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 (gabriela|rafael), reckless rage

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (gabriela|rafael), reckless rage   (gabriela|rafael), reckless rage Icon_minitimeLun 3 Oct 2016 - 14:59


THE FREAKSHOW SITTING NEXT TO YOU
welcome to the room of people
who have people that they loved one day
just because we check the guns at the door
doesn't mean our brains will change
cesare, gabriela & rafael
☆ ☆ ☆

Eleazar Rivera était encore en ville. Ce songe déculpabilisant, dénouant insidieusement ses entrailles, Cesare ne s’autorisa à l’avoir que pour quelques secondes, avant de se concentrer à nouveau sur la réalité. Il avait dit à Isolde, après tout, qu’ils n’auraient pas à se sentir coupables de ce qui pourrait arriver à Radcliff tant qu’ils n’y étaient pas, alors même qu’à Paris, ils avaient été si aisément coupés de tout contact avec la petite ville du Kentucky. Il aurait presque voulu pouvoir l’oublier plus longtemps encore, lui ; mais maintenant qu’Isolde et lui étaient revenus, il semblait bien que c’était pour de bon, et que l’reste du monde avait pu reprendre sa place omniprésente dans leur histoire. Et pourtant, il aurait bien eu envie de rentrer comme convenu : d’juste être allé voir Gabriela pour prendre de ses nouvelles, s’tenir au courant des choses avant de prendre quelques jours pour préparer les choses mieux. Parce qu’Eleazar était toujours en ville, alors c’n’était pas nécessairement une cause perdue : ça voulait dire que James était encore là également, à moins que le Rivera soit tombé assez bas pour être capable de se débarrasser d’un bébé d’un an à peine, en plus d’avoir tué sa femme, et manqué d’abattre sa fille. Définitivement, y’avait un genre de syndrome de la destruction, qui courait dans les venaisons des familles desquelles ils étaient issues, tous les deux : et Cesare en était presque arrivé à la conclusion que mieux valait, alors, qu’ils règlent cette histoire au plus vite. Ils n’pouvaient pas se permettre de perdre du temps, et de laisser à Eleazar la moindre opportunité de faire quoique ce soit de plus pour créer un carnage plus vaste encore autour de lui : allait-il se contenter de disparaître de la ville avec James sous le bras, surtout maintenant qu’il n’avait plus de femme pour s’occuper du bébé ? Ou avait-il prévu de faire un détour par chez Gabriela, pour finir le travail avant de passer à autre chose ? Finir le travail – c’était bel et bien ces actes sanglants qu’Eleazar comme Rafael étaient les seuls êtres inhumains à pouvoir accomplir sur leurs propres progénitures. Non, définitivement ; dans toute l’histoire que sa cousine lui avait racontée, Cesare n’arrivait pas à gober le sursaut de conscience de son patriarche, et la façon dont il avait, de nulle part aidé Gabriela à s’en sortir. Après tout, une poignée de minutes plus tôt, il avait, d’après les dires de la brune, braqué son arme droit vers son fils : un songe qui ne faisait que confirmer chaque crainte que le jeune homme avait pour Clara, lorsqu’il s’demandait ce qu’il se passerait si son père devait apprendre l’existence de la petite. Il n’avait plus besoin de se demander quoique ce soit désormais, les réponses avaient été claires et nettes, dans les récits de Gabriela : et Cesare désirait plus ardemment que jamais en oublier la part un tant soit peu ambigüe des événements.

