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 tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin)

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Jedikiah Grimwood
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MessageSujet: tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin)   tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin) Icon_minitimeDim 25 Sep 2016 - 23:46

Tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh
Caitlin & Alejandro



Hum. C’est une mauvaise idée. Je n’aime pas vraiment ça. De base, me promener sans armes, c’est un concept qui m’est étranger. Pire : qui me dérange. Vraiment. Me promener juste avec mon 9mm, c’est pire encore parce que j’ai l’impression d’être un enfant qui a le droit de balader son doudou. Mais me promener avec mon 9mm et entouré de mutants… il n’y a rien de pire. Vraiment rien de pire. Je suis mal à l’aise, nerveux, et les yeux rivés sur celui qui est juste devant moi, en faisant semblant de sourire et d’écouter ce que me raconte mon crétin de voisin, je tente de faire la liste exhaustive de toutes les manières que je connais de les faire taire tous les deux et surtout de les faire agoniser pendant des heures, en utilisant leur mutation contre eux. S’il y a bien une chose que je ne pensais pas exécrer à ce point dans la folie que j’ai entreprise il y a maintenant un peu trop de mois, c’est bien l’omniprésence de mutants autour de moi. Je les déteste, je les hais depuis des années, mais jusque là, je pouvais accessoirement tolérer l’existence d’un monstre capable de cracher de la bolognaise par les oreilles. Maintenant, et on remercie mon putain d’état de tension presque constant depuis que j’ai mis un pied dans la mécanique, le premier que je voie qui éternue des paillettes, je crois que je l’éviscère sur le champ. Si bien sûr, il n’y a personne d’Uprising autour. J’ai hâte de pouvoir approcher Insurgency, de récupérer les informations que je veux, de foutre une balle dans la tête de Saddler, histoire de faire un cadeau de Noël ou d’anniversaire à Rafael, et puis de pouvoir me défouler gratuitement et sans aucun remord sur tous les mutants que je croiserai. J’ai hâte de laisser tomber toute cette histoire de faux semblants, toute cette histoire de couverture et d’espionnage que j’ai moi-même montée de toute pièce et de retrouver la spontanéité brutale qui a toujours été la mienne.

Je m’insupporte. Vraiment. Et le mec qui jacasse comme une pie à côté de moi, je le vois bien l’étrangler lentement. Lui écraser la carotide. Oh oui. Lui écraser la carotide, le regarder s’étouffer dans son vomi. « Ca va Alejandro ? Tu es pas très bavard ce soir. Tu sais, c’est juste une mission de reconnaissance, hein ? » J’hausse les épaules. J’aimerais bien lui dire que ça va à merveille, que je me demande juste si je vais avoir une ouverture à un moment pour les éliminer tous les deux et faire retomber la culpabilité sur le dos d’un Hunter quelconque mais je me contente de grogner un plus politiquement correct « J’suis un peu nerveux, c’est tout. » qui n’est pas tout à fait faux. Et pas tout à fait vrai non plus. L’objectif de la sortie ? J’imagine que déjà, c’est de mettre ma loyauté à l’épreuve, encore une fois. Ensuite, c’est accessoirement d’aller voir l’appartement d’un mutant qui n’a pas donné signe de vie depuis quelques semaines, apparemment. Ce serait bien ma veine que ce soit une de mes victimes, tiens. Une coïncidence à mourir de rire, assurément. Dans tous les cas, j’espère qu’on va le retrouver bien clamsé avec une balle entre les deux yeux. J’ai un pas qui marque un temps d’arrêt lorsque je me demande vaguement si l’un des deux gus qui sont avec moi ne serait pas télépathe, par hasard, parce que pour le coup… mon voisin, lui, se contente d’avoir la souplesse d’un chat ; une saleté de mutation qui m’écœure juste par sa nature. L’autre… « Theo, tu fais quoi déjà, toi ? » Il se retourne pour hausser un sourcil. Je lève les mains pour me dédouaner. « Juste une question, pour faire connaissance, mais si c’est indiscret, ça va, ne me dis rien, j’insisterai p… » « Explosion. » Putain de merde.

