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 (demaggio-saddler) • you were making history.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (demaggio-saddler) • you were making history.   (demaggio-saddler) • you were making history. Icon_minitimeLun 27 Juin 2016 - 0:11

Where you were making history
— Demaggio-Saddler's family —
But in dark times when we close our eyes It's a nightmare, it's a nightmare When the sun don't shine we lose our minds But I swear, we can get there. We've got young blood Can't destroy us. We make our own luck in this world We've got young blood. No one chose us, We make our own love in this world. Someday we could run away See it all before the pictures fade And bottle up the feeling in a jar. — young blood.

Les vacances étaient terminées. Elles avaient été trop courtes, mais incroyablement agréables. Isolde en avait eu besoin pour prendre du recul par rapport à tout ce qui lui était arrivée. Elle avait été torturée par un malade et la pilule avait encore du mal à passer. Il lui restait encore, les marques évidentes de cette journée sur la peau. Des cicatrices qu’elle porterait à vie. Parce qu’elle avait survécu, parce qu’elle avait tenu bon. C’était ce qu’elle se répétait à chaque fois qu’elle les voyait ces fichues cicatrices. Mais ça irait mieux. Ça passerait. Ça allait déjà mieux. Les vacances en France, avec Cesare et Clara, elles avaient vraiment aidé et puis, y avait des moments où elle pouvait accordé plus d’importance au bronzage qui colorait encore sa peau, lui rappelant les bons souvenirs d’un été qui disparaissait peu à peu au fil des jours, plus qu’aux cicatrices symbole de ce qui avait été sans conteste l’une des pires journées de sa vie. Maintenant, ils étaient de retour à Radcliff, Paris, puis le Sud de la France, c’était loin derrière eux. Des kilomètres en arrière, mais les souvenirs eux, ils étaient encore frais, facile à retrouver dans les tonnes de photos qu’ils avaient pris. Au moins grâce à ça, Clara, elle aurait des photos de ses premières vacances, alors même qu’elle n’avait que quatre mois. Ils lui en parleraient de ces vacances, sans doute sans jamais expliquer pourquoi ils avaient décidé de les prendre. Non, Clara, elle n’aurait jamais besoin de savoir que sa mère s’était faite torturée par un malade de hunter. Ils pourraient toujours dire que son père avait gagné – par ils ne savaient quel miracle – un séjour à Paris et qu’ils avaient sauté sur l’occasion, repoussant leur retour parce qu’ils en avaient eu envie. C’était vrai après tout. Ils en avaient eu envie, de rester encore en France, quand bien même, normalement ils auraient dû y rester cinq jours. Au moins, ils avaient perfectionné un peu leur français, maintenant, restait plus qu’à y retourner pour pouvoir s’en servir de nouveau. Ils avaient pris des couleurs, quand bien même Cesare n’avait pas eu besoin de ça et qu’évidemment, son bronzage à elle, il était tellement pathétique, que sa peau restait plus claire que celle de Cesare au naturel. Et puis Clara, elle serait probablement comme son père, avec cette peau basanée qui bronzait vitesse grand v, quand la sienne, trois fois sur quatre elle ne faisait que rougir quand elle était exposée au soleil ; avec une peau pareille, difficile d’imaginer qu’elle puisse être à moitié australienne.

Maintenant que les vacances étaient finies, fallait reprendre la vie où ils l’avaient laissée, le boulot, la distance avec Cesare, quand bien même ils s’efforçaient d’être ensemble le plus souvent possible et qu’y avait des fringues à lui dans un coin de son armoire pour lui rappeler qu’ils avançaient quand même. Y avait des moments où elle n’était pas toute seule, ces moments où Cesare venait la retrouver. C’était souvent aléatoire, les moments où il pouvait échapper à sa famille de timbrés sans éveiller leur curiosité. Si seulement ils avaient pu décider de leur foutre la paix ceux-là, ils ne s’en porteraient que mieux. Malheureusement pour eux, ça ne semblait pas encore au gout du jour, alors, ils continuaient de faire comme ils pouvaient. Au moins ce soir il était venu et elle n’allait pas s’en plaindre. C’était toujours mieux quand il était là de toute façon ; même si ce soir, elle avait de la paperasse à remplir, une tonne de boulot qui lui tombait dessus alors qu’une ‘créature non identifiée’ avait décidé de foutre le bordel en ville. Encore des scientifiques un peu tarés qui avaient décidé de faire des expériences à la con, non légales, évidemment. Y avait un labo de tarés qui fermait et l’autre prenait le relais dans le domaine de la connerie profonde. Bienvenue à Radcliff. Pourquoi est-ce qu’elle avait décidé de rentrer ? La question se posait alors que maintenant y avait un genre de monstre en ville qui détruisait tout sur son passage. Bonjour les dégâts. Encore des trucs à réparer et avec l’électricité qui se faisait la malle toutes les demi-heures, y avait de quoi finir barge. Radcliff, elle l’avait aimée, mais ces derniers temps, elle la rendait folle. Heureusement, elle avait laissé Cesare partir à l’étage le temps qu’elle finisse tout ça. Comme quoi à deux, ils s’en sortaient forcément mieux, s’il n’avait pas été là, elle aurait été obligée de s’arrêter en plein milieu de ce qu’elle faisait pour s’en occuper et du coup, elle aurait terminé plus tard. Au lieu de ça, il n’était même pas encore redescendu qu’elle en avait fini avec sa paperasse. Elle se dépêcha de ranger tout ça, avec la ferme attention de monter à l’étage pour rejoindre Cesare et leur fille ; la ville serait de toute façon en piteux état qu’elle s’en mêle ou pas et vu le temps qu’elle y passait depuis que cette chose était libre, maintenant, elle voulait se reposer. Mais au lieu de ça, elle avait remarqué le chien complètement agité comme s’il se passait quelque chose dehors. Pourvu que ce soit pas le monstre de Frankenstein qui se pointe chez elle. S’approchant de la fenêtre pour observer à travers le rideau, elle aperçut quelqu’un qui avançait vers la maison. Le soleil était en train de se coucher, mais y avait assez de lumière pour qu’elle distingue les traits d’une jeune femme. C’était qui celle-là ? Elle avait l’air un peu paumée, mais ça ne la rassurait pas franchement. Elle avait déménagé dans le but qu’on ne la retrouve pas facilement, et pourtant, y avait une parfaite inconnue à sa porte. Comment est-ce qu’elle était arrivée là ? Qui était-elle et qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui vouloir ? Des questions auxquelles elle avait bien l’intention d’obtenir des réponses.