Insidieusement, il ne savait que trop bien que la moindre quantité de doute qu’il pourrait alimenter, serait réduite à néant dès qu’il ferait face à son père. Un jour. Dans sa poche, Cesare sentit son téléphone vibrer, en une réponse bien rapide de la part d’Isolde ; elle ne devait pas dormir, alors même qu’ils n’étaient pas rentrés depuis bien longtemps. Cesare lui-même, se sentait moins vif que d’habitude ; s’il s’était écouté, il aurait tout fait pour replonger sous des couvertures confortables le plus vite possible, pour pouvoir s’endormir, et oublier cette histoire. Mais, peut-être bien que c’était mieux alors, qu’il puisse s’endormir l’esprit tranquille, sans que l’ombre de l’histoire des Rivera ne plane sur sa tête. Ici et maintenant, peut-être bien que c’était la meilleure opportunité qu’il avait, d’tourner la page une bonne fois pour toutes. Cette pensée, elle devrait suffire à le galvaniser, il le savait bien ; il jeta tout juste un regard sur son écran de téléphone, réprimant ce vague sourire réflexe qui lui venait dès qu’il recevait des nouvelles d’Isolde. Force de l’habitude ; y’avait eu une époque où leurs correspondances de ce genre avaient été si rares, qu’elles avaient forcément alimenté, éclairé quelque chose d’incontrôlable en lui. Des bruits dans la rue, en contrebas, pourtant, le forcèrent à bien vite abandonner ces songes parasitaires, pour se concentrer sur ce qui pouvait bien se passer : Gabriela et lui, depuis le toit du bâtiment qu’ils avaient choisi, avaient une vue plongeante sur les fenêtres de l’appartement dans lequel Eleazar Rivera s’abritait, trop fier sans doute, pour s’faire plus discret. Et juste devant le bâtiment, ils avaient également un bien bel angle sur la rue, sans nécessairement se faire remarquer par qui que ce soit là en-bas. Ouais, les gens avaient rarement l’impulsion de lever les yeux vers le haut, pour voir ce qui pouvait s’y passer. Rafael non plus, fallait croire, alors qu’il apparaissait brusquement dans le paysage, visiblement pressé. Déterminé. « C’est mon père. » il marmonna à l’adresse de sa cousine, une précision sans doute inutile. En observant Eleazar tout seul chez lui, ils avaient aisément pu juger qu’ils auraient eu le dessus quoiqu’ils fassent : mais peut-être avaient-ils trop attendu. Maintenant, l’issu de quelque duel que ce soit, était totalement inconnue, et le DeMaggio sentait déjà ses nerfs se renfermer dans un étau glacé : qu’est-ce que ça devait être pour Gabriela, alors ? Encore et encore, Cesare s’escrimait à ne pas vouloir se mettre à sa place, à n’pas vouloir imaginer Clara dans de telles circonstances. C’était mieux, probablement, de n’pas se laisser déconcentrer de la sorte. « Pourquoi tu crois qu’il est là ? » ne put-il s’empêcher de demander, une rhétorique plus qu’autre chose ; il semblait plus clair que jamais que quoiqu’il en soit, quoiqu’ils essayent, Gabriela et lui étaient du côté de ceux qui n’avaient aucun contrôle sur la tournure des choses. En une poignée de minutes, Rafael et Eleazar pouvaient décider de ressortir de l’appartement pour embarquer James hors de la ville, sous le couvert de la nuit. Ou ils pouvaient décider d’autres choses encore. « Qu’est-c’qu’on fait ? » demanda-t-il plus avant, dans une œillade oblique vers sa cousine, lui laissant les pleins pouvoirs sur la décision finale ; alors que déjà, sa main trouvait sa ceinture pour y prendre son arme, inspectant le chargeur, les balles, le mécanisme de l’arme. Ça faisait longtemps, maintenant, qu’il n’avait pas laissé celle-ci de côté pendant autant de temps que deux semaines : c’était étrange, comme au début à Paris, il s’était senti vulnérable sans celle-ci, pesant à sa taille. Maintenant, il la trouvait déjà trop lourde, trop froide. Après tant d’années de loyaux services, il n’avait qu’une envie, s’en débarrasser ; et pour ça, il s’devait de remplir ces promesses qu’il avait faites, il y a déjà trop longtemps.
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MessageSujet: Re: (gabriela|rafael), reckless rage   (gabriela|rafael), reckless rage Icon_minitimeDim 16 Oct 2016 - 17:26


reckless rage
CESARE & GABRIELA & RAFAEL
All the hate coming out from a generation
Who got everything, and nothing guided by temptation
Were we born to abuse, shoot a gun and run
Or has something deep inside of us come undone?
Is it a human trait, or is it learned behavior
Are you killing for yourself, or killing for your savior?