Je le hais. Je le hais si fort. « Classe » Je vais le buter. Lui faire avaler de l’essence et y foutre le feu. En espérant qu’il ne soit pas ignifugé. On arrive au niveau de l’immeuble, je m’adosse au mur le plus proche pour allumer ma clope pendant que les deux sortent de leur portable les différents codes d’accès et surtout l’étage où se trouve l’appartement à visiter. Moi, j’imagine que je reste là, à faire le guet, comme un crétin. Je cale ma clope, nouveauté d’il y a un mois maintenant, entre mes lèvres, avant de sortir mon portable et de consulter machinalement mes messages. « On revient d’ici cinq minutes. » « Comme vous voulez. » Je ne relève même pas la tête. De toute manière, ils n’ont pas à me demander mon avis, je n’en ai rien à faire du leur : ils font ce qu’ils veulent, moi je me comporte comme un bon petit toutou d’Uprising, on remplit le paragraphe a accompli une mission sans se révéler être un méchant Hunter et ce sera un pas de plus vers mon objectif.

Dans un soupir, je range mon portable, expire la nicotine, fais tomber la cendre à côté de moi. Et relève la tête sur le trottoir d’en face. Ce n’est qu’en voyant le nom de la rue que… oh merde. On est à quelques pas à peine du travail de Caitlin. Que je ne suis pas allé voir depuis trois semaines, au moins. Pour ne pas la mettre en danger. Pour ne pas me mettre en danger. Un coup d’œil à l’heure, je me rends compte qu’elle ne devrait pas tarder à sortir. Et merde, doublement merde. Je relève le col de ma veste, dans le maigre espoir de me rendre méconnaissable. Le pire, c’est qu’ils peuvent revenir d’une minute à l’autre. Et que la confrontation entre les deux groupes… n’est pas souhaitable. Mes yeux s’attardent sur le trottoir, longent le bâtiment en face, survolent une blonde qui vient d’en sortir et… Oh putain de merde… je me concentre sur ma clope. Si ça se trouve, elle ne va pas me voir. Voilà. On va dire ça.

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MessageSujet: Re: tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin)   tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin) Icon_minitimeSam 1 Oct 2016 - 20:13



❝tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh❞
Alejandro & Caitlin
« Je dois y aller, d’ailleurs. Mais repose-toi. Remets-toi. Et je reviens dans une semaine pour te sortir d’ici et te remettre sur pied. » Pour être franche, Caitlin y avait peut-être cru une minute lorsqu’il lui avait balancé la chose. Une minute de naïveté tolérée mais bien vite balayée car la belle n’avait jamais été du genre à croire au prince charmant. Et encore moins lorsqu’il s’agissait d’Alejandro. D’autant qu’il préparait un truc, un truc qu’elle n’apprécierait certainement pas, car cela mettait sa vie en jeu. Elle se doutait bien qu’il recherchait les mutants qui l’avaient mise à terre. Et s’il pouvait mettre la main sur eux, Caitlin serait du genre comblée de les torturer des heures durant. Mais la perspective qu’il puisse se mettre dans une panade sans nom se profilait plus à l’horizon qu’une vengeance dans les règles de l’art. Il ne voulait pas d’elle dans les pattes, l’Australienne l’avait compris, ses promesses il pouvait bien se les garder, elle n’était pas dupe ! Pourtant elle lui avait laissé sa semaine comme demandée… Une semaine d’avance Velasquez, c’est tout ce que tu auras, après je ne donne pas cher de la peau de ses enfoirés si je leur mets la main dessus avant toi !