Elle avait ouvert un tiroir à l’entrée dans lequel elle gardait une arme. Elle s’avança vers la porte pour l’ouvrir à la volée avant même que la jeune femme n’ait le temps d’appuyer sur la sonnette avant de l’attraper par le poignet et la pousser à rentrer à l’intérieur de la maison.  Qu’elle n’essaie pas de lui résister, elle pourrait bien lui casser le poignet, juste pour lui montrer que ce n’était pas la peine d’essayer de se débattre. Débarrassée du NH24, elle pouvait briser les os de n’importe qui comme s’il s’agissait de brindille, un de nombreux avantage de son pouvoir. Elle pourrait facilement faire une très longue liste des raisons pour lesquelles elle l’aimait son pouvoir. Elle n’avait vraiment aucune idée de qui c’était cette fille, mais elle ne tarda pas à lâcher son poignet pour placer sa main au niveau de sa gorge pour la plaquer contre le mur, refermant la porte d’un coup de pied. Dans sa deuxième main, elle avait toujours son arme, dont elle n’hésiterait pas à se servir si ça devenait nécessaire, quoi qu’elle préférait encore se servir de sa force que d’une arme à feu, au moins ça ne réveillerait pas Clara si jamais Cesare avait réussi à l’endormir. Quoi que déjà avec la porte qu’elle avait claquée brutalement, ça avait peut-être de quoi l’avoir réveillée. « T’es qui toi ? Qu’est-ce que tu fais ici et comment tu as du cette adresse ? » Elle se donnait bien du mal pour que peu de gens soient au courant de l’endroit où elle habitait alors c’était un comble qu’une inconnue se pointe à sa porte. Qu’est-ce qu’elle lui voulait cette fille ? Y avait quelque chose qui la dérangeait chez elle. Un truc au fond de son regard qui semblait beaucoup trop familier, pourtant elle avait beau réfléchir, elle n’avait jamais vu cette fille nulle part, elle en était sûre et certaine. Elle avait quand même une assez bonne mémoire, alors elle aurait beau refouillé sa mémoire encore et encore, elle en arriverait toujours à la même conclusion, elle n’avait jamais croisé cette fille de sa vie, alors pourquoi est-ce qu’elle avait cette drôle d’impression d’avoir déjà vu ses yeux quelque part ? Elle n’aimait vraiment pas ça, alors elle avait plutôt intérêt de répondre à ses questions et vite, parce que sa patience était vraiment limitée et que si on en abusait un peu trop, ça pouvait vite faire mal.
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MessageSujet: Re: (demaggio-saddler) • you were making history.   (demaggio-saddler) • you were making history. Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 1:37

you were making history
Ft. the demaggio-saddler family.
We all change, when you think about it, we're all different people; all through our lives, and that's okay, that's good, you've gotta keep moving, so long as you remember all the people that you used to be. I will not forget one line of this, not one day, I swear. I will always remember.


Elle avait faim, elle avait froid et elle avait surtout envie de pleurer Clara. Ou d’hurler à pleins poumons sa rage et son incompréhension, au choix. Trop tôt, elle était arrivée trop tôt. Et quoi maintenant ? Qu’était-elle supposée faire ? Déjà que leur plan à sa mère et elle était bancal dès le début, voilà qu’elle se retrouvait seule et même pas à la bonne époque. Pour peu, si elle avait su prendre le recul nécessaire, la Saddler aurait trouvé la situation ridicule. C’était risible à bien y penser. Y’avait même pas quelques heures qu’elle avait quitté sa mère, et moins de 24 heures plus tôt, elle se préparait à un repas tranquille en famille. Encore une fois, la même question vint s’imposer à l’esprit de la brune, incessante. Lancinante, même. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’y’avait bien pu dégénérer à ce point pour que sa vie s’écroule aussi facilement ? Bien entendu, en théorie, elle connaissait les faits à présent, tous les faits- ou presque. Mais, bien qu’elle fut en temps normal une femme de science et de faits avérés, Clara n’arrivait pas à comprendre. Pas cette fois : le problème étant bien trop épineux et proche de sa propre réalité à elle. Subjective, elle n’pouvait concevoir ce qui avait bien pu passer par la tête de son frère. Comment avait-il pu glisser à ce point ? Ok, sa relation avec leur père n’avait pas toujours été parfaite, mais cela n’justifiait en rien la suite des événements aux yeux de la jeune femme. A sa place, jamais elle n’aurait pu faire ça, elle en était persuadée. Quand bien même elle n’était pas à sa place. Elle n’pouvait imaginer un monde où elle détesterait assez sa famille que pour lui vouloir du mal. Un mal mortel. Non, impossible. Pas quand elle avait été si attachée à ces valeurs familiales justement. Valeurs qu’elle avait pensé avoir transmises à Josh malgré tout, ne serait-ce qu’un peu. Mais fallait croire qu’elle avait pitoyablement échoué à l’exercice. Pourtant, elle n’était pas vraiment habituée à l’échec Clara. Elle détestait ça en réalité, elle qui réussissait toujours tout ce qu’elle entreprenait avec une facilité déconcertante, presque énervante pour ceux qui la côtoyaient au quotidien. Mais, à dire vrai, ce n’était pas tant de la facilité, plutôt de la persévérance. Ils n’voyaient pas ça les autres, les heures de travail qu’elle s’imposait quand elle désirait réellement quelque chose Clara. Et cette fois-ci ne faisait pas exception. Elle devait réussir, aucun doute là-dessus. Malgré ses craintes et son appréhension. Malgré cet atterrissage précoce dans le temps. Malgré que le monde entier et le destin lui-même semblaient jouer en sa défaveur. Elle se sentait perdue, effrayée et affamée, certes. Mais elle allait y’arriver. Pas le choix : toute sa vie- non, tout son univers- en dépendait. Si elle voulait avoir la chance d’revoir sa famille heureuse à nouveau, il ne lui restait plus qu’à essayer. Echouer peut-être, mais surtout se relever et continuer à essayer jusqu’à c’qu’elle finisse par réussir. Parce qu’elle était comme ça la Saddler : persévérante.