 
Le moment, autant attendu que redouté, était enfin arrivé. Quoi qu'il arrive ce soir, ce serait la fin de la guerre que menaient les Rivera entre eux. Soit Gabriela ressortirait de l'appartement de son père avec son fils, soit elle ne ressortirait pas du tout. Eleazar était encore en ville, James était encore en vie, mais il n'y avait aucun moyen de savoir combien de temps cela durerait. Son paternel pouvait choisir de disparaître à n'importe quel moment, tout comme il pouvait décider de se débarrasser de son petit-fils. Depuis que Katherine était morte, pas une seconde ne passant sans que Gabriela ne se fasse pas un sang d'encre pour son fils, laissé seul avec un homme comme son grand-père. Dieu seul savait ce qu'il avait bien pu lui faire sans son épouse pour limiter les dégâts. Gabriela avait perdu sa mère, mais elle n'avait pas encore eu le temps de faire son deuil. Tant que James ne serait pas en sécurité, il serait sa seule, son unique priorité. Pendant plus d'un an, son existence n'avait été rythmée que par la traque, le besoin viscéral de reprendre cet enfant qu'on lui avait arraché. Elle était devenue chasseuse, elle aussi, et aucun crime n'avait été trop abject si cela pouvait l'aider à arriver à ses fins. Gabriela était animée d'un instinct presque animal, depuis que James lui avait été arraché elle avait été incapable de vivre normalement. Si bien qu'elle ignorait ce qu'elle pourrait faire de sa vie une fois le bambin de retour dans ses bras, elle n'était même pas certaine de savoir comment être une mère pour lui. Après tout, elle même n'avait eu qu'un bien piètre exemple. Katherine avait sans doute fait de son mieux pour élever et prendre soin de sa fille, mais Eleazar ne lui avait laissé qu'une mince marge de manœuvre. Mais s'improviser mère, ce serait la chose la moins difficile que Gabriela ait eu à faire, après cette maudite année écoulée.

C'était Cesare qui avait eu l'idée de se poster sur le toit d'un immeuble pour avoir une vue d'ensemble sur l'appartement où était planqué Eleazar, ainsi que sur la rue. Sans doute aurait-elle pu l'abattre depuis le toit, mais puisqu'ils ne distinguaient pas James à travers les fenêtres, ils ne pouvaient pas prendre ce risque. Peut-être était-il avec lui, peut-être pas. Le tuer avant d'en avoir la certitude, ce serait risquer de perdre la trace de James, une chose qu'ils ne pouvaient pas risquer. Avec Cesare, Gabriela espérait parvenir à récupérer son fils, et surtout avant que son père ne fasse quelque chose d'irréversible. Le temps pressait, et la jeune mère s'impatientait. Son silence et la raideur de ses membres trahissaient sa nervosité, elle observait l'appartement comme une lionne observait sa proie ; elle attendait le moment propice pour agir. À chaque fois qu'Eleazar passait devant une fenêtre, Gabriela sentait son palpitant s'emballer, affolé par la haine qu'elle ressentait à l'égard de cet individu, qui n'avait jamais été pour elle que l'ombre d'un père, mais la parfaite représentation du chasseur empêtré dans l'obscurantisme de ses idées. Cesare et elle ne s'étaient pas beaucoup étendus sur leurs vies privées respectives, mais Gabriela avait bien compris que son enfance n'avait guère été plus heureuse que la sienne, son père étant lui aussi un véritable vautour. Alors sans doute ne fallait-il pas s'étonner de le voir apparaître dans la rue. Pourquoi était-il là ? Un sifflement furieux s'échappa d'entre les lèvres pincées de la jeune femme. « J'en sais rien. Mais ça n'a rien de surprenant, les charognards vivent en bande. » La venue de Rafael ne pouvait qu'être mauvais signe, de cela Gabriela était certaine. Les deux hommes manigançaient quelque chose, qui ne pouvait qu'être négatif pour la jeune femme et son enfant. Que faire... ? Elle prit de profondes inspirations pour s'apaiser ; malgré l'urgence de la situation, elle ne devait pas prendre de décision hâtive et irréfléchie. Ils n'auraient probablement pas deux occasions d'agir.