« Mademoiselle Bates, c’est inconscient ! Vous êtes sortie du coma il y a une semaine, vous devriez prendre le temps de vous reposer. Retrouver toutes vos capacités auprès de… » Pas le temps de finir, la belle bouillonnait sur place, cela faisait une semaine qu’elle supportait tant bien que mal sa vie en captivité, et il était hors de question qu’elle reste ici une minute de plus. L’air en deviendrait presque toxique pour la jeune femme qui avait soif d’ouverture et de retrouver ses habitudes de vie. Comme elle s’en était douté, Alej’ n’avait pas refait surface. Silence radio, de quoi la frustrer. Elle avait soupiré avant de balancer quelques affaires dans un sac, elle n’était pas encore au top de sa forme, mais elle tenait debout et à ses yeux, c’était bien suffisant ! « Donnez-moi ce putain de papier que je sorte… Sans quoi je retourne le service ! » Elle n’était pas à prendre avec des pincettes, loin de là. Sur les nerfs, d’autant que cette putain de sensibilité ne s’était pas atténuée comme elle l’avait espérée. Pire, certains des vêtements qu’elle portait, était une véritable torture dès qu’elle bougeait. Résigné, on lui avait fait signer cette décharge et la belle avait pu retrouver sa liberté. Lâchée dans les rues de la ville, le bruit l’avait dans un premier temps assommée, tout comme le monde qui grouillait. Caitlin s’était donc empressée de retourner chez elle, sans détour. Sur le palier, des lettres à l’abandon, à l’intérieur sa vie avait été mise en suspend et pas la moindre trace du passage d’Alej’ dans les parages ni sur son portable.

Trois semaines étaient passées, la jeune femme avait repris le cours de sa vie, avait retrouvé ses petites habitudes. Un sentiment étrange et pourtant salvateur qu’elle avait d’autant plus apprécié en retrouvant cette salle de classe. Seul endroit où elle restait maître de ses humeurs. A mille lieux de celle qu’elle pouvait être auprès du commun des mortels. Sa journée terminée, la jeune femme était bien décidée à faire un petit détour par la salle de sport, bien consciente que malgré ses entrainements, elle était encore loin de son ancien niveau. Elle avait donc foulé rapidement le trottoir, s’attardant un peu sur les alentours, jaugeant un peu ceux qui l’entouraient ; vieux réflexe à présent qu’elle avait failli y passer. C’est là qu’elle l’avait vu et aussitôt un frémissement avait parcouru sa colonne. Parce qu’elle l’avait reconnu au premier regard et que le voir là avait de quoi la foutre sur les nerfs en trente secondes à peine. Un court, très court instant, elle avait songé à filer. L’éviter et l’ignorer totalement, mais l’occasion de le remettre à sa place était trop forte. L’envie et le besoin de la confrontation trop tentante. Elle avait donc traversé et s’était posée face à lui, un sourire amer aux lèvres. « Tu croyais sérieusement passer inaperçu en te planquant derrière ta veste et ta clope ? » D’ailleurs c’est nouveau ça ?! Depuis quand il fumait au juste ? Bref, là n’était pas la question. « Toi et moi, on a définitivement pas la même notion du temps. Tu m’avais dit une semaine Velasquez, j’ai respecté ma part du marché… pas toi ! » Tu devais me remettre sur pied tu t’rappelles ?! « T’étais encore dans un bordel ? Ou alors trop occupé à chasser en me tenant à l’écart ? » Sa voix remplie de reproches, la jeune femme avait regardé autour d’elle, cherchant le moindre indice ou autre sur ce qu’il était en train de faire. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » Explique-moi Velasquez… j’ai hâte de savoir ce que tu vas me pondre comme excuse !

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Jedikiah Grimwood
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MessageSujet: Re: tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin)   tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin) Icon_minitimeSam 8 Oct 2016 - 15:55

Tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh
Caitlin & Alejandro



Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal. Si un jour je rencontre le connard qui a énoncé cette loi, je la lui fais bouffer en pleine gueule, assaisonnée de petites coups de couteau dans l’estomac et d’une balle en pleine tête. Forcément, ça ne suffisait pas que je doive me taper la discussion avec deux imbéciles, deux mutants, deux dégénérés qui ont en plus le culot d’être fiers d’être des monstres. Non, il faut aussi qu’on se pointe chez un autre dégénéré, qu’on s’affiche presque en pleine ville comme les meilleurs amis du monde et, mieux encore, que le bâtard chez qui on va ait eu la bonne idée de louer un appartement en face du bâtiment où travaille Caitlin. Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal. Donc Caitlin va forcément débarquer et me voir, c’est presque une certitude. Ce serait trop demander que d’espérer une seule seconde qu’elle ne soit pas là aujourd’hui, qu’elle soit sortie plus tôt ou qu’elle sorte plus tard, qu’elle ait le moindre contretemps, qu’elle…