Elle avait donc fini par prendre son courage à deux mains et par chercher une carte, des panneaux- n’importe quoi qui aurait pu l’aider à localiser l’adresse à Radcliff que sa mère lui avait fournie juste avant de l’envoyer dans le passé- son présent maintenant. Trouvant finalement son bonheur dans une petite station service aux abords de la ville, Clara s’était mise en route. Or, quitter finalement l’inaction lui faisait de bien- l’aidant à canaliser la panique qui ne la quittait plus depuis son arrivée ici. Maintenant, au moins, elle faisait quelque chose. N’importe quoi pour arranger les choses. Puis, comme toujours, marcher lui permettait de réfléchir à autre chose qu’à sa rancoeur contre son frère, ses parents, elle-même. Le monde entier. Là, il lui fallait trouver un plan et ça avait le mérite de la distraire- d’accaparer toute son attention. Mais elle avait beau y réfléchir, encore et encore, elle n’trouvait aucune parade qui lui semblait bien assez pour se présenter chez ses parents. Ou du moins cette jeune version de ce qui allait devenir ses parents. Ceux qu’elle connaissait vraiment- ou croyait connaître. Enfin, peu importait, elle n’pouvait tout de même pas se pointer devant la maison d’Isolde et lui balancer « Salut, j’suis ta fille du futur, t’sais : celle qui est dans son berceau juste à côté là. Ben c’est moi. » Ou du moins, elle n’pouvait pas faire ça si elle tenait à la vie, voire à sa liberté. Ils pourraient la faire enfermer plutôt que de la croire. Puis, si ses parents étaient déjà aussi paranoïaques que dans son présent à elle à cette époque, mieux valait n’pas tester leurs limites, ni tenter le diable. Elle devait donc trouver une parade. Oui, mais quoi ? La question restait entière, alors qu’elle voyait déjà sa destination se profiler à l’horizon. Une sorte de maison un peu isolée, comme si ses parents se cachaient déjà. Enfin sa mère puisque- si elle avait bien compris- elle et Cesare ne vivaient pas encore ensemble, quand bien même ils avaient déjà trouvé le moyen de la créer elle. La simple pensée qu’une plus jeune version d’elle-même se trouvait toute proche- peut-être même entre ces murs, la troublait bien plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre. C’était tout simplement bizarre d’y penser. Et puis y’avait ses parents. Qu’allait-elle bien pouvoir trouver ? Parce que, pour être honnête, Clara s’doutait bien qu’y’avait une grosse différence entre avoir entendu la situation de la bouche de sa mère et expérimenter cette même réalité pour de vrai. Et, plus elle approchait de la maison, plus elle appréhendait. Et si elle n’aimait pas c’qu’elle allait trouver ? Si ça se passait mal ? S’ils la rejetaient ? Puis elle se secoua : rien n’pouvait être pire que la situation actuelle. Suffisait de réfléchir posément et de prendre de la distance. Ce n’était pas ses parents, pas encore. Ils étaient jeunes et allaient apprendre. Et elle allait leur donner un coup de pouce mine de rien. Puis tout rentrerait dans l’ordre. Fallait y croire- elle avait besoin d’y croire, de manière viscérale.

Alors, arrivée enfin à destination, elle respira un grand coup et entreprit de traverser l’allée centrale menant à la porte. Tâchant de ne pas penser à la présence éventuelle d’un chien- animal qui la terrifiait depuis toute petite, la brune tâchait de se concentrer sur le plan qui venait de germer dans son esprit, peu sure d’elle. Mais bon, après tout, elle n’avait pas mieux et elle n’pouvait plus faire demi-tour, plus maintenant. Elle était toute proche. Plus que quelques pas et elle allait atteindre la porte. Encore une fois, l’appréhension noua ses entrailles, infatigable. Elle n’avait vraiment pas envie d’faire ça ; elle avait un mauvais pressentiment- persuadée que les gens n’étaient pas censés jouer avec le passé. C’nétait pas naturel. Enfin, après, elle n’était elle-même pas très naturelle aux yeux de certains. Tout était relatif, en définitive. Et puis : quel autre choix lui restait-il ? Finir sa vie ici, bloquée et résignée à être la dernière survivante de sa famille pendant que celle-ci continuerait d’évoluer et d’avancer inexorablement vers sa perte ? Le point de non retour ? Non, elle n’pouvait pas laisser faire ça. Il était trop tard pour faire marche arrière de toutes façons. Et ce, dans tous les sens du terme puisque Clara se fit agripper par une main ferme- un peu trop- et tirer sans ménagement à l’intérieur avant même qu’elle ait eu le temps de frapper à la porte. Lâchant son poignet pour l’attraper à la gorge et la plaquer assez violemment contre le mur, Isolde Saddler lui faisait face. Sa mère. Mais ce n’était pas elle : elle était bien trop jeune. Puis, y’avait pas cette douceur dans son regard quand elle la regardait. Non, là, tout ce que Clara pouvait apercevoir dans ces yeux azurs pourtant si connus, c’était de la méfiance. Et ça faisait mal, bien plus qu’elle n’aurait pu se l’imaginer. Recevant cette douleur comme un coup de poing à l’estomac, la brune grimaça tant elle en eut le souffle coupé. Elle oublia même momentanément la douleur à son poignet et à sa gorge. « T’es qui toi ? Qu’est-ce que tu fais ici et comment tu as eu cette adresse ? » Prenant un air affolé- c’qui n’était pas très difficile au vu de la situation plus qu’anxiogène pour elle- la Saddler s’assura que l’illusion qu’elle avait à peine eu le temps de mettre en place avant de se faire happer à l’intérieur par sa mère fonctionnait toujours bien. De sa main gauche, elle pointa le côté de son crâne qui- si on y regardait bien entre les cheveux sombres- semblait arborer un mélange de sang frais et séché à la fois.  « Je… Je sais pas. J’me suis réveillée comme ça. Pas loin, dans les bois. Ou c’est c’qu’il me semble. Mais je… » Sa voix se brisa et elle était plus convaincante qu’elle ne l’aurait cru possible, elle qui pourtant n’avait jamais été une bonne actrice auparavant. Mais l’adrénaline aidant, elle arrivait à se montrer désorientée. Et c’était exactement c’qu’elle voulait : faire croire à une perte de mémoire. Faisant mine de respirer un grand coup, elle reprit ensuite la parole.  « J’sais pas qui j’suis. Je me rappelle juste d’un nom… Asthryd. » Cette dernière partie, c’était de l’improvisation. Mais fallait bien qu’elle trouve un prénom après tout, elle n’pouvait pas se présenter comme s’appelant Clara ou même Aria, c’était bien trop gros. Or, le seul nom qu’elle avait pu trouver, c’était Asthryd. Encore et toujours elle.