Contemplative, Gabriela observa son cousin inspecter son arme sous tous les angles, et sa main trouva naturellement la sienne. Elle soupira, jeta par réflexe un coup d’œil à son téléphone et y découvrit un message – Joren. « Mon père avait payé des types pour surveiller le coin. Joren les a neutralisés. » Elle se tut, réfléchit un instant avant de reprendre. « Je ne sais pas ce que nos pères fabriquent ensemble, mais ça ne peut pas être bon. Plus on attend, plus ils risquent de mettre leur plan à exécution, quel qu'il soit. Et puis on ne peut pas rester plantés là toute la nuit. Il va bien falloir y aller, autant ne pas perdre davantage de temps. Qui sait, ton père n'est peut-être pas le seul que mon père ait contacté ce soir. Deux contre deux, c'est raisonnable. Plus, ça mettrait en péril nos chances de réussite. Et je... Je ne peux pas laisser James avec eux, je ne peux pas. » Cesare devait forcément comprendre ça, il était père lui aussi. Gabriela n'avait d'ailleurs pas encore eu l'opportunité de rencontrer la petite Clara, mais elle espérait en avoir l'opportunité plus tard. Peut-être. « On y va. » Puisque Joren s'était chargé de leur ouvrir la voie, ils auraient l'avantage de l'effet de surprise, si tout allait bien. Gabriela accorda un dernier regard à l'appartement avant de quitter sa position pour se diriger vers l'escalier en métal qui leur permettrait de descendre du toit. Avant d'avoir mis le pied sur la première marche, elle se retourna. « Si je ne m'en sors pas... S'il m'arrive quelque chose... Promets-moi de faire tout ce que tu pourras pour le sauver. S'il te plaît. » Joren avait promis de s'occuper de James si elle devait perdre la guerre avec son père, mais si elle n'était pas là pour lui confier le petit, elle avait besoin de savoir que Cesare le ferait pour elle, ou ferait tout son possible.

La paire de cousins eut vite fait de quitter leur poste d'observation pour s'introduire dans l'immeuble où se terrait Eleazar, à présent en compagnie de Rafael. Gabriela prit sur elle de passer la première déterminée à être en première ligne pour pouvoir descendre son père si par miracle l'opportunité se présentait une fois la porte ouverte. Pour autant, Gabriela ne laissait pas l'adrénaline la priver de ses réflexes de chasseuse – merci papa. Prudemment, ils montèrent jusqu'à l'étage où se trouvait l'appartement, enjambant les hommes laissés inconscients par Joren – ou morts, elle ne s'arrêta pas pour vérifier – jusqu'à arriver jusqu'à une porte fermée. Gabriela prit une profonde inspiration, prit un peu d'élan et donna un grand de pied dans la porte, faisant ainsi sauter la serrure. Il fallut agir vite ensuite, elle agit instinctivement et pointa son arme sur le premier homme qu'elle vit ; son père. « Bonsoir, papa. » Elle avança jusqu'à lui rapidement et braqua le canon du revolver sur sa tempe. Elle laissa à Cesare le soin de s'occuper de neutraliser Rafael, avant qu'il n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit. Cependant, il aurait pu être pieds et poings liés que Gabriela ne s'en serait pas moins méfiée, elle se souvenait trop bien de leur rencontre précédente et de la façon dont celle ci s'était terminée. « Désolée. On a vu que vous aviez organisé une petite affaire de famille, alors on n'a pas pu résister à l'envie de s'inviter, nous aussi. » Gabriela pressa un peu plus son arme contre la tempe d'Eleazar, et retira le cran de sécurité. « Vous savez très bien pourquoi nous sommes là. Je veux mon fils. Et cette fois-ci, je ne repartirai pas sans. Rafael, je te donne vingt secondes pour me dire où James se trouve. Après ça, je le descends. »
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Rafael DeMaggio
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SUR TH DEPUIS : 01/10/2015
MessageSujet: Re: (gabriela|rafael), reckless rage   (gabriela|rafael), reckless rage Icon_minitimeDim 4 Déc 2016 - 18:52