Trois semaines. Plus ou moins. Je lui avais dit une semaine, j’ai menti. Comme souvent. En même temps, elle ne pouvait pas s’attendre à ce que je me pointe comme une fleur avec un bouquet de roses et une boite de chocolat, non ? Une semaine, c’était trop bref, et de toute manière, je n’ai pas pu me dégager parce que j’étais en poste à ce moment là, à tenter de cumuler mon travail, mes impératifs avec Uprising et la réception de produits plus ou moins légaux directement venus de Colombie. Colombie. Maria. Putain. La fumée de ma clope me revient en pleine gueule, comme pour mieux me faire comprendre qu’en ce moment, ma vie c’est ça: me prendre en pleine gueule des trucs que j’ai fait il y a cinq, dix, quinze, vingt ans. Le problème, c’est que les remords et moi, ça fait pas un. Et j’apprécie que très moyennement de me les bouffer dans les dents. Ils ont un goût amer. Et Caitlin vient de sortir du bâtiment, comme le prévoyait la loi de Murphy. Qu’il aille se faire foutre, ce Murphy, je fixe mes chaussures, rentre la tête dans mes épaules pour me faire encore plus petit que la normale, je me concentre sur ma clope, je me concentre sur le trottoir, sur cette merde, là, étalée à quelques pas, par des dizaines et des dizaines de personne et déposée en tout premier par un clébard. Un gentil clébard, tiens. Comme le berger allemand que je compte adopter. Un gros clébard dressé pour planter ses crocs dans la gorge des dégénérés qui ont tabassé Cait’. Oui voilà, me concentrer sur ça et pas sur ces pas qui se dirigent vers moi, pas sur cette ombre qui s’étend sur moi. Me concentrer sur… « Tu croyais sérieusement passer inaperçu en te planquant derrière ta veste et ta clope ? » Et merde. « Toi et moi, on a définitivement pas la même notion du temps. Tu m’avais dit une semaine Velasquez, j’ai respecté ma part du marché… pas toi ! T’étais encore dans un bordel ? Ou alors trop occupé à chasser en me tenant à l’écart ? » J’écrase le bout de ma clope contre le mur avant de l’envoyer valdinguer d’une pichenette, alors qu’il en reste bien la moitié.

« Ouais. Un peu de tout ça. » Je sais mentir, mais je ne suis pas de ces crétins qui mentent juste pour le plaisir de mentir. Là, de toute manière, ça ne servirait à rien de nier, parce que je n’ai qu’à relever la tête pour qu’elle ait la confirmation que ouais, c’est bien moi, et que ouais, je comptais pas lui faire coucou en agitant la main pas plus que je n’avais eu une seule seconde l’intention de tenir une promesse balancée dans le vent. N’est ce pas ? « T’as un problème avec ça ? » Ce n’est peut être pas une bonne idée de commencer les hostilités maintenant mais je ne peux pas m’en empêcher. « On n’est pas marié à ce que je sache, et tu n’as pas respecté ta part de marché parce qu’on n’avait pas passé de marché. C’est que toi qui t’es fait des idées, ma belle. » On n’est pas marié. Cette phrase, j’ai comme l’impression que l’un comme l’autre, on la prononce bien trop souvent pour qu’elle soit dénuée de sens. On n’est pas marié, on n’est pas ensemble, on l’était peut être, je ne sais pas vraiment. Le fait est qu’actuellement, je fais de la merde, clairement, et que nous sommes sur la brèche, que je suis sur la brèche, que si elle me demande ce que je fous là, et bien…

« Qu’est-ce que tu fiches ici ? » Et merde.