Dernière édition par Clara Saddler le Dim 4 Déc 2016 - 1:26, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (demaggio-saddler) • you were making history.   (demaggio-saddler) • you were making history. Icon_minitimeMer 21 Sep 2016 - 18:38



WE'RE ALL JUST WANDERERS            
     WE'RE JUST BROKEN ENOUGH    
- CLARA, ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO -
you're watching everything you ever held on to, slip away from you. and all you're running from, well it's catching up to you. got you looking for a lifeline, waiting for the daylight to bring you home. the world is too big to never ask why. the answers don't fall straight out of the sky. ⓒkearney| lifeline.

Il était chanceux d’être là. A chaque fois qu’il regardait Clara, sagement endormie dans son berceau, ou au creux de ses bras, cette phrase assénée par les médecins à l’hôpital, se rappelait à lui. Il n’avait pourtant pas vraiment voulu l’écouter, cet argumentaire, lorsqu’on lui avait donné les indications pour sa sortie : vous êtes chanceux d’être là, alors prenez nos médicaments comme prescris sur le petit bout de papier, et suivez le régime alimentaire merdique qu’on vous a filé. Et tout ça pour quoi ? Une estafilade, en comparaison de tout ce à quoi il avait déjà survécu : qu’est-ce qu’ils auraient dit, les ‘vrais’ médecins quand il s’était pointé par la porte de derrière parce qu’il avait été frappé par la foudre mutante d’un dégénéré ? Il avait vacillé, vacillé sur ses jambes et tourné de l’œil encore et encore, malgré toutes les volontés qu’il s’était répétées pour rester connecté à la réalité. Y’avait aucune plaie physique, qu’il ne pouvait comparer aux sensations douloureuses, déchirantes et brûlantes qui avaient couru tout le long de ses chairs, cette fois-là. Il était chanceux d’être là, alors ouais. Mais pour bien d’autres raisons que juste deux coups de couteau donnés par son père, qui avait été trop gourmand : un coup dans le cœur et ç’aurait suffi à l’achever plus vite que la musique – mais non, il semblait bien évident que le patriarche DeMaggio avait choisi de faire les choses lentement, douloureusement. Tant pis pour lui ; parce qu’aujourd’hui, son fils impie était encore vivant. Rafael le savait-il seulement ? Dans ses pensées à d’trop nombreuses reprises, le brun se disait que tout c’qu’il avait là, il le devait au sursis garanti par son père – ou au fait qu’il ne sache pas : et ça le rendait timbré. Encore une fois, l’équilibre de sa vie n’était que précaire, parce que son dernier parent ignorait ce qui se tramait dans son dos. Encore une fois, tout pourrait basculer du jour au lendemain, et non pas au gré des volontés de Cesare lui-même, mais de son père, qui avait alors toutes les cartes en main. Qu’est-ce qu’il devait faire, donc ? Un million d’putains de fois, au moins, il s’était posé cette question, entre les murs aseptisés de sa chambre d’hôpital : il n’voulait pas, aller bondir impulsivement à la gorge de son père pour lui faire payer, le mettre hors d’état de nuire parce que ça pouvait être facile, et choisir de faire ça selon ses termes à lui, lui donnerait au moins un maigre avantage. Il n’pouvait pas penser comme ça ; parce qu’il était chanceux d’être là. Clara était chanceuse d’avoir un père, quand, encore et encore, il avait manqué d’passer l’arme à gauche, pour des raisons cons ou des soi-disant bonnes causes. Pour Isolde non plus, c’n’était pas passé loin, à quelques semaines d’intervalles : quand est-ce que ça s’arrêterait ? Bonne question. Quelque part, peut-être bien que la question n’était pas qu’associée à Radcliff, mais à tout un tas d’autres éléments compliqués et casse-tête. Pour l’heure, il était bien dans cet exil pseudo-paisible où il pouvait s’autoriser à ne penser à rien. Avec Clara, et avec Isolde. Il n’voulait pas connaître le jour où les choses seraient irréparables : pour Isolde ou pour lui. Et pour le peu de soulagement, de détente, que leur voyage en France avait pu lui offrir, la douleur lancinante des plaies à son abdomen avaient tout ruiné : il n’avait jamais eu peur pour sa vie, avant tout ça. Elle n’avait jamais eu beaucoup d’valeur, quand son monde entier avait gravité autour de la chasse, du sacrifice de sa vie et d’son être, d’son humanité et de sa conscience pour la cause. Maintenant, c’était une autre histoire ; et il savait, que dans certains aspects de l’histoire, c’n’était pas une bonne cause. Tenir à la vie, quand la mort était inéluctable et partout, c’était un putain de challenge.