Reckless rage
Cesare & Gabriela & Rafael



Rafael avait parfois l'impression de parler dans le vide ou de hurler des évidences à un sourd. Plus les jours passaient, plus cette histoire avec Gabriela lui empoisonnait l'esprit, et plus Eleazar lui tapait sur le système. Il avait bien d'autres préoccupations, bien d'autres chats à fouetter que de se préoccuper des âneries de son beau-frère. Où était Cesare ? Pourquoi avoir laissé filer la Saddler alors qu'il mourait toujours d'envie de lui faire la peau et d'éparpiller ses restes aux quatre coins de la ville pour mettre en garde tous les dégénérés du coin ? Beaucoup de questions, aucune réponse, ça commençait bien.

De bien mauvaise grâce, il avait quitté le manoir familial pour retrouver Eleazar à quelques rues seulement. Dans le froid de cette soirée de novembre, seule la chaleur de son revolver fixé à sa ceinture le rassurait. Non pas qu'il eut craint une attaque, à vrai dire il était tellement blasé par la situation qu'il s'y attendait, mais il était si peu déterminé, si peu enclin à se déplacer qu'il lui fallait au moins l'assurance de pouvoir coller un canon de revolver dans la bouche d'Eleazar pour le faire taire, histoire de le calmer. Peut-être était-ce sa paranoïa qui lui mettait les nerfs en vrille, mais il avait l'intime conviction que tout le plan de son beau-frère était voué à l'échec. Maintenant que Gabriela savait qu'il était en ville, elle mettrait tout en œuvre pour récupérer son fils, quitte à devoir laisser un bain de sang derrière elle. C'est avec cette certitude qu'il s'engouffra dans l'immeuble, non sans un regard suspicieux derrière lui.
Grimpant quatre à quatre les escaliers, il fit irruption dans l'appartement sans même prendre la peine de frapper, et faisant fi du revolver qu'Eleazar braqua sur lui par réflexe.

« J'espère que tu as conscience de la connerie que tu fais ? Tu crois sincèrement que tu vas pouvoir emmener James... Quoi ? Oh ne me regarde pas comme ça, je m'en fiche de comment ce mioche s'appelle ! Gabriela ne te laissera pas faire, et à ta place, je me méfierais d'une mère enragée, entraînée, et qui t'en veut d'autant plus que tu as tué la sienne, de génitrice. »

A peine avait-il fini sa frappe que la porte s'ouvrir à la volée sur, sans surprise, Gabriela et... Cesare ? S'il s'était attendu à voir débarquer sa nièce d'un moment à l'autre, Rafael n'avait en revanche pas imaginé une seule seconde que son propre fils pourrait être mêlé à toute cette histoire. Bouche bée, il n'émergea de sa stupéfaction que lorsqu'un poing vint lui couper le souffler, avant de se retrouver désarmé, un bras fermement bloqué dans le dos.

« Bon sang mais qu'est-ce que tu fiches, Cesare ? Où étais-tu passé ? »

Ce qu'il fichait ? Les pièces du puzzle commençait à se mettre en place dans son esprit. Un dégénéré aide un dégénéré, c'est bien connu... Même un dégénéré handicapé. Il avait pris le parti de sa cousine, mais toute cette mascarade, tout ce petit jeu pour obtenir des renseignements sur Moren et Kovalainen, c'était du chiqué ? Cessant de se débattre pour fixer Gabriela d'un regard noir, il esquissa un sourire.