Je suis passablement dans un merdier sans comparaison. J’hausse les épaules, désinvolte. Ce que je fais là, comme tout le monde, j’imagine. La réponse est évidente, celle que je pourrais lui donner du moins. Mais pas celle que je lui donne. Je replie l’une de mes jambes pour plaquer mon pied contre le mur de l’immeuble, croisant mes bras sur ma poitrine dans une attitude que je veux nonchalante. Mais qui expose très clairement mon état d’esprit : fermé. « Rien de bien particulier, j’attends des amis. » Le pire étant que c’est la stricte vérité tout en étant un mensonge éhonté. J’attends des gens, pas des amis. Mais typiquement le genre de gens que elle tout comme moi, on préfèrerait voir six pieds sous terre. Et qu’elle n’a pas envie de croiser. Et… oh merde. « Pitié, ne me dis pas que tu penses que je te stalkais, hein… » Parce que même si ça aurait largement pu être le cas, et bien… « C’est pas du tout ça, Cait’. J’avais des trucs à faire dans le coin… » Hum. Sujet dangereux. « Ecoute, je voulais venir te voir. » C’est vrai. « Mais j’ai pas beaucoup de temps. » Ce qui est encore vrai. Bon sang, je rivalise d’honnêteté. « Tu vas bien ? »

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MessageSujet: Re: tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin)   tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin) Icon_minitimeJeu 20 Oct 2016 - 23:14



❝tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh❞
Alejandro & Caitlin
Certes, Cait’ n’avait pour ainsi dire jamais cru à sa « bonne parole », et elle n’avait pas non plus espéré le voir débarquer la bouche en cœur pour veiller sur elle… Soyons logique, on parlait de Velasquez et non du prince charmant… Mais elle avait peut-être espéré de sa part une petite remise en forme et en soit elle avait gaffé. Ne jamais faire confiance à Velasquez, règle numéro une. Il foire toujours ses promesses, sauf peut-être quand il promet de faire la peau à un mutant. Et là, il avait ce petit projet en tête, ce projet qui la concernait en partie, mais duquel il essayait visiblement de la tenir loin. Pourquoi ? Bonne question, car elle était prête à reprendre les armes plus que jamais.

«Ouais. Un peu de tout ça. » Il se foutait de sa gueule en prime, de quoi la mettre sur la défensive et la conforter dans l’idée qu’il préparait un coup tordu dont lui seul avait le secret. Un léger rire avait passé ses lèvres, signe de son agacement. «T’as un problème avec ça ? » « Non, j’ai un problème avec toi Velasquez ! » Sa remarque se veut mordante, elle lui en voulait clairement. «On n’est pas marié à ce que je sache, et tu n’as pas respecté ta part de marché parce qu’on n’avait pas passé de marché. C’est que toi qui t’es fait des idées, ma belle. » « Effectivement on n’est pas marié. » Cait’ se contenait, cette phrase, cette affirmation, elle l’avait clamée haut et fort à de nombreuses reprises lors de leur dispute. Une justification comme une autre lorsqu’on souhaite remettre l’autre à sa place. Elle n’avait clairement jamais su le définir ni le placer. Un amant ? Oui clairement. Plus ? Peut-être, sûrement mais de là à l’admettre : jamais ! La belle n’aimait pas, elle vivait juste sa vie à fond… Même si l’idée de le savoir avec une autre était juste inconcevable. Clairement si elle l’avait vu aux bras – ou plutôt accroché aux lèvres – d’une autre, elle n’aurait pas donné cher de la peau de cette pétasse, mais là encore l’avouer et puis quoi encore ! A l’attitude qu’il venait d’adopter, la belle sut qu’elle allait se prendre un mur. Pourquoi enfoncer des portes ouvertes, lorsqu’on peut se la prendre en pleine poire ! «Rien de bien particulier, j’attends des amis. » Et là, la belle n’avait pu s’empêcher de lâcher un petit rire. « T’es sérieux ? Fait croire ça à d’autres tu veux… Toi et moi on sait que t’as aucun ami. » Le gag, toi tu attends des amis ?! J’suis curieuse de voir ça tient. « Tu m’en veux pas si j’reste alors… me tarde de faire leur connaissance. » Non Cait’ ne lui demandait en rien son avis, elle resterait c’est tout. «Pitié, ne me dis pas que tu penses que je te stalkais, hein… C’est pas du tout ça, Cait’. J’avais des trucs à faire dans le coin… » « Creuse encore c’est drôle. » Non elle n’avait pas pensé qu’il puisse la stalker, en fait si un p’tit peu et cette idée l’énervait d’une certaine façon. Elle n’était pas un chaton en détresse, n’avait pas besoin de chaperon. « Ecoute, je voulais venir te voir. Mais j’ai pas beaucoup de temps. » Là c’est carrément une gifle qu’elle lui colle, parce qu’il se fout de sa gueule et qu’elle déteste ça ! « Arrête Velasquez, arrête de te payer ma tronche tu veux. Putain mais tu m’prends pour une conne à ce point ? T’as été coupé du monde pendant trois semaines ? Au point de pas avvoir deux minutes pour un texto ? » Un nouveau coup part et le touche à l'épaule. Joue pas au con avec moi Alej’… Parce qu’on va être deux. C’est l’amour vache, entre eux. Je t’aime moi non plus. «Tu vas bien ? » La belle s’était éloignée d’un pas pour éviter de lui en remettre une, tentant de se radoucir, même si pour le coup, l’affaire était du genre complexe. « Parce que ma santé te préoccupe aujourd’hui ? » Il lui fallait descendre en pression, mais bordel ce con lui avait manqué et elle ne savait pas ce qui l’agaçait le plus… Qu’il l’ait snobée en beauté ou alors qu’il ait manqué à son paysage pendant trois longues semaines. « Je suis sur pieds, et c’est pas grâce à toi. J’me suis trouvée un autre instructeur tu vois. Vu que t’as mieux à faire. » Même que j’me le tape ça devrait te rappeler des souvenirs, voilà ce que laissait sous-entendre ses mots et le regard qu’elle lui lançait, même si c’était faux. S’il pouvait y croire ne serait-ce qu’un peu, elle jubilerait dans son coin. « Et j’me suis remise en chasse. » Avec ou sans toi, tu te rappelles ? J’aurai leur peau même si j’dois y laisser des plumes.


