battle without honor

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La nuit était tombée. Le couvre-feu était dépassé. Je jetais un œil à ma montre. Il était 2 heures du matin passées et je sortais du club de strip-tease. J'avais finis ma nuit. La patron était satisfait, les clients comblés et moi je n'avais qu'une hâte profiter des rues fantômes de la ville. Je commençais donc à marcher dans le centre-ville de Radcliff sans me préoccuper des militaires présents. J'avais mon autorisation spéciale pour parcourir la ville de nuit et j'en jouais. Je profitais de ces rues vides pour faire le fou, courir comme un malade, exercer mon pouvoir en toute discrétion. Cependant, la peur de se faire prendre par un hunter était également plus grande. D'ailleurs, je me sentais épié. Ce n'était qu'une intuition mais j'étais certain que je n'étais pas seul ce soir. On me suivait. Je n'étais pas en sécurité, surtout depuis le fameux dépistage obligatoire pour tous citoyens. Était-ce les patrouilles ou pire encore ? Car les patrouilles, même dirigés par ce Lancaster, ne me faisaient pas peur. Je craignais beaucoup plus l'esprit tordu des hunters et leur haine destructrice. Je me faufilais donc dans une ruelle et me cachais derrière une benne à ordure. Les poings serrés, j'attendais. Les bruits de pas se rapprochaient. Instinctivement, je me relevais et bloquais l'inconnu contre le mur. « Pourquoi tu me suis ? Qu'est-ce que tu me veux ? » Je remarquais alors son arme. Et la peur s'immisça dans mon regard. Patrouille ou chasseur ?

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Patrouille ou chasseur ? Je n'en avais pas la moindre idée. Son arme me rendait nerveux. Hunter ? Pourtant, je remarquais finalement ses tremblements. Il était tout aussi effrayé que moi. Même plus encore. Idiot ? Probablement. Il m'avait croisé et s'en était pris à moi. Mais je n'étais pas n'importe qui. J'étais un mutant et les temps étaient difficiles. L'homme plaqué contre le mur, je le menaçais tout en cherchant à découvrir la vérité. Pourtant, j'aurais été plus consciencieux et concentré, j'aurais été moins attaché à ce type qui n'en valait pas la peine. Je me serais alors focalisé sur la véritable source de mon problème. « Il t’en veut probablement moins que moi. » Je tournais mon visage dans la direction de l'inconnu à capuche qui pointait son arme sur nous. Je desserrais mon emprise du vulgaire délinquant. « Dégages ! » Je le regardais méchamment. Il ne bougeait pas. Quel con ! « Je t'ai dis de te bouger ! Alors du vent ! » D'un simple geste de la main, des rafales de vent forcèrent le délinquant à nous quitter. Il vola sur quelques mètres avant de détaler à toute vitesse. Je me retournais vers l'inconnu à capuche. « Pas besoin de me cacher, je sais pourquoi vous êtes là. » Je m'avançais jusqu'à lui, apercevant légèrement son visage dans la pénombre de cette ruelle. Je m'arrêtais devant lui, son canon touchant mon torse. « Vous savez aussi que je ne me laisserais pas faire et que ce n'est pas cette vulgaire arme à feu qui me retiendra. » J'étais calme. En apparence. Et alors que je levais les yeux au ciel, la brume tomba sur nous jusqu'à ce qu'un immense et dense brouillard lui trouble la vue. Je m'écartais donc de son champ de vision, me cachant intentionnellement avec mon pouvoir. « Tues-moi, si tu le peux ! » Lui lançais-je pour le provoquer.

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« Je pourrais simplement tirer maintenant pour m’éviter une partie de chasse trop longue. » Je laissais échapper un rire étouffé. Pensait-il réellement que je le laisserai ? Pensait-il qu'il n'avait qu'à appuyer pour me tuer ? Je n'étais l'un de ses mutants apeuré par une situation déconcertante. D'accord, j'avais la politique actuelle lancée par Lancaster n'était pas de plus réjouissante mais je ne pouvais pas baisser les bras, m'agenouiller et me laisser planter par une balle entre les deux yeux. Je n'abandonnerai jamais. S'il voulait me buter, il devrait suer car jamais je ne permettrais à ce type de le faire facilement. Ma fierté m'en empêchait et mon dégoût pour les hunters alimentait cette envie de survivre pour me venger des morts qu'ils auraient engendré. Ils tuaient sur les ordres d'un sadique paranoïaque, certainement borderline. C'était un génocide. Et comme pour les juifs au temps de la Seconde Guerre Mondiale, cet acte était purement un crime contre l'humanité. Ainsi, j'usais de mon pouvoir pour le déstabiliser. Je ne voulais pas qu'il me tue pour que je puisse à mon tour le faire quand le moment serait venu. Maintenant qu'il avait retiré sa capuche, je reconnaîtrais son visage parmi cent autres. Le brouillard était tombé sur nous et j'usais de la provocation pour le rendre inattentif. Je jouais avec lui et il était une excellente distraction. « Je n’ai pas besoin de te voir pour te viser. » Je riais. Croyait-il me faire peur ? Je bougeais donc de ma position, noircissant le ciel au-dessus de nos têtes au cas d'une attaque imprévu. Un éclair lui remettra certainement les idées en place. D'ailleurs, l'orage commençait déjà à gronder. « Et moi je n'ai pas besoin de recevoir une balle pour te foudroyer » Des éclairs retentirent. Je continuais de bouger. Je tournais autour du chasseur, le testant. S'il n'avait pas besoin de me voir pour me toucher, j'attendais qu'il s'exécute. D'un geste de la main, la foudre tomba à ses pieds. Je riais à nouveau, mettant mes menaces à exécution.

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Je lançais une éclair aux pieds du hunter. Le but était de lui faire peur car je n'étais pas n'importe quel mutant. Mon pouvoir était dangereux. Je pouvais provoquer l'apparition ou la disparition du vent, d'une simple brise jusqu'à une tempête destructrice ; déclencher des précipitations de toutes sortes : pluie fine, averse tropicale, neige, grêle, etc. ; agir sur la température en la faisant descendre ou monter rapidement ; agir sur la visibilité par la création de nuages cachant le soleil ou de brouillard épais ; provoquer des destructions grâce aux orages et aux éclairs que je peux générer. Je contrôlais la météo. J'étais atmokinésiste. Et j'avais l'impression que le hunter devant moi n'en n'avait pas conscience. Je lui fis donc quelques petites démonstrations en commençant par le brouillard et en terminant par une éclair bien placée. Sa réponse ne se fit pas attendre. « Arrête ça ! Je me rends ! » Amusé, je m'approchais de lui. Car bien que le brouillard soit dense, je pouvais voir au travers, tout comme j'étais immunisé contre les changement de température et tout ce que je pouvais créer grâce à mon pouvoir. Peu à peu, le brouillard se dissipa sur mes ordres. « Bien. Nous pouvons enfin discuter. » Au-dessus de nos têtes, les éclairs retentissaient toujours. J'avais peut-être augmenté sa visibilité, je n'en restais pas moins vigilant. Avec les chasseurs, il fallait toujours être méfiant. « Pourquoi me suis-tu ? Comment m'as-tu trouvé ? Quels sont tes ordres ? Tu les reçois de Lancaster ? Il t'a aidé à me localiser ? Dis-moi tout ! » Je voulais connaître le fin mot de l'histoire et pour l'effrayer un peu plus. J'appelais une autre éclair qui vint s'échouer entre mes mains. J'étais ainsi chargé et, au moindre comportement offensif du chasseur, j'étais prêt à lui donner cette charge électrique qui le déboussolerait pendant un long moment.