tirer mon sac. Je comptais me rendre chez le médecin et après, j'allais foncer m'acheter de nouveau de la poudre pour masquer mes bleus. J'étais persuadée que les personnes qui les voyaient pensaient que j'étais une femme battue. Mais il n'en était rien pourtant.

Le coup de foudre, vous y croyez ? Moi non plus, par contre, je savais parfaitement à quel moment je trouvais un garçon craquant. Je n'avais jamais osé aucun contact, je craignais d'être un danger. Je me contentais de regarder timidement sans m'approcher, prenant la fuite le plus clair du temps. Deux yeux couleurs océans m'avaient fait sourire, j'avais rapidement détourné le regard. Il était plus grand que moi et semblait charmant, mais il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. Il est vrai que j'enviais les femmes qui n'avaient pas besoin de se poser les mêmes questions que moi. Elles se contentaient toutes de se demander si elles avaient bien prise leur pilule. J'étais de la vieille école, si un homme devait me toucher, il devait être le bon. Je ne souhaitais pas avoir une liste d'ex longue comme le bras.

Distraite, je sentis presque la carrosserie d'une voiture me lécher le visage. Je fis un pas en arrière, réalisant que je devais attendre que le petit bonhomme passe au vert. Mais qu'est-ce qui me passait par la tête ? J'étais trop tête en l'air en ce moment, cela me perdrait. Je n'aurai jamais dû vouloir voir à quoi ressemblait la vie de mon père. Il m'avait laissé derrière lui, je devais le laisser derrière moi.
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MessageSujet: Re: Un premier baiser foudroyant - Rafael Young   Un premier baiser foudroyant - Rafael Young Icon_minitimeVen 4 Juil 2014 - 3:12

Rafael ∞ Diana
Un premier baiser foudroyant


De la paperasse, que de la paperasse qui s’empilait, qui s’accumulait sur le coin de la table. Des écrits, des notes, des photographies. Le reste de l’espace libre était occupé par des crayons disposés aléatoirement. Une grande majorité d’eux était inutilisable, leur mine était soit cassée, soit brisée. Ils semblaient des cadavres, des victimes de la guerre. Rafael, nonchalamment installé aux côtés de la table sur une large chaise qui, elle aussi, ressemblait à une épave, mordillait ses ongles en lisant à répétition les quelques mots qu’il venait de coucher sur une feuille de papier. « Deux victimes retrouvées mortes dans leur appartement à Détroit, vers minuit. Leur voisin aurait alors entendu des coups de feu avant de rapidement appeler les secours.  » Le regard du jeune homme se fronça. Il retira ses doigts de sa bouche et soupira avant de masser ses tempes. Alors que ses yeux bleus dansaient sur l’article en cours d’écriture qui devait être publié le lendemain même, il souffla entre ses dents : « On s’en fiche. La police mènera son enquête, le tueur sera attrapé puis condamné à plusieurs longues années en prison. On s’en fiche de savoir ce qu’il a fait putain. C’est un meurtrier comme les autres, les gens n’ont pas besoin de savoir qu’il a fait deux victimes par balle cette nuit. Mais merde. » Son attention se tourna vers la vieille télévision qu’il avait gardée muette toute la nuit. Des images de la guerre civile centrafricaine tournaient en boucle. Ça, c’était ce qu’il recherchait. Des coups d’états, des confrontations d’origine politique, démocratique. Tout sauf un ridicule meurtre commit dans une ville dont tout le monde se fiche. Alors, il reposa son crayon mordillé sur la table et se redressa. Son fidèle compagnon fit de même, montant sur ses longues pattes de berger allemand. Il se mit à haleter en regardant son maître, un filet de bave souhaitant s’échapper de sa gueule entrouverte. Il avait probablement faim, l’heure du petit déjeuner était en approche. Ce constat écarquilla les yeux de Rafael. « J’ai encore fait une nuit blanche, c’est ça ? » Il rit mollement, caressa la tête du grand chien qui l’observait encore et toujours puis le contourna sans vraiment y prendre attention. Ses jambes fatiguées peinèrent à le supporter. Il jeta un coup d’œil sur l’horloge puis pensa qu’il n’avait qu’à porter son article au bureau et revenir faire une sieste qui s’éterniserait probablement le reste de la journée.      