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MessageSujet: Re: tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin)   tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh (alejlin) Icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 15:57

Tu dis aïe aïe aïe, je dis oh oh oh
Caitlin & Alejandro



Il faut que je sois bien malchanceux pour me retrouver dans cette situation. Oui, je croyais sincèrement pouvoir passer inaperçu. Qu’est ce qu’elle croit, que je suis ravi de la revoir ? Oh, oui, bien sûr que je suis ravi de la revoir, là n’est pas la question mais… franchement… Ce n’était vraiment pas dans mes plans qu’on se recroise dans ce genre de circonstances, quand des mutants peuvent nous tomber dessus d’un instant à l’autre, et… « Non, j’ai un problème avec toi Velasquez ! » Bien. C’est parfait alors. Et tant qu’à faire, autant continuer dans une énonciation des évidences qui me donnent salement envie de me taire. Fais moi taire, Cait’, fais moi taire en m’embrassant, parce que la virulence avec laquelle je te réponds n’est qu’inversement proportionnelle à… à quoi ? J’ai perdu le fil de mes pensées dans ces conneries que je lui sors pour mieux répondre à sa présence et trouver des excuses à ma désertion. Oui, je lui avais promis d’être là pour la remettre sur pieds, oui, je ne suis pas venu et oui, je l’ai totalement laissée seule. Et alors ? C’est quoi le problème ? On n’est pas marié, j’ai l’impression que cette affirmation ne fait que ressortir entre nous deux, comme si le mariage serait un lien que même un connard comme moi serait incapable de briser. « Effectivement on n’est pas marié. » Je retiens un sourire. Non seulement on n’est pas marié, mais en plus, on n’est plus grand-chose.