C’était stupide, d’se sentir flirter avec le gouffre de sa bonne volonté, à cause de deux petits coups de couteau qui n’avaient même pas abimé ses organes : l’opération n’avait été qu’une précaution habituelle, qui ne s’était accompagnée d’aucune inquiétude. Le régime alimentaire tout particulier, c’n’était que par précautions, au cas où, pour préserver ses pauvres intestins malmenés par l’opération, les médicaments, plus qu’à cause des coups de couteau. Il savait pourtant bien ce qu’y avait changé, depuis l’incident avec Kovalainen, par exemple ; c’était Clara, c’était Isolde, c’était la place qu’il avait désormais dans leurs vies. L’harmonie qu’ils cherchaient, cherchaient, et trouvaient lentement. C’était le fait qu’il l’avait prise dans ses bras une première fois, sa fille, et que maintenant, c’était devenu une habitude qui lui ravageait les tripes, dès qu’il n’pouvait pas le faire. Dès qu’il pensait, aux jours où il serait loin d’elle, peut-être, pour une raison ou une autre. Pour ça d’ailleurs, il était bien content de n’plus avoir à compter comme ça, quantifier chaque minute de la sorte : maintenant, il habitait avec Isolde, d’une certaine manière. A cause de l’hôpital et tout ça, il n’avait pas encore clairement plié bagages et fait ses cartons dans son appartement – y’avait pas grand-chose à emporter, de toute façon, tout devait tenir dans un sac, pas besoin d’un camion de déménagement – mais ça se concrétisait. Et il n’arrivait pas vraiment à y croire ; il n’arrivait pas à prendre ses aises dans cette perspective-là, alors qu’y’avait tant d’éléments potentiellement imprévus qui s’pointaient à sa conscience, pour surtout limiter ses sursauts d’espoir. Il pouvait encore facilement rejeter la faute sur la fatigue ; les médicaments, et le même cocktail de sensations qui tournait en lui. Ca passerait ; c’qu’il ressentait là maintenant, ce vide, cette fracture de choses sur lesquelles il n’avait aucun contrôle, ça passerait, à mesure que l’illusion de sécurité viendrait se poser à nouveau sur ses épaules. Il y était probablement allé de manière trop cavalière, galvanisé par les semaines de vacances avec Isolde, quand il avait choisi d’aider Gabriela : peut-être qu’il aurait suffi de pas grand-chose, d’un soupçon de prudence en plus, pour que tout ça soit évité. Ou peut-être bien que deux semaines dans un pays étranger, à des milliers de kilomètres de Radcliff, à n’penser à rien d’autre qu’à Isolde et leur fille, à lambiner sur la plage et manger des spécialités culinaires de là-bas, ça l’avait rouillé. Il n’avait pas l’habitude de prendre des vacances, et c’n’était pas pour rien : toujours, son existence avait été suspendue à la cause et tout ce en quoi elle consistait, alors les vacances, ça n’avait jamais eu la moindre place dans son quotidien. Pourtant, sa famille était assez riche pour faire le tour du monde dans tous les sens possibles et imaginables, en passant par tous les pays qui ouvraient leurs frontières : mais ils ne l’avaient jamais fait. Et hormis la grande maison dans laquelle il avait grandi, Cesare, et les extravagances de son père – surtout – ils n’avaient jamais été très dépensiers. Alors l’argent s’était amassé : il s’comptait sans aucun doute en dizaines, voire centaines de millions. Et c’était bien tout ce qui lui restait, à Rafael, maintenant. Cesare, lui, il avait un putain d’compte en banque presque vide – presque, parce qu’il avait quand même fait quelques jobs au cours de sa vie, et y paraissait que quelque part, y’avait un compte à son nom, dans lequel son père avait déversé de l’argent pendant un temps, pour offrir un avenir stable à son chasseur de fils. Probablement que ce compte en banque avait disparu dès le moment où les DeMaggio avaient découvert la mutation impure dans les veines de leur progéniture. Peu importait. Il se trouverait un job : une chose était sure, on lui avait appris à se servir de ses dix doigts, à Cesare, à défaut d’lui avoir laissé le loisir d’alimenter des ambitions en-dehors du monde de la chasse, ou même d’envisager d’faire des études supérieures. Son avenir, généreusement offert par ses géniteurs, ç’avait été de tuer des gens, rien de plus.