C’était toujours la même attente devant l’édifice où il travaillait. Son sac suspendu sur son épaule contenant ses travaux nocturnes, une collation qu’il dévorait en chemin posée dans la paume de sa main. Un donut ou une tranche de pain, ça lui était égal. Le petit bonhomme prenait beaucoup de temps à passer au vert. À cette heure, le trafique était constant. À croire que la population avait hâte de travailler. Tandis que le jeune homme sifflotait quelques airs qui tournaient en boucle dans sa tête, il remarqua la maladresse d’une femme qui approchait dangereusement des voitures en mouvement. Alors qu’il allait la retenir, elle se reprit d’elle-même en reculant. « Ne serais-je pas le seul à avoir loupé une nuit de sommeil ? » Un sourire décora son visage mais il détourna tout de suite les yeux pour ne pas perdre de vu le bonhomme rouge qui les narguait avec sa couleur. Bon, ça c’était la raison qu’il s’était donné. La véritable cause de son désintéressement vis-à-vis la jolie femme qui attendait à ses côtés était, justement, son intéressement. Il la voyait souvent dans le coin. Ils se retrouvaient fréquemment devant ce trafique, à cette heure matinale, tous les deux attendant de traverser. En fait, il n’avait jamais osé lui parler. C’était une première. Et une dernière, espérait-il secrètement.            
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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: Un premier baiser foudroyant - Rafael Young   Un premier baiser foudroyant - Rafael Young Icon_minitimeLun 7 Juil 2014 - 21:22

Rafael ∞ Diana
Un premier baiser foudroyant


« Ne serais-je pas le seul à avoir loupé une nuit de sommeil ? »

Je crois que la chance appartient à certaines personnes et que d'autres ne récoltent que la malchance. Pourtant, ces mots m'étaient destinés, tel un ange qui veillait sur moi. Il était beau et majestueux, c'était justement ces yeux-là dont je m'étais détournée, de crainte de lui brûler les ailes. Il y avait un trou béant à la place de mon cœur, j'en souffrais. Je crois qu'au fond, je demandais juste de pouvoir me reposer au creux de l'épaule d'un homme qui m'aurait choisi. Je voulais seulement me sentir en sécurité et pouvoir fermer les yeux sans avoir peur des cauchemars éventuels qui pourraient hanter ma nuit. Il avait tellement l'air parfait avec son petit sourire qu'il ne devait pas être réel.

Mes pensées étaient tellement focalisées sur mon manque que je n'étais plus capable de discerner les points positifs de ma vie. Je venais clairement de laisser passer ma chance, une nouvelle fois. Non, aucun homme ne serait assez sot pour vouloir me garder auprès de lui et me protéger, pourtant je le souhaitais tellement : j'avais ce sentiment de besoin vital. Mon ange du matin s'était désintéressé de moi et fixait le bonhomme qui lui interdisait de me fuir pour encore quelques instants.

« Manque de réflexe plutôt... » lâchais-je piteusement comme si j'avais peur qu'il me morde alors que je ne craignais que son indifférence. « Je devrais me mettre au base-ball.. » avançais-je dans un gloussement maladroit. J'aurai pu dire ce sport comme n'importe quel autre, je ne savais même pas ce qui me passait par la tête. Je pestais contre moi en pensée. En quoi tenir et maîtriser une batte amélioraient mes réflexes ? A la réflexion, ce n'était pas si bête comme raisonnement... Mais il avait dû déjà marquer folle sur mon front. Néanmoins, je ne pouvais m'empêcher de me perdre dans sa contemplation, sa petite amie devait être bien chanceuse. Je me mordais la langue alors que je m'enfonçais de seconde en seconde. « Vous jouez au base-ball ? » J'en venais à serrer le pauvre journal qui était dans mes mains, de désespoir et de honte. Je n'étais même pas capable d'aborder une conversation normal, sa phrase à lui semblait si naturelle à côté des miennes.

Alors que son attention n'était pas portée sur moi, je tentais de me mettre sur la pointe des pieds pour visualiser de combien de centimètres il était plus grand que moi. Je ressemblais à une pauvre jeune fille qui ne s'était jamais adressée à un homme de sa vie, mais ce n'était pas si faux au fond. Je fis plus attention et je ne pus m'empêcher de remarquer tout ce qu'il baladait avec lui.

« Vous êtes un homme d'affaire ? » Mes yeux cherchaient les siens, j'étais plus calme et réfléchis. En fait, je craignais qu'il soit politicien. Son image d'ange tombé du ciel en prendrait un coup. Il avait des yeux bleus magnifiques, mais je ne souhaitais pas que l'homme sur lequel je pouvais avoir des vus ressemble de trop à mon géniteur. Je ne voulais pas faire comme ma mère, je voulais que mon enfant ait un père, quelqu'un qui prendrait ses responsabilités. Or, la plupart du temps, nous nous dirigeons involontairement vers des hommes qui ressemblent à nos pères pour les femmes. Je chassais ses idées de ma tête, ne pouvant m'empêcher d'avoir envie de toucher à ses cheveux qui semblaient si doux. Non, c'était mal de faire une fixette sur un homme qui ne me connaissait même pas. Vilaine Diana, pensais-je avant de me tasser un peu sur moi-même. Je me repris cependant, ajoutant avec de l'humour, comme pour me rattraper pour tout à l'heure.

« Il nous faudrait peut-être une batte pour menacer le feu et qu'il passe au vert. »

J'arborais un sourire en coin, presque charmeur malgré moi. Son regard ne faisait que me donner envie de le connaître plus, d'être plus proche de lui. J'en oubliais presque ma différence par rapport au commun des mortels.
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