Et ce n’est pas près de s’arranger. Ce que je fais là ? J’attends des amis, et ce n’est même pas un mensonge. Son petit rire a quelque chose d’immensément vexant, d’ailleurs, autant que la remarque qui s’empresse de le suivre. « T’es sérieux ? Fait croire ça à d’autres tu veux… Toi et moi on sait que t’as aucun ami. » Je la foudroie du regard. « Sympa », vraiment très sympa, sachant que j’ai des amis, en vrai. Rafael, par exemple. Qui n’est pas un ami. Juste un mentor. Quelqu’un que je respecte, et c’est suffisamment rare pour que ce soit noté. J’ai aussi… je n’ai pas d’amis. « Tu m’en veux pas si j’reste alors… me tarde de faire leur connaissance. » Là, je ne me contente pas de la foudroyer du regard, je préfère écarquiller les yeux. « Pardon ? » Je ne m’excuse pas, hein, j’essaye juste de poliment lui faire comprendre que c’est une idée parfaitement stupide que de rester. Non mais qu’est ce qu’elle est en train de croire, elle, que j’étais en train de la stalker, que mon excuse ne tient pas la route que je suis en train de lui mentir ? « Creuse encore c’est drôle. » Je la foudroie, encore, du regard. Pour la faire taire. Elle ne voit pas que… quelque part, je suis en train de lui concéder un semblant d’excuse ?

Et de vérité. D’une foutue vérité à laquelle je ne me fais que lentement, très lentement, depuis son coma. Je voulais venir la voir, vraiment. Sa claque est une preuve non indispensable qu’elle ne me croit pas. « Arrête Velasquez, arrête de te payer ma tronche tu veux. Putain mais tu m’prends pour une conne à ce point ? T’as été coupé du monde pendant trois semaines ? Au point de pas avoir deux minutes pour un texto ? » Je serre les dents, en me retenant de riposter d’une baffe ou d’un baiser, sans savoir laquelle des deux options seraient la moins bien reçue. Je préfère couper la poire en deux, rester au verbal, rester à la vérité et à l’honnêteté désarmante. De toute manière, Caitlin n’est pas vraiment d’humeur à être réceptive, donc… Est-ce qu’elle va bien ? « Parce que ma santé te préoccupe aujourd’hui ? » J’hausse un sourcil, en croisant les bras et ne m’appuyant un peu plus au mur. « Puisque tu sembles décidée à faire la plante verte sur le trottoir, il faut bien qu’un de nous deux se décide à faire la conversation. » Bien sûr que sa santé m’intéresse, qu’est ce qu’elle croit ? Que je traîne avec des dégénérés pour le plaisir d’être maso ? « Je suis sur pieds, et c’est pas grâce à toi. J’me suis trouvée un autre instructeur tu vois. Vu que t’as mieux à faire. Et j’me suis remise en chasse. » Je me décolle brutalement du mur, toute nonchalance abandonnée, dans un réflexe qui me fait bondir sur mes pieds. Non, pas un réflexe. Une jalousie. Brutale. Que je n’ai pas vue venir. Acide. Douloureuse, même. Effroyablement douloureuse. « Tu te fous de ma gueule ? » Mes poings serrent, je cherche dans son regard la moindre trace de ce qui pourrait me convaincre qu’elle ment, qu’elle s’amuse juste à me faire sortir de mes gonds, pour le plaisir.

« Un nouvel instructeur, vraiment ? Et je peux savoir où tu l’as rencontré ? Comment il s’appelle ? Si lui aussi, c’est un bon coup au lit ? » Si elle voulait me faire réagir, je sais que je joue totalement son jeu mais je ne peux pas m’en empêcher. « Non, je suis sûr qu’il n’y a pas d’instructeur, parce que madame Caitlin est trop douée pour continuer à avoir un prof, parce que madame Caitlin est trop forte et trop invulnérable, suffisamment du moins pour reprendre la chasse alors qu’elle vient de sortir d’un putain de coma qui a failli lui coûter la vie ! » Je la gifle, sans la moindre douceur, en détruisant encore plus la distance qui nous sépare l’un de l’autre. « Tu l’as pas évitée, celle là, hein ?! Qu’est ce qui te fait croire que tu es suffisamment rétablie pour chasser à nouveau ? C’est trop dangereux pour toi, Cait’, trop dangereux ! » Des bruits dans mon dos, je me rends compte avec un temps de retard que ce sont mes deux amis qui sont de retour. Il ne faut pas que Cait’ soit encore là lorsqu’ils sortiront de l’immeuble. Je n’aurais pas dû la provoquer, parce que je suis presque certain qu’elle ne décollera pas du trottoir de sitôt maintenant. Putain que je suis con.

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