Il n’était pas tard, il n’faisait pas encore nuit ; et pourtant, Cesare somnolait déjà un peu - ce qui n’était clairement pas dans ses habitudes – alors que dans ses bras, Clara était exponentiellement devenue de plus en plus lourde, à mesure que les minutes étaient passées, et qu’elle se soit endormie. Maintenant, la journée, elle ne dormait plus en de longues heures, elle sommeillait quelques minutes, avant de se réveiller, ouvrant grand ses yeux pour observer ce qu’elle pouvait plus ou moins voir. C’était bien comme ça, qu’elle avait fini par faire ses nuits : à force de n’plus dormir h24, fallait bien qu’elle se repose la nuit. Et c’était tant mieux. D’ici peu de temps, elle aurait probablement faim, et dans sa semi-conscience, le DeMaggio commençait à envisager de descendre pour aller lui préparer un biberon pour la nuit. Mais c’était sans compter sur la porte au rez-de-chaussée, qui se claqua si brutalement dans le silence paisible de la maison, que ça le sortit du calme plat de ses songes, évidemment. Clara également, d'ailleurs : la petite en chouina, appuyant son mécontentement d’un net trait entre ses sourcils ; Cesare ne prit que quelques secondes pour la bercer, chuchotant pour la rassurer. Et que devait-il faire ? Rester avec Clara, et laisser Isolde gérer peu importe ce qu’il se passait, en bas ? Descendre ? En quelques pas, toujours avec le bébé dans ses bras, Cesare rejoignit une des fenêtres de la chambre, observant l’extérieur : comme bien souvent, il n’y avait rien ni personne de potentiellement suspect. Aucune silhouette qui veillait à l’horizon, aucune présence suspecte, rien. Rien d’autre que la campagne environnante de Radcliff, qui s’assombrissait peu à peu, à mesure que le soleil descendait vers l’horizon, et colorait le ciel d’un orange qui se noircissait. Alors il laissa Clara dans son berceau, fermant silencieusement la porte de la chambre derrière lui ; sur le palier, il écouta ce qui pouvait se dire en bas. Visiblement, c’n’était pas quelqu’un qui était entré pour menacer Isolde : au contraire, il semblait bien que la blonde avait la situation bien en main. Mais c’était dans les situations de c’genre, que Cesare était bien content qu’ils n’aient pas perdu leurs bons réflexes, Isolde et lui. Dans un des tiroirs d’un meuble dans le couloir, il trouva une arme lui aussi, s’assurant le plus discrètement possible, qu’elle était chargée ; il la rangea à sa ceinture, la faisant disparaître sous son tee-shirt, avant de s’engager dans les premières marches. Il devait y avoir dans l’air, une atmosphère plus tendue qui régnait, et Clara devait la ressentir, puisque de l’autre côté de la porte de la chambre, il l’entendait toujours chouiner doucement, mécontente du brusque abandon dont elle avait été victime. « Isolde ? » il demanda, à mi-chemin dans les escaliers, dévisageant d’où il était, les deux jeunes femmes dans l’entrée ; certes, lui personnellement, il n’avait pas de leçon de civisme à donner, et il n’avait jamais été le plus accueillant des hôtes, mais voir Isolde avec sa main enroulée autour du cou d’une inconnue en la pointant d’une arme, c’était d’un tout autre registre. « Qu’est-c’qu’y s’passe ? » poursuivit-il, son regard jonglant entre l’une et l’autre ; il savait mieux que de se fier aux apparences, et de s’dire que cette pauvre fille n’était rien d’autre qu’une pauvre fille juste parce qu’elle avait l’air terrifié et jeune. Mais en arrivant à hauteur de la blonde, il la dévisagea, lui faisant comprendre qu’elle pouvait soit arrêter d’étrangler l’intruse, soit baisser son arme. Au pire, ils étaient tous les deux, maintenant, ils pouvaient très bien s’occuper de l’autre, si elle devenait menaçante. Mais bon, planquer un cadavre pendant que leur fille dormait à l’étage et juste avant l’heure du repas, c’n’était pas forcément un projet idéal. « T’as marché depuis les bois, et c’est la première maison que t’as trouvé, ici ? » interrogea-t-il malgré tout, en tournant son attention sur la brune ; il avait entendu ce qu’elle avait dit, et s’il voyait bien sa plaie à la tête, et le fait qu’elle n’ait pas l’air particulièrement apte à se défaire de la prise d’Isolde, mieux valait prévenir que guérir, évidemment.

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (demaggio-saddler) • you were making history.   (demaggio-saddler) • you were making history. Icon_minitimeDim 27 Nov 2016 - 18:03

Where you were making history
— Demaggio-Saddler's family —
But in dark times when we close our eyes It's a nightmare, it's a nightmare When the sun don't shine we lose our minds But I swear, we can get there. We've got young blood Can't destroy us. We make our own luck in this world We've got young blood. No one chose us, We make our own love in this world. Someday we could run away See it all before the pictures fade And bottle up the feeling in a jar. — young blood.

Isolde avait été particulièrement méticuleuse, depuis qu’elle avait emménagé ici. Fallait dire que recevoir le doigt coupé d’Anthea par boite postale, ça l’avait poussée à prendre des précautions qu’elle n’avait jamais envisagées jusqu’à présent. Alors, cette adresse, elle était méconnue de beaucoup de personnes. Même de la poste, son courrier, elle le recevait directement à la mairie. Alors, y avait très peu de chance pour que cette adresse tombe entre les mains d’une personne ayant de mauvaises attentions, la blonde s’en était assurée et c’était très bien comme ça. Récemment, elle avait également fait installer une alarme à la porte de la baraque, histoire de prévenir encore plus de potentielles intrusions. Après s’être fait torturer par un malade, après avoir patienté des heures et des heures au chevet d’un Cesare qui avait frôlé la mort, elle n’avait même plus l’impression de passer pour une grosse parano qui flippait pour un rien. Elle était réaliste et prudente, rien de plus. D’autant plus qu’il y avait Clara dans cette maison et en vue de ce qu’elle avait récemment appris sur les DeMaggio, elle se disait qu’être prudent, ce n’était clairement pas du luxe. Elle n’avait pas envie, qu’à l’image de Gabriela, quelqu’un se pointe chez elle pour arracher Clara à son berceau. Alors, il fallait être prudent et pour ça, tous les moyens étaient bons. Même les armes plaquées, à droite à gauche dans les placards de la maison. Clara n’avait pas encore l’âge de d’ouvrir les tiroirs pour fouiller dedans et donc tomber sur ce genre d’objets, alors pour le moment, ils pouvaient bien se permettre d’agir de la sorte. Cette maison, Isolde, elle voulait qu’elle soit un lieu où ils seraient toujours en sécurité, ce genre de lieux comme y en avait peu à Radcliff, comme y en avait pas du tout sans doute ; alors au moins, y avait cette baraque.

Alors, évidemment qu’elle était surprise de voir quelqu’un qu’elle ne connaissait pas à la porte de cette baraque. Elle n’avait aucune idée de qui était cette fille qui venait de pointer chez elle. Elle n’aimait pas ça. Elle n’avait pas l’impression, comme ça au premier coup d’œil que cette fille puisse être bien méchante, mais fallait croire qu’avec l’expérience qu’elle avait eu récemment, Isolde, elle avait appris à se méfier plus facilement. Elle était maire de cette ville, chef d’une rébellion mutante, ça faisait assez d’éléments pour qu’on vienne s’en prendre à elle, alors mieux valait se méfier, même d’une personne qui pouvait sembler bien innocente. Elle ne savait pas si l’accueil qu’elle avait pu lui réserver était le plus adapté à la situation, mais elle n’aurait pas mieux. Elle aurait pu lui briser la nuque si facilement, ou lui tirer une balle dans le crâne peu importait ; heureusement qu’elle avait encore assez de logique pour ne pas réagir comme ça. Elle n’était pas une psychopathe en puissance, alors elle lui laissait une chance de s’expliquer à la jeune femme, le regard plongé dans le sien, dans ces yeux qui lui semblaient si familiers et étrangers à la fois. C’était bizarre comme sensation. Elle cherchait, elle cherchait au fond de sa mémoire où est-ce qu’elle aurait pu la croiser cette fille, mais y avait rien qui lui revenait, ça lui aurait presque donné l’impression d’être en train de perdre la tête. Elle avait quand même une bonne mémoire Isolde aux dernières nouvelle, alors pourquoi, elle ne la replaçait pas cette fille ? Peut-être qu’elle lui rappelait juste quelqu’un qu’elle avait connu, parce que ce nom Asthryd, ça lui disait vraiment rien, accroché à ce visage là, ça ne lui disait rien. Elle connaissait bien une Astrid, mais elle savait à quoi elle ressemblait et ce n’était définitivement pas la fille qu’elle avait juste sous le nez.