« Ce n'est pourtant pas faute d'avoir dit à ton père que tu viendrais le chercher... Tu peux bien lui tirer dessus autant que tu veux, j'ignore où est ton fils. Je viens d'arriver, tu n'as même pas laissé le temps à Eleazar de me mettre au courant de son plan brillant pour quitter la ville... »

Là dessus, il tourna les yeux vers son beau-frère. S'il espérait un appui, c'était mal parti. Rafael était un chasseur, pas un kidnappeur d'enfant – si l'on excluait le fait qu'il avait séquestré Aria, mais à ses yeux ça tenait du détail.

© Grey WIND.


Spoiler:
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (gabriela|rafael), reckless rage   (gabriela|rafael), reckless rage Icon_minitimeMer 28 Déc 2016 - 4:31


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☆ ☆ ☆

Il n’aimait pas ça, Cesare, s’retrouver au milieu des histoires des autres. On n’lui avait jamais appris à vivre comme ça, coincé au milieu de trop d’inconnues, d’une quantité incalculable d’imprévisibles : était-ce pour ça que son père avait fini par commettre l’acte le plus curieux qui soit, laissant Gabriela quitter la menace de son père, pour sauver sa peau ? Aux premières secondes, dès qu’il était question d’n’écouter que le discours de la jeune femme, les choses semblaient claires, distinctes : les Rivera avaient pris son fils à la brune, et passaient leur temps depuis, à faire tout ce qui était en leur pouvoir pour que jamais elle ne remette la main dessus. Et ce, depuis combien d’temps déjà ? Plus d’un an maintenant, une machine bien rodée, et une histoire alambiquée qui semblait déjà avoir connu ses multiples surprises. Au moment de passer la porte de l’appartement, croisant le regard de son patriarche pour une seconde chargée en électricité instable, Cesare sentit ses maigres connaissances sur la situation s’envoler : les DeMaggio, pour une fois, semblaient pris dans une tornade de nouvelles plus capricieuses qu’une tempête à même de complètement les déstabiliser. Contrairement à ce que Gabriela avait pu raconter, pourtant, Cesare n’avait pas l’intention de s’retourner contre sa cousine pour la mettre devant le fait accompli : et pourtant. Pourtant, il était là pour elle, pour l’aider, pour accomplir un acte qui pourrait presque sembler aussi simple que dangereux. Ils n’étaient pas là pour affronter des statistiques variables, des peut-être ou cinquante pourcent de chance d’atteindre leur but. Lui, quand il mettait sa vie dans une mission maintenant, ça incluait Isolde, ça incluait Clara – ça incluait l’fait qu’il verrait sa fille grandir, ou qu’il l’abandonnerait derrière lui à grandir sans père. Et s’il avait cru que ç’aurait pu être une bonne chose, quelque-chose comme un an plus tôt, il avait fait assez d’chemin désormais pour n’plus pouvoir être altruiste comme ça : il n’voulait pas crever ce soir, pas même pour une bonne cause comme celle d’honorer sa promesse lointaine et poussiéreuse vis-à-vis de sa cousine. Sans doute fut-ce pour ça, qu’aux premières répliques lancées, l’offensive froide avancée par Gabriela, elle reçut une œillade noire de la part du jeune homme. Le paradoxe voulait que pour l’coup, Cesare et Rafael se retrouvent sur le même désagréable plan d’égalité, tous les deux rajoutés au beau milieu d’un océan de sentiments et de rancœurs prêtes à exploser : lui qui avait cru qu’ils avaient des problèmes dans leur famille, il semblait qu’ils pouvaient encore faire pâle figure, en comparaison de Gabriela et son père. C’était une chose, à peine rentrés, d’s’assurer avoir le contrôle : tous les deux semblaient avoir fonctionné dans une harmonie qui n’avait pas besoin de mot – chacun son adversaire, Cesare n’avait pas hésité, se défilant volontiers de la question de son père, le regard de celui-ci, profitant de la surprise pour lui balancer son poing dans la gueule, l’immobiliser, pour mieux le désarmer.