Elle leva les yeux pour regarder la blessure qu’elle avait au front, ça la poussa à lâcher un peu la prise qu’elle avait sur son cou, peut-être bien qu’agresser une fille blessée, ce n’était pas l’idée du siècle, cependant, cette fille, elle n’avait quand même rien à faire sur ce terrain, devant cette baraque. Alors, elle avait quand même le droit d’être méfiante. Elle entendit la voix de Cesare, un peu plus loin, il s’était rapproché et le regard qu’il lui lança la poussa à lâcher la jeune femme. Au moins, elle ne l’étranglait plus, c’était déjà un bon début. Ce n’était pas pour autant qu’elle avait l’intention d’aller reposer son arme dans un coin et faire comme si de rien n’était. Fallait pas non plus trop lui en demander. Enfin, maintenant qu’y avait Cesare, ça ne devrait pas être un problème de s’occuper de cette fille s’il s’avérait qu’elle était dangereuse. Y avait quand même Clara en haut, alors si ça pouvait éviter de tourner au désastre, cette situation, ce ne serait probablement pas du luxe. Mais elle avait du mal à être optimiste Isolde, alors qu’ils étaient à Radcliff et que toutes les situations qui avaient l’air compliquées à première vue s’avéraient l’être encore plus que prévu. « Tu sais où on est ? » Qu’elle enchaîna juste après la question de Cesare, est-ce qu’elle était amnésique ou quoi cette fille ? C’était vraiment compliqué toute cette histoire et ça poussait vraiment Isolde à se poser des questions. « Peut-être que tu devrais aller à l’hôpital, ou au commissariat, ils seront plus en mesure de t’aider là-bas. » Parce que merde, c’était pas l’hôpital ici, ni un refuge, alors elle ferait mieux d’aller voir ailleurs. « On devrait peut-être appeler les urgences. » Elle s’adressait plus à Cesare qu’à la fameuse Asthryd là, mais bon, autant appeler ceux qui pourraient mieux gérer la situation qu’eux deux, qu’ils se démerdent avec cette fille et qu’eux deux, ils puissent continuer leur vie comme si de rien n’était. Ils avaient bien le droit de faire ça après tout non ? Ouais, Isolde, elle était gentille, altruiste, parfois un peu trop, mais fallait croire qu’elle commençait à voir les choses un peu autrement et tant qu’elle était là, dans cette baraque, avec son petit-ami et leur fille, elle avait bien le droit d’exiger qu’on leur foute la paix ; après tout, ils donnaient tous les deux bien assez au quotidien, pour avoir le droit à une trêve quand ils étaient chez eux.


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MessageSujet: Re: (demaggio-saddler) • you were making history.   (demaggio-saddler) • you were making history. Icon_minitimeDim 4 Déc 2016 - 2:27

you were making history
Ft. the demaggio-saddler family.
We all change, when you think about it, we're all different people; all through our lives, and that's okay, that's good, you've gotta keep moving, so long as you remember all the people that you used to be. I will not forget one line of this, not one day, I swear. I will always remember.


Elle aurait pu tracer les traits de leurs visages à tous les trois les yeux fermés, se basant simplement sur sa mémoire Clara, si elle l’avait voulu. Sa mère, son père, même Josh… Ils comptaient tellement à ses yeux et étaient c’qu’elle considérait comme c’qu’elle avait de plus cher. Elle les connaissait par coeur, ou l’avait cru du moins, pendant longtemps. Mais fallait croire qu’elle s’était trompée sur toute la ligne puisqu’entre son grand-père psychopathe, son assassin de frère et ses menteurs de parents, elle avait soudainement l’impression d’avoir été la seule à n’s’être jamais caché. A n’avoir jamais menti et à s’être investie entièrement, sans faux-semblants. Or, ça la mettait en rage la Saddler. Certes, elle n’fulminait pas autant qu’elle souffrait, mais tout de même. Apprendre qu’on avait passé 24 ans dans le mensonge, ça faisait mal. Surtout quand on vouait une confiance aveugle, absolue, en l’autre. Malheureusement, elle n’avait pas vraiment eu le temps d’s’apitoyer sur son sort, ou de pouvoir analyser cette colère sous-jacente à la peine, la peur et l’incompréhension qui bouillonnaient en elle. Les évènements s’étaient enchaînés tellement vite. La catastrophe, la fuite avec sa mère… Le saut dans le temps. Tout cela avait été bien trop rapide, ne lui laissant aucunement le temps d’reprendre son souffle. De comprendre ou ne serait-ce de réaliser c’qui lui arrivait vraiment. Elle n’avait qu’un but : sauver les siens, coûte que coûte- Joshua y compris. Et, dans l’urgence de sa fuite avec sa mère et puis la peur de se trouver seule en terrain inconnu, Clara n’avait pas eu le loisir d’se poser deux minutes et de comprendre c’qui se passait autour d’elle. A quoi bon après tout ? Elle avait la certitude que si elle prenait le temps de réfléchir réellement à ce qu’il se passait, d’se remémorer les derniers événements survenus dans sa famille, elle allait s’effondrer ou encore exploser en un millier de petits morceaux. Irréparables. Inutiles. Or, elle l’avait déjà bien assez été, superflue. Elle n’pouvait pas se permettre de continuer sur cette lancée. L’avenir de sa famille entière reposait en effet littéralement sur ses maigres épaules. Ils n’y avait plus d’place pour la peur ou des tergiversations inutiles. Mais, foncer tête baissé n’semblait pourtant pas la meilleure des solutions non plus puisqu’elle se retrouvait totalement démunie au-delà de son plan d’se faire passer pour une pauvre fille amnésique face à sa mère qui la tenait toujours fermement au cou… Affolée, la Saddler entendait cette petite voix dans sa tête, à nouveau- sarcastique cette fois. Et maintenant ? Qu’était-elle supposée faire. Comment gagner la confiance de ses deux paranoïaques de parents ? Comme se rapprocher d’eux pour entrer dans leur cercle de confiance afin, qu’une fois le moment venu, ils en viennent à administrer le vaccin à son frère- car non, tout aussi paniquée qu’elle soit, Clara n’envisageait pas une seule seconde de risquer de dire à ses parents la vérité maintenant. De un, ils n’la croiraient pas, et de deux : quand bien même ils lui laisseraient le bénéfice du doute, cela risquerait de les inciter à n’pas avoir Joshua. Or, un monde sans son frère était inconcevable pour la jeune femme. Elle aimait Joshua, envers et malgré tout. Il avait simplement besoin d’une autre chance. Elle était persuadée que, une fois vacciné, il pourrait tout à fait vivre en paix avec leur père et avec lui-même surtout.

 « Isolde ? » Si faire face à la méfiance de sa mère avait déjà pas mal secoué Clara, c’n’était rien en comparaison du coup de poing qu’elle se prit en pleine figure en entendant la voix de Cesare. Une boule n’ayant rien à voir avec l’emprise d’Isolde se forma dans sa gorge et la brune dû se retenir de toutes ses forces pour n’pas s’mettre à pleurer. Et tandis qu’un Cesare DeMaggio bien plus jeune, lui aussi, que dans ses souvenirs s’avançait vers elles, Clara n’eut d’autre choix que de subir une fois encore l’horreur du corps inerte de son père s’imposer à son esprit. Si elle s’doutait que sa mère avait probablement dû subir le même sort à présent, il y avait une énorme différence entre savoir et avoir vécu. Se sentant soudainement assez faible, ce fut à peine si Clara remarqua que l’emprise de la blonde sur sa gorge avait considérablement faibli. Respirant à nouveau- presque- normalement, la brune tentait de se ressaisir : il n’fallait absolument pas qu’elle perde le contrôle, au risque de foirer son illusion et de dévoiler sa piètre supercherie. Or, l’exercice lui demandait toute son énergie, tant les flashbacks étaient vifs et bien trop douloureux. Heureusement que le pendentif de sa mère- caché sous son pull- lui conférait un semblant de force. Une sorte de morceau de chez elle. Son vrai chez elle. Mais, quand bien même, Clara n’s’était certainement pas attendue à ça… A ce raz-de-marrez au simple son de la voix de son géniteur. Elle évitait d’ailleurs soigneusement d’croiser son regard, faisant mine d’se concentrer sur sa première interlocutrice. Car, si le simple timbre de voix de Cesare avait pu provoquer cette vive douleur qui lui vrillait les entrailles à présent, elle n’se sentait pas la force de croiser son regard. Pas maintenant. C’était trop tôt. Puis, cette méconnaissance dans les yeux azurs de sa mère était déjà bien assez douloureuse sans qu’elle ajoute celle de son père en prime. Être inconnue de ses propres parents, ceux qui étaient censés la protéger et la connaître mieux que quiconque, ressemblait à la pire des tortures en c’moment aux yeux de la Saddler. Tant et si bien qu’entre son illusion à maintenir et ses griefs, elle arrivait à peine à se montrer attentive à la conversation qui suivait son cours.  « Oui, c’est bien la première maison que j’ai croisée… Du moins je crois ? J’étais légèrement désorientée en me réveillant. » De plus en plus paniquée, Clara n’savait définitivement plus quoi faire. Elle se sentait acculée, au pied du mur et n’savait pas bien comment elle allait pouvoir se sortir de ce pétrin dans lequel elle s’était fourrée, faute de réflexion suffisante- quoiqu’elle ne fut pas bien sure que du temps supplémentaire lui aurait permis de trouver une solution satisfaisante pour aborder la version jeune de ses parents qui étaient respectivement une super mutante et un chasseur à peine sorti du circuit.  « Heuuu… Près d’un bois. C’est tout c’que je sais, mais pour le reste… Ecoutez : j’sais pas où j’me trouve ou c’que j’fais là. C’est la vérité. » Mais ils semblaient toujours dubitatifs. Et comment les blâmer ? Faire confiance aux autres n’avaient jamais été leur fort de toutes manières ; c’était pas maintenant qu’ils allaient commencer- quand bien même ils étaient beaucoup plus jeunes.  « Non pas l’hôpital ! » Sa réaction avait peut-être été un peu trop vive, alors que la simple mention de celui-ci avait suffit à faire blêmir Clara qui s’sentait bien incapable d’arborer une illusion assez convaincante pour flouer un médecin. Tâchant de paraître plus calme, elle reprit néanmoins comme si de rien était- son esprit fonctionnant à mille à l’heure.  « J’préfèrerais ne pas y aller avant d’avoir pu reprendre mes esprits… Comprendre c’qu’il m’arrive. Puis le coup semble bien pire qu’il n’y paraît. Ne pourrais-je simplement pas nettoyer ma plaie ici ? C’est tout c’que j’demande : un peu d’eau fraîche, du désinfectant et peut-être un bandage… Après, j’vous laisserai tranquilles et j’me débrouillerai s’il faut. » Elle avait pas vraiment l’intention de les laisser tranquilles, mais comptait sur le peu de pitié qu’ils pourraient avoir pour cette jeune étrangère qu’elle était. Et puis, une petite partie d’elle espérait que ce lien invisible qui les liait les empêcheraient de lui faire du mal ou de la confier à la police immédiatement. Et quand bien même ils exigeraient d’elle qu’elle parte après s’être débarbouillée et rafraîchie, elle aurait toujours une excuse pour les revoir ultérieurement : dans un endroit plus neutre peut-être. Une rencontre fortuite qui lui permettrait de les remercier pour le bandage… Et de ne pas lui avoir brisé la nuque par la même occasion.
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