C’en était une autre, d’sembler complètement perdre la boule en une fraction de seconde ; et Gabriela, il semblait déjà qu’elle flirtait avec l’impétuosité d’une prédatrice bien plus prête à verser du sang qu’à sauver des vies. La vie de son fils. Peut-être auraient-ils dû attendre d’avoir au moins un visuel sur le bébé, avant d’entrer. Peut-être auraient-ils dû plus réfléchir. Tout un tas de constructions hypothétiques qui échappaient complètement à Gabriela, logiquement, à cause des inquiétudes humainement maternelles qui tournaient, tournaient pour brouiller son cerveau. Alors la réplique sardonique de Rafael lui valut un juste rappel à la situation, Cesare pressant prestement sur les points d’appui qui lui servaient à immobiliser le bras du chasseur – il lui tordit le poignet, entrainant une tension tout le long du bras, prête à déboiter l’épaule de Rafael au moindre geste de travers. « La ferme. » il dit, en guise de premiers mots bien mérités, adressés à son patriarche depuis… ? Depuis des semaines, maintenant, probablement. La trahison, elle allait dans les deux sens, au fond ; Cesare avait aisément utilisé la nouvelle de l’existence de sa demi-sœur comme un prétexte pour disparaître, revêtant l’allure du fils trahi et capricieux qui faisait une crise. Ça allait plus loin que ça, d’toute manière : il semblait bien que ça faisait plus d’un an maintenant, qu’il découvrait au combien ses parents n’avaient jamais rien respecté des précieux préceptes qu’ils leur avaient inculqués, à Aria et lui, avec autant de force. Prêts à les tuer dès qu’ils s’étaient réveillés avec un gène mutant. Demandant qu’ils sacrifient leur vie à une cause à laquelle ils n’s’étaient eux-mêmes, finalement, que livrés pour cacher leurs instincts de tueurs. Ou de kidnappeurs d’enfants, fallait croire. Ils avaient tous de bons prétextes. « Gabriela. » décida-t-il pourtant d’interrompre ; mieux valait qu’ils n’perdent pas de temps dans un bras de fer stérile ; « Il dit la vérité. » d’une œillade, il désigna rapidement son père, avant de se concentrer à nouveau sur la jeune femme : « J’m’occupe de ça. » et d’un mouvement entendu, il désigna le reste de l’appartement : si James était ici, ils pouvaient le trouver par eux-mêmes. Il semblait bien, de toute manière, être le seul des deux avec assez de sang-froid pour écouter encore un brin de raison. Ça n’avait rien d’surprenant ; quand bien même il savait déjà qu’il aurait préféré que les choses tournent différemment. Pour appuyer ses paroles, il délivra un vif coup de pied dans le genou de Rafael, droit dans le genou de la jambe qu’il avait lui-même blessée, quelque-chose comme huit mois plus tôt – une plaie qui s’était refermée depuis, une faiblesse musculaire qui, pourtant, resterait tenace pour un moment. Un cruel rappel à la tournure des choses, tout comme à chaque fois que lui, il s’retrouvait à penser à Aria : si Rafael n’avait aucun mal à vivre avec le deuil, lui, il avait ses stigmates physiques tout aussi handicapantes. Tirant la première chaise qui se trouvait là, le brun poussa son père sur celle-ci, le laissant s’affaler, lui relâchant le bras sans pour autant détacher son regard de celui-ci : à une distance acceptable de Rafael, assez prêt pour lui ficher une balle dans le crâne assez rapidement au moindre geste suspect, sans pour autant pouvoir s’faire prendre par surprise, Cesare en arriverait presque à se demander si ces réflexes typiquement hunters, le quitteraient un jour, qu’il le veuille ou non.
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